Auteur : Mimi Yuy
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Origine : Gundam Wings
Disclamer : Aucun
des go-boys ne m’appartient
Genre : Pas vraiment de
genre, mais ca tendra plus
C’est arrivé un après midi. Ou plutôt, IL est arrivé
un après-midi.
C’était il y a quelques jours déjà.
Mais j’ignore encore les raisons qui expliquent sa
présence.
Est-il venu voir Quatre et Trowa
pour constater de ses yeux, leur vie commune ?
Est-il revenu pour de toutes autres raisons comme
pour son travail ?
A cette pensée, je réalise ignorer même jusqu’à la
nature de ce dernier.
Quand nous nous étions quitté, il avait décidé de
reprendre ou plutôt de commencer des études.
Mais de quel ordre ?
Je l’ignore... preuve s’il en fallait que je ne peux qu’avoir honte de mon comportement à l’égard de ceux
que je considérais pourtant comme ma famille au fond de mon cœur. Je les ai
tant négligés, imaginant toujours que l’important était de pouvoir être présent
pour eux, le jour où ils en auraient besoin… Le jour où ils m’appelleraient à
l’aide…
Et voilà ma situation…
Dépendant de Quatre…
Un poids…
Inutile et dépressif…
Quoiqu’il en soit, si j’ignore à présent presque
tout de lui, j’avoue que cela m’importe peu.
L’essentiel à mes yeux est qu’il n’a pas attendue
pour venir me voir. Bien au contraire.
Dés son arrivée la semaine dernière, alors que ni
Quatre, ni Trowa n’était encore de retour de leur
travail respectif, il semble être entrée dans notre demeure par infraction.
Je me souviendrais longtemps du cri d’effroi de
Mathilde, l’une des deux infirmières engagées à temps plein pour s’occuper de
moi.
A priori, elle croyait avoir à faire à un voleur de
riche demeure !
Si bien qu’il fallut près de vingt minutes et un
appel en catastrophe à Quatre pour calmer la
situation.
Encore un peu et dés son arrivée sur Terre, il
passait sa première nuit derrière les barreaux.
Ce désagrément du à sa seule faute – ne pouvait-il
donc pas attendre à la porte qu’on lui ouvre, ou plus simplement se présenter
ici, à une heure plus décente – il vint tout aussitôt se présenter à moi.
J’avoue qu’à cet instant, de ma chaise, située comme
à son habitude à quelques pas seulement d’une fenêtre dont je ne connaissais
toujours pas la vue, j’eu un véritable choc.
Je m’imaginais tout simplement somnoler et rêver de
lui à l’entente de sa voix m’appelant avec douceur. Et pourtant, lorsqu’il se
trouva face à moi, je du bien me rendre à l’évidence :
Duo Maxwell était bel et bien réel, et présent, là,
devant moi.
Si cela ne fait « qu’une » année que je
supporte ma nouvelle condition, je n’avais pas vu Duo depuis presque quatre
ans, date de son départ pour la colonie universitaire.
Il n’avait pourtant presque pas changé. Toujours ces
mêmes cheveux longs, toujours ces mêmes yeux de couleurs irréels quand on les
fixait de trop. En cet instant, tout en lui, respirait
la vie et l’énergie.
- Heero. Si tu savais… Si
tu savais le nombre de fois où j’ai voulu être ici à tes cotés.
Bien que je n’eu que très peu de nouvelles le
concernant, par Quatre que je sentais toujours embarrassé à l’énonciation de
son nom, je savais au plus profond de mon cœur que Duo ne m’avait pas oublié.
On ne fait pas une croix aussi radicale sur celui qui fut plus d’une année
durant votre co-équipier privilégié dans les missions les plus périlleuses au
temps de notre guerre contre OZ à la solde de Romefeller.
Nous nous sommes sauvés mutuellement des griffes mortelles de l’ennemie tant de
fois à cette époque…
J’avais juste espéré qu’il m’évince pour éviter de
me confronter à ma condition à travers ses propres yeux. Car comment ne pas
avoir pitié de moi en cet instant… ? Or de tous les sentiments que ma
présence provoquait, c’était bien cela qui me révulsait le plus le cœur.
Mais ce que je vis dans ses prunelles améthyste ce
jour-là ne faisait aucun état de pitié.
C’était un sentiment plus indéfinissable. Si plein
d’une certitude que je ne comprenais pas.
Après m’avoir maladroitement enserré dans ses bras,
Duo recula très peu pour me regarder à nouveau dans les yeux.
- Heero. Je n’ose imaginer
quelle souffrance cela doit être pour toi de vivre de la sorte. Voir ainsi ton
entourage, le comprendre, et penser certainement si fort sans pour autant que
l’on ne t’entende… Ne pas pouvoir bouger doit être une maigre difficulté face à
celle de ne pouvoir communiquer avec nous.
Ces « retrouvailles » datent déjà d’une
petite semaine, et je ressens encore toute l’espérance et l’espoir de ces
paroles. Depuis lors, je me les remémore en boucle et sans interruption.
- J’ignore comment, ils ont pu ne pas me tenir
informer de ce que je vois, mais les faits sont là. A trop côtoyer ce qui est
devant soi, on ne le perçoit plus.
Et pour appuyer ses dires, Duo fit le geste de me
caresser doucement la joue gauche. Un touché qui comme les autres, plus anodin
ou plus intime, ne me parvint pas. Mais le geste en lui-même était si fort de
sens et de volonté à me donner l’espoir que peut-être, il croyait réellement en
ses paroles.
- Heero… Heero. Je ne sais si tu sauras me pardonner un jour du
temps qu’il m’aura fallu pour vous rejoindre. Mais je prie pour que ta rancune
bien légitime puisse un jour s’effacer. Tu ne l’oublieras jamais et je serais
bien incapable de t’en vouloir. Mais peut-être que le temps me permettra de
m’en excuser comme il se doit.
Alors il m’embrassa sur le front, restant dans cette
position une bien longue et précieuse minute.
- Je vais tacher de m’installer au plus vite dans
mes quartiers et je reviens aussitôt. Ca
marche ?
Se redressant enfin de toute sa hauteur, je le vis
tourner sur lui-même pour observer avec attention le contenu de mes
« appartements ». Avant qu’un sourire ravageur ne l’éclaire de toute
sa splendeur.
- En attendant, je te déplace juste un peu. Au vu de
ce soleil éblouissant de fin de journée, ce serait dommage que tu n’en profites
pas.
Et d’un geste habile et maitrisé, il poussa ma
chaise de quelques mètres, avant de la tourner de 20° pour…. me placer face à
cette fenêtre si longtemps désirée. Un mouvement brusque pour en tirer les
rideaux et le spectacle magnifique d’un parc privé se présenta à moi.
- A cette heure les rayons sont trop bas pour t‘éblouir
et un peu de lumière ne fera pas de mal à ton teint. Si tu veux tout savoir, t’es
pire que moi pendant la guerre. Un vrai paquet de farine. Quatre va m’entendre
de t’avoir laissé aussi longtemps enfermé !
Et sur ces mots accompagnés d’un énième baiser cette
fois-ci perdu sur ma joue, il me quitta, le bruit de ses bottes raisonnant d’un
pas rapide sur le plancher.
C’était il y a moins d’une semaine et aujourd’hui
encore, je revis, à l’infinie cette scène si courte et si intense. Il n’aura
fallu qu’une minute à Duo pour deviner ce que je priais de tout mon cœur et mon
esprit depuis des mois.
Depuis lors, tant de choses ont été bouleversées
dans mon quotidien.
Si Quatre a reprit les rennes de sa société de manière
plus sereine, il n’y fait plus que le nécessaire, s’étant parfaitement entouré
de personnel qualifié et fidèle. Trowa quant à lui, a
totalement abandonné les tournées du cirque pour rester définitivement à nos
cotés. Ne voulant pas pour autant le voir les quitter, son directeur lui a
proposé de devenir son second. C’est donc, lui aussi, un travail de bureau
qu’il exécute chaque jour. Et aussi surprenant que cela puisse être pour les
adolescents soldat que nous avions été, cela semble les satisfaire, trouvant
leur plaisir et leur bonheur dans le simple fait de se retrouver chaque soir
sans avoir vécu la journée durant, la crainte d’un accident mortel pour
l’autre. Avec ces horaires bien encadrés, Quatre a conservé l’habitude de me
saluer le matin et de venir me raconter les détails de sa journée, dés son
retour. Moment privilégié pour lui de se confier toujours un peu plus au sujet
de sa vie actuelles et de ses désirs et espérances concernant son couple, sa
famille ou nos amis. Après quoi, Trowa vient à son
tour le chercher pour qu’ils partent diner ensemble. Instant plus court mais
non moins sincère où, à son tour, il me parle comme à un ami salué chaque soir…
Je sens toujours toute cette retenue qu’il s’impose
pour me faire face sans flancher. J’ai depuis comprit que son absence passée à
mes cotés n’était certainement due qu’au sentiment de devoir faire face à ses
propres sentiments. Me voir ainsi l’oblige sans cesse à se remettre en question
et savoir s’il serait capable en de telles circonstances à y survivre.
Mais aussi effroyable que cela paraisse, je dois
avouer que l’on finirait presque, par s’y faire.
Surtout et avant tout lorsqu’apparait des lueurs
d’espoirs à l’image de la venue de Duo.
A priori venu nous rejoindre sans pour autant devoir
travailler, il passe depuis lors presque toutes ses après-midi à mes cotés.
Moi qui avais l’habitude de lutter chaque jour pour
survivre à ma solitude, c’est là un tel changement en soi, d’avoir une personne
à vos cotés qui vous parle réellement, à l’image de Quatre, mais sur une durée
tellement plus longue…
Histoire de lier l’utile à l’agréable – dixit Duo –
il profite depuis deux jours de ces longues périodes de temps pour compléter le
travail de mon kinésithérapeute. A ses cotés, puis seul, il impose nombre de
mouvements corporels nécessaire à mon corps sans vie pour ne pas trop le faire
souffrir d’escarre et toutes ces « heureuses » conséquences d’une
immobilité si continue.
Absent depuis le début de ma condition, il semble à
présent décidé à mettre à profit chaque minute de sa présence sur Terre à mon
égard.
Débordant toujours plus d’énergie, le plus drôle fut
ce matin où contre toute attente, il vint me rejoindre avant son déjeuner. Entrant
dans ma chambre alors que les infirmières en faisaient le grand ménage
hebdomadaire, là encore, un cri nous surpris tous !
- Que… Je rêve ou quoi ?
- Monsieur Maxwell ?
- Puis-je savoir pourquoi cet homme est mit devant
cette chaine télévisée ?
- Aux vues de l’insistance de M. Winner le
concernant, nous pensons que dans l’hypothèse où votre ami possèderait
effectivement une activité cérébrale viable, il lui serait plus facile de
supporter le temps qui passe devant quelque chose de vivant et non un simple
mur blanc.
- C’est pour cette raison qu’à 10h passée du matin,
vous ne trouvez rien de mieux que de placer un jeune homme de 24ans devant des
dessins animés pour une tranche d’âge de 3 à 7ans ? Vous vous foutez du
monde ? Mon ami ayant, et je vous pris de le concevoir comme acquis, une
activité cérébrale des plus « normale » vous nous serez grés, dés à
présent, de lui proposer un programme adapté à son âge voir à ses gouts, s’il cela
ne vous semble pas trop de dur de vous vous en soucier.
C’est ainsi que je suis à présent face à la chaine
généraliste CNW.
Au nouveau programme dicté par Duo, ce sera donc chaque
matin 2h d’Informations sur
Cela me semble fou de voir comment la seule vision
du jardin chaque fin de journée en attente de mon diner et l’obtention de
quelques programmes télévisés m’ont subitement redonné gout à la vie et à
contrario, à l’envie que cette situation cesse une bonne fois pour toute.
Duo est si plein d’énergie et toujours garant de la
moindre attention, me couvrant sans cesse de geste d’amitié tant physique que
moral, qu’il semble oublier quelle douleur cela peut être de recevoir sans
ressentir. De recevoir, sans retourner…
Tant et si bien que d’une phase d’euphorie et de
bonheur total, lié à sa présence, je me sens m’effondrer à nouveau et plus
douloureusement encore. M’oublier m’avait presque permit de concevoir une vie
qui n’existe plus. Mais ma situation semblant irréversible, comment pourrais-je
à terme trouver le courage de faire face à l’insupportable ?
Je me sens si las et épuisé.
*******
Trois mois que Duo est arrivé. Si depuis mes
conditions se sont améliorées, mon état de santé semble lui s’amoindrir. Oh
cela n’a rien de très flagrant. Juste le besoin de dormir toujours plus fort,
toujours plus profond. Deux semaines que je m’autorise une sieste l’après-midi
venue. Pas que cela change quoique ce soit à mon entourage. Mais Duo semblant
l’avoir constaté, il m’impose une heure durant la position allongée afin que je
m’endorme pour de bon.
Est-ce mon corps qui accepte enfin l’idée de me
laisser mourir tout doucement ?
Je l’ignore.
Car malheureusement, les siestes trop répétées et
successives ont eu pour effet perverse de m’empêcher de trouver le sommeil le
soir venu. Et dans la nuit, nul télévision ou présence n’est à mes cotés pour
m’aider à trouver un dérivatif à mes pensées…
Et ce soir comme hier, le sommeil ne vient pas.
A la différence près que j’ai déjà bien largement
dépassé la limite de mon éveil du jour passé.
Soupirant mentalement à cette nouvelle torture
qu’est de « vivre » sans bruit, ni vision autre que le noir et le
silence, je tache avec dépit de passer outre ces quelques heures de veille, quand
un bruit bien distinct m’intrigue. C’est le cliquetis très caractéristique de ma
porte, qui à l’évidence, s’en trouve donc ouverte… Qu’est-ce…. ?
Trop surpris par une présence dans ma chambre à
cette heure tardive de la nuit, au vu de l’absence total de lueur au sein de la
pièce, je ne sais comment agir.
Et alors que mon cœur s’affole au son d‘une personne
en chausson qui approche et dont je sens la propre tension dans l’air, une main
de ma connaissance traverse ma vision pour s’emparer du sac de solution fixé
sur un trépied posé à ma gauche. A chaque « pseudo » repas que l’on
me donne et toute la nuit durant, je suis relié via un caténaire
perpétuellement placé près de mon estomac, à des sacs de solutions salines ou
protéinées, afin d’alimenter mon corps.
Si cela suffit à « fournir » à ce corps de
quoi subvenir à ses besoins, il m’aura toutefois fallu plusieurs mois pour
oublier la sensation de faim qui broyait mes entrailles, une fois sorti du coma.
Toujours est-il qu’à présent, la main dont j’ai
reconnu le propriétaire s’est emparée de la poche de nuit.
Il s’agit sans nul doute de Duo…
Mais qu’est-ce qu’il… ?
Une seringue ?
Je le vois la placer à l’endroit nécessaire pour
m’infiltrer un produit. Sorte de substance aqueuse jaunâtre qui se fluidifie au
contact de la solution nutritive.
Mais bien sur, il faut qu’à cet instant précis je
ressente toute la fatigue reprendre ses droits m’empêchant ainsi d’en voir
plus.
*******
Face aux évènements étranges de cette nuit où j’eu
la visite de Duo, j’ai essayé à nouveau de me tenir éveillé suffisamment
longtemps pour m’assurer que cela n’arrivait pas de nouveau. Mais rien n’est moins
dur que de combattre ce corps insolent qu’est le mien.
Si la fatigue n’en fit que plus dure à surmonter la
journée durant, je réussi malgré tout au fur et à mesure de veiller de plus en
tard… jusqu’à ce soir.
Cet instant, où j’entends de nouveau le bruit de ma
porte qui s’ouvre alors que nous sommes bien au cœur de la nuit.
Là encore je vois cette seringue de solution
jaunâtre m’être donné contre mon grés.
Mais cette fois-ci mes yeux bien ouverts et ma
conscience toute éveillée, je vois subitement le visage de Duo face à moi. Nos
yeux se fixent avant que Duo ne cède et soupire à en fendre l’âme.
- Je me doutais que tu
finirais par être éveillé même à cette heure.
- ….
- Je ne peux vraiment rien te
dire Heero. Mais tu dois me faire confiance.
- …
- Sache juste que… que c’est
pour toi que j’agis ainsi. Je te supplie de le croire. Ok ?
Pourquoi agir de la sorte si c’est pour
m’aider ?
Pourquoi ne pas le faire de jour en m’expliquant le
pourquoi de cette infiltration ?
La seule réponse qui me vint à cet instant était que
Duo ne voulait pas que cela se sache. Et plus particulièrement, que Quatre
ignore tout de son action.
Aussi…
Cela était-il seulement possible qu’il….
Après ces dernières semaines où l’action de Duo me
ballotait entre la joie d’être enfin « considéré » comme une personne
à part entière et la détresse d’en conclure que je ne retrouverais jamais une
vraie vie. Je prenais pleinement acte de cette dernière action de Duo à mon
égard.
Mon ange de la mort était venu me rejoindre pour m’offrir
le plus beau cadeau : Mon évasion !
Las de voir mon état de santé
ne plus évoluer, Duo avait certainement prit conscience que cela ne pouvait
durer éternellement et prit sur lui de revenir tenir sa parole !
Nous nous étions fait une
promesse à l’époque de la guerre. Celle d’achever l’autre si la situation
laissait apparaitre qu’il n’existait plus aucun espoir pour lui. Ne pas laisser
son coéquipier mourir isolé et sous la seule torture si nous pouvions l’éviter.
C’est la plus belle preuve de respect et d’affection qu’un homme puisse donner
à un autre. Le droit de mourir avec dignité.
Et ce soir, je réalisais que
Duo semblait avoir choisi ce chemin.
Mon ange de la mort était
venu me tirer de cet enfer, pour que je les rejoigne… tous ces morts que nous
avions provoqués dans nos vies passées.
Et de cette subite certitude, mon cœur se gonfle
d’espoir et de remerciement.
Car plus que tout, j’accepte
son verdict et châtiment, bénissant cet ange pour son offrande.
Mais aux yeux de Duo noyés de
tristesse et d’impuissance à mon égard, je comprends que tout cela prendra un
temps certain.
Pour l’avoir entendu parler
de ce genre de sujet à l’hôpital, je sais que Quatre refusera de me voir partir
si facilement. Il ne doit donc pas savoir et pour que cette mort n’ait pas
l’air violente et impromptue, poussant alors Quatre à ordonner une autopsie qui
mettrait à mal Duo, ce dernier doit certainement agir avec des substances à la
concentration infinitésimale.
Alors oui, je serais patient.
De toute façon et sans ironie
aucune. Je n’ai guère le choix.
Mais grâce à toi, Duo, j’ai
au moins la certitude que cette vie d’infortune et de déchéance ne durera plus
qu’une durée limitée, aussi longue soit-elle, elle n’en sera toujours que plus
courte que prévue.
*******
Depuis cette nuit où Duo
m’avoua tout en « non-dit » les raisons de ses venus nocturnes, je ne
combattis plus la fatigue. Prit d’un regain d’espoir que je n’avais encore
jamais connu, je m’endormais désormais avec cette certitude que chaque soir, à
la nuit noire, Duo agissait dans l’ombre pour la plus grande évasion qu’il me
serait donné de faire : Fuir cette prison de chaire qu’était devenu mon
propre corps.
Confiant, c’est finalement
presque quatre mois après l’arrivée de Duo, que je réalisai tomber malade.
Un simple rhume au dire des médecins.
Mais dans mon cas, cela semblait difficile à soigner.
Car incapable d’expulser seul
les substances produites par mon corps, j’en venais plusieurs fois par chaque
jour à m’étouffer avec elles.
Aussi au cinquième jour de
cette situation, il fut décidé de m’entuber de toute part, allant jusqu’à me
placer sous respirateur. Ce montage d’importance, m’empêcha dés lors que l’on
me place à nouveau sur ma chaise. Tout comme la fatigue m’entraina chaque fois
un peu plus loin et plus profondément dans le néant.
L’attente pouvait bien encore
durer des mois, chaque jour qui passait réduisait enfin ma peine.
D’autant qu’une fine
observation me poussait à croire que Duo augmentait significativement la dose
de sa substance étrangère.
Ce soir, je peux voir à
travers les tubes qui sortent de ma bouche et de mon nez son visage inquiet au
dessus du mien. Il me parle tout doucement, mais le bruit des machines m’empêche
de le comprendre.
A cet instant où je sens les
choses m’échapper, j’aimerais tant lui demander de me prendre dans ses bras à
m’en étouffer, comme il avait pu le faire par le passé pour m’ennuyer durant la
guerre. Bien que je ne ressente rien, je rêve de cet instant de normalité. Avoir
un semblant de quelque chose à mes cotés une dernière fois avant de m’éteindre.
J’aurais tant voulu
l’étreindre lui et les autres une dernière fois avant
de ne plus les voir, de ne plus les entendre. Dieu comme la mort va me sembler vide
sans eux à mes cotés.
Alors qu’un mal tenace me brûle
le sang, s’insinuant ainsi dans tout mon corps, sans me laisser une chance de
le leur signifier, je fixe mes yeux sur ceux de Duo tandis qu’une énième fois
le sommeil m’appelle. Luttant jusqu’au bout, mes yeux dans ses yeux, je
m’endors finalement… avec ce sentiment ultime que c’est bien là mon dernier souffle….
….
A suivre
Heu… moi qui disait que
le dernier chapitre était le début d’une phase plus joyeuse lol
^_^’’
Alors une seule chose à
dire ! Pour les rares qui lisent cette fic ici-même, promis je fais en
sorte que la suite arrive au plus vite. Car grâce à elle, vous allez ENFIN
presque TOUS comprendre ! Le prochain chapitre sera juste un
« roman » à lui tout seul donc je le prévois quand même très long à
écrire pour moi u_u C’est qu’avec Duo, je dois
repartir du début, jusqu’à la fin, alors ça fait beaucoup ^_^’’
A très vite !
mimi yuy