Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Aucun des go-boys ne m’appartient

Genre : Pas vraiment de genre, mais ca tendra plus

 

 

 

 

Une aile de papillon…

 

 

 

Chapitre 5 – Délivrance (Pov Heero).

 

C’est arrivé un après midi. Ou plutôt, IL est arrivé un après-midi.

C’était il y a quelques jours déjà.

Mais j’ignore encore les raisons qui expliquent sa présence.

 

Est-il venu voir Quatre et Trowa pour constater de ses yeux, leur vie commune ?

Est-il revenu pour de toutes autres raisons comme pour son travail ?

A cette pensée, je réalise ignorer même jusqu’à la nature de ce dernier.

Quand nous nous étions quitté, il avait décidé de reprendre ou plutôt de commencer des études.

Mais de quel ordre ?

Je l’ignore... preuve s’il en fallait que je ne peux qu’avoir honte de mon comportement à l’égard de ceux que je considérais pourtant comme ma famille au fond de mon cœur. Je les ai tant négligés, imaginant toujours que l’important était de pouvoir être présent pour eux, le jour où ils en auraient besoin… Le jour où ils m’appelleraient à l’aide…

Et voilà ma situation…

Dépendant de Quatre…

Un poids…

Inutile et dépressif…

 

Quoiqu’il en soit, si j’ignore à présent presque tout de lui, j’avoue que cela m’importe peu.

L’essentiel à mes yeux est qu’il n’a pas attendue pour venir me voir. Bien au contraire.

Dés son arrivée la semaine dernière, alors que ni Quatre, ni Trowa n’était encore de retour de leur travail respectif, il semble être entrée dans notre demeure par infraction.

Je me souviendrais longtemps du cri d’effroi de Mathilde, l’une des deux infirmières engagées à temps plein pour s’occuper de moi.

A priori, elle croyait avoir à faire à un voleur de riche demeure !

Si bien qu’il fallut près de vingt minutes et un appel en catastrophe à Quatre pour calmer la situation.

Encore un peu et dés son arrivée sur Terre, il passait sa première nuit derrière les barreaux.

Ce désagrément du à sa seule faute – ne pouvait-il donc pas attendre à la porte qu’on lui ouvre, ou plus simplement se présenter ici, à une heure plus décente – il vint tout aussitôt se présenter à moi.

 

J’avoue qu’à cet instant, de ma chaise, située comme à son habitude à quelques pas seulement d’une fenêtre dont je ne connaissais toujours pas la vue, j’eu un véritable choc.

Je m’imaginais tout simplement somnoler et rêver de lui à l’entente de sa voix m’appelant avec douceur. Et pourtant, lorsqu’il se trouva face à moi, je du bien me rendre à l’évidence :

Duo Maxwell était bel et bien réel, et présent, là, devant moi.

 

Si cela ne fait « qu’une » année que je supporte ma nouvelle condition, je n’avais pas vu Duo depuis presque quatre ans, date de son départ pour la colonie universitaire.

Il n’avait pourtant presque pas changé. Toujours ces mêmes cheveux longs, toujours ces mêmes yeux de couleurs irréels quand on les fixait de trop. En cet instant, tout en lui, respirait la vie et l’énergie.

 

- Heero. Si tu savais… Si tu savais le nombre de fois où j’ai voulu être ici à tes cotés.

 

Bien que je n’eu que très peu de nouvelles le concernant, par Quatre que je sentais toujours embarrassé à l’énonciation de son nom, je savais au plus profond de mon cœur que Duo ne m’avait pas oublié. On ne fait pas une croix aussi radicale sur celui qui fut plus d’une année durant votre co-équipier privilégié dans les missions les plus périlleuses au temps de notre guerre contre OZ à la solde de Romefeller. Nous nous sommes sauvés mutuellement des griffes mortelles de l’ennemie tant de fois à cette époque…

J’avais juste espéré qu’il m’évince pour éviter de me confronter à ma condition à travers ses propres yeux. Car comment ne pas avoir pitié de moi en cet instant… ? Or de tous les sentiments que ma présence provoquait, c’était bien cela qui me révulsait le plus le cœur.

 

Mais ce que je vis dans ses prunelles améthyste ce jour-là ne faisait aucun état de pitié.

C’était un sentiment plus indéfinissable. Si plein d’une certitude que je ne comprenais pas.

 

Après m’avoir maladroitement enserré dans ses bras, Duo recula très peu pour me regarder à nouveau dans les yeux.

 

- Heero. Je n’ose imaginer quelle souffrance cela doit être pour toi de vivre de la sorte. Voir ainsi ton entourage, le comprendre, et penser certainement si fort sans pour autant que l’on ne t’entende… Ne pas pouvoir bouger doit être une maigre difficulté face à celle de ne pouvoir communiquer avec nous.

 

Ces « retrouvailles » datent déjà d’une petite semaine, et je ressens encore toute l’espérance et l’espoir de ces paroles. Depuis lors, je me les remémore en boucle et sans interruption.

 

- J’ignore comment, ils ont pu ne pas me tenir informer de ce que je vois, mais les faits sont là. A trop côtoyer ce qui est devant soi, on ne le perçoit plus.

 

Et pour appuyer ses dires, Duo fit le geste de me caresser doucement la joue gauche. Un touché qui comme les autres, plus anodin ou plus intime, ne me parvint pas. Mais le geste en lui-même était si fort de sens et de volonté à me donner l’espoir que peut-être, il croyait réellement en ses paroles.

 

- HeeroHeero. Je ne sais si tu sauras me pardonner un jour du temps qu’il m’aura fallu pour vous rejoindre. Mais je prie pour que ta rancune bien légitime puisse un jour s’effacer. Tu ne l’oublieras jamais et je serais bien incapable de t’en vouloir. Mais peut-être que le temps me permettra de m’en excuser comme il se doit.

 

Alors il m’embrassa sur le front, restant dans cette position une bien longue et précieuse minute.

 

- Je vais tacher de m’installer au plus vite dans mes quartiers et  je reviens aussitôt. Ca marche ?

 

Se redressant enfin de toute sa hauteur, je le vis tourner sur lui-même pour observer avec attention le contenu de mes « appartements ». Avant qu’un sourire ravageur ne l’éclaire de toute sa splendeur.

 

- En attendant, je te déplace juste un peu. Au vu de ce soleil éblouissant de fin de journée, ce serait dommage que tu n’en profites pas.

 

Et d’un geste habile et maitrisé, il poussa ma chaise de quelques mètres, avant de la tourner de 20° pour…. me placer face à cette fenêtre si longtemps désirée. Un mouvement brusque pour en tirer les rideaux et le spectacle magnifique d’un parc privé se présenta à moi.

 

- A cette heure les rayons sont trop bas pour t‘éblouir et un peu de lumière ne fera pas de mal à ton teint. Si tu veux tout savoir, t’es pire que moi pendant la guerre. Un vrai paquet de farine. Quatre va m’entendre de t’avoir laissé aussi longtemps enfermé !

 

Et sur ces mots accompagnés d’un énième baiser cette fois-ci perdu sur ma joue, il me quitta, le bruit de ses bottes raisonnant d’un pas rapide sur le plancher.

 

C’était il y a moins d’une semaine et aujourd’hui encore, je revis, à l’infinie cette scène si courte et si intense. Il n’aura fallu qu’une minute à Duo pour deviner ce que je priais de tout mon cœur et mon esprit depuis des mois.

 

Depuis lors, tant de choses ont été bouleversées dans mon quotidien.

 

Si Quatre a reprit les rennes de sa société de manière plus sereine, il n’y fait plus que le nécessaire, s’étant parfaitement entouré de personnel qualifié et fidèle. Trowa quant à lui, a totalement abandonné les tournées du cirque pour rester définitivement à nos cotés. Ne voulant pas pour autant le voir les quitter, son directeur lui a proposé de devenir son second. C’est donc, lui aussi, un travail de bureau qu’il exécute chaque jour. Et aussi surprenant que cela puisse être pour les adolescents soldat que nous avions été, cela semble les satisfaire, trouvant leur plaisir et leur bonheur dans le simple fait de se retrouver chaque soir sans avoir vécu la journée durant, la crainte d’un accident mortel pour l’autre. Avec ces horaires bien encadrés, Quatre a conservé l’habitude de me saluer le matin et de venir me raconter les détails de sa journée, dés son retour. Moment privilégié pour lui de se confier toujours un peu plus au sujet de sa vie actuelles et de ses désirs et espérances concernant son couple, sa famille ou nos amis. Après quoi, Trowa vient à son tour le chercher pour qu’ils partent diner ensemble. Instant plus court mais non moins sincère où, à son tour, il me parle comme à un ami salué chaque soir…

 

Je sens toujours toute cette retenue qu’il s’impose pour me faire face sans flancher. J’ai depuis comprit que son absence passée à mes cotés n’était certainement due qu’au sentiment de devoir faire face à ses propres sentiments. Me voir ainsi l’oblige sans cesse à se remettre en question et savoir s’il serait capable en de telles circonstances à y survivre.

 

Mais aussi effroyable que cela paraisse, je dois avouer que l’on finirait presque, par s’y faire.

Surtout et avant tout lorsqu’apparait des lueurs d’espoirs à l’image de la venue de Duo.

 

A priori venu nous rejoindre sans pour autant devoir travailler, il passe depuis lors presque toutes ses après-midi à mes cotés.

Moi qui avais l’habitude de lutter chaque jour pour survivre à ma solitude, c’est là un tel changement en soi, d’avoir une personne à vos cotés qui vous parle réellement, à l’image de Quatre, mais sur une durée tellement plus longue…

Histoire de lier l’utile à l’agréable – dixit Duo – il profite depuis deux jours de ces longues périodes de temps pour compléter le travail de mon kinésithérapeute. A ses cotés, puis seul, il impose nombre de mouvements corporels nécessaire à mon corps sans vie pour ne pas trop le faire souffrir d’escarre et toutes ces « heureuses » conséquences d’une immobilité si continue.

Absent depuis le début de ma condition, il semble à présent décidé à mettre à profit chaque minute de sa présence sur Terre à mon égard.

 

Débordant toujours plus d’énergie, le plus drôle fut ce matin où contre toute attente, il vint me rejoindre avant son déjeuner. Entrant dans ma chambre alors que les infirmières en faisaient le grand ménage hebdomadaire, là encore, un cri nous surpris tous !

 

- Que… Je rêve ou quoi ?

- Monsieur Maxwell ?

- Puis-je savoir pourquoi cet homme est mit devant cette chaine télévisée ?

- Aux vues de l’insistance de M. Winner le concernant, nous pensons que dans l’hypothèse où votre ami possèderait effectivement une activité cérébrale viable, il lui serait plus facile de supporter le temps qui passe devant quelque chose de vivant et non un simple mur blanc.

- C’est pour cette raison qu’à 10h passée du matin, vous ne trouvez rien de mieux que de placer un jeune homme de 24ans devant des dessins animés pour une tranche d’âge de 3 à 7ans ? Vous vous foutez du monde ? Mon ami ayant, et je vous pris de le concevoir comme acquis, une activité cérébrale des plus « normale » vous nous serez grés, dés à présent, de lui proposer un programme adapté à son âge voir à ses gouts, s’il cela ne vous semble pas trop de dur de vous vous en soucier.

 

C’est ainsi que je suis à présent face à la chaine généraliste CNW.

Au nouveau programme dicté par Duo, ce sera donc chaque matin 2h d’Informations sur la Terre et ses colonies spatiales. Après déjeuner, une série de reportage plutôt technique ou politique qui m’est actuellement agréablement proposé. Avant de terminer la soirée en sa compagnie aux cotés d’un film récent. De quoi subitement me redonner un point de vue sur le monde. J’y découvre avec stupeur que les membres de l’assemblée de l’union terrestre viennent de changer. Trop occuper à l’auto-apitoiement, j’en avais oublié que les élections étaient en cours à l’époque de mon accident.

 

Cela me semble fou de voir comment la seule vision du jardin chaque fin de journée en attente de mon diner et l’obtention de quelques programmes télévisés m’ont subitement redonné gout à la vie et à contrario, à l’envie que cette situation cesse une bonne fois pour toute.

 

Duo est si plein d’énergie et toujours garant de la moindre attention, me couvrant sans cesse de geste d’amitié tant physique que moral, qu’il semble oublier quelle douleur cela peut être de recevoir sans ressentir. De recevoir, sans retourner…

Tant et si bien que d’une phase d’euphorie et de bonheur total, lié à sa présence, je me sens m’effondrer à nouveau et plus douloureusement encore. M’oublier m’avait presque permit de concevoir une vie qui n’existe plus. Mais ma situation semblant irréversible, comment pourrais-je à terme trouver le courage de faire face à l’insupportable ?

 

Je me sens si las et épuisé.

 

*******

 

Trois mois que Duo est arrivé. Si depuis mes conditions se sont améliorées, mon état de santé semble lui s’amoindrir. Oh cela n’a rien de très flagrant. Juste le besoin de dormir toujours plus fort, toujours plus profond. Deux semaines que je m’autorise une sieste l’après-midi venue. Pas que cela change quoique ce soit à mon entourage. Mais Duo semblant l’avoir constaté, il m’impose une heure durant la position allongée afin que je m’endorme pour de bon.

 

Est-ce mon corps qui accepte enfin l’idée de me laisser mourir tout doucement ?

Je l’ignore.

Car malheureusement, les siestes trop répétées et successives ont eu pour effet perverse de m’empêcher de trouver le sommeil le soir venu. Et dans la nuit, nul télévision ou présence n’est à mes cotés pour m’aider à trouver un dérivatif à mes pensées…

 

Et ce soir comme hier, le sommeil ne vient pas.

A la différence près que j’ai déjà bien largement dépassé la limite de mon éveil du jour passé.

Soupirant mentalement à cette nouvelle torture qu’est de « vivre » sans bruit, ni vision autre que le noir et le silence, je tache avec dépit de passer outre ces quelques heures de veille, quand un bruit bien distinct m’intrigue. C’est le cliquetis très caractéristique de ma porte, qui à l’évidence, s’en trouve donc ouverte… Qu’est-ce…. ?

Trop surpris par une présence dans ma chambre à cette heure tardive de la nuit, au vu de l’absence total de lueur au sein de la pièce, je ne sais comment agir.

Et alors que mon cœur s’affole au son d‘une personne en chausson qui approche et dont je sens la propre tension dans l’air, une main de ma connaissance traverse ma vision pour s’emparer du sac de solution fixé sur un trépied posé à ma gauche. A chaque « pseudo » repas que l’on me donne et toute la nuit durant, je suis relié via un caténaire perpétuellement placé près de mon estomac, à des sacs de solutions salines ou protéinées, afin d’alimenter mon corps.

 

Si cela suffit à « fournir » à ce corps de quoi subvenir à ses besoins, il m’aura toutefois fallu plusieurs mois pour oublier la sensation de faim qui broyait mes entrailles, une fois sorti du coma.

 

Toujours est-il qu’à présent, la main dont j’ai reconnu le propriétaire s’est emparée de la poche de nuit.

Il s’agit sans nul doute de Duo…

Mais qu’est-ce qu’il… ?

Une seringue ?

Je le vois la placer à l’endroit nécessaire pour m’infiltrer un produit. Sorte de substance aqueuse jaunâtre qui se fluidifie au contact de la solution nutritive.

 

Mais bien sur, il faut qu’à cet instant précis je ressente toute la fatigue reprendre ses droits m’empêchant ainsi d’en voir plus.

 

*******

 

Face aux évènements étranges de cette nuit où j’eu la visite de Duo, j’ai essayé à nouveau de me tenir éveillé suffisamment longtemps pour m’assurer que cela n’arrivait pas de nouveau. Mais rien n’est moins dur que de combattre ce corps insolent qu’est le mien.

Si la fatigue n’en fit que plus dure à surmonter la journée durant, je réussi malgré tout au fur et à mesure de veiller de plus en tard… jusqu’à ce soir.

Cet instant, où j’entends de nouveau le bruit de ma porte qui s’ouvre alors que nous sommes bien au cœur de la nuit.

 

Là encore je vois cette seringue de solution jaunâtre m’être donné contre mon grés.

Mais cette fois-ci mes yeux bien ouverts et ma conscience toute éveillée, je vois subitement le visage de Duo face à moi. Nos yeux se fixent avant que Duo ne cède et soupire à en fendre l’âme.

 

- Je me doutais que tu finirais par être éveillé même à cette heure.

- ….

- Je ne peux vraiment rien te dire Heero. Mais tu dois me faire confiance.

- …

- Sache juste que… que c’est pour toi que j’agis ainsi. Je te supplie de le croire. Ok ?

 

Pourquoi agir de la sorte si c’est pour m’aider ?

Pourquoi ne pas le faire de jour en m’expliquant le pourquoi de cette infiltration ?

La seule réponse qui me vint à cet instant était que Duo ne voulait pas que cela se sache. Et plus particulièrement, que Quatre ignore tout de son action.

Aussi…

Cela était-il seulement possible qu’il….

 

Après ces dernières semaines où l’action de Duo me ballotait entre la joie d’être enfin « considéré » comme une personne à part entière et la détresse d’en conclure que je ne retrouverais jamais une vraie vie. Je prenais pleinement acte de cette dernière action de Duo à mon égard.

 

Mon ange de la mort était venu me rejoindre pour m’offrir le plus beau cadeau : Mon évasion !

 

Las de voir mon état de santé ne plus évoluer, Duo avait certainement prit conscience que cela ne pouvait durer éternellement et prit sur lui de revenir tenir sa parole !

Nous nous étions fait une promesse à l’époque de la guerre. Celle d’achever l’autre si la situation laissait apparaitre qu’il n’existait plus aucun espoir pour lui. Ne pas laisser son coéquipier mourir isolé et sous la seule torture si nous pouvions l’éviter. C’est la plus belle preuve de respect et d’affection qu’un homme puisse donner à un autre. Le droit de mourir avec dignité.

Et ce soir, je réalisais que Duo semblait avoir choisi ce chemin.

Mon ange de la mort était venu me tirer de cet enfer, pour que je les rejoigne… tous ces morts que nous avions provoqués dans nos vies passées.

 

Et de cette subite certitude, mon cœur se gonfle d’espoir et de remerciement.

Car plus que tout, j’accepte son verdict et châtiment, bénissant cet ange pour son offrande.

 

Mais aux yeux de Duo noyés de tristesse et d’impuissance à mon égard, je comprends que tout cela prendra un temps certain.

Pour l’avoir entendu parler de ce genre de sujet à l’hôpital, je sais que Quatre refusera de me voir partir si facilement. Il ne doit donc pas savoir et pour que cette mort n’ait pas l’air violente et impromptue, poussant alors Quatre à ordonner une autopsie qui mettrait à mal Duo, ce dernier doit certainement agir avec des substances à la concentration infinitésimale.

 

Alors oui, je serais patient.

De toute façon et sans ironie aucune. Je n’ai guère le choix.

Mais grâce à toi, Duo, j’ai au moins la certitude que cette vie d’infortune et de déchéance ne durera plus qu’une durée limitée, aussi longue soit-elle, elle n’en sera toujours que plus courte que prévue.

 

*******

 

Depuis cette nuit où Duo m’avoua tout en « non-dit » les raisons de ses venus nocturnes, je ne combattis plus la fatigue. Prit d’un regain d’espoir que je n’avais encore jamais connu, je m’endormais désormais avec cette certitude que chaque soir, à la nuit noire, Duo agissait dans l’ombre pour la plus grande évasion qu’il me serait donné de faire : Fuir cette prison de chaire qu’était devenu mon propre corps.

 

Confiant, c’est finalement presque quatre mois après l’arrivée de Duo, que je réalisai tomber malade.

Un simple rhume au dire des médecins. Mais dans mon cas, cela semblait difficile à soigner.

Car incapable d’expulser seul les substances produites par mon corps, j’en venais plusieurs fois par chaque jour à m’étouffer avec elles.

Aussi au cinquième jour de cette situation, il fut décidé de m’entuber de toute part, allant jusqu’à me placer sous respirateur. Ce montage d’importance, m’empêcha dés lors que l’on me place à nouveau sur ma chaise. Tout comme la fatigue m’entraina chaque fois un peu plus loin et plus profondément dans le néant.

 

L’attente pouvait bien encore durer des mois, chaque jour qui passait réduisait enfin ma peine.

D’autant qu’une fine observation me poussait à croire que Duo augmentait significativement la dose de sa substance étrangère.

 

Ce soir, je peux voir à travers les tubes qui sortent de ma bouche et de mon nez son visage inquiet au dessus du mien. Il me parle tout doucement, mais le bruit des machines m’empêche de le comprendre.

A cet instant où je sens les choses m’échapper, j’aimerais tant lui demander de me prendre dans ses bras à m’en étouffer, comme il avait pu le faire par le passé pour m’ennuyer durant la guerre. Bien que je ne ressente rien, je rêve de cet instant de normalité. Avoir un semblant de quelque chose à mes cotés une dernière fois avant de m’éteindre.

 

J’aurais tant voulu l’étreindre lui et les autres une dernière fois avant de ne plus les voir, de ne plus les entendre. Dieu comme la mort va me sembler vide sans eux à mes cotés.

 

Alors qu’un mal tenace me brûle le sang, s’insinuant ainsi dans tout mon corps, sans me laisser une chance de le leur signifier, je fixe mes yeux sur ceux de Duo tandis qu’une énième fois le sommeil m’appelle. Luttant jusqu’au bout, mes yeux dans ses yeux, je m’endors finalement… avec ce sentiment ultime que c’est bien là mon dernier souffle….

 

….

 

A suivre

 

Heu… moi qui disait que le dernier chapitre était le début d’une phase plus joyeuse lol ^_^’’

Alors une seule chose à dire ! Pour les rares qui lisent cette fic ici-même, promis je fais en sorte que la suite arrive au plus vite. Car grâce à elle, vous allez ENFIN presque TOUS comprendre ! Le prochain chapitre sera juste un « roman » à lui tout seul donc je le prévois quand même très long à écrire pour moi u_u C’est qu’avec Duo, je dois repartir du début, jusqu’à la fin, alors ça fait beaucoup ^_^’’

 

A très vite !

mimi yuy