Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : G-boys & Co sont pas à moua Y_Y

Genre : Fin de série

 

 

 

 

Partie II : Transition - d'un monde à l'autre.

 

 

 

 

 

Chap 4 : Douleur vive.

 

- Nonnnnnn

 

Relena n’en pouvait plus. C’était impossible. Impossible. Se relevant avec difficulté la jeune femme s’approcha du seul être à cet instant précis qui pouvait comprendre et partager sa peine.

 

- Duo.

 

Finalement lâché par la prise de Wufei, le jeune homme lui fit face. Un seul regard suffit alors pour que la princesse se jette dans ses bras, y pleurant tout son désespoir. Duo n’en pouvait plus, lui non plus.

 

- Pourquoi, il nous a fait ça ?!! Pourquoi ?

 

Les trois autres pilotes ne surent quoi répondre. Ils étaient incapables à cet instant précis de les soutenir tant leur propre peine était grande.

 

*******

 

Trois jours plus tard une enquête demandée par Relena elle-même démontra que le mobil utilisé par Heero contenait la même défaillance que celle détecté sur le prototype utilisé quelques mois plus tôt par Zecks.

 

Ayant perdu tout espoir de retrouver un jour le corps du jeune homme, il avait été décidé de faire une petite cérémonie religieuse dans la plus stricte intimité pour la paix de l’âme du défunt. Tous avaient alors revêtu leur plus beaux habits. Relena était la plus belle, portant le costume d’apparat du royaume de Sank. Pas celui aux couleurs claires et emprunt d’espoirs mais sa version sombre qui présageait d’un nouveau malheur imminent. Duo, lui avait retrouvé sa veste de prêtre. Alors qu’il avait refusé la présence de tout homme d’église, c’est lui-même qui avait parlé à la mémoire de son meilleur ami devant une petite pierre tombale placée dans le cimetière de la famille royale en sa mémoire. Tous étaient encore sous le choc de cette nouvelle, au point qu’ils avaient en parti abandonné leurs responsabilités liées aux bons suivis des festivités.

 

Alors que le monde entier riait et célébrait leur paix, eux pleuraient la perte d’un des leurs.

 

De retour au manoir des Peacecraft, le visage ravagé par la peine de Relena et Duo n’était qu’un faible reflet de leurs cœurs tourmentés. Tant et si bien que Quatre n’arrivait plus à libérer son empathie de leur sentiments si puissant. Il ne pouvait rien ressentir d’autres que leur désespoir et cela le tuaient à petit feu. Ne pouvant pas le laisser ainsi sans réagir, Trowa loin de son habitude tenta de faire reprendre conscience à ses deux âmes perdues qui leur faisaient face.

 

- Vous devez vous reprendre vous deux. Nous savons que votre douleur est immense mais vous allez vous rendre malade en agissant ainsi. Sans compter que Quatre n’en peut plus.

- Tu as raison. Nous le savons bien Trowa mais c’est si dur…

- Aller déjà dormir un peu.

- Mais…

- Wufei a raison. Si vous n’y arrivez pas, prenez ceci.

 

Leur tendant deux petites boites de somnifères, Sally leur intima de les utiliser s’il en ressentaient le besoin.

 

Les deux jeunes gens partis se soutenant mutuellement, Trowa incita Quatre à s’asseoir sur le canapé pour reprendre son souffle. Ne pouvant pas rester plus longtemps sans agir, Wufei lui sortit prendre l’air. Il n’arrivait pas plus que les autres è affronter la disparition tragique de celui qui avait été le soldat parfait.

 

Le suivant de peu, Sally le rejoint à l’extérieur du manoir. Elle avait reçu une lettre la veille.

 

- Wufei ?

- Oui ?

- J’ai reçu un nouvel ordre de mission hier.

- Et ?

- Je dois partir pour la nouvelle L5.

- Quand ?

- Dés que possible. Je leur ai dit que je resterais au maximum ici.

- Inutile.

- Pourquoi ? Je ne peux pas vous laissez dans ces circonstances.

- Quelles circonstances ? Vas-y donc Sally. Je n’ai pas besoin de toi sous prétexte qu’un soldat est mort.

- Wufei !

- N’oublie pas de prendre Mérian avec toi.

 

Ne sachant quoi répondre devant ce qui était clairement un renvoi, Sally se contenta d’accepter les désirs de cet homme si emplit de cet honneur qui lui faisait parfois perdre l’essentiel. Il arrivait comme à l’instant qu’elle ne comprenne pas son mari. Pourquoi refusait-il son soutien en la repoussant aussi durement?

 

- Comme tu voudras. Je partirais donc ce soir.

- Bien.

 

Sally s’éloignait définitivement de lui quand sur les joues pâles du chinois, les larmes de peine y coulèrent sans interruption.

 

********

 

Aidant Relena à monter dans sa chambre, Duo y était resté quelques instants à sa demande. Assise au pied de son lit, la princesse semblait avoir un aveu à lui faire.

 

- Pardonne moi Duo

- De quoi ?

- De l’avoir retenu. Seigneur si tu savais comme je m’en veux.

 

Ne comprenant pas où la jeune femme voulait en venir, Duo s’installa à ses cotés.

 

- Tu n’as rien à te faire pardonner Lena.

- C’est faux. J’ai eu un comportement égoïste. J’ai toujours su au fond de moi que tu l’aimais autant que moi et malgré cela, je t’en ai privé.

- Ne dit pas ça. L’important pour moi était qu’il soit heureux, qu’il trouve enfin un bonheur bien mérité. Et il l’avait trouvé cet apaisement ici. Il suffit de voir comme il avait changé en passant une année à tes cotés

- Mais je regrette tellement. Si nous pouvions revenir en arrière, je ferais en sorte que les choses soient différentes. Je ne serais plus si jalouse de toi. Je lui aurais donné la possibilité de te rejoindre plus tôt.

- Jalouse de moi ? Comment pouvais-tu ressentir ça ? C’est avec toi qu’il vivait. Avec toi qu’il passait toutes ses nuits.

- Peut-être mais c’est à toi qu’il pensait chaque jour. Dans ces rêves, comme dans ses cauchemars, c’est ton nom qu’il ne cessait de murmurer. C’est à toi qu’il a toujours confié sa vie.

- Et voilà où ça la mené de faire confiance à un incapable.

- Tu n’y ais pour rien dans cette histoire.

- Dieu sait que ce serait plus facile pour nous deux si j’étais le responsable.

- ..Duo

- Dire qu’il avait enfin trouvé le bonheur avec toi. Il pouvait enfin vivre en paix après toutes ces années de guerre. C’est trop injuste.

- Tu te trompes sur un point Duo.

- Quoi ?

- Il y a une chose que tu dois savoir

 

Prenant son courage à deux mains, Relena tenta de lui expliquer ce qui était la seule vérité. Celle qu’un certain Heero Yuy avait promis de lui révéler à la fin de cette nuit qui était finalement devenue tragique

 

- Sache avant tout que je n’ai pas l’intention de te faire souffrir en t’avouant ce que je vais te dire. Mais Heero ne m’a jamais fais qu’une seule promesse. Il m’avait dit qu’il resterait à mes cotés une année. Après quoi, si l’un de nous deux n’était pas prêt à rester plus longtemps auprès de l’autre, il pourrait partir sans regret. Le but était de nous donner au moins une chance.

- …

- Il y a déjà des mois que je savais qu’il ne restait ici que pour tenir cette promesse. Il était trop honnête. Sa parole avait trop d’importance pour lui.

- …

- Alors j’ai tenté de lui faire comprendre qu’il pouvait partir malgré tout. Il avait accepté. Il avait même l’intention de te rejoindre le jour même de noël. Nous ne devions rester ensemble que pour le réveillon. C’est alors que nous avons appris la mort de mon frère. Tu te doutes bien que cette nouvelle m’a dévasté. Je ne pouvais pas y croire. J’étais tétanisé. Heero n’a pas eu le courage de m’abandonner à cet instant. Alors qu’il m’aidait à me calmer, alors que je lui disais de partir comme nous l’avions décidé, il m’a répondu qu’il resterait. Qu’il serait encore là pour moi jusqu’à la fin de notre contrat. Contrat qui prenait fin le jour même où…où….

 

Ne pouvant pas terminer sa phrase se fut la gorges nouée par la révélation que Duo prononça enfin ses premiers mots.

 

- Où ce fou est partit se battre au dessus de la mer.

 

Ne pouvant retenir plus longtemps ses larmes, Relena acquiesça d’un simple hochement de la tête.

 

- Il voulait te retrouver, il voulait vivre à tes cotés. Il était prêt à trouver un travail sur L2 pour ne plus être éloigné de toi et maintenant……maintenant….

 

Maintenant il n’était plus. Heero était mort. Son corps même n’avait pas été retrouvé. Et malgré tout le chagrin qu’il pouvait ressentir de l’avoir perdu à jamais. Malgré la douleur d’apprendre qu’il aurait pu vivre à ses cotés depuis de nombreux mois déjà. Malgré tout cela, Duo ressentait au fin fond de cette obscurité, une faible lueur de bonheur. Heero l’aimait. Il avait ressentit l’envie et le désir de le rejoindre pour vivre quelque chose avec lui.

 

Pourquoi le destin était-il aussi cruel avec lui ? Pourquoi lui avait-il retiré la seule chance de bonheur qu’il pouvait avoir de toute sa vie ? C’était trop cruel !!! Comment vivre après tout cela ?

 

Ayant perdu toute volonté de vivre. Duo tourna son visage ravagé par la douleur et le chagrin vers Relena. Cette dernière n’était pas en meilleur état que lui. Alors, bien décidé de mettre un terme à sa souffrance, le natté voulu s’échapper. Mais Relena le retint par le bras.

 

- Je ne peux pas rester plus longtemps Lena. J’ai besoin d’être seul.

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas te le dire.

- Tu veux partir c’est ça ?

- Lena.

- Je sais que malgré notre entente nous avons toujours été des rivaux Duo. Je sais qu’il n’existe qu’une seule personne qui souffre autant que moi ici et c’est toi. Si ta douleur est aussi forte que la mienne, alors …

 

Constatant qu’ils pensaient à cet instant à la même chose, Relena et Duo ne dirent plus un mot. D’un même élan, ils se dirigèrent vers la salle de bain de la princesse avant de se rendre dans celle du pilote.

 

Quelques heures plus tard et les deux jeunes gens n’étaient toujours pas ressortis de la chambre où ils s’étaient enfermés

 

*********

 

Ayant retrouvé suffisamment de contenance, Wufei rentra dans le salon. Devant lui se trouvait Quatre somnolant sur les genoux de son compagnon. A son entrée, Trowa releva la tête. Lui aussi avait pleuré. Oh pas des flots de larmes mais  le sillons de l’une d’entre elle n’en était pas moins visible sur son visage tout aussi pâle que les leurs. Aucun d’eux n’était sortit indemne.

 

Un simple hochement de tête pour lui signifier qu’il comprenait et honorait sa peine, Wufei prit enfin la parole.

 

- Vous allez bien vous deux ?

- Je ne sais pas trop. Quatre vient d’avoir un nouveau malaise.

- Pas étonnant avec les deux autres.

- Je vais le prendre avec moi au cirque. La joie et la légèreté qui l’entoure avec les enfants venant nous voir devraient le soulager un peu.

- C’est une très bonne idée. Tu ne devrais d’ailleurs pas attendre plus longtemps pour la mettre en pratique.

- Oui mais…

- Je vais rester ici pour m’occuper de Duo et Relena.

- Tu dois rester auprès de ta famille Wufei.

- Ce n’est plus la peine. Sally et Merian partent pour L5 ce soir.

- Pourquoi a-t-elle accepté ? Il n’y avait pas moyen de retarder son ordre de mission ?

- C’est moi qui l’ai poussé à partir au plus vite. Je préfère les savoir là bas.

 

Comprenant que Wufei devait redouter de nouveaux actes terroristes, Trowa n’insista pas plus. Lui aussi aurait très certainement agit de la même manière.

 

- Alors vas-y toi aussi. Accompagne les loin d’ici.

- Dans trois semaine. Je dois terminer ma mission ici avant. Ensuite je les retrouverais.

 

A cet instant, Quatre bougea de nouveau, murmurant quelques mots.

 

- Que se passe-t-il mon ange ?

- Trowa, je sens que quelque chose leur arrive. Leur force, elles faiblissent. Je les perds, comme s’ils s’éloignaient. Mais je reste persuadé qu’ils n’ont pas quitté la maison  …je….

 

Prenant très à cœur le moindre pressentiment ressentit par Quatre, Trowa se leva aussitôt du canapé où ils se trouvaient tous deux enlacés à partager leur peine. Lui tendant sa main, il aida alors son ange à se lever avant de le soutenir pour se rendre à l’étage et rejoindre leurs amis.

 

Après les avoir cherché sans succès dans leur chambre respective, les bureaux et salons du manoir, les trois hommes finirent par faire le tour méthodique d’absolument toutes les pièces. Il leur fallu ainsi près d’une demi heure de recherche avant que Wufei, ne cri sa victoire dans un couloir.

 

Se précipitant vers lui, tous trois virent ce qu’ils n’auraient jamais cru possible : Duo et Relena dormaient enlacés dans un lit.

 

- On dirait qu’ils se sont contentés d’aller dormir finalement.

 

Sur leur visage on pouvait voir des traits fins et détendus. Comme s’ils avaient enfin trouvé la paix. Comment cela était-il possible alors qu’au matin encore leurs yeux étaient rouges d’avoir trop pleuré. Qu’ils ne cessaient d’hurler dans leur sommeil en proie aux pires des cauchemars qui étaient devenus pour eux la cruelle vérité.

 

- Ce n’est pas possible Wufei. Ils ne peuvent pas ressentir tant de bonheur. C’est anormal.

 

Quatre paniquant de plus en plus, Trowa s’approcha des deux corps étendus pour les réveiller. Mais les membres était trop dur, les souffles trop infimes. Que dire, ils étaient absents.

 

- Wufei, appelle une ambulance.

- Que se passe-t-il ?

 

Pour toute réponses, Trowa leur montra le sol. Y était dispersé bon nombre de boites de gélules et autres plaquette de somnifère.

 

- Double suicide.

 

*******

 

Le suicide. Dans la religion qui était la sienne ce dernier était cruellement condamné. Mais pourquoi le redouter ? En quoi l’enfer pouvait-il être pire que vivre sans l’être aimé à ses cotés ? Duo était persuadé qu’ils avaient trouvé là, la solution à leur douleur. Pourtant quand il ouvrit les yeux sur une lumière trop blanche et aveuglante, il su que tout était à refaire. Malgré la fatigue, son mal de crâne et les nausées, il entendait au loin des paroles cohérentes.

 

- ….pas tarder à reprendre connaissance.

- Et Relena ?

- Pas encore. Mais ses jours ne sont plus en danger.

- Merci docteur.

 

Des bruits de pas et la conversation se poursuivirent.

 

- On ne va jamais y arriver. Nous ne pourrons pas les surveiller chaque seconde pour les empêcher de recommencer.

- Ils vont se calmer Wufei. Leur douleur était trop forte mais elle va s’atténuer. Il faut juste leur laisser le temps de réaliser.

- J’espère que tu as raison Trowa. Et Quatre ? Comment va-t-il ?

- Je l’ai couché dans ma roulotte. La fatigue était telle qu’il devrait dormir une journée entière.

- Bien.

 

Alors que les voix s’éteignaient, Duo se sentit repartir dans un sommeil profond.

 

 

A suivre.

 

mimi yuy