Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Aucun des go-boys ne m’appartient

Genre : Pas vraiment de genre, mais ca tendra plus

 

 

 

 

Une aile de papillon…

 

 

 

Chapitre 9 – Autre cauchemar (Pov Heero).

 

La souffrance est sans nom.

La douleur sans fin.

 

Que je bouge ou non, quelque soit mes tentatives, mon corps n’est plus que douleur et souffrance.

La nuit venue, perdu dans un sommeil agité, je m’imagine dans ces salles d’une autre époque. Ces cellules sordides et médicales auxquelles nous avons tous les cinq été un jour confronté.

 

Ce matin, Quatre est celui venu à mon chevet.

Si les premiers jours suivant leurs révélations sur mon état, il exprimait tout son bonheur de me voir enfin tiré d’affaire, il n’en est plus rien à présent. Et tout cela est de ma seule faute.

Il s’imagine bien à tort que mon comportement à leur égard est lié à ma rancune face à toutes ces omissions qu’ils m’ont faites depuis plus d’un an !

Mais il n’en est rien ! Du moins, je ne le pense pas.

Même si…

Je n’en sais trop rien, en fait…

Je me sens si perdu et noyé dans le retour d’un passé qu’il me semblait révolu que je sais bien ne pas avoir un comportement exemplaire. Alors que j’ai enfin retrouvé l’usage de la communication, je me surprends à la refuser le plus souvent, tout en sachant que ce n’est pas la solution à mon problème de mal être profond. Et ce mutisme plus que tout autre est l’une des raisons de leurs angoisses à tous. Et celles-ci ressurgissent si violemment et puissamment quant ils viennent me voir que je culpabilise d’être à ce point incapable de les soulager enfin. Moi qui ne suis qu’un poids depuis si longtemps…

Pourquoi ne suis-je donc capable que de les faire souffrir…

 

- HeeroHeero !

- Quoi ?

 

Ma voix.

Alors que je peux enfin m’exprimer par cette dernière, je dois avouer ne pas vraiment la mettre à profit. Elle est si rauque, si lointaine.

Je ne me reconnais pas en elle.

Comme je ne reconnais pas le peu que mes yeux me permettent de voir par le faible mouvement autorisé à mes cervicales encore fragiles.

Un corps amaigrit, des mains lisses et sans force…

 

Si j’ai bien compris les raisons de ma condition, du comment et du pourquoi de ma paralysie passée et de mon retour à la « normale ». Je dois surtout réussir à admettre que j’ai passé vingt mois de ma vie alité, sans bouger et à ne m’alimenter que de solutions nutritives par sonde gastrique. C’est un lapse de temps si long qu’il est évident que mon corps ait perdu tous ses muscles. Mais cela n’en reste pas moins dur à accepter !

Je ne reconnais pas plus mon corps, que ma voix, que mes yeux cernés de gris entraperçus dans le reflet d’un verre. Si bien qu’il m’a été refusé d’obtenir un miroir. La psy nous interdit toute tentative de ce genre avant qu’elle ne le décide d’elle-même. Mais elle a beau faire, cela n’y change rien. Avec ou sans miroir, je le sais !

Tout cela, ce n’est pas moi !

Je ne suis plus moi…

 

- Tu as faim aujourd’hui ? Les médecins disent que ce seraient bien que tu avales quelque chose par voie naturelle. Tu dois aider ton estomac à redémarrer.

 

J’avais si hâte de remanger au tout début !

L’envie impatiente de retrouver cette sensation de plaisir pur que procure une simple gorgée d’eau sur une gorge desséchée, les arômes et la douceur d’un fruit que l’on déguste, ou juste le simple croustillant d’un pain…

Ne me jugeant pas encore apte à mâcher, ils ont commencé par me proposer une soupe aussi claire qu’insipide.

Et après quelques tentatives ratées de déglutition, j’avais pu la boire.

Deux gorgées ! Peut-être trois…

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que je les régurgite aussitôt !

 

Les nouvelles tentatives furent nombreuses depuis lors.

Mais jusqu’ici je n’ai pas pu prendre plus de deux ou trois gorgés sans les vomir.

 

- Je comprends que tu ne veuilles pas.

 

Quatre est déprimé. Il ne sait plus quoi me dire. Et maintenant qu’il sait que je peux « répondre ». Il n’ose même plus se confier à moi comme avant. Me raconter ses journées, ses ambitions, ses espoirs. Je ne vivais plus que par procuration à travers sa vie propre. Mais maintenant que j’ai repris contact avec eux. Il n’ose plus. Il craint le jugement. Il redoute la honte des aveux.

Et moi je vie ce rejet subit comme un abandon. Car si au pire de ma condition passée, Quatre avait toujours été là pour me soutenir et m’évader de mon quotidien mental, il n’en est plus rien…  Une agression de plus. Une douleur supplémentaire à toutes celle physiques qui me dévorent de l’intérieur.

Ma vie à cet instant est si dure et douloureuse que j’en viendrais presque à regretter ma rédemption...

 

J’ai pourtant tant prié pour connaitre de nouveau cette douleur, imaginant qu’elle serait le signe de ma survie. Du retour à ma vie. Mais finalement rien ne change. Ou plutôt, tout empire !

 

Devant mon silence pourtant involontaire, Quatre abdique, me quittant sans plus insister.

Je me sens comme un moins que rien.

Pas même capable d’être à la hauteur de leurs si maigres attentes.

 

Le visage fermé et la tête baissée, je cherche comment trouver une solution à mon supplice.

Mais comme leur faire comprendre ?

Ou plutôt que dois-je seulement leur faire comprendre ?

Je ne saisis pas moi-même toutes les causes et raisons et de mon état dépressif alors qu’il m’est si miraculeusement offert d’envisager un retour à la vie, la vraie !

 

- Lieutenant Yuy !

- Je ne suis plus lieutenant.

 

Ma réponse dictée avec automatisme est venue toute seule.

 

- A ma connaissance, personne ne vous a encore dégradé ou mit à la porte des Preventers.

- Je hais cette femme.

 

- Ravi de l’apprendre lieutenant ! Car soyez sur et certain que c’est de la haine que l’homme tire sa force. L’amour est doux et bon pour le réconfort. Mais c’est la haine qui vous fera avancer. Alors haïssez moi aussi fort qu’il vous en sera possible ! Haïssez votre maladie. Haïssez les responsables de votre accident. Haïssez ces médecins qui ont tous fait pour vous déclarer comme mort ! Haïssez votre hiérarchie militaire qui souhaitait vous oublier au fin fond d‘un service de leur hôpital. Et garder assez d’amour pour concevoir et accepter celui donné par vos compagnons. Même si vous n’avez pas de liens du sang avec eux, votre famille ne vous entoure pas moins de son affection sans borne ! Et ils ne souhaitent tout quatre qu’une seule chose ! Répondre à vos moindres demandes, vous soigner avec amour et vous aider à vous sortir de là !

 

- Vous ne savez rien.

- Il est certain que je suis encore très loin de tout savoir sur vous tous ! Mais il ne tient qu’à vous de m’expliquer. Car au cas où vous en douteriez, je suis là pour ça. Et si cela peut vous motiver un peu, sachez aussi que votre salaire d’une année de lieutenant valide ne suffirait pas à payer mes honoraires. Alors tachez d’en profiter !

 

Je hais cette femme et plus encore le fait que parfois je parle sans m’en rendre compte.

Je hais cette femme et sa capacité à percevoir les raisons de mes doutes.

Je hais cette femme dont la brutalité de ton ne m’épargne rien.

Je hais cette femme qui a raison.

 

Elle semble âgée pourtant. Modèle type de la quinquagénaire qu’on imaginerait aux premiers abords, suivre les préceptes et habitudes des vieux pontes poussifs de son domaine. Lisse et classique. Mais il n’en est rien. Elle aime me provoquer, me pousser à bout. Et j’ai d’autant plus honte à céder parfois à ses insistances, preuve affligeante de mes nombreuses faiblesses !

 

- Lieutenant Yuy

- Heero.

- Je vous nommerais par votre prénom, le jour où vous aurez accepté l’idée que vous n’êtes pas une poupée de chiffon mais un lieutenant blessé et malade qui lutte pour retrouver sa vie !

- Je ne retrouverais jamais plus ma vie d’avant. Je ne serais plus jamais lieutenant.

- L’un n’empêche pas l’autre. Votre grade vous l’avez gagné à vie ! Et même si vous quittiez l’armée, ils ne pourraient vous en défaire !

 

Sûre d’avoir mon attention, elle s’approche de moi pour s’asseoir sur le bord de mon lit.

Depuis les quelques semaines où elle est arrivé ici, je la détaille a chaque fois avec la même attention, m’important peu de la gêner en agissant de la sorte.

Ses cheveux courts de couleur poivre et sel, prouvent qu’elle ne cherche pas à camoufler sa cinquantaine d’année. Une femme mature et d’expérience qui cache au fond de ses yeux une vraie clarté entourée de cette force à poigne qu’elle m’impose.

 

- Lieutenant.

 

Un sourire de confidence accompagne ce mot cette fois-ci.

Me voyant ne pas réagir, elle poursuit.

 

- Faire le premier pas vers la vie revient parfois à faire un premier pas vers la mort. Vous avez vécu une expérience traumatisante dont plus d’un homme n’aurait su sortir aussi sain d’esprit que vous l’êtes. Aujourd’hui, vous doutez de moi et je le comprends. Me voilà parachuté dans votre monde à l’instant même ou toutes ses bases se mettent à trembler en dehors de votre volonté. Je regrette que vos amis n’ait pas fait appel à moi auparavant. Car ce n’est pas la capacité à pouvoir communiquer qui fait d’un homme un être vivant ou mort. Mais l’existence de son esprit. Or le vôtre a si douloureusement et si souvent été mit de coté que vous avez tous les droits de leur en vouloir pour de multiples raisons que nous connaissons tous à présent.

- ….

- Vous avez donc le droit et plus encore le devoir de leur faire vos reproches ! N’oubliez pas. Vous êtes le mieux placé pour savoir que les non-dits sont une torture plus douloureuse que les reproches tenant et trébuchant aussi sévères soient-ils.

 

Devant mon silence continu, elle ne perd pas espoir. Elle devine, je n’en doute pas l’intérêt que je porte à ses paroles. Je l’écoute toujours avec attention, même si je refuse de le lui admettre.

 

- Lieutenant, même si votre accident n’est pas en rapport direct avec votre handicap actuel, de part la teneur de vos faits d’armes passés, je vous considère comme un blessé de guerre. Vous portez en vous tous les traumatismes physiques et mentaux de ce statut. Mais nous n’avancerons jamais si vous ne passez pas ce blocage qui vous imprègne ! Aussi désireux sommes-nous tous de vous venir en aide. Il est impossible de retenir du bord d’une falaise un homme qui ne vous tend pas la main. Vous avez votre conscience et volonté propre. Nous ne pouvons vous en défaire. Aussi est-ce à vous de tendre cette main ! Alors je vais sortir de cette chambre quelques minutes, acquérir un café bien fort comme je les aime. Et à mon retour, vous devrez une bonne fois pour toute me dire vos intentions. Me laisser une chance de vous venir en aide. Ou vous laisser vous ensevelir un peu plus profondément dans les méandres d’une fin de vie plus pitoyable encore que celle vécue dans votre paralysie. Vous avez été un adolescent soldat émérite et un membre des Preventers certainement des plus doués de sa génération. Il ne tient plus qu’à vous de prouver à tous que vous aurez la force de vous relever…

 

Refusant l’idée de retourner à cette vie d’armes, j’allais m’exprimer quand elle m’en empêcha d’une main placée avec douceur sur mes lèvres.

 

- … pour leur dire de votre hauteur et pleine capacité morale et physique que vous ne leur devez rien. Que vous vous retirez, si tel est alors votre désir, et que vous allez vivre votre vie, comme elle le mérite. Réalisez-vous seulement votre âge ? Vous n’avez pas encore 25 ans. Votre rééducation, peut durer d’une année à près de quatre ans, c’est vrai. Mais ni plus, ni moins. Pensez-vous que cela en vaille la peine ? Une année pour marcher de nouveau et re-vivre en toute indépendance. Quatre années tout au plus, pour retrouver grâce à la médecine moderne, l’intégralité de vos fonctions motrices et cérébrales. A 26ans vous saurez remarcher ! Avant vos 30ans vous serez capable de courir un marathon ! Que souhaitez-vous, vous donner comme futur ? Celui d’une vie riche, entouré de vos proches ou celui d’un homme en décomposition, pourrissant dans cette chambre les soixante prochaines années à venir, souffrant toujours de multiples meurtrissures corporelles et mentales ?

 

- J’ai mal.

 

C’était la première fois que je l’avouais. La première fois que ma voix écaillée le lui disait.

Mais c’était tellement vrai, aussi physique que moral, la douleur fusait de toute part dans mon corps renaissant, m’empêchant toute réflexion logique ou plus poussée.

 

- Bien sur ! Je suis la première à leur refuser le droit de vous droguer contre votre demande ! Vous avez mal ? Et bien dites-le ! Il existe des produits pour vous soulager. Mais vous n’êtes pas une poupée, vous avez une voix pour vous exprimer ! Alors dites-le-leur ! Et ils vous soulageront.

 

Elle le sait et les empêche… ?

 

- A vos yeux, je sens cette haine farouche que vous ressentez à mon égard. L’idée que je sois responsable de votre douleur, que votre torture physique insoutenable soit de ma faute vous donne-t-elle l’envie de vous relever pour m’abattre de vos seules mains ? Si ma déclaration n’est qu’en partie vraie, n’étant en rien responsable de cette souffrance qui vous afflige, n’en oubliez jamais ce ressentit !! Gardez-le toujours avec vous. Servez-vous de moi comme du souffre douleur nécessaire à votre équilibre psychique. C’est mon métier et mon rôle ! Mais ne rejetez plus comme vous le faite vos anciens compagnons d’arme.

 

Comment peut-elle… ?

 

- Aucun d’entre eux n’est devin ! Si vous souffrez, il vous suffisait, comme à l’instant, d’en faire part. Je ne doute pas qu’ensuite ils feront tout le nécessaire pour vous soulager. Moi je ne m’y connais pas assez en médecine pour me permettre la moindre implication dans vos soins. Je ne suis là que pour votre mental.

 

Je sais que là encore elle a raison. Je devine chaque mot de son discours, pour les penser moi-même. Mais cela ne change rien. Je n’arrive pas à franchir cette « frontière » qui m’empêche d’agir ainsi.

 

- Fermez les yeux à présent, fermez vos yeux sur cette vie passée et présente. Qu’il s’agisse de votre vie lointaine ou de ces secondes qui s’égrainent à cet instant devant nous. Pendant mon absence, ne pensez plus qu’à l’essence de ces vies. A ce qui les lie toutes les unes aux autres. Puis pensez à ce que vous souhaitez faire pour votre avenir à partir de cette base commune. Et à mon retour, dites-le-moi. Et si tel est votre désir, je partirais dés ce soir de cette demeure, mon chèque payé d’avance en main. Dans le cas contraire, ne vous refermez plus jamais à moi ! Testez ma confiance, testez mon endurance, mais ne doutez plus jamais de mes capacités à vous sortir du trou puant où vous vous laissez glisser depuis votre « réveil ».

 

Mon « réveil », le terme utilisé par tous pour indiquer mon retour à la vie. Ce matin où je sorti de mon coma artificiel, le corps libéré de toutes ces entraves qui l’empêchaient de se mouvoir.

 

Alors que je relève les yeux, je ne vois plus la psy. Comme elle l’a dit, elle est sortie chercher son café.

A son retour je devrais lui donner ma réponse : me battre ou me laisser mourir ?

Telle est la question.

 

Toujours englué dans cette douleur physique qui ne me quitte plus, je ferme comme conseillé mes yeux sur ce monde du présent. La douleur fuse et elle m’entraine contre mon grès une fois encore dans mon passé le plus lointain. Celui de la guerre…

 

A cette époque, ai-je seulement connu pareille souffrance ?

Et si oui, serais-je seulement capable à nouveau d’y faire face ?

Mes pensées se troublent à mesure que mon esprit se remémore mes tortures passées.

Et alors que je m’efface sur celles-ci, revient ce jour d’hiver…

Ce jour de grand froid ou vidé de mon sang, j’avais réussi l’exploit de m’évader pour retrouver mon Gundam et à force de tentatives ratées, d’entrer enfin dans la carlingue de Wings.

 

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Le souffle court, le cœur battant au ralentit, mon corps encore trop vivant m’infligeait d’ultime souffrance. Le combat, l’accident de voiture, le passage à tabac et par la suite les tortures inhumaines avaient eu raison de tout mon être. J’étais au delà de l’épuisement. Et pourtant, par le plus grand des hasards, une tempête inattendue avait arraché nombre d’arbre sur notre chemin. Poussé avec hargnes dans la neige fraiche, les pieds nues en sang, j’avais profité de cette ultime chance miraculeuse, pour fuir mes sbires et retrouver à plusieurs kilomètre de la, la cache où se trouvait encore Wings. Me sachant en sécurité en son sein, j’avais allumé par pur réflexe le panneau de contrôle. Une envie de connaitre la position des autres, dans le but illusoire de pouvoir les rejoindre pour leur demander un peu d’aide pour me soigner. Je savais bien pourtant que cette idée était indigne d’un soldat ! Je ne pouvais et devais compter que sur moi-même. Je n’avais aucun droit d’attendre quoique ce soit des autres adolescents perdus comme moi dans une guerre qui nous submergeait, aux dimensions tellement plus vastes que nos tristes personnes aux idéaux si… enfantins.

 

Finalement, ma chance fut trop grande, non content de trouver les positions de Trowa, Wufei et Duo, je découvrais avec leurs différents compte-rendu cryptée que Quatre était aux mains d’OZ. Et aux détails de son départ d’une station d’où Trowa venait tout juste de fuir grâce à l’aide de Wufei, je su où se trouvait Quatre. Les hommes qui m’avaient prit désiraient m’emmener au même endroit, à quelques kilomètres à peine de ma situation actuelle.

 

La logique et l’évidence auraient voulu que je me mette à l’abri pour reprendre des forces tout en indiquant aux autres où trouver Quatre. Que trois pilotes valides et efficaces se chargent de sa libération. Mais mon estomac haché de coup de couteau aux lames brulantes me poussaient à croire que toute minute d’attente était une minute de trop pour Quatre. Il ne survivrait pas à l’arrivée des autres. La fin de guerre approchant, les soldats d’OZ étaient de plus en plus violents et extrêmes. Jamais encore ils n’avaient dépassés à ce point les conventions de traitement des prisonniers.

Il ne s’agissait plus de guerre avec eux, mais de boucherie.

 

Alors sans trop savoir comment, je réussi à réveiller Wings de son sommeil, partant à son bords à l’assaut de la zone de surveillance. Assez fou pour aller sciemment au lieu même où j’avais pu échapper en m’évadant plus tôt.

 

Sur place, ce ne fut que chaos et guérilla. Mais ayant eu le temps de m’injecter quelques doses de morphine et ce stimulant puissant d’adrénaline pure confié en son temps par J, je savais pouvoir mener cette dernière mission à bien. Les drogues ont tant de pouvoir…

J m’avait bien mit en garde de ne les utiliser qu’en toute fin extrême.

Que leur consommation ne ferait que bruler un peu plus vite mes derniers souffles de vie.

Mais je me sentais dans l’obligation de tout tenter pour sauver Quatre.

Et au fond, j’étais juste égoïste. En agissant de la sorte je réalisais le fantasme que peut-être, nos positions inversées, l’un d’eux quatre auraient pu agir de même avec moi. Tout faire pour me sauver et le cas contraire, me tuer avec respect, pour m’éviter plus de souffrance.

 

C’est avec cet espoir fou en poche que je réussi ce miracle de sauver Quatre.

N’ayant toutefois pas le temps de juger de son état, je choisi la facilité en emportant avec moi son corps affaiblit. Il ne reprit conscience qu’au moment où je du presque le jeter de la cabine de Wings. Le ramassant comme je pu du sol, je le trainais plus que je ne le portais pour le sortir de la grotte idéalement situé pour camoufler nos Gundam. Y voir tous les autres était un soulagement sans fin. Car de leur présence, je savais que malgré de possibles missions terrestres, au moins l’un d’eux serait toujours présent dans la cache pour organiser leur destruction en cas de découverte.

 

Alors je pu me trainer avec cette force dû au seul espoir de les revoir. Il ne me restait plus que 200m pour atteindre un semblant de cabanon quand Trowa surgit de nulle part, me soulageant aussitôt du poids trop lourd de Quatre.

Et pourtant, ce fut bien ce poids en moins sur mes épaules qui fut le responsable de ma perte d’équilibre.

A peine eu-je le temps d’entendre Trowa hurler le nom de Duo que le noir m’engloutissait tout entier.

 

L’adrénaline est le meilleur des remèdes pour un guerrier. Car une fois celle-ci disparue, la douleur fuse et brule sans plus de limite. C’est à l’instant où je me réveillais enfermé dans un étrange cocon de couvertures, allongé sur un matelas de fortune devant une chemine au feu crépitant que je ressentis cette douleur violente et ultime. C’était si inhumainement acceptable que je n’étais pas même capable de bouger plus que mes yeux. Et ces derniers avaient alors accrochés ceux de Duo. Si plein de vie, de détermination et… d’un sentiment si différent et inconnu que je ne savais encore le définir.

 

- Heero ?

- Où… ?

- Tu es dans la planque que tu avais ciblée pour ton retrait. Tu ne crains rien. Aucune patrouille aux environs ! Quatre est sauf ! On ignore tout du comment tu as pu le trouver et plus encore le sortir de son enfer. Mais il est sauf ! Pas vraiment prêt à reprendre le combat avant des mois de soin intensif, mais tu as réussi l’impossible en nous le ramenant de l’enfer Heero.

- Ici ?

- Non. Trowa après lui avoir prodigué les premiers soins l’a emporté avec lui. Nous avons prit contacte avec les manganiac qui vont organiser son éloignement temporaire le temps des soins nécessaire. Son corps… N’est plus que charpie alors nous serions bien incapable de lui venir en aide.

- Mon…. statut ?

 

Car à cet instant, s’ils n’avaient pas organisé mon rapatriement, cela signifiait deux possibilités. J’étais trop proche de la mort pour qu’on s’en donne la peine, ou encore capable de quelque chose et donc apte à subir les rafistolages d’adolescents totalement incompétent en matière de médecine.

 

- Je ne saurais te donner tous les termes techniques, tu m’excuseras. Mais en gros, tu ne pourras sûrement pas bouger avant longtemps.

- Dis-moi la vérité.

- La vérité est que je n’en sais rien Heero. Trowa est parti trop vite et je n’ai pas les connaissances nécessaires pour faire face à ca. Le seul point positif est qu’ils t’ont découpé avec des armes blanches stérilisées par la chaleur aux vues des brulures. Alors, aussi mal que cela puisse faire tu ne crains ni la gangrène, ni la septicémie.

- Bien.

 

Finalement rassuré par son honnêteté, je me laissais emporter par le sommeil. Mais Duo en décida autrement.

 

- Heero. Wufei sera là dans moins de 24h. Il est au courant de ton état. Alors si tout se passe bien, il pourra amener un médecin avec lui. En attendant, j’ai soigné chacune de tes blessures comme je le pouvais. Tu ne saignes plus et ton cœur a fini de jouer à tout et rien. Il est à nouveau calme et paisible. Les effets des drogues que tu as du ingérer sont définitivement passés.

 

- Je sais.

- Comment ?

- Douleur…

 

A la souffrance exprimée par ses yeux, je savais qu’il n’aurait pas de quoi m’en soulager.

 

- Ca ne fait rien Duo.

- Je peux essayer d’aller trouver… Il y a une ville à…

- Trop dangereux.

- Mais…

- Promet moi une chose Duo.

- Tout ce que tu veux Heero.

- Ne promet jamais avant de connaitre la nature d’une demande Duo.

- Je promets.

 

Amusé par l’idée qu’il ait vraiment pu croire que c’était là ma demande, je souris à sa réponse. Sourire rendu avec soulagement par Duo.

 

- Duo. Si mon cas est irrécupérable, si je suis voué à mourir.

- Ne dit pas ç…

- Laisse-moi finir.

 

- Que ce soit aujourd’hui demain ou dans trois mois. Lors d’une mission, d’une évasion ou durant une incarcération. Promet moi. Promet moi de tout faire pour ne pas me laisser mourant à leurs mains. Fait en sorte, s’il n’y a plus d’espoir, de me rendre la liberté par tes mains. Je ne veux pas finir dans la situation où j’ai retrouvé Quatre. Je crois qu’on ne mérite pas ce genre de fin.

 

Le temps fut long avant que Duo ne m’offre une réponse. Mais elle vint quand même à l’image de ce que j’attendais.

 

- Je ne promettrais plus jamais rien avant de connaitre la teneur d’une telle demande.

 

Et de cette réponse, ma promesse était validée.

 

- Je promets de tout mettre en œuvre pour te sauver que ce soit de l’ennemi ou de la maladie. Mais s’il n’y avait plus d’espoir, je promets de ne pas leur permettre, quels qu’ils soient, de s’acharner sur toi et de t’offrir ta liberté à travers la mort. Mais alors, que cette promesse nous soit réciproque Heero.

- Je promets. Offrir à un homme la mort qu’il désir est à mes yeux le plus bel acte d’amour et de respect qu’on puisse lui faire.

- Alors je prie pour avoir une chance de t’en montrer bien d’autres Heero.

 

Je crois que c’est à cet instant que la relation entre Duo et moi bascula définitivement dans une sorte de non-dit constant mais reposant. Une relation qui ferait de nous des coéquipiers hors paire et où la confiance en l’autre serait plus forte que celle que nous portions à nous même.

 

- Duo.

- Oui ?

- Tu pourrais rester… Juste un peu.

 

J’ignorais finalement nos positions réciproques. Je sentais juste l’une de ses mains sur les miennes déposées sur un pansement poisseux entourant ma taille. Mais à cet instant, face à la douleur fusant dans les moindres pores de ma peau, je ne voulais pas être seul. Seul pour crever, tel un chien errant agonisant dans un coin sombre. J’étais humain après tout. Moi aussi j’avais besoin d’une présence à mes cotés.

 

- Je ne bouge pas.

- …

- Heero.

- hum ?

- Tu as vraiment très mal ?

- Oui.

 

Alors il dut agir sur mes points vitaux, car ce ne fut plus que ténèbres.

 

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Lorsque mes yeux s’ouvrirent à nouveau, j’étais plongé dans une mer améthyste.

 

- Duo.

- Je suis là Heero.

- Promet moi une chose.

- Tout ce que tu veux Heero.

- Ne promet jamais avant de connaitre la nature d’une demande Duo.

- Ca je l’ai déjà promis Heero.

 

Je me laisse imprégner de sa vue, mon visage à moitié enfouis dans l’oreiller.

Je suis dans ma chambre, celle confiée par Quatre chez lui. Mais l’espace d’un instant, la douleur aidant, je me suis cru là-bas. Dans cette cabane sans confort où nous avions eu nos premières confidences lui et moi.

 

- Mais tu ne le fais pas.

- Oh si… Il n’y a que pour toi qu’il n’en sera jamais rien. Face à l’homme qui détient ma vie entre ses mains et dont je tiens la vie entre les miennes, il serait utopique que je puisse lui refuser quoique ce soi.

- Tu t’en souvenais ?

- Bien sur. Nous n’en avons jamais reparlé depuis cette nuit-là, mais je m’en suis toujours souvenu.

- Tu l’aurais fait ?

- Oui.

- Malgré ta religion.

- Tu passes et passeras toujours avant elle, Heero. J’ose croire que tu le sais.

 

Devant sa détermination à vouloir me venir en aide, je su enfin quel devait être mon choix.

D’une évidente perdition, à une évidente clarté, je savais quel était le lien de mes vies passées. Et plus encore quelle était cette base sur laquelle je voulais m’appuyer pour créer mon avenir.

 

- Duo… j’aimerais voir le docteur Tordjman.

- Elle est partie.

 

Partie. Alors que je l’acceptais enfin, elle n’était déjà plus là. Mais à quoi pensais-je ? Cela faisait deux semaines qu’elle tentait sans succès de me faire réagir.

 

- Ne lui en veux pas. Tu t’es endormi avant qu’elle ne revienne te voir, tout à l’heure. Alors elle a préféré te laisser dormir. Elle a bien attendu ton réveil, mais comme il se faisait de plus en plus tard... Elle revient sans faute demain.

- Quelle heure est-il ?

- 3 h du matin.

 

Effectivement. Je me doute bien qu’à cette heure, la pauvre femme ne soit plus là.

 

- Toi. Pourquoi étais-tu là ?

- Je…

 

Pourquoi rougir Duo ? Pourquoi ne pas cesser de tenter de me cacher les choses ?

 

- Je t’ai entendu m’appeler. Ce n’était qu’un murmure, mais…

 

Soudain je le vois se lever pour attraper un objet sous mon lit.

Un micro ?

Ou plutôt… c’est un matériel si simple. Une sorte de minuscule baby-phone ?

 

- Les autres ne savent pas qu’il est là. Et je te prie de croire que jamais au grand jamais je n’écouterais une de tes conversations. Il est juste en activité la nuit et depuis très peu de temps. Je… Je voulais m’assurer que si tu faisais un cauchemar, maintenant que tu peux à nouveau t’exprimer… Que je puisse le savoir et venir au besoin pour…. te rassurer.

 

Suis-je devenu si insupportable pour qu’il agisse de la sorte sans me l’avouer ?

Suis-je devenu si faible, pour qu’il pense devoir à ce point me protéger ?

 

- Et tu m’as entendu.

- Tu murmurais mon nom alors j’ai voulu savoir pourquoi.

- Je suis conscient que tu agis de la sorte pour mon bien… Mais ne le fait plus. Du moins pas comme ca. J’aimerais… j’ai plus confiance en toi qu’en quiconque de par ce monde. Quoique tu fasses pour moi, je l’accepterais les yeux fermés, sans même vouloir en connaitre les raisons. Mais…Ne me considère pas comme un enfant.

 

Plongeant mes yeux dans les siens, alors que je sens ses mains se tendre sur les miennes, je devine une fois encore une lourde couche de culpabilité. Mais je ne lui en veux pas. Quelques soit ses actes et ses gestes à mon égard, je les prends telle une évidence. A partir de l’instant où il ne me voit pas autrement qu’en tant que… moi.

 

- Si l’enveloppe a changé, je suis toujours celui avec qui tu t’es battu, avec qui tu as souffert.

- Avec qui j’ai appris à aimer…

- Alors ne l’oublie pas.

- Jamais.

 

- Il souffre encore de ma remarque. Mais je ne peux tout accepter encore. Il va vous falloir être patient.

- Je le serais Heero. Nous le serons tous.

 

Fichu pensées parasites.

Je le vois amusé de mon erreur.

Mais dans sa volonté de ne pas jouer avec moi, il n’en redevient pas moins sérieux tout aussitôt.

S’installant un peu mieux à mon chevet, il fait en sorte de croiser nos doigts entre eux. Assit sur une chaise, son visage repose non loin du mien, tandis qu’il reprend la parole.

 

- Alors que souhaitais-tu me faire promettre Heero ?

- Reste…

 

Je crois en toute honnêteté qu’il ne s’était pas attendu à ce genre de demande.

 

- Le temps qu’il faut, le temps que tu le supporteras… reste avec moi. Aussi égoïste que cela soit de ma part de te le demander, ne retourne pas dans l’espace. Reste avec moi. Ici, sur Terre.

 

Une demande si proche de celle faite en ce temps de guerre qu’il ne peut lui-même ne pas y repenser.

Je vois dans ses yeux son esprit réfléchir sans trouver de solution aux questions qu’il se pause sans aucun doute. Mais je le sens céder à l’évidence qu’il n’en trouvera pas. Alors il capitule et s’approche un peu plus encore de mon visage pour ne plus nous séparer que de quelques millimètres.

 

- Je promets Heero. Mais à ton tour, promet moi une chose. Une seule et unique.

- Laquelle ?

- Si je ne dois voir en toi qu’un adulte blessé et à son heure bougon, agit comme tel. Mais ne te cache plus de moi…

- Je peux…essayer.

 

Etant tout ce que je pouvais donner à cet instant, Duo ne m’en rendit pas moins, un sourire d’intense soulagement. Je crois que c’était déjà plus qu’il n’en avait espéré.

 

- Alors aussi longtemps que nécessaire, je resterais.

- Merci.

 

Soulagé de cette réponse, je me laisse un instant aller, mais mon corps tout entier se rappel aussitôt à moi. Une seconde d’inattention vite relevée par Duo.

 

- Tu as mal ?

 

Mon corps n’étant que douleur et torture, je cédais enfin à sa demande d’honnêteté. Bien décidé qu’il n’y ait plus entre nous de faits cachés.

 

- Oui.

- Jusqu’à quel point ?

- Bien au delà de mes limites.

 

Et ce fut là encore ses yeux qui me répondirent, miroir de mes états d’âme, il souffrait à cette seule idée que je lui dise enfin vraie.

 

- Pourquoi ne pas nous l’avoir dit plus tôt ! Je me doutais que tu nous cachais ce genre de chose.

 

Aussitôt je le vois se lever chercher maints objets qu’il monte les uns aux autres en un tour de mains. Alors il se retrouve à nouveau devant moi. Et change ma perfusion par une nouvelle aiguille.

 

- Pompe anti-douleur. De la morphine quasi pure. Une pression, pour une injection.

 

Alors qu’il glisse sa manette entre mes doigts, je la presse tout aussitôt et de toutes mes forces, sentant ou plutôt fantasmant, l’entrée salvatrice de cette drogue dure dans mon sang. Je fis deux pressions supplémentaires, avant de laisser une chance au produit d’agir. Mais alors que j’en oubliais Duo, ce dernier glissait de nouveau l’une de ses mains sur les miennes, me poussant d’une pression ferme à appuyer une fois de plus sur la pompe à morphine.

 

- Duo…

- Elle est réglée. Si tu atteins le niveau maximal que je te permets d’obtenir, tu n’en auras pas plus.

 

Et une nouvelle et dernière fois, il me pousse, ses yeux dans les miens, à presser la manette.

Dés lors, je ressens tout ce flux de drogue dans mon organisme.

C’est comme si mon corps l’espace d’un instant avait subit une pression telle, qu’il se serait « envolé ».

Duo toujours posté au plus près de moi, tente de conserver mon attention, d’une main à présent posée sur ma joue.

 

- Au-delà de tes limites n’est pas un seuil acceptable Heero. Je l’aurais su, nous t’en aurions soulagé aussitôt ! Maintenant, aux vues de la dose prise à l’instant tu vas littéralement planer quelques heures avant de « redescendre » sur terre. Le mieux serait donc que tu dormes à présent. De sorte que demain matin, tu pourras doser tout cela beaucoup plus finement.

 

- Duo…

- Je reste ici. Jusqu’à demain…

- Je voudrais voir chacun d’entre vous demain.

- Alors tu nous verras.

 

- Trowa, en premier. Je veux comprendre le comportement de Quatre avec son aide.

- Nous t’enverrons donc Quatre en second pour rediscuter de tout cela avec lui avant qu’il ne prenne d’assaut Trowa pour obtenir les réponses à ton subit changement de comportement.

 

Je me sens si transparent avec lui.

 

- Wufei. Pour avoir une version officieuse de ce qui s’est passé et se passe aujourd’hui chez les Preventers. J’avoue que la dernière fois je n’ai pas eu l’occasion d’approfondir les évènements évoqués par le jeu des questions-réponses.

- J’ai peur que ses nouvelles ne te plaisent pas.

- Je dois savoir.

- C’est évident. Nous t’avons trop coupé du monde, pensant agir pour ton bien, mais nous avions tort.

- Après quoi, je veux revoir le docteur Tordjman.

- Alors il en sera fait dans cet ordre Heero.

- Merci.

 

L’effet de la morphine est total à cet instant. Et je ne réalise pas une seconde que mes mains son couvertes par l’une de Duo alors que l’autre caresse doucement le contour de mon visage.

 

- Et moi Heero ? Quand pourrais-je revenir près de toi.

- Ai-je seulement le droit ?

- Avec moi, tu as tous les droits Heero. J’aimerais tant que tu comprennes à quel point cela peut-être vrai.

 

Je ne saurais jamais si ce fut l’effet de la drogue qui se transformait en hallucination, ou si ce fut vrai. Mais à cet instant, je vis Duo pleurer. Pas des larmes de douleurs physiques, ni celles pouvant subvenir physiologiquement parlant à n’importe quel individu pour diverses raisons. Mais bien des larmes d’une peine si immense que je renouvelais mon vœu le plus cher, espérant ainsi l’assurer du plus grand sérieux de cette demande.

 

- Au-delà du temps, au-delà des difficultés, reste avec moi.

- …

- Aide-moi à redevenir vivant.

- Aussi longtemps que tu m’y autoriseras Heero.

 

Et pour ponctuer cette promesse, je sentis ses lèvres se poser avec délicatesse sur l’une de mes tempes. Avant qu’elles ne descendent doucement au coin de mes yeux.

Vaincu par cette douceur et la plénitude du à la morphine, je m’endormis à nouveau.

 

Je savais que le chemin serait long, épuisant et empli de douleur. Mais cette psy qu’ils avaient trouvé pour me venir en aide avait raison. Cela ne représenterait que quelques années d‘une vie.

Et cette vie future m’étant toujours accessible, je décidais enfin de tout tenter pour la découvrir, si seulement cela pouvait se faire à ses cotés.

 

A suivre.

 

Ca peut sembler un peu « tombé » de nulle part la relation entre Heero et Duo. Mais cette histoire ne présente qu’un bout de présent et je pars, moi, du principe que les personnages ont eu un passé. Et qu’il s’agit donc là d’une suite logique de ce passé. S’il reste encore peu connu après les quelques retours en arrières proposés dans cette fic, sachez qu’il y en aura plein d’autres (fash-back et moments de confidence…) dans la suite de cette histoire. Aussi, rien n’est fini, tout est encore à venir !

La semaine prochaine : l’épilogue (court) de cette fanfic et le prologue (plus long) de sa suite directe. Avec au passage, un retour à la narration qui m’est plus familière, histoire d’attaquer le vif du sujet avec plus de simplicité pour moi lol ;D

 

mimi yuy