Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Alors G-boys & Co. pas à  moua mais à eux là bas au pays du soleil levant. ^_^

Genre : Western

Couples : Nos 5 g-boys réunis tous ensemble pour une première fois : Vive la force Gggggggggggggg !

 

 

Terres de L’Ouest.

 

 

Chap 6 : Peine et tristesse

 

De retour de la cérémonie funéraire, Heero fut convié dans le bureau de Treize un long moment. N'ayant guère d'appétit, Quatre décida alors de s'isoler un peu. Il avait beaucoup d'estime pour Wufei mais les émotions de tous les convives réunis dans le salon pour lui témoigner sa sympathie étaient toutes trop intenses pour qu'il puisse les supporter plus longtemps. Sans compter que le chinois et Duo était à l'origine de la majorité de ces sentiments de douleurs qui s'émanait de la salle. Pourtant, parmi toute la tristesse se trouvait aussi tapis dans l'ombre, des doutes, de la peur et en quantité abondante de la colère. Une colère insidieuse générée à l'annonce, le matin même, qu'il pouvait s'agir d'un acte délibéré et non pas d'un accident comme tous le supposaient jusqu'alors.

 

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Après avoir prit un peu de repos le temps que sa migraine se dissipe, Quatre descendit de nouveau dans la grande salle de réception pour constater le départ de tous les hommes et femmes présents un peu plus tôt. Il ne s'était pourtant pas absenté plus d'une petite heure. Répondant à un mauvais pressentiment, il partit alors à la recherche de Duo pour ne trouver que Trowa et Heero en grande discussion dans les écuries. A sa vue, les deux garçons cessèrent leur conversation ce qu'il ne fit pas remarquer bien trop occupé à retrouver ses amis.

 

- Tout va bien ?

- Autant qu'il est possible dans ce genre de circonstance Trowa. Duo n'est pas avec vous ?

- Non, mais peut-être a t'il rejoint Wufei. Ils m'ont semblé très proche.

- Mérian était très certainement la meilleur amie de Duo. Ils s'étaient rencontrés un peu avant d'arriver à OZ.

- Alors ca semble normal qu'il souhaite être à ses cotés …. Quatre !!!!

 

Le jeune homme se sentit attaqué une nouvelle fois par son empathie qui lui criait que l'une des deux personnes dont ils parlaient s'apprêtait à faire une grosse bêtise.

 

- Vite, on doit les retrouver.

 

Trowa soutint le blond pour qu'il ne retombe pas de nouveau à terre tandis qu'Heero réfléchissait au lieu pouvant attirer les deux hommes dans de tels circonstances

 

- S'ils ne sont pas dans les écuries (cachette privilégiée de Duo), ni au cimetière (lieu de recueillement pour Wufei), je propose la mine.

- Elle est fermée jusqu'à demain.

- Dans ce cas, ils s'y trouvent très certainement.

 

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Comme il le leur avait prédit, les trois cavaliers retrouvèrent les deux garçons assis à l'entrée de la galerie principale qui gardait encore les stigmates de la catastrophe. Au sol, le nombre de bouteilles vides donnaient suffisamment d’explications quant à leur dernière occupation. Ils auraient pu tenter alors de remettre les jeunes gens sur leur pieds, les forcer à voir et accepter la cruelle vérité et enfin les sermonner sur l'inutilité de noyer leur peine dans l'alcool, pourtant ils se contentèrent de s'asseoir tout simplement à leurs cotés, respectueux du silence établi, pour partager un peu de leur souffrance. De longue minutes plus tard, l'aphasie fut soudain remplacée par un besoin commun de se confier, fortement aidé par l'alcool qu'ils venaient tous de partager.

 

- Nous étions venu de Chine pour échapper à la volonté de sa famille de nous séparer. Nous avons fuis pour ne pas être arraché l'un à l'autre. Pourquoi ne l'ai-je pas laissé auprès d'eux, elle serait encore vivante.

 

Ne pouvant rester sourd à l'appel silencieux qui accompagnait cet aveux, Quatre tenta de réconforter le jeune homme blessé au plus profond de son cœur en émettant des ondes d'apaisement, une main fermement posée sur l’une du chinois.

 

- Ne dit pas ca Wufei, rien ne te dit qu'elle ne serait pas morte bien plus tôt si elle n'avait pas été auprès de toi. N'oublie jamais qu'elle t'aimait autant que toi et qu'elle ne voudrait pas que tu perdes tout espoir de retrouver un jour le bonheur. En attendant, tu as et auras toujours des amis sincères qui seront là pour toi.

- Je le sais bien, mais ça fait si mal.

 

Wufei posa son autre main par dessus celle du natté, lui adressant un sourire plein de tristesse et de remerciements. Après tout, ne venait-il pas de le sauver de lui-même quand il l'avait rejoint devant l'entrée en ces lieux.

 

- L'un de vous m'a déjà aidé à trouver la force de ne pas rejoindre Mérian.

 

Un échange de regard entre eux tous et il se força à alléger l'atmosphère devenue beaucoup trop pesante pour lui.

 

- Dis nous Quatre ? Pourquoi ressembles-tu donc aussi peu à Treize ? Je crois être le mieux placé pour savoir que tu es aussi gentil et attentif aux autres qu'il est attaché et dépendant de son argent et de son pouvoir.

- Je crois que je tiens surtout de ma mère. Il se trouve que mon père l'a rencontré lors d'un voyage dans un pays d'Arabie. Ils tombèrent amoureux fou l'un de l'autre et avant même qu'il ne soit question de son retour en Angleterre, ils se marièrent et attendirent un enfant. Elle est morte à ma naissance. Aussi, trop atténué par la douleur, il décida de quitter le pays qui lui avait fait vivre ces moments de malheurs pour venir en Amérique, pays de tous les espoirs. A toi Trowa, d'où viens-tu ?

- Je suis née en France.

- Et comment t'es arrivé ici ?

- Duo !!

- Ben quoi, c'est pas moi qu'ai commencé.

- Ce n'est rien, il a raison. Je dirais que c'est le hasard des rencontres qui on fait que moi et un grand nombre d'orphelins avons été envoyés sur le nouveau monde pour aider à sa……. construction.

- Heero ?

- Japon.

 

Le ton employé à l'inverse du français, n'incitait pas Duo à lui poser plus de question sur le sujet de son origine.

 

- Duo ?

- Oui, Trowa ?

- Et toi d'où viens-tu ?

- Moi, je ……

 

Le jeune homme eut alors pour la seconde fois, une réaction des plus vives en prenant une pâleur mortelle, soudainement silencieux.

 

- Ce n'est pas grave si cela évoque de trop douloureux souvenirs.

- Non, ce n'est pas ça. En fait, pour être honnête,  je….. je ne sais pas.

- Comment cela ?

- Je n'ai pas connu mes parents et aussi loin que remonte ma mémoire, je ne me souviens que de l'Amérique.

- Dans ce cas, tu es peut-être tout simplement américain.

- Heero ?

- Bien sûr Duo, il a raison, tu es sûrement né ici. Ce qui fait de toi l'un des premiers véritables citoyens des Etats-Unis d'Amérique.

- Merci du cadeau. Au lieu de fuir une nation martyrisée, je suis le symbole de ceux responsables du massacre des peuples indiens vivants ici depuis des millénaires et de leur culture.

- Ce n'est pas plus les indiens que les noirs qui dérangent ces personnes dont tu parles. Ils sont de toute façon intolérants à toutes sorte de différences. N'as-tu pas toi-même manqué mourir pour une stupide natte ?

- Est-ce une façon subtile de me rappeler que je te dois la vie ?

- Duo !

 

Quatre le trouvait un peu sévère avec le mercenaire. Se tournant vers "l'américain" qui semblait fuir une nouvelle fois la confrontation, il constata alors que l'alcool venait d'avoir raison de lui. A peine s'était-il mit debout qu'il avait perdu l'équilibre avant qu'aucun d'entre eux n'ai eu le temps de le rattraper. Wufei n'étant pas dans un état plus favorable, il semblait évident qu'ils devaient se charger de les raccompagner chez eux. Et contre toute attente, Heero prit l'initiative de prendre Duo avec lui.

 

//

Trowa se proposa de porter Wufei jusqu'à sa chambre avant de rentrer auprès des gens du cirque. Leurs représentations n'allaient plus tarder et il se devait les prochains jours de rester à leur cotés pour les dernières répétitions.

 

Heero tenant toujours le natté dans ses bras fut donc précédé de Quatre, car ignorant totalement où pouvait se trouver la chambre de ce dernier. Il comprit vite qu'il habitait dans une dépendance attenante aux écuries, très certainement pour être au plus vite, auprès des chevaux quand ces derniers nécessitaient sa présence. La porte ouverte, le mercenaire déposa délicatement le jeune homme sur son lit, avant de le déchausser, de le déshabiller sommairement et de le recouvrir des couvertures. A le regarder dormir si paisiblement, il avait la sensation de voir un ange. Un ange avec une natte, un caractère exécrable et une sensibilité à fleur de peau. Drôle de Paradis qu'avait donné naissance à pareil chérubin.

 

- J'ai une question à te poser, pourquoi s'est-il braqué tout à l'heure ?

- Tu as critiqué la longueur de ses cheveux.

- Et ?

- Et il se trouve que cela à une grand signification pour lui.

- Qui est ?

- Ce n'est pas à moi de t'en parler.

- Quatre.

 

Après une courte réflexion, l'arabe décida qu'il serait plus favorable de lui en dire juste assez pour qu'il cesse de renouveler ce genre de gaffe.

 

- A ton avis Heero, pourquoi est-il aussi doué avec les chevaux au point de pouvoir approcher un étalon sauvage comme s'il ne s'agissait que d'un cheval de trait ?

- Je ne sais pas. Peut-être qu'il ne leur inspire tout simplement pas la peur.

- Oui, en partie. Et ce don, il le doit à ceux qui lui ont tout appris.

 

Quatre lui expliqua alors comment le jeune garçon fut trouvé bébé par une tribu indienne qui malgré son apparence étrangère l'avait recueilli et élevé comme les autres garçons du même age, sans aucune discrimination.

 

- Mais un jour d'hiver, l'armé attaqua le campement massacrant aussi bien les hommes que les femmes. Aucun enfant n'a été épargné excepté lui. Un soldat avait remarqué le petit garçon blanc qui pleurait sur le corps ensanglanté de ce qui avait été sa mère adoptive et le prit avec lui pour le déposer dans un orphelinat.

- Le rapport avec ses cheveux ?

- Les indiens l'ont habitué à ne pas les couper, qu'ils représentaient l'extension de son corps. En d'autres mots, une partie intégrante de lui-même. Alors quand il a du les abandonner de la manière la plus cruelle qu'il puisse exister. C'est devenu pour lui l'unique signe de son appartenance à son peuple d'adoption.

- Comment en sais-tu autant sur lui ?

- Nous sommes tout simplement devenus amis après son arrivée dans cette ville.

 

Un ange……un ange d'un blancheur immaculé éclaboussé du sang de son passé.

 

//

Au petit matin, Duo s'éveilla contre toute attente : dans son lit et seul. Les rares fois où il ne se souvenait pas d'être rentré par ses propres moyens, il se trouvait être accompagné d'une compagne de chambre. Mais ce matin, personne. A croire qu'il avait réussit l'exploit de rentrer par ses propres moyens dans un état second. Fait exceptionnel et bien étrange envers lequel il n'allait pas s'en plaindre.

 

Se sentant prêt pour une bonne journée de labeur, il se leva pour rejoindre aussitôt les stalles. Trowa l'avait avertit qu'il ne passerait pas durant deux jours, il lui fallait donc s'assurer que DeathScythe s'adaptait bien à son nouvel environnement. En d'autres termes, le petit déjeunée attendrait.

 

Il appréciait ces première heures du jour où l'activité débutait à peine, seul les garçons d'écurie travaillant à sa charge et autres vachers étaient déjà debout, mais tous se trouvaient encore dans les salles communes à partager leur petit déjeuné. Lui préférait la compagnie de ces magnifiques bêtes à celle des hommes et femmes toujours prêt à répondre par le feu. Il haïssait tant les armes à feux. Pourtant, sa raison le poussait à croire qu'il lui faudrait très prochainement les prendre en main. Ne voulant pas penser à tout cela dés à présent, il s'équipa pour aller soigner l'étalon. Quelle ne fut pas alors, sa surprise d'apercevoir dans le box voisin, Heero s'occuper avec beaucoup de soin de son propre cheval.

 

Cet homme le perturbait au plus haut point. Un moment froid et glacial comme la neige, il repoussait toute personne tentant de s'approcher de lui et parfois comme à cet instant, il montrait dans ses yeux de l'affection et de l'amour. Déjà l'avant veille il avait cru apercevoir une lueur de fierté quand il le regardait aux cotés de l'étalon, sans parler de se gentillesse à être venu lui tendre une épaule consolatrice à l'annonce de la mort de Mérian. Ces deux facettes lui avait beaucoup plût. Bien trop même. Cela lui faisait regretter les paroles plutôt dures qu'il avait eu à son égard. Une fois encore, il se laissa donc hypnotiser par les gestes réguliers du jeune homme sur la robe de la jument, allant à rêver de la sensation que pourrait avoir ces mains sur sa peau nue. Prenant conscience de ce qu'il venait de penser, Duo se détourna aussitôt du spectacle pour se concentrer sur DeathScythe. Devenait-il soudain fou pour avoir ce genre d'idées ?

 

Heero n'était pas dupe, bien que dos à l'entrée, il avait sentit une fois encore le jeune homme l'examiner des pieds à la tête. Ce comportement qui l'exaspérait pourtant au plus haut point habituellement, n'avait alors qu'engendré ces étranges picotements à la base de ces reins. A n'en pas douter, il commençait très sérieusement à perdre l'esprit.

 

A suivre………