Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western
Couples :
1+2+1 : Hee-chan va t'il enfin prendre conscience de ses sentiments pour Duo ????
Terres de L’Ouest.
Chap 12 : Retour en ville.
Duo
ouvrit enfin les yeux pour n'apercevoir personne à ses cotés. Le feu venait
d'être éteint consciencieusement et il ne restait plus autour de lui que sa
propre couverture et une petite tasse en fer remplie d'un café
encore chaud. Il buvait ce dernier quand il l'entendit revenir avec leur deux
montures scellées.
-
Dépêche toi de te lever, nous devons nous rendre en ville au plus vite.
-
hummmmm.
Après
une petite minute durant laquelle Heero s'absenta de nouveau, Duo se leva enfin
roulant la couverture pour la ranger dans un des sacs portés par DeathScythe
tandis que le japonais revenait alors avec leur prisonnier.
-
Comment on fait pour lui ?
-
Il marche.
Un
sourire de satisfaction plus tard et l'américain monta en selle suivit dans son
mouvement par son compagnon qui venait d'attacher le troisième homme à une
corde reliée au pommeau de sa propre selle. Le froid de la nuit glaciale avait
eu raison de l'animosité de ce dernier qui se contentait de suivre les ordres
sans se plaindre. Après tout, il savait parfaitement que d'autre qu'eux ne se
serait pas encombré à le ramener vivant.
//
Après
deux bonnes heures de marche rapide, les deux adolescents ramenèrent le suspect
à la prison d'OZ [1] où le shérif ne fut guère surpris de leur retour en ville.
Les portes de la cellule fermées, Zecks entreprit alors de les informer des
dernières nouvelles.
-
Wufei m'a expliqué ce qui s'est passé et prévenu que vous ne rentreriez
sûrement pas avant ce matin mais je peux bien vous avouer que nous étions tout
deux très inquiets.
-
Hum.
-
Bon, je suppose que tu l'as reconnu Duo. Celui-ci est le cadet des frères
Dicton et le clown tué par Heero hier soir, l'un de ses frères. Celui-ci en
vie, je pense que nous pouvons donc nous attendre à voir le reste de la famille
tenter de venir le récupérer. Reste à savoir si leurs actes ont été commandités
ou proviennent de leur propre initiative.
-
Où sont vos adjoints ?
-
Tout deux mystérieusement introuvables. Pourquoi ?
-
Je vais m'assurer que Quatre est toujours en sécurité et reviendrais vous aider
à conserver votre main mise sur la prison.
-
Ce n'est pas à toi de t'en charger Yuy.
-
Je ne suis pas sûr que mon employeur apprécierait de voir les agresseurs de son
fils s'en tirer à si bon compte.
-
Dans ce cas. Je m'en voudrais de t'empêcher de faire ton travail.
-
Je reviens dans une heure. Vous faut-il d'autres renforts ?
-
Non. Connaissant Treize, les hommes auraient ordre de tirer pour tuer, nous
empêchant ainsi de connaître un jour toute la vérité.
-
Bien.
-
Et Wuffy , l'est où ????
-
Rentré informer Treize de la situation.
Le
mercenaire partit alors sans entendre la suite de la conversation qui débutait
entre les deux hommes aux cheveux longs.
//
Heero
se dirigea naturellement vers le cirque où il finit par retrouver une petite
tête blonde perdue au milieu des saltimbanques prenant tous ensemble leur petit
déjeuné. A sa vue, ce dernier se leva pour venir à sa rencontre.
-
Heero.
-
Prend tes affaires on y va.
-
C'est mon père qui t'envoie ?
-
Pas exactement. Nous sommes persuadés qu'une partie de tes agresseurs sont
encore libres de tous mouvements, alors j'aimerais que tu rentres chez toi le
temps que tout ce calme en ville.
-
Mais….
Ignorant
les contestations de l'arabe, Heero fit un signe de salutation à Trowa qui
s'approchait d'eux.
-
Un problème ?
-
Aucun. J'aimerais juste que tu me rendes un service en le raccompagnant chez
lui. Le poste du shérif allant très certainement être attaqué ce soir, je crois
qu'il est plus raisonnable qu'il parte d'ici. Surtout qu'à son retour, le
gouverneur mettra une partie de sa garde rapprochée à son service.
-
Bien.
-
Merci. Soyons bien clair Quatre, je ne t'ordonne rien mais te conseil fortement
ce qui me semble le plus raisonnable.
- D'accord.
Je suivrais tes conseils Heero.
Sur
ces courtes paroles, le mercenaire reprit le chemin de la prison.
//
Quand
il rentra de nouveau dans les locaux du shérif, ce dernier tendait l'une de ses
armes au natté.
-
Tient.
A
peine Duo allait-il l'attraper qu'une seconde arme fit son apparition.
Se
moquant du comment allait être interprété ses actes, Heero posa son pistolet
sur la main tendue de l'américain avant de s'emparer de celui prêté par Zecks
pour le conserver avec lui.
-
Prend celle-ci.
Trop
étonné du tour de passe-passe qui venait de se dérouler face à lui, Duo resta quelque peu sceptique.
-
Ba pourquoi ?
-
Si tu as décidé de rester avec nous, celle-ci te sera plus utile.
-
Dis tout de suite que mes armes sont mal entretenues !!
-
Dis tout de suite que je ne suis qu'un incapable !!
Le
jeune homme soupira devant tant de colère, avant de s'expliquer bien qu'il n'en
avait absolument aucune envie.
-
Il se trouve qu'il connaît déjà sa puissance de recul et sa précision. De plus,
même si cela choque l'un de vous deux, je n'ai confiance qu'en elle.
Zecks
abandonna, haussant les épaules alors que Duo n'osait pas lui demander pourquoi
il lui confiait son arme s'il n'avait confiance qu'en elle. Après tout, il en
avait déjà assez fait comme ça, entre l'insulter de la façon la plus violente
et l'obliger à revivre un passé douloureux la veille, il pouvait pour une fois
s'abstenir de tout commentaire.
Après
avoir prit un rapide repas tous ensemble, commença alors pour les trois hommes
une longue et redoutable attente.
//
Trowa
eut la gentillesse de le raccompagner jusqu'à chez lui avant qu'il ne le quitte
pour retourner au chapiteau.
Il
était heureux de la tournure que prenait leur relation. Depuis la veille, le
français le regardait plus librement, ne fuyant plus son regard quand leurs
yeux venaient à se croiser. Avec un peu de chance, il pourrait devenir de
véritables amis, voir même un peu plus. Mais à quoi bon développer une relation
vouée à l'échec. Le cirque ne resterait pas plus d'une semaine ou deux avant de
repartir plus à l'ouest entraînant avec lui son dompteur émérite.
-
Te voilà enfin !
-
Père.
Sortie
de ses rêveries, le jeune homme dut accepter l'accolade du gouverneur, semblant
réellement des plus inquiets à son état.
-
J'ai appris par Wufei que tu avais été attaqué lors de la représentation du
cirque.
-
Oui, l'un des agresseurs est mort et un second en prison, tout deux stoppés par
ton mercenaire.
-
Très bien, en voilà au moins un que je ne paie pas pour rien.
-
Ils pensent qu'ils n'étaient pas seuls et espèrent donc capturer leurs acolytes
quand ils chercheront à libérer leur compagnon de sa cellule.
-
Si Zecks s'en occupe personnellement, l'affaire est close. Tu n'as donc plus
rien à craindre.
Ils
s'apprêtaient à se quitter, l'homme repartant à ses occupations politique,
quand Quatre l'interrompit.
-
Père !!!! Je voulais aussi vous entretenir au sujet de l’étalon.
-
Vas y.
-
Voilà, j'aimerais savoir si je pouvais en faire ce qu'il me plaisait à son
égard.
-
Je te l’ai dis avant qu’il nous soit livré. C’est un cadeau, il est à toi.
-
Donc…
-
Donc, tu peux le faire abattre, ce n’est plus mon problème.
-
Dans ce cas vous ne verriez pas d’inconvénient à ce que je m’en débarrasse
d’une manière ou d’une autre.
-
Tu peux même le manger si ça te chante.
-
Merci.
-
Pas de quoi. Maintenant excuse moi mais je dois partir pour une soirée donnée
par le Baron Romefeller.
Encore
cet homme à la tête de la fondation Romefeller ? Mais pourquoi son père
rencontrait-il ces gens aussi souvent ?
Il avait
des affaires bien plus importantes que de s’occuper de régler les problèmes
d’un fils qui avait certes assimilé les valeurs qui régissaient sa vie mais qui
restait pour sa plus grande peine incapable de résoudre seul un petit conflit
datant de plusieurs mois avec quatre fermiers bien moins cultivés que leur
champs. A n'en pas douter Quatre était aussi faible et sensible que sa défunte
mère. Peut-être était-ce du au don qu'ils portaient tout deux.
Enfin
avec de la chance, ce dernier deviendrait peut-être aussi utile que l'avait été
sa très regrettée épouse.
//
Bien
décidé à faire de la prison de la ville une place forte le temps qu'il fallait,
le shérif et ses adjoints d'un jour partageaient un tour de garde dans
l'attente de la tombée de la nuit où ils seraient alors tous trois mis à
contribution. Assis cote à cote face à une fenêtre, Zecks profitait du sommeil
de Duo pour parler au mercenaire.
-
Il sait qui tu es en réalité ?
-
Pourquoi ?
-
Je ne sais pas. Ta façon de te comporter avec lui ressemble beaucoup à de la
protection, tu ne trouves pas ?
-
Non.
Zecks
sourit à cette réponse lancée aussi vite.
-
Alors pourquoi vouloir qu'il utilise de ton arme ?
-
Je me suis déjà que trop expliqué sur ce point.
-
Tu deviens superstitieux pour penser que porter ton arme lui donnera ton
adresse et lui permettra ainsi de survivre.
Heero
n'avait pas réfléchi ainsi à la question. Avait-il vraiment le désir de vouloir
le protéger ? Et cela expliquerait-il ces derniers actes à son égard ? A dire
vrai, ce type de sentiment ne lui avait jamais été suffisamment défini pour
qu'il puisse les détecter de lui-même.
-
Pour être honnête avec toi, je n'en sais rien.
-
Bien dans ce cas, laisse moi te raconter une histoire.
Le
voyant très attentif, Zecks débuta le récit d'un petite partie de sa vie.
-
Vois-tu comme bon nombre d'entre nous, j'ai perdu mes parents quand j'étais
encore trop jeune pour pouvoir m'occuper de moi-même seul. Un homme m'a alors
recueilli. Il me prit sous son ail pour me protéger et compléter mon éducation en m'apprenant le
maniement des armes et son code d'honneur. Mais à l'inverse de certaine
personne, il n'attendait rien en retour.
- …
-
Quand j'ai eu l'âge de me présenter, il m'inscrivit sur la liste des
prétendants au titre de Shérif de cette ville et à ma grande surprise, je n'ai
cessé depuis lors d'être réélu à ce poste, ce qui fera bientôt huit ans.
-
Toutes mes félicitations, mais je ne vois pas bien en quoi cela peut m'aider.
-
Le temps qu'il fut mon Pygmalion, nous avons été amant.
-
……
- Ne
fait pas cette tête Heero, ça n'a rien de si étrange que ca. C'était un homme
et qui plus est, plus âgée que moi. Mais depuis le jour de notre rencontre, je
savais qu'il avait du désir pour moi. Pourtant, il ne m'a jamais touché. Tant
que je suis resté mineur, il n'a jamais eu un geste ou une parole déplacée. Et
même après, il me fit attendre de très long mois avant de céder à mes avances.
Zecks
voyait bien que le jeune homme n'était pas encore prêt à accepter l'idée d'une
telle relation aussi facilement. Pourtant, il semblait y réfléchir très
intensément, son regard perdu au loin avant qu'il ne s'apprête à poser une
question. Le voyant buter devant les mots, son aîné attendit patiemment qu'il
la formule
-
Pourquoi as-tu…….. insister ?
-
Ce n'était pas ma façon de le remercier Heero. Je ne remboursais pas une dette.
Le savoir toujours à mes cotés, prêt à se sacrifier pour moi. Voir ses yeux
plein d'amour me regarder à chaque minutes de la journée, sans parler de son
corps parfait qui semblait être créé pour me prendre dans ses bras. Tout cela
faisait que j'ai appris à l'aimer et que je désirais ne faire plus qu'un avec
lui.
-
Qui était-ce ?
-
Cela n'a pas d'importance ici. Ce que je veux te faire comprendre c'est que tu
ressens ou ressentiras peut-être très bientôt cette envie ou ce désir d'avoir
une personne près de toi pour lui donner ton amour et je ne voudrais pas que tu
passes à coté en pensant que ce n'est pas possible ou pas normal si la personne
de ton choix se trouve être un homme.
-
Pourquoi n'es-tu plus avec lui si tout cela est si "normal" ?
La
question confirma ce qu'il pensait du jeune homme. Impossible de lui faire
comprendre qu'on puisse trouver du bonheur avec un autre homme, voir avec
n'importe qui.
-
Puisque tu y tiens, il se trouve que j'ai pris conscience un jour que cette
personne aussi bien intentionnée soit-elle à mon égard, était responsable d'une
série de malfaçons et de malveillances qui m'ont fait douter de mon amour pour
elle.
-
Maintenant, je comprend mieux.
Mais
quel idiot il faisait ! Il y était presque et voilà que cet adolescent à
l'esprit torturé venait de lui faire dire que ses actes passés seraient à
jamais une barrière repoussant toute personne qu'il espérait avoir auprès de
lui.
-
Ne te méprend pas, ce n'est pas ses actes mais son mensonge qui m'a …..
Trop
tard. Il n'écoutait déjà plus, regardant étrangement le dormeur affalé sur le
bureau. Comme s'il avait entendu son appel de détresse, ce dernier choisit cet
instant précis pour se réveiller et les observer tout deux de ses yeux encore
gonflés par le sommeil.
-
Des changements ?
-
Aucun Duo, tu peux te rendormir.
-
Inutile j'ai pris assez d'avance sur ma prochaine nuit. En revanche, je n'en
dirais pas autant pour toi Heero.
-
Il a raison, tu devrais aussi te reposer un peu. S'ils attaquent vraiment, il
vaut mieux que nous soyons tous les trois en forme. Prend donc ma chambre
l'espace de quelques heures, ce sera toujours plus confortable pour ton épaule
que ces chaises en bois.
Après
une très courte réflexion, il hocha la tête avant de prendre place dans un coin
pour y fermer les yeux sous son chapeau quand Duo se posta aussitôt face à lui.
-
Cette chaise n'est pas un lit et j'aimerais beaucoup voir l'état de ton épaule,
alors suis moi.
Sachant
à présent, ne pas pouvoir se débarrasser de cet adolescent sans lui donner une
partie de ce qu'il attendait de lui, Heero capitula et le suivit dans la petite
pièce contiguë au bureau. La chambre était propre et particulièrement éclairée
malgré l'unique petite fenêtre aux rideaux clairs.
-
Assis toi sur le lit et retire ta chemise qu'on y jette un coup d'œil.
Etonnement
docile, Heero s'exécuta laissant l'américain lui retirer son bandage avant de
se retrouver soudain en position allongé repousser par une main forte sur sa
poitrine.
-
Bouge pas.
Duo
sortit alors comme par magie la pommade qu'il appliqua une nouvelle fois sur
les brûlures. Encore deux jours de ce traitement et ces dernières seraient
cicatrisées avec l'espoir de ne laisser que de petites cicatrices. Voyant le
mercenaire calme et conciliant, le natté profita de leur isolement pour
terminer la discussion qu'ils avaient eu un peu plus tôt.
-
Heero, je sais que tu ne travailles pas vraiment pour Treize.
Découvert.
Zecks
avait été plus observateur en lui signifiant la possibilité que Duo puisse se
douter de sa véritable identité. Bien. Ignorant les risques que cela encourait,
le mercenaire décida de lui avouer une partie de la vérité.
-
J’ai été engagé par un groupe de personne qui m’ont demandé de les débarrasser
d'une manière ou d'une autre d’une personne qui les faisait souffrir.
-
Tu es ……
-
Mais que ce soit pour Treize ou un autre, oui, je reste un assassin.
Duo
n'en revenait pas, ils l'avaient attendu depuis si longtemps.
-
Heero, tu dois savoir quelque chose.
-
….
-
Je…..
Il
prit une grande respiration et se lança.
-
Depuis la mort de Mérian, je suis à la tête du pacte à l’origine de ton
embauche.
-
Tu ?
-
Il vaut mieux que je t’explique en détail toute l’histoire, alors s'il te plait
ne m'interrompt pas.
- …
-
Bien. Je ne sais pas ce que tu as reçu exactement comme contrat, car Mérian se
chargeait de tout à l'époque, jusqu'à ce qu'elle décide pour une raison
personnelle de se décharger de plus en plus sur moi [2]. Alors je te
rappellerais que nous ne voulons pas tuer Treize, juste prouver devant la loi
qu'il n'est pas celui qu'il prétend. Si nous avons recherché un mercenaire, ce
n'était donc pas dans le but de l'éliminer mais celui de nous protéger. Tu es
suffisamment bien placé pour savoir qu'il n'hésite pas, le cas échéant à régler
ses comptes par les armes. Le malheur a voulu que Mérian en soit la preuve
vivante. Pourtant, rien ne nous permet une fois encore de prouver que son
accident déguisé soit lié d'une manière ou d'une autre au gouverneur. Tout ce
que nous savons c'est que quelques semaines avant ton arrivé, nous avons tout
deux compris qu'il détournait de l'argent dans le but de payer une armée privée
pour établir l'indépendance de l'état. Il n'y a rien d'amorale à vouloir
l'indépendance, il en est tout autre quand on souhaite l'obtenir par la force
dans le but d'asservir toute une population aux désirs d'hommes étrangers à nos
terres qui se regroupent sous ce qu'ils appellent la fondation Romefeller.
-
Vous redouter donc un coup d'état ?
-
C'est la raison pour laquelle nous envisagions en dernier recours d'éliminer le
mal par la racine. Mérian a dans cet optique cherché et trouvé un contact qui
promit de lui obtenir le meilleur, pour peu que nous lui payions une première
moitié d'avance.
-
Qui d'autre est à la tête de votre mouvement et connaît l'étendu de la
conspiration ?
-
Quatre ne sait rien, je ne suis pas sûr qu’il apprécierait que nous souhaitions
la mort ou au mieux la déchéance de son père. Quant à Wufei, Mérian ne l'a
réellement mis au courant que le jour de sa mort. Il lui a alors fait serment
de reprendre son combat et respectera sa promesse quelque en soit le prix. Je
ne redoute qu'une seule chose de sa part, qu'il ne survive pas à celle-ci.
Sinon, nous avons quelques personnes bien placées dans les mines et le postier
de la ville sans qui nous n'aurions jamais réussi à trouver de l'aide à
l'extérieur.
-
Bien. Mon contrat stipulait de me présenter au plus tard ce dimanche à une
personne prénommée Mérian Chang. J'ai donc décidé de profiter d'avoir terminé
mon précédent engagement plus tôt pour venir ici en postulant à la place
d'homme de main du gouverneur, histoire d'éliminer ce qui aurait pu devenir
plus tard mon principal obstacle pour toucher votre cible. Tant que je resterais
crédible dans ce rôle, je ne changerais pas de position. Je vais voir ce que je
trouve au sujet de cette armée pour que vous décidiez enfin ce que vous
attendez exactement de moi.
-
Tu ne me crois pas, n'est-ce pas ?
-
Vous ne me payer pas pour que je crois ou juge quiconque. En revanche, je
m'excuse de ne pas avoir prévu l'accident de Mérian. Il se trouve que je
n'avais pas encore réussi à la rencontrer avant que cela n'arrive.
-
Ne va pas t'imaginer qu'on t'en veuille Heero. Aucun de nous ne s'y attendait.
-
Bien.
Un
silence mortel suivit leur échange. Duo venant de terminer l'application de la
pommade, devait logiquement le quitter mais cela était sans compter sur son
infinie curiosité. Heero toujours allongé sa tête reposant sur un oreiller
aurait bien fermé les yeux à l'instant même où le petit monstre reprit la
parole. N'en avait-il donc jamais assez de parler ?
-
Pourquoi tu fais ce travail ?
-
Quoi ?
-
Au contraire de Mérian, moi je ne sais rien de toi, si ce n'est ton statut de
mercenaire.
-
Je ne suis pas mercenaire. Je suis un tueur à gage recherché sous le nom d'Odin
Low.
-
Pourquoi ?
Quelle
drôle de question, "Pourquoi ?". Pourquoi était-il donc devenu
l'assassin qu'il était ?
Pourquoi
cela l'intéressait-il autant ? Personne avant lui ne lui avait posé ce genre de
question. D'ailleurs personne avant lui ne s'était tout simplement intéressé à
son passé. Peut-être était-ce cette nouveauté qui lui valu trop de surprise
pour qu'il puisse penser juste une seconde à ne pas lui répondre.
-
Quand je suis né, ma mère m'a confié à un étranger : Odin Low qui désirait plus
que tout avoir un enfant à élever.
Voyant
qu'il reprenait le cours de son histoire interrompue la veille, Duo s'assit
confortablement à ses pieds sur le lit pour l'écouter religieusement.
-
Alors comme ca, t'as été adopté ?
-
En quelque sorte. Il s’est trouvé que l’homme en question, n’était qu’un
assassin qui avait comprit qu’un gamin bien entraîné pouvait passer par
certains chemins lui étant totalement inaccessibles et ainsi atteindre ses
victimes plus facilement.
-
C’est bien jolie mais comment faisait-il pour les tuer ses victimes si c’est
toi qui allait les rejoindre ?
Le
regard de glace du jeune homme le fit frissonner quand il comprit ce qu’il
était en train de lui avouer.
-
C’est toi ? Cet homme t’as obligé à tuer pour lui ?
-
Parfois, oui.
-
Mais t'avais quel âge ? Enfin je veux dire, la première fois.
-
Je ne sais pas, 2 ou 3 ans. Il ne m’a jamais donné ma date de naissance ni le
prénom qu'avait choisit ma mère.
-
Mais Heero Yuy ?
-
Le nom de la première personne qu'il m'a fait tuer. Il trouvait normal que je
le porte. Je crois qu'il s'agissait d'un politicien reconnu pour ses actions en
faveurs de la paix.
Duo
n’osait plus rien dire tant ce qu’il lui annonçait l’effrayait de cruauté.
-
Ce n’est pas si grave Duo.
-
Mais si c’est grave !!! Il t’a volé ton enfance. Pire ! Ton innocence !!
-
Je n’ai eu qu’à recevoir un entraînement sévère et quelques coups. A l’inverse
de Trowa personne ne m’a jamais "touché" et ne pas avoir de famille
ou de personne à aimer à ses cotés, te permet de ne pas souffrir à leur perte
comme ce fut le cas pour toi ou Wufei.
Il
n'avait pas tout à fait compris sa remarque sur Trowa, mais décida de la
laisser de coté. Pour le moment, il souhaitait avant tout connaître l'histoire
dans son entier.
- Comment es-tu arrivé en Amérique ?
-
Après avoir parcouru quelques pays, Odin a voulu tenter sa chance ici, alors
nous avons accosté sur la colonie L1. Il est mort lors d'une mission à la
Nouvelle Amsterdam [3] sur la cote Est. Il s’agissait de l’assassinat d’un chef
de la mafia locale. Comme on n’avait pas réussi à le tuer lors de notre
première tentative, l’homme en question avait lancé ses hommes à mes trousses
pour liquider le dernier témoin et tenter de connaître l'identité du
commanditaire.
-
Ils t’ont retrouvé ?
-
Oui.
-
Mais tu leur as échappé, doué comme tu es.
-
Non, je me suis laissé prendre.
-
Il t’ont torturé ?
-
Un peu
-
Beaucoup même, j’en suis persuadé. Je connais ce genre de type, ils ne se
préoccupent pas de savoir s’il s'agit d’un gamin ou non.
-
Je n’étais plus un enfant, Duo.
-
Comment t’en es-tu sorti ?
-
Le soir venu, je me suis délié les mains pour finir le travail.
-
Tu l’avais fait exprès ?
-
Etant toujours payé d'avance, je devais terminer le contrat et c'était alors le
seul moyen de l'approcher depuis l'embauche de ses nouveaux gardes du corps.
-
Mais ?
-
Disons que cet homme avait des activités auxquelles je souhaitais réellement
mettre fin. Un garçon m'a aidé à fuir de la ville en me cachant quelques jour
dans un cirque. Après quoi, j'ai repris la seule activité que je connaissais.
N'étant pas encore "Parfait", un marshal m'a arrêté quelques jours
après et envoyé dans un camp de redressement pour mineur où j’ai retrouvé le
docteur J.
-
Ton histoire s'arrête t'elle un jour ?
-
Il se trouve qu'il était le guérisseur du quartier où vivait ma mère.
-
Et ?
-
Et il m'a avoué ne pas être surpris de me retrouver dans ce genre
d'établissement où il recrutait ses futurs poulains. Malheureusement pour lui,
une information lui a échappé et il est mort peu de temps avant l'évasion d'une
trentaine de garçon.
-
…….
-
Tu veux aussi connaître cette dernière information n'est-ce pas ?
Duo
se contenta d'hocher la tête. Il savait en demander trop mais avait besoin de
savoir.
-
Il se trouve qu'il avait participé à l'accouchement de ma mère et que cette
dernière ne m'avait pas abandonné d'elle-même. Ta curiosité est-elle enfin
épanchée ?
Un
peu gêné d'avoir autant insisté, le jeune homme ne dit plus un mot de peur
d'avoir abusé de la situation. Mais que pouvait-il y faire si son histoire le
captivait autant ? Voulant arranger les choses, il se proposa de lui refaire le
bandage pour constater que le garçon venait de s'endormir.
A
suivre….
*~*~*~*~*~*~*~*
[1]
Morte de rire je regarde en plus un épisode de la série OZ en ce moment même
^_^
[2]
Je vous rappelle qu'elle venait d'apprendre qu'elle attendait un bébé
[3]
= New York, New Yoooooooooooooooooooooooooooooooooooooorkkkkkkkkkkkkkkkkkkk
[Désolé pour les Couaks, j'ai aucun talent de chanteuse] ^______^;;;