Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Genre : Romance gentillette avec marmot crampon mode koala

Couples : Aucune surprise.

 

 

 

Une semaine.

 

 

Une semaine, c’est 7 jours, 168 heures, 1080 minutes, 604800 secondes. Une poigné de rien dans la vie d’un homme. Et pourtant, un rien suffit parfois à changer toute une vie.

 

 

Vendredi.

 

Terminée. Sa semaine de travail était définitivement terminée. Et si elle avait plus que mal commencé, elle se terminait pour Duo sur un sentiment de joie extrême. Car débutait à présent un week-end entier qu’il pourrait partager avec Heero et son fils. Heureux à cette seule perspective, Duo entra dans la maison, les bras chargés de paquet. Une petite peluche pour son trésor et un autre cadeau pour sa nounou. Pas grand chose. Juste de quoi le remercier de toute son aide.

 

Il était encore très tôt pour la journée. L’heure du goûté devait être passé mais celle du dîner se trouvait encore loin. Heero qui lui reprochait d’être trop absent apprécierait sûrement son effort.

 

Il franchissait donc le vestibule quand une fois encore un doux son raisonna dans la grande pièce. Le rire joyeux de son fils. Il ne s’en lasserait jamais.

 

- J’ai dit Non !

 

Le ton d’Heero n’était lui en rien joyeux. Une négation aussitôt suivie par un silence de plomb. Que c’était-il passé pour que le japonais agisse ainsi ? Apeuré que ce bonheur ne soit terni par une quelconque vérité, Duo avança à petit pas dans le couloir. Il avait peur d’arriver à son bout. Il avait peur de découvrir… quoi ? Qu’Heero maltraitait son fils en son absence ? Bien sur que non. Mais c’était toujours dur de la part d’un parent d’entendre son ange se faire sermonner par un autre. Même si le reste de la phrase d’Heero le rassura tout aussitôt.

 

- On ne touche JAMAIS un verre brisé. C’est entendu ?

 

Après un silence pénible, un murmure inaudible pour Duo se fit entendre.

Le bruit caractéristique d’un sac poubelle et de verres qui s’entre choque et les rires furent à nouveau présents.

 

- Angel arrête de courir, tu vas encore tomber.

 

Souriant à la voix devenue douce et aimante, Duo oublia aussi vite toutes ses craintes. Son fils était vraiment protégé auprès d’Heero. Il n’en avait jamais douté. Mais subitement, un mot resta coincé dans son esprit. Heero avait dis « courir » ?

 

A peine le réalisa-t-il qu’une petite frimousse passa devant le couloir et voyant son père couru vers lui en criant son sempiternelle.

 

- Papa …

 

Si les premiers jours de cette semaine avaient été riches en émotion. S’il pensait avoir connu le plus beau comme le pire, Duo fut pourtant à nouveau statufié sur place. Son ange. Ce petit être meurtri qu’il était venu chercher un an plus tôt dans un orphelinat. Celui-là même qui accusait des retards sans nom dans son développement physique et mental, courrait vers lui, en criant son nom entre deux rires.

Cela étant trop pour un seul homme, Duo lâcha tout ce que ses mains tenaient pour se laisser tomber sur les genoux et accueillir de ses bras le corps frêle venu à sa rencontre.

 

Il serrait son fil si fort qu’il craignait de lui faire mal. Mais celui-ci à l’évidence surpris et heureux de le voir de retour si tôt dans la journée n’en offrait que plus son plus gros câlin.

 

- Duo.

- mmm ?

- Tu pleures.

- M’en fou. C’est le plus beau jour de ma vie.

- Il t’en reste pourtant beaucoup à venir.

- Et je prie pour qu’ils soient tous plus beaux encore.

- Baka.

 

Resté en retrait, Heero n’en ressentit pas moins tout autant de joie à être témoin de cette scène si pleine d’émotions. Il savait bien que cette découverte ferait l’effet d’un coup de tonnerre à Duo. Ce type était trop sensible. Mais à le côtoyer, lui-même ressentait chaque jour un peu plus et un peu mieux la nature profonde de ses sentiments. De quoi, dans son cas, lui enlever toute joie du cœur.

 

Semble-t-il remit de ses émotions, Duo se recula un peu pour observer son fils avec un trop plein d’amour dans les yeux. Un coup d’œil à Heero et celui-ci lui désigna le salon. En clair, le père avait pour ordre de jouer avec son fils à présent.

 

- J’ai ramené un cadeau pour toi Angel.

 

Voyant avec amusement l’enfant fouiner tout aussitôt dans ses sacs, Duo extirpa le bon pour le mettre hors de porter.

 

- Dans le salon mon cœur.

 

Et sans plus attendre, l’enfant qui comprenait sans aucun mal ce qu’on lui disait, couru s’installer sur le tapis rouge qui était pour lui, le symbole de la dite pièce. C’est ainsi que Duo pu enfin profiter de son fils la soirée durant.

 

*-*-*-*

 

- Au dîner maintenant !

 

Installant le petit dans sa chaise, Duo observa curieux ce qui serait au dîner de son fils ce soir là. Heero lui tendait pour cette occasion, une assiette emplie de pâte et de… petits  bouts de poulet ?

 

- Depuis quand il mâche des aliments durs ? Non parce qu’hier, la présence des purées était déjà exceptionnelle pour moi.

- Il mange ainsi depuis que je m’en occupe.

- Tu rigoles Heero ?

- Pourquoi ? Vu son age, comme tu ne m’avais rien dit, je n’ai même pas réfléchi. J’ai vu qu’il avait des dents alors j’ai supposé qu’il ne prenait plus qu’un biberon le matin à son réveil et le soit avant de dormir ? Du coup, j’alterne depuis le départ entre le haché et les petits morceaux. Hier c’était purée car l’eau fatigue beaucoup les enfants et que je voulais qu’il finisse son dîner avant de dormir. Mais aujourd’hui que la sieste a été longue et que ta présence le rend tout joyeux, je te promets qu’il a assez d’énergie à revendre pour la manger cette assiette.  Ne me dit pas qu’il n’a jamais rien mangé de tel avant ma venue ?

- Si. Les petits pots, les purées et ce genre de chose. Mais il y a eu une régression, il y a deux mois. Au départ, il refusait l’alimentation venant de la main des nounous. Et puis à la fin même avec moi, il n’y avait plus que les biberons qu’il acceptait. Si bien que j’ai du les compléter de farine pour qu’il puisse se sentir rassasié.

 

Voyant Angel manger avec ses mains, chaque nouille, une à une, en les regardant avec attention discuter, Duo s’assis à ses cotés pour l’aider. A l’évidence, le petit avait eu trop faim pour attendre l’arrivée d’une quelconque cuillère ou fourchette.

 

- Je me rends compte en t’en parlant maintenant, que je ne t’ai jamais rien dis depuis le départ concernant Angel.  Comment t’as fais pour deviner ce qu’il fallait faire et quand il fallait le faire avec lui ?

- Je n’ai pas la science infuse, si c’est ce qui t’inquiète Duo. J’ai agit comme pour toutes mes précédentes mission. J’ai analysé l’adversaire.

 

Et pour être plus explicite, Heero sortit d’un placard de la cuisine, une pile de livres traitant sur les enfants.

 

- Tu les as semés dans toute la maison. Je les ai prit avec moi, dés le premier jour.

- Tu veux dire que tu les as tous lu quand tu es arrivé ici ?

- Le premier soir, oui. Je te l’ai déjà dis Duo. Je n’ai jamais eu à traiter avec un enfant jusqu’à ton arrivé inopiné chez nous avec Angel. Je ne me serais pas permis de prendre à la légère la responsabilité de m’occuper de ton fils. Si j’ai fais des erreurs avec lui, tu t’en prends aux pédiatres et psychiatres que tu as choisis de suivre en achetant ces bouquins.

 

Amusé par son sérieux à toute épreuve, Duo eu envie d’embrasser Heero pour le remercier. Mais même s’il n’avait dans l’idée qu’une simple bise, il savait que ce geste serait encore trop déplacé. Il était si dur d’être à ce point gâté par cet homme sans pouvoir lui rendre une infime part de ce bonheur qu’il créait pour lui.

 

- La seule chose que je n’arrive toujours pas à lui faire comprendre, c’est l’utilité de ses couverts.

 

En effet, les adultes de nouveau concentré sur leur discutions, Angel maintenait serré sa fourchette d’une main, tout en attrapant son dîner de l’autre.

 

- Je vais t’appeler Mary Popin’s, Heero.

- Pour ce commentaire acerbe, tu lui feras prendre son bain.

 

S’attendant à une réponse quelconque, Heero fut surpris de revoir Duo à nouveau sombre, donner la béqué à son fils. Cherchant son regard pour mieux comprendre la raison d’un tel changement d’humeur, Heero s’abaissa à leur niveau.

 

- Qu’est-ce qu’il y a Duo ?

- Je n’ose plus. Le laver, j’entends. J’ai peur qu’il pleure de nouveau avec moi.

- Pourquoi ?

- Cette étape est la pire de toute. Il n’a jamais cessé d’en faire un cauchemar depuis des mois.

- Mais nous ne sommes plus « depuis des mois » Il a pleuré quand tu es rentré ? Quand tu as joué seul avec lui ? Est-ce qu’il rechigne seulement à manger ce que tu lui donnes pendant que je te parle ? Non. Alors arrête de stresser sans raison Duo. Tu vas le baigner et seul. Un enfant à besoin de passer du temps seul à seul avec son père. D’autant plus que tu es son unique parent. Si tout se passait mal avant c’est que vous étiez à bout tous les deux. Trop fatigués pour prendre assez de recul sur les choses. Maintenant que ça va mieux, ne retombe pas dans ce cercle vicieux de l’anxiété. Les gamins le ressentent beaucoup trop.

- Tu as raison.

 

Amusé par la teneur des paroles d’Heero, Duo ne pu s’empêcher d’ajouter son commentaire.

 

- Tu vas pouvoir te reconvertir en psychologie infantile.

- Sois sur que je ne ferais jamais autant d’effort pour quelqu’un d’autre que toi.

- Alors merci. Merci pour tout Heero.

 

Et contre tous ses principes qu’il s’était promis de tenir, Duo embrassa la joue du nippon jusqu’alors agenouillé devant lui. Juste une bise qui eu pour effet de réchauffer la température interne des deux hommes.

 

- Je te laisse finir.

- Oui.

 

Sans plus attendre, Heero partit vers le salon.

 

Duo prenait conscience d’avoir sans doute fait une bêtise. Mais à cet instant, lui ne pensait déjà plus qu’au bonheur de retrouver chacun de ces moments complices qu’il avait perdu depuis quelques temps avec son fils. La compote terminée, Duo prit donc Angel qui lui tendait les bras pour monter à l’étage. Après le bain, il le descendit à nouveau pour le biberon du soir, l’occasion d’un dernier câlin partagé. Finalement, la journée avait été si bien remplie que l’enfant s’endormit dans les bras de son père, bercé par ce dernier, avant même de terminer sa dernière collation. Alors Duo le garda quelques instants encore. Profitant de ce moment si rare. Puis, il le coucha enfin, l’endormant définitivement en lui chantant une petite berceuse.

 

Une fois seule, Duo se laissa aller contre la porte refermée de la chambre d’enfant. Il voulait crier, hurler pour faire éclater sa joie. Il voulait prendre Heero dans ses bras pour l’étreindre de toutes ses forces.

 

- Tu as fais un miracle. Tu es un faiseur de miracle Heero. Je t’aime tant.

 

Se reprenant non sans mal, Duo redescendit au rez-de-chaussée, d’où une odeur délicieuse lui chatouilla les narines. S’il ne se trompait pas, ce soir, la nostalgie serait de mise. Comme lors de ces milliers de fois ou repus de fatigue à la fin d’une mission, personne n’avait le courage de préparer quoique ce soit, ce soir, deux belles pizzas toutes chaudes les attendaient sur la table basse du salon. Heero revenant de la cuisine avec un plateau recouvert de verres, serviettes et bière fraîche, lui fit signe de le rejoindre.

 

- C’est juste histoire que tu retrouves tes marques pour cette journée un peu riche en découverte.

- Tu as aussi trouvé ces factures-là.

- Une bonne vingtaine près du téléphone.

- Y’avais pas de raison que ça change.

- Rassure-toi Duo, je ne l’avais jamais envisagé.

 

Amusé, Duo pouffa comme un gamin. Etait-ce sa faute s’il avait un penchant pour les pizzas livrées épaisses et bien copieuses. Heureux de voir qu’ils se connaissaient toujours aussi bien malgré le temps passé loin l’un de l’autre, Duo sourit de plus belle. Décidément, ce week-end s’apprêtait à être merveilleux.

 

A suivre

mimi yuy