Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Alors G-boys & Co. pas à  moua mais à eux là bas au pays du soleil levant. ^_^

Genre : Western Yaoi

Couples : classique ^_^

 

 

Washington DC.

 

 

Chap 3 : Premiers jours d’une nouvelle vie.

 

La nuit était tombée quand deux silhouettes s’approchèrent d’une porte de chambre. L’une voulait juste s’assurer que tout allait bien. L’autre espérait convaincre la première qu’elle n’avait pas à s’inquiéter pour si peu.

Après un long combat de regard, une main fine tira de sa manche une clef argentée. Sans un bruit, elle déverrouilla délicatement la porte close avant de l’entrouvrir. Une chance que les gons aient été huilés peu de temps auparavant. S’approchant finalement de sa femme, le sénateur Noventa pu apercevoir à son tour la scène éclairée des rayons de la lune.

 

Cela faisait plus d’une heure qu’une domestique tentait de se faire entendre des occupants de la petite suite. Mais jusqu’alors personne n’avait encore  répondu à ses appels. A présent, l’explication de ce silence était limpide. Les deux jeunes gens étaient tout simplement profondément perdus dans leur sommeil.

Blottit l’un contre l’autre, on pouvait deviner sans mal un enchevêtrement de leurs jambes et bras. Tout comme le voile fin du drap ne laissait aucun doute quant à leur nudité.

 

D’un signe de tête se voulant un ordre, James somma son épouse à sortir. Comme il l’avait lui-même supposé un peu plus tôt, la fatigue du voyage avait eu raison du possible appétit des garçons. Mais Yuki l’ignorait volontairement, trop attendrit par le spectacle de son bébé endormi. Elle ne se lasserait jamais de le regarder.

Ce fut finalement d’un geste décidé que le sénateur prit la main de sa compagne pour l’entraîner en dehors de la chambre et la refermer sans un bruit.

 

- Ils sont trop mignons.

- Yuki

- Pas la peine de jouer au gros dur. Je sais pertinemment que tu n’en penses pas moins !

 

N’ayant aucune volonté à nier l’évidence, James Noventa se contenta de soupirer. Offrant son bras, tel l’homme galant qu’il avait toujours été, il conduisit Yuki jusqu’à l’une de leur salle à manger. Ce soir, une fois n’est pas coutume, ils dîneraient en tête-à-tête. A cette perspective, le cœur de l’homme s’en réjouissait. Il aimait pouvoir ainsi profiter en égoïste de son épouse, regarder à loisir et sans retenu son visage pâle aux traits si fins, les courbes fines de son corps toujours svelte. Sans évoquer ses yeux bridés d’une noirceur irréelle qui lui faisaient toujours un effet insoupçonné malgré le poids des ans. En définitif, il n’avait plus qu’une envie. Expédier le dîner pour s’isoler à son tour avec sa femme dans l’intimité de leur chambre.

 

Dans celle qu’ils venaient de quitter où le silence était toujours de mise, deux corps bougèrent légèrement consolidant leur place au centre de ce lit si confortable.

 

*-*-*-*

 

Duo était « on ne peut plus bien ». Allongé sur un matelas ferme comme il l’aimait, reposant sur des oreillers moelleux à plaisir, un corps chaud soudé au sien et cette main un peu rugueuse taquinant son nombril.

Tout était parfait…Enfin presque parfait.

Il se serait bien passé du rayon de soleil l’éblouissant malgré ses paupières closes.

N’ayant aucune envie de devenir aveugle, Duo se tourna avec humeur, faisant ainsi face à son compagnon. Alors tout aussi bien et dénué de l’importune lumière, il ouvrit ses yeux sur son amour.

 

- Faudra penser à fermer les rideaux ce soir si on ne veut pas être ennuyé par le soleil demain matin.

- C’est une bonne idée. Mais je crois que nous sommes déjà « demain matin ».

- Que… quoi ?

- Je viens juste de me réveiller, mais au souvenir du soleil déclinant quand nous sommes entrés dans cette pièce, je crains qu’on ait dormi toute la nuit.

- Alors le dîner…. ?

- Loupé.

- C’est la cata…

 

S’allongeant finalement sur le dos, Duo rumina tout son vocabulaire d’insultes ! Ils n’étaient que des idiots !

Pire de vulgaires cow-boys sans savoir-vivre ni respect pour leurs hôtes !

 

- Ca craint !

- D’un autre coté, en nous endormant vingt minutes avant l’heure du dîner, il y avait de forte chance qu’on loupe le réveil, si personne n’est venu nous solliciter.

- C’est de ta faute Heero !

- A mon souvenir, ce n’est pas moi qui me suis empalé à toi trois fois de suite. [1]

- A mon souvenir, tu ne semblais pas t’en plaindre non plus.

- Duo.

- Quoi ?

- Ai shiteru.

 

Duo n’aimait pas quand il coupait leur dispute de cette manière.

Ca lui ôtait toujours les mots de la bouche.

Et puis c’était quoi cette réaction ?

Où était passé son compagnon renfrogné dans l’intimité, peu loquace et renfermé sur lui-même ?

Voilà que cet idiot lui souriait comme un bienheureux à la taquiner entre deux baisers.

Ca faisait chaud au cœur de voir son bonheur débordé ainsi de tout son être.

Même si ça l’empêchait de râler en paix

 

- Je ne sais pas qu’elle heure il est. Mais ce serait peut-être bien qu’on descende maintenant. Tu ne crois pas ?

- Hai.

 

Un dernier baiser et le japonais s’extirpa du lit faisant hurler un natté subitement découvert !

 

*-*-*-*

 

Ils avançaient un peu gauche dans la grande demeure en recherche de la cuisine ou juste d’une personne pouvant la leur indiquer dans l’espoir d’y piquer un quelque chose à manger quand une illumination les stoppa dans leur démarche.

 

- Ohayo.

- Bonjour Madame Noventa.

- Je t’ai déjà dit que c’était Yuki pour toi Duo ! Vous avez bien dormi ?

 

Rougissant sans trop savoir pourquoi face à cette si belle femme à la taille si petite devant lui ou Heero, Duo bafouilla leurs excuses pour leur absence la veille au soir.

 

- Nous… nous sommes vraiment désolés pour le dîner hier.

- Aucun souci. Vous êtes ici chez vous. Alors vous y suivrez le rythme qui vous plaira. Et puis il était naturel que la fatigue du voyage vous ait poussé à dormir si longtemps. Nous aurions du y penser avant. Maintenant que vous êtes levés, si cela vous convient, j’ai fait préparer le déjeuner dans le grand salon. James étant parti pour la journée, nous pourrions le partager tous les trois.

- Ce sera avec plaisir…. Okaasan.

 

Au sourire rendu par ce simple mot, Heero ne regretta pas de l’avoir utilisé.

 

Ils suivaient donc la maîtresse de maison, habillée avec goût d’une robe asiatique soulignant sa ligne parfaite, quand elle stoppa ses pas. Il ne suffit alors que de quelques secondes pour qu’elle se retrouve à nouveau blottit dans les bras de son fils. La situation était si cocasse que Duo ne pu s’empêcher d’en rire discrètement. Si ce n’était pas de l’attachement !

 

- Je suis désolée. Je me comporte comme une gamine.

- Okaasan.

 

Attendrit par cette réaction, Heero la serra comme la veille avec amour sous le regard bienveillant de son compagnon. Il y avait quelque chose de trop beau dans ce qui lui arrivait. Cette femme était si semblable à ses rêves les plus fous !

 

Finalement attablés devant une accumulation de plats appétissants, Yuki babilla avec plaisir avec ces deux grands garçons. Car qu’il le veuille ou non, Duo était définitivement entré dans sa famille. Pour preuve, la seconde accolade de cette femme dont il avait été victime quelques minutes plus tôt.

 

- J’ai demandé à notre tailleur de venir vous voir dés ce soir.

- Tailleur ?

- Il y a des lieux, dont la maison Blanche, où il est de bon ton de porter de beaux vêtements. Hors aux vues de vos maigres bagages, j’en ai conclue que vous n’en possédiez pas.

 

Croisant leur regard, Heero se sentit mal à l’aise. Il est clair qu’il ne s’était jamais encombré de plus de deux changes. Un sur lui et un de coté pour le cas ou. Il vivait ainsi depuis sa naissance. Duo possédait un peu de biens matériels, lui. Mais il avait tout laissé dans une cantine à la demeure de leur ami Quatre Raberba Winner Kushinada.

 

- Nous, nous procurerons ce qu’il faut.

- Hors de question que vous alliez dépenser vos soldes en  friperie quand nous avons tout à disposition ici ! Alors vous me ferez le plaisir de venir aux essayages organisés pour ce soir. Sigmund Silfrud est le meilleur de toute la capitale. Vous verrez, il a des doigts d’or. En attendant, mangez ! Des jeunes de votre stature ne devraient pas être si maigres.

 

Amusés par cette femme passant du dragon exigeant à la mère poule, les deux hommes ne se firent pas prier pour répondre à sa demande. Après quoi, ils iraient se présenter comme convenu au lieutenant Noin, leur contact aux services secrets de la maison blanche les ayant formellement engagés.

 

*-*-*-*

 

Le déjeuner terminé, ce fut après un bain imposé par Madame Noventa qu’ils s’habillèrent de leurs vêtements lavés et repassés par une servante avant de chevaucher leur monture pour se rendre au siège du gouvernement.

 

La ville tout aussi active que la veille ne cessait encore une fois d’émerveiller le plus jeune. Duo était aux anges. Car dés demain, ils visiteraient les lieux avant de prendre leurs services en début de semaine suivante.

 

Arrivé à bon port, ils durent passer nombre de contrôles d’identité avant d’être parqué dans une salle recouverte de tapisseries et tableaux. Ces derniers représentaient les grands événements à l’origine de leur pays.

 

- Tu sais ce que c’est ?

 

Approchant du document mit sous vitrine semblant tant intéresser Duo, Heero hocha la tête en signe d’acquiescement.

 

- La déclaration d’indépendance.

- Yesssss.

 

- C’est une copie !

 

Une voix claire et féminine les stoppa dans l’admiration de l’objet.

 

- La vraie est soigneusement rangée dans un coffre fort pour que personne ne puisse la subtiliser.

- Ho.

 

Quelque peu déçu par l’information, Duo n’en bouda pas moins la nouvelle venue.

 

- Lieutenant Lucrezia Noin. Pardonnez-moi cette attente, mais nous sommes submergés de travail. Les ennemis de notre état sont bien plus nombreux qu’on ne se l’imagine au prime abord.

 

Aucunement déçue par l’aura et le charisme émis par les deux hommes venus à elle, Noin les somma de la suivre pour une petite visite des lieux.

 

- Je pense que vous vous adapterez facilement aux lieux et futures fonctions.

- Vous semblez bien sûre de vous.

- Disons que l’un de nos amis communs me renvoi une assez bonne image pour que j’imagine avoir fait le bon choix sur mes cinq dernières recrues. Si tout se passe au mieux avec lui, il n’y a pas de raison que cela change avec vous.

 

Amusé par cette évidence qui n’en était pas une à ses yeux, Duo laissa échapper sa pensée profonde sur ce point.

 

- C’est mal nous connaître

 

Car entre un fou suicidaire et un psychopathe ayant pactisé avec l’ennemi juré des immigrés, à savoir les Sioux et autres tribus parsemant le territoire, elle n’était pas prête de les voir lui obéir aveuglement au doigt et à l’œil.

 

Arrivant dans un couloir empli de personnels en mouvement, Noin se vit appeler de loin par l’une de ses collaboratrices tandis que la « connaissance commune » évoquée plus tôt les rejoignait par derrière.

 

- Et comment va notre cher Wufy ?

- C’est Wufei, Maxwell ! ! !

- Je vous laisse quelques minutes pour que vous jugiez par vous-même. J’ai quelqu’un à aller voir.

 

Abandonnés par leur futur chef, Duo ne se retint plus, sautant avec joie dans les bras de son ami.

Après des mois de séparation, il était impatient de pouvoir lui rendre de nouveau la vie impossible !

 

- Ce n’est pas bientôt fini ce mode crampon ?

- Tu m’as aussi beaucoup manqué Wufei.

- Pas spécialement réciproque Maxwell.

- Hé ! ! ! Je fais gaffe de pas écorcher ton nom et voilà comment tu me remercies ?

 

Déjà fatigué de l’entendre, Wufei n’en resta pas moins dans les bras de son ami tout en serrant la main d’Heero.

Il avait toujours autant de mal à comprendre comment c’est deux là pouvait aussi bien s’entendre.

Car il n’était un secret pour personne que les deux hommes étaient aujourd’hui plus soudés que jamais.

 

- Voilà ! Je suis de retour. Monsieur Maxwell, un peu de tenu s’il vous plait !

- vip.

 

Retrouvant tout son sérieux, Duo suivit le groupe jusque dans une salle de réunion où avec Heero ils s’assirent aux places désignées. Wufei les rejoignirent aussitôt avec quelques tasses de café quand Noin leur posa devant chacun une pile de documents.

 

- A présent que vous êtes-là et avant q u’on ne vous en dise d’avantage, je souhaite connaître votre décision finale messieurs. Etes-vous prêt à confier vos vies pour votre pays ? A respecter le vœu de silences qu’il vous sera demandé ? Et serez-vous capable de suivre les ordres qui vous seront confié quelque en soit les circonstances et leurs gravités ? Je vous laisse lire vos contrats. L’agent Chang et moi-même restons à vos cotés pour répondre à vos questions. Il vous suffira de nous demander de sortir si vous souhaitez vous entretenir en privé une dernière fois avant votre réponse définitive.

 

Hochant leur visage, les deux hommes débutèrent la lecture fastidieuse mais indispensable des pages dactylographiées. 

 

*-*-*-*

 

Les contrats signés, Noin et Wufei accompagnèrent les deux nouveaux agents pour la suite et fin de leur visite des infrastructures de la maison blanche. A cette occasion, ils purent découvrir qu’à l’image des châteaux forts européens, cette demeure était munie de nombreux passages secrets connus de tous les gardes du corps du président et de son entourage. Dans un même souci de discrétion et donc de sécurité, les sous-sols des lieux abritaient plus du double de personnel que la partie aérienne.

 

- Il ne nous reste plus qu’une dernière formalité avant que je ne vous libère jusqu’à la semaine prochaine.

- Qui est ?

- En fait, elle ne concerne que l’agent Yuy.

- Et pourquoi que lui ?

- Duo…

 

Se renfrognant, le natté ne dit plus un mot, très attentif aux paroles de Noin.

 

- La personne ayant activement contribué à l’effacement de votre casier judiciaire souhaiterait vous rencontrer.

- Oh non.

- Duo…

- L’agent Maxwell la connaît déjà pour avoir été l’initiateur de cette démarche.

 

N’ayant pas bien suivi tous les sous-entendus exprimés par leur lieutenant et son compagnon, Heero attendit patiemment qu’on lui confirme enfin l’identité de cette mystérieuse personne.

 

- Il s’agit de la sénatrice Darlian. Une toute jeune femme qui a réussi l’exploit de se faire élire à la suite de la disparition tragique de son père.

- Réléna Darlian ?

- C’est exact agent Yuy. Il s’agit bien de mademoiselle Relena Darlian.

- Nous avons reçu une lettre de sa part nous informant de ma réhabilitation.

- Exacte.

 

Sachant pertinemment que cette visite n’était que pure courtoisie et l’occasion pour la jeune femme d’inviter Heero Yuy à l’une de sa réception d’anniversaire où lui se trouverait aussi présent pour y assurer la sécurité des convives, Wufei profita de cette occasion pour repartir à sa tache. 

 

- J’ai encore des choses à faire, alors je vous dis à plus tard.

- Wufei. Attend !

 

Rageur de le voir s’enfuir au pas de course alors qu’ils n’avaient pu organiser un lieu précis pour le revoir, Duo pressa le pas pour rejoindre les deux autres déjà partie dans la direction inverse.

 

Acceptant la requête de la sénatrice, Heero suivait Noin, vite talonné de près par Duo.

 

- Tu pouvais rester avec Wufei.

- Hors de question ! On t’accompagne tous les deux.

- Pourquoi ?

- Faudra bien ça pour pouvoir te défendre efficacement

- De quoi tu parles Duo ? Je croyais avoir obtenu une réhabilitation intégrale.

- Oh ! Mais je ne pensais pas à ce genre de souci. Je sais juste de source sûre que la demoiselle est très impatiente de te rencontrer en personne. La connaissant de réputation, crois-moi sur parole nous ne serons pas trop de deux pour te protéger de ses attaques d’adolescente énamourée.

- Arrête le café Duo. Aux vues de son poste important, c’est loin d’être une gamine infantile.

- Ben dans ce cas, laisse-moi en profiter pour la rencontrer et ainsi pouvoir contrer ses détracteurs.

 

Désabusé par cette remarque, Heero s’abstient de toute réponse.

De toute manière, ils étaient arrivés à la porte de son bureau. [3]

 

A suivre.

 

[1] Désolé pour la crudité de ce terme mais je ne voyais pas comment le dire autrement vu qu’ils sont pas du genre à faire de détour dans leur manière de s’exprimer quand ils sont seuls.

[2] Je sais que les japonais ne sont pas réputé pour leur goût du contact, mais après 19ans de séparation et de vie auprès d’un australien, on va dire qu’elle a des circonstances atténuantes ;p

[3] Petit clin d’oeil à ses éternels détracteurs sachant qu’on la verra le temps venu et qu’elle sera : Normale et non bécasse comme ses pieds ;D

 

mimi yuy