Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Alors G-boys & Co. pas à  moua mais à eux là bas au pays du soleil levant. ^_^

Genre : Western

Couples : 2+1, 3+4

 

 

Terres de L’ouest.

 

 

Chap 23 : Les Trois lettres (Partie 2). [1]

 

Il la tenait dans ses mains. Cette lettre, donnée quelques minutes plus tôt par Duo contenait très certainement les dernières réponses qu’il espérait connaître au sujet de ses parents et de son origine. L’américain n’avait semble t’il pas compris que le destinataire n’était pas son père mais bien lui. Après tout, qui d’autre utilisait le nom de famille Raberba Winner ? Redoutant ce qu’il allait y apprendre, le jeune blond regrettait de ne pas avoir à ses cotés la personne qui l’avait déjà aidé à rédiger le courrier à l’origine de cette réponse.

 

- Quatre ?

- Trowa !

- Je peux m’asseoir ?

- Bien sur.

 

Comment lui refuser une telle demande ? Souriant de le voir arriver au moment même où sont cœur avait fait appel à lui, Quatre lui fit une place sur la balancelle où il se trouvait. Le sachant alors près de lui, capable de le soutenir, il ouvrit enfin l'enveloppe.

 

« A son excellence, Quatre Raberba Winner, de la part de son dévoué Rashid…….

 

Ne trouvant pas le courage d’affronter aussi directement ce qui serait peut-être de nouvelles révélations, l’arabe tandis les feuilles à son aîné qui les prit aussitôt sans demander d’explication.

 

- S'il te plait. Lis les pour moi.

 

Voyant dans quel état d'inquiétude et de stress son ange blond se trouvait, Trowa s'exécuta lisant clairement et distinctement les nombreuses lignes écrites dans un anglais parfait.

 

Ils y apprirent la confirmation de leurs précédentes découvertes. A savoir la disparition tragique de la jeune mère de Quatre dans des circonstances quelque peu étranges qui officiellement c’étaient résumées à un banal accident de cheval. Suite au départ du jeune garçon avec son père, le reste de sa famille maternelle n’avait alors pas abandonné le Harem et les trente filles de l’officier Kushinada lâchement répudiés par ce denier. En effet, le propre frère de la jeune princesse disparue avait alors pris sous sa protection toutes ces femmes allant jusqu’à confier la régence du royaume aux sœurs aînées de Quatre.

 

- Le royaume ?

- hum.

 

La lettre se terminait par la joie qu'avait l'ancien confident de sa mère d'avoir retrouvé la trace de son Excellence en qui il devait dorénavant fidélité et loyauté.

 

- …….Dans l’attente de votre retour auprès de votre peuple ……….

- Peuple ?

- Si je comprend bien, tu hérites par ta mère d’un royaume en Arabie dont tes sœurs s’occupent en attendant ton retour parmi eux.

- Mais……..mais……

 

Les dernières phrases étaient  si éloignées de ce à quoi ils s’attendaient que les jeunes gens éclatèrent de rire au moment même où leur regard se croisèrent.

 

- Devrais-je moi aussi appeler sa majesté, Votre Excellence ?

 

Pour tout réponse, le très stoïque Français reçu un coussin en pleine figure.

 

- Je vois que vous ne maîtrisez pas encore le protocole du palais.

 

Le cœur plus léger, Quatre fixa avec un peu plus d'attention son compagnon. Combien la douleur de l'existence s'était-elle atténuée depuis sa présence à ses cotés. Il avait accepté sa peine pour la mort de son père, la peur de perdre ses amis à la suite des malentendus qui s’en étaient succédés. Et depuis ne cessait de le soutenir dans la gestion du domaine, le soulageant suffisamment pour qu’il puisse s’investir au mieux dans la campagne électorale. Mais que représentait tout cela face à cette chaleur et ce sentiment de bien être qui ne cessait toujours pas de s’amplifier au fond de lui. Par Allah, il était si beau avec ses yeux émeraudes qui ne cessaient de veiller sur lui. Sans parler de ses bras si puissants qui savaient mieux qui quiconque le serrer à l’extrême perfection contre son torse sécurisant….

 

- Quatre !!!

- Quoi ?

- Tu n'as pas entendu un seul mot de ce que je viens de te dire. N'est-ce pas ?

- Heu….si ….. enfin….. non, je …… Excuse moi.

- Si tu cessais deux minutes de me déshabiller du regard pour m’écouter ne serait-ce qu’une seconde, je t’en serait reconnaissant

 

A la rougeur subitement prise par le jolie minois de son cadet, Trowa comprit qu’il ne s’était pas trompé sur la raison qui poussait ces yeux si pétillants à ne plus le quitter depuis le lancé de coussin.

 

- Je suis vraiment désolé, tu disais ?

- Le cirque part demain.

 

Etonnement, il n'eut même pas peur. L'éventualité que cela puisse cacher une nouvelle catastrophe imminente n'était même pas envisagée. Malgré tout, il se devait de lui répondre. N’était-ce pas la moindre des politesses quand on venait d’ignorer ce qui avait du être un petit discours voué à le rassurer.

 

- Tu restes avec moi ?

- Oui.

 

C'était simple. Simple comme leur rencontre. Pourquoi devait-il y avoir des doutes, des craintes et des angoisses quand toutes ses barrières abaissées lui criaient les sentiments d'amour sincère qui débordait du cœur de Trowa à son égard. N’en attendant pas d’avantage, Quatre se laissa alors glisser dans les bras de l’être aimé pour sceller d’un baiser leur promesse d’un avenir commun.

 

- Merci

 

//

Le soleil n’était pas encore bien haut dans le ciel quand les premières roulottes partirent en direction de l’ouest.

 

Sur ce qui avait été l’emplacement du chapiteau un groupe de jeunes gens terminaient leurs adieux. Tous avaient tenu à se déplacer pour remercier ceux qui avaient été des alliés inattendus. Mais à présent un américain survolté repartait déjà avec la ferme intention de raccompagner un mercenaire quelque peu excédé d’être à ce point surveillé.

 

Son choix de rester n'avait pas été difficile. Comment aurait-il pu ne serait-ce qu'envisager une seule seconde de ne plus être auprès de lui ? Comment ignorer la blessure profonde et sincère porté par le deuil de Wufei ou cette douleur émise par Duo lorsqu'il avait cru perdre Heero. Non, plus que jamais les derniers évènements lui intimaient de ne pas gâcher leur vie en repartant avec le cirque. Mais de cette décision découlait la conséquence ultime qu'il allait devoir se séparer de sa sœur. Le douce Catherine qui l'avait sortie de ses cauchemars. Celle qui l’avait aimé sans rien connaître de son passé.

 

- Fait bien attention grand frère.

- Toi aussi Catherine.

 

A ces quelques mots échangées avec simplicité, la demoiselle vient prendre son frère dans ses bras pour lui chuchoter son ordre de ne jamais hésiter à venir la retrouver au moindre ennuie. Il faisait et ferait à jamais parti de la grande famille du cirque et qu’en conséquence, il y trouvera toujours asile et amour. Trowa lui assura qu’il en prenait bien note avant de répondre d’un silence, au regard déterminé d’un funambule en qui il savait pouvoir faire confiance pour rendre sa petite sœur heureuse.

 

//

Les derniers chariots devaient être bien loin quand Duo fut enfin de retour en ville. Se débarrasser du japonais n’avait pas été une mince affaire, bien au contraire. Ce denier n’acceptait plus aussi facilement de rester sagement inactif dans leur chambre. Pourtant ce n’était ni lui, ni Sally qui l’encourageait à faire une quelconque activité physique. Ses blessures avaient beau n’avoir touchées aucun organe interne d’importance. Il restait une évidence que recevoir une balle en pleine poitrine ne se soignait pas en moins de deux semaines. D’autant plus quand les marques de brûlure de sa précédente blessure par balle venaient à peine de disparaître. Il comprenait malgré tout qu’il ait souhaité lui aussi dire au revoir à la troupe du cirque qui déjà dans le passé lui avait offert une main secourable.

 

A présent, il était revenu au centre ville attendre avec une certaine impatience l’arrivée de la diligence en provenance de Washington qui avait en son bord leur toute nouvelle invitée.

 

Après une bonne heure de retard, la diligence entra enfin dans la ville comme si elle s’apprêtait à battre son dernier record de vitesse. A peine s'immobilisa t'elle qu'une jeune femme en sorti alors toute fringante. Au premier coup d'œil, Duo sut qu'elle seule pouvait avoir suffisamment de caractère pour se faire entendre du mercenaire. Les cheveux courts, elle portait un pantalon d'homme aux jambes larges rappelant la forme d’une jupe [2]. Aucun doute, cette fille ne se souciait guère de l'image qu'elle pouvait renvoyer.

 

Un coup d'œil dans sa direction et la demoiselle se dirigeait tout naturellement vers lui à sa plus grande surprise.

 

- Alors beau brun, dis moi tout ! Comment va t'il ?

 

Aucune forme dans ses propos, elle allait droit au but. Duo apprécia ce trait de caractère tout autant qu’elle l’ait aussi reconnu dans l'instant.

 

- Sa vie n'est plus en danger. Il est en convalescence forcé.

- Merci mon Dieu.

 

Sans plus hésiter, la jeune femme se jeta alors dans ses bras pour une étreinte toute fraternelle. Après quoi, elle se retourna  dans le but d’hurler sur le pauvre conducteur qu’il se presse un peu plus pour lui envoyer ses bagages. Ces derniers se composaient de deux sacs qu’il reçurent tout deux dans leur bras avant qu’ils n’entreprennent de se diriger vers les chevaux apportés par Duo.

 

- J'ai eu peur de ne pas le voir revenir. D'habitude si quelque chose tourne mal, il rentre malgré tout à San Francisco où je fini toujours par lui mettre la main dessus et le forcer à venir au Saloon se remettre de ses blessures. Mais là rien, aucunes nouvelles. Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un ai réussi à le convaincre de na pas s'enfuir plus vite.

- Je te rassure tout de suite. Il a bien essayé de nous fausser compagnie bien qu'incapable de tenir sur ses jambes.

- Si tu crois que ca l'arrête. Wings est suffisamment intelligente pour le ramener sans son aide. D'ailleurs nous gagnons tous beaucoup de temps dans ces cas là, car c'est vers moi qu'elle le ramène alors.

 

Duo songea à l'attitude très similaire de la jument, le jour où elle l’avait attiré jusqu’à son maître blessé après l’attaque de Quatre au cirque.

 

- Tu ne m'écoutes plus chéri !

 

Et ce fut tout simplement d'une main plaquée sur ses fesses qu'Hilde Shebecker tenta de réveiller le jeune homme. Pour lui, il ne faisait plus aucun doute, cette femme était "spéciale".

 

//

A la demeure qui l'accueillait, Hilde rencontra un jolie couple composé du fils du gouverneur et d'un dompteur de fauve aux yeux envoûtants, bien qu'elle n’en apercevait qu’un seul. Lorsque enfin un jeune chinois s’approcha d’eux, elle décela aussitôt une infinie tristesse consciencieusement renfermé sous un masque de fierté.

 

- Chang ? Au mon Dieu, vous êtes Wufei Chang, le mari de Mérian.

 

Au geste d'acquiescement du jeune homme, Hilde se jeta dans ses bras. Mais cette fois-ci nulle main déplacée ne vint troubler les sentiments de souffrances que partageaient ces deux personnes.

 

- C'était ma plus grande amie. J'aurais tant voulu la voir une fois avant qu'elle…….

 

Ne souhaitant pas s’immiscer dans leur peine commune, les trois témoins les laissèrent partager ensemble leur souvenirs de la défunte.

 

Quand l'atmosphère se fit plus détendue, la demoiselle chercha à parler seule à seule avec ce garçon à la natte qui l’avait si gentiment mise au courant de la situation de son associé. Elle lui avait envoyé une lettre quelques jours auparavant pour finalement changer d’avis et l’avertir la veille au soir qu’elle venait en personne s’assurer qu’Heero Yuy était toujours de ce monde. Avant son télégramme des plus rassurants, elle n’avait eu jusqu’alors pour toute nouvelle que celles données par cette femme qui ne la lâchait plus depuis quelques temps. Noin tentait par tout les moyens de lui faire dire où se trouvait le mercenaire quand elle avait stoppé ses pressions. Le shérif d’OZ avait pris contact avec elle pour l’informer qu'Heero était bien présent dans sa ville où il allait bientôt risquer sa vie dans un duel à mort contre le gouverneur de l’état. Depuis lors, Hilde était restée dans le doute qu’il puisse s’agire d’une énième stratégie de ce chasseur de prime pour lui faire confirmer la présence d’Odin Low sur ces terres.

 

Comme tous le lui avait assuré, ce fut dans les écuries qu'elle trouva Duo Maxwell. L’adolescent s’occupait avec beaucoup d’attention de Wings. Et à voir les gestes de douceur qu’il portait à la jument, ce dernier ne déméritait pas l’admiration qu’il semblait engendrer de la part de ses collègues de travail.

 

- Duo ! Je peux te parler ?

- Bien sûr.

 

Reposant les brosses sur une étagère, l’interpellé vint rejoindre son invité pour faire quelque pas avec elle.

 

- Tu veux le voir tout de suite c’est ça ?

- Il ne sait pas que je suis là n’est-ce pas ?

- Oui.

- Dans ce cas il ne t’a jamais rien dit à mon sujet.

- C’est que….. 

- Je vois. Ca m’étonnait aussi qu’il pense à me faire parvenir de ses nouvelles.

- ….

- Je sais que tu as pu chercher dans les affaires de Mérian pour trouver qui j'étais et où je me trouvais mais comment as-tu su qu’il me connaissait ?

- A force de se taire, il lui arrive de parler lorsqu’il s’endort.

- quand il s’endort...

 

Sans le savoir, Duo venait aussi de répondre à sa dernière question. S’il avait les faveurs des derniers mots d’Heero chuchotés avant son sommeil cela voulait dire qu’ils étaient bien aussi proche qu’elle se l’était imaginée.

 

- Comment vous…

- Nous, nous sommes rencontrez ?

- Hum, hum.

- Je travaillais dans une maison close dont la tenancière était l'une de ses cibles. Je dois bien avouer que nous nous étions toutes liées pour rassembler suffisamment d'argent pour nous permettre de l'engager. Mais étonnement, il accepta de nous venir en aide pour une sommes des plus raisonnables. La vieille s'est pas laissé butter si facilement, ce qui lui valu une belle cicatrice dans le dos. Alors ont a tenu à le soigner et le garder le temps qu'il fallait pour qu'il se fasse oublier. Après son départ, aucunes de nous n'avaient la force où l'envie de forcer de nouveau les plus jeunes à ce travail alors on a décidé de changer la nature de l'établissement. Nous partageant l'acte de propriété, on a transformé cette jolie maison du bonheur en Saloon un peu plus respectable. Et depuis, je tiens à ce qu'il y ai toujours une chambre pour lui quand il rentre en ville.

 

- En d'autres termes vous l'avez "adopté".

- Ils nous a sauvé de cette vie de dégradation, Duo. Je ne vais pas dire que certaines filles ne continues pas à faire quelques « nuits » de temps à autre pour arrondir leur fin de mois. Mais aucune de nous n'y est plus forcé pour survivre et les plus jeunes vont à l'école. On est devenu une grande familles et qu'il le veuille ou non, il en fait bel et bien parti.

 

Duo sourit à la jeune femme. Plus le temps passait et plus il était persuadé qu'ils auraient pu être frère et sœur dans une autre vie. Ils se ressemblaient tant. Mais à la voir si attentionné envers son Hee-chan, était-il possible qu’eux deux ?

 

- Et donc vous deux, vous êtes …..

- Amants ?

- Oui, amant.

- Joker !!! ^_^ !!! C’est que j’ai pas envie de me faire mettre à la porte à peine arrivée par un petit ami jaloux moi.

 

A la rougeur de Duo, elle eut confirmation de ses doutes sur la question.

 

- Soit pas si surpris beau brun, pour qu'un jeune homme beau comme un Dieu prit en affection pas une vingtaines de filles ne touchent jamais à aucune d'entre elles, je me doutais bien qu'il y avait une raison de ce type.

 

A suivre………

 

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[1] Bon, d’accord techniquement, il y a en fait 4 lettres (3 pour Duo avec Relena, les parents d’Heero et la dernière invitée et 1 pour Quatre) Mais on va faire comme si personne n’avait rien vu ^___^

[2] En gros, c’est une jupe-culotte des fois que ce serait pas compréhensible ^^ ;;