Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer :
Alors G-boys & Co. pas à moua mais à
eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western Yaoi
Couples :
classique ^_^
Alors
non, contrairement à ce que beaucoup ont cru, ce n’était pas Duo caché dans la
buanderie ^_^’’. Mille pardons pour ce retard sans excuses. La suite très vite,
car j’ai fini l’épilogue et j’en suis à la moitié du dernier chapitre ^_-
Washington DC.
Chap 12: Coup final.
Sortant
sans un bruit de sa cellule, Heero se dirigea droit vers la salle de repos des
gardes. Il lui suffit d’une seconde pour réduire au silence l’unique homme en
l’étouffant avec ses chaînes. Lui subtilisant une arme, il s’infiltra dans
l’escalier menant au rez-de-chaussée.
Il
devait en premier lieu retrouver Dekim et la gamine qui le collait à toute
heure du jour ou de la nuit. En principe ces deux là ne partaient pas avec la
troupe pour y superviser leurs entraînements.
Mais
avant cela, il décida d’entrer dans une petite pièce qu’il avait assimilé comme
étant une sorte de buanderie. Depuis le temps qu’il était enfermé dans sa
geôle, il n’aspirait avant tout qu’à une chose. Se changer. Si la douche était
impossible à l’instant, il pourrait déjà subtiliser des vêtements propres.
Il
avait beau vouloir se venger, il savait aussi que son forfait établit, il
serait poursuivit par une armée entière. Autant dire que le repos ne serait
plus de mise avant son retour à Washington. Pour cette raison, Heero ouvrait
sans un bruit la porte de cette petite pièce pour s’y changer au plus vite. Il
était sûr de la trouver inoccupée et de pouvoir y subtiliser quelques
vêtements, pourtant, il réalisa vite qu’il n’en était rien.
A
peine était-il entré qu’il fit face à une jeune femme. Une mexicaine si l’on se
fiait à la couleur de sa peau.
Un
coup d’œil à ses mains mouillées par le lavage de pantalons trempant dans une
grande bassine, il n’était pas plus compliqué d’en conclure que c’était là…
quoi ? La femme de ménage de cette bande de renégat décidé de faire la
révolution dans le pays tout entier ?
Heero
se remettant de cette étonnante rencontre intima la jeune femme de ne pas faire
un bruit d’un doigt apposé sur ses lèvres. Si elle n’était pas stupide, elle le
laisserait poursuivre sa tache. Au besoin, il pourrait même l’aider à s’évader
pour peu qu’elle soit là contrainte et forcée comme lui.
Rassuré
que tout se passe finalement au mieux, l’ex-mercenaire entendit des pas venir
du couloir adjacent.
Il
restait finalement quelques hommes autour de Dekim et cette salle môme de
Marie-Meiya.
Il
attendait l’oreille aux aguets que ces gardes s’éloignent d’eux quand un cri,
un hurlement surhumain, lui brisa les tympans.
- ¿ Lo que es que ustedes hechos allí ? ¡ Oh ayuda ! ¡ El preso se escapó !
¡ El preso se escapó ! [1]
Les
hurlements ne cessant plus, il pouvait se juger définitivement repéré. Hésitant
entre fuir les lieux et tuer cette alarme ambulante, Heero n’eut pas le courage
de sacrifier une balle pour cette idiote de mexicaine qui à présent lui lançait
savons, linges sales et autre baquet d’eau crasseuse au visage !
Elles
étaient bien bonnes qu’à faire la lessive tien !
Soufflant
pour se donner une contenance malgré les cris d’hystérie ne cessant toujours
pas, le mercenaire rouvrit finalement la porte de cette pièce pour faire face
aux deux hommes venus à la rencontre de leur consœur.
Face
à eux ses réflexes de tueur qu’il était et resterait quoiqu’il arrive reprirent
les commandes de son corps.
Tuant
à bout portant les deux hommes, Heero couru pour s’enfoncer un peu plus dans la
demeure.
S’il
ne pouvait plus agir dans le silence et la discrétion, il agirait à l’ancienne.
Par la poudre et le sang.
Courant
dans les couloirs de la grande Hacienda, Heero élimina successivement et sans
l’ombre d’une hésitation chaque soldat rebelle venant à sa rencontre. Il
atteint finalement le bureau qu’il avait de nombreuse fois visité au cours de
ses sorties nocturnes.
Emportant
avec lui, dans les poches intérieures de son gilet de cuir, les cartes les plus
parlantes et autres documents inculpant sans le moindre doute Dekim dans
l’attentat ayant entraîné la mort de ses parents, il ne lui restait plus qu’à
se faire vengeance. Et pour cela il lui fallait l’outil nécessaire à son crime.
S’il
avait aussi récupéré le mandat d’arrêt délivré par un juge avant son départ et
confié par Relena, c’était à ses armes qu’il pensait. Tout comme la veille, il
les retrouva posées sur une petite caisse. S’en saisissant avec une certaine
exaltation, Heero pu lire les inscriptions en lettre rouge présentes sur le
couvercle en bois. C’était une manne inespérée que cette trouvaille. Avec ça,
la fin serait explosive comme elle se devait.
*-*-*-*-*
Sur la route menant à la
frontière mexicaine, Deathscythe avançait en tête, son cavalier plongé dans ses
pensées.
Aucun des hommes le suivant
de quelques pas ne lui avait parlé plus que nécessaire depuis leur départ de la
capitale. Ils comprenaient tous que leur ami avait besoin de temps pour
assimiler tout ce qu’ils avaient appris. Heero lui avait menti et Duo ne
l’avait pas vu.
Cette seule affirmation
suffisait à remettre en question leur couple. En tout cas, chacun accompagnant
Duo aurait remit leur relation en cause après pareille découverte. Aussi par
respect pour ses sentiments de déception, aucun d’eux n’osait plus parler de
tout cela en sa présence.
Fermant la marche, Zeck
avançait aux cotés de Quatre. Contrairement aux trois autres, eux n’avaient
cessé de discuter de tout leur voyage. Etonnement, il avait fallu qu’ils se
séparent et se retrouvent à Washington pour prendre entièrement conscience de
la relation d’amour filiale qu’ils partageaient. A cette découverte, Quatre
ressentait de plus en plus l’envie de découvrir qu’elle était sa vraie famille.
Mais pour cela, il devrait quitter son poste de gouverneur si récemment acquis
ainsi que son poste d’agent du gouvernement. Mais plus encore, c’était ce pays
qui l’avait vu grandir et où se trouvait tous ses amis qu’il lui faudrait
quitter. Que penserait Trowa d’une pareille folie ? Accepterait-il de tout
quitter une fois encore pour suivre ses envies à lui ?
Il n’avait cessé de parler de
tout cela à Zecks. Mais aucune de ces discussions n’avaient trouvé de solution
miracle. Il n’y avait qu’une chose à faire devant un tel dilemme. En discuter
avec son compagnon. Il le savait. Mais cela ne rendait pas la tache plus
facile.
Pourtant, il ne voulait pas
vivre dans un silence faussé comme celui semblant s’être étendu sur Duo et
Heero. Ou pire encore, dans cette ignorance volontaire imposée par Zecks à sa
sœur. Il lui avait toujours caché sa survie. Etait-ce juste envers elle ? Il ne
le pensait pas. Mais autant il était aimé par cet homme, autant Quatre savait
qu’il ne pourrait jamais le contraindre à agir contre son grès. Et le trahir en
avouant cette vérité à Relena sans son accord n’était pas envisageable un seul
instant !
Quoiqu’il en soit, cela
faisait des jours qu’ils suivaient Heero à la trace. Dans le sens figuré bien
évidement. Plusieurs personnes avaient bien vu le mercenaire passer par le
chemin qu’ils suivaient des semaines plus tôt. Ils étaient donc sur la bonne
piste. Et celle-ci menait tout droit à une sorte de ranch dont la demeure
principale se présentait enfin face à eux.
Avançant de plus en plus
prudemment, leur petit groupe stoppa finalement à la demande de leur
autoproclamé « capitaine » de mission.
- Nous sommes arrivés alors
ne faites plus un bruit.
- Je crois que ce n’est pas
nous qui serons les plus bruyants.
Pour souligner son
information, Trowa leur désigna un nuage de poussière sur leur droite.
Mettant pied à terre pour se
cacher derrière des broussailles brûlées par le soleil, les cinq hommes purent
voir une armée entière se diriger vers l’hacienda où ils souhaitaient eux aussi
se rendre.
- Ce n’est pas bon signe ça.
- Pourquoi Duo ? Ils ne
rentrent pas forcément parce qu’ils savent que nous arrivons !
- Je ne parlais pas vraiment
d’eux mais des détonations.
- Quoi ?
Tendant l’oreille, Zecks
perçu à son tour les bruits caractéristiques de plusieurs revolvers, dont le
natté parlaient.
- Effectivement, il semble y
avoir de l’animation dans l’Hacienda.
Et il ne faisait aucun doute
que la majeure partie des hommes venus au triple galop entraient aussitôt dans
la demeure pour y chercher la raison de ces coups de feu.
- Connaissant Heero, je
crains qu’il n’en soit en partie la cause.
- Alors qu’est-ce que tu
décides Duo ?
Observant Wufei qui avait
bien évidement posé LA question qu’il redoutait, Duo prit sa décision. Il y
avait définitivement trop d’hommes pour qu’une infiltration ne se fasse sans
risque et qu’ils n’y passent tous !
Alors…
Prenant l’arme offerte près
d’une année plus tôt par Heero, Duo, y fit rouler le barillet sur le dos de sa
main gauche. Consciencieusement chargée, le pistolet était prêt à l’emploi.
- Je vais m’y rendre seul.
Vous, vous restez ici. Si moi ou Heero ne sommes pas de retour dans une heure
vous rentrez sans nous pour informer le lieutenant Noin de la présence des ces
hommes ici.
- Et durant cette heure
d’attente, tu souhaites peut-être que l’on te tricote une écharpe pour cet
hiver ?
- Quoi ?
L’humour de Wufei n’ayant pas
été spécialement perçu par un américain des plus stressés, Quatre reprit
l’information avec moins de sous-entendu.
- Nous ne sommes pas venus
jusqu’ici pour jouer les spectateurs. Si tu y vas, nous aussi !
- Je vous l’interdis. Y’a
bien trop de monde. On va tous y passer !!
Lasse de ces discussions de
gamin, Zecks ne prit pas la peine d’attendre d’avantage. Sa fonction le
poussait à croire que les coups de feu étaient le signe qu’une personne avait
besoin d’aide.
Alors qu’ils continuaient à
se chamailler, ce fut Trowa qui stoppa la discussion. Un seul signe de sa part
leur fit comprendre à tous, le message : Zecks ne les attendait même pas.
Aussitôt les plus jeunes rejoignirent leur aîné dans son avancé vers l’hacienda
surpeuplée d’hommes armés et surentraînés.
*-*-*-*-*
Une
fois n’est pas coutume, Heero avait à nouveau prit une balle dans son épaule
gauche. Ca devenait une mauvaise habitude. Encore un peu et son corps serait
plus troué que ces fromages importés par les immigrés européens. L’adrénaline
du combat jouant pour l’instant en sa faveur en masquant toute douleur de cette
blessure somme toute superficielle, l’homme poursuivait son avancé. Ses yeux
injectés de sang et de fureur, ses vêtements imprégnés de son sang et celui de
ces précédentes victimes, Heero traquait sa proie avec un plaisir non feint.
Peu importait tous ces hommes qui le poursuivaient dans la demeure tout
entière. Seule sa vengeance comptait à présent. Il n’y avait plus qu’elle. A
cet instant, il ne survivait même plus que pour elle.
Echappant
de peu à une nouvelle troupe grimpant les escaliers, Heero trouva enfin la
porte du lieu de replis de ses deux proies. Ils pouvaient les entendre se disputer
à travers les cloisons, malgré le bruit des balles. Tirant de ses deux armes
sur les gardiens du « temple », il ne lui fallut qu’une dizaine de
minutes pour pénétrer dans la chambre.
Enfin…
Ils
étaient enfin seuls.
Son
entrée rapide lui avait même permit l’audace de désarmer Dekim d’un coup de feu
dans la paume de sa main droite. Cette dernière en sang, l’homme le regardait
avec une réelle crainte au fond des yeux.
-
Vous allez faire une bêtise jeune homme ! Au lieu de nous combattre, vous
pourriez rejoindre nos rangs ! Je ferais de vous un homme de
pouvoir ! Je vous confierais l’armée entière de ce pays dés que je
parviendrais au siège de président ! Qu’en dites-vous ? Après tout,
c’est cette fille qui est à l’origine du meurtre de vos parents ! Tuez-là
et partez avec moi dans la conquête du monde !!
Heero
n’était guère surpris par ce revirement de situation. Peut-être était-ce même
dans l’hypothèse d’une telle fin que l’homme n’avait pas été si loin dans la
« torture » employée à son égard. Après tout, si on ne lui faisait
pas trop « mal » il était toujours possible de faire changer d’avis à
une personne. Mais ce n’était pas si simple avec lui. Le sang versé demandait à
être payé en un retour équivalent.
-
C’est trop tard pour vos tours de passe-passe Dekim.
Tendant
à nouveau son bras gauche blessé tenant l’arme qu’il réservait au meurtrier de
sa famille, Heero releva le chien, signe éminent de son tir quand un cri le
stoppa dans son acte.
-
Noooonnnnn !!
A
peine eut-il le temps de se tourner, reconnaissant sans mal la personne
responsable de ce cri, qu’Heero vit un homme s’écrouler suite au tir de Duo.
Venu de nulle part, son amant venait à l’évidence de lui sauver la vie.
-
Qu’est-ce que tu fais là toi ?
-
Tu sais ce qu’on dit. La cavalerie se doit de ne venir qu’à la toute fin d’un
combat.
Délaissant
son compagnon, Heero redirigea toute son attention vers ses proies. La gamine
n’en pouvait plus de trembler. Elle était bien loin de son audace et des
caprices qu’elle exprimait quand elle venait le voir et qu’il était encore sous
chaîne.
Etant
de nouveau en position de tir, Heero
visa le front dégarni de ce général, candidat à la présidence. Le tuer de sang
froid ferait à nouveau de lui un hors la loi. Il se devait de le ramener vivant
pour qu’il comparaisse en justice. C’était officiellement son rôle.
Officiellement…
Le
temps passant, Heero fut surpris que Duo ne lui dise toujours rien.
-
Tu ne vas pas m’en empêcher ?
-
Non.
Duo
savait pertinemment de quoi ils parlaient à cet instant. Mais il avait aussi
compris les raisons de ce geste. Il avait vu les cadavres brûlés des Noventa.
Il avait vu la carcasse déchiquetée de Wings. Il avait vécu la peur de perdre à
nouveau celui qui était aujourd’hui sa seule famille Alors oui, sa réponse
était purement réfléchie.
Et
comme une réponse à ses pensées, Heero tira sans un sursaut de doute.
La
balle sortie du canon, se dirigea sans aucune difficulté vers l’homme bougeant
pour s’en échapper.
Mais
il était déjà trop tard.
Le
tireur était bien trop habile et habitué à ces sursauts de survie pour ne pas
en avoir tenu compte dans sa trajectoire.
Le
corps sans vie tombé à terre, le sang s’échappa doucement du crâne de l’homme
abattu.
Les
deux agents spéciaux l’observèrent un court instant, ressentant tous deux un
sentiment de satisfaction profond et concret.
Duo
pensait que par cet acte se terminait une bonne fois pour toute cette vendetta
quand il vit son compagnon viser à présent, la jeune fille présente à leur coté
de sa seconde arme.
-
Heero ?
-
Tu devrais descendre Duo. La maison ne va pas tarder à exploser.
-
Quoi ?
-
J’ai placé de faible charge sur toutes les poutres supportant la structure.
Elles explosent l’une après l’autre depuis plus d’une demi-heure. J’ai fait en
sorte d’étouffer le bruit des implosions pour que la surprise soit plus grande.
-
Pourquoi avoir fait ça Heero ?
-
Je ne pensais pas recevoir ta visite. Il me fallait bien stopper mes multiples
poursuivant avant mon départ.
Duo
pressentait mal cette information. Il leur fallait partir au plus vite et
surtout prévenir les autres avant que tout ne s’effondre.
-
La charge principale explose dans moins de cinq minutes alors pars maintenant.
-
Et toi ?
-
J’ai encore une âme à prendre ici.
Comprenant
sans mal qu’il voulait bel et bien tuer la gamine, Duo ne fut pas aussi
compréhensif que pour le cas Dekim.
-
Heero, tu ne peux pas.
-
Et pourquoi donc ?
*-*-*-*-*
Les
balles fusaient de partout.
Quatre
hommes placés derrière une barricade faite de meubles de toute sorte tentaient
non sans mal de donner le change à des dizaines de soldat répartis dans toute
la pièce où ils se trouvaient. C’était une sorte de hall d’entrée faisant face
à un escalier menant aux étages. Duo avait réussi en un véritable miracle à s’y
engouffrer avec l’appui des tirs de ses amis lui ouvrant un passage vers
l’origine des intonations qu’ils entendaient avant leur entrée.
A
présent, ils s’apprêtaient à se faire encercler par tous ces hommes auxquels
s’en ajoutait sans cesse de nouveau. La fin. Leur fin était donc imminente.
Mais comment s’en étonner quand on affrontait à quatre, une armée entière.
Devant une telle inégalité, Zecks n’était que peu confiant sur la finalité
d’une telle bataille. Mais plus encore que sa propre survie, il s’inquiétait de
ne pas savoir si Wufei pourrait lui-même s’en sortir sans casse.
-
Il semble que finalement, Duo avait raison. Vous devriez partir d’ici au plus
vite.
-
Tournez le dos à ces fous c’est signer notre arrêt de mort Zecks !
-
Je le sais bien Trowa. Mais nous n’avons pas le choix. Fuyez tant qu’il est
temps ! Je m’occupe de leur faire croire que nous ne bougeons pas.
-
T’es complètement cinglé !
-
Wufei…
-
Inutile de palabrer les gars, la solution arrive d’elle-même.
Alors
que le chinois observait avec colère le Mashall pour avoir seulement envisagé
qu’ils puissent l’abandonner-là si facilement à une mort certaine, Quatre
venait de couper court à leur inévitable dispute en leur montrant… le plafond.
-
De quoi tu parles Quatre ?
-
Des fissures !
Observant
à leur tour le plafond jaune sable de la demeure, les trois hommes confirmèrent
l’information. Il semblait évident que la demeure montrait de sérieux signe de
faiblesse.
- A
la vitesse où elles se propagent, tout va s’écrouler d’un instant à l’autre.
Alors quoiqu’il arrive, je nous conseille à tous de quitter au plus vite les
lieux.
-
Avoue que tu voulais nous ordonner de « détaller comme des lapins »
-
Nous ne sommes pas tous comme toi, obsédé par la chose !
-
Ce n’est vraiment pas le moment de faire de l’humour vous deux !
Désabusé
par le manque de sérieux de ces deux-là, Wufei préféra partir le premier.
Restant
bien à couvert du flot de balles qui les visaient toujours, ils firent tous un
repli stratégique et pressé jusqu’aux portes. Dés lors un premier morceau de
plâtre vient à chuter.
Premier
signe d’une pluie de débris, les quatre hommes fuirent plus sûrement et plus
visiblement.
Réaction
immédiate et attendue, l’un d’entre eux fut aussitôt blessé. S’étant
volontairement placé derrière Wufei pour le protéger se fut le corps plus grand
et repérable de Zecks qui prit l’une des balles perdues dans sa jambe droite.
Le
chinois étant alors surpris d’entendre un léger cri de douleur, il se tourna
pour voir l’inimaginable.
Ils
étaient dans un vrai cauchemar.
Le
regard médusé, il fixait l’impact de la balle d’où s’échappait à présent du
sang, comme hypnotisé par chaque goûte carmine s’en échappant. Ne pouvant le
laisser aller Zecks le tira avec lui pour sortir une bonne fois pour toute de
cette demeure.
-
Dépêche-toi bon sang ! Le toit va s’effondrer !
Ils
ne savaient pas ce qu’ils trouveraient dehors mais face aux pans entiers du
plafond qui s’écroulaient à présent sur l’ennemi, ils n’avaient aucune autre
alternative.
*-*-*-*-*
Heero
restait inlassablement immobile. Le bras tendu, son arme dirigée sur la jeune
fille, il attendait patiemment la réponse à sa question.
-
Pourquoi Duo ? Pourquoi devrais-je lui laisser la vie sauve ? Elle
est tout aussi coupable que Dekim.
-
Je… C’est… C’est la sœur de Quatre Heero. Tu as déjà tué son père. Ne
renouvelle pas ce cauchemar avec elle.
-
Insuffisant.
Braquant
un peu plus son arme sur sa future victime, Heero en releva aussi le chien.
Sachant
sa mort imminente, l’adolescente ne tremblait plus. Cet homme n’était pas
différent de ce qu’elle s’était imaginée. Un tueur sans pitié, qui à l’image de
son attitude avec Dekim, avait du tuer son père aussi froidement. L’enfer
s’abattrait sur lui, un jour ou l’autre, et ce ne serait que justice.
Devant
la détermination de son compagnon, Duo ne savait plus quoi faire. En son fort
intérieur, il pressentait qu’il y avait une raison encore plus importante qui
l’incitait à vouloir qu’Heero laisse la vie sauve à cette gamine. Au contraire
de Dekim, s’il la tuait, cela laisserait une marque à sa conscience. Car… car
c’était à lui-même qu’il faisait face à cet instant ! Bien sur !
C’était l’autre face de son miroir !
-
Heero ne tire pas !
-
Tu ne m’en empêcheras pas. Comme tu n’aurais pas pu me stopper pour lui !
-
Mais tu oublis l’essentiel là. Ce n’est encore qu’une enfant.
-
Elle est bien assez âgée pour prendre conscience de ses actes.
-
Elle a été manipulée Heero ! Manipulé par un homme qui souhaitait stopper
la monter au pouvoir de ton père. Seule, elle n’aurait jamais rien pu faire.
-
C’est un monstre qui n’a pas hésité à faire tuer mes parents !
-
Le monstre c’était cet homme que tu as déjà éliminé. Tout est fini à présent.
Alors baisse ton arme Heero.
Tout
ce que Duo disait était vrai. Il l’avait bien comprit lui aussi. Mais cela ne
suffisait pas. Lui ne pouvait pas l’accepter si facilement. C’était trop facile
de clamer l’innocence de la jeunesse.
-
NON !!!
Ayant
quelque peu oublié le temps qui défilait au cours de leur
« discussion », la réponse du jeune homme se fit sous le tremblement
et le bruit d’une explosion de grande ampleur. Comme il l’avait prévu, les
dernières poutres maintenant l’hacienda sur pieds s’étaient fissurées.
S’ajoutant à cela l’explosion des quelques bâtons de dynamite trouvés dans le
bureau du général un peu plus tôt, la demeure toute entière trembla fortement
avant que le toit ne s’écroule en partie sur eux.
*-*-*-*-*
Se
dégageant d’un amas de bois et de plâtres, Duo toussa quelque peu. Un examen
rapide sur sa personne le rassura. Mis à part une belle bosse sur la tête et
des cheveux parsemés de poussière, il n’avait rien.
Devant
lui Heero se dégageait de la même manière d’une armoire tombée sur son épaule
déjà bien abîmée par un tir de balle. Encore une cicatrice qu’il pourrait
arborer dans les mois à venir. Il allait s’approcher de lui pour lui porter les
premiers secours, trop heureux que le plancher sous leurs pieds ait tenu le
coup, quand il le vit se diriger à nouveau arme au poing vers le corps de sa
victime.
Malgré
cet intermède, il ne semblait pas avoir changé d’avis quant à la finalité de ce
face-à-face.
Ne
sachant quoi dire de plus pour le convaincre qu’il avait raison, Duo observa un
court instant le regard effrayé de l’enfant qui pleurait recroquevillé sur
elle-même. La chute du toit avait fait tomber une plaque de plusieurs kilos sur
ses jambes d’où partait une véritable marre de sang. S’ils ne se pressaient pas
pour lui venir en aide, elle mourrait de ses blessures bien avant que la balle
qu’Heero lui destinait ne l‘atteigne.
Ne
voyant ni n’entendant Trowa parvenir jusqu’à eux suivit de peu de Wufei, Duo
s’approcha de son amant pour une dernière tentative.
-
Heero regarde-moi. Tu ne peux pas la tuer.
-
Pourquoi ?
-
Parce qu’elle est comme toi.
Ne
supportant pas cette remarque des plus cruelles, Heero détourna enfin son
regard de l’enfant pour croiser avec douleur celui de son amant.
-
Ne dit pas ça !
-
C’est pourtant vrai. Dekim l’a forcé à agir comme elle l’a fait. Ses pensées.
Ses croyances. Elle les lui doit. Elle est encore trop jeune pour le comprendre
d’elle-même. Mais elle a été manipulée comme toi tu l’as été par Odin puis par
J. Tu es ici le mieux placé pour savoir ce qu’elle ressent au fond de son cœur.
Pour savoir ce qu’elle ressentira dans plusieurs années, dans une décennie… La
douleur de comprendre qu’elle a pris ou fut à l’origine de la mort de
nombreuses personnes qu’elle ne connaissait pas. Tout ça pour le seul but d’un
autre homme.
Ne
pouvant contredire cette vérité. Celle-là même qui était sienne. Heero revit
cet instant. Cette seconde où sa vie avait réellement basculé. Celle où Odin
l’avait poussé à son premier crime en l’obligeant à s’infiltrer dans une trappe
pour trouver Heero Yuy et l’éliminer. Il n’avait même pas pleuré ce jour là.
Jamais. Jamais ces larmes salées n’étaient venues jusqu’à lui… Et pourtant…
Plus que tout autre, c’était lui qui méritait de mourir pour ses crimes passés.
Observant
d’un autre regard l’enfant ensanglanté, il y vit cette frayeur. Celle qu’il
percevait toujours au début de ses crimes. Celle, qui au contraire de la lueur
exprimée par les victimes qu’il choisissait aujourd’hui, était pour lui, le
signe de l’innocence. Qu’avait-il
faillit faire ? Tuer une enfant ? Qui était-il pour jouer les juges
et bourreaux, lui qui avait plus de sang sur ses mains que toute l’armée de
l’état réunie.
Ayant
enfin aperçu Trowa et Wufei, Duo leur intimait de ne faire aucun bruit et
d’attendre pour agir tandis qu’il franchissait les derniers pas le séparant
d’Heero.
Il
tendit alors sa main vers celle de son compagnon. Déjà Heero avait rabaissé son
bras tendu pour ne plus pointer son arme sur Marie-Meiya. Alors que la paume de
Duo le frôlait, il les lâcha définitivement à terre en un bruit sourd pour se
saisir de cette main tendue. Cette main qui l’avait sauvé de la mort, le jour
même de son duel avec Treize. Cruelle ironie que tout cela.
Son
cœur ayant décidé que vengeance était faite, l’homme s’écarta définitivement du
spectacle de cet enfant blessé pour sortir de la pièce. Si elle s’en sortait,
cette future femme n’oublierait jamais ce qu’elle avait fait. Et cela suffisait
amplement à l’apaiser. Heero sorti, Trowa et Wufei accoururent vers Marie-Meiya
pour lui porter les premiers soins et la dégager des décombres.
Duo
quelque peu abandonné savait que tout n’était pas entièrement fini.
Retrouvant
Heero jusqu’aux balustrades détruites par l’explosion, il vit avec soulagement
qu’une partie de l’escalier en marbre était toujours en place. Ils n’auraient
donc pas à faire trop acrobaties pour sortir des lieux.
Si
le toit tout entier c’était écroulé, les murs porteurs avaient eux en partie
résistés, rendant la demeure certes dangereuse mais encore praticable.
Approchant
pour la énième fois Heero, Duo voulu croiser son regard. Mais rien n’était plus
difficile quand une personne vous tournait aussi bien le dos.
-
Heero.
- …
-
Retourne toi s’il te plait.
Répondant
pour une fois à sa demande, le métis n’eut pas le temps de voir venir le
crochet du droit de son compagnon. Une seconde de suspend et il du s’y
reprendre à deux fois pour se remettre sur pied.
-
Tu m’as pété une dent !
-
Ce n’est pas cher payé pour m’avoir menti.
Loin
de lui reprocher son geste ou de démentir l’affirmation, Heero se contenta d’en
rire légèrement.
*-*-*-*-*
Il
avait finalement suffit d’une petite demi-heure pour sortir Marie-Meiya des
décombres et lui poser des garrots aux jambes. L’hémorragie stoppée, ils se
décidèrent à attendre sur place la venue d’un médecin que Trowa partait
chercher au plus vite.
Zecks
resté près de l’enfant, cherchait lui, en ses traits détendus par les drogues
données et le sommeil ayant suivi, les souvenirs de son défunt père. En
regardant bien, on pouvait effectivement retrouver le front de Treize, la
nature de leurs cheveux était aussi la même, tout comme l’emplacement de ses
yeux…
Retrouvant
Quatre, Wufei s’étonna une nouvelle fois de la subite disparition des hommes de
mains de Dekim.
-
On peut dire que leur loyauté était minimaliste. A peine la maison a-t-elle
explosé qu’ils fuyaient tous dans tous les sens.
-
Effectivement. Ils restent quand même quelques blessés. Je les ai placé du coté
de la grange. Alors j’espère que Trowa reviendra avec plus d’une personne pour
venir en aide à tout ce monde.
-
Ce sera déjà un miracle s’il trouve quelqu’un capable de sauver la gamine.
Ne
pouvant qu’acquiescer, Quatre changea volontairement de sujet. Il avait encore
trop de mal à accepter que cette adolescente soit sa demi-sœur et plus encore à
l’origine du meurtre des Noventa.
-
Où sont Duo et Heero ? Trowa m’avait dit qu’ils allaient bien.
-
Encore dans les décombres de la maison. Je pense qu’ils ont besoin d’être un
peu seuls alors il vaut mieux les laisser tranquille.
-
Bien.
*-*-*-*-*
Restés
seuls dans les décombres, Heero et Duo étaient assis sur l’une des marches de
l’escalier principal.
Silencieux,
seul deux de leurs mains liées en une seule prouvait qu’ils ne s’ignoraient
pas.
A
ce jeu, l’un d’eux avait décidé qu’il serait le vainqueur.
Ce
ne fut qu’à la tombée de la nuit qu’Heero céda enfin…
Sans
qu’un seul mot ne soit prononcé, il se nicha dans les bras de son compagnon.
Malgré les soubresauts de ses épaules, Duo savait qu’il ne pleurait pas. Mais
enfin… pour la première fois depuis la catastrophe, il sentit qu’il l’exprimait
enfin… Toute sa peine, toute la douleur qu’il avait ressentit et ressentait
encore au souvenir de l’assassina de ses parents. Tous cela et peut-être bien
plus encore, Heero l’exprima blottit contre lui.
Alors…
Comme
si la douleur passait d’un cops à l’autre…
Ce
fut Duo qui pleura pour eux deux les larmes salées, symboles de cet amour
parental perdu à jamais.
A
suivre.
mimi
yuy
[1]
Très certainement très mal écrit (pardons pour les puristes u_u) En espagnol
dans le texte, l’auteur voulait dire : « Qu’est-ce que vous
faites-là ? Au secours ! Le prisonnier s’est évadé ! Le
prisonnier s’est évadé ! »