Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western
Couples :
5+Mérian, Sally+5 et 2+Mérian
Remarque :
Ca va faire mal, très mal T_T
Terres de L’Ouest.
Chap 5 : L'accident.
La
réunion avec Treize venait de se terminer. Ils avaient analysé ensemble les
dernières dépenses et entrées du domaine pour avoir la satisfaction de
constater une augmentation en flèche du
chiffre d'affaire. En contre partie, il avait donc pu obtenir de meilleurs
conditions pour les mineurs. Plus de bois pour les poutres et une main d'œuvre
qualifiée pour installer les explosifs nécessaires à l'avancée dans les
tunnels. Nul doute que Mérian serait contente de ces nouvelles. Pourtant,
malgré ces bonnes nouvelles, il ne pouvait ignorer le sentiment étrange qu’une
catastrophe n’allait pas tarder à se produire. Bien qu'il ne devait pas s'y rendre
avant l'après midi, Wufei sentit le besoin urgent de rejoindre sa femme aux
mines.
-
Treize, je peux t'emprunter Shenlong ?
-
Pourquoi me le demandes-tu encore ? Je t'ai déjà dit qu'elle était à toi si tu
le désirais. Tu refuses mon cadeau pour je ne sais qu'elle raison tout en me
critiquant perpétuellement sur ma façon de m'en occuper, alors accepte au moins
de la prendre quand bon te semble.
-
Merci.
//
Mérian
repensait à leur anniversaire de mariage. Une fois encore son engagement auprès
des rebelles avait faillit ruiner leur soirée. Bien qu'ils se soient très vite
pardonnés, l'atmosphère n'avait plus été des plus appropriées pour lui annoncer
la grande nouvelle. Peut-être pourrait-elle donc se rattraper ce soir même en
lui organisant un petit dîner romantique dans leur chambre histoire de se faire
pardonner et ainsi entamer la conversation qu'elle souhaitait avoir avec lui.
Imaginant les moindres détails de celle-ci, la jeune femme entra dans les
profondeurs de la terre pour y vérifier la solidité des poutres de soutient
comme le devait son poste. Les conditions n'avaient cessées de se détériorer au
fil des mois et elle espérait que Wufei ai réussi à leur procurer plus de fonds
pour améliorer tout cela. Soudain, sans qu'elle ne s'y soit attendu un bruit
assourdissant retentit.
Un
effondrement eut lieu et l'obscurité envahit les galeries avant de faire place
à un silence froid et mortel.
//
Sally
arriva à l'instant même où Mérian, parmi tant d'autre était transportée au plus
vite sous la tente servant d'infirmerie. En tant que veuve du docteur du
village, elle avait été tout naturellement prévenue par des hommes de
l'éboulement survenu plus tôt. Elle s'occupait donc de sa patiente la plus
atteinte quand Wufei accouru à son tour auprès d'elle.
Quand
il croisa les yeux de leur amie qui tournait légèrement sa tête de droite à
gauche, tous espoir l'abandonna. Son cœur cessa de battre un millième de
seconde, sa vue s'obscurcie et la terre tourna violemment autour de lui.
Pourtant, malgré le besoin physique qu'il avait de se laisser aller à
s'effondrer à l'endroit même où il se trouvait à cet instant, ce fut tout
naturellement et de la manière la plus calme qu'il s'approcha auprès de sa
femme pour s'agenouiller à son chevet et lui tenir les mains dans ses derniers
instants.
-
Wufei ?
-
Ne parle pas Mérian, chut……
Sally
regarda démunie la mort prendre cette femme qui ne le méritait pas. Le couple
murmurait, s'échangeant leurs derniers mots qu'elle espérait de tous son cœur
être des promesses d'amour éternelles. Puis le jeune homme baissa son visage
sur celui de sa femme pour un dernier baiser. Quand il s'écarta d'elle, Sally
savait à ses sanglots qu'elle venait de s'endormir pour ne jamais plus se
réveiller. Elle s'approcha alors seulement d'eux, tout aussi attristé par la
mort de sa meilleur amie.
-
Je suis désolé Wufei. Mais tu dois savoir qu'un vrai médecin n'aurait pas pu la
sauver.
-
Ne t'excuses pas Sally. Tu n'es peut-être pas diplômé mais nous savons tous que
tu restes meilleur médecin que tous ces charlatans qui tentent de s'installer
dans notre ville.
Sur
ces mots, le jeune homme jusqu'alors encore agenouillé auprès de sa femme se
releva pour se retourner et lui faire face.
-
Merci.
Les
larmes s'écoulaient silencieusement et ce fut sans aucune honte qu'il se laissa
prendre dans les bras de Sally pour y pleurer tout son saoul.
-
Je ne devrais peut-être pas te le dire mais elle attendait un enfant de toi.
A
ces paroles, le chinois se redressa pour montrer une tristesse qu'elle n'avait
réellement jamais vu auparavant. Ce garçon souffrait plus qu'elle n'aurait pu
l'imaginer quand elle les voyait tous deux se disputer sans cesse.
-
Il était déjà mort à son arrivée ici.
Un
bébé. Il venait de perdre son âme sœur et son héritier en une seconde. A cette
nouvelle, il se renouvela la promesse faites un peu plus tôt.
Mérian,
je ferais changer les choses comme tu me l'as demandé sur ton lit de mort. Je
te le jure.
Malgré
les insistances de Sally, Wufei insista par la suite pour s'occuper lui-même du
corps de la défunte avant de la veiller toute la journée et toute la nuit comme
le voulait la tradition chinoise.
//
Quand
un messager arriva précédant de très peu le départ avec précipitation d'une
importante troupe d'ouvriers en direction des mines, Duo sut qu'il venait
d'arriver quelque chose d'inhabituelle. Il travaillait alors avec Trowa pour
apprendre les bases du dressage, jusqu'alors satisfait de constater qu'en la
matière, il pouvait sans grande difficulté ne pas décevoir les espérances du dompteur
à son égard. Mais à l'agitation soudaine de toute la propriété, l'étalon
n'était plus très disposé à les laisser faire.
-
Qu'est-ce qui se passe ?
-
Je vais aller voir.
Quatre
sauta aussitôt de la barrière où il s'était assis pour les observer sans
danger, pour se diriger vers la maison suivit de peu par le mercenaire qui
avait lui aussi assisté aux premières leçons de dressage de DeathScythe.
Sur
place, le gouverneur avait ce regard grave qu'il ne portait qu'en de très rares
occasions. A n'en pas douter, il venait d'y avoir une catastrophe.
-
Que ce passe t'il père ?
-
Un accident vient d'avoir lieu aux mines.
-
Des blessés ?
-
Plus d'une dizaine et …….. un mort.
-
Qui ?
-
Mérian. C'est pourquoi, je dois m'y rendre tout de suite superviser les opérations
de secours.
-
Je vous accompagne ?
-
Non Heero. Mais si nous apprenons que cela n'est pas accidentel, je vous
demanderais alors d'agir.
-
Bien.
Treize
n'en attendit pas plus pour partir à la tête d'une seconde troupe de secours.
-
Mon Dieu, comment je vais annoncer ça à
Duo ?
-
M'annoncer quoi, Quatre ?
-
Tu ……
-
Les gens ne cessent plus de parler d'un accident à la mine. Que c'est-il passé
?
Duo
et Trowa venaient d'entrer dans la maison quand ils avaient surpris la phrase
énigmatique du jeune blond.
-
Duo….je……
Voyant
qu'il n'allait pas y arrivé, Heero prit sur lui de ne pas faire durer plus
longtemps le mystère. A quoi bon chercher à tergiverser, les choses ne
pouvaient pas se dire de mille manières.
-
Ton amie Mérian est morte à la suite d'un éboulement dans l'une des galeries
principales.
Certes
il n'y avait pas mis les manières, mais il ne s'attendait pas pour autant à
voir le natté devenir aussi livide, à la limite de l'évanouissement à cette
simple nouvelle. N'était-il donc pas encore à son age habitué à voir mourir des
gens de son entourage ? [1]
-
Non.
-
Je suis désolé Duo, mon père vient juste de nous l'apprendre.
-
Non !!
Quatre
fit un pas en sa direction pour le consoler quand Duo s’enfuit en courant.
-
Noooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!
Devant
le désespoir de son ami qui s'amplifiait par l'intermédiaire de son empathie,
Quatre se laissa tomber à terre, Trowa tentant alors de l'aider à se relever
tandis que le mercenaire courait à la suite du jeune homme craignant qu'avec
une telle réaction, il n'aille se faire du mal.
//
Sa
première idée étant la bonne. Après de courte recherche, Heero avait enfin
retrouvé l'adolescent recroquevillé sur lui-même au fond d'un box encore vide
où il pleurait toutes les larmes de son corps.
- Duo ?
-
Va t'en !!! J'ai pas besoin de la pitié d'un tueur à gage.
L'insulte
était d'autant plus douloureuse qu'elle était vrai.
-
Oui, je suis un mercenaire qui n'a pour motivation que l'argent qu'il gagne à
combattre les ennemis de ceux qui l'emploi. Mais je n'en reste pas insensible à
tout ce qui m'entoure pour autant. [2]
Surpris
de l’entendre s'asseoir à ses cotés après avoir
reçu une telle remarque de sa part, Duo releva son visage jusqu'alors
caché entre ses bras.
-
C'est de ma faute. Elle est morte par ma faute.
-
Il s'agissait très certainement d'un accident comme il y en a des centaines
dans toutes les mines du pays, je ne voie pas en quoi tu en serais responsable.
-
J'aurais du ne pas la rencontrer, ne pas l'aimer. Tous ceux que j'aime finissent
par mourir. Je porte malheur aux gens qui m'entourent.
Désespéré,
les larmes redoublèrent alors que le jeune homme venu à sa rencontre ne sut
rien faire d'autre que de le prendre dans ses bras pour l'y laisser pleurer
tout son saoul. Pour la première fois de sa vie, il se sentait touché par le
malheur d'une personne vivante. Mais était-ce du à la sincérité de la peine de
cet adolescent ou à la colère de ne pas avoir pu rencontrer la jeune femme
avant sa mort ?
//
Le
dresseur lui apporta un verre d'eau après l'avoir fait s'asseoir sur un canapé
du salon.
-
Tu vas mieux ?
-
Oui, je….juste un malaise.
-
Tu as des migraines ?
-
Heu…non. Pourquoi tu me demandes ça ?
-
Tu te tenais la tête comme si elle allait exploser.
-
Ca ! C'est juste la douleur ressenti par Duo qui m'a pris par surprise.
Voyant
que le jeune homme ne semblait pas comprendre, il développa un peu plus sa
réponse.
-
Au risque de t'effrayer, il se trouve que j'ai depuis tout petit une sorte de
don. Je suis empathe, ce qui se résume à ressentir plus fortement les
sentiments des gens qui m'entourent.
Etonnement,
la seule réaction du garçon assit face à lui sur une table basse fut
l'apparition de petites rougeurs. En l'observant un peu plus, on ne pouvait
d'ailleurs que regretter que son visage et une partie de son regard soit cachés
par cette si longue mèche de cheveux. Il aurait donné cher pour pouvoir voir à
cette instant les deux yeux émeraudes.
-
Tu ressens donc tous nos sentiments ?
-
hum ?
Et
ba voilà ! A force de scruter avec autant d'attention le physique de rêve du
dresseur, il venait de se faire joliment sortir de ses rêveries sans avoir la
moindre idée de ce que ce denier venait de lui dire.
-
Je te demandais si tu pouvais lire ce que je pensais et ressentais en ce moment
même ?
-
Oh. Non ! C'est ce que tous le monde crois. Ce qui explique pourquoi je
n'en parle que très rarement. Personne ne semble accepter l'idée que je ne peux
pas m'immiscer dans leur esprit sans leur propre volonté. Je ne reçois que ce
qu'il veulent bien m'envoyer. Et parfois comme avec Duo tout à l'heure, leur
sentiments sont si forts qu'ils s'en déchargent inconsciemment en moi. Ils
s'impose dans ma tête avec un telle force que je le ressens parfois comme …
-
Un viol de ton propre esprit ?
-
Oui, on peut dire ca ainsi.
-
Je vois.
-
Je comprendrais que tu ne souhaites plus travailler avec moi, mais je te
demande de rester malgré tout le temps nécessaire au dressage de DeathScythe.
Je ne viendrais plus vous voir s'il le faut.
-
Je n'ai aucune raison de douter de ta parole et donc de cesser de travailler
avec toi.
-
C'est vrai ?
-
Oui, ce sera même avec grand plaisir.
-
Merci.
//
Le
lendemain matin, Wufei insista pour mettre en terre au plus tôt, ce qui fut
l'unique victime de l'éboulement. Habillé tout de blanc, couleur de deuil dans
sa religion, il se tenait fier et digne devant la tombe où descendait avec
lenteur le corps de sa femme. A ses cotés, Sally lui tenait fermement la main,
partageant avec lui la douleur issue de la perte d'un conjoint.
Tout
aussi ému, Duo se tenait avec Quatre un peu plus en arrière. Il venait
d'apprendre que son amie était morte dans des circonstances suspectes et sa
peine mélangée à la colère de cette dernière information n'allait qu'en
s'amplifiant à la vue de Wufei. Il n'avait pas été capable d'assumer la
promesse qu'il lui avait faite, à savoir assumer toutes les conséquences de
leurs actes. Nul doute que les responsables de sa mort en payeraient donc le
prix du sang.
Heero
bien que resté en retrait, assistait lui aussi à la cérémonie. Il ne savait pas
grand chose de cette femme qui venait de mourir mais à la vue du nombre de
personnes venues l'accompagner dans sa dernière demeure, il ne faisait aucun
doute que cette dernière avait été des plus appréciées dans la petite communauté
comme au poste qu'elle occupait. Etonnamment seule une personne n'avait pas
tenu à être présente auprès de Wufei : le gouverneur lui même.
La
cérémonie terminée, toujours aussi digne malgré la souffrance qui lui brûlait
le cœur, Wufei resta plus d'une heure, seul devant la tombe, telle une
statuette de marbre dans son habit blanc traditionnel. Ses amis l'attendaient
patiemment un peu plus loin comprenant sans aucune difficulté la douleur qu'il
avait à devoir la quitter. Quitter la femme qui depuis leur naissance avait
partagé tous ses choix, tous les moments de leur vie qu'ils aient été durs ou
joyeux. Ils n'avaient toujours été qu'un et ce tout venait de se scinder en
deux moitiés. Alors à présent, comment l'une d'entre elles pouvait-elle
survivre à la perte de l'autre ?
Décidé,
il se pencha une dernière fois sur la butte de terre pour y déposer l'encens et
les quelques fleurs qu'il avait emporté avec lui. Le temps des pleures et de la
douleur était passé, celui de la vengeance et du combat ne faisait que débuter.
-
Wu ai ni, Mérian.
Une
dernière larme accompagna sa déclaration. Suite à quoi, il rejoignit ses
compagnons avec la volonté de mettre à terme le projet pour lequel sa femme
avait donné sa vie.
//
De
retour à la demeure où ils logeaient tous, Treize s'avança aussitôt auprès de
son administrateur.
-
Toutes mes condoléances Wufei.
-
Je te remercie de ne pas être venu.
-
Je n'allais pas salir la mémoire de Mérian de ma présence. J'ai toujours su
qu'elle me vouait une haine farouche.
Heero
s'abstint de tous commentaires, mais quelque chose en lui, le persuadait qu'il
y avait eu plus que de la haine entre ces deux personnes.
- Heero, j'aimerais vous voir dans mon bureau, nous avons une première mission à vous confier.
A
suivre…….
*~*~*~*~*~*~*~*~*
[1]
Excusez, ses points de comparaison ne sont pas dans la norme alors forcement,
il comprend pas ^^;;;
[2]
Mais non, je suis pas OOC !!!