Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Alors G-boys & Co. pas à  moua mais à eux là bas au pays du soleil levant. ^_^

Genre : Western Yaoi

Couples : classique ^_^

 

Un chapitre bien plus long que d’habitude mais je ne pense pas que vous vous en plaindrez ^_^’’

 

 

 

Washington DC.

 

 

Chap 8 : La naissance d’un espoir.

 

Arrivant aux écuries, un bâtiment longeant la façade arrière de l’établissement acheté par Hilde, Heero ressentit un fort sentiment de malaise. Aujourd’hui, il refusait de s’attacher à nouveau à un cheval comme il l’avait fait avec Wings. Cette promesse faite en son fort intérieur, il entra dans les lieux pour s’approcher avec calme de Zéro.

Flattant l’encolure comme il le faisait pour Wings, Heero murmura des paroles douces au poulain.

Il fallait lui laisser le temps de reconnaître son odeur, ses gestes.

Wings Zéro étant finalement assez mature pour supporter un long voyage, Trowa avait eu l’idée de l’apporter avec eux. Comment aurait-il pu se douter que le cheval n’y retrouverait pas sa mère.

 

A cette seule pensée, le cœur du métis se serra douloureusement.

Wings

Sa douce et si fidèle compagne…

Il garderait à vie l’image de son corps disloqué.

Ayant perdu connaissance peu de temps après l’incident, il n’avait même pu assister à son incinération. Cela n’avait guère d’importance. Mais en son fort intérieur, il pouvait bien se l’avouer, Heero le regrettait amèrement.

 

Ne voulant pas se laisser aller à sa douleur, Heero prit en main les brosses et sceaux, bien décidé à prendre soin des chevaux subitement délaissés.

Alors qu’il bichonnait avec application chacune des montures, il termina sa tache avec Deathscythe.

L’étalon noir avait fini par l’accepter autant que Trowa.

Ils étaient encore loin de partager avec lui une relation fusionnelle comme celle vécue entre l’animal et Duo. Mais au moins, eux ne risquaient plus leur vie à en prendre soin.

 

Imaginant aux primes abords, oublier sa peine en s’occupant des bêtes, Heero se trompa lourdement.

C’était une colère sourde qui l’enveloppait tout entier et ne cessait de s’accroître au souvenir des moments de complicité qu’il ne partagerait plus avec Wings.

Si seulement elle était morte de vieillesse, il l’aurait plus facilement accepté.

Il était si égoïste.

De penser tant à elle et si peu à eux.

Ses parents…

Il les avait connus si tard.

Et ce par sa seule faute. A cause de sa volonté de ne pas vouloir abandonner Wings avant qu’elle n’ait mit bas !

Mais il avait eu si peur de les rencontrer. Si peur qu’ils le rejettent de par son passé taché de sang.

Pourtant ils l’avaient accepté aussitôt.

Alors pourquoi n’était-il pas venu à Washington plus tôt ?

Et pourquoi, eux, s’ils tenaient tant à lui, n’étaient-ils pas venus le rejoindre à OZ ?

Pourquoi n’avait-il pas pressenti l’attaque ?

Pourquoi n’avait-il pas su y faire face ?

Ils l’avaient accueillit à bras ouvert.

Il l’avait choyé, accepté dans leur demeure.

Et lui… Et lui les avait laissé mourir sans agir... Sans réagir…

Il les avait tous trahis.

 

Se laissant tomber dans la paille fraîche aux cotés de Zéro, Heero ne tint plus.

Ca faisait si mal.

Etre ainsi responsable de tous ces morts.

Il était chargé de la sécurité ce jour-là !

Mais il avait failli à son rôle !

Faillit à sa famille !

Failli à l’être qui s’était entièrement remit à lui !!

A quoi bon continuer à vivre à ce stade de l’incompétence ?

 

Camouflant son visage entre ses bras croisés, Heero tenta d’occulter tout ce qui l’entourait.

Il voulait tant revenir en arrière.

Juste à l’instant où Duo et lui s’étaient réconciliés dans une chambre jouxtant les écuries des Kushrenada.

Quand il avait appris l’heureuse nouvelle concernant Wings.

S’il pouvait revenir en arrière, il aurait alors demandé à Duo de ne pas chercher à retrouver ses parents.

Tout plutôt que revivre cet instant de fureur sanglante.

 

Serrant les poings aux souvenirs du sourire de sa mère, des yeux rayonnants de bonté et d’amour de son père, Heero se fit une nouvelle promesse.

Il retrouverait les responsables de cet attentat !

Où qu’ils se cachent, quelle que soit leur identité !

Il les retrouverait et les tuerait !

Après tout, élite de l’armé ou pas, il restait au fond de lui un être libre.

Un mercenaire qui ne répondrait jamais qu’à ses propres lois.

 

Ses poings serrés à en incruster ses ongles dans la paume, Heero ignora les gouttes de sang qui s’en écoulaient.

 

*-*-*-*

 

Après huit longues heures de travail et de douleur, Hilde mit enfin le jour à un adorable bébé.

De taille et poids respectables, l’enfant, une petite fille, fut aussitôt confiée à Duo.

Sally ne pouvait s’occuper du bébé bien portant quand la jeune femme risquait une hémorragie à tout instant.

Le natté l’ayant secondé durant toute l’opération, se retrouva subitement gauche avec un tel fardeau sur les bras.

 

- Mais heu… Qu’est ce que je fais ?

- Ne t’éloigne surtout pas. Je n’ai pas encore coupé le cordon. Approche-là de sa mère.

 

Avec la plus grande attention, Duo voulu déposer l’enfant sur le corps essoufflé de Hilde.

 

- Regarde comme elle est belle.

- Je ne veux pas !

- Quoi ?

- Eloigne-là s’il te plait. Je ne veux pas la voir.

- Mais ?

 

Ne s’attendant pas à une telle supplique, Duo se retrouva stupide.

 

- Pourquoi ?

- N’insiste pas Duo.

 

Ecoutant les paroles de Sally, le jeune homme ramena l’enfant vers elle.

 

- Prend les ciseaux et coupe le cordon, je vais faire le nœud.

 

Ceci fait, Sally fit appeler Trowa et sa bassine d’eau chaude. La énième qu’il préparait depuis le début de l’opération.

 

- Maintenant Duo, lave-la bien dans une eau tiède, sans jamais la brusquer surtout.

- Je n’ai jamais fais ça.

- Tu as suffisamment pris soin de poulain pour avoir des gestes surs. J’ai confiance en toi.

 

Sans plus tarder, la femme médecin reprit ses soins sur la jeune mère, laissant à Duo la tache de baigner l’enfant.

 

Une demi-heure plus tard, tout danger était enfin écarté. Sally prit alors soin de laver et rhabiller convenablement la jeune maman avant de l’installer dans un lit aux draps propre pour qu’elle puisse enfin se reposer. L’épreuve avait été douloureuse et épuisante. Sachant Hilde confortablement installée, Duo vint aussitôt rejoindre les deux femmes, avec dans ses bras le petit ange. Le bébé dormait déjà, ses petits points recroquevillés contre la couverture qui l’entourait. Duo ne l’avait pas quitté des yeux une seule seconde.

 

Il comprenait que le corps rouge et recouvert de substance corporelle du bébé ait pu effrayer Hilde la première fois. Elle était si loin de tout cela à présent, véritable poupon aux joues joufflues. Rendant l’enfant avec émotion à sa mère, Duo ne s’attendait certainement pas à ce que la jeune femme rejette à nouveau sa tentative d’approche.

 

- Mais Hilde

 

Dépité, il rendit l’enfant à Sally pour qu’elle s’assure que tout allait pour le mieux pour elle.

Eloignés du lit, Duo chercha tout de même quelques réponses à cette surprenante réaction, murmurant pour ne pas se faire entendre de la principale concernée.

 

- Pourquoi refuse-elle de la toucher ?

- Ca arrive parfois Duo. La douleur fut importante. Il faut la laisser se reposer. Contre toute idée reçue, beaucoup de jeunes mamans n’ont pas toujours immédiatement l’envie de tenir leur enfant.

- Elle le rejette ?

- Non, bien sur que non. Je pense que la fatigue et la douleur sont cause de beaucoup de trouble. Ca ira mieux demain. En attendant, nous mettrons son bébé à ses cotés pendant son sommeil que la petite puisse sentir son odeur et sa présence sans que cela ne perturbe Hilde.

- Bien.

 

Avant de laisser la jeune mère dormir, Duo vint lui demander ce qu’il jugeait le plus important.

 

- Hilde.

- Quoi ?

- Comment elle s’appelle ?

- Qui ?

- Ta petite fille ? Comment souhaitez-tu l’appeler ?

- Je ne sais pas.

- Vous n’en aviez pas déjà parlé avec Heero ?

- Non jamais.

- Quel prénom te ferait plaisir ?

- Aucun. Laisse Heero choisir, je m’en moque.

- Que…

 

Duo allait insister mais Sally l’en empêcha d’un signe de tête.

 

- Bien. Je vais demander à Heero alors.

 

*-*-*-*-*

 

Duo sortit sans plus attendre retrouver ses amis pour leur annoncer la bonne nouvelle.

Au « c’est une fille ! », des sourires et exclamations de joie résonnèrent, réchauffant son cœur malmené. 

Il avait assimilé cette naissance comme un véritable miracle de la vie. Le jour d’un enterrement de deux être chers et précieux, s’était-là le signe que la vie continuait. Qu’il fallait accepter la douleur et aller de l’avant !  Mais la réaction de Hilde l’avait effrayé. Elle semblait pourtant jusqu’alors si impatiente d’avoir son bébé. Pourquoi réagissait-elle ainsi à présent ?

 

- Quelque chose ne va pas Duo ?

- Si, si. Tout va bien. Je vais chercher Heero. Hilde a tenu à ce qu’il choisisse le prénom de la petite.

- Il est prévenu que l’accouchement est terminé. Trowa est allé le lui dire quand nous avons entendu les pleures du bébé.

- Ah. Mais pourquoi n’est-il pas entré dans ce cas ? Il avait plus que nous tous le droit de venir voir son bébé.

 

Sachant bien que Duo n’apprécierait pas sa réponse, Trowa se força à lui dire la vérité.

 

- Il ne veut pas la voir. Tout du moins pas maintenant.

- Alors lui aussi ?

 

C’était quoi ces parents ? ! Leur petite fille venait de naître et pas un ne souhaitait la voir, lui apporter un semblant d’affection ou du moins d’intérêt.

 

- Je vais quand même aller le chercher. Hilde doit vouloir partager ce moment avec lui et…

 

Sally sortant à son tour de la chambre le bébé dans les bras, elle le contredit aussitôt.

 

- Elle refuse de voir qui que ce soit. Je n’arrive même pas à lu faire accepter la présence de la petite dans la même pièce.

- Heero doit lui donner un nom ! Alors j’y vais.

 

*-*-*-*-*

 

Quand Duo entra dans les écuries, il trouva comme il le supposait son compagnon assit pour ne pas dire terré dans le box n°01.

Il était venu dans l’intention de lui reprocher son absence. Mais à sa vue, toute sa colère s’évanouie.

Heero avait sûrement des raisons de redouter la rencontre avec sa fille.

Peut-être craignait-il déjà pour sa survie après la catastrophe ayant tué ses parents.

Face à ce qui avait lieu d’évidence dans son esprit, Duo se radoucit.

 

- Heero.

- Hum ?

 

S’asseyant à ses cotés sans bousculer le poulain endormit, Duo observa quelques instants l’animal si paisible avant de parler à nouveau. Il se souvenait du jour de sa naissance. L’émotion avait été si intense. Heero avait été tant touché par cet instant. A ce souvenir, Duo regretta de n’avoir pu partager la naissance de sa fille avec lui.

 

- Le bébé est né. C’est une jolie petite fille.

- Bien.

- Hilde voudrait que tu lui donnes son nom.

- Quoi ?

 

Ayant enfin obtenu une réaction de son amant, Duo lui sourit tendrement avant de poursuivre.

 

- Tu as une idée ?

- Je n’y ai jamais pensé.

- Ben c’est le moment ou jamais parce que la petite a besoin qu’on l’appelle par son prénom.

- Je ne sais pas.

- Tu n’as vraiment aucune idée ? Tu veux peut-être l’appeler comme ta mère ? En sa mémoire ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Ca ne sert à rien de nommer un enfant avec le nom d’un mort. Il n’est pas là pour le remplacer.

- C’est vrai mais…

- Duo. Je ne veux pas lui donner de nom. Que sa mère s’assume ! Elle a voulu cet enfant, qu’elle s’en occupe à présent.

 

Déçu par ces paroles, la colère sourde de Duo remonta aussitôt à la surface.

 

- Je comprends ta tristesse Heero. Mais si tes parents sont morts, ta fille, elle, vient de naître. Si tu n’acceptes pas encore leur disparition, accepte au moins sa naissance. Elle a besoin de toi.

- Tu fais erreur sur mes sentiments Duo. Ma tristesse n’est pas si intense que tu sembles te l’imaginer. Je suis… déçu. Oui. Juste déçu. Ils n’étaient encore rien pour moi. Nous n’avions passé que quelques mois à leur cotés. Nous avons beaucoup parlé, c’est vrai, échangé quelques bons moments et autre simulacre d’étreinte. Mais finalement, aucun de nous n’avait eu le temps de vraiment apprendre à se connaître. Ils ignoraient tout de moi et moi d’eux. Alors leur perte ne m’est pas si insurmontable que tu sembles le croire. Je suis désolé de te décevoir mais je ne pleurerais pas leur mort… et… Et je ne bêtifierais jamais devant cet enfant que je n’ai jamais désiré.

- Ne dis pas des choses que tu ne penses pas.

 

Ecœuré par son refus des faits et cette manière ignoble que son compagnon avait eu de parler de ses parents et de sa fille, Duo se retint non sans mal de le gifler. Lui qui avait eu le bonheur court mais véritable de connaître sa famille de sang, les rejetait si facilement, si simplement. Tout cela n’avait donc aucune importance à ses yeux ? Et leur relation à tous les deux ? Il la voyait aussi futile et dénuée de sens ?

 

N’acceptant pas d’entendre ce genre de parole, Duo se leva.

 

- Si cela t’intéresse un jour, ta fille t’attend dans son berceau ! Mais sois sûr que moi je ne t’attends plus !

 

Et sur ces mots, Duo quitta la scène.

 

Laissant son regard errer là où le natté était parti, Heero se félicita intérieurement pour sa grande réussite.

On ne faisait pas plus doué que lui…

Mais qu’y pouvait-il ? Lui n’avait pas demandé à être père.

S’il pouvait juste retrouver le temps jadis où il était seul.

Seul et dénué de toute tristesse du à la perte d’un être cher.

 

Duo…

 

*-*-*-*

 

Quand Duo retrouva les autres, tous attendirent impatiemment quel nom avait été choisit pour l’enfant.

 

- Alors ?

- Je…

- Ne nous fais pas plus languir ? C’est quoi ? Yuki ?

- Non…

 

Regardant avec amour la petite forme tenue tendrement par Sally, Duo tacha de ne pas se laisser submerger par la tristesse. Cette enfant était rejetée par ses deux parents. Il n’en avait aucun droit, il le savait bien, mais devant une telle situation, le jeune homme décida de prendre une part de leur responsabilité, espérant vivement qu’ils reprendraient au plus vite leurs places.

 

- …Hope. Elle s’appellera Hope.

 

Voyant les visages enchantés de Quatre et Sally, Duo fut satisfait de son choix.

Mais il ne s’attendait pas à ce que Wufei parte aussitôt.

 

- Où tu vas ?

- Gravé son nom sur son berceau.

- Mais…

 

Finalement, il avait peut-être fait une gaffe.

En faisant croire que Heero avait décidé du prénom, ce dernier devenait subitement incontournable.

 

- Mais ?

- Il aurait fallu que Hilde confirme, qu’elle l’accepte aussi ?

- Voyons Duo. Tu as dis toi-même qu’elle laissait le dernier choix à Heero.

- Oui…

 

Ne pouvant plus rien stopper, Duo assista finalement avec ses amis au baptême du berceau. Après quoi, sans un bruit pour ne pas réveiller la mère, ils déposèrent le meuble dans la chambre occupée par Hilde avant que Sally n’y couche le bébé.

La journée et soirée ayant été longues et épuisantes, tous partirent à leur tour dans leur chambre respective.

 

*-*-*-*

 

Dans la nuit, une ombre silencieuse se déplaça pour se diriger sans détour vers le berceau.

Un regard cobalt observa alors l’enfant.

Malgré son long examen, Heero ne trouva toujours rien de majestueux ou d’exceptionnel à ce bébé.

Lui ou un autre il n’y avait guère de différence à ses yeux.

Mais à l’évidence sa présence importait à Duo.

Au prénom fraîchement gravé sur le lit en bois blanc, le jeune père en conclu que Hilde avait finalement fait son choix. C’était le mieux à faire. Lui ne voulait plus s’attacher à qui que ce soit.

 

- Pourquoi es-tu né Hope ? Il n’y a que souffrance qui t’attend ici.

 

Glissant juste quelques secondes ses doigts sur la joue rouge de la forme endormie, l’ombre disparue tout aussi vite.

*-*-*-*

 

Au petit matin, Heero sortit des écuries où il avait finalement passé la nuit pour se laver et se changer. Ne réveillant personne dans la demeure, il héla une calèche, direction la maison blanche.

 

Ayant reçu au cours de la semaine passée une note confidentielle d’une personne désirant le voir au plus vite, le jeune homme jugeait qu’il était plus que temps de répondre à ce vœu. Connaissant le passé de celle voulant lui parler, il ne doutait pas une seconde qu’elle aurait une partie des réponses à ses nombreuses questions.

 

Une bonne heure après le départ d’Heero, Duo se leva à son tour. Contre tous ses principes il se rendit aussitôt aux écuries. Il espérait y trouver son compagnon endormit, voir rongé par la tristesse. Peut-être pourrait-il alors le consoler, lui offrir enfin son épaule en réconfort et lui confier tout son amour.

Il regrettait tant ses paroles.

Celles signifiant qu’il ne l’attendait plus…

A l’évidence, Heero en avait conclu qu’il ne voulait plus de lui dans son lit.

C’était si loin de la vérité.

Il tentait juste de le faire réagir !

Mais comme chaque fois, le métis se renfermait sur lui, s’imaginant sûrement mille raisons d’être rejetés de tous. Un peu comme à la suite de son duel avec Treize, où il se croyait haïs et en passe d’être fusillé sur la place publique de la ville.

 

- Heero

 

Duo n’aimait vraiment pas les disputes. Il était chaque fois si difficile de prendre sur soi pour les oublier.

Oublier les mots dit sans qu’on y pense réellement.

Mais malgré son désir de bien faire et le soleil levant, Heero n’était déjà plus là.

Soupirant, Duo aperçu seulement qu’à défaut de son amant, il y avait du monde tout à coté.

Contre toute attente, Trowa était déjà présent, calmant de sa voix douce un deathscythe agité et un gamin effrayé.

 

Etant venu au matin voir lui aussi Heero pour tenter de lui faire reprendre raison, Trowa était lui tombé sur le jeune écuyer payé par Hilde pour se charger des chevaux.

Ce matin-là, comme tous les précédents apprit-il très vite, l’enfant avait de grosses difficultés pour gérer l’étalon.

Venu à son aide, Trowa lui ordonnait de ne plus s’en approcher.

 

- Mais Madame Shebecker

- Je suis un ami à elle. Ne t’inquiètes pas et suis mes ordres. Ce cheval est dangereux, alors tu ne t’en approches plus ! A partir de maintenant, c’est moi ou son propriétaire qui nous en occuperons. Compris ?

 

Peu attiré par la perspective de mourir d’un coup de sabot, l’enfant fut soulagé d’apprendre que cet homme se chargerait du cheval noir à partir de maintenant. Car depuis sa venue en début de semaine, son propriétaire s’était fait des plus absents.

 

Trowa, lui, ne doutait pas que c’était la disparition subite de Wings à ses cotés qui rendait le cheval nerveux. Ca et la baisse effective des visites de Duo, trop occupé à tenter de soutenir son amant dans la tragédie qu’ils vivaient. Comme si le sort n’en avait pas assez fait pour ces deux là !

 

- A la place, tu t’occuperas du poulain. Mais soit calme et doux avec lui ou je te rendrais chaque coup qu’il aura reçu.

- Aucun souci m’sieur. Je ferais bien attention à lui.

- Alors vas-y.

 

Laissant le gamin, avec Zéro, Trowa allait caresser Death quand une voix le stoppa sans surprise.

 

- Laisse, je vais le calmer.

 

Loin de le lui refuser, Trowa s’écarta de quelques pas pour laisser place à Duo.

 

- Merci. Je me rends bien compte que j’ai trop négligé Death depuis que nous sommes ici.

- Tu as des circonstances atténuantes.

- Peut-être. Mais lui ne peut pas les deviner.

 

Les deux hommes discutaient tranquillement quand Quatre arriva à son tour.

 

- Ah ! Je vous trouve enfin ! Nous venons de recevoir un message de la maison blanche. Ayant appris notre arrivé précoce à Trowa et moi, le lieutenant Noin nous demande de venir tous les quatre avec Wufei.

- Et Heero ?

- Le mémo ne mentionnait pas son nom. Je pense qu’elle veut nous confier une première mission. Et quelque chose me dit qu’elle sera liée à l’attentat Noventa

- J’en conclue qu’on doit partir tout de suite ?

- Oui.

 

Devant cette perspective, ils firent sortirent les quatre montures de leurs boxes pour les mener devant l’hôtel.

Apercevant seulement celle tirée par Quatre, Duo ne put réprimer sa surprise.

 

- Woua ! Mais c’est à qui ce cheval ? Ou plutôt cette magnifique jument ?

- A moi.

- Ben dis-moi, il t'en a fait un beau cadeau Trowa !

- Il ne vient pas de moi.

- Qui alors ?

- Cette jument se nomme Sandrock et vient d'Arabie.

- Une jument Alzan ? Qui a fait le voyage depuis l’Arabie ? !

- Ca c’est une très longue histoire Duo. Je te promets qu’on en parlera longuement ensemble. Mais plus tard si tu veux bien.

- Ca marche.

 

*-*-*-*

 

Loin de tout cela, dans la, devenue paisible, petite ville d’OZ, un homme aux longs cheveux blonds recevait deux courriers du bureau postal. L’un lui était adressé, écrit par un homme qu’il connaissait depuis de très nombreuses années. Le second était destiné à Quatre.

 

Le représentant des postes avait reçu des consignes. Toute lettre « personnelle » adressée au jeune gouverneur devait être apportée au Marshall durant son absence. Quatre ayant toute confiance en ce grand frère d’un autre temps, lui avait donné le droit pour ne pas dire « ordre » de lire ses lettres. Une précaution prise avec sérieux par le jeune homme désireux de pouvoir faire face si besoin était, au moindre cas d’urgence.

 

En découvrant le contenu de la première missive, Zecks redouta le pire.

La seconde ne lui laissa, elle, aucun choix.

Il devait rejoindre Quatre au plus vite.

 

A suivre.

 

mmi yuy