Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western
Couples :
2+1
Remarque :
Vous allez pas me croire mais siiiiiiiii c'est le dernier chapitre ^___^
Terres de L’ouest.
Chap 24 : Les Trois lettres
(Partie 3).
Quand
l'américain entra dans la chambre, son occupant y dormait encore. Il avait beau
réfuter que sa venue en ville le matin même ne l’avait pas affecté, Duo savait
bien qu’il n’en était rien. Pour preuve, il ne s’était pas encore réveillé de
sa sieste quotidienne déjà dépassée d'une bonne heure. Hilde lui avait affirmé
qu'elle voulait attendre qu'il soit reposé pour venir le voir et apparemment ce
n'était donc pas encore pour tout de suite.
Il
aurait du alors se contenter de faire demi tour et retourner auprès des
chevaux, mais comment résister à un tel tableau. S'approchant du lit sans un
bruit, Duo observa tout son saoul sa petite marmotte. Et cela valait bien la
peine d'y rester de longues minutes. Ses mèches irrémédiablement rebelles lui
donnaient un air de gamin grognon alors qu'au réveil ses yeux ne reflétaient
qu'expérience et maturité qu'ils soient durs et glacials ou d'une douceur et
d'une tendresse inégalée. Mais tout cela ne valait pas l'effet qu'avaient ses
cheveux courts quand l'eau les rapprochaient encore plus près de son visage.
Oh, oui, jamais Heero n'avait plus incité à la débauche que lorsqu'il l'avait
surpris ruisselant d'eau peu de temps après leur première rencontre. Et
pourtant, dans son sommeil il n'était plus qu'un simple adolescent parfois
sujet aux cauchemars qui laissait alors ses sentiments se refléter sur son
visage.
Il
avait fait tant de Bien par ce Mal qui le poursuivait chaque nuit ? Plus que
jamais, la discussion qu'il venait d'avoir avec Hilde lui avait confirmé
qu'Heero n'était rien d'autre qu'un ange banni. Une âme pure aux mains tachées
de sang dont l'innocence avait été arrachée dés le plus jeune âge. Un ange qui
depuis la mort de son tortionnaire avait de par ses actes retrouvé de nouveau
ses ailes sous la forme de Wings, la bien nommée. A présent Shinigami était
aussi à ses cotés bien décidé à faire fuir à l'instar des mauvais rêves, cette
vie faites jusqu'alors que de tueries.
Perdu
dans la contemplation du jeune homme, Duo ne put se retenir d'effleurer le
visage de ce dernier. Une simple caresse avant qu'il ne le laisse. Mais comme
bien trop souvent, son corps au contact du japonais ne souhaitait pas en resté
là. Assis sur le bords du lit, ce fut alors avec une attention particulière
qu'il renouvela l'expérience, glissant ses doigts sur les lèvres chaudes du
mercenaire avant de céder à ses désirs et y faire suivre ses propres lèvres. Ce
n'était pas raisonnable, il finirait pas le réveiller par son comportement et
il n'en avait aucun droit. Pourtant, comment cesser de goûter à cette peau
sucrée qui attisait ce feu brûlant aux creux de ses reins.
//
Inconsciemment,
Heero dégagea sa gorge au bon vouloir du visiteur. Son subconscient n'avait pas
besoin de chercher bien loin l'origine de ce soudain bien être. Mais à son
geste, baisers et caresses l'abandonnèrent à sa plus grande frustration. Il
était pourtant si bien jusqu'alors. Pourquoi l'obligeait-il donc à se
manifester alors qu'il n'avait lui aucune envie d'ouvrir les yeux pour
comprendre la raison de ce brusque changement d'attitude.
//
Encore
un peu et il allait se réveiller. Duo avait cessé subitement tout geste en apercevant
le mouvement de son compagnon. Il était difficile de s'arracher à ce corps
parfait mais ce dernier réclamait encore un repos bien mérité et il ne devait
en aucun cas l'en priver. Il s'apprêtait donc à le quitter enfin quand un voix
calme mais autoritaire s'adressa à lui.
-
Tu parts, t’est un homme mort.
Se
retournant, Duo ne vit toujours qu'un jeune homme aux yeux clos. Aurait-il rêvé
?
-
Je ne voulais pas te réveiller.
-
Je ne le suis pas.
-
Dans ce cas.
Amusé
par la réplique, Shinigami s'allongea donc aux cotés de sa victime qui ne mit
pas plus de quelques secondes pour se retrouver tout contre lui. Duo était
surpris mais surtout heureux d'une telle attitude. Plus les jours passaient et
plus Heero prenait ce genre de réflexe tout en gardant en public une retenue à
tout épreuve. C’est donc avec un plaisir non dissimulé qu’il se mit en charge
d’apposer ses lèvres fraîches sur la nuque offerte.
Confortablement
enlacé par son compagnon, Heero s'apprêtait à s'assoupir de nouveau quand
fidèle à ses habitudes ce dernier prit la parole.
-
Heero ?
-
hum ?
-
Tu te souviens de la nuit précédent le duel ?
-
hm.
-
Il est clairement établi aujourd'hui qu'il s'agissait d'une première fois pour
nous deux. Pourtant j'ai une question à te poser.
-
...
-
Dis moi, t'as eu beaucoup d'expériences avant celle-ci ?
-
D'expériences ?
Il
devait avouer que ce n'était pas le genre de sujet de conversation auquel il
s'attendait en pareille situation.
-
Oui et ne joue pas celui qui ne comprend pas de quoi je parle. Tu ne m'as pas
semblé des plus innocents pour autant cette nuit là.
-
Pourquoi cette question ?
-
S'il te plait…..me dit pas que t'oses pas m'en parler pour pas me vexer.
Bien
qu'il ne lui faisait pas face, Duo soupçonna son compagnon de rougir à sa
remarque.
-
Tu caches autant de conquêtes ?
-
…..
-
Hee-chan ?
Il
allait abandonner pensant que le japonais s'était de nouveau endormi quand ce
dernier prit finalement la parole.
-
Quand j'étais petit, Odin m'emmenait parfois fêter le succès de ses contrats
dans des maisons où se trouvaient un grand nombre de jeunes femmes.
-
Et ?
-
Et il me laissait dans un coin alors qu'il rejoignait certaines d'entre elles
dans une chambre pour la nuit.
Voyant
qu’Heero ne continuait pas, le natté l’encouragea d’un énième baiser sur la
nuque.
-
Celles qui n'étaient pas occupés par un client veillaient sur moi à tour de
rôle.
A
sa façon de se fondre dans ses bras et au ton de sa voix, Duo pouvait
facilement s'imaginer le petit garçon apprécier le comportement naturellement
maternelle qu'avait du avoir la plupart de ces filles de joie à son égard.
-
Et elles étaient toutes douces et gentilles avec toi, n'est-ce pas ?
-
Je n'ai jamais eu de mère alors à choisir, je préférais effectivement leurs
attentions aux coups de ceinture conséquents à nos échecs.
- A
mon avis, vue le corps que t'as, avec l'âge certaines sont devenues plus
entreprenantes avec toi. Pas vrai ?
Un
signe de tête l'informa que non.
-
Alors tu n'as jamais eu envie de rester avec l'une d'entre elle ?
-
Je n'y suis jamais retourné après la mort d'Odin.
-
…..
-
Pourtant un jour, lors d'un de mes contrats concernant la tenancière d'un
bordel composé essentiellement de mineures, l'une d'entre elles a tenu à me
remercier….. à sa manière.
-
Comment ?
Comment
? Parfois Duo lui posait de drôles de questions. Ne pouvait-il donc pas le
comprendre de lui-même ? Tournant légèrement la tête vers lui, Heero vit ce
dernier lui sourire. Il le faisait bel et bien marcher.
-
Tu ne peux même pas t'imaginer comment elle peut être quand je rentre.
Au
contraire, Duo se l'imaginait très bien au souvenir des mains baladeuses de la
jeune femme en question, trois minutes suivant leur première rencontre.
-
Finalement t'es en train de me dire que tu es en ménage ?
-
Je…..
Le
jeune homme se retourna totalement à cette remarque. Non, il ne devait surtout
pas aller s'imaginer qu'Hilde et lui…….
-
Alors ? T'as une petite amie qui s'occupe de toi ?
-
Non. C'est juste une sorte de……… partenariat. C'est elle qui nous a mis en
contact : Relena, Mérian et moi.
-
Un vrai bourreau des cœurs.
-
Baka.
-
Il va falloir que j'apprenne la signification des mots que tu me dis parfois.
Heero
se contenta de sourire à la pensée du jour où il apprendrait que ce qu'il
prenait pour un mot d'amour n'était rien d'autre qu'une gentille insulte.
De
son coté Duo, décida qu'il était plus que temps d'arriver à la raison de toutes
ces questions.
-
Heero, j'avais reçu trois lettres dont le contenu t'étaient destiné. Une de
Miss Peacecraft-je-veux-sauver-le-monde-de-sa-déchéance-en-prônant-le-désarmement-et-engageant-des-mercenaires,
celle de tes parents et ….
-
Et je ne suis pas sûr d’en vouloir plus.
Le
voyant se placer au dessus de lui, Heero comprit qu'il devait de nouveau se
mettre sur le dos. Depuis le premier jour de sa convalescence, l'américain lui
imposait en sa présence que ce soit lui qui le relève en position assise. Pour
cela, le mercenaire devait se contenter d'entourer ses mains autour du cou du
jeune homme pour que ce dernier les redresse tout les deux. Une fois les
coussins replacés correctement derrière son dos, il le laissait doucement
redescendre jusqu'à ce qu'il soit bien calé contre le mur. Sauf que cette
fois-ci, Heero n'avait aucune intention de relâcher sa prise. Gardant ses mains
où elles se trouvaient, il l'entraîna avec lui. A peine Duo eut-il le temps de
comprendre le mouvement que son blessé l'embrassait avec passion. N'appréciant
que trop cette initiative, l'américain se laissa faire le temps voulu par celui
qui dirigeait les choses. Il ne pouvait s'empêcher de sourire malgré les
baisers de le voir réagir ainsi, aussi soudainement. Quand les mains d'Heero
attaquèrent à leur tour, le natté sut qu'il devait mettre un terme à tout cela
au plus vite. Son ami étant bel et bien réveillé à présent, il se devait de la
faire venir. La jeune femme avait été patiente et méritait donc bien de le
revoir enfin. Alors à son plus grand regret, il rompit leur étreinte sous les
yeux étonnés du mercenaire avant de se relever sans plus attendre.
-
Excuse moi, mais une personne a été suffisamment inquiète de ne plus avoir de
tes nouvelles pour ne pas pouvoir attendre la réponse à cette troisième lettre
dont je t'ai parlé.
-
….
-
Je voulais t'en parler plus tôt mais ...
Tout
en parlant, Duo se dirigea vers la porte qu'il ouvrit pour faire signe à
quelqu'un qui semblait attendre un peu plus loin, de bien vouloir entrer. Cela
faisait une bonne demi-heure qu'il était avec lui, ce qui signifiait que cette
personne avait patienté tout ce temps pour le voir. Mais à peine eut-il fini
d'y réfléchir qu'une petite silhouette entra avec ce qu'il n'avait jamais vu
sur celle-ci, de la timidité.
-
Salut Heero.
-
Hilde ?
A
son nom, cette dernière se jeta dans ses bras pour l'embrasser sans complexe
sur la bouche. Sans perdre une seconde, Duo jouât alors les offusqués sachant
pertinemment qu'il avait eu droit à un traitement très similaire dés son
arrivée. Heero lui, ne disait rien mais à la rougeur de ses joues, réaction
jusqu'alors inexistante, Hilde se rendit bien compte que celle-ci était du à la
présence de Duo comme témoin de leurs retrouvailles, pourtant sommes toutes des
plus habituelles. Un petit clin d'œil à son partenaire et elle reprit la
parole.
-
Pas de panique Duo. On peut bien se le partager.
-
Hilde !!!!!!
De
toute évidence, Duo ne semblait pas d'accord avec son idée. ^_^
-
Juste un petit bout pour Tati Hilde.
-
Hilde, s'il te plait.
Le
voilà enfin ce ton posé et reconnaissable entre tous qu'il gardait toujours
avec elle. Quoiqu'elle lui fasse subir, il l'avait toujours laissé faire sans
jamais élever la voix contre elle. Le premier homme qu'elle rencontrait qui ne
l'avait pas battu. L'homme qui sans le savoir l'avait sorti de cette maison
close pour l'inciter à vivre une vie plus décente.
-
Heero, je voudrais m'excuser. Je ne pensais pas que cette mission aurait été si
dangereuse.
-
Ne t'excuses pas, ce n'est pas la première fois que ca arrive.
-
Et te connaissant, ca ne sera malheureusement pas la dernière.
-
Hilde, je……j'ai obtenu par je ne sais quel miracle une grâce exceptionnelle
alors je ne suis pas sûr de vouloir continuer …….dans cette voie.
- Dans ce cas.
Il
s'attendait à la voir attristée de sa décision. Après tout, même s'il n'était
pas très au fait des sentiments des autres, il savait tout de même reconnaître
le soulagement exprimé par son visage. Elle s'était inquiétée pour lui et cela
ne l'étonnait pas quand on savait qu'une partie de ses revenus était lié à sa
survie.
-
Quelqu'un m'a demandé de te proposer un nouvel emploi.
-
Qui est ?
- Continuer
de faire ce que tu as toujours fait pour le service de l'état.
-
Un soldat ?
-
En quelque sorte. Mais agissant en dehors des champs de batailles
traditionnels.
-
Tu m'as toujours trouvé du travail Hilde mais là, cela ne semble pas très
envisageable avec mon passé.
-
Ca ne les a pourtant pas beaucoup gêné jusqu'à présent.
-
…..
Voyant
qu'elle ne pourrait pas s'en sortir sans lui en dire plus, Hilde prit une
grande respiration avant de débuter ses derniers aveux.
-
Heero depuis que tu acceptes les affaires que je t'apporte tu ne travailles
déjà plus que pour le gouvernement dans des missions officieuses qui ne peuvent
être déclarées officiellement pour raison politique.
Le
jeune homme garda le silence un long moment se remémorant tous les contrats
dont elle faisait référence.
-
Ces gens là ne sont pas aussi dupes que tu le penses. Le sénateur Darlian c'est
un jour penché sur la question des jeunes tueurs qui peuplaient le pays dans le
but d'éradiquer ce fléau. Il se trouve qu'après l'analyse de ton dossier, il
découvrit un point commun à toutes tes victimes. Souteneurs, violeurs ou
tenanciers, tous avaient eux-mêmes des actes à se reprocher. Ignorant si tu
agissais de la sorte consciemment ou non, il chercha alors un moyen de te
contacter. Mais tous ses efforts ne l'amenèrent qu'à une simple fille de joie
qui espérait justement te venir en aide. En échange de ces contrats et d'une
certaine immunité, je leur ai promis de ne rien te révéler tout en leur gardant
l'exclusivité.
-
….
-
Tu m'en veux beaucoup ?
Duo
regarda tour à tour Heero et la jeune femme tout aussi inquiet qu'elle.
-Je
sais que tu ne dis jamais grand chose mais là…..
-
Je vais y réfléchir.
-
Heero, ce n'est pas ce qu'elle te demande !
-
Merci.
Encore
un peu et elle aurait cru voir un gamin se faire sermonner par sa mère.
Comprenant de par son attitude des plus exaspérées qu'il ne lui en voulait pas
le moins du monde et que cela lui semblait si évident qu'il n'aurait jamais du
avoir besoin de le lui dire, Hilde lui sauta une nouvelle fois dans les bras le
renversant sur son lit.
-
Hilde !!!!!!!!!
-
Je sais Duo, je sais.
La
joie de la jeune femme était communicative.
-
Tu sais que tu acceptes ou non leur proposition, on reste partenaire toi et
moi. J'ai suffisamment économisé pour nous acheter un vrai Saloon à la
capitale.
-
Economisé ?
-
Ben où tu crois que je mettais l'argent prélevé de tes honoraires ?
Voyant
son visage de pure incompréhension, la jeune fille se releva vivement
soudainement furieuse.
-
Je suis pas une voleuse que je sache !!!!
-
Hilde, cet argent est à toi et l'a toujours été. J’ai toujours considéré ça
comme ta commission pour l’aide que tu m’apportais. Alors à présent, si tu peux
t'acheter un Saloon, il n'y aura qu'un seul nom sur l'acte de propriété.
-
C'est une blague !! Je croyais que t'avais compris que je faisais fructifier
tout cet argent pour toi.
-
Enlève moi d'un doute Hilde, t'es aussi créancière ?
-
Duo, ta calomnie ne me touche pas. Quoiqu'il en soit je ne serais pas assez
folle pour refuser ton offre Heero. Mais sache alors qu'il y aura toujours deux
chambres libres pour vous deux au "Gundam Wings", même si je sais à
présent qu'une seule pourrait suffire.
-
Le "Gundam Wings ?"
-
Oui, en hommage à Mérian chef des mines de Gundanium et Wings à qui je dois de
te revoir toujours vivant. Ca te plait ?
-
hum.
Elle
remarqua bien son manque d'enthousiasme mais n'en fit aucun commentaire. De
toute évidence, Heero s'endormait de nouveau, lui rappelant au passage que le
jeune homme gardait encore des marques profonde de fatigue. Il était temps pour
elle de les laisser.
-
Je vais y aller.
-
Attend. Reste encore un peu avec lui, c'est moi qui part.
Étonnamment
Duo s'éclipsa aussi vite, sachant pertinemment qu'ils avaient encore à parler
en privée.
-
T’as l'air fatigué Hilde.
-
Pas plus que toi Heero. Si tu pouvais te voir dans un miroir.
-
….
-
Tu me fais une petite place ?
Aussitôt
Heero la laissa s'allonger face à lui, retrouvant ainsi une certaine habitude.
-
Dis moi. Tu l'aimes ?
-
Je ne sais pas.
-
Tu ne sais pas mais tu lui as donné ton arme, n'est-ce pas ?
-
Oui.
-
En tout cas, lui il t'aime et à voir ta façon d'agir je dirais que c'est
réciproque.
-
Dans ce cas, pardonne moi.
La
jeune femme retenait de plus en plus difficilement ses larmes de couler. Elle
avait attendu si longtemps. Une si longue attente faite d'espoir et de peur
pour en arriver là.
-
De quoi ? D'avoir enfin trouvé l'amour ? Ne demande jamais pardon pour ca
Heero. Nous avons tous suffisamment souffert pour mériter enfin notre part de
bonheur.
-
Mais je te fais du mal.
-
Au non, ne crois pas ça. Te savoir enfin heureux me remplit de bonheur moi
aussi . Crois moi.
Et
pour la première fois de leur relation, ce fut lui qui prit l’initiative de la
prendre dans ses bras pour la consoler.
//
Le
soir venu, tous dînèrent dans le salon de la grande demeure.
Aux
cinq garçons avec qui Hilde avait pu avoir une petite discussion plus ou moins
privée, s'ajoutait le shérif Zecks Merquize et une femme médecin du nom de
Sally qui couvaient tous deux du regard le pauvre Wufei. A n'en pas douter,
quelque soit le choix que ce dernier ferait un jour, au moins l'une de ces deux
personnes en souffrirait. Pourquoi l'amour pouvait-il exister à sens unique ?
Regardant une fois encore Heero, elle dut se mordre la joue pour ne pas leur
montrer ses larmes de peine. Elle avait toujours espéré pouvoir le faire
changer d'avis mais comment convaincre une personne de son amour pour vous
quand son cœur est déjà prit par un autre.
Soupirant,
elle chassa au loin son chagrin pour profiter avec entrain de leur compagnie.
//
Il
se souvenait de ces quelques fois, où elle avait réussi à l'entraîner sur le
chemin de l'amour physique. A chacune de ses tentatives, il lui répétait qu'il
ne souhaitait pas avoir ce genre de rapport avec elle mais rien ne semblait la
faire changer d'avis. Fidèle à elle-même, elle lui répondait alors qu'elle
n'attendait strictement rien de lui si ce n'est sa contribution à sa
satisfaction physique personnelle. Aussi contrairement à ce qu'il pouvait
croire, c'est donc elle qui profitait de lui sans aucun complexe.
«
Fais pas cette tête Heero, je sais pertinemment que tu as apprécié. Même si je
sais tout autant que ce n'est pas de moi que tu as réellement besoin et envie.
»
Il
n'avait pas compris sa remarque à l'époque, mais un regard vers le jeune homme
dormant profondément dans ses bras et celle-ci prenait soudain tout son sens.
Duo.
Ce dernier reposait enfin sagement contre lui après un début de nuit
particulièrement animé. Le désir mutuel qu'ils avaient l'un de l'autre n'avait
pu attendre plus longtemps et c'est avec une infinie douceur pour ne pas
rouvrir sa blessure qu'ils s'étaient alors, enfin liés de nouveau l'un à
l'autre. A présent, lui seul était encore éveillé, détressant avec application
la natte quelque peu défaite de son compagnon. Quoique aux soupirs de
satisfaction qu'il entendait, ce silence paisible n'allait plus tarder à être
comme toujours brisé par cette insatiable bavard. Il lui faudrait encore
beaucoup de temps et de volonté pour réussir à canaliser toute la vitalité de
sa petite boule d'énergie. Il ressemblait d’ailleurs beaucoup à Hilde sur ce
point. A n'en pas douter, ces deux là seraient très bientôt inséparables.
-
Hee-chan ?
-
hum ?
-
T'en penses quoi ?
-
Du Saloon ? Hilde est tout à fait capable de gérer son propre établissement.
-
Je pensais plutôt à l'offre de travail.
-
Je ne sais pas encore.
-
Tu as peut-être envie de faire autre chose à présent ?
-
Si j'acceptais que ferais-tu toi ?
-
J'ai aussi reçu une offre d'emploi très récemment.
-
Tu l'as accepté ?
-
J'attendais de connaître ta réponse.
- …
-
Il se trouve qu'Hilde est venue avec cinq demandes à son arrivée. Ce qui
concerne donc nous deux, Wufei, Trowa et Quatre.
-
….
-
Alors ?
-
Alors, je te laisse choisir.
Ne
souhaitant pas en entendre d'avantage, Heero fit la seule chose pouvant lui
apporter le silence, monopoliser les lèvres du Shinigami.
A
suivre…