Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western
Couples : 6+5, 1+2
Remarque :
On approche de la fin mes enfants ^__^
Terres de L’ouest.
Chap 22 : Les Trois lettres
(Partie 1).
Cela
faisait déjà une semaine que le temps s'écoulait le plus tranquillement du
monde. Personne n'aurait pu croire en arrivant alors dans la petite ville de OZ
qu'une guerre civile avait été sur le point de se déclencher deux semaines
auparavant. La disparition tragique du gouverneur dans un duel face à un jeune
adversaire mystérieusement disparu depuis, avait provoqué la mise en place
d’élections. En attendant ces dernières, le précédent gouverneur avait repris
sa place, tandis que les mines appartenant à la régence de l'état était restées
dans les mains de l'intendant choisi par le défunt. Ces arrangements avaient
pour but de parer au plus pressé durant la campagne électorale. Trois hommes
s'y étaient engagés, l'ancien gouverneur qui assurait le remplacement, un homme
dont son appartenance à la fondation Romefeller ne faisait aucun doute et un
tout jeune garçon qui tentait de prendre fièrement la succession de son père
disparu.
C'est
donc dans cette atmosphère de calme après la tempête à laquelle s'ajoutait un
temps des plus cléments, que le chargé de la poste fut prit d'un énorme
soulagement. Lui aussi n’allait plus tarder à goûté à son tour, au plaisir de
la paix retrouvée. Il tenait dans ses mains sa future tranquillité : Trois
lettres à destination du plus exaspérant et encombrant de ses clients, le bien
nommé Duo Maxw……
- Hello Every Body !!!!!!!!! Y'a du courrier c'matin
Alfy ???!!!!!!!!!!
Mais
comment pouvait-on le supporter ? Depuis sept jours où il était venu avec ses
trois lettres à poster, ce phénomène de foire venait chaque matin dans
l'attente de voir arriver leur réponse. Il avait beau lui dire que le voyage
entre leur petite ville de province au centre des terres et la grande capitale
mettrait plusieurs semaines pour un aller retour du courrier, il n’en faisait
toujours qu’à sa tête.
-
Tu ne va pas y croire Duo. Mais oui, t'as du courrier. Et pas du moindre. Trois
lettres dont le cachet nous apprend qu'elles ont été envoyées toutes les trois
du Capitole même. Impossible pour quiconque de les faire voyager plus vite.
Le
pauvre Alfred se dit alors qu'il aurait du se faire porter pâle, ce matin là.
Car le sourire sanguinaire du jeune natté ne lui disait vraiment rien de bon.
Sans attendre, il tendit aussitôt les précieuses lettres au diable incarné
avant de le stopper inconscient qu’il était, dans son départ.
-
Attend !! J'ai aussi une lettre pour son Excellence Winner Raberba
Kushinada !
-
Elle vient de qui ? C’est quand même pas commun de nommer une personne
avec le nom de famille de son épouse.
-
Qu’est-ce que j’en sais moi. Elle provient peut-être d’une de ces femmes qui
luttent pour l’égalité des sexes !
-
Quand crois-tu qu'ils cesseront d'envoyer du courrier à destination du
Gouverneur ?
-
Ca ! Le temps que la nouvelle fasse tout le tour du pays, Quatre risque
d'en recevoir encore pas mal ! Sans compter que celle-ci n’est même pas partie
d’ici !
//
-
Comment ça se passe avec les mines ?
-
Bien. Même si j’attend avec impatience la relève.
-
Pourquoi ?
-
Trop de souvenirs.
Le
shérif n’avait nul besoin de lui demander de préciser à quoi il faisait
référence. Il n’était d’ailleurs pas plus étonné d’apprendre sa difficulté à
oublier Mérian. Comment le pouvait-il en vivant continuellement dans des lieux
où les deux jeunes gens avaient partagé tant d’instants en commun ? Pour
avoir ne serait-ce qu’une petite chance, il devait changer d’environnement et
prier pour que cela suffise à mettre un terme à une partie de ses fantômes.
Voulant le lui dire, Zecks tourna sont visage vers le jeune chinois. Tout deux
étaient assis tel deux grands pères sur le trottoir devançant la porte du
bureau du Shérif, regardant avec indifférence les gens qui passaient.
-
Tu devrais déménager.
-
Je sais.
-
Tu pourrais venir chez moi si tu le souhaitais.
-
Sally m’a déjà donné l’une de ses chambres, j’y emménage cette après midi.
-
Je comprend.
-
Je n’en suis pas si sûr.
Wufei
regardait amusé l’air résigné du blond. Il avait envie d’approfondir cette
discussion naissante mais craignait sa réaction. Il y avait encore tant de
mystère cachés derrière ces yeux azures. Il allait se lancer à l’eau quand
Zecks lui montra d’un signe de tête un jeune homme totalement perdu dans sa
lecture qui s’approchait sans même les voir.
-
Duo !!!
-
Wufei ?
-
Comment va ton protégé ?
-
Mieux que tu ne peux l'imaginer Zecks. Toujours aussi difficile de l’empêcher
de marcher.
-
Ne me dit pas que tu n’as pas trouver l’occupation qui pouvait le garder au
lit ?
Duo
ne comprit pas la remarque, du moins pas tout de suite aux vues du temps qu’il
fallu à son visage pour passer de l’interrogation au rouge fraise des bois.
Wufei qui n’appréciait pas plus ce genre de remarque à l’époque où Sally les
ennuyait Mérian et lui sur leur relation amoureuse, tenta de dévier le sujet de
leur conversation.
-
Et tu viens d'où comme ça ?
-
La poste.
-
Encore !!
-
Oui, mais cette fois-ci je les ai !
-
J’en connais un qui doit respirer de nouveau dans ce cas.
-
J’ignore tes paroles Wufei ! En attendant, j’ai obtenu ce que j’attendais
de la miss hypocrite.
-
Tu parles d’un des contacts de Mérian ?
-
Hum. Réléna Darlian. Cette fille est une contradiction née. Elle joue les
ambassadeurs pour la paix et accepte en douce de nous aider à engager un homme
dont le travail pouvait et s’est avéré être l’élimination d’un gouverneur. A
croire que les gens ne sont jamais ce qu’ils semblent être.
-
Je pourrais un peu t'en parler si tu le souhaites. Il se trouve que la
demoiselle dont tu parles est ma sœur.
-
Tu te moques de moi ?
-
Pourquoi ? Tu ne me trouves pas assez distingué pour être le fils aîné des
Peacecraft ?
-
D'abord Relena n'a rien à voir avec un quelconque Peacecraft et ensuite
pourquoi serais-tu alors ici et pas auprès d'elle ?
-
Je vais te raconter une petite histoire qui te semblera un peu familière Duo.
Zecks
leur raconta alors comment un groupe d’immigrés avaient été victimes d'une
attaque indienne. Dans le chaos de l'affrontement, les deux enfants avaient été
séparés de leurs parents, de hauts diplomates morts dans leur tentative de
sauver leurs biens.
-
Darlian, le meilleur ami de notre père est le seul à avoir pu s’enfuir en
emportant avec lui Relena. Pensant qu’elle avait perdu toute sa famille, il
l'adopta.
-
Si tu le sais, pourquoi ne leur as-tu jamais dis que tu étais vivant ?
-
Je dirais qu’un autre destin m'était destiné.
-
Mouais.
-
Mais n'étais-tu pas censé apporter ce courrier au principal intéressé ?
Comprenant
que le shérif ne lui en dirait pas plus ce jour là, Duo fit un signe positif de
la tête avant de reprendre son chemin en direction de DeathScythe. Wufei, lui
n’était pas dupe, l’histoire ne faisait que commencer.
-
C'est à ce moment là que tu l'as rencontré ?
-
Disons que j’allais me faire scalper par les guerriers quand un homme les en a
empêché.
-
Et c’est à partir de ce jour que tu es resté avec lui.
-
hum. Il m’a recueillit, appris ses codes d’honneur ainsi qu’à me servir des
armes, sans compter… le reste.
Le
chinois savait à quoi il faisait allusion. Le baiser quelque minutes avant le
duel dont il avait été seul témoin, n’était pas un acte isolé. Les deux hommes
avaient alors réagit avec trop d’habitude pour que ce soit leur première fois
ou pour que ce dernier n’ai aucun sens à leurs yeux.
-
Que s’est-il passé ?
-
Il se trouve que j’appris un jour qui était à l’origine du massacre de nos
parents. Les indiens avaient été payés pour cette attaque qui visait à empêcher
la prise de pouvoir de la famille Peacecraft réputée pour être pacifique et le
commanditaire n’était autre que cet homme bien veillant qui avait un jour
recueillit un jeune homme encore un peu perdu dans ce nouveau monde. Un
informateur anonyme, mit alors au courant les deux autres personnes à avoir
survécu au massacre, à savoir Darlian et sa fille.
-
Ce qui explique aujourd’hui pourquoi une militante de la paix s’écarte de ses
convictions pour tout mettre en œuvre pour qu’une tiers personne se charge
d’éliminer son pire cauchemar.
-
….
-
Et Quatre ?
-
Un petit bout de chou qui n’avait que 8 ans quand je les ai quitté. Il semblait
si fragile que j’avais pris la mauvaise habitude de le protéger comme mon petit
frère. Je crois qu’il a du assister à la dispute précédent mon départ et que
cela associé à son empathie provoqua un choc induisant sa perte de mémoire.
-
Zecks.
-
Hum ?
-
Ce n’était pas ta faute.
//
Récupérer
ces lettres c’étaient bien mais encore fallait-il réussir à les lui donner à
présent. C’est donc, d’un pas peu pressé et quelque peu anxieux que Duo frappa
doucement à la porte jouxtant les écuries.
-
Heero ?
-
hum.
-
Je peux entrer ?
-
Parce que tu me laisses le choix maintenant ?
Souriant
à la remarque, l’adolescent entra dans sa chambre. Cela faisait une semaine
qu'il y dormait aux cotés d'Heero bien que ce dernier n'était pas encore
totalement remit. Le lendemain de leur réconciliation, le teint du mercenaire
était si pâle et sa respiration si difficile que Sally avait réalisé une
troisième transfusion sanguine. Et comme à la suite du duel et du jour suivant
ce dernier, cela avait eu pour effet de lui redonner quelques couleurs et
d'affaiblir temporairement Trowa. A n'en pas douter sa petite escapade durant
sa fugue avortée n’avait pas été très bien accueillit par son organisme encore
affaiblit. A présent, ils ne lui permettaient de se lever qu'en de rares
occasions. Mais Duo n'était pas dupe, il savait pertinemment que le mercenaire
faisait toujours à sa guise dés qu'ils avaient le dos tournés. Pour tenter
d'éviter cette fatalité, c'était dorénavant à tour de rôle que six d'entre eux
se relayaient à ses cotés. Etonnement, même Zecks avait proposé sa
participation à ce qui était devenu un véritable sport d’endurance aux vues du
bon rétablissement du mercenaire.
-
Excuse moi du retard. J'espère que t'en as pas profité pour faire des bêtises.
-
Comment veux-tu que j’y arrive avec Quatre ?
-
Vous avez encore discutez ?
-
hum.
Au
visage étonnement expressif du mercenaire, Duo se dit que le jeune empathe
avait une fois de plus dû lui faire dire des choses qu'il aurait préféré garder
pour lui.
-
Tu me fais une petite place ?
Avec
des gestes trahissant leur habitude, Duo se plaça alors dans le dos du japonais
pour que ce dernier s'adosse à lui plutôt qu'aux coussins. Après quoi, le natté
lia ses mains autour de la taille d'Heero qui confortablement installé se
laissa somnoler dans les bras de son amant.
-
Heero ?
-
Hum.
-
J'ai reçu du courrier ce matin.
- …
-
Je ……tu m'en voudrais beaucoup si je t'annonçais que je me suis permis de
fouiller dans ta vie ?
-
C'est pas exactement ce que tu fais depuis qu'on se connaît ?
-
Oui, enfin non, pas comme ca.
-
Soit direct Duo. Ca ne te ressemble pas de tourner autour des mots.
-
Il sont encore vivants.
-
Qui ?
-
Tes parents. Non seulement, ils sont toujours vivants mais jamais ils n'ont
cessé de te chercher.
-
……
-
Heero ?
Bien
qu'il ne voyait pas son visage, Duo ne pouvait ignorer l'extrême rigidité du
corps qu’il serrait contre lui.
-
Ce n'est pas drôle.
-
Non, il n’y a rien de drôle à cette histoire. Ton père est un ambassadeur
Australien réputé pour sa prise de parti pour la paix et le désarmement. Il se
trouve qu'il y a quinze ans, il s'est rendu au Japon une année entière pour
tenter de résoudre un conflit existant entre ces deux pays. Il y a rencontré
une jeune Geisha avec laquelle il eut un enfant. Mais quelques jours avant sa
naissance, il fut renvoyé de force dans son pays pour la simple raison que les
accords de paix s'étaient voués par un cuisant échec frôlant même le
déclenchement d'une guerre. Il ne voulait pas repartir seul mais les choses
s'étant précipitées, les autorités japonaises avaient refusé son droit
d'emmener sa nouvelle famille avec lui. Alors il y est retourné, six mois plus
tard par ses propres moyens. Il était revenu pour eux, pour les ramener avec
lui quelque en soit le prix. Comment aurait-il pu seulement prévoir que durant
ces six mois, l'enfant qui était né allait mystérieusement disparaître. Depuis
lors, tes parents se sont mariés et n’ont cessé de te rechercher. Une rumeur
les informa qu'un garçon ressemblant à leur description des plus sommaires
pouvait être présent à la nouvelle Amsterdam des Etats Unis d'Amérique. Alors
ils s'y sont rendus pour apprendre que leur faible espoir avait fuis avec un
cirque.
-
…..
Incapable
de dire un mot, Heero le laissa continuer.
-
Il se trouve qu'ils ont toujours cru que ce petit garçon aux yeux cobalts qui
accompagnait jusqu'alors un homme connu de ton père sous le nom d’Odin Low
pouvait être ce fils qu'il recherchait depuis déjà de si longues années. Alors
c'est tout naturellement, qu'ils se sont installés à la capitale pour y poursuivre
leur vie sans abandonner pour autant leurs recherches.
-
Dans….. Dans l'hypothèse où tu dis vrai. Comment aurais-tu pu les retrouver
sans connaître leur nom ?
-
Tu m'en as donné plus que nécessaire Heero. Voulant en savoir plus sur ce
mystérieux criminel Odin Low, j'ai envoyé un télégramme quelques jours avant le
duel à tous les marshals qui étaient à ta poursuite pour qu'ils m'envoient ce
qu'il savait. L'un d'entre eux m'a alors mis en contact avec une personne qui
disait te rechercher pour d'autres raisons. Il s'agissait d'une femme, Lucrezia
Noin travaillant pour tes parents, tout simplement.
-
….
-
Je sais que je n’aurais peut-être pas du, mais j’ai alors pris sur moi de les
avertir que tu étais vivant et en bonne santé, même si ce n’était pas tout à fait
vrai le jour où la lettre est partie d’ici. Leur réponse est arrivée
aujourd'hui. Dans l'enveloppe se trouvait un message pour m'informer qu'ils
souhaitaient que je te donne en personne ce pli, sans que je ne le lise
auparavant.
Sur
ces mots, Duo lui déposa une enveloppe cachetée dans les mains avant de
s’apprêter à partir quand une pression sur ses bras lui fit comprendre qu'Heero
ne le souhaitait pas. Soulagé par cette attitude, il ne bougea pas.
La
lettre comportait de nombreuses feuilles avec la photo d’un couple. Un homme
musclé, beau garçon aux cheveux blonds dont les yeux étaient aussi profonds et
bleus que l’océan tandis que la femme présentait un visage fin à la peau mate,
de long cheveux noir et des yeux en amandes caractéristiques des asiatiques.
Sur les pages noircies d'encre était racontée comme venait de le faire Duo,
l'histoire de ces deux personnes. Puis elles lui apprirent que ses parents
étaient au courant de sa vie de tueur mais qu’ils ne le rejetteraient pas pour
autant, qu’ils l'accepteraient comme il était. Leur seul désir n'était plus que
de pouvoir le rencontrer pour le serrer dans leurs bras et lui donner enfin
l’amour qu’ils n’avaient encore jamais pu lui offrir.
En
lisant la lettre des larmes coulèrent doucement sur les mains de l'adolescent.
Aucun tremblement, murmure ou hoquet, rien ne pouvait donner lieu à croire
qu'il ressentait quoique ce soit si seulement les larmes n'avaient pas été
présentes.
Dire
qu'il n'avait jusqu'alors jamais pleuré, pas même à la suite de son premier
meurtre.
Tandis
que la lettre se terminait sur leur demande à le voir les rejoindre à
Washington, Heero regarda de nouveau longuement la photo qui l’accompagnait,
suivant les contours de sa mère au sourire épanoui du bout de ses doigts.
-
Ca te fais plaisir ?
-
Je ne peux pas les rejoindre.
-
Pourquoi ?
-
Je suis recherché dans la moitié des pays d’Europe et des Etats fédérés.
-
Voyons Hee-chan. C’est Odin Low qui y est recherché, pas Heero Yuy le fils
légitime d'une des plus grandes fortunes d'Australie !
-
Et après. Comment veux-tu qu'ils m'acceptent réellement sachant ce que j’ai
fait….
-
Tu parles de tes parents qui ne t'ont pas vu depuis dix sept ans. Ils se
moquent bien du reste.
-
Mais j'ai tué tant d'hommes !
-
Et sauvé tant d'autres ! Tu n'as pas hésité une seconde à donner ta vie pour
empêcher une guerre civile qui aurait pu durer des années. Combien crois-tu
qu'il y aurait eu de mort par an durant ce conflit ?
-
Ca ne change pas que je ne pourrais jamais y aller.
-
Si je comprend bien, c'est avant tout les mandats d'arrêt qui sont lancés
contre toi qui t'en empêche ?
-
hum.
Heero
n'aimait pas le ton prit par la voix du Shinigami. Car en pareille moment c'est
bien lui qui prenait possession du doux et fatiguant Duo Maxwell.
-
Heero, après ton duel, nous avons demandé à la personne qui nous avait promis
de te payer la seconde partie de tes honoraires de le faire d'une autre
manière.
-
….
-
Voilà, tu as été réhabilité. Ton passé a été effacé. C'est d'ailleurs la
moindre des choses qu'elle pouvait faire pour toi, après ce que toi tu as fait
pour sa cause qui s'est avérée plus que personnelle.
-
Quoi ?
N'y
comprenant rien, le mercenaire se releva suffisamment pour pouvoir se tourner
vers Duo, au grand étonnement de ce dernier qui ne pensait pas qu'il réagirait
alors autant.
-
Excuse moi mais l'argent n'a pas beaucoup d'importance si on est pas libre d'en
profiter.
-
Duo !
-
Oui.
-
Qui est la personne dont tu parles ?
-
la personne ?
-
La personne qui est censé être à l'origine de mon embauche !!!!
-
heu……..
Ne
sachant pas pourquoi, l'émotion d'avoir retrouvé sa famille venait de laisser
place à un surplus d'énervement, Duo se pressa de lui tendre la seconde lettre
qu'il avait reçu, le matin même.
-
C'est Peacecraft, enfin non, Relena Darlian. Une fille qui est devenue sénateur
à l'instar de son père adoptif le sénateur Darlian. Pourquoi ?
Semblant
de nouveau calmé, le japonais reprit sa place initiale retombant dans son
mutisme.
-
Rien.
C'était
à ne rien y comprendre.
-
Je……je te remercie pour tout ce que tu as fais pour moi Duo.
-
C'est vrai ?
-
hum.
Bien
que le ton n’y était pas vraiment, la teneur des mots lui suffisait amplement.
Il comprenait que de telles informations nécessitaient à présent qu’Heero
puisse y réfléchir tranquillement et donc sans son bavardage incessant qu’il
réprima alors de son mieux.
Oh,
oui, il pouvait le remercier. Dire qu’avant ces quelques feuilles, il ignorait
encore jusqu’à son âge, son nom de naissance, ainsi que tout ce qu'il n’avait
jamais osé rêver connaître de ses deux parents. Et Duo avait débuté toutes ces
recherches de sa propre initiative à une époque où il n’était encore rien pour
lui. Allant jusqu’à trouver par il ne savait quel miracle le moyen de le
gracier de tous ses crimes. Comment pourrait-il un jour le remercier à la
mesure de ce qu’il venait de lui offrir ? Sa famille et sa liberté. Décidé
à commencer par faire quelques efforts de communication, le mercenaire se
laissa aller un peu plus dans les bras de son compagnon étonnement silencieux.
-
Et qu’est-ce qu'ils diront pour nous ?
Un
peu déconnecté par les deux réactions s'étant succédées avec une vitesse un peu
trop fulgurante pour lui, Duo ne sut plus de quoi ils parlaient.
-
Nous ?
-
Oui, si nous y allons. Comment réagiront-ils à notre relation ?
-
Parce que tu veux que je t’accompagne ?
-
Je n’irais pas, si tu ne me suis pas.
Dire
qu’il attendait patiemment depuis de longs jours un seul signe pouvant lui
signifier qu'Heero partageait les mêmes sentiments et les mêmes désirs de vie
commune que lui. Et voilà que ces deniers lui étaient donnés dans une
conversation où ils n'avaient vraiment pas leur place, comme une évidence que
l'on vous jette à la figure. Le cœur palpitant de bonheur, il lui répondit
enfin.
-
Relis la lettre et tu comprendras qu’ils ne seraient pas si étonnés que ça.
A
suivre…..