Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Alors G-boys & Co. pas à  moua mais à eux là bas au pays du soleil levant. ^_^

Genre : Western Yaoi

Couples : classique ^_^

 

Désolé pour l’attente, mais je n’ai plus une seconde à consacrer à mes fics u__u. Vais souffrire pour finir celle-ci et ca m’agace de trop -___-

 

 

Washington DC.

 

 

Chap 10 : Retour d’OZ

 

Assit sur ces inconfortables fauteuils en bois de troisième classe, Zecks ne cessait de lire et relire les missives reçues huit jours plus tôt. Ne désirant pas que les informations s’y trouvant traversent le pays et s’y embrasent comme un fétu de paille via les télégrammes, l’homme avait décidé de venir en personne informer son « petit frère » de cœur des dernières révélations. Nul doute que tout cela changerait la direction des recherches dans l’enquête assignée à l’incident Noventa.

La petite ville d’Oz étant à présent tranquille, le maire n’avait pu lui refuser ces quelques jours de vacances. D’autant qu’il n’en avait jamais prit en quatre années de bons et loyaux services.

 

Soupirant pour la énième fois de sa situation douloureuse, Zecks ignora un nouveau clin d’œil aguicheur de sa voisine. Avec de la chance, il pourrait fuir du train en marche avant qu’elle ne se décide à lui demander une aide quelconque pour ses nombreux bagages présents au-dessus de leurs têtes.

 

Un hasard compatissant choisit cet instant pour faire entrer le train en gare.

Enfin.

Attrapant son unique sac, le marshal Zecks Merquize se dirigea au plus vite vers la sortie.

Il n’avait définitivement aucun goût pour les voyages…

 

Bien qu’il se soit préparé à voir Washington fourmiller de passants, il ne s’attendait pas à une telle démonstration de force. La gare semblait à la limite de sa capacité d’accueil. En sortant non sans mal, l’homme vit des attroupements plus denses encore, recouvrant toutes les rues et trottoirs du quartier. A croire que tous les habitants de la ville s’étaient regroupés en son centre.

 

- Qu’est-ce qui se passe ici ?

 

L’heure étant matinale, Zecks décida de se rendre aussitôt à la maison blanche. S’il s’y trouvait, Quatre accepterait sans doute de l’y recevoir pour qu’il puisse enfin lui remettre son courrier.

 

Ses deux missives de la plus haute importance en main, Zecks, héla sans plus attendre une calèche.

 

Il lui fallu près de deux heures pour traverser un quart de la ville.

Aux vues des banderoles portées par les manifestants, la capitale semblait sous le feu d’une manifestation pour la paix. L’une des nombreuses conséquences du manque de réactivité du gouvernement, plus de deux semaines après l’attentat Noventa. Si tous y allaient de sa théorie, celle se résumant en « une machination dramatique du pouvoir en place pour empêcher l’homme de devenir président », était en première position.

 

Rejoignant la foule pour faire le dernier kilomètre de son parcours à pieds, Zecks, s’approcha enfin de la maison blanche. Les manifestants, ne cessaient de hurler. Des cris de guerre et slogans novateurs et pacifiques s’y associaient en une cacophonie infernale. Plusieurs parties étant représentés, s’insinuait même à présent, un début de contestation entre les manifestants de chaque délégation.

Zecks rejoignait finalement la grand portail, haut lieu de sécurité quand une détonation retentit. Le silence qui s’en suivit  ne dura qu’un quart de seconde. Suite à cela, un mouvement de panique eu lieu. Non loin derrière eux, l’armée chargeait bel et bien la foule.

 

*-*-*-*

 

- C’est une catastrophe !

 

Marchant dans les couloirs du principal centre de rétention de la capitale, Wufei et Quatre ne savaient plus quoi faire. Leurs maigres indices dans l’affaire Noventa ne les menaient à rien. S’ils avaient retrouvé l’homme ayant fournis la poudre à canon ayant constitué les bombes, ce dernier bien que conciliant pour éviter une peine de mort, n’avait pu leur donner le nom de son client.

 

Après trois semaines d’enquêtes, les jeunes agents du gouvernement devaient avouer leur incompétence totale sur cette mission. Ils n’avaient toujours pas l’ombre d’un soupçon quant à l’identité du commanditaire.

Nerveusement fatigués de leur matinée de guerre psychologique passée avec l’armurier, Quatre se dirigeait dans la salle de repos des officiers de police pour y trouver une tasse de café et un banc pour s’y poser. Resté dans le couloir, Wufei regardait avec quelques surprises, la fin d’un convoi d’hommes et de femmes issues d’une arrestation de masse.

 

Les manifestations civiles et politiques devant durer la journée entière, il redoutait que les cellules bien que spacieuses des lieux, ne suffisent à gérer la totalité des contrevenants à l’ordre public profitant de cette occasion pour engendrer le chaos et l’insécurité dans toute la ville.

Enfin. La majeure partie des personnes misent sous arrêts ne serait gardé que quelques heures. Beaucoup n’était que des gens « comme tout le monde » prit au hasard des filets et finalement, rares étaient les poursuites engendrées suite à ce genre d’évènements.

Wufei allait rejoindre Quatre quand une conversation l’attira.

 

- Jamais vu ça ! Je te jure ! Il ne serait pas blond, on aurait dit la tignasse d’un sioux.

- Bah, ce n’est pas si rare dans l’ouest !

- Ouais bah, par ici, tu peux être sur que celui-là va passer un sale moment. Une vraie fille.

 

Wufei n’appréciait pas spécialement les grandes villes. Trop grande, trop impersonnelle, Washington comme toutes ses sœurs, donnait l’image d’une petite fille riche, capricieuse et égoïste. Parfait reflet de ses hommes politiques qui refusaient de partager leurs pouvoirs. En côtoyant aujourd’hui ses habitants, il devait bien avouer que sa vision des choses ne s’arrangeait guère. Zecks avait les cheveux longs lui aussi. Il n’en était pas moins masculin pour autant ! Lui-même et Duo avait des cheveux longs. Si les siens étaient camouflé sous son col et par son chapeau, la natte de son ami ne passait guère inaperçue, elle. Et là encore, aucun d’eux n’en perdait leur statut d’homme pour autant. Qu’est-ce qu’ils avaient avec leurs idées préconçues ces pseudo flics sans expérience au crâne rasé ?!

 

- Pis va savoir ce qu’il est ce type. Ce n’est pas humain d’être si bond.  Il ne serait pas si grand et musclé qu’il aurait sa place dans un bordel de première classe.

 

Wufei ouvrait la porte de la salle de repos quand il fut prit d’un doute. C’était impossible. Quatre lui en aurait parlé s’il était venu les rejoindre. Mais ces détails… De sa vie, il n’avait rencontré que deux personnes aux cheveux blonds plus fins et claires que ceux de Quatre. La seconde était une femme politique, apparemment amie de sa défunte femme. Quant à la première…

Trop curieux, il rejoignit les deux hommes pour s’informer de l’identité précise du nouveau prisonnier qu’ils évoquaient.

 

Quatre sortait de la salle de repos deux mug à la main, surpris de ne pas voir son ami le rejoindre quand il vit le chinois en grande discussion avec les policiers placés à l’accueil. Enfin discussion…. Le chinois semblait surtout prendre sur lui pour ne pas exploser et rouer de coup ses vis-à-vis. A peine l’eut-il finalement rejoint, que Quatre se faisait bousculé par un Wufei des plus empressés.

 

- Wufei où tu cours comme ça ?

 

Il ne voulait surtout pas perdre une minute. Mais avec un semblant de réflexion, il était évident que Quatre devait le suivre.

 

- Libérer un ami à nous. Suis-moi !

 

*-*-*-*

 

Attendant patiemment sur un banc que le prisonnier libéré sous leur ordre express leur soit remis, Wufei regardait avec application ses bottes de cuir. Ca lui avait fait un choc d’apprendre qu’IL était bel et bien présent en ces lieux.

 

- Pourquoi tu ne m’as rien dit Quatre ? Tu savais que Zecks venait nous rejoindre et tu n’en as parlé à personne.

- Je l’ai appris le jour du départ d’Heero. Et les choses allaient si vite à ce moment là… Je n’ai pas eu le temps de vous en parler.

- hm…

 

Gêné de son oubli qui semblait avoir tant d’importance pour Wufei, Quatre n’osa plus parler. Il ne cacha toutefois pas sa surprise, quand le chinois lui posa sa question.

 

- Tu l’aimes ?

- Qui ça Wufei ?

- Zecks.

- Il a vécu quelques années avec mon père quand j’étais jeune. C’était il y a si longtemps maintenant. Père l’aimait réellement de tout son cœur à cette époque. Je n’en ai jamais douté. Il prenait soin de lui, l’éduquait et l’instruisait à sa manière. C’était une belle époque. Qu’il soit ou non en sa présence, Zeck agissait toujours comme un grand frère avec moi. Il m’a donné de l’affection. M’a toujours soutenue, même quand j’étais en conflit avec Treize. Ils ont toujours fais de leur mieux pour que leur histoire, qu’elle soit heureuse ou malheureuse, ne me touche pas. Aujourd’hui, comme alors, j’ai une confiance aveugle en Zecks. Alors… Oui. Je l’aime. Mais en tant qu’un membre précieux de ma famille Wufei. Personne ne saurait égaler Trowa dans mon cœur.

- Alors tu le savais ? Pour Treize et Zecks ? [1]

- Après la mort de mon père, j’ai eu des semaines de doutes peuplées de nombreux flashs. Mais finalement, je me suis souvenu de tout.

- C’est bien.

- Oui. Je suis heureux d’avoir retrouvé ces souvenirs heureux de mon enfance… Et toi Wufei ? Tu l’aimes ?

 

Si Quatre aperçut sans aucun mal les poings de son compagnon d’armes se serrer avec force, il n’eut pas la chance d’obtenir une réponse à sa question. Déjà l’objet de leur conversation venait à eux.

 

*-*-*-*

 

Zecks n'en revenait pas d'avoir été libéré sans plus de détail. Il s’était fait arrêté comme le pire des criminels au beau milieu d’un mouvement de foule. Ne cherchant pas à envenimer la situation, il n’avait pas repoussé les autorités acceptant de les suivre pour pouvoir s’expliquer plus simplement. Mais sa tactique avait été un échec cuisant. Sans trop comprendre pourquoi, les policiers l’avaient frappé sans raison mais avec enthousiaste. Nul doute qu’après ça, il pouvait se juger comme un Marshall des plus honnêtes et tendre à leur cotés. Mais qu’ils le relâchent à présent sans interrogatoire, venu d’un avocat ou aveux était un profond mystère.

 

Mystère qui prit fin quand il vit devant lui deux jeunes gens l'attendant à la sortie du commissariat.

 

- Wufei, Quatre. Auquel de vous deux, dois-je ma liberté ?

- A Quatre.

 

Surpris car n’ayant absolument rien fait, le dénoncé observa non sans étonnement son ami assit à ses cotés.

Supposant qu’il y a avait certainement-là une raison à ce petit mensonge, il joua le jeu.

 

- On n’allait pas te laisser moisir ici alors que tu venais pour me voir.

- Merci à toi, Quatre.

- C'est la moindre des choses Zecks.

 

Pour appuyer ses dires, Quatre lui fit un grand sourire plein de tendresse avant de se jeter dans ses bras. Heureux de le revoir, ce dernier lui rendit son étreinte.

Bien qu’une toute autre personne aurait pu tenir cette place, il lui semblait qu’à jamais Quatre resterait ce petit frère qu’il n’avait jamais eut.

 

Wufei connaissant la teneur de leurs sentiments, regarda la scène avec apaisement. Ils étaient adorables ainsi. Leurs chevelures si semblables ajoutaient une crédibilité désarmante à ce lien fraternel qu’ils s’étaient créés.

Observant ainsi le corps tout en muscle de Zecks, Wufei aperçu seulement les marques rouges et celle plus foncées encore sur son cou et son visage. Ils l’avaient à l’évidence frappé et pas le moins du monde soigné. Le sentiment de paix fut aussitôt remplacé par un élancement  douloureux dans sa poitrine.

 

- Je constate qu’il existe toujours des gens poussées par un haut sens de la justice.

- Ce n’est rien Wufei.

- Laisse-nous le soin d’en juger. Suis-nous. Nous rentrons au Gundam Wings !

 

*-*-*-*-*

 

Quand ils arrivèrent à l’hôtel, Quatre jugea préférable de laisser Wufei avec Zecks, le temps de trouver Sally.

 

Quoiqu’en dise leur ami, il semblait bel et bien avoir été passé à tabac. Face à cette évidence, le jeune chinois ne voulait s’imaginer ce qu’il serait advenu de lui sans leur intervention rapide.

Il déposait un linge humide sur l’arcade sourcilière blessée quand il perdit une partie de sa retenue.

 

- J’ai eu peur quand j’ai su que tu étais enfermé dans l’une des prisons de la ville.

- Je vois. C’est donc toi qui m’a sorti de là, n’est-ce pas ?

- …

- Inutile de le nier. Quatre ne sait pas mentir quand il n’en a pas vraiment envie.

- hum.

 

Assit sur le lit du chinois, Zecks le força à relever son visage. Il voulait voir ses yeux.

Son regard. Le regard d’un homme toujours fier et droit malgré l’adversité.

Ils étaient alors si proches l’un de l’autre, Wufei agenouillé devant lui. Il aurait suffit d’un simple mouvement. Un infime mouvement de quelques centimètres à peine pour que leurs lèvres se touchent. Zecks le désirait si fortement... Que n’aurait-il pas donné pour un baiser du garçon !

Mais il savait qu’il n’avait pas le droit de le lui voler. Wufei avait été marié. Si aujourd’hui sa présence dans cette chambre le touchait, cela était certain, le principal concerné restait encore indécis quant à ses sentiments. Cela crevait les yeux.

Ne pouvant garder ses espoirs au silence plus longtemps, Zecks renoua le dialogue comme il pu tandis que Wufei reprenait ses soins avec application.

 

- Wufei.

- hum ?

- Crois-tu que….

- Que ?

- Crois-tu que je puisse espérer voir un jour de l’amour dans ces yeux de jade ?

 

Stoppant ses gestes à cette question, Wufei ancra son regard dans celui de son aîné.

 

- De l'affection, il y en a toujours eu. Pour l'amour. Je serais honnête avec toi Zecks. Il est pour moi encore trop tôt pour le savoir.

- Alors j’attendrais.

 

Zecks avait répondu sans empressement, avec tout le calme qu’il pouvait trouver en lui. Il n’avait aucune envie de l’effrayer, de le pousser dans ses derniers retranchements. Mais ces lèvres, à nouveau devant lui, étaient elles, si tentantes.

N’y résistant plus, le blond apposa ses lèvres sur celles du chinois qui ne montra aucun signe de rejet. Alors tout doucement, pour lui laisser la chance de se dégager, Zecks en quémanda l’entré pour offrir un baiser tendre et doux. Heureux de sentir Wufei se détendre et répondre à sa requête, il se recula finalement de lui-même. Une caresse sur la joue, en proie à un rougissement sans fin et il murmura la fin de sa réponse.

 

- Et crois-moi. Je saurais être patient.

 

Zecks s’écartait définitivement laissant ainsi Wufei se relever quand la porte s’ouvrit sur Sally.

 

- Quatre m’a dit que Zecks était de retour…… et blessé.

- Exacte. J’ai essayé de donner les premiers soins mais au cas où cela ne soit pas suffisant, il est toi.

 

Et sans plus attendre, ni laisser errer son regard sur le blessé, Wufei sortit de la chambre.

Connaissant parfaitement la nature ambiguë de leur relation, Sally ne pouvait se mentir. Elle n’aimait pas Zecks. Ceci étant, il était avant tout un ami de Wufei et son patient. Aussi fit-elle un effort pour lui offrir un sourire engageant. Suite à quoi, elle se mit en charge de soigner son plus redoutable rival.

 

*-*-*-*-*

 

Sally parti pour quelques visites à ses patientes disséminées dans les quartiers chics de la capitale, Zecks s’installa finalement dans la chambre appartenant initialement à Quatre, celui-ci logeant dans celle de Trowa. Dans ce lieu, les deux hommes discutèrent longuement des raisons de la présence du Marshal.

 

Ayant appris la venue de ce visiteur inattendu par Wufei, Duo se demandait qui pouvait bien faire régner l’ordre à Oz. Alors qu’il donnait le biberon à la petite Hope, sa vie dans cette petite bourgade lui semblait si lointaine.

 

Dos à la porte de la chambre et tout à ses pensées, Duo ne sentit pas le regard envieux et attristé d’une silhouette présente non loin de lui. Une ombre qui disparue dés l’arrivée d’une troisième personne.

 

- Ca va ?

- Oh Quatre ! Je ne t’avais pas entendu arriver.

- Tu lui donnes à manger ?

 

Observant la petite Hope qu’il avait dans ses bras, Duo hocha à la positive.

 

- Hilde refuse toujours de la nourrir.

- Pourquoi ?

- Sally dit que ça s’appelle le « baby blues ». Elle a peur de lui faire du mal, tout en gardant trop profondément en elle le souvenir douloureux de la souffrance subit au cours de sa naissance. Tout ça se mélange dans sa tête et finalement, elle préfère la garder éloigné d’elle pendant encore quelques jours. Alors comme personne n’a le temps de s’en occuper, on va pas la laisser mourir de faim cette pauvre petite.

 

Serrant avec douceur et non moins d’amour le corps fragile du nourrisson, Duo l’embrassa sur le front avant de la réinstaller consciencieusement dans ses bras pour la poursuite de son dîner.

 

- Je m’en veux de ne pas faire plus d’effort pour te venir en aide.

- Pourquoi tu dis ça ? Ca se passe très bien ainsi. En plus elle commence à faire ses nuits.

- Il n’empêche que tu ne pourras pas tenir ce rythme indéfiniment sans aide.

- Il le faudra bien. Si son père et sa mère la rejettent, tu peux être sûr que cela n’arrivera pas avec moi. J’ai beau n’avoir aucun lien avec cette petite, je refuse qu’on puisse l’ignorer si facilement. Elle n’a pas demandé à venir sur terre… Alors il serait injuste qu’on lui reproche sa présence à nos cotés, maintenant.

 

Voyant que Duo n’allait plus tarder à craquer en lui parlant, Quatre, lui demanda comme une faveur de tenir l’enfant à son tour.

 

- Je… je peux essayer ?

- Cela n’a rien de particulier…

- S’il te plait ? J’ai toujours rêvé de voir ce que ça ferait de tenir un aussi petit bébé.

- D’accord, mais tu fais bien attention hein !

- Evidemment ! Tu me prends pour qui Duo ?!

 

Abandonnant non sans mal Hope dans les bras de son ami, Duo lui donna maints conseils avant de devoir s’avouer vaincu. Quatre se débrouillait comme un chef.

 

- Tu t’attendais vraiment à me voir maladroit ?

- J’avoue être un peu surpris.

- En fait, je n’ai aucun mérite. C’est Trowa qui m’a fait connaître tout plein de chiot, chaton et autre bébé tigre.

- Je vois…

- Mais ne te trompe pas ! Je ne la compare pas à une bête.

- Encore heureux…

 

Ayant Hope bien calé dans ses bras alors qu’elle babillait avec vivacité en jouant avec la veste de Quatre, ce dernier pu interroger un Duo un peu moins stressé.

 

- Tu sembles inquiet Duo.

- Je n’ai pas de nouvelles d’Heero depuis plus d’une semaine. Il n’a rien envoyé. Ni télégramme, ni lettre... Rien depuis son départ !

- Tu es sûr ?

- Que veux-tu dire ?

- Pour qui fait-il cette mission ? A qui devait-il rendre des comptes ?

- Je… j’ai demandé des nouvelles à Noin et je lui fais entièrement confiance.

- Certes, mais de qui sont venus les ordres ?

- …Relena Darlian !

- Alors je te conseille de monter à la source si tu souhaites obtenir des informations.

- Tu sais quelque chose ?

- Maintenant. Oui.

 

Désirant parler de tout cela consciencieusement, Quatre se leva pour aller installer la petite Hope dans son berceau.

 

- Zecks n’est pas venu pour rien Duo. Il nous a rapporté deux courriers dont l’un qui m’était destiné. Il vient d’une troupe d’indépendantistes placés à la frontière. Ces hommes se sont donnés pour mission de protéger leur état. Contrairement à d’autres groupuscules, eux sont pacifiques. Pour me le prouver, ils ont accepté de m’envoyer un rapport chaque mois de l’année et de venir référer de leurs actes avant toute escalade de la violence. Leur chef Howard, m’a envoyé des informations capitales ! Ils ont appris que la fondation Romefeller finançait les fonds militaires d’un nouveau groupe rebel.

- Qui est ?

- Une faction politique indépendante.

- Tu me caches quelque chose Quatre !?

- Je… c’est difficile à dire Duo.

- Je t’en prie !

- Treize, mon père. Il avait semble-t-il un autre enfant.

- Tu as un frère ?

- Non une sœur. Howard vient d’en apprendre l’existence. Elle se nomme Marie-Meiya et serait issue d’une courte relation qu’aurait eu mon père à notre arrivé dans ce pays.

- Et qu’est-ce que cela à avoir avec Heero ?

- Elle serait à la tête de ce groupe rebel. Ils prônent l’exigence d’une nouvelle guerre pour assainir le pays.

- Encore une belle brochette d’inconscients.

- Ce que je vais dire n’est issue que d’une extrapolation de ma part. Mais si ces gens sont bien à l’origine de l’attentat Noventa, comme Zecks le suppose, je crains moi que les raisons de leur chef ne soit pas l’amorce d’une nouvelle guerre…

- Alors pourquoi aurait-elle agit de la sorte ?!

- La loi du talion Duo ! Avec ces dernières informations, j’ai l’intime conviction que la famille d’Heero était bel et bien la cible de l’attentat !

 

Digérant l’information Duo pu voir approcher Trowa, Wufei et Zecks dans la chambre. A leurs visages graves, les trois hommes semblaient pencher pour la théorie de Quatre.

 

- Si tout ce que tu dis est vrai. Que faisons-nous à présent ?

 

A cette question de Duo, ce fut Zecks qui y répondit.

 

- Nous devons voir la seule personne qui en sait encore plus que nous sur ce sujet.

- Et qui est cette perle rare ?

- Ma sœur.

 

*-*-*-*

 

Bien loin de là, Heero Yuy lâchait ses deux armes au sol sous la contrainte d’un canon scié apposé sur sa tempe.

Malgré sa prudence, il venait de se faire avoir comme un bleu.

Il avait fait une erreur et s’en mordaient les doigts à présent.

Cerné d’une vingtaine d’hommes en armes, sa survie ne tenait plus qu’au bon vouloir de leur chef.

 

Debout au milieu d’une grande salle d’apparat d’une ancienne hacienda mexicaine battit sur deux étages, le jeune métis vit alors une gamine se présenter sur les marches supérieures de l’escalier principal. Habillée d’un uniforme d’indépendantiste local, elle le fusillait littéralement du regard.

 

- On se rencontre enfin : Heero Yuy ! Assassin de mon défunt père !

- Qui êtes vous ?

- Votre bourreau, assassin !

- …

 

Peu dupe de l’autorité que pouvait avoir une gamine sur des mercenaires, Heero ne se donna pas la peine de lui répondre. C’est alors qu’un homme de plus grande envergure se présenta aux cotés de l’adolescente.

 

- Cette jeune personne ici présente est à la tête d’un mouvement qui fera grand bruit dans la planète entière. Nous ne voulons pas d’une paix de chimère. Nous allons faire en sorte que la guerre éclate. L’homme n’est-il pas né pour se battre, se combattre et finalement s’entre-tuer. Nous avons commencé par vos parents mais ils ne sont que les premiers d’une longue liste.

- Qui êtes-vous ?

- Je suis Marie-Meiya Kushrinada, fille de Treize Kushrinada. Et voici mon bras droit le Générale Dekim !

 

Le général Dekim

L’adversaire principal de son père dans la course à la présidence des Etats-Unis d’Amérique !

L’hypocrite pleurant la perte d’un grand homme quelques jours plus tôt dans toutes les gazettes du pays !

 

- …

- Œil pour œil, dent pour dent, Heero Yuy. Moi fille de Treize, je suis à l’origine de l’attentat ayant apporté la mort de James et Yuki Noventa ! Et je me réjouis que la justice ait été en partie faite par ces morts ! Morts qui ne feront que précéder la votre !

 

Heero n’était pas dupe. Si cette fille disait vrai, il n’en était pas de même pour l’homme qui l’accompagnait.

Ce regard et son sourire sadique ne mentaient pas. Cet homme, ce Dekim, avait tué sa famille pour de toute autre raison qu’une vengeance familiale. Il avait les yeux de ces fous si nombreux qui ne désir qu’une seule chose : posséder le pouvoir absolu ! Il voulait la place de président. Et à l’évidence, il tenait à l’obtenir qu’elle qu’en soit les moyens.

 

Lui et cette fille paieraient pour leurs meurtres.

Il s’en faisait le serment !

 

En attendant, il lui faudrait trouver un plan pour s’évader puis les atteindre.

Recevant un coup de crosse sur la nuque, Heero n’eut pas le temps d’élaborer les premières esquisses de sa nouvelle stratégie.

 

A suivre

 

Et voilà.

Si avec ça, vous vous en doutiez pas depuis le début ^_^’ Après Treize dans le rôle du bad boys de la série, Dekim, la pas bo tout moche des OAV et la tite Marie Marianne ;D Décidément, je ne me suis pas foulée sur le scénar pour cette fic ^_^’’ Goman nasai pour la TRES longue attente. La suite arrive mais pas plus vite pour raisons d’imprévus ayant prit tout on temps libre u__u

 

 

[1] Je rappelle que dans « Terre de l’ouest. », Quatre avait oublié une partie de son passé suite au « traumatisme » de la séparation ayant eu lieu entre Treize et Zecks.

 

mimi yuy