Comme depuis plusieurs soir déjà, Duo sortit la nuit tombée

Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wiiiiiiiiiiiiiiiiinng

Disclamer : Petits G-boys pas à mouaaaaa mais tant pis, je l’ai utilise quand même ^_^

Genre : One Shot Yaoi

Couple : 1X2

Remarque : Fic débutée lors d'une sortie dans un bar. (Mais non je m’y ennuyais pas à mourir ^^ ;;;) C'est aussi mon premier "Vrai Lemon", alors soyez indulgent ^__^ miciiiiiiii….

Sortie nocturne

Comme depuis plusieurs soirs déjà, Duo s’évada à la nuit tombée. Personne n’avait encore eu la curiosité de lui demander où il partait durant ces longues absences pouvant parfois s’étendre à la nuit entière. Car malgré leur proximité forcée, chacun jugeait bon qu’ils gardent tous une certaine vie privée tant que celle-ci n’intervenait pas dans leur performance. La guerre ne leur permettant pas de grands écarts, ils n’avaient pas besoin de s'avoir tous en permanence les uns sur les autres.

Minuit sonnait quand le jeune homme se leva. Six jours qu’il partait à la même heure et six jours que la personne qu’il suivait de très près ne se rendait compte de rien.

Pourquoi se comportait-il ainsi ?

La première fois, il l'avait suivi comme poussé par un besoin inexplicable. Mais encore aujourd'hui, il ignorait s'il serait jamais capable de s'avouer un jour les véritables motivations de sa présence devant cette porte de bar.

Aucune difficulté pour moi à passer inaperçu dans ce lieu de débauche. Il danse sur la piste tel un ange diabolique. Possédé par le rythme de la musique, il ne peut apercevoir le tiers des regards qu’il attire sur lui. Ils sont tous fascinés de sa facilité à évoluer sur la piste. Son corps se meut dans une perfection absolue. L’ondulation de ses hanches, sa longue natte battant le creux de ses reins. Rien n’y personne ne pourrait être indifférent au spectacle hypnotique qu’il leur offre chaque nuit.

Et le voilà encore, mon mystérieux client. Toujours fidèle à cette petite table perdue au fond de la salle. En temps normal, elle n’attire que les amants désireux de trouver un peu d’intimité. Mais lui reste seul. Désespérément seul. Comment espère t’il que cet état change s'il ne s’avance pas un peu plus à la lumière ? Après tout qui pourrait l’apercevoir, s’il reste ainsi indéfiniment tapi dans l’ombre ?

- Comme d’habitude ?

- Hum.

Si seulement, il choisissait un alcool moins fort, je le lui boirais moi, son fichu verre.

Je suis là et tu l’ignores. M’en voudrais-tu d’apprendre que je te surveille comme un vulgaire espion ?

- Votre Saké monsieur.

Soupir

Serais-je capable de le boire ce soir ? Trouverais-je enfin le courage de me présenter à toi ?

Duo sentait un regard sur lui. Depuis qu’ils se trouvaient dans cette nouvelle planque et qu’il avait enfin trouvé un lieu où laisser s’évacuer la tension des missions, il ressentait cette présence à ses cotés, présence brûlante et enivrante qu'il espérait chaque nuit se voir concrétiser en la forme d'une personne. Quelle qu’elle soit, il ne venait plus en ces lieux que pour lui laisser l’opportunité de venir enfin à lui. Si l’individu responsable de cette tension qui l’habitait depuis une semaine trouvait enfin le courage de se faire connaître, il jurait de ne plus la laisser le fuir aussi longtemps de la sorte. Mais malgré sa patience son admirateur ne l’avait toujours pas abordé.

Aucun de ses partenaires n’était de taille à rester à ses cotés plus d'une danse. Il les surpassait tous de si loin.

Il pourrait choisir n’importe lequel de ces courtisans d'un autre temps. Hommes, femmes, tous sont prêts à aller bien plus loin avec lui et pourtant aucun n’a encore réussi à trouver ses faveurs. Chaque soir, je patiente l'angoisse au ventre, à attendre son verdict. Et chaque fois ce dernier reste inchangé. Faut-il en déduire qu'il attend une personne bien spécifique ?

Je devine qu’il en a assez. La proie qu'il recherche n’est toujours pas venue. Mais si personne n’est à son goût en ce lieu, comment puis-je avoir ma chance ?

Mais la lui ai-je seulement laissé, cette chance ?

Lassé de ces éternels habitués qui ne cessaient plus de le draguer à la truelle, Duo décida qu'il en avait assez pour la nuit. Il s'apprêtait à partir quand un mouvement provenant du fond de la salle l'arrêta. Pourquoi ? Il ne saurait le dire, mais c'était comme un appel. Curieux par nature, l'américain s'approcha donc de ce qu'il pensait en être l'origine, pour n'y trouver qu'une serveuse débarrassant une petite table perdue dans l'ombre.

A sa vue, cette dernière lui sourit avec une gaieté non feinte.

- Vous voulez boire quelque chose ?

- Non, j’allais sortir et j’ai cru apercevoir … un ami.

- Le jeune homme qui vient de partir ?

- Je ne sais pas. Il ressemblait à quoi ?

- Votre taille, plutôt mignon, pas bavard et détenant un grand secret.

- Un secret ?

- Oh, oui. Il vient ici tous les soirs depuis une semaine sans jamais sortir de son coin. Il ne danse pas, ne boit jamais le verre qu’il me commande et se contente d'observer chaque personne présente. Mais en réalité, il n'est là que pour une seule chose.

Duo était subjugué par les révélations de la jeune femme, son don pour révéler ses faibles connaissances n'y étant pas étranger. Trop intrigué, il l’incita donc à poursuivre d'un billet glissé malicieusement dans son décolleté des plus généreux.

- Laquelle ?

- Vous. Il ne vous quitte jamais des yeux.

- Quoi ?

- Oh ne vous méprenez pas. Il ne ressemble pas à ces personnes qui vous espionnent pour mieux vous harceler par la suite. Ses yeux de glace son si beaux quand ils sont perdus dans votre contemplation lorsque vous êtes sur la piste de danse. On le dirait si mélancolique.

- Des yeux de glace ?

- Oui, d'un bleu plus froid et plus profond que tous les océans du monde.

- Et vous pensez réellement que je suis la raison de sa présence ici ?

- Certaine.

Le sourire franc de cette serveuse ne pouvait pas être interprété comme de la moquerie. Elle était véritablement sincère avec lui. Et cela lui plaisait assez de s'imaginer une certaine personne de sa connaissance assise à cette place à l'observer avec intérêt.

- Autre chose ?

- Et bien nous avons assisté à une grande évolution ce soir.

- Laquelle ?

- Première fois qu’il boit le verre de saké qu'il me commande.

- du saké……Et ?

- Et quelque chose me dit que cela signifie beaucoup pour lui.

- Rien de plus.

- Désolé.

- Alors merci.

- A demain peut-être.

- Oui, peut-être.

Et encore un corps de Dieu qui s’envolait. Soupirant devant ce manque d’audace de la part de la gente masculine qu’elle croisait depuis ces derniers temps, la jeune femme repartit travailler, se consolant avec le bon pourboire que cette petite pause venait de lui faire gagner.

Duo n’en revenait pas. Un garçon silencieux aux yeux bleu de glace, amateur de saké ne devait pas être si fréquent dans cette petite ville d'Irlande. Alors était-il possible que ce soit lui ? Heero Yuy, l’homme tout aussi connu sous le nom du Perfect Soldier. Etait-il capable de sortir ainsi le soir, abandonnant sans baby-sitter son cher portable pour le suivre tel un amoureux transit ? A moins qu'il ne s'agisse d'un malentendu, qu’il n’ai pas eu suffisamment confiance en lui pour le laisser sortir sans s’assurer qu’il ne rejoignait pas un quelconque espion à la solde d’OZ. Dans cette hypothèse, avait-il donc si peu confiance en lui ?

Trop perdu dans ses pensés, le jeune pilote ne fit pas attention à son environnement. Il rentrait à pied vers l’appartement leur servant momentanément de planque, l’avantage de vivre en ville étant l’inutilité d'avoir à prendre la voiture pour sortir le soir. Mais son étourderie n’allait pas tarder à lui apprendre qu’il existait aussi des inconvénients à être piéton passé les 3h du matin.

Il les avait bien vu l’observer avec attention tout au long de la nuit. Et leurs regards n’étaient pas bien difficiles à comprendre. Duo leur plaisait et sa totale indifférence à leurs clins d’œil avait eu raison de leur patience. Le voyant enfin seul, ils n’allaient plus tarder à agir. Et cet idiot qui continuait à marcher comme s'il était déconnecté de la réalité. N’ayant pas l’envie de blesser son ego, il se promit de n’intervenir qu’en cas de nécessité. Shinigami était connu pour ses réactions violentes et sa maîtrise de soi. Donc aucun doute à avoir, il pouvait s’en débarrasser sans aucune difficulté.

Duo n’eut pas le temps de les voir arriver, que deux individus particulièrement forts, le plaquèrent contre un mur.

Prit par surprise et fatigué, il n’eut pas la force de se reprendre avant qu'un troisième ne l’immobilise totalement. Ca partait mal. Très mal car leurs intentions n'étaient pas difficile à comprendre lorsqu’il sentit une main répugnante se glisser entre ses jambes.

- Si t’es gentils avec nous, on essayera de ne pas trop abîmer ta petite gueule d’ange. Compris ?????

La vue d'une lame de rasoir et d'une cigarette incandescente éclaircit ce qui aurait put être mal interprété dans les quelques mots prononcés par le chef attitré de cette bande de crétins attardés.

Trois coups portés à son estomac plus tard et Duo doutait sérieusement de ses capacités à pouvoir se débarrasser de ces dégénérés. Il n’était pas contre une partie de jambes en l’air à l’occasion (parfois même avec des amants d'un soir), mais celle qu’il s’apprêtait à vivre ne faisait pas partie de ses fantasmes. Si les choses continuaient ainsi, il n’allait plus tarder à se faire violer par ces trois brutes en rut et cette perspective ne l’enchantait guère. Sa cause semblait perdue quand l’un d’eux relâcha de lui même sa pression sur son corps.

Que venait-il de se passer ?

Tout autant surpris, les deux autres se détournèrent pour comprendre les raisons d’une telle attitude, permettant ainsi à l'américain d’apercevoir une lueur d’espoir. Heero lui-même écrasait avec une haine rarement vue dans ses yeux la main de celui qui le menaçait depuis le début avec l’extrémité de sa cigarette.

- Tu devrais savoir que fumer est dangereux pour ta santé.

- Hee-chan ?

A son nom, Heero releva la tête vers son compagnon quand l’un des agresseurs cru utile d’ajouter une subtile remarque à l’adresse de l’américain.

- Hee-chan !!!! Arf arf arf, alors comme ça c’est ta gonzesse ? Mais y’a pas de problème les gars, quand y’en a pour un, y’en a pour deux !

Duo aurait voulu le remettre à sa place. S’il ne cessait jamais d’appeler le japonais ainsi cela n’avait rien à voir avec un quelconque moyen de le rabaisser ou minimiser sa virilité. Bien au contraire, c'était pour lui la seule manière qu'il avait trouvé pour faire comprendre à ce dernier toute l'affection qu'il lui portait. Il n’eut pas le temps de faire un pas ou dire un mot pour rétablir sa gaffe que le Perfect Soldier visiblement insensible à tout humour, venait de faire taire le pseudo meneur d’un simple coup de pied dans la mâchoire. Quand la masse informe s’étendit sur le sol, le troisième était déjà loin.

Enfin libéré de toutes craintes, Duo se permit d’observer par pure curiosité les dommages infligés par son sauveur.

- Tu lui as brisé la mâchoire à un point qu’il n’en retrouvera sûrement plus jamais l’utilité.

- Hum.

N’en attendant pas d’avantage Heero reprit son chemin.

- Héééééé attend moi !!

Silencieux, il tenta de son mieux d’ignorer avec force l'arrivée à ses cotés de Duo.

- Merci pour ton aide. Sans toi, aucun doute que j'y passais.

- Hum.

Voulant profiter de l'occasion pour résoudre son énigmatique présence, Duo le stoppa d'un pression sur son bras.

- Heero s'il te plait.

- ….

- Pourquoi t’es venu si tu voulais pas me parler ?

- Désolé d'avoir interrompu ta charmante soirée. La prochaine fois, je n’interviendrais pas.

- Je ne parlais pas de ça. Je commence à bien te connaître et je n'aurais jamais découvert que tu me suivais chaque nuit si tu ne l'avais pas vraiment voulu.

- Je…..

- Oui ?

Fait historique, Heero allait bel et bien s'exprimer. Quelque soit la nature de ses révélations, lui était prêt à les attendre des heures malgré la fine pluie d'été qui commençait doucement à tomber.

- Pas ce soir.

- Oh si, ce soir. Tu m'as laissé t'apercevoir et t’as fini par le boire ton fichu verre. Alors ne me dit pas que tout ceci n'est que pure coïncidence, je ne te croirais pas.

- Pas après eux. Pas après ce qui vient d'arriver.

Et sur ces mots, le jeune homme reprit son chemin, laissant Duo réfléchir très intensément sur le sens de ses paroles. Il faisait allusion à son agression. S'agissait-il donc… Ne voulant pas y croire, Shinigami se précipita de nouveau vers Heero pour le retourner sans ménagement face à lui.

- Hee-chan ?

Il fallait s'en douter, Il ne pouvait pas le laisser en paix après en avoir dit autant et si peu à la fois. Alors tant pis, il devait se lancer, quitte à risquer de perdre le peu de respect qu'il pouvait bien avoir de lui. Prenant sa respiration, il essaya.

- Duo, je …..

Mais étonnement ce dernier ne le laissa pas finir. Comme s'il pouvait avoir pressentit la teneur de sa déclaration, l'américain se jeta littéralement à son cou pour l'embrasser d'une passion encore jamais employée.

Malgré la rapidité du geste, son désir enfin assouvi d'avoir l'adolescent dans ses bras poussa Heero à réagir le plus naturellement du monde. Ses lèvres semblaient avoir été créées pour épouser à la perfection celles de Duo mais quand ce dernier pressa le soldat avec violence contre le mur, ce fut leur deux corps qui se pressaient l'un contre l'autre qui semblaient être nés pour fusionner entre eux.

Duo n'était pas sûr de pouvoir rester dans cette rue plus longtemps. Loin d'avoir la réaction prude à laquelle il s'était attendu, Heero l'incitait d'une pression des plus équivoques de ses mains sur ses fesses à rapprocher au maximum leur deux bassins, jouant sur leur frottement pour lui arracher des soupirs, pour ne pas dire gémissements d'insatisfaction.

Se sachant tout deux à découverts dans cette grande avenue, le calme avant la tempête s'instaura un court instant durant lequel Heero laissa reposer sa tête dans le cou de son partenaire. Essoufflés par leurs baisers dévorants, ils reprenaient peu à peu leur souffle quand Duo se mit en devoir d'occasionner des millier de fourmillements au japonais par ses caresses expertes à la base de sa nuque. Ne pouvant plus se retenir, ce dernier combla alors sa faim de l'adolescent. D'un geste rapide, il le retourna à son tour dos au mur, bien décidé à le dévorer vivant. Ses coups de langues et de dents firent vivre un cauchemar de frustration au natté qui bien que sérieusement serré entre son amant et la surface froide du béton, ne cessait plus de gigoter pour mettre fin au plus vite à ce supplice de l'attente.

- Hee-chan, arrête. Je veux rentrer et plus vite que ca.

Le regardant dans les yeux, celui-ci ne répondit rien dans l'instant se contentant de descendre l'une de ses mains un peu plus bas qu'elle ne se trouvait déjà. L'étonnement passé, Duo sentit la pression de son djean diminuer sensiblement. Bien qu'il ne le croyait pas possible de sa part, Heero s'occupait bel et bien de déboutonner ses premiers boutons.

- Tu vas pas… ?

Devant la crainte évidente de Duo de se faire apercevoir, mêlée au plaisir de l'interdit, Heero fit le compromis d'attirer son compagnon dans l'impasse située à moins de 3 mètre d'eux. Camouflés par la pénombre et les quelques poubelles entreposées là, il pouvait enfin finir ce qu'il venait de débuter. Reprenant les lèvres offertes avec toujours autant de ferveur, l'ancien "Iceberg man" se baissa par la suite jusqu'à ce qu'il rencontre enfin l'objet de ses désirs. Tout comme il venait de s'y prendre avec le cou de son compagnon, il commença par le lécher doucement de l'extrémité de sa langue laissant sur son passage de véritables lignes de feu. Puis ses mains prirent le relais infligeant des caresses de plus en plus insistantes avant qu'il ne ralentisse son mouvement de va et viens, le léchant et mordant de nouveau de toute part. L'américain s'abandonna enfin quand il sentit les doigts experts se divertir à leur tour dans l'espace jusqu'alors encore ignoré par son amant. Jamais encore, il n'avait atteint un tel degrés de satisfaction. Le moment était unique et loin d'être terminé quand il comprit qu'au lieu de revenir à sa place, son pantalon venait de baisser d'un nouveau cran. Toujours aussi vif dans ses mouvements, Heero lui écarta les jambes avant de faire un pas pour enjamber le tissus retenu par les chevilles de son compagnon d'arme. A ce geste ce dernier comprit ce qu'il attendait.

- Une seconde toi, tu vas pas t'en sortir aussi facilement.

Shinigami choisit à son tour le parti de faire souffrir sa victime. Et au regard que celle-ci lui lançait, son travail ne serait guère difficile. D'un geste dénué de douceur, il prit en main ce qui était encore fermement retenu pas le tissu tendu avant de remonter jusqu'au point d'encrage de la fermeture éclair. Cet instant manquait certes d'un peu de tendresse, mais il savait que cette dernière serait incontestablement présente et authentique dés leur retour dans leur chambre. L'instant présent n'était voué qu'au plaisir à l'état brut. Au simple assouvissement d'un désir trop longtemps refoulé par les deux partis. Ayant suffisamment fait gémir son partenaire, Duo décida de lui offrir le prix de sa patience. Liant ses bras autour de son cou, il se laissa soulever avant d'enserrer fermement la taille d'Heero de ses jambes. N'en attendant pas plus ce dernier le pénétra avec douceur avant de le plaquer une nouvelle fois avec force contre le mur pour se retirer et l'empaler de nouveau dans un rythme sans cesse accéléré, stimulé dans ses mouvements par les soupirs de satisfaction de l'américain. Le paroxysme de leur plaisir s'imposa à eux sous la forme de deux véritables cris de jouissance qui ne virent jamais le jour, tout deux étouffés dans un énième baiser qui semblait plus que jamais ne plus en finir. Les spasmes cessant, Heero se retira enfin de son amant, non sans avoir une dernière fois dévoré sa peau sucrée.

Reposé sur ses pieds, Duo attendit d'être stabilisé sur ses jambes pour se rhabiller dans un mouvement mécanique, ne rêvant plus que de leur retour à l'appartement pour une longue et apaisante douche. Il venait de vivre l'un de ses plus grands fantasmes, à savoir ne faire plus qu'un avec le soldat de ses rêves, mais dans ces mêmes rêves, la pluie, les poubelles et autres désagréments de la ville ne s'y trouvait pas vraiment.

De nouveau décemment vêtu, l'esprit du soldat sembla revenir à la surface du jeune homme. Qu'avait-il fait ? Il voulait lui avouer les sentiments qu'il éprouvait à son égard, pas le violer sur place suivant l'exemple des trois ivrognes qu'ils avaient croisés un peu plus tôt. Comment allait-il prendre son attitude et chacun de ses gestes dénués de douceur qu'il venait d'avoir à son encontre ?

A peine eut-il le temps de se tourner pour lui présenter ses excuses, que l'objet de son conflit intérieur se blottissait dans ses bras.

- J'ai hâte qu'on rentre approfondir ce……….cette discussion. ^_^

- Tu ne m'en veux pas ?

- De quoi ? De m'ignorer depuis des mois avant de me suivre toute une semaine sans m'en avertir pour pouvoir enfin te décider ?? Oh si !! Et pas qu'un peu. Mais si ca peut te rassurer, j'ai des idées sur comment te faire pardonner.

Sur ces mots, Heero le sentit se fondre contre lui, l'incitant à lui caresser tout naturellement les cheveux. A ce geste, l'américain semblait ronronner de bonheur.

- Je ne parlais pas de ça.

- Je sais.

Détachant uniquement son visage du torse du soldat, Duo lui sourit pour mettre fin à la question. Rassuré, Heero l'embrassa délicatement.

- Dans ce cas, rentrons.

Ils allaient reprendre le chemin du retour, quand des bruits de pas se firent entendre.

- Alors c'est eux les gonzesses qui vous ont mis dans c't état ?

A ces mots, les deux interpellés se séparèrent à regret pour faire face à un simili de gang de rue, alerté de toute évidence par le troisième crétin qu'ils avaient laissé filer dans leur bonté d'âme quelques instants auparavant.

Au regard du japonais, Duo fit la moue timide de celui qui réclame une faveur.

- Hee-chan, tu veux bien me faire plaisir ?

- hum ??

- Laisse m'en au moins un.

Je pourrais lui en vouloir de ne pas m'avoir écouté mais cela m'est véritablement impossible. Je ne sais pas d'où il tire toute cette énergie quand je me sens aussi vide. Je pourrais bien trouver malgré tout la force de leur faire face mais je pressens un certain plaisir dans les gestes de mon petit soldat. Il émane de lui de la colère à l'état pur(e). Qu'on t'ils fait pour en mériter autant de sa part ? Serait-ce leur comportement à mon égard, la raison d'une telle haine à leur encontre ? Encore tout à l'heure, je me serais contenté de l'espérer sans grand espoir, mais à cet instant, j'en suis sûr et cette certitude fait de ce combat une preuve d'amour pour ma personne. Je m'en délecte comme elle le mérite, réprimant avec force tous ces sentiments qui s'éveillent à moi à le voir combattre ainsi à main nues. Finis en vite Hee-chan, j'en peux plus de t'attendre.

Le combat fut inégal. Car tout aussi nombreux qu'ils étaient, les quelques mauvais garçons composant le groupe attaquant n'étaient pas de taille face à "l'arme vivante". Le dernier garnement à terre, le Perfect Soldier se dirigea comme tout bon combattant en direction du "chef de bataillon". Les règles de batailles inculquées aux soldats, voulaient qu'un combat facilement gagné ne se termine pas par l'extermination des vaincus. Seuls les plus hauts gradés devaient être questionnés puis éliminés pour la raison évidente que les têtes dirigeantes en moins, les hommes n'étaient plus aussi efficaces. Suivant sa logique de vie. Heero braqua donc résolument une arme trouvée au sol vers celui qu'il avait jugé être le leader. Il relevait le cran de sécurité, insensible aux jérémiades et autres appels à la clémence de sa future victime quand deux bras se glissèrent autour de sa taille.

L'américain sachant pertinemment ce qu'il s'apprêtait à faire, décida d'agir. Ce n'était pas dans son habitude de juger le comportement du Soldat Parfait. Car en matière de survie au combat, bien que chroniquement suicidaire, ce dernier avait prouvé à mainte reprise avoir plus d'expérience qu'eux tous réunis. Mais il ne souhaitait pour rien au monde entacher leur première fois d'un crime sanglant qu'ils auraient pu éviter.

- Hee-chan.

Ce n'était qu'un murmure soufflé à son oreille et pourtant d'un battement de paupière ce dernier réussit l'impensable. En une fraction de seconde la lueur de glace mortelle venait de faire place à un simple regard dur et inexpressif. Le garçon abaissa alors son arme se détournant sans plus d'attention de l'individu déchu à terre.

Pétrifié, l'homme sut que contre toute attente celui qui aurait du être sa victime venait de lui sauver la vie.

Il m'a laissé décider. Rien que de le savoir, j'en frisonne. A moins que cela ne vienne de sa main qui passe et repasse dans mon dos. Je craque.

D'un mouvement souple, le jeune homme s'échappa pour courir en avant.

- Attrape moi si tu peux !

Suspens. Va t'il trouver mon jeu immature ou se contraindre à me faire plaisir ?

- Un conseil, ne provoque jamais une personne que tu ne sois sûr de vaincre.

Drôle de réponse…. Non. Drôle de regard. Finalement, je crois qu'il ne va même pas se forcer. ^__^

Fin

Mimi Yuy

Du 16 au 23 Septembre 2002.