Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : G-boys & Co sont pas à moua Y_Y

Genre : Fin de série

 

 

 

 

 

 

Partie II : Transition - d'un monde à l'autre.

 

 

 

 

 

Chap 9 : Appel à l’aide.

 

Heero se réveilla tout doucement. La raison ? Un rayon de soleil avait eu l’audace de réchauffer son visage depuis un bon quart d’heure.

 

Depuis le départ de ses anciens compagnons d’armes de la Terre, Relena s’assurait avec une conscience toute particulière qu’il reste dans son lit. Ou du moins dans le lit d’une des ses chambres d’amis. La princesse avait bien eut la compréhension et le tact de ne pas lui imposer la chambre qu’ils partageaient encore jusqu’à l’arrivée de Duo à Sank.

 

Pour une fois, il n’avait eu aucune nausée à son réveil, ni mal de tête d’ailleurs. Le jeune homme en déduisit qu’il arrivait donc sur le chemin de la guérison. Il restait bien cette douleur aux cotes qui persistait mais avec encore quelques jours de repos total, il serait à nouveau comme neuf. Durant les journées qui venaient de passer, le japonais avait longuement réfléchi. Il n’attendrait pas plus longtemps pour rejoindre Duo et lui demander de l’excuser pour le comportement qu’il avait eut. Il lui ouvrirait une bonne fois pour toute son cœur pour tout lui dire. Lui avouer les sentiments qu’il ressentait pour lui et dont il avait pris pleinement conscience de par son absence à ses cotés durant l’année passée. Après quoi, il le laisserait choisir s’il leur donnait une chance ou s’il le rejetait définitivement. Dans une telle situation, Heero avait décidé de tout abandonner. Preventers, police, l’armé… Mais aussi ses compagnons et Relena. Il irait se replier à l’autre bout du monde. Un futur ermite qui garderait à jamais son caractère froid qui était le seul à pouvoir le protéger des blessures de l’âme.

 

N’ayant aucun droit de se lever sans craindre les redoutables reproches de Relena, Heero se contenta de prendre son portable laissé sur sa table de nuit. L’allumant avec habitude, il s’aperçu qu’on lui avait envoyé un message sur sa ligne privée. Une boite aux lettres, connue uniquement par cinq personnes. L’une d’entre elle étant à ses cotés, cela ne pouvait être qu’un de ses compagnons d’arme. Peut-être que l’un d’eux avait eu la gentillesse de luie envoyer des nouvelles pour le rassurer.

 

Ouvrant le mail, Heero eut une surprise de taille. Duo lui avait écris un texte assez long qui le rassurait enfin un peu en l’avenir. Il s’excusait de son attitude et lui demandait de lui pardonner. Il terminait par une note un peu plus pessimiste. Si chacun de leurs amis avait su faire face aux attaques de leur ennemi invisible, commandé par ce Trente. Un nom qu’aucun d’entre eux ne pouvait encore posé sur un visage. Il lui faisait part de leur crainte d’être à nouveau la cible d’attentat plus violent. Il terminait donc son message en lui demandant de bien vouloir les rejoindre. Ils s’étaient tous regroupés dans l‘une de leur ancienne planque sur la colonie L1 après avoir mis à l’abris leur famille et amis.

 

Le message était terminé par une phrase banale qui eut pourtant toute son importance : « Nous t’attendons Hee-kun. Duo » Jamais au grand jamais l’américain ne l’avait nommé par ce surnom. Duo n’avait jamais été très doué en japonais et s’était trompé au tout début de leur rencontre en utilisant le préfixe Chan au lieu de Kun. Depuis lors, bien qu’il savait que le terme affectif qu’il utilisait n’était pas le bon, le jeune homme ne s’était jamais pour autant corrigé.

 

A cela, le soldat en déduisait que ce mail était un faux. Le message tout entier avait très bien pu être écris par l’américain. Mais de par sa signature, il devait lui signifier que son rendez-vous sur L1 était un piège. Si tel était le cas, cela signifiait aussi que ses compagnons venaient de se faire prendre. A moins qu’ils ne soient déjà morts et que cela reste l’ultime traque le concernant.

 

Quoique soit la bonne réponse, il était temps pour lui d’aller se jeter dans la gueule du loup. Car il était hors de question, de ne pas s’y rendre s’il existait une seule chance de pouvoir leur venir en aide.

 

Déposant son PC sur le bord de son lit, Heero occulta la douleur qui subsistait dans son corps pour se lever. S’habillant d’un jeans et d’un pull avant de descendre, il descendit ensuite au rez-de-chaussée emportant avec lui  un léger sac de voyage. Alors, comme il le redouta, Relena l’y aperçu et réagit tout aussitôt.

 

*-*-*-*-*-*-*

 

Heero était enfin arrivé sur sa colonie d’origine. Ou tout du moins, celle ou le professeur J l’avait trouvé quelques temps après la mort d’Odin Low, son mentor. L’endroit où on avait fait de lui un soldat.

 

Le mail envoyé par Duo faisait état d’une planque qu’ils avaient utilisé au cours de la guerre. Il s’y était donc rendu sans la moindre hésitation. Mais une fois la porte passée, la stupeur se figea sur son visage. Très vite suivi par un sentiment d’horreur et de panique. Devant lui se trouvait de grandes traînés de sang. Il y en avait partout. Sur le sol, les murs, les plafonds même. Une pièce recouverte de cette couleur carmin. Et au centre de la planque, quatre corps. Ses compagnons à l’évidence, tous morts.

 

L’image lui étant insupportable, Heero refusa d’en voir plus. C’était impossible. Pas eux. Pas ses amis.

 

- Heero…

 

C’était inhumain de leur avoir fait subir de tels actes de barbarie.

 

- Heero !!!!

 

Ouvrant soudainement les yeux, le souffle coupé, le japonais vit soudainement le visage de son ancienne compagne. A cet instant, un coup de tonnerre raisonna le faisant sursauter.

 

- Relena ?

- Détend toi, Heero. Tu viens juste de faire un cauchemar.

 

Prenant conscience que la jeune femme avait raison, Heero se vit tout simplement allongé dans un lit deux places d’un vieux motel crasseux d’un quartier désaffecté de L1. Ils venaient d’arriver avec une navette privée sur la colonie. Ne voulant pas se faire plus remarquer, les deux jeunes gens avait décidé de s’isoler dans les bas quartiers. Heero aurait préféré venir seul, mais Relena l’en avait dissuadé. C’était avec elle ou pas de départ de Sank. Alors il avait cédé. Car la princesse l’avait menacé de le droguer contre son gré avant de l’enfermer dans une chambre capitonnée d’un hôpital. Une action un peu extrême. Mais Heero ne doutait pas une seconde que la jeune femme aurait été capable de la mettre en œuvre.

 

- Ca va aller ?

 

Revenant de nouveau à la réalité, Heero sentit que son amie lui caressait tout doucement les cheveux. Un geste tendre qu’elle n’avait pas perdu à son égard. Tournant tout son corps sur le coté, Heero déposa son visage sur le ventre ferme de la jeune femme avant de lui répondre par l’affirmatif et refermer ses yeux. Un coup d’œil rapide sur le réveil de la chambre, venait de lui indiquer qu’il ne s’était assoupi qu’une petite heure. Il était encore en début d’après midi. Mais la violence de l’orage s’étant déclenché sur la planète leur donnait l’illusion de la nuit. Cet étrange phénomène, avait lieu une fois par mois sur les colonies qui n’étaient pas dépourvues de ce liquide précieux. Durant quelques heures, une quantité d’eau était ainsi envoyer de par le « ciel » de la colonie pour laver cette dernière de toute la crasse et poussière qui s’y accumulait. Après quoi, le liquide était récupéré via des canalisations puis traitée afin de réaliser à nouveau l’opération quelques semaines plus tard. Une sorte de système géant de laverie automatique. A la différence prêt qu’il n’y avait pas de savon envoyé sur les habitants des lieux.

 

- Lena ?

- Oui ?

- Tu crois que Duo avait raison.

- Sur quoi ?

- Les rêves prémonitoires.

- Pour moi, les rêves ne sont que des réactions chimiques de notre cerveau. Il réassocie les images que nous avons enregistrées dans notre vie ou au cours de la journée passée. Ils n'ont donc aucune signification réelle. Tu ne dois surtout pas les laisser te ronger de la sorte.

- Je prie pour que tu ais raison.

 

Rouvrant les yeux, le jeune homme fini par quitter les bras rassurant de la princesse pour se lever. Il était grand temps qu’il aille affronter le piège prévu par leur ennemi. Après avoir prit une douche rapide, Heero et Relena, sortirent enfin, direction la planque où devait les attendre leur compagnons de guerre. Arrivant enfin à proximité du grand hangar longeant la cachette, Heero prit inconscient la main de Relena dans la sienne. Il s’attendait à tout instant à devoir faire face à une attaque. Mais rien ne vint.

 

Ne pouvant retarder plus longtemps l’inévitable, Heero ouvrit finalement la lourde porte du hangar ayant servit fut un temps à camoufler leurs Gundam. Alors seulement, il comprit son erreur. Il n’aurait pas du accepter. Une nouvelle fois Relena avait réussi à le persuader de l’emmener et à présent il comprit que cela avait été une erreur qu’il regretterait toute sa vie. Comme il était déjà trop tard pour faire demi-tour, ils entrèrent dans la bouche de l’enfer. Tenant jusqu'alors Relena par la main, cette dernière se détacha de lui pour s'écarter de quelques pas. Devant eux assis sur un fauteuil au centre de l’immense espace vide, se trouvait un homme. La personne qu’il redoutait tant et qu’il n’avait jusqu’alors jamais encore rencontrée. Du moins, le croyaient-ils.

 

- Comment ?

 

Totalement stupéfaite par l’individu qui leur faisait face, Relena ne cessa soudainement plus de murmurer des paroles d’incompréhension. C’était impossible. Cet homme était mort. Elle l’avait vu exploser à bord de son mobil suits.

 

- Vous semblez surpris ?

- Treize ?

- Allons, allons. Je croyais que vous aviez réussis à trouver mon nom.

- Trente-et-un ?

- Voilà qui est mieux.

 

C’était impossible. Cet homme ressemblait comme deux gouttes d’eau au général de l’armée d’OZ : Treize Kushinada.

 

- Ne soyez donc pas si surpris. Mon frère jumeau ne me ressemble pas tant que ça. Nous n’étions même pas monozygote.

- Où sont mes compagnons Trente !

- Ne soyez pas aussi impatient jeune homme.

- Je n’ai pas de temps à perdre avec vous !

- Dans ce cas.

 

Prenant en mains une télécommande, l’homme alluma de nombreux projecteurs. Devant eux se révélaient alors de grands écrans géants. Cinq précisément.

 

- Dites-moi Heero. Aimez-vous le cinéma ?

- …

- Laissez moi vous présenter les cinq programmes qui sont à votre disposition.

 

Appuyant à nouveau sur les touches de son boîtier noir, l’homme alluma chaque écran. Révélant ainsi le visage des quatre autre pilotes de Gundam.

 

- Remarquez le souci du détail. J’ai fais en sorte de récréer les cockpits de chacun de vos Gundam pour donner plus de réalisme à cette scène.

 

Heero observant attentivement les quatre premiers écrans, fut d’abord rassuré. Tous ses amis semblaient en vie. Certains n’hésitaient même pas à laisser exprimer leur mécontentement. Il n’y avait pas de son, bien sur, mais habitué de lire sur les lèvres, Heero reconnaissait toutes les injures appartenant au répertoire du natté.

 

- Qu’attendez-vous de moi ?

- A votre avis ?

 

Devant le silence de son vis-à-vis, l’homme ne pu retenir plus longtemps ce qu’il avait préparer depuis une si longue année.

 

- Comme vous ne semblez pas très causant, nous allons commencer.

- …

- A vous tous, pilote de Gundam, je vous accuse de m'avoir privé de mon jumeau, de ma chaire, de mon frère. Pour cette raison, j’ai décidé que votre peine serait de toute équité. A savoir vous priver de la personne étant la plus cher à vos yeux. Il se trouve que vos compagnons ont tous bravement affronté et vaincu mes hommes qui avaient la lourde tache de s’en prendre à leur famille. Je vous avouerais que cela m’a fait plaisir. J’étais trop impatient de découvrir si vous-même alliez réussir à surmonter aussi bien votre défi ?

- …

- Sachez que je vous porte un regard émerveillé et plein de respect. Raison pour laquelle, j’ai prévu de vous donner la chance de choisir vous-même de qui vous devrez vous séparer. Prenez conscience, que vous êtes le seul à obtenir cette faveur. Dans ma grande bonté donc, je vous laisse le choix. Vos quatre compagnons de guerre ou la demoiselle ici présente.

 

Disant cela le dernier écran s’alluma lui présentant Relena de face. Se tourna aussi vite pour chercher cette dernière, Heero la vis non loin de lui. Son teint un peu plus blanc qu’à l’habitude était le signe qu’il y avait un problème majeur. Suivant son regard, il aperçu qu’elle était debout sur une sorte de surface grise. Une mine sans aucun doute. Ainsi au moindre mouvement, l’engin exploserait. Dirigeant à nouveau son regard vers les écrans vidéo il comprit aussi que ses compagnons, contrairement à lui venait d’obtenir son image ET le son !

 

Tous ses éléments étant enfin bien en place, Trente se leva de son fauteuil pour venir se placer devant son jeune adversaire.

 

- Ne cherchez pas de piège, il n'y en a pas. Comme vous le voyez, je ne suis même pas armé. Votre choix est assez facile. Vous devez soit tirer sur votre amie ici présent, soit sur cet interrupteur placé juste derrière elle sur sa gauche. La pression sur le bouton ainsi exposé par la lumière déclenchera les explosifs placés dans la pièce où se trouvent vos compagnons tout en déconnectant la mine placée sous les pieds de votre princesse. De la même manière, si vous décidez de la tuer elle, le poids de son corps tombant déclenchera la mine qui désactivera les bombes risquant la vie de vos amis.

- Vous êtes fous.

- Oh. Vous ne le saviez pas encore ? Je comprends votre surprise dans ce cas. Mais ne vous faites pas de soucis. Cette affaire terminée, vous me rejoindrez très vite dans la folie.

- …

- Bien, à présent, le dernier point. S’il vous venait à ne faire aucun choix, ils mouront tous. Vous avez cinq minutes. Aux termes desquelles les deux systèmes ne seront pus désactivables. Si vous décidez de vous tuez plutôt que de faire ce choix, ils mourront tous. Si vous tenter de me tuer moi, ils mourront aussi car, je tiens ici même la touche déclenchant le tout. A vous de décider à présent. Dans ma très grande bonté, je vous ai installé un minuteur.

 

Disant cela, l’homme alluma le tout dernier projecteur diriger vers une horloge numérique murale. A cet instant, le 5.00 devient très vite un 4.59… Le temps était venu de faire un choix !

 

A suivre ….

 

Et oui, Heero va avoir du mal à faire son choix. D’autant plus que ce dernier n’était pas attendu. La scène peut d’ailleurs sembler tomber des nus mais c’est un peu voulu. Tout comme Heero vous ne vous y attendiez pas. Vous êtes pris au dépourvu. Alors maintenant comment va-t-il réagir ? Vous le saurez (en partie seulement) dans l’épilogue ^_~

 

mimi yuy