Auteur :
Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine :
Gundam Wings
Disclamer : Alors G-boys & Co. pas à moua mais à eux là bas au pays du soleil levant. ^_^
Genre :
Western Yaoi
Couples :
classique ^_^
Washington DC.
Chap 11 : Quand la « cavalerie » se prépare.
Réunis
dans la chambre de Duo, les cinq hommes décidèrent d’un commun accord qu’il
était temps de réagir. Les faits avaient depuis trop longtemps agis hors de
leur porté. Ils devaient prendre en main ce qui pouvait l’être avant que tout
cela ne dégénère un peu plus. Rangeant la missive lui ayant été adressé, Zecks sonna le début de leur « contre attaque »,
répondant à son tour à Duo.
-
Nous devons voir la seule personne qui en sait encore plus que nous sur ce
sujet.
-
Et qui est cette perle rare ?
-
Ma sœur.
-
Je vois. Puisque tout le monde semble persuadé qu’elle détient les clef de nos
problèmes, allons tous rendre visite à la Sénatrice Darlian.
Sur
ces bonnes paroles, les cinq hommes partirent sans plus attendre, ne stoppant
leurs marches que devant la porte de bureau de Relena
où ils l’informèrent de leur présence.
-
Entrer.
Prenant
d’assaut les lieux, Duo se rendit aussitôt devant le bureau blanc pour y poser
ses mains à plat. Son regard améthyste ancré dans les yeux de la jeune femme,
il entama sans attendre les hostilités.
-
Je vais être direct. J’exige de savoir où se trouve exactement l’agent Heero Yuy.
Dépité
par cette entrée en matière, Quatre soupira bruyamment.
-
On avait dit Subtile Duo…
-
On n’a plus le temps pour la subtilité. Tout porte à croire qu’une folle veut
se venger d’Heero et je refuse de rester là, les bras
croiser à attendre qu’on nous renvoie sa dépouille.
-
Pourquoi tout ce bruit dans mon bureau, je vous prie ?
-
Je vous ai posé une question.
-
Soit. Comme il a du vous le dire avant de partir, l’agent Yuy
est en mission pour le compte d’un des multiples service secret oeuvrant pour
le président
Alors
que Duo trépignait d’impatience à cette réponse évasive qui ne leur apportait
rien, Relena fut attirée par la présence d’un
inconnu. Un homme de haute taille resté en retrait. Sa longue chevelure blonde,
n’avait rien à envier à celle de Duo. Elle était même étrangement familière.
Amusant comme cet homme avait la même teinte de cheveux que les siens.
-
Je vous connais ? Monsieur… ?
- Zecks. Zecks Merquize.
-
C’est étrange. Mais votre visage me semble familier ?
-
Je…
A
cet instant Zecks aurait aimé avouer qu’il était son
frère aîné. Lui dévoiler une vérité si longuement camouflée, la prendre dans
ses bras pour la retrouver enfin. Mais le temps manquant à cet instant, il
jugea bon de laisser ces révélations à une autre heure. Relena
croyait son frère Milliardo Peacecraft
mort depuis plus d’une décennie. Bien qu’il ait toujours su où elle se
trouvait, il n’avait jamais trouvé besoin de la contredire sur ce point. Alors
il n’était plus à quelques jours prêts. Il allait finalement répondre par la
négation. Mais son « absence » dans la discussion ayant duré, l’homme
du admettre que la jeune femme était retournée en pleine querelle avec leur ami
natté.
-
Cesse de cachotterie ! Je suis sur que vous avez envoyé Heero faire l’une de vos basses besognes à votre place.
Alors dites-nous exactement où il se trouve !!
-
De quel droit me parlez-vous ainsi !
-
Je vous parle comme je veux. Je vous rappelle que Merian
et moi étions lié à vous pour destituer Treize Kushrenada
de son poste de Gouverneur. Alors ne jouer pas les innocentes avec moi Relena. Ce n’est pas la première fois que vous utilisez Heero à vos fins personnels. Le seul changement est que
vous lui dicté vos ordres en direct aujourd’hui.
Duo
l’ayant finalement nommé par son prénom, Relena mit
de coté les usages pour faire front à l’attaque. Pour en avoir discuter au
préalable avec le principal concerné, elle savait jusqu’où il était bon de
garder le secret des agissements d’Heero.
-
Sachez tous que lui et moi n’agissons que pour le bien
de tous.
-
C’est beau comme réponse de la part d’une adepte du pacifisme.
-
Mais que crois-tu Duo ? Je ne suis pas aussi stupide que tu te
l’imagines ! Etre pacifiste, c’est avant tout vouloir empêcher la mort
inutile de millier d’hommes dans des conflits armés sans importance dont le but
n’est que de régler les querelle d’une poigné d’homme.
-
Alors vous avez décidé de rendre justice vous-même ?
Ce
n’était pas Duo qui venait de réagir.
Quatre
n’en revenait pas. Tout le monde s’imaginait la douce et crédule Relena comme une oie blanche, tout juste bonne à donner
conseils en teinture et peinture. Mais il n’en était rien. Et cette subite
vérité, et ce regard de glace azure qu’elle leur adressait l’inquiétait autant
qu’elle le pétrifiait. Elle semblait si… implacable à cet instant.
-
Quoique vous imaginiez, nous ne rendons pas justice nous-même. Nous avons fait
une enquête sérieuse avant le départ d’Heero. Nous en
sommes venu à la conclusion, étayée de preuves concrètes, qu’il existait un
réseau à l’origine de l’assassinat de ses parents mais aussi des miens. Ceci
étant fait, l’agent Yuy a eu pour mission
confidentielle de s’approcher de leur fief afin d’y identifier les différents
suspects. Et pour vous contredire une bonne fois pour toute, il agit sous le
coup d’un mandat d’arrêt à leur encontre. Il doit ramener leur chef à la
justice.
-
Mais peu importe si lors de cette arrestation le suspect venait à mourir suite
à un refus de coopération.
-
Tu veux à ce point m’entendre dire que je manipule Heero
pour qu’il supprime l’assassin de ses parents Duo ? Tu veux à ce point
m’entendre exprimer mon désir de vengeance à l’encontre de ces fous ? Que
sans moi, il n’en aurait jamais eu l’idée, ni même le désirs ?
-
N’est-ce pas la vérité.
-
Je croyais que la vérité que tu cherchais ne concernait que le lieu où se
trouvait ton compagnon ?
- …
Tentant
de recentrer leur discussion, Trowa s’approcha à son
tour du bureau. Comme à son habitude se fut d’un ton calme et poser qu’il s’exprima.
- Relena. Tout porte à croire que vous êtes partis sur de
mauvaises bases. Nous avons obtenu de sources sûres qu’Heero
était la cible d’une personne liée à son passé et non à celui de ses parents.
-
Erreur. Nous sommes formels. Ses parents étaient les personnes visées. Heero à leur coté ou non, l’attentat aurait eu lieu. Sans
évoquer l’existence d’un traître dans le service de la sécurité.
Resté
en retrait aux coté de Zecks, Wufei
fut interpellé par cette information. Pour avoir été le premier à intégrer les
services spéciaux de son pays, il ne pouvait s’imaginer qui aurait pu ainsi les
trahir.
-
Qui serait cet espion ?
-
Peu vous importe à cette heure.
-
Quoiqu’il en soit tu fais erreur Relena. Ce n’était
pas le même groupuscule à l’origine de la mort du sénateur Darlian et
du sénateur
-
Alors qui ?
Décidé
d’en finir, Quatre sortit la lettre écrite à son nom pour la lui montrer. Si
après cela, la jeune femme refusait de leur confier ses informations, ce serait
sans espoirs.
*-*-*-*
Gardant
en tête les paroles de Relena, Duo se pressait de
préparer ses bagages. Ils partaient dans l’heure rejoindre Heero,
ou tout du moins tenter de le retrouver au plus vite pour lui venir en aide. Contrairement
à ce que pensait Relena, une si longue absence de nouvelle
ne pouvait être que l’annonce d’un problème majeur.
Il
priait une nouvelle fois son Dieu pour que cela ne soit pas le signe d’une mort
certaine.
Soupirant
à cette pensée qu’il refusait en bloc, Duo parcouru des yeux sa chambre, pour
s’assurer qu’il n’avait rien oublié. C’est ainsi qu’il découvrit l’absence des
deux pistolets qu’Heero était partit rechercher dans
la demeure de ses parents défunts. Ils lui avaient été offerts par son père et
étaient depuis posés en évidence sur une commode. A leur place, se trouvait à
présent l’arme commune qu’il possédait jusqu’alors en remplacement de son arme
en gundanium.
Pour
Duo, cela était un signe flagrant du retour du mercenaire.
Heero se considérait certainement libre de toute attache pour effectuer sa
vengeance.
-
Seigneur, faites que j’arrive à temps.
S’apprêtant
à boucler son sac, Duo aperçu alors l’urne contenant les cendres de wings.
Heero n’étant pas conscient après l’attentat de ses parents, Duo avait exigé
à ce que l’on incinère la jument.
A
défaut de pouvoir l’enterrer, il avait supposé qu’Heero
aurait été reconnaissant de pouvoir déposer ses cendres à un endroit qui lui
soit cher. Encore fallait-il qu’il ait pu avoir connaissance de son existence.
Car finalement, cette urne était restée isolée sur le haut meuble sans que
jamais il n’ait l’occasion de lui en parler.
-
Quel crétin ! Je ne suis qu’un imbécile fini quand je m’y mets !
A
sa défense, il fallait admettre qu’il n’avait pas eu une seconde à lui entre
l’enquête, les soins au bébé et ses inquiétudes quant à leur avenir commun.
Fermant
son sac sur la précieuse urne de bois qu’il emporta sans trop savoir pourquoi,
Duo sortit sans plus attendre de sa chambre. Il était plus que l’heure de
partir à la recherche de son compagnon. En espérant qu’il ne soit pas trop
tard.
Après
un baiser laissé sur la joue de la petite Hope endormit, c’est aux écuries
qu’il retrouva ses amis.
Tous
en selle, ils partirent sans plus attendre vers le lieu indiqué par Relena. Heero l’avait informé
dans son dernier télégramme qu’il souhaitait fouiller un lieu qu’il présumait
être le foyer de l’ennemi.
*-*-*-*
Les
hommes étaient partis depuis moins de deux heures quand Hilde
réalisa qu’elle se trouvait à présent seule avec Sally pour une durée
indéterminée. Depuis la naissance de la petite Hope, elle ne trouvait plus d’énergie
en rien. Un état apathique ne cessait de l’envelopper sans qu’elle ne sache
comment s’en extraire.
Sally
avait beau crier, la comprendre, la raisonner ou vouloir la faire parler, plus
rien ne sortait d’elle. Elle se sentait vidée, loin de toute vie, loin de toute
raison…
Si
les travaux de son Hôtel /Saloon se terminaient enfin, elle ne trouvait plus en
elle, la volonté de l’ouvrir comme prévu dans les jours à venir. A quoi bon de
toute façon…
Elle
errait finalement dans le hall d’entrée quand une femme qu’elle ne connaissait
pas y entra avec empressement.
-
Je dois voir le docteur Poe !
-
Qui êtes-vous ?
-
Je DOIS voir le docteur POE !
Alerté
par les cris, le médecin descendit les escaliers pour reconnaître la femme de
ménage d’une de ses rares clientes.
-
Que se passe-t-il ?
-
C’est Madame… Elle…
-
Il a recommencé ?
Hochant
la tête pour répondre par l’affirmation, Sally n’attendit pas une seconde de
plus pour réunir ses affaires.
-
Elle ne bouge plus. Son visage... Seigneur, elle est méconnaissable.
A
l’évidence, le mari, politicien de renon, n’avait pas trouvé ses limites
frappant sa femme à mort cette fois-ci encore.
-
Vous êtes venu comment ?
-
En taxi.
-
Ok. Rejoignez-le, je vous suis tout de suite.
Comprenant
que Sally allait partir, Hilde perdit à son tour tout
son calme.
-
Tu ne peux pas me laisser seule !
Enfilant
avec empressement son manteau, Sally saisie sa mallette de premier secours
avant de se tourner vers la jeune femme. Il était vraiment plus que temps
qu’elle se reprenne.
-
Ce n’est pas comme si j’avais le choix. Une femme est peut-être en train de
mourir. Alors cesse de jouer à la gamine capricieuse et assume un peu tes
actes !
-
Mais tu ne peux pas laisser Hope seule !
- Elle
est ta fille ! Si tu ne peux pas t’en occuper, débarrasse-t-en ! Moi ou
Duo, ne sommes pas ses parents et son père ne t’a jamais caché qu’il refusait
de s’en porter garant. Alors une bonne fois pour toute prend tes responsabilités.
Si tu n’en veux pas, emporte-là à l’église du quartier et abandonne-là pour de
bon. Après tout, cela ne changera rien à sa situation actuelle puisque tu l’as
déjà abandonné !
Sur
ces mots, le médecin rejoignit la femme de ménage dans le taxi affrété par
cette dernière et elles partirent au triple gallot.
La
porte n’était pas refermée que déjà un cri s’échappait de l’étage.
Hope
venait de se réveiller. A moins qu’elle réclamait ainsi quelque chose.
Sally
l’avait-elle nourrit avant de partir ?
Hilde ne savait quoi faire.
Et
ce bébé qui hurlait toujours plus fort.
Posant
ses mains sur ses oreilles, Hilde cria à son tour
toute sa haine et sa peur de l’avenir.
Elle
était finalement seule. Seule et abandonnée de tous !
Le
son se terminant au-delà de ses lèvres, la gorge rauque, elle l’entendit
encore.
Cet
appel lointain d’un bébé qu’ils avaient tous abandonné.
A
quoi bon faire confiance à tous ces gens quand ils partaient au moindre
problème.
Echouée
sur le sol, la jeune femme voulait le silence.
Le
silence…
Le
silence…
-
SILENCE !!!!!!
Rouvrant
des yeux qu’elle n’avait pas prit conscience de fermer, HIlde
le vit devant elle. Ce gamin qu’elle payait pour s’occuper des chevaux.
Se
croyant prit en faute par sa maîtresse, le garçon, lui expliqua sans attendre
la raison de sa présence dans le couloir du saloon.
-
Je venais chercher de l’eau chaude pour laver le poulain.
-
Alors qu’est-ce que tu attends pour aller la chercher ?
-
Votre bébé. Il pleure.
-
Et ?
-
Et vous ne faite rien pour la calmer ?
-
En quoi ça te regarde ? Ils sont tous partis. Personne n’est resté pour
elle.
-
Et vous ? Ce n’est pas votre rôle de vous en charger ?
-
Retourne à tes chevaux.
-
Alors c’est comme ça que ça marche ? Moi qui rêvais depuis toujours
d’avoir une mère. Finalement, il n’y avait pas de quoi tant l’espérer. La femme
médecin a raison. Votre fille serait plus heureuse à l’orphelinat du quartier.
Là-bas, sœur Gabrielle nous prend toujours dans ses bras au moindre pleure ou
moment de tristesse. Et le père Thomas est toujours présent pour nous écouter
ou nous instruire.
Choquée
par ses paroles et réalisant qu’il était présent dans le hall depuis plus
longtemps qu’elle ne le croyait, Hilde gifla l’enfant
en un réflexe violent.
Ce
n’est qu’après coup, devant son visage impassible et sa joue rouge sang qu’elle
réalisa ce qui venait de se passer. C’était comme un électrochoc qui la
réveillait d’un très profond sommeil.
Cette
scène. Elle l’avait déjà vécu. Mais à cette époque, c’était elle qui se
trouvait à la place du garçon.
Sa
mère la frappait petite. Elle l’avait oublié mais s’en souvenait parfaitement à
présent….
Et
puis un jour, lasse de se fatiguée sur son corps d’enfant, cette femme l’avait
vendu à un inconnu pour quelques piécettes d’or. Depuis lors, elle avait
travaillé dans de nombreux claques… C’était devenu sa vie… Jusqu’à ce qu’elle
croise des yeux cobalts qui viennent la tirer de son enfer.
-
Ca vous a soulagé ?
- …
- Dois-je
aussi en conclure que vous me mettez à la porte et que je peux retourner à
l’orphelinat ?
- …
Ne
pouvant décemment s’excusez sur l’instant, Hilde se
contenta de répondre à la dernière question.
-
Va faire chauffer de l’eau. Mais quand t’auras fini monte-la-moi à l’étage.
Ne
sachant pas encore ce dont aurait besoin la petite Hope, elle allait la langer,
la nourrir puis la bercer. Avec de la chance, ils arriveraient ainsi à calmer
l’enfant.
*-*-*-*
Loin
de là, cinq jours plus tard.
Assit
dans un coin de cellule, Heero attendant patiemment
sa première visite journalière.
Depuis
ces quelques jours où il était retenu prisonnier dans cette ancienne hacienda,
les habitudes n’avaient guère changé. Chaque matin, un homme venait le
détacher. Débutait alors la première étape d’un long planning avec son transfert
vers une seconde cellule plus spacieuse où le général Dekim
prenait à l’évidence plaisir à l’interroger. Pourtant, la variété n’était guère
de mise. Toujours les mêmes questions et toujours les mêmes réponses. Heero devait même avouer ressentir un plaisir malsain à
imiter son compagnon en la matière. Une manière comme une autre de garder à ses
cotés, l’homme qui lui manquait chaque jour un peu plus.
-
Qui vous a envoyé là ?
-
Vous me croyez donc toujours si stupide pour ne pas vous trouver seul ?
-
Monsieur a toujours autant de répartit à ce que je vois.
Recevant
un coup en pleine poitrine, Heero ne broncha pas.
Pour
ce que leurs « tortures » valaient…
L’ex-mercenaire
devait avouer avoir été surpris et décontenancer de découvrir un groupuscule si
arriéré dans cette pratique pourtant millénaire. Il aurait pu leur donner des
cours. Car à leur stade, il y avait de quoi avoir honte.
-
Quand je pense à votre père… Un homme politique incapable qui nous a ramené une
putain en guise de femme dans ce pays. Comme si nous en manquions sur le
nouveau monde ! Mal lui en aura prit. Puisque finalement, cet excès de
pécher l’aura obligée à vous reconnaître, vous, son bâtard qui ne doit pas
avoir une goutte de son sang.
Encore
une fois, la tactique de déstabilisation mentale de cet homme faisait pitié.
Comme si de simples paroles pouvaient le toucher ? Le blesser ? Ce type
pouvait bien, lui et les autres, penser ce qui lui plaisait. Un mot restait un
mot. Un simple son qui disparaissait aussitôt dit dans les méandres de l’air.
Ses
parents, lui avaient largement prouvé et montré leur affection. Alors rien,
aucune parole au monde ne pourrait l’en faire douter à présent.
La
séance n’ayant, comme chaque jour, pas porter ses fruits, Heero
fut congédié et ramené vers sa cellule. Mais une fois n’est pas coutume, ils
croisèrent ce jour-là la jeune femme officiellement responsable de la mort de
ses parents.
- Pourquoi
est-il encore vivant Dekim ? Vous m’aviez
promis !
-
Et la promesse sera tenue. Mais plus tard. Nous en avons encore besoin.
-
Besoin à quoi ? Vous n’en faites rien de la journée !
-
Ce sera le parfait bouc émissaire pour notre prochaine exaction. Imaginez
seulement ! « Désireux de venger ses parents, l’agent spécial Heero Yuy, ex mercenaire à la
morale vil et sans scrupule, a tenté, ce matin d’abattre froidement le supposé
commanditaire des meurtres de sa famille, en la personne du président. »
N’est-ce pas un titre chaleureux et générateur de vente pour les
journaux ? Et ne t’en fait pas Marie, il va de soit qu’il ne survivra pas
à cette mission suicide.
Son
laïus terminé, l’homme repartit sans plus se soucier de son prisonnier ou de
son associée. L’un était fermement attaché et l’autre trop peureuse pour tuer
d’elle-même l’homme qu’elle haïssait.
-
Il vous manipule Marie-Meiya. Vous n’êtes qu’une
marionnette dans ses mains. Plus manœuvrée encore qu’une poupée de chiffon.
Pathétique.
-
Un mot de plus et nécessaire ou non à la cause, je te tue !
Heero souriant d’un regard de glace à la jeune fille, cette dernière décida
de fuir les lieux.
Laissé
seul, Heero pouvait enfin assembler cette dernière pièce
à son puzzle.
Leur
projet était donc d’assassiner le président…
La
garde rapprochée de cet homme de pouvoir étant sans limite, c’était-là un
projet bien audacieux pour ces amateurs. Mais qu’ils réussissent ou non leur
crime, lui, coupable idéal, serait éliminé puis accusé. Alors Dekim ressortirait comme l’unique alternative en cas de
réussite où comme l’homme ayant sauvé son rival en cas d’échec. Dans les deux
cas de figure, il se réservait une place de choix dans la course à la
popularité qui détenait la clef du succès dans ce genre d’élection.
Ses
gardes partis pour la pause déjeunée, Heero pu enfin
passer à l’action.
Sans
empressement, il enleva ses chaînes de leurs attaches sur le mur ainsi que de
ses poignets. Cela lui avait prit du temps pour les déceler, mais depuis quatre
jours, le problème de liberté manuelle n’en était plus un. Cela ne faisait en
revanche que deux jours qu’il avait finit par réussir à dégonder la porte. Les
gonds trop rouillés par le temps avaient été plus récalcitrants que les chaînes
récemment forgées.
Deux
jours donc qu’il sortait de nuit pour fouiller les environs. Il avait déjà
retrouvé et mémorisé le plan d’action du prochain attentat. Il ignorait
jusqu’alors qui était la cible figurée par une croix rouge. Cette information
enfin en main, il pouvait fuir. Mais avant cela, il avait un compte à rendre
avec sa conscience. Il voulait sa vengeance. Et mandat d’arrêt délivré ou non
par Relena, il lui donnerait toute sa priorité.
C’est
donc, en pleine journée qu’il décida de passer à l’attaque. Il n’avait déjà que
trop attendu. D’autant que ce jour, le plus gros des hommes ne serait pas
endormi dans la demeure mais loin de-là à répéter leurs mouvements de troupes.
Plus
de trois semaines qu’il était parti de Washington et presque deux semaines
qu’il n’avait pas envoyé de nouvelle à Relena… Si
avec ce silence, une certaine personne ne le lui reprocherait pas.
Sortant
sans un bruit de sa cellule, Heero se dirigea droit
vers la salle de repos des gardes. Il lui suffit d’une seconde pour réduire au
silence l’unique homme en l’étouffant avec ses chaînes. Lui subtilisant une
arme, il s’infiltra dans l’escalier menant au rez-de-chaussée.
Il
devait en premier lieu retrouver Dekim et la gamine
qui le collait à toute heure du jour ou de la nuit. Deux balles plus tard, il
récupérerait les plans d’action des troupes et tous papiers pouvant les
informer de l’avancer de Romefeller dans le pays.
Même si le gouvernement lui-même était infiltré jusqu’à son cœur par leurs
affiliés, ces informations ne seraient pas sans importance pour Relena et ses amis.
Sur
de son bon droit et de sa réussite, Heero entra dans
une petite pièce qu’il avait assimilé comme la buanderie.
Il
ne devait y avoir personne à cette heure.
Du
moins le croyait-il….
A
suivre.