Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : G-boys & Co sont pas à moua Y_Y

Genre : Fin de série

 

 

 

 

 

Partie II : Transition - d'un monde à l'autre.

 

 

 

 

 

Chap 7 : Départs

 

Le médecin partit, Trowa sortit de la chambre du blessé. Cela ne faisait que trois heures que le soldat parfait était revenu de la mort qu’il risquait à nouveau d’y retourner. Aucun de ses compagnons n’avaient osé ou souhaité entrer eux aussi dans cette pièce. Mais quelque soit leurs ressentiments, tous étaient malgré tout inquiets.

 

- Alors ?

- Tout va bien Duo. Ses cotes cassées ont perforé l’un des poumons mais le médecin a réussi à stopper l’hémorragie.

- Et sa main ?

 

Tous les regards se portèrent sur le natté.

 

- Elle semblait cassée quand je les retrouvé.

- Elle l’ait encore. Ne t’inquiète pas. Tout ira pour le mieux après une semaine de repos forcé.

- Bien.

 

Le cas Heero étant réglé, Wufei prit à son tour la parole.

 

- Trowa.

- Oui ?

- Cette lettre, nous étant adressée, nous voulions savoir s’il était encore réveillé pour la lire en sa présence.

- Je ne sais pas. Mais les informations pouvant s’y trouver étant sûrement importantes, il ne vaut mieux pas trop attendre.

 

Alors le français se dirigea de nouveau vers la porte. Quand il l’ouvrit, il aperçut un jeune homme épuisé qui dormait. Mais aussi profond son sommeil était-il qu’il vit ses paupières combattre la fatigue pour s’ouvrir en entendant son entrée dans la chambre.

 

- Heero.

- Hai ?

- Nous avons trouvé une lettre sur le corps de la femme ayant voulu tuer Duo. Nous souhaitons la lire en ta présence.

- Bien.

 

Se redressent légèrement, il aperçu ses amis accompagnés de Relena. Mise à part Trowa, aucun d’entre eux n’acceptait encore de croiser son regard. Acceptant leur mise à l’écart, Heero écouta attentivement Wufei lire la missive. Cette dernière était courte.

 

- « Vous avez pris ma moitié. Alors à votre tour, prenez garde à votre plus précieux trésor »

- Qu’est-ce que cela signifie ?

- Je ne sais pas Relena. Quelqu’un à une idée ?

 

Heero ayant effectivement une idée, il la leur exposa. Après tout, s’ils n’avaient pas voulu son avis, ils ne seraient pas venus lui lire la lettre.

 

- Je pense que Trente souhaitait vous avertir, au cas où ses hommes rateraient leurs cibles, qu’à défaut de nous tuer physiquement, ils s’en prendraient à nos proches pour nous blesser moralement.

- Comment peux-tu savoir que c’est ça

- Il a raison.

- Quatre ?

- Je suis sur que ce message est une déclaration de guerre nous concernant. En ce sens l’explication d’Heero tient la route.

- Dans ce cas, nous n’avons pas une minute à perdre. Nous devons rejoindre ceux qui ont de l’importance à nos yeux avant qu’ils ne soient la proie de leurs attaques.

 

Disant cela, Duo croisa enfin son regard dans les yeux cobalt qui l’observaient. Il aurait aimé pouvoir rester quelques instants, seul avec le japonais. Retrouver un peu de cette douceur qu’ils avaient partagée dans la base désaffectée une semaine auparavant. Mais ce n’était pas possible. Avec ce que révélait cette lettre, ils n’en avaient plus le temps.

 

- Je vais partir. Le temps de récupérer quelques affaire chez toi Wufei et je décollerais pour L2.

- Duo. Heero et Quatre ont peut-être tort.

- Je ne le pense pas. Je vous conseille même de faire comme moi. Surtout toi Wufei. Tu es celui qui a le plus à perdre.

 

Wufei tentait de les convaincre qu’ils s’empressaient trop mais la véritable raison de ses doutes était une peur immense. Sa femme et sa petite fille risquaient peut-être de mourir et cette information lui était insupportable. Il n’osait même pas imaginer qu’il y ait la moindre chance que cela puisse réellement arriver. Il réfléchissait à tout cela quand un mouvement en direction du lit, le fit se retourner.

 

Heero se redressait un peu plus encore, montrant des signes évidents à vouloir se lever.

 

- Qu’est-ce que tu fais ?

- Je me lève Duo.

- Ca je le vois bien. Mais pourquoi ?

- Je vais tenter de trouver comment nous pouvons les stopper avant votre départ.

 

Surestimant ses forces, Heero se plia de douleur avant même d’avoir posé un pied sur le sol. Il se trouvait bêtement stoppé sur le bord de son lit, les pieds ballant et une douleur lancinante dans tout son corps.

 

- Cesse de nous considérer comme des enfants nécessitant la présence d’une nounou Heero. Nous n’avons pas besoin de ton aide. Tu ne nous ais pas indispensable comme tu sembles trop le croire ! Alors cesse une bonne fois pour toute de te prendre pour notre sauveur.

 

Les mots touchèrent en plein cœur celui du japonais. Quoiqu’ils en disent ou en pensent tous, il n’avait pas voulu jouer les héros. Juste leur venir en aide. Mais à l’évidence, cette aide, n’était plus la bienvenue. Alors il ressentait plus encore cette douleur au fond d l’estomac. La raison à cela ? La lueur de haine émise par les yeux améthyste de Duo.  Il l’aimait mais ses sentiments ne seraient plus jamais partagés. De par sa demande de garder le silence lorsqu’il l’avait revu avant les autres, Heero prenait conscience qu’il l’avait définitivement perdu.

 

Sur ces derniers mots, tous sortirent sans plus lui adresser la parole. Comprenant par leur attitude clairement hostile qu’il n’était définitivement plus accepté par ses amis, Heero ne chercha pas à les convaincre de quoique ce soit. Duo avait raison. Il n’était pas essentiel. Oh, non, en rien indispensable.

 

Le japonais ne prenait même pas conscience de ses tremblements. Son corps tout entier réagissait à ses blessures mais aussi à la perte de ses compagnons d’armes. Déjà qu’il n’était pas grand-chose avec eux alors sans eux….Et puis soudain, il sentit une main sur son épaule. Surpris que l’un d’eux soit encore présent, Heero croisa les yeux émeraude de Trowa. Encore une fois, il était resté auprès de lui. Pourquoi, lui ? Trop fatigué pour réussir à refuser sa pitié, le jeune homme se laissa de nouveau allonger et recouvrir des draps et couvertures. Les yeux encore grands ouverts, il tentait de trouver dans ses souvenirs si une autre attitude aurait pu être possible de sa part. Mais rien ne venait. Pire sa tête lui tournait douloureusement à présent.

 

- Cesse de réfléchir et dors un peu maintenant.

- Vous allez m'en vouloir pendant longtemps ?

- Je ne sais même pas s’ils accepteront un jour de pardonner ton comportement envers nous.

- Tu devrais partir, toi aussi.

- Et toi dormir.

 

Un mouvement d’épaule signifiant que cela n’avait plus vraiment d’importance et Heero ferma tout de même les yeux pour s’endormir tout aussitôt.

 

*-*-*-*-*-*-*

 

Quelques heures plus tard et les ex-pilotes se retrouvaient de nouveau pour faire leurs adieux à l’américain. Ils parlaient alors de leur plan respectif quand Heero apparu dans le salon. Son équilibre restant fragile après une seule petite heure de repos, le japonais se contenta de s’appuyer au chambranle de la porte, gardant le visage baisser. Ce n’était pas son habitude de montrer la moindre crainte ou faiblesse. Mais il n’osait plus les regarder dans les yeux pour y lire à nouveau leurs reproches. Malgré tout, il avait tenu à sortir de son lit pour leur parler avant leur départ. Nul ne savait ce qui allait arriver lorsqu’ils seraient tous séparés les uns des autres alors il n’avait pu s’empêcher de vouloir les revoir pour ce qui serait peut-être la toute dernière fois.

 

- Heero ! Tu n’es pas en état de rester debout !!!

 

A cette intonation, les quatre garçons se retournèrent vers la porte pour y découvrir leur ami. Ce dernier n’avait pas fait de bruit jusqu’alors. Ce contentant de les écouter de loin s’en oser s’approcher d’eux. Mais Relena qui venait leur apporter du thé avant leur départ, l’avait aperçu. Se pressant de poser son plateau sur une table, elle avait accouru auprès du garçon pour l’aider à se soutenir debout.

 

- Nous avons tous des proches à aller secourir et cela ne te concerne en rien Heero. Alors que fais-tu là ?

 

A cette remarque acerbe du natté, Heero ne su quoi répondre. Il avait fait une erreur. Il n’aurait pas du croire qu’il pouvait se permettre de venir leur dire au revoir. Alors sans plus attendre, il fit un pas en arrière pour les laisser de nouveau seuls. Finalement, il n’y avait que Relena qui avait accepté son comportement. Elle lui avait avoué un peu plus tôt que même si elle lui en voulait énormément, il serait toujours le bienvenu chez elle. Elle lui avait aussi rappelé qu’elle l’avait toujours aimé et que ce sentiment ne changerait jamais qu’il parte ou non avec Duo.

 

- Excusez-moi.

 

Le voyant partir, Duo se sentit comme un idiot. Pourquoi avait-il eut besoin de dire ces mots ? Wufei et Trowa lui montraient toute leur surprise d’avoir réagit ainsi. Même Quatre semblait lui reprocher ses paroles dures. C’était une chose de lui en vouloir. Mais une autre de le rejeter aussi brutalement.

 

- C’est moi qui m’excuse. Je n’avais pas à dire ça et encore moins à parler au noms de nous tous. Maintenant pardonnez-moi mais je dois y aller. Ma navette décolle bientôt.

 

Alors Duo sortit du salon. Il ne pouvait pas rester plus longtemps dans cette maison. Il ne pouvait pas rester ici, à ses cotés, sans savoir ce qui serait sa décision les concernant Relena et lui. Il était aujourd’hui fier de connaître cette jeune femme mais voir le japonais revenir auprès d’elle lui serait trop pénible. Il devait partir. Il devait profiter de son départ pour L2 pour s’assurer qu’Hilde ne craignait rien et pour donner à Heero le temps de faire son choix. Car il ne doutait pas que sa seule présence influencerait sans aucun doute le comportement et les choix qu’Heero devait prendre seul.

 

Il allait quitter définitivement la demeure quand une voix le stoppa.

 

- Attend !!

 

Dans tous ses rêves les plus fous, Duo n’aurait jamais imaginé qu’Heero puisse le rattraper en une telle situation.

 

- Je m’en vais Heero et je pars de manière définitive. Ne t’attend donc pas à me voir revenir. Hilde hors de tout danger, je m’éloignerais aussi de L2. Je ne sais pas encore exactement pour aller où mais je partirais.

- Je comprends

 

Bien sur qu’il comprenait. Il était sûrement venu dans le seul but de lui dire au revoir et bonne chance. Quel imbécile d’avoir cru à plus. Duo se retourna malgré tout pour faire face au japonais. Finalement, Heero lui avait au moins offert une nuit d’amour. Il s’y était donné corps et âme et Duo ne l’en remercierais jamais assez. Car il garderait au moins quelques beaux souvenirs grâce à cela.

 

- Alors salut.

 

Duo avait mal. Mal de partir, de s’éloigner du seul être qu’il n’avait jamais aimé de cet amour si fort qu’il vous broie les entrailles dés que la personne ainsi aimée est loin de vous. Il lui tendit donc sa main en un geste douloureux d’amitié qu’ils avaient toujours partagé mais Heero la lui refusa. Contre toute attente, il le prit tout simplement dans ses bras pour une étreinte plus que fraternelle. Alors que Duo reposait sa tête sur l’une de ses épaules tout en soutenant le corps affaiblis du blessé, les deux garçons sentirent le temps se suspendre. Il n’y avait plus qu’eux, leur présence et leur étreinte. Le reste du monde n’existait plus. Et puis Heero murmura quelques mots.

 

- Fais bien attention à toi. Et fait en sorte que je puisse toujours te retrouver Duo-kun.

- N’espère pas que je te rende la tache facile.

- Je ne m’y attends pas.

 

Le serrant un peu plus fort encore contre lui, Heero ignora le mouvement de recul débuté par Duo pour s’éloigner. Il ne voulait pas le voir partir. S’était trop douloureux. Pas après qu’il ait eu fait son choix. Mais comment lui en vouloir. Il y avait Hilde et puis surtout cette affaire de mensonge et de confiance qu’il avait bafoué. Duo lui pardonnerait-il seulement un jour, sa décision de ne pas avoir attendu son retour dans la vieille base ayant appartenu à OZ ?

 

- Pardonne moi Duo. Je ne sais que te faire du mal.

- Non, ne crois pas ça.

- Un jour viendra, je te …

 

L’empêchant de dire un mot de plus, Duo posa ses doigts sur les lèvres qui avaient une fâcheuse tendance à parler un peu trop depuis son retour parmi eux.

 

- chut.

 

Enlevant sa main, le natté lui offrit alors un dernier baiser. Emprunt d’une tendresse sans fin, ce dernier fut bien trop court au goût des deux hommes. Mais il était plus que temps.

 

Se séparant enfin, Duo s’éloigna définitivement gardant en lui, l’espoir qu’il était encore possible que tout les deux puissent être de nouveau réunis un jour prochain.

 

- Prend bien soin de toi Hee-chan.

 

Alors que la porte se refermait définitivement sur l’américain, Heero, ne pu s’empêcher de lui dire se qu’il n’avait pu exprimer quelques secondes plus tôt.

 

- Laisse moi encore un peu de temps et je te rejoindrais mon ange. Je t’aime.

 

*-*-*-*-*-*-*

 

Dans le salon, les trois autres pilotes n’eurent aucune envie d’aller assister à la séparation sans doute déchirante entre leurs deux amis. Et puis l’un d’entre eux ne savait toujours pas quoi faire.

 

Quatre était perturbé. La lettre disait que leur trésor, la personne leur étant le plus cher allait mourir. Mais qui cela pouvait-il être pour lui ? Sa famille était si grande. Qui parmi elle était le plus en danger ? Quelle sœur, quel cousin ? Il y avait trop de possibilités. Comment pouvait-il prendre le risque de favoriser l’un d’eux plus qu’un autre ?

 

- Comment puis-je savoir qui je dois rejoindre ? Je les aimes tous

 

Amusé par cette réponse, Wufei ne pu s’empêcher de lui répondre.

 

- Il n’existe vraiment personne auquel tu tiens autant que … que Trowa !

 

Alors que les deux interpellés rougissaient d’un réflexe commun absolument adorable, Quatre réfléchit malgré tout à la question.

 

- Et bien non, personne ne sort autant du lot que Trowa.

 

Emu par cette déclaration, le français lui caressa avec douceur l’une de ses joues pour attirer son attention.

 

- Dans ce cas tu dois te rendre sur L4 et y rejoindre la maison familiale. Peut-être y comprendras-tu un peu mieux le message une fois sur place.

- Mais…

- J’aurais vraiment aimé t’accompagner mais je ne peux pas laisser ma sœur dans les mains de ces fous s’il existe une faible possibilité que leurs menaces puissent être menées à terme. Dire que le cirque n’est parti qu’avant-hier pour L3.

 

Alors que Quatre se blottissait dans ses bras pour lui signifier qu’il comprenait tout à fait, Trowa regarda le dernier d’entre eux.

 

- Et toi Wufei ? Je suppose que tu vas retrouver Sally et Merian dés ce soir ?

- Pourquoi devrais-je faire ça ?

- Wufei, tu n’as pas le droit de dire ça !

- Quatre à raison. Qu’est-ce que tu attends pour les rejoindre ?

- Je…

 

Gêné d’avouer la vérité à Quatre et Trowa, Wufei baissa son visage de honte.

 

- Elle m’en voudrait beaucoup trop si elle venait à apprendre  que je les ai rejointe pour les protéger. …Mais je m’en voudrais encore plus s’il leur arrivait malheur sans que j’ai pu tout faire pour leur venir en aide.

 

- Sage décision.

 

C’est donc chacun leur tour qu’ils partirent en moins d’une heure se dirigeant tous vers leur colonie d’origine. Mais aucun d’entre eux, n’oublia de faire leurs adieux à la princesse de Sank et à Heero. Alors que Relena aidait celui-ci à remonter dans sa chambre, le jeune homme redoutait déjà le pire. Un mauvais pressentiment qui le submergeait tout entier depuis la mort de Zecks de nombreux mois auparavant.

 

A suivre

 

mimi yuy