Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western
Couples :
2+1 et un soupçon de 5+2
Remarque
: Après la bataille tout n'est pas aussi rose qu'on le souhaiterait ^^;;;
Terres de L’Ouest.
Chap 20 : Réveil.
-
Alors ?
-
Je n'y arrive pas et ca fait 36 heures !
Cela
ne le surprenait pas le moins du monde. Ils avaient décidé d’un commun accord
de déplacer le mercenaire durant son inconscience de la maison de Sally à sa
propre chambre dans la demeure de Quatre. Et depuis lors, plus personne n’avait
réussi à extirper l’américain de la chambre du blessé. Il était parti ce matin
avec la promesse de Duo qu’il irait enfin se reposer un peu après cette
première nuit de veille et revenait sans que rien n’ai changé dans son
comportement. Décidé à lui faire comprendre qu’une telle attitude ne pouvait
plus durer, Wufei monta quatre à quatre les marches de l’escalier pour entrer
sans frapper dans la chambre du japonais.
Au
bruit sec et violent de l’ouverture de la porte, Duo sut qui était son visiteur
et la raison de sa présence. A la lueur du jour qui déclinait, il pouvait se
douter sans grandes difficultés qu’il n’allait plus tarder à faire nuit et lui
n’était toujours pas sortit de cette chambre comme il le lui avait promis le
matin même.
-
Laissez moi tranquille, je ne vois pas en quoi je te dérange à rester ici.
-
Duo, c’est juste qu’on s'inquiète pour toi.
-
Peut-être, mais toi !! Toi, tu peux quand même me comprendre nan ?
-
Oui, je te comprend. Et c'est pour cette raison que tu dois m'écouter.
Voyant
que lui parler doucement sans le brusquer ne menait à rien, Wufei changea son
approche. D’un geste précis et rapide, il prit l’adolescent par la taille pour
le soulever dans ses bras et le poser sans plus de précautions sur son épaule.
Le jeune homme affaiblit par ses deux jours de veille et de jeun n'eut pas la
moindre force à lui opposer alors qu’il l’emportait avec facilité jusqu'à sa
propre chambre où il le déposa sur le lit.
-
Maintenant tu vas me faire le plaisir de dormir un peu.
-
WU….
-
TU VAS dormir et moi je te promets de rester auprès de lui et de venir te
chercher au moindre changement. Et je ne te donne pas le choix. T'as vu dans
quel état tu te mets toi et tous les gens qui t'entourent ? Quatre ne
cesse d'avoir des migraines et Trowa doit s'occuper de ton travail en plus
du sien au cirque. Que crois-tu ? Que
parce qu'on veut que les choses gardent un semblant de normalité, nous sommes
des monstres qui ne nous préoccupons pas de lui ??
S'attendant
à voir l'américain contrer une nouvelle fois son autorité, ce fut au contraire
d'une petite voix qu'il lui répondit tout en se recroquevillant sur lui-même.
-
Je suis désolé, je voulais pas vous poser de problème, c'est juste que j'ai si
peur qu'il s'en sorte pas.
Couché
en position fœtale, Duo laissa son ami le recouvrir d'une couverture et
s'asseoir à ses cotés tandis que des larmes noyaient de nouveau ses yeux
améthystes.
Wufei,
ne s’attendait pas à voir tant de détresse de sa part alors qu’il ne
connaissait le mercenaire que depuis quelques jours. La peine de Sally ou la
sienne, survenue à la mort de leurs conjoins, celle de Quatre pour la perte de
ses deux parents. Il comprenait sans aucune difficulté ces tristesses. Mais
lui, comment pouvait-il renfermer tant de douleur pour un garçon rencontrer
depuis à peine deux semaines ? De
toute évidence, il avait sous-estimé l'attachement existant entre ces deux là.
Alors sans s’en rendre compte, il commença à tenter de le consoler, dénouant
petit à petit la natte déjà à moitié défaite.
-
Chuuuuuuuut….. c'est la fatigue qui te joue des tours. Avec un peu de repos tu
verras que tout n’est pas si désespéré que tu sembles le croire. Sally est plus
que confiante pour Heero alors cesse de t’imaginer le pire. De plus, tu dois
être en formes demain pour accompagner Quatre à l'enterrement de son père. Nous
sommes ses amis et en tant que tels nous devons aussi le soutenir de notre
mieux. D'accord ?
D'un
hochement de tête, l'américain accepta. Tout aussi inquiet qu'il pouvait être,
il savait que Wufei avait raison. A quoi serait-il utile s'il tombait malade.
Et puis il avait confiance en lui et savait qu'il n'hésiterait pas à le sortir
de son sommeil s'il le fallait sans le moindre remord au premier signe de
réveil d’Heero.
-
Bien dans ce cas, essaie de trouver le sommeil, je viendrais te chercher demain
matin.
Un
dernière caresse dans les cheveux détressés et il le quitta enfin.
//
Rien.
Le néant. Et soudain le retour de la conscience, se savoir en vie sans sentir
son corps. Puis progressivement, les sensations reviennent, des picotements, un
engourdissement et enfin la douleur d'un muscle déchiré, d'une brûlure encore
incandescente.
Quand
les yeux s'ouvrirent pour la première fois après une demi semaine de nuit
nocturne, ils ne reproduisirent que du noir. L'obscurité était encore là, bien
qu'il lui semblait évidement que ses paupières étaient ouvertes. Alors pourquoi
?
//
Une
chose est sûre, elle ne s'attendait pas en entrant dans la chambre à voir son
patient les yeux ouverts. Les yeux ouvert certes mais loin de fixer quoique ce
soit. Sortant aussitôt pour en informer Wufei qui venait de quitter la pièce
pour les laisser seuls, elle rentra de nouveau pour s'approcher enfin du
blessé.
-
Ne panique pas Heero. C'est normal que tu ne vois rien. C'est du au traumatisme
que tu as subi. Tout va revenir dans quelques minutes.
Et
effectivement, les secondes passant, la lumière apparue doucement à lui. Puis
tel un voile que l'on soulève, elle le laissa progressivement deviner la
présence de plusieurs personnes à son chevet. Assise sur le lit se trouvait
Sally et derrière elle cinq garçons. Ayant trop de personnes à identifier, il
se projeta sur le plus proche qu'il reconnu facilement : Duo.
-
Regarde moi Heero. Ne t'occupes pas des autres pour l'instant.
Le
garçon tourna son visage vers l'origine de la voix qui semblait lui parler.
-
S'il vous plait, maintenant que vous êtes tous rassuré qu'il est bel et bien
vivant, laissez-nous.
Tous
obéir aussitôt excepté l'un d'entre eux qui ne s'y résolvant pas, resta en
retrait sans que Sally ni fasse d'objection. Elle ausculta alors le blessé sous
toutes ses coutures pouvant enfin lui demander où il ressentait de la douleur
et à quelle intensité, afin qu'elle puisse l’en soulager de son mieux. Mais son
patient n'était ni douillet, ni exigeant ce qui accéléra son examen. Ce dernier
terminé, elle abandonna les deux garçons sans un sourire à l'idée de ce qui
suivrait son départ.
-
Je vais vous laisser pour revenir dans quelques minutes avec de quoi soulager
la douleur et baisser la fièvre. Maintenant que tu as repris connaissance tout
va devenir beaucoup plus facile.
//
Enfin
seuls, Duo s'assit à son tour sur le bord du lit ne pouvant s'empêcher d'avoir
pour premier geste celui devenu un automatisme durant le sommeil d'Heero : à
savoir repousser une mèche rebelle de son vis à vis.
-
Duo, est-ce que Treize est …?
-
Il est mort, une balle dans la tête sans qu'il ne perde une seule goutte de
sang.
-
Et Wufei ?
-
Wufei ?
Qu'au
retour du pays frontalier de la mort, ses premiers doutes concernent la
personne responsable de son état, il le comprenait. Mais qu'ensuite, Heero lui
demande des nouvelles de Wufei avait de quoi le déstabilisé quelque peu.
Pourquoi voulait-il des information sur lui ?
Ressentant
l'incompréhension du jeune homme, Heero tenta de s'expliquer plus
distinctement.
-
Sa promesse est terminée, alors a t'il…..
-
…..A t'il ?
Mais
de quoi parlait-il ? Duo ne saisissait toujours pas la question du japonais,
quand un éclair de lucidité vint l'éclairer.
-
Au mon Dieu !!! Non Heero, il n'a fait aucune bêtise. Ne t’inquiètes pas. La
volonté de Mérian accomplie, nous ne l’avons pas quitté une seule seconde des
yeux. D'ailleurs, je crois qu'avoir respecté ses dernières volontés a du
quelque peu atténuer sa souffrance. Même si la douleur de sa perte n'est pas
prête de s'apaiser rapidement, on peut en conclure aujourd'hui qu'il
n'atteindra plus à sa vie.
-
Bien.
-
Et puis, pour tout te dire, j'ai dans l'idée que deux d'entre nous en sont
venus à entamer une sorte de compétition pour être à ses cotés depuis
l'enterrement de Treize.
-
L'enterrement. J'ai raté l'enterrement.
A
l'évocation de ce moment chargé d'émotion et de tristesse malgré ce que
beaucoup pouvaient reprocher au gouverneur, Duo reprit tout son sérieux.
-
Oui, c'était hier matin. Le hasard a voulu que ce soit l'un de ces rares jours
de pluie qui existent dans cette région. Nous, nous y sommes tous rendu pour
soutenir Quatre. Lady Une avait tout organisé avec une certaine classe et
beaucoup de sobriété. Je crois que la mort de la personne qu'elle admirait le
plus au monde l'a pas mal secoué. Elle est partie le soir même pour Washington,
sans ses précieuses lunettes bien sur, qui sont toujours gardées sous clé dans
le coffre de Zecks. Je crois qu'elle voulait se présenter à la chambre des
sénateurs pour leur faire comprendre l'importance qu'il y avait à faire
restaurer la paix dans les états de l'Ouest au plus vite, avant que la
fondation Romefeller ne s'empare d'autre Etats en manipulant des hommes
d'ambition comme ce fut le cas avec le père de Quatre.
-
Il doit me haïr.
-
Qui ? Quatre ? Non, ne dit pas ça Hee-chan.
-
Hee-chan ?
-
heu…..
Duo
rougit de peur d'avoir dit une grosse bêtise.
-
Excuse moi, c'est lui qui m'a prêté un livre sur la culture nippone. Je….je
voulais juste connaître un peu plus le pays où était née ce...celui que j’aime.
-
Ce tueur ?
-
Hee-chan !
-
Tu recommences. Sais-tu seulement ce que ca signifie ?
-
C'est un nominatif affectif non ?
-
Oui, mais utilisé pour les petite filles.
-
Pourtant, je trouve qu'il te va bien.
-
Que dois-je en déduire ?
-
Et si je te promet de ne jamais l'utiliser en présence de quelqu'un d'autre ?
La
réponse le fit sourire, Duo se moquait bien de ce qu'il pouvait penser
lorsqu'ils étaient seuls.
-
Hee-chan ?
-
hum ?
-
Je sais que c'est encore un peu tôt, mais qu'est-ce que tu comptes faire une
fois remis sur pieds ?
-
Reprendre la route. Pourquoi ?
Oui,
pourquoi cette question ? Avait-il seulement un autre choix que de repartir une
fois son contrat terminé ? Il n'y avait bien évidemment pas réfléchi. Après
tout, ne devait-il pas tout simplement mourir et ne pas avoir à se soucier de
ce genre de problème ? Il se savait être suffisamment rapide et précis pour
tuer son adversaire, mais était encore plus persuadé que ce dernier l'étant
beaucoup plus, le tuerait d'une balle en plein cœur. La poitrine semblait belle
et bien touchée mais pour ce qui était de la précision, il fallait croire qu'il
avait eu la chance de naître avec une malformation voulant que le muscle
cardiaque soit un peu plus sur la gauche que pour le commun des mortels. Perdu
dans ses réflexions, il n'aperçu pas le regard chargé de tristesse
difficilement retenue de Duo qui profitant du retour de Sally, s'éclipsait sans
ajouter un mot.
//
Il
se dirigea tout naturellement vers les stalles des chevaux et plus précisément
vers les box n°1 et 2 où se trouvaient ses plus chers locataires. Depuis les
remontrances de Wufei, il avait prit pour habitude de laisser s'exprimer son
chagrin auprès des deux chevaux qui réussissaient, eux seuls savaient comment,
à le consoler et lui redonner assez de force pour reprendre un visage
suffisamment souriant et chaleureux pour camoufler toute la tristesse que renfermait
son cœur. De plus bichonner avec attention et soin ces deux bêtes chacune leur
tour, lui donnait la fatigue nécessaire pour l'aider à trouver chaque soir le
sommeil.
Comme
toujours, il commença par Wings qui semblait à chacune de ses visites attendre
avec toujours plus d'impatience l'arrivée de son maître. Parfois, il se disait
qu'à l'annonce de la mort de celui-ci, la jument serait bien capable de se
laisser mourir. Avant de les rencontrer tout deux, il n'aurait jamais cru qu'un
tel lien puisse exister entre un homme et son cheval.
-
Après tout, tu es celle qui le connaît le mieux alors dis moi. Crois-tu que lui
et moi ayons une chance de vivre heureux ensemble ?
Un
coup de tête sur son épaule fut sa seule réponse.
-
Oh, je ne me fait pas d'illusion. Telle que tu es là, tu te rangeras au choix
de ton maître.
//
Après
avoir appris que contrairement à ce qu'il s'imaginait, Duo n'était pas resté
auprès du mercenaire enfin réveillé, Quatre n'avait pas attendu une seconde de
plus pour partir à sa recherche. Ayant eu un comportement des plus possessifs
durant les derniers jours, ce revirement de situation ne lui semblait pas de
bonne augure. Sans compter qu'à cela devait s'ajouter ce malaise palpable
existant depuis peu entre eux deux. Même si Duo était venu à l'enterrement de
son père, leur lien d'amitié avait durement souffert des derniers évènements.
Aussi, ce fut donc la gorge nouée que le jeune blond brisa le silence lorsqu'il
l'aperçu dans les écuries.
-
Tu devrais aller te reposer un peu.
-
…….
-
Tu vas finir par tomber malade si tu gardes ce rythme.
-
Je dois m'en occuper c'est mon travail.
-
Duo, qu'est-ce que tu crois ? Qu'on ne va pas s'en occuper si tu n'en trouve
plus le temps.
-
C'est à moi de le faire. Tu m'as donner DeathScythe et lui m'a confié Wings. Je
dois donc m'occuper au moins d'eux.
-
Duo……
Sans
cesser de brosser avec douceur l'étalon noir, l'américain se décida à le lui
dire enfin.
-
Je.…..je crois que je vais partir Quatre.
L'arabe
sentit ses paroles lui transpercer le cœur. Cela faisait si mal d'apprendre
qu'il allait lui aussi le quitter. Mais que pouvait-il faire pour combattre
l'amour naissant entre son ami et le mystérieux japonais ? N'était-il pas le
mieux placé pour comprendre ce qu'était un coup de foudre.
-
Je comprend. Je suppose que vous partirez quand Heero sera de nouveau capable
de chevaucher.
-
Ce ne sera pas pour l’accompagner.
-
Quoi ?
-
Je ne suis pas sûr qu'il accepterait que je le suive mais je sais aussi que ne
peux plus rester ici en sachant que l'homme que j'aime à tuer ton père.
Quatre
n'en pouvant plus de tous ces non dits qui ne cessaient de s'accumuler depuis
le jour du duel et qui finissaient par détruire doucement leur si forte
complicité, finit par craquer et pleurer toutes les larmes de son corps pour
lui expliquer que tout cela n'était pas aussi simple qu'il voulait bien le
croire.
-
Duo, je n'ai jamais eu d'ami comme toi auparavant. Tu es comme un frère pour
moi. Je serais très certainement devenu aussi vaniteux que mon père si tu ne
m'avais pas ouvert les yeux sur ce qu'est la vrai vie en dehors de la richesse
et du confort que j'avais jusqu'alors toujours connu. Sans compter que tu m'as
sauvé de la folie quand je ne cessait plus de voir des souvenirs dans ma tête
qui n'était pas les miens. Alors s'il te plait ne part pour cette unique
raison.
Sur
sa demande, Duo accepta qu'ils s'expliquent une dernière fois à cœur ouvert. Et
durant de longues heures chacun put ainsi partager la peine qui le rongeait. De
très longues minutes aux termes desquelles, ils finirent dans les bras l'un de
l'autre, soulagés de s'être retrouvés aussi proche qu'autrefois. Essuyant ses
joues encore mouillées par ses dernières larmes de soulagement, Quatre comprit
qu'il lui restait alors encore un abcès à crever avec la personne qu'il n'avait
pas encore revu depuis le drame.
-
Je crois qu'il faut que je lui parle aussi. Je ne voudrais pas qu'il s'imagine
lui aussi que je lui en veuille pour son acte. Ce qui s'est passé restera pour
moi un grand malheur. Mais personne n'en est l'unique responsable. Bien au
contraire, nous portons tous un part de culpabilité.
//
Dans
la chambre, Sally changea le pansement du jeune homme avant de l'inciter à
manger.
-
Nous avons essayé de te nourrir quand tu étais inconscient sans grand succès,
je dois l'avouer. Or ton corps ne guérira jamais si tu ne coupes pas au plus
vite ces trois jours de jeun….
Parfois,
elle se demandait si cela était vraiment utile qu'elle lui parle. Jamais
encore, elle n'avait eu un patient aussi compréhensif et intuitif. Elle n'avait
pas fini son petit discours pour le convaincre que déjà, il se forçait à avaler
le potage qu'elle lui avait apporté. Il était évident qu'il n'appréciait aucune
cuillère qu'il se contraignait à avaler et pourtant il ne s'en plaignait pas.
De la même manière, il n'avait toujours pas laissé échapper une seule plainte
de douleur lorsqu'elle appuyait un peu trop fortement sur ses blessures.
-
Je peux te poser une question ?
-
Bien sur, voyons.
-
Pourquoi je ne suis pas mort ?
-
Je pourrais te dire que tu me dois la vie. Mais voilà, il se trouve avant tout
que le ciel a voulu que tu sois une personne parfaite. Parfaite à une exception
faite.
Surpris
de la réponse, Heero releva son regard vers la jeune femme l'incitant à
continuer sans attendre d'avantage.
-
Je croyais jusqu'à aujourd'hui que cette histoire était une légende dans le
monde de la médecine mais il se trouve que tu dois faire parti des quelques
dizaine de personnes sur cette terre qui non pas de cœur ici.
Sur
ces mots, Sally avait posé avec délicatesse sa main à l'emplacement exacte de
l'impact de balle où la douleur était un mélange de déchirement et de brûlure
intense. Mais plus que la blessure, les mots étaient durs. Pas de cœur…pourquoi
n'aurait-il pas de cœur ?
-
Non, le tien se trouve bien protégé de ce coté ci.
Et
sur ce, c'est sur le coté droit de son torse que sa main se déposa.
-
Tu comprends ce que je t'explique ? Tout tes organes sont placés du coté
inverse que pour le commun des mortels. Treize a donc effectivement visé à la
perfection ton cœur, au détail prêt qu'il ne se trouvait pas là où il s'y
attendait.
-
Comment est-ce possible ?
-
Cela reste encore un grand mystère de la nature Heero. Je ne suis pas un vrai
médecin et les journaux que je me procure des grandes institutions médicales
n'en parle jamais. Je ne peux pas te l'expliquer. Quoiqu'il en soit, la balle
n'a donc fait que provoquer la déchirure de plusieurs veines provoquant ainsi
une hémorragie si importante que nous avons du avoir recours à une transfusion
sanguine. Et là encore, tu as eu la chance que Trowa qui se trouvait présent à
cet instant ai un système sanguin compatible avec tien.
-
…..
-
Si tu veux mon avis, il y a quelqu'un là haut qui n'est pas pressé de te voir
le rejoindre.
//
Une
nuit était passée et il ne l'avait toujours pas revu depuis son réveil. Dire
qu'il faisait auparavant des pieds et des mains pour se soustraire de la
vigilance de Wufei et rester à ses cotés jours et nuits. A présent, il en était
venu à redouter une seconde rencontre, ce qui n'avait sûrement pas échappé à
ses amis. Ne voulant pas aggraver une situation déjà difficiles à vivre, il fit
l'effort de mettre de coté sa peine à voir Heero le rejeter pour rejoindre ce
dernier avant son départ en ville. Après tout, Quatre lui avait demandé un
service et il se devait de respecter sa parole. Duo entrait donc doucement dans
la chambre avec la crainte ou plutôt l'espoir d'y trouver son occupant encore
endormi quand une voix posée l'invita à faire moins de manière.
-
Entre franchement !
-
Heu…oui. Tu….tu vas mieux aujourd'hui ?
-
Sally est déjà passé me donner de quoi m'aider à cicatriser au plus vite.
-
Ah.
Comment
vous annoncer plus clairement qu'on ne vous attendait pas vraiment ?
-
Nous n'avons pas beaucoup parlé hier alors je me demandais si tu avais encore
des questions à me poser ou besoin de quoique ce soit que je puisse t'apporter
durant ton séjour ici ?
Son
séjour. Ils y arrivaient enfin. Entre Sally qui lui faisait clairement
comprendre qu'il n'avait pas le droit de bouger et Duo qui confirmait son
statut "d'Invité", il ne lui en fallait pas plus pour comprendre que
sous ces mots se cachait la simple vérité qu'il était leur prisonnier. Après
tout, son contrat terminé pourquoi s'ennuieraient-ils à ne pas profiter de
l'occasion que sa présence pouvait engendrer. Combien valait-il déjà sur le
marché, Mille ou trois milles Dollars ?
-
Heero, je ne sais pas si c'est encore trop tôt pour toi mais Quatre voudrait
aussi te parler de tout ca. Simplement, il ne souhaite pas le faire sans avoir
prit au préalable la précaution de savoir si tu étais en condition de surmonter
ce qui allait suivre de votre rencontre.
-
Je….
Comme
il s'en était douté, le jeune Quatre devait lui vouer une rancœur tenace. Il
semblait même en attente d'une rémission suffisante pour pouvoir laisser libre
cours à sa haine, sans pour autant qu'elle lui soit fatale. Ne valait-il pas
plus cher vivant ? Dans ces conditions, il lui fallait donc gagner suffisamment
de temps pour trouver un moyen de leur échapper. Oui, il y avait toujours une
solution. Après tout combien de fois avait-il était dans une situation
similaire ? Bien plus qu'il n'avait de doigts, non ? Décidé de tout tenter pour
rentrer enfin chez lui dans une toute relative sécurité, il joua le jeu qui
l'avait jusqu'alors toujours sauvé. A savoir, paraître dans un état plus faible
qu'il ne l'était réellement, même si cette fois-ci, il n'avait pas besoin de
supercherie pour donner du crédit à sa performance.
-
Ca n'a rien de pressé, ca peut attendre demain si tu te sens trop fatigué.
-
Oui, demain, si ce ne le dérange pas.
-
Evidement que ca ne va pas le déranger. Maintenant que tout est rentré dans
l'ordre, nous avons tout notre temps, Heero.
Mis
d'accord sur cette future rencontre, Duo le quitta une nouvelle fois sans
réussir une fois encore à trouver la force de l'embrasser. Il le souhaitait
plus que tout depuis son réveil mais n'osait toujours pas faire la première
approche. Heero n'avait pas encore exprimé le moindre geste de tendresse à son égard.
Et cette attitude, tout comme le retour de ses yeux glacials l'amenait à croire
que la nuit qu'ils avaient partagé avant l'affrontement, n'aurait jamais eu
lieu si le mercenaire n'avait pas été persuadé à cet instant qu'il allait droit
à la mort. Plus les jours passaient et plus leur relation se détériorait. Aussi
dur que cela puisse être, il semblait donc évident qu'il l'avait perdu. Il
resterait vivant, mais pour le cœur de Duo, Heero Yuy était bien mort lors de
son duel.
-
Je te laisse te reposer. A tout à l'heure.
A
peine la porte était-elle fermée que Duo s'y adossa se laissant doucement
glisser sur le sol. Jamais aucune visite n'avait été aussi difficile. Comment
ne pas fondre en larme quand l'homme que vous aimez plus que tout vous ignore
autant ? Reprenant sa respiration, l'américain se releva. Il avait une dernière
chose à faire pour lui. Après quoi, si telle était sa volonté, il le laisserait
définitivement en paix.
Après
tout, qui avait le droit d'enchaîner un animal sauvage.
A
suivre….