Auteur : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Genre : yaoi

Couples : veux pas dire pour pas gâcher le suspens (Quoi ! y'a pas de suspens ???)

 

texte en italique  = les souvenirs pénibles du ou des  protagonistes ^^

 

 

 

 

 

Partie III : Résurrection

 

 

 

 

Chap 4 : Trêve

 

De retour dans sa chambre d’hôtel, Heero était encore trop déboussolé par la nuit passée avec Duo. Il lui avait dis des choses qu’il n’aurait jamais du. Ressentit des émotions auxquelles il n’avait plus droit. Jamais encore avant cette nuit, il ne s'était ainsi laissé aller devant quelqu’un. Toute sa rancœur, toute sa douleur avait éclaté au grand jour, protégé par les bras de l’américain.

 

Il s'était attendu à LES voir le haïr, à LE voir le rejeter. Mais ses anciens compagnons d’armes avaient eux aussi leurs douleurs et leurs sentiments de culpabilité. Il croyait être le seul à souffrir, il avait tort.

 

Encore submergé par la soirée de la veille, le japonais ne fit pas attention à la silhouette présente près de son lit.

 

- Vous devenez imprudent. Vous ne réagissez même plus à ma présence !

 

Ne montrant aucun signe pouvant laisser apparaître une quelconque surprise, Heero continua à agir comme si la jeune femme n’était pas plus qu’un simple meuble.

 

- Effectivement, votre tactique est très efficace. A force de me suivre partout, je me suis habitué à vous sentir près de moi au point de vous assimiler comme une partie intégrante de mon environnement.

- Vous êtes si loin de l'idée que je me faisais de vous. Le soldat parfait n’est plus qu’une image factice. Vous n'êtes plus bon à rien. Vous êtes pathétique de médiocrité.

 

N’ayant ni la force, ni le courage de lui répondre, Heero la laissa l'insulter durant des dizaines et des dizaines de minutes. Si sa haine à son égard pouvait lui offrir l’opportunité qu’il recherchait, à savoir la mort, il devait tout de même avouer qu’il ne comprenait pas quelles pouvaient être les raisons de Lee pour lui en vouloir à ce point. Que lui avait-il donc fait pour mériter tant de ressentiment ? Et d'où venait-elle pour être à ce point reput de dégoût à son égard ?

 

Quoiqu’il en soit, malgré ce qu’elle pouvait croire, malgré sa fatigue morale et physique, Heero pouvait se féliciter d’avoir conservé ses réflexes. L’entraînement de son enfance n’avait réellement aucune faille. Il pouvait pertinemment agir et réagir tel un automate au moindre besoin qu’il soit blessé, abrutit par des drogues ou aux portes de la mort. Un conditionnement si ancré en lui, qu’il pouvait être aussi à l’origine de cette force inconsciente qui l’empêchait de se donner la mort.

 

Si Heero pensait à tout cela en ce matin ensoleillé, c’est qu’il avait clairement ressentit la présence d’un homme venant d'entrer à l’instant même via la fenêtre de sa salle de bain. Il se rappelait vaguement l'avoir laissé ouverte et se doutait bien que Lee était elle aussi entrée par cette issue.

 

Toute à ses reproches, la jeune femme n'avait strictement rien entendu ou senti. Bien qu'il ne doutait pas de ses capacités à savoir tuer et se défendre, sa jeunesse était responsable d'un certain manque d'expérience évidente. Duo avait beau dire, elle était à mille lieux de l’égaliser. Mais pour être honnête, personne au monde ne pouvait réellement égaler l’assassin parfait. Laissant l’adolescente poursuivre sa liste d’injures qu’elle entretenait toujours à son égard, Heero s’approcha d’elle pour la dépasser et se rendre sans un bruit vers la porte close. Quand il dégaina le pistolet qu’il conservait depuis toujours derrière son dos, il ouvrit tout aussitôt la porte pour tirer sans avertissement sur l’homme qui lui faisait face.

 

Au même instant, trois autres hommes forcèrent la porte principale et les attaquèrent.

 

Une lutte sanglante commença dés lors entre Heero, Lee et leurs agresseurs inattendus. Mais face aux deux jeunes gens l’issue de l’affrontement n’avait aucune incertitude.

 

Débarrassé des gêneurs Lee vit pour la première fois toute la fureur pouvant habiter le soldat parfait. Celui qu’elle prenait pour une loque. Un assassin sans scrupules ni morale, l'agrippa soudainement par les bras pour la plaquer avec force contre l’un des murs.

 

- Maintenant tu vas me dire qui sont ces hommes et ce qu'ils te veulent !!!!!!!

- Pourquoi veux-tu qu'ils soient après moi ? Nous sommes dans ton appartement que je sache !

- Je n'ai plus de lien avec aucune révolution, guerre ou combat personnel depuis une année. La seule personne qui s'en prenne encore à moi : c'est toi ! Alors cesse de te mettre des œillères et répond-moi !

- Je ne sais pas !

- Ne me dit pas que le soi-disant meilleur assassin du moment ignore qui veut le tuer !

- Je…..

 

Lee était perdue. Elle se sentait plus agressée par ces paroles à lui que par les coups des trois morts gisant à leurs pieds.

 

- Il y a bien eu quelques incidents depuis sa mort mais …

- La mort de qui ?

- La mort de mon frère si tu veux tout savoir !!!!!

 

Apercevant des larmes perler aux bords des yeux bridés de l’adolescente, Heero se calma un peu. Relâchant sa prise sur son cou, il recula même d’un pas. A qui était-elle donc affiliée ? Il reconnaissait certains de ses traits mais n’arrivait toujours pas à percer son mystère. Une jeune femme blonde aux yeux bleus, proche des siens. Un métissage des plus étranges qu’il ne savait comment déchiffrer.

 

- Je suis désolé.

- Qu'est-ce que tu veux que ca me fasse tes regrets ? Tu ne sais rien de ce que je peux ressentir !

- Tu te trompes, je sais ce que c'est de perdre une personne à laquelle on tient.

- Ne me fait pas rire. Comment un être abjecte tel que toi pourrait aimer quelqu'un !!!

- Si ça t'intéresse, je crois connaître la personne qui est derrière ces tentatives d'assassinat sur ta personne.

- Ah oui et qui donc ?

 

Heero lui jeta dans les bras le dossier de police qu'il avait posé sur la table basse à son arrivée. Après quoi, il fit demi-tour, repris sa veste et sortit.

 

- Suis-moi, si tu ne veux mourir demain.

 

Ne sachant plus comment réagir, Lee hésita à le suivre. Cet homme semblait réellement décidé à l'aider. Mais de la part de celui qu’elle considérait comme sa prochaine victime, cela paraissait trop étrange. Pire, elle avait compris au cours de leur combat qu'Heero n'essayait jamais de se protéger en éliminant leurs attaquants. Cet homme n'avait plus peur de la mort et cela le rendait plus que dangereux. N’ayant finalement rien à perdre, elle décida de le suivre, rangeant dans son sac à dos les papiers qu'il lui avait confié.

 

- Pourquoi m'aiderais-tu ?

- Ai-je seulement le choix ?

 

A sa réponse des plus étranges, l’adolescente n’osa lui dire qu'elle n’avait strictement rien demandé. En premier lieu, elle souhaitait découvrir où il souhaitait l'emmener. Après elle aviserait.

 

A aucun instant, elle se demanda pourquoi elle n’avait pas profité de l’occasion quelques minutes plus tôt pour l’éliminer définitivement.

 

-*-*-*-*-

 

Contre toute attente, Heero entraînait la jeune femme en voulant à sa vie dans l’un des plus beaux quartiers de la capitale.

 

- Si tu veux mon avis. Je ne suis pas assez importante pour intéresser des gens aussi riches et influents.

 

Mais fidèle à ses plus anciennes habitudes, Heero ne répondit rien. Ouvrant le portail, il lui saisit avec force son poignet et l'entraîna avec contrôle jusqu'à l’impressionnante porte en fer forgé pour y frapper avec force et régularité. Il ignorait ce qui venait de faire le déclic dans sa tête. Sa perte de contrôle auprès de Duo, ses révélations, ses retrouvailles ou l’attaque matinale à l’hôtel. Toujours est-il qu’il désirait à présent mettre un terme définitif à l’histoire qui le liait étrangement à cette jeune femme. Heero Yuy venait de se donner une mission. Le temps de la réaliser, perfect soldier serait de retour !

 

A la plus grande surprise de Lee, un homme d’une très grande carrure et au teint basané leur ouvrit.

 

- Laissez-moi entrer Rachid.

 

Une phrase manquant cruellement de politesse mais qui eut le même effet que le sésame magique d’un autre temps. Plus étonnant encore. Le simple son de la voix du japonais fit surgir du fin fond d’une cuisine, un jeune homme blond, ne portant qu’une simple chemise de pyjama.

 

- Heero ?

- J'ai besoin de votre aide.

 

Ne s’attendant réellement pas à sa visite après la douleur qu’il avait ressentit au fin fond de lui via son empathie au cours du dîner de la veille, Quatre ouvrit ses yeux en grand. Derrière lui, Trowa portant le bas du pyjama s’intéressait à l’origine du dérangement.

 

- Qui est-ce ?

- Heero !

 

Si Trowa fut surpris, il n’en montra rien. Un hochement de tête au japonais pour tout salut et il repartit à ses tartines. Le débriefing aurait donc lieu dans la cuisine. Peu déstabilisé par ce comportement, Heero le suivit, entraînant avec lui la jeune fille dont il n’avait toujours pas lâché la main. Cette dernière regarda les deux anciens pilotes qu’elle connaissait de réputation  avec un certain mépris. Mais contre toute attente, le blond ne lui répondit que d’un large sourire, tandis que Trowa l’ignorait royalement. A l’évidence, eux ignoraient qui elle était.

 

- Bonjour mademoiselle.

 

Un peu perturbé dans son empathie par les sentiments respectifs de leurs invités, Quatre n’attendit pas plus pour la détacha illico d'Heero, trop heureux de croire que ce dernier venait leur présenter une nouvelle amie.

 

- Nous sommes vraiment heureux de vous rencontrer. Comment vous appelez-vous ? Vous semblez bien fatigué ? Vous travaillez de nuit peut-être ? Comment vous êtes vouss rencontré ?

 

Lee se crue arrivé chez les fous et essaya tant bien que mal de s'écarter de la sangsue blonde. Depuis quand on accueillait ainsi le futur bourreau de ses amis ?

 

- Qu'est-ce qui lui prend à ton copain ?

- Quatre ! Tu veux bien la lâcher un peu ce n'est pas ce que tu crois. Il s'agit de la jeune femme qui souhaite me tuer.

 

A ces mots, Quatre s'écarta bien mais plus en raison de la demande d'Heero que de la seconde partie de la phrase. S’il ne doutait pas de l’identité de la demoiselle son empathie lui confirmait qu’il n’y avait rien à craindre d’elle. Il ressentait comme une sensation de déjà vue. Avait-il déjà rencontré des membres de sa famille ?

 

 

Enfin tous dans la cuisine, Heero n’attendit pas une seconde pour s’exprimer avec cette voix calme et posée qu’il avait toujours conservé durant la guerre. Deux ans qu’ils ne l’avaient vu aussi sérieux et en concordance avec lui-même.

 

- L’un de vous aurait-il l'amabilité d'aller réveiller Wuffei et de dire à Duo que ce n'est pas la peine de se cacher puisque je sais pertinemment qu'il est ici !

- Comment tu peux savoir ça toi ? On s'est quitté il y a moins de deux heures !

 

Sous le regard de plus en plus perdu de Lee, Duo sortit de la buanderie annexée à la cuisine son verre de jus d’orange à la main.

 

- Dix contre un que tu t'es précipité dés mon départ pour venir ici échanger tes impressions avec celles de Quatre.

 

Finalement attiré par le bruit ayant soudainement agité toute la maison, Wufei regarda d’un mauvais œil la jeune femme. Lui connaissait clairement son identité. Aussi, il observa tour à tour son visage et celui d’Heero en quête de réponse.

 

- Qu'est-ce qu'elle fait là Yuy ?

- On a besoin de votre aide.

- Erreur ! J'ai rien demandé moi, c'est toi qui m’as traîné ici !

 

Le sourire moqueur, Wufei s’avança pour faire face à la demoiselle. Il savait que les femmes étaient moins douées que les hommes pour bien des choses mais là, c’était pathétique. Elle n’avait aucun don et prédisposition pour le travail qu’elle se vantait de faire !

 

- Alors on n’arrive pas à le flinguer ! Ce n’est pourtant pas si difficile que ca !

 

Au même instant, le chinois dégaina une lame venue d'on ne sait où pour la placer à la gorge de Lee.

 

- Effectivement, avec de tels réflexes, on ne peut qu'avoir besoin d'aide !

- Je…

 

L’adolescente allait commencer à réagir, quitte à se battre avec Wufei quand Heero les stoppa plus autoritaire que jamais.

 

- Silence !

 

-*-*-*-*-

 

Tout s’était alors déroulé très vite. Le japonais pour des raisons qu’il voulait garder pour lui, avait demandé l’aide de ses amis pour confondre celui qui semblait en vouloir à la vie de l’étrangère.

 

Etonnement, Duo n’avait même pas refusé de participer à cette mission. Mieux encore, il semblait satisfait, prétextant que toute cette affaire serait profitable à son travail d’indic pour le compte de la police de Sank. Trowa, fidèle à son habitude n’avait rien dit. Quatre semblait persuadé que cette affaire était une bonne chose. Sachant que jamais son empathie ne les avait trahis, il avait donc aussi accepté de venir en aide à cette tueuse qui désirait pourtant toujours éliminer leur ami. Après tout, Wufei n’avait pas tort. Qu’avaient-ils à redouter d’une personne qui  n’arrivait même pas à tuer un homme voulant mourir ?

 

- Finalement il ne reste plus aucune trace.

- hm.

 

De retour au motel avec Heero, Trowa inspectait les lieux à la recherche du moindre indice mais il n’y avait plus rien. A l’évidence une « femme de ménage » était passée enlever les corps et les traces de sang. En revanche, personne n’avait semblé toucher aux cafards et autres insalubrités peuplant la chambre. Depuis quand son ami vivait-il dans ce lieu ? Les draps du lit étaient plus noirs de crasse que dans la pire des planques qu’ils avaient connu durant la guerre. Cherchant Heero des yeux, le français le vit inspecter la salle de bain.

 

- Tu trouves quelques choses ?

- …

 

Le silence obtenu le lui confirmant [1] Trowa vint le rejoindre.

 

- Regarde.

 

Sur le rebord de la fenêtre, se trouvait un petit morceau de tissus.

 

- L’un des hommes s’est accroché au clou et alors ?

- Je n’y ais pas pris garde ce matin mais ces hommes n’étaient pas aux services d’un quelconque parrain de la mafia

- Comment peux-tu l’affirmer ?

- Ils portaient tous des vêtements identiques. Ce que j’ai pris pour des hommes de main avaient une sorte d’uniforme.

- Pourtant c’est bien l’un des hommes de Scorpion que tu as vu derrière une tombe puis suivi du cimetière.

- J’ai senti deux présences. Je me suis dirigé vers celle qui n’avait pas tiré.

- Deux clans ennemis ?

- Je ne sais pas….

 

Heero ne comprenait plus rien. Tout cela n’avait aucun sens. Une fille qui lui en voulait sans que personne ne sache pourquoi. Des traits familiers qui le laissaient à penser qu’elle avait prit un nom d’emprunt pour camoufler sa réelle identité. Puis ses hommes de l’ombre qui s’en prenait à elle alors que d’autres la suivait sans qu’il ne sache pourquoi.

 

- Heero !

 

-//-

- Heero !

 

Réveillé en sursaut de son rêve éveillé, Heero fit face à Relena. Cette dernière le regardait en souriant. Un vrai modèle de patience avec lui.

 

- Tu demandes que je me presse pour finir mon courrier et quand je suis enfin prête c’est toi qui me fais attendre.

- hum. Désolé, j’avais l’esprit ailleurs.

- C’est ce que je vois.

- Tu ne prends pas ta lettre avec toi ?

- Pour la poster de la colonie L1 ? Qu’est-ce qui te prend? Mon secrétaire s’en chargera avec le courrier du jour.

- hm. Dépêches-toi, on va finir par rater la navette.

 

Le voyant marcher avec agacement jusqu’à l’escalier, la princesse ne pu laisser échapper une exclamation d’incrédulité. C’était vraiment un comble. Une minute plus tôt et c’était lui qui les faisait attendre.

 

- Heero, attends-moi tu veux !!!

 

Alors que Relena rattrapait son compagnon, un léger vent de printemps soulevait les voilages de son bureau. Sur le secrétaire en acajou, l’encre d’une lettre fraîchement écrite séchait tout doucement. Son destinataire était une certaine Leeny  Chey.

-//-

 

Heero sentit le choc sur son dos avant de prendre conscience du poids de Trowa allongé sur tout son corps.

 

- Heero !!! Ce n’est pas le moment !

 

Ne comprenant pas se qu’il venait d’arriver, Heero eut soudain très peur. Des coups de feu retentissaient tandis qu’un bruit assourdissant les enveloppait. Pire des gouttes de sang imprégnaient à présent sa chemise.

 

- Trowa ?

- Enfin de retour ? J’ai cru que tu n’allais jamais revenir.

- Qu’est-ce que… ?

 

Heero n’eut pas la possibilité de parler. Trowa qui le protégeait de son corps se retournait pour tirer à nouveau sur leurs agresseurs. Autour d’eux la chambre était en flamme et le feu s’y propageait à toute vitesse.

 

- Je crois qu’ils sont partis cette fois-ci.

 

Toujours à terre, Heero resta sceptique.

 

- Qu’est-ce qui t’y fait penser ?

- Ca ?

 

Au loin, ils entendaient le bruit caractéristique des sirènes de pompier et de la police.

 

Se relevant en serrant les dents, Trowa observa rapidement son épaule touché. Il avait eut de la chance, elle était juste effleurée par une balle. Un petit bout de chaire en moins qui serait prochainement à l’origine d’une énième cicatrice. Assis à terre, Heero ne semblait pas prendre conscience du feu.

 

- Heero ?

 

Relevant la tête ce dernier fut pris de tremblements. Depuis quand son corps et son esprit se déconnectait totalement au cours d’un affrontement ? Observant Trowa avec panique, celui-ci le prit sous les bras pour le relever.

 

- Reprends-toi Yuy. On doit sortir de là maintenant.

 

Dans un énième déclic, le soldat parfait revint parmi eux. Tant et si bien que malgré la fournaise qui les entourait les deux hommes réussirent à fuir le motel et s’échapper sans se faire repérer par les autorités.

 

-*-*-*-*-

 

Se dirigeant à présent vers leur point de ralliement, une petite fontaine d’un des parcs de la ville, Trowa loin de ses habitudes exprima ses craintes. Ca ne ressemblait pas à Heero de « partir » ainsi.

 

- Tout va bien ?

- Oui.

- Tu en es sûr ?

- Je te rappelle que c’est toi qui viens de recevoir une balle, pas moi.

- C’est vrai. Pourtant, c’est toi le plus pâle de nous deux.

- Ne t'inquiètes pas. Je me sens très bien.

- …

- Je …je te remercie pour tout à l’heure.

- Il n’y a pas de raison Heero.

- Si, mais je ferais en sorte que ça n’arrive plus.

 

Arrivant enfin au lieu de rendez-vous des trois équipes, les deux anciens soldats cessèrent là leur discussion. Wufei et Quatre s’y trouvaient déjà.

 

- Mon Dieu que vous êtes-t-il arrivé ?

 

Trowa et Heero ne comprenant pas bien la question, le chinois explicita la remarque de Quatre.

 

- Vous êtes couverts de suie au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Alors soit vous vous êtes reconverti en ramoneur, soit vous venez d'échapper à un incendie.

 

Quatre s’approcha alors de Troya pour constater ses mains brûlées et son épaule ensanglantée. Tandis que le japonais leur faisait un court résumer de la situation.

 

- Il faut aller te soigner ou ça va s'infecter.

- Rentrez au palais vous trois ! J’attends les derniers.

- Ce n'est pas la peine !

- Inutile.

 

Dans un bel ensemble les deux garçons avaient refusé la requête de Wufei.

 

- Trowa tu n’as pas à discuter. Quand à toi Heero ! Wufei à raison. Tu vas aussi me suivre. Il est hors de question que tu dormes sous les ponts ce soir !

- Désolé Quatre mais ce sera non. Je vous remercie de votre aide mais vous pouvez rentrer à présent. Il n’y a plus rien à faire pour ce soir. Je rentrerais avec les autres et nous nous reverrons demain.

 

Sachant qu’il n’arriverait pas à le faire changer d’avis Quatre accepta. Il savait pertinemment que seul Duo pourrait le forcer à se soigner et prendre un peu de repos. Arrivant à la même conclusion, Wufei incita Quatre à ne plus attendre.

 

- Allez-y vous deux ! Je reste avec lui et vous rejoins dés qu’ils sont de retours.

- Très bien.

 

N’ayant malheureusement pas vraiment voix sur la question, Trowa suivit son amant bon gré mal gré.

 

Quelques minutes plus tard Duo et Lee arrivaient à leur tour. Si Quatre et Wufei étaient partis discuter très longuement avec un inspecteur de leur connaissance, les deux assassins s’étaient eux rendus dans la cage aux lions pour y chercher un nouveau patron pour la jeune femme.

 

- On a réussi Hee-chan ! Lee a rendez-vous ce soir avec Scorpion au Matriny’s.

- Merci Duo.

- Puisque tout s’est bien passé, je vais rejoindre Quatre et Trowa pour les en informer.

- Merci à toi aussi Wufei.

- Pas de quoi Yuy.

 

Wufei s’éloignait déjà quand Heero lui fit sa dernière requête.

 

- Dis-leur que nous, nous débrouillerons sans vous pour ce soir.

 

Resté seul avec Heero et Lee, Duo prit soudain conscience de l’état à nouveau déplorable de son ami

 

- Si tu veux un conseil Heero, tu devrais aller prendre une longue douche bien chaude avant de t’habiller à neuf !

- …….

- Tu viens à la maison qu’on te décrasse un peu ?

- J’ai encore à faire. On se retrouve tout à l'heure.

- Mais ?

- Je rentre au motel avec Lee.

- Tu es sûr ?

 

Duo n’avait aucune envie de le quitter maintenant et d’autant plus dans l’état de fatigue où il semblait se trouver. A croire qu’en quelques heures avec Trowa il avait perdu tous les biens faits de sa nuit de repos.

 

Apercevant les doutes de Duo, Heero fit l’effort de prendre l’une de ses mains entre les siennes quelques secondes. Ce geste était douloureux car il supposait qu’il fallait ensuite s’en dégager. Se séparer de lui.

 

- S’il te plait.

- Comme tu veux. [2]

 

Un peu déçu mais confiant depuis qu’il l’avait vu à nouveau sûr de lui dans la cuisine de Quatre, le natté les quitta enfin, non sans un dernier regard vers le japonais. Restés seuls, Lee laissa enfin échapper toute sa stupéfaction.

 

- Tu as des amis très compréhensifs et plein de bienveillance envers toi. Je te félicite. Tu es un manipulateur hors paire pour savoir les mener aussi bien à la baguette. A moins que tu ne les fasses tous chanter.

 

Elle allait le quitter à son tour sur ses dernières paroles, quand Heero la stoppa d’une prise sur son avant bras.

 

- Aux vues des deniers évènements, je propose que l'on ne se quitte plus avant le rendez-vous de ce soir. Dis-toi que cela te donnera tout loisir de pouvoir me tuer quand tu en auras le plus envie.

- Si tu tiens aussi peu à ta vie, c'est d'accord. Suis-moi !

 

-*-*-*-*-

 

Le logement de l’adolescente n'avait vraiment rien d’exceptionnel. Tout comme pour Heero, il ne s'agissait en fait que d'une petite chambre d'hôtel. Mais à la propreté et au bien être sans commune mesure.

 

- Je prends une douche et je te laisse la place.

 

Attendant son tour en silence, Heero alluma le poste de télévision dans le but de trouver quelques informations sur les derniers évènements. Mais ce fut en vain. La police semblait avoir étouffée l'affaire. L'amie de Duo, devait beaucoup l'apprécier pour risquer ainsi sa carrière pour lui.

 

- Tu peux y aller !

 

A ces quelques paroles, Heero se tourna vers la jeune femme. Debout devant la porte de la salle d’eau, elle ne portait qu’une serviette éponge serrée autour de son corps fin. Avec ses cheveux mouillés, lui voyait Relena.

 

La princesse lui parlait mais il n’entendait pas les mots. C’était étrange car habituellement, l’image n’était pas aussi présente et seule sa voix raisonnait inlassablement dans son esprit.

 

La fatigue lui jouait encore des tours. A moins qu’il n’entamait la dernière étape de la folie. Après les voix, les visions prenaient leur place. Après tout, il avait bien perdu totalement conscience de ses faits et gestes en présence de Trowa une heure plus tôt.

 

- Tu te bouges oui !! On n’a pas toute la nuit. N'oublis pas qu'on est attendu dans deux heures au Martiny’s Club !

 

N’agissant de nouveau, plus que comme un automate, Heero se leva et entra à son tour dans la salle de bain.

Y trouvant les vêtements de la jeune femme, il les déposait un peu plus à l'écart quand une lettre tomba à ses pieds. Au regard de l'usure du papier, nul doute qu'elle avait été lue et relue des centaines de fois. Il allait la reposer au dessus de l'armoire afin de lui éviter toute projection d'eau lorsqu'il reconnu l'écriture sur l’enveloppe. Jamais au grand jamais il n'aurait été lire un courrier qu'il ne lui était pas destiné en dehors d'une mission d'infiltration. Mais cette écriture était si proche de la sienne. Ne pouvant s’en empêcher, Heero sortit les feuilles.

 

Une sensation de déjà vu le prit soudainement à la gorge alors que les murs tournaient violement tout autour de lui. En une seconde se fut le trou noir.

 

A suivre

 

[1] Oui, c’est logique. Après tout, Heero ne fait son hum que lorsqu’il n’a rien d’intéressant à dire. Donc le hum ici aurait été prit pour un non (as évident je sais ^^)

[2] Pov Duo qui se fait avoir comme un bleu. Y’a personne qui lui a dit que le motel avait cramé ^_^,, Va s’en vouloir à mort de ne pas avoir insisté le tit chou ^^

 

Bon ce chapitre est un peu bancal sur bien des points. On sait pas trop qui a été faire quoi et pourquoi, ni qui est réellement cette Leeny. Mais pour votre plus grand bonheur (et mon plus gros casse tête -_-) Toutes les révélations vont vous être donnés dans le prochain chapitre. Vu que rien n’est encore écris, il ne me reste plus que 7 jours pour agir (marrant ça me rappelle une série ça ? Franck Parker !!! Viens à mon secours T___T !! ) scuzez ^_^ ;;

 

mimi yuy