Auteur
: Mimi Yuy
Email
: mimimuffins@yahoo.fr
Site :
http://mimimuffins.site.voila.fr/
Origine
: Gundam Wings
Disclamer
: G-boys & Co sont pas à moua Y_Y
Genre :
Romance
Couples
: 1x2x1, 3+4+3, 5xR
Ben
comme d’hab le temps à manqué alors plutôt que de vous faire attendre encore
une longue semaine, voici la première partie de cette one shot. Pardonnez ma
lenteur, mais c’est assez dur pour moi de tout gérer actuellement ^_^’’. Pour
tout dire j’ai été prise d’une inspiration subite et d’importance sur le
développement de Tatouage que j’ai du coup largement privilégié au détriment de
cette fic ^_^’’ C’est que ma fic originale est un gros pavé alors quand ca vient
je n’ose pas trop coupé court ^_^’’
« Oui, je le
veux. »
Partie 1
En
ce matin du mois de mai [1], une silhouette fine se mouvait avec paresse sous
un drap de soie blanc. La nuit avait été délicieuse et la jeune femme n’avait
aucune envie de sortir de sa douce torpeur. Allongée sur le ventre, son visage
était enfoui dans l’empreinte laissée par son amant sur l’oreiller. Une odeur
enivrante de jasmin, s’en échappait. Senteur provenant du shampoing utilisé par
son fiancé. Soupirant de bien être, un léger bruit attira son attention sans
qu’elle ne s’en inquiète d’avantage. Wufei était peut-être de retour dans leur
chambre pour reprendre quelques affaires avant de partir travailler.
Quand
Relena sentit le lit bouger légèrement sous le poids d’un nouvel occupant, elle
comprit que sa première hypothèse était la bonne. Wufei était bien de retour à
ses cotés. A la différence près que loin de rechercher ses clefs ou tout autre
chose oubliée, il recouvrait son dos nu de légères caresses douces
et frêles tel un battement d’aile de papillon. Ouvrant finalement ses
paupières lourdes, la jeune femme vit devant elle, le visage aimé tandis que la
main mutine glissait à présent dans ses cheveux défaits.
-
Wufei.
Souriant
à son compagnon, Relena n’eut guère le temps de se relever que celui-ci
l’embrassait à nouveau la repoussant gentiment sur le dos. Bien qu’un peu gênée
par l’absence de tout vêtement sur son corps, elle ne profita pas moins de ce
réveil des plus affectueux. A la suite d’un long échange se terminant par un
baiser sur le bout de son nez, elle pu enfin parler librement.
-
Bonjour monsieur.
-
Bonjour ma chère et douce…
-
Charmeur dés le matin ?
-
Peut-être.
Sachant
que sa belle au bois dormant n’aimait pas s’afficher en tenue d’Eve, Wufei lui
tandis aussitôt la tunique de soie rose pâle qu’il avait retrouvé sur la
moquette épaisse au pied du lit. Il se souvenait parfaitement du jour où il
s’était rendu dans une boutique de lingeries féminines pour la lui acheter en
cadeau d’anniversaire. Sans le professionnalisme de la vendeuse, il se serait
senti proche du déshonneur tant sa gêne l’avait alors empêché de s’exprimer. Le
résultat en valait toutefois la peine. Une chemise de nuit en soie fine aussi
douce que le duvet d’un oisillon. Inutile de préciser que porter par la jeune
femme, cette simple pièce camouflant sa peau avait la capacité d’accroître
encore plus son attirance pour elle.
-
Merci mon bon seigneur.
-
Je ne t’oblige pas à la mettre.
-
Il serait dommage de ne pas l’utiliser. Et puis, ce qui est rare est d’autant
plus meilleur quand on le perçoit à nouveau.
Jouant
sur les mots, se fut suite à un nouveau baiser sur la joue de son fiancé que la
jeune femme remarqua enfin le petit déjeuné déposé avec attention sur la table
de nuit. Depuis sept semaines déjà, ils logeaient dans l’appartement de Quatre,
un ami de Duo. Ce dernier leur avait offert l’hospitalité le temps de voir
s’évanouir toutes menaces en provenance du général Treize et de ses hommes de
main.
Relena
ne pouvait pas ignorer que toutes ses complications n’arrivaient que par sa
faute. Elle avait toujours cru à la mort de son frère aîné. Elle l’avait même
si longuement pleuré. Cette tragédie était à l’origine de son découragement à
se battre plus longuement pour conserver les privilèges de la royauté des
Peacecraft au royaume de Sank. Comme elle regrettait de ne pas avoir nier les
faits. Peut-être aurait-elle alors trouvé des indices, l’incitant à partir
rechercher son frère disparu ? Après les explications de Trowa le
concernant, elle avait été si heureuse de le savoir bien vivant. Mais si triste
aussi, de comprendre qu’il ne pouvait que la haïr face à son abandon. Seigneur,
pourquoi fallait-il que le jour où sa vie avait enfin trouvé un nouveau départ,
le passé revienne les hanter ? Dire que par son unique faute, Heero, Trowa
et leurs amis étaient aussi touchés par ces évènements. Elle n’était qu’un
poids mort pour tous ceux qui l’entouraient. Une menace qui…
-
hé !
-
hum ?
Sortie
de ses sombres pensées par une douce caresse sur sa joue, la jeune femme ne pu que sourire au regard inquiet et aimant de Wufei. Une
larme s’échappant de ses yeux bleu-clairs était doucement séchée par les mains
délicates du maître d’armes.
-
Tu n’as rien à te reprocher mon ange. Tu es parti la tête haute de ton pays sans
savoir que ton frère était encore vivant.
-
Oui, mais…
-
chut…
Un
baiser près de ses yeux où menaçait de couler les pleures retenus avec douleur
et Wufei prit en main l’une des tasses présentes sur le plateau qu’il avait
apporté dans la chambre. Il savait que ce qui allait suivre, lui changerait les
idées.
-
Notre cuisinier attitré m’a promis que cette mixture te rendrait heureuse.
-
Qu’est-ce que c’est ?
-
Un filtre d’amour. Quiconque le boira tombera fou de moi, ne pensera plus qu’à
moi et ne vivra plus que pour moi.
-
J’espère pour toi que Duo ne l’a pas goûté pour s’assurer de son bon goût, si
c’est bien le cas.
-
On ne se moque pas mademoiselle !
Acceptant
de goûter à cette si précieuse mixture, Relena en but quelques gorgés qui lui
firent connaître une réelle satisfaction. Comme toujours le chocolat chaud de
Duo était une merveille ! Une œuvre d’art à lui seul.
- A
toi.
Tendant
la tasse au chinois, Relena attendit qu’il goutte à son tour à la boisson
chaude dans le désir de sceller une sorte de pacte. Le lui accordant avec joie,
Wufei s’avança dans cet optique avant de contourner la porcelaine pour
embrasser sa compagne sur les lèvres.
-
Je préfère y goutter de cette manière.
Un
sourire de connivence et Wufei reposant, la tasse sur le plateau, laissa la
jeune femme prendre en main un croissant. Elle était affamée. Leur nuit n’avait
pas été de tout repos pour leur plus grand plaisir. Quand elle eut très vite
fini de dévorer la viennoiserie sous le regard amusé du chinois, elle se détourna
quelque peu pour en saisir un second. Alors seulement, elle aperçue le papier
déposé sous la corbeille à pain. Tapé à l’ordinateur, il était signé et validé
par un cachet de mairie. Curieuse de nature, elle remonta ses yeux jusqu’à son
entête pour en apercevoir le titre. Envahie par la surprise, Relena fut
subitement la proie d’un bégaiement inattendu.
-
Qu’est-ce… que…
Se
tournant violemment face à Wufei à présent assis en tailleur face elle sur le
lit, elle du admettre que son compagnon l’observait avec dans les yeux un
regard guère équivoque.
-
Ce n’est pas… ?
-
Voudras-tu partager ta malchance, nos défauts et mon exerçable caractère avec
moi pour la vie ?
N’y
croyant toujours pas, Relena observa ave un sourire qu’elle ne prenait pas
conscience d’offrir, le papier qu’elle tenait dans ses mains en alternance avec
le visage de Wufei.
-
Je… mais…
-
Tu ?
N’arrivant
finalement plus à aligner deux mots de suite, elle ne trouva qu’une solution suffisamment
claire et expressive. Elle sauta dans les bras de l’homme qu’elle aimait
l’obligeant dans son élan à partir en arrière. Après un long baiser voulant
confirmer le bonheur ressentit, elle s’écarta légèrement. Les cheveux emmêlés par
son mouvement brusque, les joues rougies par le plaisir et l’émotion, elle
était un véritable épouvantail. Mais un épouvantail que Wufei aimait de tout
son cœur.
-
Alors ?
-
C’est oui, oui, oui, oui….
N’ayant
aucun moyen de la faire taire, le jeune homme du utiliser les grands moyens.
Après lui avoir délicatement glissé ses promesses d’amour au creux d’une
oreille, il l’attrapa par la taille pour la plaquer dans le bon sens du lit non
sans un cri de surprise et d’exclamation.
La
voyant alors morte de rire et gigoter comme une folle de bonheur et
d’anticipation, plaqué sous son corps, Wufei décida de lui enlever toute envie
de glousser comme une poule. Plus que tout, c’était ses soupirs de plaisir et
d’impatience qu’il aimait entendre de sa part.
Malgré
sa demande en mariage formulée quelques mois plus tôt un soir d’orage, il
savait pertinemment que Relena s’imaginait déjà abandonnée à la suite des
complications générées par son passé. Aussi avait-il du attendre patiemment que
Quatre finisse de donner une nouvelle identité à la jeune princesse pour qu’il
puisse enfin déposer les bancs. Cela faisait bientôt deux ans qu’il la
connaissait et à aucun instant il ne l’avait regretté. Ce matin, leur hôte lui
avait confié avec un sourire, le papier confirmant que désormais ils auraient
toute liberté de se marier dans trois semaines exactement. [2] Dans trois
semaines, si elle ne changeait pas d’avis, ils pourraient enfin s’unir pour la
vie.
*-*-*-*-*-*
Dans
la grande salle d’entraînement que possédait Quatre Raberba Winner, ce dernier
luttait au corps à corps avec son instructeur particulier. Tentant d’attaquer
le jeune homme un peu plus grand que lui, chacun de ses coups étaient stoppés
avec calme et maîtrise. La défense du mercenaire était absolument sans faille.
Presque
deux mois plus tôt, Trowa, Heero et Wufei [3] avait accepté non sans mal sa
proposition de venir vivre chez lui. Propriétaire de nombreux consortiums, le
jeune PDG était à la tête d’une fortune se chiffrant à plusieurs centaines de
millions de crédits [4]. Peu de personne pouvait se vanter de graviter à un
niveau équivalent à sa richesse personnelle.
Habitant dans un appartement regroupant les quatre derniers étages d’un
immeuble lui appartenant entièrement, le jeune homme avait proposé avec sa
gentillesse et son sens de l’hospitalité de les accueillir chez lui le temps
que leurs poursuivants se lassent de les harceler. Jusqu’ici Quatre avait évité
de leur apprendre que son service de recherche travaillait aussi intensément pour
en connaître un maximum sur leurs ennemis.
Si
Trowa n’aurait pas osé accepter s’il avait été le seul concerné, la bonne
enfance de Duo les avait tous poussé à ne pas refuser cette générosité dénuée
de toute mendicité. Ne supportant pas malgré tout d’être ainsi logé et nourrit
gracieusement, Trowa avait tenté de négocier un compromis. Après quelques
discussions sur ce sujet, Quatre en était arrivé à lui demander de lui
enseigner le self-défense. Etant plus que qualifié en la matière, le mercenaire
avait accepté avec soulagement. De la même manière, Duo s’était instauré
cuisinier attitré quand il avait découvert que le milliardaire se débrouillait
seul et sans grand succès dans cette tache, n’ayant jamais souhaité à ses cotés
de personnel autre que pour le ménage.
Depuis
lors chaque matin, le professeur faisait travailler son élève d’arrache pied.
Le
plus dur pour les deux hommes n’était alors pas l’épuisement ou les muscles
douloureux. Non, le plus dur à gérer pour eux, était plus simplement la vue de
l’autre. Les muscles noueux apparaissant sous les vêtements mouillés par la
sueur, le frôlement de leurs corps, le souffle chaud électrisant leur peau en
un frisson grisant et frustrant. Depuis leur toute première rencontre, les deux
hommes s’attiraient physiquement. Et les jours passés à cohabiter les uns avec
les autres, leurs avaient prouvé que cette étrange entente s’étendait avec
autant de facilité dans bien d’autres domaines.
Luttant
aux corps à corps avec efficacité et rapidité. Trowa stoppait jusqu’alors tous
les coups portés avec force par son élève. Au fur et à mesure de son avancée
sur le tatami, l’instructeur rappelait des ordres simples et directs comme la
bonne position que Quatre devait maintenir pour ses pieds, jambes ou bras afin
qu’il puisse conserver un équilibre parfait. Après de nombreuses semaines d’un
travail assidue et consciencieux, Trowa ne pouvait qu’admirer les performances
du garçon. Si son apparence faisait de lui un ange blond que l’on désirait
protéger….enfin, que lui désirait protéger, il n’en était vraiment rien. Véritable
requin incorruptible en affaire, l’homme de pouvoir savait le manier et
l’utiliser à bon escient. N’avait-il pas réussi en un temps record de deux
semaine seulement, à leurs procurer à tous de nouvelles identités !
Une
capacité incroyable, d’autant plus stupéfiante que loin d’être de pâle copie obtenue
sous le manteau via quelques passes droits, Quatre leur avait procuré à lui,
Heero et Relena de manière absolument officielle et honnête de nouveaux papiers
après avoir monté à une rapidité époustouflante des dossiers d’asile politique traités
puis jugés en cours d’appel en mois de cinq jours. Le casier judiciaire de Duo
avait nécessité un peu plus de temps, mais n’en était aujourd’hui pas moins
vierge que les leurs.
Cet
homme faisait des miracles. Mais à quel prix !!! Si tous avaient profité
sans vergogne d’un repos et d’un recul bien heureux sous ses murs et sa
protection, Quatre n’avait lui, en rien modifié ses habitudes qui étaient
absolument inhumaines. Se levant aux
aurores, le jeune cadre, faisait une heure de sport avant de déjeuner et se préparer
pour ses dix à douze heures de travail journalier. Un rythme intense qui ne lui
permettait pas de souffler une seule seconde. Là était le prix de sa réussite
et de sa présence sur tous les plans financier du pays !
Trowa
aurait tant voulu l’inciter à prendre un peu plus de recul sur toutes ces
responsabilités qui l’étouffaient et l’empêchaient de vivre une vie plus calme
et bienheureuse.
Trop
plongé dans ses pensées, l’instructeur fut soudainement déstabilisé par un coup
de poing inattendu. Ne l’ayant pas prévu, il chuta alors lourdement sur les
matelas entraînant avec lui son élève dont la force de l’élan l’avait tout
autant déstabilisé.
Alors
allongés l’un sur l’autre, leur regard se croisèrent à nouveau. Petit détail
non encore révélé. Depuis trois semaines déjà, chaque cours se terminait de la
même manière. Quand Quatre se sentait trop fatigué ou qu’il désirait cesser
l’entraînement, il lui suffisait d’en faire part à Trowa en exécutant un simple
geste. Un geste similaire à celui qu’il renouvelait à cet instant.
Tout
doucement, Quatre venait bel et bien d’apposer ses lèvres sur celles
consentantes du français.
Pour
le jeune blond, plus que tout autre chose, chaque séance d’entraînement était
une véritable torture. S’il s’appliquait de son mieux pour faire honneur à son
professeur, Quatre n’en avait pas moins qu’un seul désir en tête. Voir cette
heure de supplice se terminer par sa seule récompense.
Reculant
très légèrement pour observer les yeux émeraude de son vis-à-vis, le financier,
n’attendit pas d’avantage pour reprendre les lèvres douces entre les siennes. Jusqu’alors,
ils n’avaient jamais poussé plus loin leur flirt que de ces quelques rares
baisers échangés uniquement dans le cadre d’un entraînement plus que
particulier. Même si ces derniers jours les baisers se faisaient plus fréquents,
plus dévorants aussi. Et indéniablement plus important que la moindre leçon
d’apprentissage de self-défense. Pour quatre, s’il n’avait tenu qu’à lui, Trowa
dormirait depuis longtemps déjà dans sa chambre. Il ne rêvait même que d’une
chose : le séquestrer chez lui pour ne plus jamais lui rendre sa liberté.
D’après
son ami Duo, cette réaction excessive ne pouvait qu’effrayer le mercenaire et
le pousser à fuir au plus vite. Alors l’ange blond véritable incarnation de la
luxure patientait de son mieux. N’omettant pas pour autant d’attiser de son
mieux toutes réactions chimiques et physiques pouvant lui être favorable au
cours de ces quelques minutes volées aux temps précieux de sa vie surchargée.
Dévorant
donc avec passion les lèvres de son instructeur, Quatre se laissa doucement
mouvoir en un mouvement régulier contre le corps chaud et définitivement dur de
son partenaire de combat. Plus que tout, il aimait le contraindre à garder ses
distances. La résistance de Trowa ne faisait qu’attiser un peu plus chaque jour
son envie de lui faire l’amour.
N’en
pouvant plus lui-même, Trowa inversa très vite leur position. Se trouvant alors
au dessus de son cadet, ses avant-bras entourant le visage angélique reflétant désir
et exigence, il n’en ressentait que plus un sentiment d’infériorité. Le jeune blond
avait cela en lui. Une prestance et un charisme indéniable qui le faisaient
douter de sa propre place dans leur couple, si couple
ils devenaient. S’il avait toujours su posséder le rôle du
« dominant » face au japonais qui attendait de lui qu’il le protège
dans leur étreinte, Trowa savait que cela ne serait pas aussi simple avec
Quatre. Mais le désirait-il seulement. La facilité n’était définitivement pas
de mise avec ce descendant d’une grande famille d’Arabie.
Laissant
cours à ses réflexions d’un autre temps, le français fut bien décidé à
conquérir le territoire qu’il désirait posséder sans aucune contrainte. Et aux
gémissements s’échappant soudain des lèvres de sa victime, il su qu’il n’y
aurait pas grande résistance.
*-*-*-*-*-*
Isolé
dans la cuisine de Quatre, occupé à faire la vaisselle, Duo était plongé dans
ses pensées.
Depuis
qu’ils vivaient chez celui qui avait été un jour son plus fidèle client avant
de devenir un ami proche et fidèle, Duo devait bien admettre qu’il n’avait pas
encore réfléchit une seule seconde à ce qu’il pouvait entreprendre à présent.
Cela faisait deux mois que les évènements de la vie les avaient poussé à se
terrer dans cette demeure. Et ces semaines écoulées, il les avait passé à
vivre. Oui, vivre enfin une vie d’insouciance et de repos. Pas d’horaires stricts,
pas de boutiques à ouvrir pour des clients ronchons qui ne vous adressaient
même pas la parole. Pas de fatigue. Juste le plaisir de vivre et de faire ce
que bon lui semblait. Bien sur, cela ne pourrait pas perdurer plus longtemps.
Mais il devait bien avouer que les derniers événements, aussi fou que cela puisse
paraître, lui avait permis de prendre enfin quelques jours de vacances qu’il
jugeait mériter après tant de malchance. Ces jours de détentes avaient été d’autant
plus profitables qu’il les avait passé aux cotés de son compagnon. Cerise sur
le gâteau, loin d’être cloîtré dans un 20m² salle de bain comprise, ils
logeaient dans un loft d’une grandeur irréelle, munie à l’un des étages, d’une
piscine, d’une salle de jeu comportant deux tables de billard et de quelques autres
salles de sports. Aucun hôtel quatre étoiles ne pouvait
répondre à tous les critères de luxe instauré dans la demeure de Quatre. Pour
compléter le tableau, au tout dernier étage, le toi tout entier avait été
aménagé en une terrasse verdoyante comportant, chemin de ronde pour le footing
et en son centre un terrain d’atterrissage pour hélicoptère. Une forteresse de
grand luxe, située en plein centre ville.
Dire
que Quatre leur avait mis aussi rapidement tous ses biens à leurs dispositions.
Cet homme était d’une générosité édifiante. Bien sur, Duo n’était pas dupe.
S’ils les avaient tous invité pour leur sauver la vie. A ce jour, seul la
présence de Trowa lui était devenue indispensable. Ce dernier n’étant pas
encore très à l’aise dans tout ce luxe, il s’était assuré de lui-même qu’Heero
resterait encore un peu à ses cotés pour l’aider à gérer ces changements inattendues.
Encore
une attitude qui prouvait à elle seule, toute l’amitié et la confiance que les
deux anciens soldats se portaient mutuellement.
Comment
ne pas alors penser à Heero. Véritable cadeau tombé du ciel qui répondait au
moindre de ses caprices. Enfin…. lui aussi avait plus que quelques mauvaises
habitudes à son actif. Comme celle qui consistait à avoir un appétit sexuel sans
limite. Mais que pouvait-il en dire. Il suffisait à ce jour d’un seul mot ou
geste de rejet de sa part pour que le japonais n’insiste pas d’avantage. En
réalité, le véritable problème du natté était que lui-même avait du mal à se
sentir vivant, trop éloigné de son compagnon. Riant de cet étrange lien qui ne
cessait de se resserrer entre eux, Duo n’entendit pas alors une silhouette
prédatrice s’approcher de lui.
Apercevant
son compagnon s’affairer devant l’évier, Heero s’en approcha en silence.
S’assurant qu’il ne manipulait aucune source de chaleur ou ustensile pouvant le
blesser, il glissa alors en douceur ses bras autour de la taille fine de
l’américain avant de lui picorer le cou. Il ne pouvait véritablement plus se
lasser de le sentir près de lui. Si l’année passée dans leur boutique
respective avait été un véritable bonheur, les derniers mois avaient eut le
goût suave et sucré d’une merveilleuse lune de miel. Ne pouvant tout simplement
pas s’en empêcher, le japonais laissa jouer ses mains qui déboutonnèrent avec
dextérité le premier bouton du jeans afin d’en tirer la chemise jusqu’alors
convenablement tirée. Si l’une des mains se glissa ensuite sous la chemise pour
en caresser la peau tendre et ferme, l’autre ressentait l’envie de s’insinuer
dans les strates inférieures.
-
Hee-chan…
-
hn.. ?
Trop
occupé par la peau de nacre qu’il dévorait avec application, Heero ne fut pas
particulièrement réactif à l’écoute de son nom.
-
Mais c’est pas possible d’être aussi obsédé que
toi !
Riant
sans bouger pour autant son visage niché contre Duo, la respiration entrecoupé du
japonais engendra une série de frissonnement sur la peau de nacre.
-
Gomen Hiyoko.
- T’en penses même pas un mot ! Et Arrête avec ce surnom
débile, c’est idiot !
-
Baka ?
-
Quoi baka ?
-
Ca signifier stupide. Tu viens de me sire que tu étais « stupide ».
[5]
-
Humour renversant.
- Pardonne
moi Duo, je t’aime trop.
-
On n’aime jamais trop dans la vie.
Sur
ces paroles, dites le plus sérieusement du monde, Duo se retourna pour se
blottir dans les bras de son compagnon. Son visage camouflé contre son torse,
Heero ne pouvait voir la cicatrice que son compagnon portait encore au niveau
de la tempe droite. S’il avait échappé de peu à la mort par asphyxie dans sa
maison en flamme, le jeune homme n’en était pas ressortit totalement indemne.
En plus de quelques brûlures qui laisseraient pendant quelques mois encore des
marques sur sa peau clair, des cheveux dont la taille moyenne avait diminué
d’une quinzaine de centimètres, de nombreux cauchemars avaient aussi pris
d’assaut ses nuits réputée calmes jusqu’alors. S’il avait tenté de lui montrer
sa présence sans pour autant trop s’imposer à lui, Heero avait depuis lors reçu
le droit de Duo lui-même, d’exprimer cet instinct de protection qu’il
ressentait à son égard. Le natté avait besoin de se sentir aimé et choyé, le
brun se faisait donc un honneur de répondre à la demande.
Finalement
apaisé par cette aura forte et rassurante émise par Heero, Duo se laissa aller
dans ses bras. Les mains de l’ancien soldat, lui caressaient tout doucement les
cheveux au point qu’il en ronronnait de satisfaction. Un simple câlin était
bien plus avisé dans l’enceinte de cette cuisine devenue commune. Même si
c’était sans compter sur la libido du japonais qui se penchait à nouveau dans
son cou. Véritable Vampire à sa manière.
Duo
qui terminait jusqu’alors de faire la vaisselle du petit déjeuné du se faire
une raison. Se félicitant d’avoir eu le réflexe dés le départ de couper l’écoulement de l’eau, il se laissa
aller de tout son poids contre le torse de son amant à nouveau collé à son dos.
Ce dernier bien campé sur ses jambes le soutenait avec une facilité
déconcertante, poursuivant ses caresses tout en lu mordillant le lobe d’une
oreille. Enivré par tant d’attention, Duo sentait sa respiration s’accélérer
dangereusement. Quelques soupirs proche du gémissement commençaient même à
traverser ses lèvres qu’il mordait pourtant afin d’en limiter les sons.
Ils
approchaient d’une douce volupté quand un raclement de gorge leur fit
comprendre qu’ils n’étaient finalement plus seuls.
Devant
la porte du salon communiquant avec la très grande cuisine, Relena et Wufei se
tenaient cote à cote, leurs mains liées. En rien gêné de s’afficher aussi près
d’un Duo échevelés et déboutonné, dont le corps restait en grande partie
camouflée par le sien, Heero attendit patiemment qu’on lui donne les raisons de
cette interruption inopinée. Relena, elle, observait avec tendresse la petite
scène qui se jouait devant eux. Elle était si heureuse qu’ils aient tous trouvé
la personne qui leur convenait le mieux. Découvrir l‘amour après toutes ces
guerres et ces épreuves qu’ils avaient affrontées ensembles était le plus beau
cadeau que le destin pouvait leur faire.
-
Heero.
-
Lena ?
-
Je vais me marier
- Je
crois que nous l’avions tous compris. Je te rappelle que tu es fiancée avec
Wufei depuis des mois et que bon nombre de gens comme vous finissent un jour ou
l’autre par se marier justement.
-
Non !!! Je veux dire. Ca y est !!! On se marie dans trois
semaines !
Ayant
retrouvé toute son énergie et s’étant accessoirement rhabillé convenablement,
Duo s’extirpa de l’étreinte amoureuse de son amant pour féliciter comme il se
devait les futurs mariés !
Revenant
à cet instant de l’étage inférieur, tous aussi rouge et échevelés que leurs
amis, Quatre et Trowa se sentir quelque peu observés. Ne pouvant retenir sa
remarque des plus pertinentes, Duo s’exprima très vite sans réserve.
-
Et ben, vous en avez fais du sport.
A
cette remarque, Quatre ne pu s’empêcher de rougir. Conscient qu’il y passerait
s’il ne changeait pas de sujet, Trowa chercha lui à comprendre l’origine de leur
attitude si légère et heureuse ! Relena étant de loin la plus épanouie, pour ne
pas dire euphorique, il pressentit à cet instant quel en était l’origine.
-
Je suis tellement heureux pour toi Lena.
Sautant
de joie dans les bras de son ami de longue date, la jeune femme décida aussitôt
de mettre au point ce à quoi elle avait pensé depuis leurs retrouvailles
inespérées.
- Je
ne vous oblige à rien les garçons, mais nous célébrerons la cérémonie au plus
tôt et en toute intimité. Alors j’aurais aimé savoir si toi Heero tu
accepterais de m’accompagner jusqu’à l’hôtel et toi Trowa d’être mon témoin.
Etant
plus que d’accord, les jeunes gens lui confirmèrent qu’ils s’acquitteraient de
leur tache avec honneur. Sur ce, Quatre heureux pour ses amis, du
malheureusement se résoudre à les quitter. Lui travaillait et ses horaires
n’étaient pas extensibles ou adaptables à la moindre bonnes nouvelles de ce
genre.
-
Je vais prendre une douche. A ce soir tout le monde.
Puis
grisé par ce sentiment générale de joie et de
frénésie, il glissa dans un murmure une dernière phrase.
- Qui
m’aime me suive.
Sur
ce, il embrassa sur le bout des lèvres une véritable tomate bien mure, en la
personne de son professeur de sport. C’était la toute première fois que Quatre
affichait un tel comportement envers Trowa aux yeux de tous. Et les témoins de
cette révolution durent admettre qu’ils n’en étaient que soulagés. Depuis des
semaines, tous allaient à leurs pronostiques espérant un jour ou l’autre
découvrir qu’ils s’étaient enfin déclarés l’un à l’autre.
Se
sentant finalement observer avec insistance par les quatre personnes
l’entourant, Trowa, mal à l’aise, leur demanda des explications.
-
On peut savoir pourquoi vous me regarder ainsi ?
Contre
toute attente, ce fut Heero qui répondit le plus naturellement du monde avec un
sérieux que tous conservaient tout autant, sans camoufler le moindre rire ou
moquerie sous-jacente.
-
On se demande tous, pourquoi tu es encore avec nous ?
- A
votre avis ?
-
Tu n’as pas à craindre la moindre remarque de notre part Trowa. Ce n’est pas
parce que nous allons supposer de ce que vous allez faire que ton comportement
est impudique. Ne te doutes-tu pas toi-même des occupations que nous partageons
chaque nuit avec nos conjoins Relena et moi ?
Admettant
que son raisonnement était plus que censé, Trowa sourit inconsciemment à son
frère d’arme. Il avait raison de le pousser à agir. S’il ne le faisait pas
aujourd’hui quand trouverait-il la force de se jeter à l’eau une bonne fois
pour toute ? Il devait à l’image de ses amis profiter enfin de la vie tant
qu’il en avait encore la possibilité. Alors décidé à tout mettre en œuvre dans
cet optique, ce fut d’un air décidé et apaisé que le français hocha la tête en
guise d’accord avant de les quitter avec calme et sérénité. Il n’y avait aucune
raison pour qu’il doute de quoique ce soit. A l’évidence, Quatre ressentait une
forte attirance à son égard qui était plus que réciproque. S’il n’était
pourtant pas encore très sûr de ses sentiments plus profonds, pourquoi devait-il
pour autant retarder plus longuement ce qui ne ferait qu’apporter joie et
bonheur à leurs deux vies ?
N’attendant
pas plus, se fut d’un pas rapide que Trowa se dirigea vers la salle de bain
privée de leur hôte. A cet instant, il était bien décidé à convaincre le jeune
homme de prendre enfin un peu de repos et profiter à son tour de quelques jours
de détente dans le luxe de sa propre demeure.
A
suivre…
Fin
de la première partie.
[1]
La fic se terminant le 21 juin, ou, je sais, j’aurais plus de deux mois de
retard U_U pas la peine de me le rappeler =__=
[2]
Je rappelle ou apprends pour ceux qui ne le sauraient pas qu’en France (et en
règle générale dans bien d’autres pays), un mariage ne peut avoir lieu qu’après
3 semaines ayant suivi la publication des bancs ^_^x (en gros on annonce
publiquement qu’on va se marier pour permettre à ceux qui seraient contre de
pouvoir se faire entendre avant le jour J ^_-
[3]
Remarquez que Duo et Relena n’ont pas fait tant de soucis pour accepté lol ^-^
[4]
Le crédit est la monnaie présente dans les bouquins de Star Wars. A l’image du
basic (la langue), il s’agit du terme le plus courant quand on se trouve dans
un monde en relation avec des colonies spatiales. Je suppose qu’il en est donc
de même pour GW (après tout, je ne suis pas sur que le Yen, dollars ou euros
seront encore à la page en 196AC)
[5]
C’est un jeu de mot débile ou Duo disant que son surnom était
« stupide », cela sous entendait que s’il avait s’agit de n’importe
quel autre mot, « stupide » était donc son surnom. D’où l’utilisation
finale du Baka par Hee-chan pour nommer Duo ! Si vous avez suivis vous
êtes fort. C’était ma théorie pour l’apparition du baka dans cette fic (heu..
vii son utilisation va revenir dans la seconde partie, rendant le tout un poil
plus compréhensible , enfin je crois lol ^_^’’)
mimi yuy