Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western
Couples :
3+4,
Remarque :
Ce chapitre fait référence à des scènes de viol et de pédophilie, si cela
dérange quelqu'un qu'il passe son chemin au chapitre suivant. (Même que vous
réussirez encore à suivre l'histoire)
Terres de L’Ouest.
Chap 10 : Enfance meurtrie.
Traumatisé
par la scène qui venait d'avoir lieu, Quatre devenu incapable de bouger le
moindre muscle fut emporté loin du tumulte dans les bras de Trowa.
-
Calme toi Quatre. Chut….
En
moins de deux minutes, ils traversèrent les coulisses du chapiteau avant de se
faufiler aux travers des caravanes. Enfin, Trowa le déposa doucement devant une
porte de roulotte pour l'ouvrir et l'y faire entrer avant d'en ressortir tout
aussitôt. Quelques secondes plus tard, il était de retour refermant avec
attention derrière lui.
-
Tu es blessé ?
-
Non, c'est dans ma tête, je……
Après
une courte réflexion, le dompteur comprit qu'il devait y avoir un rapport avec
ce qu'il appelait l'empathie. Il lui fallait donc très certainement du calme et
pas un hystérique qui l'assomme de questions toutes plus exaspérantes les unes
que les autres. Ce fut donc dans un silence rassurant, qu'il força le jeune
blond à s'asseoir sur le lit et qu'il lui tendit une tasse fumante d'une
boisson noirâtre. Semblant calmé, Quatre regarda enfin son entourage.
-
Où sommes nous ?
-
Chez moi.
-
Nous sommes encore au cirque ????
Ce
savoir encore à porté des hommes qui venaient de tenter à plusieurs reprise de
le tuer, le fit soudain paniquer plus qu'il ne l'aurait du.
-
Chut……. Calme toi. Je défie quiconque de pénétrer ici.
-
Pourquoi ?
-
Regarde par toi même.
D'une
petite fenêtre jusqu'alors camoufler d'un rideau, il aperçu deux fauves en
liberté autour de la roulotte.
-
Tu as dorénavant des anges gardiens qui se chargent de surveiller tout ce qui
s'approchera de nous.
-
Mais ils vont leur tirer dessus !
-
Dans cette hypothèse, ils sont plusieurs, bien entraîné et ont la désagréable
habitude d'attaquer les premiers.
-
Mais s'ils sont lâchés, ils vont aussi s'en prendre à la troupe du cirque.
-
Quatre.
Etonnement
le jeune homme souriait.
-
Tu n'as pas remarqué que nous avions passé une grille et que nous sommes tous
simplement chez eux ?
-
Nous ?
Impossible,
sa roulotte se trouvait dans l'enclos même des fauves ????
-
Je te rassure, ils ne vivent pas ici même. Il se trouve juste que je leur
permet parfois d'être plus proche de moi quand je ne me sens pas en sécurité.
-
Ah.
-
Mais ne va pas t'imaginer que je suis quelqu'un qui attire le danger pour
autant.
-
Bien sur que non.
Sans
mesurer la porté de ses paroles, Quatre caressa avec douceur la joue de son vis
à vis, n'ayant absolument aucun crainte à rester auprès de lui.
-
Tu devrais en boire un peu.
Voyant
la tasse toujours tenue par son autre main, le blond goûta avec politesse au
mélange avant de faire une étrange grimace.
-
Mais c'est horrible !!!!
-
Quoi ?
Y
goûtant à son tour, Trowa ne remarqua rien d'anormal.
-
Ben, il est normal mon café.
-
Beaucoup trop fort !!!!
-
Il se boit pourtant encore plus serré en France.
-
Dans ce cas, fait moi penser à te faire connaître le thé.
-
Excusez moi monsieur le britannique.
-
Je ne suis pas Anglais, je viens d'Arabie !!
Il
avait dit ça sans y penser, sans se rendre compte qu'inconsciemment il rejetait
ce qui venait de son père. Mais pourquoi attendre de lui qu'il réfléchisse à
ses paroles quand il était entouré d'autant d'attention de la part d'un tel
homme ? Un homme qui n'était pourtant qu'un adolescent dont l'esprit renfermait
une souffrance ancrée au plus profond de lui.
-
Pourquoi te caches-tu ?
-
Comment ?
-
Excuse moi, j'ai cru comprendre que tu redoutais parfois des visites nocturnes.
-
Oui.
-
Je…….je suis trop stressé pour pouvoir fermer l'œil de la nuit et ne souhaite
vraiment pas rentrer chez moi. J'aimerais…….que tu m'en parles.
-
……
Trowa
ne s'était pas attendu à ce genre de demande.
-
Ton empathie ?
-
S'il te plait, je sais que tu en as, si ce n'est l'envie au moins le besoin
pour refermer ces blessures trop longtemps ouvertes.
-
Par quoi voudrais-tu commencer, il y a tant et si peu de chose à dire.
Quatre
posa délicatement une main, sur le bras du jeune homme lui transmettant ainsi
un peu de paix et de douceur. Il savait pouvoir faire quelque chose pour lui et
égoïstement s'occuper des problèmes psychologiques du dompteur lui permettrait
un moment d'oublier ses propres peurs.
-
Par le commencement. Fais moi confiance.
Voyant,
le visage des plus sincères de l'arabe, Trowa eut l'envie de se confier à lui.
Pourquoi et par quelle magie avait-il réussit à le lui donner, il n'en savait
rien. Une seule chose était sûr, lui ne le blesserait pas comme tout les
autres.
-
Comme je vous l'ai dit il y a deux jours, je suis né en France. Mes parents
étaient marchands ambulants et avec ma sœur nous traversions les villes avec
notre chariot suivant le grés des saisons. Un jour, alors que nous marchions ma
petite sœur et moi, un homme m'a demandé de la quitter un instant, prétextant
qu'il avait un travail à me confier. Ce dernier ne durerait pas longtemps et
nous ferait gagner suffisamment d'argent pour nous nourrir durant une semaine
ma famille et moi. Alors je l'ai suivis, laissant Cathy à une dame qui faisait
la quête devant l'église. Ce fut la dernière fois que je la vu.
-
Elle s'est perdue ?
-
Je l'ignore. J'ai longtemps prié pour qu'elle ait réussi à retrouver nos parents.
-
Alors c'est toi qui……..
-
J'ai été placé avec d'autres garçons et filles de mon âge sur un bateau et
avant même que je ne comprenne que le travail en question ne serait pas aussi
proche que nous l'imaginions tous, nous embarquions pour ce merveilleux pays.
-
Tu veux dire qu'il existe une famille en France, Ta famille, à qui tu as été
arraché et qui te crois peut-être mort ?
-
Je n'en sais rien et n'en saurais jamais rien. Je suis parti trop jeune.
-
Mais tu avais quel âge ?
-
Quatre ou cinq ans. L'ironie veux que non content d'oublier le visage de mes
proches, c'est leur propre nom qui fini par disparaître de ma mémoire. Un mois
après notre départ, nous avons accosté sur la cote Est où des hommes nous
attendaient. Le nouvel arrivage de viande fraîche comme ils disaient.
-
Tu veux dire que vous avez été utilisé pour ?
-
Je dirais que nous avons remboursé notre billet pour la pays de la liberté en
renforçant leur groupe de prostitués déjà sur place. Oui.
L'horreur
de la vérité qu'il entendait ne pouvait qu'effrayer le jeune homme. Comment
pouvait-il avoir survécu à ce genre de cauchemar ?
-
Oh…. Trowa c'est si horrible.
Le
pire était cette absence de tout sentiment quand il en parlait. Le français ne
semblait pas plus affecté par ses révélations que par un banale résumé de roman
à deux sous. Se reprenant pour ne pas en ajouter, Quatre l'incita à continuer.
-
Comment as-tu réussis à fuir ces hommes ?
-
Un jour nous avons vu un cirque arriver en ville. Nous n'avions pas assez
d'argent pour assister à leur représentation alors nous nous cachions derrière
les tentes pour apercevoir leur entraînement. Les autres étaient attirés par
les clowns et les numéros de funambules, mais moi c'était les fauves qui
captaient toute mon attention; Un après midi le dompteur perdit le contrôle
d'un animal qui s'évada de la piste pour se trouver face à moi.
-
Et je sais déjà que n'as pas eu peur.
-
C'était le plus beau jour de ma vie. L'animal s'était assis pour se laisser
caresser. Je n'ai pas réfléchi à l'arrivée des responsables du cirques, me
cachant naturellement dans les pattes du lion qui se posta alors devant moi
dans le but de me défendre. Ils allaient l'abattre quand le dompteur les en
empêcha. Il réussit à convaincre l'animal de rentrer dans sa cage et demanda à
me voir de plus près. Je m'attendais à recevoir une punition quand il me
proposa de rester avec eux pour apprendre et prendre un jour sa place.
-
Ton cauchemar a pu alors prendre fin ?
-
Dans un sens oui, mais sa bienveillance avait aussi un prix.
-
Tu veux dire que lui aussi ?
-
Quand je fus assez expérimenté pour reprendre les numéros, un accident eut lieu
et l'homme fut tué par l'un des lions.
Quatre
n'avait pas besoin de savoir si cet accident avait été provoqué ou non. Un
homme qui se permettait d'utilisé le désespoir d'un jeune garçon pour
satisfaire ses désirs malsains ne méritait très certainement pas de vivre.
-
Je suis si triste de tout ce que tu as du endurer.
Ne
sachant que faire pour montrer sa peine, le jeune homme se contenta de prendre le
dompteur dans ses bras avant de se rendre compte que son geste plus que tous,
pouvait être mal interprété par ce dernier. Il se recula donc aussi vite,
honteux de son attitude.
-
Je suis désolé, je ne voulais pas que tu crois que je…….
A
l'évocation de ce qu'il allait dire, les joues de Quatre prirent une teinte
rougeâtre. Trowa le regarda alors longuement avant de laisser échapper un petit
sourire.
-
J'apprécie quand tu as ce genre de geste à mon égard.
-
C'est vrai ?
-
hum hum.
Alors
sans plus attendre Quatre renouvela l'expérience et le serra aussi fort qu'il
le pouvait.
-
Je voudrais tant pouvoir effacer toute la douleur que tu as du vivre.
-
Chut…
Reculant
le visage en pleure du blond, Trowa le fixa quelques secondes avant de frôler
ses lèvres des siennes.
-
Excuse moi, je…..
Il
se leva pour fuir au plus vite le regard choqué de Quatre quand ce dernier se
leva à sa suite pour l'empêcher de le quitter.
-
Attend !!!!!
-
Je ne voulais pas te choquer. J'ai juste cru que peut-être.
-
Pas peut-être, Trowa.
Et
contre toute attente, Quatre se mit sur la pointe des pieds pour lui donner un
véritable baiser. Sa petite taille ne l'aidant guère, il se laissa ensuite
doucement redescendre pour renouveler sa réponse
-
pas peut-être.
Devant
le visage abaissé qui ne cachait pourtant rien de son sourire confus et gêné,
Trowa comprit ce que l'arabe tentait de lui dire. Étonnamment ses confidences
l'avaient réellement déchargées d'une partie de son angoisse. De plus, savoir
que connaissant à présent la majeur partie de son histoire, Quatre ne le
rejetait pas pour autant, était en soit le meilleur remède à ses nouvelles
craintes.
Ne
sachant plus trop quoi dire ou faire dans de telles conditions, ils décidèrent
dans un commun accord de dormir un peu.
-
Nous irons voir le shérif demain et nous te raccompagnerons chez toi une fois
assuré que les personnes en voulant à ta vie soient toutes hors d'état de
nuire.
-
Non, non, je vais y aller, maintenant.
-
Ne soit pas bête.
-
Mais !
-
Ecoute, tu vas prendre le lit de ma sœur et nous verrons tout cela demain.
-
Ta sœur ?
-
Catherine est une sœur d'adoption et il est trop tard pour continuer d'en
parler.
-
Et où va t'elle dormir si je reste ici ?
-
Il se trouve que cela fait déjà de nombreux jours que cette roulotte ne
l'attire plus autant que celle d'un des trapézistes.
-
Je vois.
A
suivre……..