Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western
Couples :
Nos 5 g-boys réunis tous ensemble pour une première fois : Vive la force
Gggggggggggggg !
Terres de L’Ouest.
De
retour de la cérémonie funéraire, Heero fut convié dans le bureau de Treize un
long moment. N'ayant guère d'appétit, Quatre décida alors de s'isoler un peu.
Il avait beaucoup d'estime pour Wufei mais les émotions de tous les convives
réunis dans le salon pour lui témoigner sa sympathie étaient toutes trop
intenses pour qu'il puisse les supporter plus longtemps. Sans compter que le
chinois et Duo était à l'origine de la majorité de ces
sentiments de douleurs qui s'émanait de la salle. Pourtant, parmi toute la
tristesse se trouvait aussi tapis dans l'ombre, des doutes, de la peur et en
quantité abondante de la colère. Une colère insidieuse générée à l'annonce, le
matin même, qu'il pouvait s'agir d'un acte délibéré et non pas d'un accident
comme tous le supposaient jusqu'alors.
//
Après
avoir prit un peu de repos le temps que sa migraine se dissipe, Quatre
descendit de nouveau dans la grande salle de réception pour constater le départ
de tous les hommes et femmes présents un peu plus tôt. Il ne s'était pourtant
pas absenté plus d'une petite heure. Répondant à un mauvais pressentiment, il
partit alors à la recherche de Duo pour ne trouver que Trowa et Heero en grande
discussion dans les écuries. A sa vue, les deux garçons cessèrent leur
conversation ce qu'il ne fit pas remarquer bien trop occupé à retrouver ses
amis.
-
Tout va bien ?
-
Autant qu'il est possible dans ce genre de circonstance Trowa. Duo n'est pas
avec vous ?
-
Non, mais peut-être a t'il rejoint Wufei. Ils m'ont semblé très proche.
-
Mérian était très certainement la meilleur amie de
Duo. Ils s'étaient rencontrés un peu avant d'arriver à OZ.
-
Alors ca semble normal qu'il souhaite être à ses cotés …. Quatre !!!!
Le
jeune homme se sentit attaqué une nouvelle fois par son empathie qui lui criait
que l'une des deux personnes dont ils parlaient s'apprêtait à faire une grosse
bêtise.
-
Vite, on doit les retrouver.
Trowa
soutint le blond pour qu'il ne retombe pas de nouveau à terre tandis qu'Heero
réfléchissait au lieu pouvant attirer les deux hommes dans de tels circonstances
-
S'ils ne sont pas dans les écuries (cachette privilégiée de Duo), ni au
cimetière (lieu de recueillement pour Wufei), je propose la mine.
-
Elle est fermée jusqu'à demain.
-
Dans ce cas, ils s'y trouvent très certainement.
//
Comme
il le leur avait prédit, les trois cavaliers retrouvèrent les deux garçons
assis à l'entrée de la galerie principale qui gardait encore les stigmates de
la catastrophe. Au sol, le nombre de bouteilles vides donnaient
suffisamment d’explications quant à leur dernière occupation. Ils auraient pu
tenter alors de remettre les jeunes gens sur leur pieds, les forcer à voir et
accepter la cruelle vérité et enfin les sermonner sur l'inutilité de noyer leur
peine dans l'alcool, pourtant ils se contentèrent de s'asseoir tout simplement
à leurs cotés, respectueux du silence établi, pour partager un peu de leur
souffrance. De longue minutes plus tard, l'aphasie fut
soudain remplacée par un besoin commun de se confier, fortement aidé par
l'alcool qu'ils venaient tous de partager.
-
Nous étions venu de Chine pour échapper à la volonté de sa famille de nous
séparer. Nous avons fuis pour ne pas être arraché l'un à l'autre. Pourquoi ne
l'ai-je pas laissé auprès d'eux, elle serait encore vivante.
Ne
pouvant rester sourd à l'appel silencieux qui accompagnait cet aveux, Quatre
tenta de réconforter le jeune homme blessé au plus profond de son cœur en
émettant des ondes d'apaisement, une main fermement posée sur l’une du chinois.
-
Ne dit pas ca Wufei, rien ne te dit qu'elle ne serait pas morte bien plus tôt
si elle n'avait pas été auprès de toi. N'oublie jamais qu'elle t'aimait autant
que toi et qu'elle ne voudrait pas que tu perdes tout espoir de retrouver un
jour le bonheur. En attendant, tu as et auras toujours des amis sincères qui
seront là pour toi.
-
Je le sais bien, mais ça fait si mal.
Wufei
posa son autre main par dessus celle du natté, lui adressant un sourire plein
de tristesse et de remerciements. Après tout, ne venait-il pas de le sauver de
lui-même quand il l'avait rejoint devant l'entrée en ces lieux.
-
L'un de vous m'a déjà aidé à trouver la force de ne pas rejoindre Mérian.
Un
échange de regard entre eux tous et il se força à alléger l'atmosphère devenue
beaucoup trop pesante pour lui.
-
Dis nous Quatre ? Pourquoi ressembles-tu donc aussi peu à Treize ? Je crois
être le mieux placé pour savoir que tu es aussi gentil et attentif aux autres
qu'il est attaché et dépendant de son argent et de son pouvoir.
-
Je crois que je tiens surtout de ma mère. Il se trouve que mon père l'a
rencontré lors d'un voyage dans un pays d'Arabie. Ils tombèrent amoureux fou
l'un de l'autre et avant même qu'il ne soit question de son retour en
Angleterre, ils se marièrent et attendirent un enfant. Elle est morte à ma
naissance. Aussi, trop atténué par la douleur, il décida de quitter le pays qui
lui avait fait vivre ces moments de malheurs pour venir en Amérique, pays de
tous les espoirs. A toi Trowa, d'où viens-tu ?
-
Je suis née en France.
-
Et comment t'es arrivé ici ?
-
Duo !!
-
Ben quoi, c'est pas moi qu'ai commencé.
-
Ce n'est rien, il a raison. Je dirais que c'est le hasard des rencontres qui on
fait que moi et un grand nombre d'orphelins avons été envoyés sur le nouveau
monde pour aider à sa……. construction.
-
Heero ?
-
Japon.
Le
ton employé à l'inverse du français, n'incitait pas Duo à lui poser plus de
question sur le sujet de son origine.
-
Duo ?
-
Oui, Trowa ?
-
Et toi d'où viens-tu ?
-
Moi, je ……
Le
jeune homme eut alors pour la seconde fois, une réaction des plus vives en
prenant une pâleur mortelle, soudainement silencieux.
-
Ce n'est pas grave si cela évoque de trop douloureux souvenirs.
-
Non, ce n'est pas ça. En fait, pour être honnête, je….. je ne sais
pas.
-
Comment cela ?
-
Je n'ai pas connu mes parents et aussi loin que remonte ma mémoire, je ne me
souviens que de l'Amérique.
-
Dans ce cas, tu es peut-être tout simplement américain.
-
Heero ?
-
Bien sûr Duo, il a raison, tu es sûrement né ici. Ce qui fait de toi l'un des
premiers véritables citoyens des Etats-Unis d'Amérique.
-
Merci du cadeau. Au lieu de fuir une nation martyrisée, je suis le symbole de
ceux responsables du massacre des peuples indiens vivants ici depuis des
millénaires et de leur culture.
-
Ce n'est pas plus les indiens que les noirs qui dérangent ces personnes dont tu
parles. Ils sont de toute façon intolérants à toutes sorte de différences.
N'as-tu pas toi-même manqué mourir pour une stupide natte ?
-
Est-ce une façon subtile de me rappeler que je te dois la vie ?
-
Duo !
Quatre
le trouvait un peu sévère avec le mercenaire. Se tournant vers
"l'américain" qui semblait fuir une nouvelle fois la confrontation,
il constata alors que l'alcool venait d'avoir raison de lui. A peine s'était-il
mit debout qu'il avait perdu l'équilibre avant qu'aucun d'entre eux n'ai eu le temps de le rattraper. Wufei n'étant pas dans un
état plus favorable, il semblait évident qu'ils devaient se charger de les
raccompagner chez eux. Et contre toute attente, Heero prit l'initiative de
prendre Duo avec lui.
//
Trowa
se proposa de porter Wufei jusqu'à sa chambre avant de rentrer auprès des gens
du cirque. Leurs représentations n'allaient plus tarder et il se devait les
prochains jours de rester à leur cotés pour les dernières répétitions.
Heero
tenant toujours le natté dans ses bras fut donc précédé de Quatre, car ignorant
totalement où pouvait se trouver la chambre de ce dernier. Il comprit vite
qu'il habitait dans une dépendance attenante aux écuries, très certainement
pour être au plus vite, auprès des chevaux quand ces derniers nécessitaient sa
présence. La porte ouverte, le mercenaire déposa délicatement le jeune homme
sur son lit, avant de le déchausser, de le déshabiller sommairement et de le
recouvrir des couvertures. A le regarder dormir si paisiblement, il avait la
sensation de voir un ange. Un ange avec une natte, un caractère exécrable et
une sensibilité à fleur de peau. Drôle de Paradis qu'avait donné naissance à
pareil chérubin.
-
J'ai une question à te poser, pourquoi s'est-il braqué tout à l'heure ?
-
Tu as critiqué la longueur de ses cheveux.
-
Et ?
-
Et il se trouve que cela à une grand signification
pour lui.
-
Qui est ?
-
Ce n'est pas à moi de t'en parler.
-
Quatre.
Après
une courte réflexion, l'arabe décida qu'il serait plus favorable de lui en dire
juste assez pour qu'il cesse de renouveler ce genre de gaffe.
- A
ton avis Heero, pourquoi est-il aussi doué avec les chevaux au point de pouvoir
approcher un étalon sauvage comme s'il ne s'agissait que d'un cheval de trait ?
-
Je ne sais pas. Peut-être qu'il ne leur inspire tout simplement pas la peur.
-
Oui, en partie. Et ce don, il le doit à ceux qui lui ont tout appris.
Quatre
lui expliqua alors comment le jeune garçon fut trouvé bébé par une tribu
indienne qui malgré son apparence étrangère l'avait recueilli et élevé comme les
autres garçons du même age, sans aucune discrimination.
-
Mais un jour d'hiver, l'armé attaqua le campement massacrant aussi bien les
hommes que les femmes. Aucun enfant n'a été épargné excepté lui. Un soldat
avait remarqué le petit garçon blanc qui pleurait sur le corps ensanglanté de
ce qui avait été sa mère adoptive et le prit avec lui pour le déposer dans un
orphelinat.
-
Le rapport avec ses cheveux ?
-
Les indiens l'ont habitué à ne pas les couper, qu'ils représentaient
l'extension de son corps. En d'autres mots, une partie intégrante de lui-même.
Alors quand il a du les abandonner de la manière la plus cruelle qu'il puisse
exister. C'est devenu pour lui l'unique signe de son appartenance à son peuple
d'adoption.
-
Comment en sais-tu autant sur lui ?
-
Nous sommes tout simplement devenus amis après son arrivée dans cette ville.
Un
ange……un ange d'un blancheur immaculé éclaboussé du sang de son passé.
//
Au petit matin, Duo s'éveilla contre toute attente : dans son lit et seul. Les rares fois où il ne se souvenait pas d'être rentré par ses propres moyens, il se trouvait être accompagné d'une compagne de chambre. Mais ce matin, personne. A croire qu'il avait réussit l'exploit de rentrer par ses propres moyens dans un état second. Fait exceptionnel et bien étrange envers lequel il n'allait pas s'en plaindre.
Se
sentant prêt pour une bonne journée de labeur, il se leva pour rejoindre
aussitôt les stalles. Trowa l'avait avertit qu'il ne passerait pas durant deux
jours, il lui fallait donc s'assurer que DeathScythe s'adaptait bien à son
nouvel environnement. En d'autres termes, le petit déjeunée
attendrait.
Il
appréciait ces première heures du jour où l'activité débutait à peine, seul les
garçons d'écurie travaillant à sa charge et autres vachers étaient déjà debout,
mais tous se trouvaient encore dans les salles communes à partager leur petit
déjeuné. Lui préférait la compagnie de ces magnifiques bêtes à celle des hommes
et femmes toujours prêt à répondre par le feu. Il
haïssait tant les armes à feux. Pourtant, sa raison le poussait à croire qu'il
lui faudrait très prochainement les prendre en main. Ne voulant pas penser à
tout cela dés à présent, il s'équipa pour aller soigner l'étalon. Quelle ne fut
pas alors, sa surprise d'apercevoir dans le box voisin, Heero s'occuper avec
beaucoup de soin de son propre cheval.
Cet
homme le perturbait au plus haut point. Un moment froid et glacial comme la
neige, il repoussait toute personne tentant de s'approcher de lui et parfois
comme à cet instant, il montrait dans ses yeux de l'affection et de l'amour.
Déjà l'avant veille il avait cru apercevoir une lueur de fierté quand il le
regardait aux cotés de l'étalon, sans parler de se gentillesse à être venu lui
tendre une épaule consolatrice à l'annonce de la mort de Mérian. Ces deux
facettes lui avait beaucoup plût. Bien trop même. Cela
lui faisait regretter les paroles plutôt dures qu'il avait eu à son égard. Une
fois encore, il se laissa donc hypnotiser par les gestes réguliers du jeune
homme sur la robe de la jument, allant à rêver de la sensation que pourrait
avoir ces mains sur sa peau nue. Prenant conscience de ce qu'il venait de
penser, Duo se détourna aussitôt du spectacle pour se concentrer sur
DeathScythe. Devenait-il soudain fou pour avoir ce genre d'idées ?
Heero
n'était pas dupe, bien que dos à l'entrée, il avait sentit une fois encore le
jeune homme l'examiner des pieds à la tête. Ce comportement qui l'exaspérait
pourtant au plus haut point habituellement, n'avait alors qu'engendré ces
étranges picotements à la base de ces reins. A n'en pas douter, il commençait
très sérieusement à perdre l'esprit.
A
suivre………