Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Site perso : http://mimimuffins.site.voila.fr/
Origine : Gundam Wings
Disclamer : Perso pas à moua,
je ne fais que les emprunter
Genre : heu…. Ce n’est plus un rêve, c’est un
cauchemar (pour l’auteur je vous rassure, uniquement pour l’auteur
^_^ ;;;) sinon ça pourrait-être rangé dans « vie courante et
retrouvailles » avec statut Shonen ai !
Couple : vous voulez
vraiment le savoir ? Parce que ça va en choquer plus d’un c’te coup-ci (Y__Y pourquoi moi ?)
Alors suite à un chantage du
genre personnel de Sephy (toi je te retiens avec tes
idées -__-), voici une fic écrite à l’intention de son concours (je déteste les
concours -___-). Le thème : L’automne ! Envie de dire que tout le
monde aurait pu se contenter de lire « Automne » le troisième one-shot de ma fic « Les 4 saisons » mais voilà
on m’a pas vraiment laissé le choix. Bref, non contente de m’imposer sa loi (je
me venge dans mon entête titine tu remarques
j’espère !) Sephy m’a aussi ajouté un défi. Et
quel défi ! -___- ! Le couple majeur devait être un 1x4 (glups ^^ ;). Un peu piqué au vif, j’avoue avoir
répondu Banco ! Nous sommes donc Jeudi soir, je dois rendre ma fic samedi
au plus tard et le hic, c’est que je m’absente de demain à samedi (nuit). Du
coup j’ai une nuit pour l’écrire. Alors d’avance pardon, si vous la trouvez pas
assez travaillé. Pas faute d’avoir vraiment fait de mon mieux. Si cette fic est publiée, c’est que j’ai donc réussi mon pari
et ce sera du coup, la fic écrite le plus vite de toute ma production Gundam. Toute façon, je crois qu’il vaut mieux pas que je
reste trop longtemps sur cette histoire. Enfin. Révélons le pourquoi de mon
désarroi !!! Les couples vont être…….t’ention
vos mirettes : 1x4x1, 13x2x13 et 3x6x3 (Incapable de faire mon choix sur
les dominants dans ces drôles de couples ^_^ ;;;;). Vous me direz
maintenant. « Mais il manque 05 dans tes calculs ! » Ben viii mais c’est normal, je n’ai pas vraiment de chiffre
pour la personne qui finira dans ses bras. Ce sera donc la surprise… et je
pense pouvoir dire quelle surprise ! Parce qu’il se trouve que Sephy m’a aussi proposé tous les autres couple en oubliant
notre Wufy dans le lot. Alors j’ai du improviser.
Bien, maintenant que j’ai
fini de me plaindre, une dernière précision. Cette fic va par la suite être
aussi joyeusement confiée et dédiée au futur site consacré aux couples non
commun de Gundam (je crois qu’avec tout ceux là on
pourra pas me la refuser ^__^ ;;). Ch’ais pas si
j’ai le droit de le dire, mais c’est parce que je leur avais aussi promis un
texte de ce genre pour une raison précise. Alors j’avoue faire d’une fic deux productions ! (J’espère que môman va pas trop m’en vouloir de rentabiliser ce qu’elle
me force à écrire (1x4, c’est cruel de m’imposer ca !!!!!))
Aller, assez parler (pense pas que beaucoup ait lu tout ce papotage inutile de
toute façon ^_^ ;;;) et place à l’histoire.
Qualbani fi Ikharif
[1]
Dans
un grand Parc, deux petites silhouettes se trouvaient isolées de tout. L’une
d’elle était assise à l’extrémité d’un banc en bois placé le long d’une grande
allée d’érables. Il n’était que le 21 septembre et pourtant, l’automne avaient
déjà agit sur les arbres centenaires. En effet, ces derniers se délestaient
avec patience de leur manteau de couleur jaune et rouge en une douce pluie
multicolore. Ajoutant à ce tableau idyllique le son harmonieux des oiseaux en
quête de partenaire pour l’hiver, l’endroit respirait la paix.
Sur
les genoux de la première silhouette, se trouvait le visage endormit de celui
qu’elle aimait. Son tendre amant. N’ayant aucune envie, ni volonté de s’en
priver, Quatre glissa de nouveau ses doigts fins et brûlants dans la chevelure
déjà désordonnée de son compagnon. Il était si beau ainsi endormit qu’il ne
résistait jamais à lui prodiguer maintes caresses. Et puis ce n’était pas comme
si sa façon d’agir ne plaisait pas au principal concerné.
Heero, lui, n’était pas dupe un seul instant. S’ils ne le montraient pas,
ils avaient gardé tous deux leurs instincts de soldat. C’est pourquoi, il n’ignorait
pas que Quatre, son ange blond n’avait repris ses petits massages sur sa nuque
et son cuir chevelu qu’à la suite de son réveil. Les petites attentions qui
faisaient du jeune homme, son ami et amant. Quoique bien avant qu’ils ne soient
si proches, Quatre prenait déjà grand soin de lui.
Il
l’aimait tellement et depuis maintenant si longtemps.
~*~*~*~*~*~
Le
pilotage de l’Epyon ne lui avait vraiment pas
réussit. Non seulement il avait fini par perdre quelques instants le contrôle
de ses actes, devenant tout simplement incontrôlable. Mais il ressentait à
présent douloureusement les conséquences du système zéro dans son organisme. Et
le moins que l’on puisse dire est qu’il ne s’attendait vraiment pas à devoir
affronter pareille souffrance.
Ayant
réussit par miracle à rejoindre le pilote 04 après la bataille, ce dernier
l’avait aidé à se coucher quelques instants dans un lit de la demeure royale
des Peacecraft. Il pensait que sa fièvre tomberait au
cours de la nuit. Malheureusement, cette dernière n’avait fait qu’augmenter, lui
imposant toujours un peu plus les douloureux souvenirs de son passé.
Epuisé
par ses cauchemars à répétition, le soldat avait pourtant comprit qu’une
personne bien attentionnée restait continuellement à son chevet pour s’occuper
de lui. Dans son délire et ses courtes phases de semi réveille, il la sentait
l’aider à se changer, le laver sommairement pour éviter que l’infection ne se
propage plus facilement et lui imposer une alimentation sommaire. Une personne
devant être de sa connaissance dont il découvrit enfin l’identité lorsqu’il
rouvrit finalement les yeux deux jours après le début de sa crise.
Les
premières images étaient difficiles à cibler. Les paupières lourdes, la vue
floues, il pouvait toutefois discerner les contours d’un jeune garçon endormit
sur une chaise à ses cotés. Sa première réflexion fut que Duo allait avoir mal
au dos à son réveil. Mais plus la vue s’affirmait et plus les cheveux d’or et
le visage d’ange lui craquelèrent son cœur de pierre.
Quatre
était resté à ses cotés. Comment un homme de sa qualité avait eu la bonté d’âme
de s’occuper d’un simple orphelin tel que lui. Les hommes de son statut
commandaient les soldats vers la guerre, ils ne les soignaient pas. N’y
comprenant vraiment rien, Heero s’était alors prit à observer avec attention
l’adolescent. Son corps était aussi fin et délicat que son coéquipier attitré,
le pilote n°02, Duo maxwell. Mais au contraire de la boule d’énergie qu’il
connaissait si bien, l’active vivacité de l’américain était ici remplacée par un
calme apaisant. Quatre était l’essence même d’une source d’eau qui vous redonne
à son seul contact, la paix de l’âme. Sa simple vue lui suffisait à calmer ce
qui le rongeait de l’intérieur. Pourquoi ? Il n’aurait su l’expliquer mais
les faits étaient là. Il se sentait toujours bien à ses cotés.
Comme
si le simple fait de penser à lui avait pu le réveiller, l’ange blond ouvrit
alors à son tour les yeux pour les poser sur lui. Dans les lagons d’un bleu
pastelle scintillait une inquiétude qu’Heero n’était pas habitué à croiser.
Avant qu’il ne descende sur terre, personne ne l’avait jamais estimé apte à
recevoir pareille attention.
-
Heero. Comment te sens-tu ?
-
Bien.
Par
un réflexe inné chez lui, Quatre s’en assura en tentant instinctivement une
entrée dans l’esprit du garçon toujours si pâle. Sauf que l’arabe ne pensait
vraiment pas réussir à cet instant à plonger littéralement dans la mémoire
présente et passée du pilote. Ce genre d’action inattendue eut pour conséquence
de ne pas passer inaperçue pour les deux garçons. C’est ainsi que Quatre reçu
non seulement les sentiments à vifs d’Heero mais qu’il aperçu enfin pour la
première fois une expression sur son visage autre que sa froide rigueur. Il
était surpris et effrayé.
Quelque
part, Quatre prit conscience à cet instant qu’il venait de violer mentalement
le japonais. Et pour cet acte ce dernier n’allait sûrement pas hésiter à
vouloir le supprimer. Pourtant, rien ne vint. Heero le regardait toujours aussi
surpris et attentif à ce qui allait être sa réaction à lui.
~*~*~*~*~*~
Alors
que le système zéro m’avait enlevé pour quelques temps toutes mes barrières
naturelles, tu as réussi à lire tous mes sentiments et toutes mes pensées
Quatre et dans ton regard porté sur moi, je n’ai vu ni pitié, ni ironie. Tu ne
t’es pas moqué de ma souffrance. Tes yeux luttaient même pour ne pas plier sous
le poids des larmes que tu retenais devant moi. Tu n’étais pas plus hautain ou
déçu de mes faiblesses. Non, tu te contentais de souffrir pour moi. De m’aider
à porter une partie de la douleur que je refusais de voir en moi. Tu m’as
libéré de tant de douleur à cet instant.
C’est
à partir de ce jour que je me suis laissé aller à une chose que je ne croyais
pas possible. A partir de ce jour, je ne me suis plus jamais caché de toi sous
un quelconque mur invisible. Tu avais dés lors obtenu l’accès infini et sans
limite de mon esprit torturé dans son intégralité. Cela fera deux ans demain.
T’en souviens-tu seulement ?
Alors
que Quatre ne se lassait toujours pas de torturer avec plaisir les cheveux
irrémédiablement indisciplinés de son amant, il entendit au loin le bruit des
cloches de l’église. Comptant par habitude le nombre de coup, il eut surtout
pour surprise de se rendre compte qu’il n’était pas 17h30 mais bien 18h.
Ne
pouvant plus reculer, il glissa sans attendre ses mains sur le visage apaisé de
son compagnon. C’était dur de le sortir de ses rêveries mais il n’avait
malheureusement plus le choix.
- Habibi. [2]
- hum ?
-
Ouvre les yeux mon cœur.
Voyant
enfin les prunelles cobalts le fixer avec tendresse, Quatre ne pu retenir
lui-même un de ses sourires les plus amoureux. Le japonais était si beau ainsi
perdu dans sa contemplation. Comme il avait mis du temps à comprendre que le
soldat cachait un être fragile malgré son aspect dur et sans pitié. Oui.
Fragile comme une fleur de cristal.
-
Il va falloir rentrer. Nous sommes déjà en retard.
-
Ai
Dépité
de devoir abandonner les genoux si confortables de Quatre, Heero se redressa
non sans mal.
-
Ne fait pas cette tête. Je sais que tu meurs d’envie de tous les revoir.
-
Ai.
Exaspéré
de l’entendre parler par monosyllabes, Quatre ne se retint pas de faire passer
toute sa déception en un unique mot.
- Wahid ! [3]
-
Je disais, d’accord Tenshi. [4]
-
Merci.
Heero
pouvait bien l’avouer aujourd’hui. Son ange, il l’aimait à la folie. Il y avait
tant de bien-être et de douceur qui ressortait de son cœur à la pensée même de
son simple prénom. Mais s’il détestait bien une chose, c’était sa façon de le
contraindre parfois à lui parler ! A quoi lui servait son empathie si ce
n’était pas pour lire directement dans ses pensées ?
-
Ne commence pas Heero ou je risquerais de
sévir !
-
Comment peux-tu seulement savoir ce à quoi je pense si tu ne fais pas ce que j’attends
de toi ?
-
Tes yeux te trahissent mon amour.
-
Et puis quoi encore ?
Utilisant
une moue bien à lui, Quatre profita aussitôt de son mode kawai
[5] qu’il savait irrésistible. Et comme à chaque fois, il réussit non sans mal
à contrer ainsi l’autorité plus que relative du japonais. Celui-ci perdu dans
le regard triste et attirant du jeune blond, se contenta de le prendre dans ses
bras et le garder quelques instants contre lui. Heero aimait plus que tout ce
simple contact. Juste sentir l’odeur de miel dans ses cheveux presque
transparents. Juste ressentir le battement de son cœur calme et régulier comme
l’écoulement d’une rivière paisible. Tout en Quatre était reposant. Il était
tout simplement l’image personnifiée de la paix de l’âme et du corps et rien ne
convenait mieux pour un soldat qui n’avait connu jusqu’alors que guerres,
solitude et souffrance dés sa plus tendre enfance.
-
Ai shiteru. [6]
- Ouhibouka [7]
Remontant
vers le visage d’Heero, Quatre lui confia enfin avec tendresse ses lèvres offertes
et attirantes pour un profond baiser. Doucement comme à chacune de leur
étreinte, ils ouvrirent dans une synchronie parfaite leurs lèvres pour laisser
passer deux sœurs en perpétuelle recherche de sa jumelle. L’esprit perdu dans
l’acte présent, Heero ne fit aucune attention aux mains qui remontaient
doucement le long de son dos jusqu’à ce qu’elles écartent son pull pour y
enfuir une poignée de feuilles glacées et humides. Trop surpris pour réagir
autrement, il s’écarta d’un pas, l’un de ses regards copyrightés-yuy
dirigé vers son petit ami.
-
Qu’est-ce qui te prend ?
-
Si tu n’es pas content, tu n’as qu’à m’attraper.
Sans
plus attendre, Quatre le repoussa alors avec douceur mais fermeté tout en lui
envoyant au visage quelques feuilles mortes supplémentaires.
-
Tu as perdu la tête tenshi ?
-
Tu n’es pas au courant ?
-
De ?
-
C’est l’automne !!
-
Tu me fais peur Quatre. Qu’est-ce qui t’arrive ?
-
Attrapes moi et je t’explique.
Une
nouvelle poignée de feuilles rougies par le temps envoyée vers le visage
inquiet d’Heero et le jeune empathe couru à l’autre
bout de l’allée.
Voyant
son compagnon ne plus cesser de rire en l’observant si inactif, Heero se décida
d’agir. Il voulait qu’il le rattrape ? Aucun problème, il n’allait pas lui
échapper.
~*~*~*~*~*~
Une
fois n’est pas coutume, Duo Maxwell était le premier à arriver sur les lieux du
rendez-vous. Après une très courte interrogation de tous les futurs
participants en présence, il avait été décidé d’un commun accord qu’ils
fêteraient à leur manière leur première année de paix dans la nouvelle demeure
de Quatre. Certains d’entre eux ne s’étaient pas vus depuis l’année passée et
c’est sans aucun doute la raison qui l’avait fait arriver à 18 heures tapante,
heure inscrite sur les invitations envoyées par leur hôte.
Sauf
que voilà, le dit hôte n’était pas en vue. Pas plus que son compagnon
d’ailleurs.
Assis
sur l’un des fauteuils du grand salon, Duo était impatient de revoir tout le
monde. Surtout Trowa et Zecks dont il n’avait pas eu
de nouvelles depuis longtemps. Ce n’était pas le cas d’Hee-chan
en revanche. Le jeune homme n’avait cessé au cours de l’année de lui envoyer
des mails. Pas une seule journée sans qu’il ne reçoive un message de se part.
S’il avait su plus tôt qu’il suffisait de passer par l’intermédiaire de cette
maudite machine pour communiquer avec lui durant la guerre, il n’aurait pas
attendu si longtemps. En attendant, il se félicitait chaque jour d’avoir pu
devenir ainsi un véritable confident pour le japonais. Il comprenait sans mal
que celui-ci ait eu plus de facilité à se confier à lui par écris que par la
voix orale. Les mots couchés sur le papier semblent toujours moins difficiles
et douloureux à exprimer. Sans compter qu’éloignés par autant de kilomètres, il
ne risquaient pas non plus de le voir arriver tous les matins pour lui envoyer
son poing dans la figure quand il se laissait aller à des idées plus tordues
les unes que les autres. Car lors de leurs échanges, Duo avait pu découvrir un
adolescent dont l’estime de soit n’était pas la spécialité. Heureusement qu’Heero avait trouvé un compagnon expert es décryptage Yuyiens [8]. A propos d’expert, il entendait enfin du bruit
en provenance de la porte fenêtre du salon.
-
Heero je ne changerais pas d’avis. Tu as perdu, tu assumes maintenant.
- Hee-chan a perdu à quoi ?
- Duooooooooooooo
Sans
qu’il n’ait eu le temps de se préparer, Duo reçu dans les bras un neko-Quatre [9] mode câlin puissance mille.
-
Ca me fait plaisir de te revoir moi aussi.
-
Duo, je suis si heureux que tu sois enfin là.
-
Tu m’aurais vu plus tôt si vous étiez resté chez vous pour nous attendre.
-
Pardonne nous Duo. Nous sommes en retard. Nous, nous promenions dans le parc de
la propriété pour profiter du spectacle et…
-
…et Perfect Soldier a joué
les hommes des cavernes ?
-
Quoi ?
-
Il t’a traîné par terre jusqu’ici en te tenant par les cheveux ou quoi ?
Un
peu surpris par la question de son ami, Quatre s’observa dans le reflet d’un
miroir non loin de leur position, pour s’apercevoir que lui et Heero étaient on
ne peut plus débraillés avec les cheveux et vêtements parsemés de feuilles
mortes.
-
Tu peux bien me l’avouer qu’il te maltraite. Tout le monde sait déjà que
monsieur est odieux quand il s’agit de ponctualité.
Quatre
fut amusé par la réflexion de l’américain. Il était vrai que le soldat d’antan
était très pointilleux sur les moindres détails de leurs missions. Mais à
présent, Heero était loin d’être ponctuel. La terreur des plus grands généraux
d’OZ, le hacker né, n’était plus qu’un doux rêveur
qui pouvait rester parfois des heures entières à observer un simple oiseau
s’ébattre dans l’eau comme le matin même. Il aimait le voir ainsi chaque jour
prendre enfin le temps de découvrir la vie et ses petits plaisirs, loin des
affres de la guerre. Plus de violence pour lui. Quatre avait offert au japonais
de partager sa fortune. Il avait trop peur de le voir rester dans cet
environnement de violence en entrant dans les preventers
ou devenant garde du corps et contre toutes attente, Heero avait accepté son
offre…. pour un temps avait-il précisé. L’arabe priait chaque nuit pour que le
temps en question dur leur vie entière.
-
Si tu nous le permets Duo, on va se dépêcher de prendre une douche et de nous
changer. Sers toi un verre et installe toi.
- T’inquiètes pas kitty cat. “To casa es me casa”.
- Parfaitement
résumé. A tout de suite.
Sans
plus attendre les deux adolescents montèrent à l’étage alors que la sonnerie de
la porte d’entrée résonnait dans tout le manoir.
-
C’n’est pas vrai, on n’est pas encore prêt !
-
Pas de panique les gars, votre major d’homme s’occupe de tout.
-
Mais…
Un
clin d’œil complice de la part de l’américain et Heero eut un sourire camouflé
de son habitude.
-
Laisse-le, il va adorer son rôle.
-
D’accord. Dis leur qu’on arrive dans 10 minutes.
-
Pas de soucis, prenez votre temps.
Ils
remontaient les dernières marchent quand Duo ouvrit en grand la porte.
-
Bienvenu à la Casa Gunda…….
Evidement
il ne pouvait pas tomber sur l’un de ses compagnons d’armes. Il avait fallu que
Duo hérite d’un face à face avec le général Treize Kushinada,
réfugié politique de son état.
-
Bonsoir Treize.
-
Bonsoir 02.
-
Je vous rappelle que nous ne sommes pas des numéros [10]. Vous pouvez bien
utiliser nos noms depuis votre défaite.
-
Pardon, l’habitude j’en ai peur.
-
Entrez.
Laissant
un sourire planer sur ses lèvres, Treize ne se fit pas prier. La température extérieure
commençait à chuter étrangement en ce premier jour d’automne.
-
Merci. Il commence à faire froid.
-
Normal.
- A
oui ?
-
Hum. L’anti-cyclone va se propager encore un peu au sud et alors seulement nous
aurons un courant d’air chaud venant du nord qui apportera un temps plus doux.
Devant
le regard plus qu’étonné de l’ancien militaire, Duo ne pu s’empêcher de rire de
façon nerveuse.
-
Ne faite pas attention, défaut professionnel.
-
Vous piquez ma curiosité là.
-
Ne demandez rien. Vous ne voulez pas savoir.
-
Bien sur que si.
-
Quatre et Hee-chan sont encore là haut.
-
Alors profitons de ce moment de tête à tête pour que vous me parliez de votre
passionnant métier qui risquerait de lasser vos amis qui le connaissent déjà.
- Je…
Pour
la première fois de sa vie, Duo venait de se rendre compte qu’il s’était fait
avoir comme un bleu. Voulant changer de sujet, il s’était bel et bien ferré
jusqu’au cou.
- Vous
l’aurez voulu Treize.
Ne
se faisant pas plus prier, le jeune homme commença alors sa longue explication
sur le pourquoi du comment, il était devenu le présentateur star d’une chaîne
internationale en ayant commencé par le plus grand des hasards à remplacer un
ami malade au service météo d’une petite chaîne câblée de L2.
Alors
qu’il parlait sans donner l’impression de prendre le temps de respirer entre
deux mots, Duo se mit à observer l’homme qui lui faisait face. Cela faisait
plus d’une année qu’ils ne s’étaient pas revus. Une année qui ne lui avait pas
paru interminable, certes. Mais dont toute la longueur venait de prendre un
sens à présent qu’ils se retrouvaient de nouveau face à face. Etrange sensation
pour celui qui était durant la guerre leur plus redoutable ennemi.
~*~*~*~*~*~
Duo
était dépité. Après s’être fait avoir comme un débutant par les soldats d’OZ, il avait du subir l’humiliation d’un interrogatoire
après que son visage soit passé sur toutes les chaînes nationales. Il était le
premier pilote de Gundam à avoir été stoppé dans ses
actes terroristes à l’encontre de l’innocente population terrestre. Comment
pouvait-il leur faire comprendre que ce n’était pas les civils qu’ils visaient
tous les cinq mais les infrastructures militaires dont l’objectif était
d’augmenter la main mise de la terre sur les colonies étranglées par leur
joug ?
Quoiqu’il
en soit, c’est dans les coups et la douleur qu’il expiait à présent ses fautes.
Dire qu’il avait même bafoué sa première règle qui était de ne pas laisser
tomber son Gundam dans les mains de l’ennemi. Quel
piètre pilote il faisait. Nul doute que 01 ne tarderait pas à venir supprimer
la menace que sa faiblesse représentait à ses yeux. Faisant de nouveau face à
ses geôliers, son célèbre sourire Shinigami aux lèvres, Duo n’eut soudain plus
aucun doute. De toute évidence, ces hommes allaient tenter de le briser par une
méthode plus efficace que les coups de barres de fer. La lueur lubrique dans
leur regard le lui certifiait plus sûrement que n’importe quel parole. Pourtant
à l’instant où le premier homme s’attelait à le défaire de son vêtement, il
l’avait vu apparaître. Le général Treize Kushinada en
personne.
Etait-il
donc venu pour le sauver ?
Sa
question obtient réponse quelques heures après son entrée. Sûrement lassé et
agacé de l’entendre parler de tout et de rien, Duo avait alors reçu un baiser
de la part de cet homme. Lui qui se disait un grand aristocrate, issu des
meilleurs familles. Lui qui avait combattu dans les règles ancestrales du duel,
le pilote 05 au nom de l’honneur et de la justice. Cet homme qui semblait
emprunt de valeurs tout autant que de charisme. Cet homme ne valait pas mieux
que ses hommes. Tout comme eux, il avait fini par utiliser la bonne vieille
méthode de l’intimidation sexuelle.
Pourtant
l’approche de ses lèvres sur les siennes n’avait pas été brutale. Il ne lui
avait même rien imposé, se contentant d’un simple contact entre leurs lèvres
closes. Rien de plus. Le plus effrayant dans cette histoire c’était que lui avait
sentit battre dans ses veines une soudaine pulsion qui lui demandait de goûter
à cette peau offerte et ainsi mise à sa disposition. Alors, bien que plaqué
sous le joug de son pire ennemi, Duo avait entrouvert ses lèvres pour
emprisonner entre elles celle inférieure de Treize. Puis sa langue avait
accompagné le mouvement léchant délicatement la peau rosée étonnamment sucrée.
Son rythme cardiaque s’était alors emballé si vite qu’il n’avait prit
conscience de l’absence du général à ses cotés que plusieurs minutes après son
départ précipité.
Définitivement
brisé mentalement comme physiquement, Duo avait attendu assis à terre que ses
gardes viennent de nouveau prendre ce dont ils avaient réellement envie. Il
n’eut d’ailleurs pas à attendre bien longtemps. Une petite heure tout au plus,
avant que sa porte de cellule ne s’ouvre de nouveau. La surprise était alors de
taille. Ce n’était pas quatre gorilles qui entraient dans la brasure de la
porte. Mais un adolescent athlétique qui le visait de son arme à feu.
-
Heero.
~*~*~*~*~*~
-
Vous disiez ?
-
Heero !!!!!!!!!
Le
japonais n’avait pas finit de descendre toutes les marches qu’à l’instar de
Quatre quelques minutes plus tôt, il recevait dans ses bras, le corps toujours
aussi turbulent de son meilleur ami.
-
Comme c’est bon de te voir de nouveau en chair et en os.
-
Tu me vois tous les jours Duo.
-
Les webcam et leurs images, ça ne vaut pas les bonnes
vieilles embrassades fraternelles mon vieux.
Etreinte
que le natté enjoué s’empressa de lui donner sans ce soucier des yeux envieux
qui le regardait depuis le canapé. Loin de le repousser, Heero le serra lui
aussi de toutes ses forces, tout en lui chuchotant quelques mots à l’oreille.
-
Je peux t’avouer une chose.
- Yes ?
-
Tu m’as aussi terriblement manqué Duo-kun.
-
Ravi de l’apprendre.
Se
détachant enfin l’un de l’autre, Duo sourit chaleureusement à ce qui restera
toujours pour lui son coéquipier et frère d’arme. Celui qui avait partagé à ses
cotés les missions les plus durs de leur fichues guerre. Le seul, en qui il
aurait remit sa vie sans hésiter. Alors sans s’en rendre compte, comme à
l’époque pas si lointaine où ils se protégeaient l’un l’autre de la fureur des
combats, Duo glissa une main brûlante sur la joue de son compagnon.
-
Tu sais quoi Hee-chan ?
- hn ?
-
Je vais bientôt m’installer ici.
-
Tu arrêtes la télé ?
- Tu rigoles ? J’ai trouvé un meilleur
poste dans les environs.
-
Une nouvelle chaîne ?
- Yes ! Wings Channel !
En
d’autres termes, la chaîne principale du bouquet appartenant à la « Winner’s
Corporation ».
-
Je voulais lui laisser le plaisir de te l’apprendre Heero.
-
Piston ?
-
Ben quoi ? Si on ne peut plus profiter de sa situation pour se rapprocher
de ses amis.
Un
échange de sourires complices de la part des deux plus jeunes pilotes et la
sonnerie de la porte sonna de nouveau, au grand soulagement de Treize qui
commençait à se sentir un peu de trop.
-
Je vais ouvrir.
-
Ne cours pas Duo, le sol est glissant.
- Vii papa Hee-chan.
Loin
de suivre les conseils prodigués, Duo s’amusa comme un fou en finissant sa
course par un dérapage contrôlé jusqu’à la porte d’entrée. Ne voyant toujours
rien venir, la personne attendant dehors se permit alors de l’ouvrir, faisant
ainsi perdre l’équilibre au natté qui se ramassa sans plus de douceur sur les
dalles gelées de l’entrée.
-
Qu’est-ce que tu fous par terre Maxwell ?
- Wufy si tu pouvais attendre qu’on t’ouvre avant d’entrer
chez les gens sans permission comme un malpropre de …
-
Tu n’avais qu’à te presser espèce d’idiot de malheur d’américain qui ne sait
même pas lire un texte sur un prompteur….
-
Comment tu peux….
Trop
habitué de les entendre se quereller de cette manière, Quatre se dirigea enfin
avec Heero vers leur second invité.
-
Treize, heureux de voir que tu es venu finalement.
- C’est
étrange, mais je crois pouvoir dire que vous me manquiez.
-
Ennemis ou amis, nous avons tous passé plus d’un an en compagnie les uns des
autres pour qu’il en soit autrement
-
Je le crois aussi.
- Trowaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!! Zecksyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!
Au
cri de joie de Duo et râlements de Wufei, Quatre cru
comprendre que d’autres invités semblaient coincé devant le champ de bataille
sino-américain, plus communément appelé « vestibule » ou
« entrée ».
N’hésitant
pas un seul instant à aller au secours de leurs amis, Heero et Treize
s’approchèrent de la zone sinistrée.
-
Duo laisse les passer.
-
Qu’est-ce que tu crois que je fais Hee-chan ^_^
- A
part étouffer Wufei ?
-
Il ne s‘étouffe pas !!
-
Ah.
-
Dites vous deux, vous êtes venus ensembles ?
-
Quelle subtilité Maxwell ! S’ils ne nous ont rien dit sur une possible
relation entre eux, cela ne se fait pas de le leur faire remarquer dés leur
entrée ici !!
Quatre
ne releva pas au chinois que sa remarque avait tout autant gênée les deux
hommes que celle de Duo.
-
Entrez tous vous installer dans le salon.
-
Duo, suis moi. On va chercher les verres
Loin
d’attendre que le jeune homme le suive effectivement, Heero prit en main un
bout de la natte sacré du garçon pour l’attirer vers la cuisine.
-
M’enfin Hee-chan, depuis quand tu me prends pour un
serveur ?
-
Depuis que tu t’es si gentiment proposé.
- A
vi ^^
Une
fois isolés dans la pièce surpeuplée de plateaux garnis de nourriture, Heero
prit l’un d’eux pour le poser dans les mains de son ami.
-
Ne l’ennuis plus s’il te plait.
-
Qui ? Wufei ?
-
Bien sur que non, baka. Je te parle de Trowa.
-
Promis Hee-chan. Loin de moi l’intention de l’embêter
avec tout ça. Je ne sais que trop les difficultés qu’il doit affronter.
-
De quoi tu parles ?
-
De toi Hee-chan. Vous êtes pareil tout les deux. Si
j’ai su te pousser gentiment vers Kitty cat, je saurais tout aussi bien le faire avec blondy boy.
-
Je ne rigole pas avec ça Duo-kun.
-
Bien chef !
-
Bien.
-
Juste un truc.
-
hum ?
-
Vous avez prévu pour combien là ?
-
Je ne sais pas. Le couple qui s’occupe de cette maison pour nous a tout laissé
en place avant de partir passer le pont aux cotés de leurs enfants. J’ignore
pour combien de personne, Quatre, leur avait demandé de préparer à manger.
-
Ben on aura de quoi se remplir le ventre toute la journée de demain avec tout
ce qui se trouve aussi dans le frigo. Aller à l’attaque, on a des couples à
souder ce soir.
-
Duo !!!!
Un
sourire de connivence et le natté espiègle quitta la
pièce devant un ex-soldat, plus que dépité.
- Anta baka
Dans
le salon, Trowa ne pouvait quitter des yeux l’homme assis non loin de lui. Le
hasard avait voulu qu’ils arrivent par le même train et se retrouvent à héler
le même taxi. N’ayant chacun, aucun doute sur la destination de l’autre,
c’était donc tout naturellement qu’ils avaient partagé la voiture et le prix de
la course.
C’était
assez étrange de le revoir après si longtemps. Zecks
était Roi à présent. Un statut qui ne semblait pas avoir changé quoique ce soit
à son comportement d’antan Le souverain
du royaume de Sank avait été simple soldat puis bras
droit de Treize avant de prendre sa propre voix durant la guerre. Loin de se
faire dicter ses actes, il ne leur avait pas été si opposé, allant parfois
jusqu’à prendre leur défense ou s’assurer de leur bien être
~*~*~*~*~*~
Heero n’avait pas changé d’avis. Bien que son ennemi lui ait gracieusement
remit à neuf Wings, il refusait de combattre lors de
leur duel à ses commandes. Lui, comprenait en partie que le soldat craignait
que son ennemi mais surtout rival est pu manipuler une partie de sa machine.
Pourtant ce n’était pas l’idée qu’en donnait Zecks.
Bien au contraire. Son bras droit, le jeune lieutenant Noin,
les avait escorté sans incident jusqu’au lieu choisit pour sa discrétion. Et depuis
leur arrivé dans cette base, il ne s’étaient pas sentis prisonnier ou gardé
sous clefs. Leur liberté était totale et pour cela Trowa devait reconnaître que
Zecks l’impressionnait.
Cet
homme ne doutait de rien. Il était d’une intelligence rare, charmeur mais aussi
et surtout l’image même d’un homme droit et respectueux des règles innées à
tous combats. Se battre contre lui ou à ses cotés était donc étrangement
ressentit comme un honneur. Il savait que c’était toutes ces raisons qui
poussaient Heero à prendre tant de risques pour le défier en duel. Alors quand
il voyait le japonais passer une nuit blanche à alléger le bras droit d’Heavy Arms, il s’était prit à
regretter de ne pas être celui qui devrait combattre le lendemain. C’est à cet
instant qu’il aperçu les yeux fatigués du pilote blessé. Sachant pertinemment
que ce n’était là qu’une faible trace de son
épuisement générale, le français n’hésita plus. Tout butté et tête de mule
qu’il était, Heero devait dormir un peu avant son combat. C’est donc après un
long monologue et beaucoup d’arguments, qu’il avait réussis à convaincre son
frère d’armes à partir dormir quelques heures. A peine avait-il d’ailleurs posé
la tête sur l’oreiller que l’adolescent s’était effondré.
Trowa observait quelques instant son compagnon quand une silhouette l’avait
rejoins sans un bruit.
-
Il semble littéralement épuisé.
-
Il l’est. Ses blessures ne sont pas totalement remises et la fièvre n’est
jamais réellement partie.
-
Alors pourquoi insiste t’il autant pour que l’on se batte demain au levé du
jour ?
-
C’est ainsi. Les soldats ne sont pas là pour se soigner. Nous sommes là pour
combattre.
Ne
disant rien de plus, Trowa se dirigea de nouveau vers
son Gundam pour y reprendre le cours des réparations.
Il n’avait pas une seconde à perdre. Après tout, cela tiendrait déjà du miracle
s’il arrivait à tout installer à temps.
-
Que puis-je faire ?
-
Pardon ?
-
Pour vous aidez à finir. Que puis-je faire ?
Dire
qu’il était surpris était un faible mot.
-
Vous voulez aider votre adversaire ?
-
Je veux combattre d’égal à égal. Il refuse d’utiliser Wings
pour des raisons qui lui sont propres. Dans ce cas je veux être sur que ce Gundam-ci sera prêt à temps.
Etait-il
vraiment possible d’être à ce point respectueux des convenances ?
-
Je ne vous comprends pas.
-
Je ne vous le demande pas. Ma question était « que dois-je faire ? »
pas, « pourquoi dois-je le faire ? ».
La
réponse agrémentée d’un sourire ravageur eut pour effet de faire fondre une
partie des briques qui emmuraient jusqu’alors la vie solitaire du mercenaire
sans nom.
-
Chargez-vous de réduire la charge du modulateur de fréquence en enlevant le
transformateur.
-
Très bien.
Travaillant
tout d’eux jusqu’à l’aube, le Gundam fut finalement
prêt à temps.
-
Vous n’aurez pas dormis de la nuit.
-
Ma fatigue compensera les effets de sa fièvre.
Sans
relever la phrase, Trowa partit en silence réveiller son compagnon d’arme.
L’heure du duel était arrivée.
~*~*~*~*~*~
Tous
les sept réunis dans le salon où une cheminée dégageait depuis peu, une douce
chaleur des plus agréables au son du crépitement des bûches en sapin, Quatre
releva son verre de champagne.
-
Je suis vraiment heureux de tous vous revoir ici, en ce jour de célébration de
la fin de la guerre. A tout jamais, le premier jour de l’automne sera synonyme
pour le monde entier de paix et d’espoir. Trinquons.
-
Sans vouloir mettre les pieds dans le plats Hee-chan
a du se faire dévorer par un frigo.
- Anta baka, je suis derrière toi.
- Ya des esprits pas très causants qui maltraitent tes
invités Kitty cat.
L’atmosphère
légère apportée par chacun leur fit tous lever leur verre au centre du cercle
formé.
- A la paix !
Pour
lui-même Quatre répéta de nouveau ses mots.
-
Oui, à la paix.
Comme
bien d’autres dans l’assemblée, il ne pouvait détacher son regard de l’être
désiré à cet instant. Pour lui plus que tout autre, Heero avait réellement
atteint cette paix si convoitée de par le monde. Après avoir lu toutes les
atrocités qui peuplaient son esprit plusieurs jours auparavant, l’empathe avait découvert durant la guerre, une véritable lueur
d’espoir, le jour où épuisé psychiquement, le japonais s’était écroulé à ses
pieds après son éjection de l’Epyon alors qu’ils se
trouvaient tous dans l’espace.
~*~*~*~*~*~
Flash
back 04
C’était
incroyable, Heero avait réussit. Il avait bel et bien réussit à maîtriser le
système zéro sans plus de difficulté. Mais le plus étonnant était que tout son
corps éblouissait littéralement à cet instant d’une lueur qu’il ne connaissait
que trop bien. Comme un révélateur, le système zéro avait permis au pilote de
lui révéler qu’il était lui aussi un new-type.
Pour
Quatre, cette information était une véritable découverte. Même s’il soupçonnait
depuis le départ que les cinq pilotes choisis pour piloter les Gundam puissent être tout comme lui. En avoir enfin la
preuve était tout simplement miraculeux. Pour la première fois de sa vie, il ne
se sentait plus seul et isolé de tous. Une autre personne avait les mêmes
caractéristiques que lui. Bien qu’Heero n’en prenne sûrement jamais conscience
de toute sa vie, le jeune arabe avait enfin trouvé une personne qui pourrait
inconsciemment comprendre certaines réactions ou sentiments qui étaient
relatifs et très caractéristiques des new-types. Si on ajoutait à cela cette
étrange manie qu’il avait de vouloir venir en aide à cet esprit torturé, il pouvait
bien se l’avouer, il avait plus que beaucoup de l’attirance pour le jeune homme
étendu à terre devant lui.
Se
réveillant brutalement à cette seule constatation, Quatre se précipita vers le
japonais inconscient. Il allait le ramener sur Terre, lui montrer durant
quelques jours toutes les beautés de cette planète avant qu’ils ne reprennent
en main toute cette guerre. Ils devaient se réunirent une bonne fois pour
toutes avec les trois autres pilotes s’ils voulaient réellement faire avancer
les choses. Ensemble, il pourraient alors faire pencher définitivement la
balance du coté de la paix. Et pour lui, cette paix ne pouvait être obtenu au
détriment de la terre ou des colonies. C’est en respectant les deux parties en
présence qu’ils réussiraient dans leur tache.
~*~*~*~*~*~
Perdus
dans ses souvenirs, Quatre renouvela pour lui seul son vœu le plus cher.
-
Oui, à la paix !
-
Un petit four Quatre ?
- Merci
Duo ^_^ t’es un ange.
-
Je sais.
Observant
un à un chacun de ses invités, Quatre aperçus avec joie Heero communiquer à sa
manière avec son alter ego Trowa. Non loin d’eux Zecks
jetait de petits coups d’œil au français tandis qu’il discutait avec Treize et Wufei. L’américain, lui passait d’un groupe à l’autre. Il
lui semblait alors qu’il y avait comme un manque.
-
Mais au fait où sont les filles ?
Se
tournant vers Duo, le plus proche de lui, Quatre l’interrogea du regard.
-
Dit moi tout. Où est Hilde ?
-
J’espèrerais ne pas avoir besoin de le dire. Mais elle a préféré rester sur L2.
-
Pourquoi ?
-
Elle refusait de prendre le risque de croiser de nouveau Wufei.
-
Je comprends. Leur séparation avait fait beaucoup de bruit. Et Noin ? Zecks. Tu sais où elle
se trouve ?
Un
regard du pince en direction lui aussi du chinois et il donna à son tour une
réponses des plus ambigus.
-
Une certaine rupture récente la convaincu qu’il était plus raisonnable qu’elle continue
à jouer les bodygards pour ma sœur plutôt que de
venir ici.
-
Je vois. Relena va bien ?
-
Plutôt oui. Il se trouve que l’ancien amant de Noin
l’ait si bien dégoûté des hommes qu’elles filent le parfait amour toutes les
deux.
-
Je vois.
Un
peu perturbé par l’image mentale qui venait de traverser son esprit Quatre,
aperçu rapidement le sourire amusé d’Heero, le manque habituel d’expression de
Trowa et les yeux exorbités de Duo pour voir enfin ceux beaucoup plus gênés et
fuyard de Wufei. Etant arrivé lui aussi à la même
conclusion que leur hôte le natté laissa échappé une exclamation dont l’absence
de tous surnoms exprimait à elle seule toute sa surprise.
- Wufei !
-
Pas ma faute si elles ne savent pas gérer leurs ruptures !
-
Elles ?
-
Oui, elles !
-
Parce qu’avec Noin ?
- …
-
Je croyais que tu avais quitté Hilde pour Sally. Où
est-elle d’ailleurs ?
-
Nous ne sommes plus ensembles depuis 4 mois.
-
Bon Dieu Wufy ! T’as séduit et abandonné combien
de femme depuis un an ?
-
Cela ne te regarde pas Maxwell et mon prénom reste Wu Fei !!!!
Plus
qu’amusé par cette collection de femmes, Treize ne pu retenir plus longtemps
son rire d’éclater dans le salon. Voir le jeune chinois si gêné de tout cela
était vraiment amusant. Aucun doute, il ne regrettait pas d’être venu passer ce
jour de congé parmi eux.
-
Mais Wufy t’est un vrai goujat ! Tu ne te rends
pas compte que ça ne se fait pas de butiner de droite à gauche de cette
manière. Comment tu veux qu’on soit surpris qu’elle refuse de venir ici avec un
comportement aussi puérile que le tiens !
-
Je te précise que ce n’est pas moi qui suis parti.
Duo
allait lui répondre qu’il ne devait pourtant s’en prendre qu’à lui et à ses
manières de traiter les femmes d’Onna inférieure à
tout homme. Mais Heero l’en dissuada d’un seul
regard. En revanche, personne n’eut le temps de stopper Treize et sa remarque
pertinente.
-
Vous savez Chang. Si cela n’a pas marché avec aucune
d’entre elles. Cela pourrait peut-être signifier que vous ne cherchez pas au
bon endroit, la bonne personne.
Comprenant
sans aucune difficulté les insinuations de celui qui fut son ennemi personnel
en temps de guerre, Wufei laissa exprimer sa
frustration par sa colère coutumière.
-
Occupez-vous tous de vos fesses Messieurs !! Je vous rappelle que
contrairement à vous je ne suis pas …
-
..Fidèle peut-être ?
-
Maxwell, cette fois-ci c’est bon. Je vais te tuer.
Sans
plus attendre, le chinois se mit à courir après l’américain qui une fois de
plus oublia le caractère glissant du sol. Un dérapage encore plus violent que
celui obtenu devant l’entrée le fit basculer cette fois-ci vers l’avant. Il ne
dut sa sauvegarde qu’aux bras forts et puissants qui le réceptionnèrent contre
lui. Ce n’est qu’une fois le rythme cardiaque de son cœur calmé que le garçon
se redressa enfin pour voir l’identité de son sauveur. Comble de l’horreur, il
était bel et bien allongé de tout son long sur le corps ferme du général Kushinada, lui-même allongé suite à la violence de leur
impact sur le canapé.
-
Je vous ai connu plus habile en une autre époque.
Profitant
de la tournure des événements, Treize se permit d’ajouter tout bas pour Duo
uniquement.
- A
moins que cela ne soit une manière détournée de me faire passer un message.
Rougissant
malgré lui, Duo s’écarta en une micro seconde pour se retrouver face à un mur
de silence. La surprise de sa présence si proche le fit sursauter et tomber de
nouveau, le faisant cette fois-ci s’asseoir involontairement sur les genoux des
plus confortables de Treize.
-
Trowa, tu m’as fait peur.
Amusé
sans le montrer, le français s’écarta enfin du chemin du natté pour aller
prendre un peu d’air sur la terrasse. Zecks le
suivant de prêt alors qu’Heero rejoignait son compagnon depuis peu partit dans
la cuisine, Wufei décida de se mettre à son tour à
l’écart de toute cette agitation soudaine. D’autant plus que Duo avait eu ce
qu’il méritait. A présent assis sur Treize, l’adolescent de dix-huit ans ne
pouvait plus retenir une rougeur bien réelle sur le dessus de ses pommettes
arrondies. Nul doute que n’importe quel homme aimant ses congénères l’aurait trouvé
à cet instant des plus mignons.
- Wufei où tu vas ?
-
Téléphoner.
Duo
aurait aimé lui crier « Pitié !! Me laisse pas seul avec
lui ! » Mais cela aurait été peu discret. Sans compter qu’après les
misères qu’il lui avait fait subir depuis son arrivée, le chinois devait avoir
agit ainsi consciemment. La question devenait donc : comment fuir au plus
vite les genoux de l’ancien général des forces armés qui avait pour tache de le
supprimer deux ans plus tôt.
-
Vous semblez mal à l’aise Maxwell.
-
Drôle d’idée.
Non,
il n’avait juste qu’une envie fuir, fuir et fuir. Loin que cela lui arrive, les
mains de Treize s’étaient posées avec une douceur étonnante sur sa taille.
Encore un peu plus bas et il mourrait de crise cardiaque. Le contact physique
ne lui déplaisait pas en soit. Mais il ne pouvait s’enlever l’idée
qu’auparavant cet homme avait voulu le tuer. Un petit détail que son corps
mutilé à vie avait du mal à oublier. Pas qu’il soit le seul aujourd’hui à
souffrir des cicatrices du passé.
Comme
dans un cauchemar les mains se firent plus pressantes et ….. Étonnement le
relevèrent tout simplement sur ses jambes. Pas très stables après ce coup
d’éclat, Duo bredouillât la nécessité de passer dans une salle de bain pour se
recoiffer, histoire de retrouver un minimum de battement cardiaque à l’abri de
tous regards.
En
passant vers l’entrée, il aperçu Wufei composer un
numéro. Finalement, il ne s’était peut-être pas absenté sans raison valable.
Une chance pour lui. Car en cas contraire, la vengeance du Shinigami
aurait été terrible.
Trop
absorbé par ses pensées, Wufei ne vit pas l’américain
quand il prit enfin en main le combiné téléphonique.
C’était
difficile à croire mais il s’inquiétait réellement de son absence. Où
pouvait-elle être à cette heure-ci ? Il était pourtant sûr d’avoir comprit
qu’elle venait les rejoindre dés 20h. Il était déjà 21h passé et Quatre ne
semblait pas avoir été prévenu d’un éventuel retard.
N’ayant
pas le courage de rester insensible à son absence, le jeune homme composa le
numéro qu’il ne connaissait que trop.
- Preventers j’écoute ?
~*~*~*~*~*~
Flash
back 05
La
guerre pouvait-elle réellement disparaître ? L’homme n’était-il pas incapable
de vivre en paix ?
Le
combat final datait déjà de quelques mois et Relena
avait réussit, aidée d’un grand nombre de diplomates pacifistes, à rétablir un
semblant d’ordre nouveau et équitable. Pourtant lui n’y croyait toujours pas.
Poussé par Sally il avait donc accepté de se rendre au bureau centrale des Preventers pour y déposer sa candidature. Sa compatriote
chinoise avait raison. Il pourrait déjà y trouver une nouvelle façon de survivre
dans l’attente du prochain conflit.
C’est
pourquoi, il se trouvait à cet instant précis, dans le bureau du chef
incontesté du service : le capitaine Une.
-
Pensez-vous être à la hauteur M. Chang ?
Se
moquait-elle de lui ? Savait-elle réellement qui se trouvait face à
elle ? Ces Onna étaient vraiment toutes
semblables. Croire tout savoir quand elles n’ont pas la moitié des éléments à
leur portée cérébrale.
- …
-
Vous ne répondez pas M. Chang ? Mais peut-être
que vous préfériez que je vous nomme 05 ?
-
Désolé, mais je ne vous le permet pas.
- Miracle,
vous avez retrouvez votre langue.
Wufei allait tout simplement faire demi tour quand la jeune femme le stoppa
de sa voix clair et douce.
-
Ne vous trompez pas sur mes intentions. Il se trouve que si je vous prends
parmi nous, vous serez l’un de mes meilleurs hommes. Je veux être sûre dans ce
cas que vous accepterez de vous consacrer à toutes mes missions qu’elles vous
semblent inutiles ou suicidaires. Je vous connais mieux que vous ne l’imaginez.
J’aimerais donc m’assurer que vous accepterez d’être commandé par une femme.
Sa
justification étant acceptable, le chinois se retourna de nouveau pour lui
faire face. Décidé toutefois de ne pas lui simplifier la tache, il se contenta
d’un simple hochement de tête pour toute réponse. Il ne s’attendait pas de voir
à cet instant son visage s’éclairer de cette manière. Comme à l’époque où elle
travaillait pour l’instauration de la paix en tant qu’ambassadeur envoyé par
Treize, la jeune femme était tout simplement resplendissante de pureté et de
douceur. Si on ajoutait à cela son sourire, n’importe quel homme normalement
constitué ne pouvait rester indifférent à sa beauté.
-
Alors bienvenu parmi nous, lieutenant Chang.
Inutile
de dire qu’il était aussi satisfait d’obtenir dés le départ un grade aussi
élevé. Nul doute qu’il aurait refusé tout poste de simple soldat ou de sergent.
Alors d’un nouvel acquiescement silencieux, il avait conclu leur marché avant
de s’avancer pour signer le contrat qu’elle avait préparé à l’avance à son
attention.
Depuis
lors, Wufei avait travaillé sous les ordres directs
de Lady Une. C’est ainsi qu’il avait appris au cours de dîners improvisés dans
les bureaux du service les jours de grand retard des rapports qu’elle se
rendait encore aujourd’hui chaque semaine chez une psychiatre qui l’aidait à
soigner le dédoublement de personnalité dont elle avait été victime tout au
long de la guerre. Ses confidences lui avaient appris à la connaître et la
respecter un peu plus. Sans compter qu’à eux d’eux, il formait finalement une
bonne équipe d’investigation, d’autant plus lorsqu’elle lui laissait carte
blanche pour la partie concernant le terrain.
~*~*~*~*~*~
Soulagé,
Wufei raccrocha le combiné téléphonique dernier cri
sur son socle. D’après la secrétaire du capitaine, la jeune femme n’avait pas
pu partir du bureau avant les six heures du soir. Il était donc raisonnable
qu’elle ne soit pas encre présente. Rassuré, le chinois pu rejoindre le cœur
plus léger ses compagnons de soirées et se laisser tomber sur la canapé aux
cotés de Treize.
-
Il n’y a plus personne ?
-
Incident technique. Une natte à refaire. Un couple à naître sur la terrasse et
un couple établit dans la cuisine.
-
Palpitant
-
Tout va bien ?
-
Hum.
- Ma
vieille amie arrive t’elle bientôt ?
-
Elle ne devrait effectivement plus tarder.
-
J’ai appris que vous aviez eu des difficultés avec un groupe de terroristes.
- Effectivement.
Ces types s’en prennent habituellement à des cibles civiles. Mais ceux-là
s’acharnent sur nos hommes. Des pacifistes extrémistes si cela est seulement
possible. Nous sommes la proie de leur jeu étrange et dangereux.
-
Alors vous avez téléphoné pour vous rassurer.
- Je
craignais en effet, qu’elle n’ait eu affaire à une nouvelle attaque sur sa
personne.
-
Charmant.
-
N’allez pas vous imaginer quoique ce soit.
-
Aucune inquiétude. Une est loin d’être une femme facile. Je ne me fais aucun
souci pour elle. Vous n’êtes même pas son genre d’homme.
-
Parce que vous en revanche…
-
Je préfère laisser planer le mystère sur l’identité de mes conquêtes.
- Sans
commentaires.
~*~*~*~*~*~
Apercevant
Trowa se diriger discrètement vers la terrasse, Zecks ne pu s’empêcher de l’y suivre. Ils avaient beau être
venus ensemble de la gare à ce manoir, ils n’avaient alors pas échangé un seul
mot. Pour être honnête, il devait même avouer qu’il avait vu le jeune homme
monter dans son train. Il avait alors été tenté de rejoindre la place restée vacante
à ses cotés mais c’était franchir un pas qu’il n’était pas encore prêt à
assumer tout seul.
Il
est si dur de réussir à approcher une personne qui vous plait sans donner l’air
de vous jeter sur elle. Il ignorait beaucoup trop de chose du jeune français.
Une recherche active dans les fichiers militaires ne l’aurait même pas aidé. Trowa Barton n’était qu’un nom
d’emprunt ne lui permettant pas de faire une seule recherche. Ce garçon n’avait
pas d’identité propre et cela lui faisait mal pour de toutes autres raisons.
Lui qui avait souffert seulement de ne pas pouvoir utiliser sa vrai identité
jusqu’à la fin de la guerre, il ne pouvait qu’imaginer l’horreur de n’avoir
aucun nom propre sur lequel se baser pour construire sa vie.
C’est
donc dans les doutes et l’inquiétude, qu’il rejoignit l’objet de tous ses
désirs.
Sortant
en silence, Zecks referma la porte fenêtre pour
apercevoir le dos de la silhouette filiforme de Trowa.
Il semblait observer malgré la nuit, la beauté du grand parc situé à l’arrière
de la propriété. Le vent soufflait alors suffisamment pour laisser apercevoir
un léger tremblement sur les épaules du garçon. Sortit en simple chemise,
n’importe qui d’humain en aurait plutôt grelotté de froid. Etant lui habillé
d’un pull en plus de sa veste chaude, Zecks se défit
de celle-ci pour aller déposer le vêtement sur les épaules de l’équilibriste.
-
Puis-je me joindre à vous ?
Surpris
de sentir soudainement une veste sur ces épaules, Trowa
se retourna d’un quart de tour vers celui qui interrompait sa quiétude. Que
croyait-il donc à agir de cette manière ? Qu’il était trop faible pour
supporter le moindre petit souffle d’air frais ? Avait-il donc oublié qui
ils étaient ?
-
Vous pouvez reprendre votre veste.
-
Vous sembliez en avoir besoin.
Trowa lui aurait bien répondu que c’était on ne peut plus faux s’il n’avait
pas alors croisé les prunelles attristées qui le regardaient avec tant de
peine. Pourquoi se sentait-il obligé de lui parler aussi rudement ? Zecks n’avait voulu que lui être agréable et il lui mentait
en affirmant ne pas avoir froid. Il faut dire, qu’il était bien plus habitué aux
cols roulés qu’à ces chemises légères de gala qu’il avait accepté de porter
pour faire plaisir à Quatre.
-
Je peux vous poser une question ?
-
Bien sur.
-
Pourquoi un roi prend t’il le train pour se rendre chez des amis ? Vous
n’avez aucune escorte ? Les fonds de Sank kingdom
sont-ils si bas pour que vous n’ayez même pas une simple voiture ?
La
question ne lui semblant pas si stupide, Trowa avait
du mal à comprendre pourquoi Zecks se mettait à rire
ainsi. Le prenait-il pour un parfait imbécile ?
-
Excusez moi.
-
Je ne pensais pas être si drôle.
-
Vous ne l’étiez pas je vous rassure. J’ai bien une voiture et une escorte
d’hommes armés qui va avec. Il se trouve même que sa taille et sa discrétion
sont telles que je me suis plus ou moins éclipsé.
-
Le roi de Sank aurait-il fait une fugue ?
-
On peu aussi dire ça ainsi.
-
Vous ne pensez pas qu’ils vont s’inquiéter ?
-
Ce n’est pas comme si c’était la première fois. Et puis le temps qu’ils
retrouvent le lieu exacte de mon séjour, j’aurais pu profiter de celui-ci.
Trowa ne s’y attendait pas. Les us et coutumes de la guerre semblaient avoir
eu plus de chance que les « règles » de l’étiquette avec cet homme. A
cette révélation, l’ancien pilote ne pu s’empêcher de laisser filtrer un très
discret sourire.
-
Je suis heureux que ma vie tourmentée de souverain vous amuse ainsi.
Sans
plus parler, Zecks prit appuie sur la rambarde qui
longeait toute la terrasse pour observer en silence l’espace infinie qui leur
faisait face. On pouvait laisser à la charge de Quatre qu’il voyait toujours
tout en grand.
Loin
de reprendre son visage impassible, Trowa élargit
plus encore son émerveillement. Il ne savait pas trop pourquoi, mais parler
avec Zecks lui avait été tout aussi agréable qu’avec Heero. Aucun des deux hommes n’attendaient de lui, un mot
de trop ou qu’il parle de sa vie. Ils étaient juste respectueux des sujets
qu’il voulait conserver silencieux et ne semblaient pas gênés le moins du monde
par plusieurs minutes de silence.
Sentant
le jeune français rester près de lui et s’appuyer à son tour, le cœur de Zecks fit un véritable bond dans sa poitrine. Il l’avait
accepté. Ils avaient enfin échangé quelques mots et la première impression
devait être suffisamment convenable puisqu’il ne s’enfuyait pas loin de lui. Encore
un peu et il aurait atteint la même anxiété qu’à leur première rencontre.
~*~*~*~*~*~
Flash
back 06
Treize
avait demandé à tous ses collaborateurs, gradés ou non, d’enquêter sur les
différents pilotes de Gundam. Ces machines qu’ils
croyaient encore à l’ébauche de plans étaient apparues depuis peu sur terre
semant la panique et la confusion jusque sur cinq points différents de manière
simultanée. Les conclusions en avaient été évidentes. Il devait y avoir 5
pilotes et 5 machines qu’ils avaient donc tout simplement désigné
du nombre de leur ordre d’apparition sur leurs fichiers d’images.
C’est
pourquoi, en ce dimanche après midi, lui Zecks Mequize aussi connu sous le nom de Milliardo
Peacecraft, devait se charger de positionner le
repère du troisième pilote. Leurs informateurs avaient parlé d’un cirque. Alors
comme tout bon civil qui se respecte, c’était dénué de tout masque et habillé
d’un simple djean, pull et long manteau noir en
remplacement de son uniforme qu’il s’était rendu à l’une des représentations du
cirque incriminé. Après avoir payé sa place, il s’était installé dans un coin
discret prêt à devoir supporter 2h d’acclamations bruyantes à la suite de chaque
numéro superficiel et sans grand intérêt. En d’autres termes, cela faisait déjà
bien longtemps que la magie de ce type d’endroit n’avait plus de prise sur lui.
Comme
il le redoutait, le spectacle commença avec son lot de clowns insipides et de
numéros de singes savants déprimant. A quoi bon garder des animaux enfermés
toute leur vie pour en faire ce genre d’attraction humiliante et sans
but ? Dépité, le soldat décida de profiter de ces deux longues heures pour
chercher qui aurait pu s’être infiltré dans la troupe. Les clowns étaient de
bons suspects. Maquillés et aussi peu doués, cela aurait très bien pu convenir
à un pilote de se camoufler sous leurs traits. La logique même de sa réflexion,
lui semblait si juste qu’il allait se lever pour les chercher en arrière scène
quand un roulement de tambour le fit attendre. Se lever à cet instant aurait
lever l’attention de ses suspects sur sa vrai nature.
-
Attention mesdames et messieurs. A présent pour vous et sous vos yeux : un
spectacle de renommée mondiale. Un numéro unique, réalisé pour vous par nos
deux prodigues. J’ai nommé les frère et soeur Bloom !
Quelques
applaudissements et deux silhouettes firent leur entrée sur le devant de la
piste. Dans un silence tendu, ce qui semblait encore être deux adolescents montèrent avec grâce et une facilité déconcertante les
nombreux mètres les séparant du haut du chapiteau. Enfin placés aux deux
extrémités, ce fut sans la moindre hésitation qu’ils sautèrent dans le vide.
A
cet instant, Zecks, les prit tout deux pour des fous.
Ces enfants venaient de se suicider devant une foule entière composée en majeur partie d’enfants. Pourtant, loin d’entendre des cris
de terreur et d’horreur c’était un tonnerre d’applaudissements et une musique
entraînante qui venait d’exploser. Contre toute attente, les deux trapézistes
s’étaient réceptionnés sur de minuscules poignets en bois qui étaient
jusqu’alors passé inaperçues pour le public.
Commença
alors un numéro qui effectivement n’était vraiment pas classique. La jeune
femme ne cessait de faire pirouette sur pirouette, réceptionnée à chacun de ses
sauts par la poigne ferme de son frère. Ces deux là devaient avoir un confiance
aveugle l’un en l’autre pour abandonner ainsi leur vie dans les mains de son
partenaire. Car à la moindre défaillance, La jeune femme pouvait tomber dans le
vide, emportant avec elle son frère dans la mort. Une dizaine de minute de
figures époustouflantes et le stress monta encore d’un cran. A présent seul sur
le haut d’une des tours, le jeune homme s’apprêtait à faire un solo.
Zecks pouvait bien l’avouer, sa mission venait d’être renvoyée aux
oubliettes le temps de voir ce numéro. Il ne pouvait s’empêcher de trembler
pour la vie de l’artiste. Ce garçon était fou. Il avait beau être parfaitement
musclé et des plus athlétiques, il ne pouvait pas faire ce qu’il faisait comme
s’il n’était qu’à quelques centimètres du sol. Le trapéziste, se laissait
tomber de fil en trapèze avec une fluidité intensifié par ses vêtements amples
de clown. Et puis soudain ce fut le bouquet final, un saut renversé d’un danger
incroyable qui se termina par le retour inattendu de la jeune femme dans les
bras toujours aussi sûrs de la vraie star du cirque.
Sourd
aux applaudissements concluant la fin du numéro, le militaire se précipita vers
la sortie. Il devait le voir. Bien que sa mission de surveillance en Russie ne devait
durer que le temps d’une semaine, il voulait tenter le coup. Après tout, rien
ne l’empêchait de boire un simple verre avec ce garçon si exceptionnel. Il se
faufilait donc à travers les membres du cirques et des spectateurs quand il
l’aperçu au loin près d’un véhicule de grande envergure en grande conversation
avec sa partenaire.
-
Pourquoi si vite ?
-
Catherine je dois partir. Je ne suis resté que pour le numéro. A présent je ne
doute pas que la troupe aura suffisamment de publicité pour s’assurer les
prochaines tournées.
-
Ce ne sera pas pareil sans toi.
-
Je n’ai pas le choix.
-
Je le sais bien Trowa. C’est juste que j’aimerais que
cette guerre n’ait jamais commencé.
-
Je fais mon possible pour qu’elle se termine.
-
Tache au moins de faire attention à toi.
-
Promis petite sœur.
Un
baiser sur la joue et le jeune homme prenait le volant du camion. En d’autres
termes, il était arrivé trop tard. Dépité, Zecks ne
bougea pas de sa place quand le monsieur loyal s’approcha de la jeune fille en
pleure.
- Barton est partit ?
-
Oui.
-
Je prie pour qu’il nous revienne vivant.
Alors
que les deux membres du cirque rentraient dans le chapiteau terminer leur
spectacle, Zecks prit conscience de la dernière
information. Elle avait parlé de Trowa, il l’avait
nommé Barton. Cet adolescent se faisait appelé Trowa Barton. Le nom du beau
frère de Treize ! C’était tout bonnement impossible ! Il connaissait
le visage de Trowa Barton.
Il avait vu des photos sur le bureau de Treize. Un cliché où ils se trouvaient
aux cotés de la défunte sœur et épouse. Alors s’il n’avait en revanche pas vu
le visage du trapéziste, il pouvait au moins certifier que l’age et la carrure
n’était en rien semblable ; En d’autres termes, il venait d’avoir le coup
de foudre pour le pilote 03.
~*~*~*~*~*~
Se
détachant un instant du spectacle des arbres bougeant au grès du vent, Zecks tourna son visage au moment même où le souffle du
vent repoussait doucement la mèche de cheveux de Trowa
vers l’arrière. Rien n’était plus beau que de pouvoir enfin voir ces deux yeux
d’un vert émeraude qu’il n’avait vu sur aucun autre.
-
Vous savez, cela fait des mois que je tente d’obtenir que votre cirque passe
chez nous ?
-
Je suppose que nous sommes déjà réservé par d’autres.
-
Vous croyez qu’il vous serait possible d’agir en ma faveur auprès de votre
directeur ?
- ?
Trowa était surpris par la requête. Il souhaitait réellement voir le cirque
dont il faisait parti venir dans son pays ?
-
Si cela est possible. Je vous en serais à tout jamais reconnaissant. J’ai eu
durant la guerre le coup de foudre pour l’un de vos numéros et je ne souhaites
plus à présent qu’un chose. Le revoir au plus vite.
Même
si Trowa ne pouvait comprendre toutes les subtilités
de la remarque, il se sentit gêné. Il répondit toutefois par l’affirmatif avant
qu’ils ne se redressent dans un même mouvement.
-
Je pense que nous devrions les rejoindre.
-
hum.
Heureux,
de voir le français acquiescer de nouveau, Zecks le
précéda pour lui ouvrir la porte fenêtre. Dans le salon, Duo allait faire une
remarque quand au fait que Trowa portait à présent
sur ses épaules, une veste qui n’était pas à lui lorsque la sonnerie de
l’entrée retenti.
-
Je vais ouvrir.
Toujours
aussi dissipé et ayant accessoirement prit son rôle de portier très à cœur, Duo
se laissa de nouveau glisser sur le marbre. Cette fois-ci, la dernière venue
eut la patience d’attendre qu’on lui ouvre civilement la porte, ce qui évita un
nouvel incident de parcours.
-
Si mademoiselle veut bien se donner la peine de me suivre.
-
Finalement, ce n’est pas à la télé que Quatre aurait du l’engager.
Alors
que Wufei critiquait comme toujours les actions de
son ami, la jeune femme faisait enfin son entrée.
-
Bonsoirs messieurs.
Lady
Une était tout simplement magnifique. Ses longs cheveux cascadaient autour de
son visage maquillé avec soin par quelques couleurs pastelles tandis qu’une
robe d’un blanc écru soulignait ses formes à merveille.
-
Toujours aussi éblouissante Une.
-
Merci commodore.
Fidèle
à elle-même, la jeune femme continuait de nommer Treize par le titre qu’elle
utilisait lorsqu’elle était ses cotés.
~*~*~*~*~*~
Curieux
de connaître la raison pour laquelle Quatre c’était de nouveau absenté dans la
cuisine, Heero l’avait suivis tout simplement. A son
entrée, il le trouva donc occupé à regrouper sur un même plat bon nombres de
petits fours chauds tout juste sortis du four.
- Tenshi ?
-
Oui Heero ?
-
Besoin d’aide ?
-
Ca ira merci.
Loin
de s’éloigner, le japonais encercla son amant dés qu’il fut à ses cotés.
Doucement, il entoura alors ses bras autour de sa taille fine. L’objectif final
étant de glisser ses mains sous le tissu légèrement relevé à bon escient de sa
chemise. Appréciant les caresses, Quatre se laissa tout simplement aller pour
reposer son dos contre le torse de son compagnon.
-
C’est délicieux.
-
Les petits fours ?
-
Bien sur que non. Tes mains. Elles sont si douces.
Les
dites mains venaient de se séparer. Tandis que l’un d’entre elle continuait sa
progression vers le haut du torse, la seconde s’attelait à déboutonner quelques
boutons de chemise. Plus que réactif à la moindre caresse, Quatre laissait à
présent échapper de légers soupirs de plaisir. Heero
était cruel de jouer avec lui de la sorte alors que leurs amis les attendaient
à seulement quelques petits mètres de là.
-
Ils vont nous attendre.
-
Ils attendront.
-
Ca va refroidir
-
On remettra le four en marche.
- Heero.
-
Ai ?
Ne
trouvant pas la force de contredire plus longtemps son amant, Quatre se
retourna tout simplement d’un mouvement vif pour se mettre sur la pointe des
pieds et obtenir enfin le baiser dont il rêvait depuis le départ. Loin de le
repousser, Heero le prit pas la taille pour asseoir
le jeune homme, un peu plus petit que lui afin d’obtenir à loisir toute son
attention. Ses mains montaient le long de la colonne vertébrale tandis que
Quatre attirait son visage vers son cou quand la porte de la cuisine s’ouvrit
en grand fracas.
-
Je…désolé.
Se
détachant sans se presser l’un de l’autre, les amoureux interrompus purent
apercevoir un Zecks rougissant aux racines.
- Zecks ?
-
Je m’excuse pour cette interruption mais Duo m’a demandé de vous informer que
votre dernière invitée venait d’arriver.
Loin
de la réaction d’Heero, son visage tombé sur l’une de
ses épaules de dépit, Quatre sourit avec chaleur à Zecks
pour le rassurer avant de prendre en main son plateau de petits fours.
-
Merci. Et rassure toi. Tu n’as rien interrompu d’important.
Pas
très rassuré, Zecks croisa le regard de glace de son
ancien rival qui lui confirma les faits d’un haussement d’épaule.
-
Duo est juste mort !
Dans
le salon, tous firent le silence à l’arrivée du petit Quatre. Ne comprenant pas
bien pourquoi tous les yeux étaient soudain braqués sur lui, Trowa vint à son secours pour reprendre en main ce qu’il
portait et lui glisser deux mots à l’oreille.
-
Quand tu seras de nouveau habillé, ils se sentiront tous moins gênés.
Deux
rougeurs et une chemise de nouveau boutonnée et aux pans rangés sous le
pantalon et la soirée reprenait.
Lady
Une était heureuse d’être enfin arrivée. Ses retards répétés dans la
paperasserie et les embouteillages lui avaient enlevé tous goûts à la fête.
Pourtant, revoir Treize lui avait fait un bien fou. Cet homme resterait
toujours à ses yeux, une figure vivante dont le charisme exceptionnel ne
pouvait être qu’admirer de tous. Elle aurait tant aimé avoir une telle aura
pour se faire respecter dans son travail. Car malgré les progrès de la science
et les conquêtes spatiales, il restait une chose qui ne changeait pas dans le
monde, le statut de la femme. Elle avait beau être aussi efficace et compétente
qu’un homme, elle continuait de ne pas être prise au sérieux. Ce problème était
réel dans son cas. Sans compter que les dernières difficultés rencontrées par
les Preventers lui avaient permis de découvrir qu’un
grand nombre de ses hommes l’estimaient incapable de gérer plus longtemps leur
service. Rien de mieux que cette pression supplémentaire à ajouter aux menaces
de mort qu’elle recevait régulièrement.
Soupirant
à l’idée qu’elle n’était pas au bout de ses peines, elle décida toutefois de
profiter de cette soirée. L’ancienne ambassadrice de la paix qu’il y avait en
elle, était bien trop heureuse de pouvoir fêter les : « un an des
signatures de paix entre la Terre et les Colonies spatiales ».
-
Lady Une, Soyez la bienvenue.
-
Merci Heero.
Un
verre à la main et elle se faufila parmi les hommes. Elle savait pertinemment
qu’elle serait ce soir là, la seule femme présente et pourtant cela ne l’avait
pas réellement affecté. Après tout, n’était-elle pas déjà habituée à ne traiter
qu’avec des hommes ? Quoique ce soir, un seul d’entre eux l’intéressait
réellement. Et ses yeux venaient de lui confirmer sa présence. Ce type était le
pire des goujats qui étaient à ses ordres. Il ne respectait aucune femme. Sans
parler des rapports privés qui lui confirmaient qu’il ne se limitait pas aux
relations de travail avec ses collègues de sexe féminin. Dire qu’avant son
arrivée aux Preventers elle avait vu en lui un model
du genre en matière de soldat.
~*~*~*~*~*~
Flash
back 11
Contre
toute attente, un pilote était sortit du Gundam pour
affronter Treize en personne. Stationnée dans une salle plus à l’arrière du
bateau, Lady Une pouvait alors en toute sécurité observer et suivre la scène
grâce à un série de caméras n’ayant pas implosées lors de la perforation du
vaisseau amiral.
Sans
qu’ils n’échangent aucune parole, les deux hommes avaient dés lors entamé un
duel à mort, tous deux munis d’un sabre tranchant comme des lames de rasoirs.
Alors qu’une troupe entière de soldats se
pressait de rejoindre au plus vite leur chef, la jeune femme avait pu
suivre les moindres parades échangées entre eux. Et le plus étonnant restait ce
rythme soutenu et rapide qu’ils avaient suivi sans la moindre difficulté.
D’autant plus étonnant lorsque l’on constatait la jeunesse du pilote.
Le
combat perdu, l’adolescent était parti sous les injonctions de Treize. Mais ce
n’était pas la dernière fois qu’elle l’avait croisé. Comme lors de ce premier
jour, le pilote 05 avait toujours montré une détermination sans limite et un
sens du devoir et de l’honneur plus important pour lui que sa propre survie. Il
vivait pour la pérennité des traditions passées et non pour lui-même. Cette
dévotion était particulièrement rare et précieuse dans l’esprit d’un soldat.
Cela le rendait efficace et fonctionnel.
Cela
n’empêchait pas que l’être humain qu’elle était alors et aujourd’hui
s’inquiétait à l’idée qu’un homme puisse à ce point oublier de vivre sa vie.
Les événements de cette année, lui avaient démontré qu’en absence de guerres
les beaux idéaux du garçon n’avaient pas toujours suffis à le remettre sur la
voie. A moins que ses mésaventures avec toutes ces demoiselles n’aient été que
le dessus de l’iceberg qu’était un plus profond problème.
~*~*~*~*~*~
Sans
aucune hésitation, Lady Une se dirigea droit sur sa cible. L’ayant aperçu, Wufei ne dit plus un mot. Il savait pertinemment que la
liste de ses reproches à son égard était longue comme le Nil.
-
J’attendais votre rapport sur mon bureau ce soir lieutenant Chang.
-
Ben alors Wufy ? On est plus aussi méticuleux
qu’avant ?
-
J’ai pris le temps de le taper en venant ici.
-
En moto ?
-
Je suis venu en train crétin.
-
Cela signifie t’il que j’aurais la joie de ne pas l’attendre plus
longtemps ?
-
Vous l’aurez dés ce soir à la fin de cette soirée.
-
Je l’espère lieutenant, je l’espère.
Sans
dire un mot de plus la jeune femme redevint la douce Une qu’ils connaissaient
tous et qui se fit un honneur d’aller aider Quatre à dresser le dîner.
-
Et ben. Encore un peu et on pouvait lui offrir de nouvelles lunettes.
-
Ne dit pas ça Maxwell. Elle n’est pas de nouveau malade. Elle a bien le droit
d’être en colère parfois.
Duo
s’abstint de tout commentaire. Depuis quand Wufei
trouvait-il des circonstances atténuantes aux femmes de son entourages ?
Plus surprenant encore, fut Trowa lui posant une
question.
-
Dis moi Wufei.
-
hum ?
-
Ca me gène de te poser cette question mais Cathy a refuser de venir elle aussi.
-
Et ?
-
Tu ne l’aurais pas vu par hasard ?
-
Cette année ou durant la guerre ?
Apercevant
de loin que le bel effort de communication de Trowa
allait se terminer en guerre éclair, Zecks intervint
une seconde avant l’explosion.
-
Il me semble que Dorothy allait la chercher pour la
ramener à la maison. Relena et Noin
semblaient décidé à organiser un week-end entre femmes.
-
Me dites pas que Dorothy a des vues sur Cathy !
-
Je n’en sais rien Duo. Il ne s’agissait que d’un dîner.
-
Peut-être. Mais pour peu que Sally vienne à embarquer ma petite Hilde et on est foutu !
-
Tu nous expliques en quoi ce serait grave Maxwell !
-
Je pensais qu’elles rétablisseraient nos
défaillances.
-
Tu répètes.
-
Ben avec cette histoire, j’en viens à croire qu’aucun de nous n’est vraiment
normal
-
Parce que tu en doutes encore.
-
Inutile d’être désagréable !
Semblant
vexé, le natté allait s’éloigné quand Wufei le stoppa
en le retenant par le poignet.
-
Attend.
- T’inquiète,
moi aussi je t’aime Wufy.
Sans
qu’il ne s’y attende Duo se jeta littéralement dans ses bras pour une étreinte
que les trois autre pilotes avaient déjà subit une fois depuis le début de la
soirée. Loin de le repousser, le chinois ne dit rien. Après tout, ils aimaient
tous ses marques d’affection pour ce qu’elles étaient. Le symbole même de Duo.
Le gardant dans ses bras quelques nano secondes, Wufei
ne se limita toute fois pas dans ses adjectifs.
-
Crétins.
~*~*~*~*~*~
La
soirée prenait finalement fin. Il était 3h passé et tous les visages exprimaient
la même fatigue et lassitude. Nul doute qu’il était plus que temps pour eux
tous de partir se reposer pour la nuit.
Dans
une belle organisation, Heero et Quatre allèrent voir
chacun de leurs invités pour leur remettre le nom et la situation géographique
de leur chambre respective. Tous avaient donc disparus l’un après l’autre
jusqu’à ce que Treize prenne conscience qu’il était le dernier à être resté au
rez-de-chaussée. Il allait donc monter à son tour quand une silhouette se
refléta sur un rayon de lune.
Finalement
il n’était pas le dernier.
-
Vous êtes encore là ?
-
hum.
-
J’étais tenté de me faire un café. En prendriez-vous un avec moi ?
-
Pourquoi pas.
Sitôt
dit, Treize se rendit lui-même dans la cuisine pour mettre en marche la cafetière.
Manque de chance, il ne s’agissait là que d’appareils sophistiqués dont il
n’avait pas l’habitude, serviteurs à son service oblige.
-
Besoin d’aide peut-être ?
-
J’ai peur de devoir avouer que je pourrais piloter n’importe quel mobil les
yeux fermés mais que cette machine m’intimide.
-
Asseyez-vous.
Trop
heureux qu’on vienne à son aide, l’ancien général s’exécuta. Mais il comprit
bien vite que le jeune homme allait lui faire payer cher son intrusion dans ce
qu’il devait vouloir être un moment d’intime solitude. Suivant la politesse de
base, le natté lui avait demandé quel type de café il désirait avoir avant de
partir dans un long et inépuisable monologue, sur les dangers de la caféine,
déviant sur le moindre sujet abordable de son répertoire.
Finalement,
Treize prenait conscience qu’il préférerait rester chez lui et profiter du
jeune homme par l’intermédiaire de sa télé couleur. Il pouvait au moins à tout
heure du jour et de la nuit profiter de l’image en coupant au besoin le son.
Car dans la vie réelle, Duo Maxwell semblait réellement impossible à faire
taire.
~*~*~*~*~*~
Flash
back 13
Il
venait d’être une fois encore roué de coups et lâchement jeté au sol. Il n’en
pouvait plus, il était exténué tandis que ses blessures devaient le déchirer de
toute part. Pourtant, son sourire était encore présent sur ses lèvres.
Treize
n’en revenait pas. Ce gamin était à moitié mort et il souriait encore comme si
tout cela était naturel. L’interrogatoire musclé n’avait absolument rien donné
et le général voyait avec angoisse des lueurs dangereuses dans les yeux de ses
hommes. Aucun doute que certains d’entre eux désiraient passer à une autre forme de sévices pour faire parler le prisonnier.
Lui trouvait qu’ils en avaient déjà assez fait. Jamais encore, il n’avait permis
qu’on batte ainsi un adolescent. Malheureusement son statut de pilote de Gundam faisait de cet enfant en premier lieu l’ennemie juré d’OZ, de la Terre et surtout
de la fondation Romefeller.
Jugeant
toutefois que c’en était assez, Treize se pressa de sortir de la salle vidéo
d’où il assistait à toute la scène pour se précipiter dans la cellule avant
qu’il ne soit trop tard.
Il
ne regretta pas un seul instant sa précipitation. Car à peine avait-il ouvert
d’un geste brusque et rapide la porte qu’il pouvait déjà apercevoir l’un des
gardes soulever une partie de la chemise noir du garçon. Ces types n’avaient
vraiment aucun honneur pour agir de la sorte. Excédé de leur attitude
révoltante et de leurs regards vulgaires posés sur le corps tremblant de leur
victime, le général se fit entendre en les sommant de partir d’une voix forte
et posée.
-
Sortez !
Ne
voyant pas ses hommes bouger, il ne se retint pas d’insister. Ceux-là pouvaient
dire adieux à leur carrière.
-
Je vous ai demandé de sortir !
Alors
seulement, les soldats déçus à l’idée qu’ils n’auraient pas leur récompense
abandonnèrent leur proie. Pour Duo, la surprise était de taille. Treize Kushinada en personne venait d’entrer dans se cellule. Il
s’apprêtait donc à subir à présent les tortures de l’homme placer à la tête de
l’Organisation Zodiacale quand ce dernier s’approcha de lui sans gestes
brusques.
-
Je tiens à m’excuser 02. Mes hommes sont des barbares qui ne connaissent que la
brutalité.
S’approchant un peu plus du prisonnier, L’adulte pu enfin
voir face à lui un jeune homme aux traits doux et raffinés dont le contour du
visage avait subit de grave préjudice. Quel monstre avait eu le cran de
brutaliser pareille beauté. Ne pouvant s’en empêcher, il s’était encore
approché. Puis doucement, comme s’il ne s’agissait plus que d’un animal
sauvage, il avait sortit l’un de ses
mouchoirs brodés en soies dont il n’avait pas d’usage pour essuyer une partie
du visage ensanglanté. Quelques passages avaient suffis pour redécouvrir une
œuvre d’art. Nul doute qu’il venait de tomber sous le charme du garçon. Mais
comme il le disait plus tôt, il n’était encore qu’un enfant.
-
Voilà qui est mieux.
- …
-
Ecoutez 02. Je vais être honnête avec vous. Je suis ici pour découvrir une
bonne fois pour toute où se trouvent vos compagnons d’arme. Comprenez bien que
notre but n’est pas de les éliminer. Je ne tuerais aucun d’entre vous. Non,
notre objectif est de vous faire comprendre que vous n’êtes pas dans le bon
camp. Les colonies vous utilisent. Elles ne souhaitent pas gagner leur
indépendance contre une Terre manipulatrice. Elles ne désirent que nous
détruire.
Duo
avait donné l’impression de l’écouter puis de réfléchir sérieusement. Si bien
que quelques minutes après, le miracle avait enfin eu lieu. Le pilote avait
brisé le silence tendu pour se décider à parler.
-
Vous voulez que je vous dise tout ce que je sais ?
- Oui.
-
Dans ce cas, puis-je m’asseoir ? C’est que cela risque d’être long et vos
soldats ne m’ont guère épargné.
-
Bien sur.
Se
reculant de quelques pas, Treize lui apporta sans plus tarder une chaise sur
lequel, il l’aida même à s’asseoir.
-
Alors voilà. Je suis né sur L2. Du moins c’est ce que je suppose puisque mes
souvenirs commencent sur cette colonie….
Ainsi
il avait commencé à parler, parler et parler. Ce garçon n’était pas un soldat
né, c’était un bavard invétéré qui ne cessait de lui raconter les choses les
plus inutiles comme les plus invraisemblables. Le pire c’est qu’il était
persuadé qu’il lui disait toute la vérité. L’ennui, c’est que toutes ces
paroles ne menaient strictement nulle part et ne servaient à rien. Il n’y avait
rien de concret. Rien qui ne soit susceptible d’être utilisable pour la
recherche des autres pilotes.
Sachant
pertinemment que le prisonnier se moquait de lui, Treize tenta de le faire
taire. Mais cela devint vite un désir impossible à obtenir. Les lèvres du
garçon ne s’arrêtaient plus. C’était devenu une véritable torture. Depuis plus
de deux heures de patience, il avait encore des choses à dire. Il en était même
arrivé à critiquer l’absence de mode dans les costumes de sa garde rapprochée.
-
C’est assez ! Taisez-vous !
-
Vous m’avez demandé de parler, il faut savoir.
Poussé
à bout, Treize finit par abandonner l’espoir de retrouver une seconde de
silence. Il fallait que tout cela s’arrête mais ne voulait plus frapper le
visage angélique déjà que trop marqué par les bleus et les coupures pour autant.
Alors sans même s’en rendre compte l’aristocrate se pencha finalement sur les
lèvres en mouvements pour déposer sur elles ses propres lèvres.
C’est ainsi que le miracle eu enfin lieu. Le
silence. Rare et si précieux.
Il
était enfin en paix. Du moins le temps de quelques courtes secondes. C’est au cours
de ces secondes que l’homme prit conscience de ses actes. Il n’était finalement
pas meilleurs que ces porcs qu’il avait fait sortir un peu plus tôt. L’enfant
était à peine face à lui depuis quelques heures qu’il se jetait à son tour sur
son corps frêle et pourtant si désirable. Seigneur. Comment pouvait-il ne
serait-ce qu’oser penser de cette manière. Voilà ce que la guerre avait fait de
lui. Un pédophile. Un simple pervers attiré par les traits fins d’un adolescent.
Révulsé
par sa propre attitude, Treize se détacha sans un regard pour le pilote avant
de sortir sans plus attendre de la cellule. Il était plus que temps qu’il
s’échappe. Dieu seul sait ce qu’il aurait sinon pu entreprendre.
~*~*~*~*~*~
Comme
perdu dans ses propres cauchemars, Treize voyait les lèvres bouger et les sons
en sortir comme la pire de toutes les tortures. Etait-il humainement possible
de tenir si longtemps sans jamais marquer la moindre pose dans son débit ?
La solution aurait été de se lever et partir. Laisser enfin seul ce garçon qui
ne devait attendre que cette délivrance. Mais autant les paroles le répulsaient, autant la vue de cet ancien pilote aussi près
de lui l’hypnotisait. N’ayant pas, malgré les années passées, trouvé de
nouvelles solutions plus efficaces, Treize apposa sans prévenir ses lèvres sur
celles du bavard. Et comme à l’époque de leur première confrontation, le
silence se fit aussitôt.
Soulager,
ce fut de lui-même et sans attendre plus longtemps que Treize se recula.
-
Ca fait deux fois que vous agissez ainsi avec moi.
-
Pardonnez moi 02 mais je n’en pouvais plus.
-
Je ne voudrais pas vous paraître insistant mais je vous ai déjà dit posséder un
prénom. Il ne m’a peut-être pas été donné pas mes parents, il n’en reste pas
moins le mien.
A
cette réponse pleine d’amertume et d’agressivité, Treize sut
qu’il avait mal agit. En plus de lui imposer sa présence, il venait de
l’insulter sans le vouloir. Ne pouvant pas faire pire, il se décida de prendre
la carte de la vérité. A quoi bon mentir quand toutes vos actions blessent
celui qui est face à vous.
-
Croyez le ou pas. Mais votre matricule, reste pour moi la dernière entrave
susceptible de mettre suffisamment de distance entre vous et moi
-
Expliquez-vous.
-
Je ne serais le faire.
-
Forcez-vous
-
Je pense sincèrement vous désirer depuis le jour où nous nous sommes rencontré
après votre arrestation.
-
Pourquoi être partit de la cellule dans ce cas ? Qui vous empêchait de
prendre ce que vous désiriez à cet instant ?
-
Je n’ai pas pour habitude de voler quoique ce soit. Mes partenaires ont
toujours été conscients et consentants.
- …
Treize
était surpris par l’attitude du jeune homme. Il retrouvait face à lui le pilote
émérite qui avait joué avec OZ une année durant et non le jeune adulte sur
actif qu’il avait côtoyé tout au long de la soirée.
-
Oserais-je vous demander de me suivre dans le salon que nous discutions plus à
notre aise.
Quelques
secondes de réflexion plus tard et Duo lui faisait un signe de tête en
direction de la porte de cuisine.
- A
vous l’honneur
~*~*~*~*~*~
Suivant
le mouvement général, Heero et Quatre se retirèrent
dans leur chambre à coucher. Cette dernière au ton dominant bleu pastel était
une fois de plus spectatrice des ébats de ses occupants. Avançant par petits
pas car enlacés, les deux jeunes gens ne cessaient de se dévorer entre chaque
vêtements défaits voir subtilement arrachés. Ils tombaient sur le lit quand Heero, loin de ses habitudes posa une question.
-
Tu as bien donné la chambre Emeraude à Trowa ?
- Pour
qui tu me prends Heero ? Ce n’est pas comme si
leur nom avait été choisit au hasard !
- Bien.
-
Tu m’expliques ?
-
Réponse demain matin.
- Même
si je tente de te convaincre ?
Devant
la moue coquine du jeune empathe, Heero
ne pu résister.
-
Rien ne t’empêche d’essayer.
Sautant
sur l’occasion, Quatre donna un coup de hanche bien placé pour inverser leur
situation. Alors au dessus du corps tendu d’Heero,
l’angelot se transforma en petit diable.
-
Je pourrais aussi partir. M’éloigner de toi le temps que tu cesses d’avoir des
secrets à mon égard.
Loin
de craindre un tel départ, Heero posa ses mains
brûlantes vers la taille de son amant. Déboutonnant d’un geste le premier
bouton de son pantalon, elles glissèrent ensuite sous le vêtement relâché en
partant de la base des reins. Par de légères pressions, il imposa ainsi à
Quatre de descendre doucement pour se reposer complètement sur lui. Il lui
suffisait alors de commencer un léger mouvement de vas et viens pour que le
désir du jeune arabe contraigne ce dernier à abandonner la partie.
-
Tu pourrais.
Incapable
de répondre, Quatre ne laissa passer qu’un soupir de bien-être aux travers de
ses lèvres. C’était terrible pour lui d’accepter qu’il était tout simplement
trop dépendant du japonais pour que son chantage puisse être ne serait-ce que
crédible. Et son malheur voulait qu’Heero le sache
pertinemment.
-
Puisque tu ne sembles pas enclin à réellement agir. Tu auras droit à un cadeau
de consolation.
Les
mains ayant dévié de cible, Quatre ne pu retenir un véritable cri. Pour leur
sauvegarde, une partie de plus en plus réduite de son esprit se rappelait avec
bonheur que leur nouvelle maison avait des pièces parfaitement insonorisées les
uns des autres. Une deuxième caresse stratégique et l’arabe se laissa revenir sur le dos. Il ne désirait plus qu’une chose,
se débarrasser de ses derniers vêtements.
La
tache réalisée, Heero revint à son visage le temps de
quelques baisers, lui permettant enfin de lui donner sa réponse au creux de
l’oreille.
- Arigato.
Le
reste ne fut plus que soupirs et froissements de draps.
~*~*~*~*~*~
Zecks se dirigea avec déception vers la chambre indiquée par Heero. Il ne
pouvait s’empêcher de s’en vouloir de ne pas avoir entendu la description de celle
donnée à Trowa. Ce dernier s’était éclipsé si vite, qu’il aurait bien aimé
avoir pu frapper à sa porte pour lui souhaiter une bonne nuit. Il fallait
croire que l’instant magique sur la terrasse ne se verrait jamais plus renouvelé.
Sa garde personnelle n’aurait aucun mal à le retrouver dés le lendemain,
l’obligeant à quitter ce périmètre non sécurisé et brisant ainsi tous ses
espoirs d’avenir meilleur.
Entrant
finalement dans sa chambre plus qu’attristé par ce mauvais concours de
circonstance, Zecks ne pu retenir une exclamation de satisfaction. La
pièce était tout bonnement somptueuse. Le papier d’un vert pâle et atypique faisait
ressortir à merveille les meubles d’un style très…étrange. Disons que l’idée
donnait à penser qu’on se trouvait dans une loge d’artiste de cirque.
La
compensation serait qu’il n’aurait aucun mal à rêver de son trapéziste dans un
tel environnement. Exténué par sa longue journée, le jeune homme décida de
prendre toutefois le temps pour une douche. L’eau chaude l’aiderait à se
détendre et par la suite trouver le sommeil. Il se déshabilla donc, laissant
ses vêtements sur le lit puis se dirigea sans hésitation vers la douche.
N’apercevant pas une chemise abandonnée à terre, il ouvrit sans plus attendre
le rideau pour découvrir l’impossible.
Devant
lui se trouvait Trowa Barton,
pilote n°03, dénué de tous vêtements. Mais dont le corps tout entier était recouvert
d’une mousse savonneuse.
-
Je…
Pourquoi
fallait-il que cela lui arrive à lui ? Nul doute qu’il allait le prendre à
présent pour un véritable pervers !
-
Je ne comprends pas. Heeero m’avait indiqué cette
chambre.
-…
-
La couleur, tout correspond. Je…
Il
n’était qu’un crétin fini. Au lieu de sortir, il poursuivait ses explications
sans pouvoirs détacher ses yeux du corps si parfait qui lui faisait face. Pire,
il venait à l’instant de prendre conscience qu’il avait réagit dés la première
seconde. Nu comme un vers, son désir ne pouvait pas ne pas passer inaperçu.
-
Je…
Trowa était plus que surpris par cette étrange interruption. Mais de toute
évidence, le plus gêné était Zecks et il n’y avait
rien de bien surprenant à cela. Lui comme Heero avait
pris l’habitude depuis tout petit de se laver dans des douches communes,
qu’elles soient militaires ou non. Alors la nudité n’avait pour eux rien
d’exceptionnel. De toute évidence, il en était autrement pour l’ancien prince. Quoiqu’un
détail peu discret laissait entendre qu’il n’y avait
pas que le seul fait de voir un corps nu qui embarrassait le jeune homme.
Croyant
sans difficulté à la bonne foie de Zecks, Trowa se dit que cette histoire nécessiterait une petite
explication avec l’investigateur d’un tel piège. Un an de paix et Heero était devenu pire que Duo. Car à l’inverse de
l’américain, lui faisait ses coups en douce. En attendant, après avoir fantasmé
toute la soirée sur le corps qui lui faisait face, le jeune homme se décida
qu’il était temps qu’ils se parlent honnêtement. Du moins après avoir répondu à
leurs premiers désirs communs.
Voyant
le visage à présent blanc de Zecks, Trowa se contenta de lui jeter dans les mains la petite
éponge moussante qu’il utilisait.
-
Puisque vous êtes là. Rendez-vous utile.
Zecks se demanda s’il avait bel et bien entendu. C’était quoi cette remarque ?
- Zecks ?
-
oui ?
-
mon dos.
En
décodé, il voulait qu’il lui frotte le dos ? Dans l’état où il
était ? Voyant là sa chance, mais ne voulant surtout pas mal agir, Zecks Merquize entra dans la
salle de douche tout en gardant une certaine distance. Puis avec une extrême
précaution, il posa sa petite éponge sur le dos mouillé du français. Ce dernier
ne lui disant rien, les gestes se firent un peu plus fermes tandis que la
seconde main tentait une avancée dangereuse. Se déposant sous une caresse sur
l’épaule gauche, il n’entendit qu’un léger soupir. Etait-ce de
l’exaspération ? Et si oui, de ne pas le voir agir plus vite ou de se
permettre ce genre de gestes déplacés ?
La
question ne se posa plus lorsque Trowa se laissa tout
simplement aller contre lui. Alors libéré du moindre doute, les deux mains
dénouèrent un à un les muscles tendus des épaules avant d’entreprendre un long
voyage sur le torse du garçon. A ce rythme, les simples contacts qu’ils
partageaient suffiraient à le savonner à son tour dans sa totalité. Ce fut à
moitié le cas lorsque Trowa se retourna soudain pour
plaquer sans un mot son compagnon de douche contre l’une des parois. A son tour
il découvrait le dos tout en muscle de son partenaire.
Dans
ce dernier mouvement, Zecks déclencha l’ouverture de
l’eau sur le pommeau de douche accroché en hauteur de sorte qu’ils soient alors
sous le jet d’eau chaude. N’en pouvant plus, Les deux hommes se firent enfin
face pour échanger deux ans après leur première rencontre, un baiser emprunt
d’une passion qu’ils ne se connaissaient pas eux même. Sous le jet d’eau, Zecks pu aussi apercevoir le visage tout entier de son
futur amant. Les cheveux plaqués en arrière, il était tout simplement
méconnaissable. Bien qu’encore plus beau avec ses yeux brillants d’un désir
assumé.
-
Tu es magnifique.
-
….
-
je…
- …
Il
aurait voulu lui dire. Lui demander de pouvoir rester tout au long de la nuit
et non juste pour cette douche des plus sensuels. Mais son cadet l’empêcha de
dire un mot de plus. Une main sur les lèvres, il se contenta ensuite de lier
ses bras autour de son coup et d’effleurer de ses lèvres l’un de ses oreilles.
-
Fais moi juste l’amour.
Il
comprit à cet instant que Trowa venait de faire un
énorme effort. Il n’avait sûrement aucune envie de parler à cet instant.
Pourtant il l’avait fait dans l’unique but de le rassurer et le certifier dans
ses doutes. Appréciant son geste, Zecks fit de même.
Une mains sur les lèvres aimées et il l’intima à son tour au silence.
-
Ne te force pas.
Un
baiser pour l’empêcher de lui répondre et Zecks reprit.
-
Je n’ai pas besoin d’entendre de mots. Reste toujours toi-même à mes cotés.
De
toute évidence, il venait de marquer un point. Les yeux surpris, Trowa devait s’attendre à ce qu’il lui demande une
confirmation sur sa proposition de partie de jambes en l’air. Finissant par
l’embrasser à l’endroit exact de la jugulaire, il laissa finalement sortir les
derniers mots cohérents qu’il lui murmurait le reste de la nuit.
-
Je t’aime.
En
pensant autant à son égard, Trowa le lui fit
comprendre par des gestes et non pas par des mots.
Sortant
de la salle de bain après avoir à peine prit le temps de refermer les robinets,
Zecks déposa avec douceur, le corps toujours mouillé
qu’il portait au centre même du grand lit. Rejoignant aussitôt son cadet,
commença alors pour eux une longue, très longue nuit faites de douceur et de
découverte.
~*~*~*~*~*~
La
chambre Ebène. Pitié. Faites que ce ne soit pas celle initialement prévue pour
Duo toute tapissée de Noir.
Un
peu inquiet du nom de code de sa chambre à coucher, Wufey
ouvrit sa porte pour découvrir une véritable beauté. Du papier au mobilier,
tout était dans les tons de l’ancienne Asie. Qu’il s’agisse du papier blanc
écru agrémenté de quelques Kanji écris en encre de chine ou du futon. Rien ne
manquait pour faire de cette pièce un modèle du genre. Nul doute que sa nuit
allait être douce et calme dans cette atmosphère qu’il aimait tant.
Il entrait
finalement à peine dans sa chambre quand il fut brutalement poussé à
l’intérieur. La porte claquée derrière son dos, il eut alors à peine le temps
de se retourner que son chef le poussait sans douceur contre un mur.
-
Lady Une ?
-
Mon rapport.
- Dans
la sacoche sur le petit buffet du bas.
-
Bien.
Loin
de s’éloigner de lui, la jeune femme fit glisser ses mains le long de la
boutonnière de la chemise blanche de son lieutenant.
-
Je vous ai trouvé particulièrement irrespectueux à mon égard ce soir.
Le
regardant droit dans les yeux, elle se pencha alors sur les lèvres du jeune
homme.
- Pour
cela, vous méritez une correction lieutenant.
-
Attention colonel. Vous, vous approchez dangereusement du harcèlement sexuel.
-
Et cela vous fait peur ?
D’un
mouvement vif des hanches, Wufei intervertit en une
fraction de seconde leur position, adossant à son tour, la jeune femme au mur.
Bien qu’approchant prochainement les 20 ans, le chinois était plus jeune de
quelques années que sa supérieure. Pourtant sa croissance rapide et sa
musculature indéniable faisait de lui son égale à part entière.
-
Vous, vous rendez sur un terrain glissant capitaine.
Ne
restant pas inactif à ce petit jeu, Wufei glissa ses
doigts sous les bretelles blanches et fragiles pour les détacher totalement des
bras. La robe ne tenait plus à cet instant que par le maintient de la fermeture
éclair
-
Ne croyez pas avoir le dessus sur moi lieutenant. Je suis votre supérieur.
-
Vous n’êtes qu’une onna !
-
Certes. Mais vous oubliez un détail Chang. Hilde était votre sous fifre. Elle ne pouvait vous tenir
tête. Quand aux lieutenants Noin et Poe, elles
n’étaient que vos égales au titre réjouissant d’Onna
comme vous le dite si bien.
-
Et vous ?
Une
prise maîtrisée d’art martiaux et le jeune homme se retrouva couché à terre,
Lady Une au dessus de lui.
-
Moi ? Mais moi, je connais tous vos secrets. Ces chères demoiselles esseulées
se sont toutes confiées à moi pendant vos relations et après vos ruptures. Je
connais le moindre de vos secrets. La moindre de vos exigences ou faiblesses.
Alors
qu’une de ses mains glissait avec précision sur l’entrejambe de son lieutenant,
la jeune femme ne le quittait pas des yeux. Ils étaient bien loin, à cet
instant, de la douce ambassadrice de la paix et du soldat émérite à l’honneur
immortel.
-
La question reste. Aurez-vous le cran d’utiliser vos informations dans la
pratique ?
-
C’est ce que nous allons voir lieutenant. Ne soyez donc pas si pressé.
N’en
attendant pas d’avantage le capitaine abaissa son visage pour embrasser le
jeune homme. Mais alors que Wufei s’avançait pour
aller à sa rencontre, elle recula pour l‘en empêcher. Leur petit jeu dura ainsi
plusieurs minutes avant qu’il ne craque. D’une seconde prise, le chinois
inversa une fois encore leur position. Ainsi en rapport de force son premier
baiser fut agrémenté de sang. Une venait bel et bien de le mordre. Un autre que
lui aurait pu avoir pour réaction de la frapper pour une telle rébellion. Lui
n’attendait peut-être que cela. Une femme. Mais une femme qui saurait lui être
égale et ne pas se laisser aller à la soumission.
Finalement
le second baiser fut plus apprécié par les deux parties.
Alors
que dans le même temps, Wufei s’occupait de faire
descendre d’un lenteur extrême la fermeture éclair de
la robe qui courait sur toute sa longueur. De son coté, Une arracha tout
simplement la chemise, envoyant ainsi les boutons aux quatre coins de la
chambre.
-
Cette chemise m’avait coûté une fortune.
-
Pas moins que les bretelles de ma robe.
Elle
marquait un point. Lui n’aurait qu’à trouver du fil et une aiguille pour
recoudre les boutons. Sa robe nécessiterait une retouche d’un spécialiste. Car
il était hors de question qu’elle abandonne une telle merveille. Pour se faire
pardonner, le jeune homme fit l’effort d’attraper l’un des oreillers posés sur
le lit pour le lui glisser sous la nuque. La perspective de ne pas bougé du sol
semblait satisfaire les deux parties, penser au confort de la jeune femme lui
fit marqué à lui un point.
Finalement,
il n’en faudrait peut-être pas plus pour que les deux individus finissent par
se respecter l’un l’autre.
~*~*~*~*~*~
Au
petit matin, alors que la maison entière semblait endormit deux personnes
n’avaient pas encore fermé l’œil. Toujours assises sur le canapé faisant face à
la cheminée toujours en fonction, elles restaient blottis, l’une sur l’autre.
Bien que des plus déshabillés, elles s’étaient contentées de flirter tout au
long de la nuit entre deux conversations à cœurs ouverts des plus sérieuses.
Actuellement, le plus jeune, allongé sur son aîné, s’attelait à la création
d’un magnifique suçon à la base de son cou.
-
Duo.
-
Hum…
-
Nous ne devrions pas nous attarder plus longtemps ici. Ils ne tarderont pas à
descendre
-
Ca m’étonnerait beaucoup. Mais puisque tu insistes pour que l’on profite de
l’espace d’un grand lit.
Treize
était plus qu’amusé par le personnage qui lui faisait face. Tour à tour, joker
du roi ou bouffon, il pouvait devenir le plus impitoyable des assassins et se
transformer à la seconde en attachant petit chat avide de tendresse. Le chat
actuel lui laissait d’ailleurs comprendre depuis de longues minutes qu’il
n’était pas contre l’extension de leur baiser à des pratiques plus
entreprenantes.
-
Où veux-tu te rendre alors ?
-
Tu portes et j’indique le chemin.
Un partage
des taches qui convenait totalement au général.
-
Et par où commençons-nous ?
-
Deuxième étage.
Se
relevant de son mieux, Treize emporta ainsi le corps léger de l’adolescent dont
les bras et jambes étaient noués autour de lui.
-
Après, il faudra prendre à droite.
~*~*~*~*~*~
Le
réveil venait d’afficher 7h00 quand une main stoppa la sonnerie une seconde
avant son déclenchement. Après la longue nuit qu’ils venaient tous de passer,
son ange pouvait bien dormir tout son saoul. Se levant donc sans un bruit, Heero s’extirpa des couvertures avant de récupérer sous le
lit un livre qu’il posa à sa place.
Ceci
fait, il sortit sans un bruit pour se rendre dans chacune des chambres occupées
et y déposer un même présent. Lors de ses visites éclairs, le jeune homme pu
constater que chacune de ses prévisions s’était belle et bien réalisée. Un
sourire aux lèvres, il quitta la dernière chambre. Il y avait des choses qui ne
changeaient pas dans la vie. Des bases solides sur lesquelles on pouvait se
reposer sans craindre qu’elle s’écroule. Duo était de ces bases qui
solidifiaient sa vie à lui. Comme attendu, il n’y avait encore personne dans sa
chambre. Car comme attendu, ce n’était qu’à présent seulement qu’il y montait
enfin. Comme espéré, ce n’était pas seul.
Le
japonais arrivait en haut de l’escalier du second étage où se trouvaient toutes
les chambres quand il fit face à son meilleur ami à moitié déshabillé, porté
avec précaution par un Treize quelque peu déstabilisé de rencontrer qui que ce
soit dans ce genre de situation. Heero étant lui
habitué aux frasques du natté, il fit comme à son habitude.
-
Bonne nuit Duo-kun.
- Miciiiiiiiii Hee-chan.
Deux
murmures que Treize abandonna de décrypter. Comment ces deux là, pouvaient-ils
se croiser ainsi et trouver cette situation si normale ?
-
J’avais dis à droite treize
Revenant
au présent, le jeune homme suivit enfin les indications pour les emmener dans
une chambre des plus claires. Alors que leur fenêtre donnait sur le lever du
soleil, les murs étaient tapissés d’un papier de couleur améthyste s’approchant
à l’identique de la couleur de son propriétaire.
Allongé
sur le lit, Treize au dessus de lui mais prenant le temps d’observer les lieux,
Duo se laissa aller dans les coussins en regardant lui aussi l’environnement
qui les entourait.
-
C’est Hee-chan qui me l’a fait. Elle est magnifique.
Ce
n’était pas une question mais bien une affirmation. De toute évidence, le
garçon avait été touché par le geste de son ami. Cela ne le rendait que plus
adorable encore. Alors cessant d’observer ses murs sans réel intérêt, Treize
s’attaqua avec volupté et le style qui lui était incomparable de déshabiller
son futur amant. Il y prenait tout le temps nécessaire tandis que Duo se
laissait partir sans retenu sur les rives du plaisir. Pour une fois dans sa
vie, il n’était pas le plus expérimenté. Il n’aurait pas à faire attention au
moindre de ses gestes pour ne pas effrayer ou brusquer l’autre. Non,
aujourd’hui, il se laissait faire et appréciait à se juste valeur cette
nouvelle position.
-
Loin de moi, l’idée de vouloir casser l’ambiance mais il va nous manquer
quelques petites choses.
Ouvrant
finalement un œil, Duo n’eut pas besoin de dessin. Il le referma donc sans plus
attendre, non sans oublier de répondre à la question.
- Premier
tiroir de la table de nuit.
-
Tu es déjà venu ici ?
-
Non.
-
Dans ce cas comment…
- Hee-chan a fait ma chambre. Hee-chan
sait où je range ce genre de chose.
Treize
ne voulait pas décevoir son ami, mais il y avait quand même une différence
entre décorer une pièce à votre intention et la remplir à vos habitudes.
Pourtant, lorsqu’il ouvrit le dit tiroir pas accès de confiance, il trouva tube
et petits paquets soigneusement rangés.
Du
coup, il se demandait s’il y avait aussi une explication pour la présence de
deux exemplaires d’un même livre sur la table de nuit concernée.
- hummmmm
Dépité
de cette longue absence, Duo rouvrit finalement les deux yeux. Hee-chan aurait-il oublié de penser à ce genre de
chose ? A première vue, il dirait non, les quelques effets nécessaires
étant à présent posés sur le lit. Alors quoi ? Il avait changé
d’avis ? Regardant dans la direction du regard de Treize, Duo comprit
enfin le problème.
-
On verra ça plus tard Treize.
-
Qu’est-ce que c’est ?
-
Le livre d’Hee-chan !
-
Et ça tu le sais comment ?
-
Crois le ou pas mais il me l’a fait lire tout au long de son écriture. Si tu
préfères, j’ai été son re-lecteur. Alors comme je le connais par cœur, je te
ferais un résumé avant qu’on ne rejoigne tout le monde.
- …
-
Treize ?
-
hum ?
-
Si tu veux, tu peux t’en aller et le lire dans une autre chambre d’ami.
-
Et perdre ce pourquoi je suis venu ici.
Un
sourire de pur malice certifia le Shinigami qu’il
n’avait pas encore perdu sa nuit (ou plutôt matinée) d’amour. Revenant enfin aux
lèvres sucrées qui attendaient désespérément un peu plus d’attention, Treize ne
cessa plus un seul instant de les mettre à contribution.
~*~*~*~*~*~
Ce
qui est désagréable quand vous êtes insomniaque, c’est que l’heure de votre
couché importe peu, vous vous réveillerez toujours à la même heure. Dépité, Wufei ne savait que faire. Se lever et risquer de réveiller
son capitaine qui dormait profondément, sa tête sur son torse ? Ou rester
ainsi à compter les secondes qui passent ? Cherchant un signe qui puisse
l’aider à choisir, il aperçu surtout un livre sur sa table de chevet.
Finalement ses amis informés de son problème, lui avait laissé de quoi profiter
encore un peu de la chaleur du futon. Appréciant leur geste, il ne lit même pas
la couverture pour passer aussi vite à la page d’accueil.
« A
mes frères d’armes »
Il
ne lui en fallait pas plus pour tiquer de façon positive toute sa curiosité.
Lorsque
le jeune homme tournait sa cinquantième page, il ne prit même pas conscience
que sa compagne venait de lui parler. Le voyant à ce point absorbé par sa
lecture, Lady Une se tourna du coté de sa table de nuit pour apercevoir le même
ouvrage. Alors à son tour, elle commença à en lire quelques pages.
~*~*~*~*~*~
Zecks ne pouvait pas s’en empêcher. Dormant tous deux sur le dos, il
laissait depuis déjà de longues minutes l’une de ses mains aller et venir le
long de la colonne vertébrale de Trowa. Ils n’avaient
pas beaucoup dormis et pourtant, lui était des plus reposés. Jamais encore, il
ne s’était sentit aussi heureux de toute sa vie.
Ayant
peut-être exagéré ses caresses, les yeux émeraude s’ouvrirent paresseusement
pour lui faire face.
-
Bien dormi ?
Un
mouvement de paupières l’informa que oui. Finalement au cours de la nuit, Zecks avait appris plus qu’il ne l’aurait cru. Il était si
simple de comprendre ce que le garçon lui disait. Pourquoi lui imposer la
parole quand il savait si bien se faire comprendre autrement.
Ne
pouvant pas résister à la tentation, le blond fondit littéralement sur les
lèvres encore rougies de leurs derniers baisers. Il reprenait donc pour la
énième fois, l’exploration de l’autre quand Trowa se
dégagea doucement.
-
C’est toi qui as apporté ces livres ?
-
Quels livres ?
N’ayant
pas vu jusqu’alors les deux ouvrages présents à leur coté, Zecks
ne su quoi répondre. Ce qu’il voyait surtout c’était le nom de l’auteur.
« Odin
Low »
-
Je ne veux pas faire de conclusions trop hâtives. Mais est-ce bien Heero qui s’appelait ainsi avant que le professeur J ne lui
donne son nom actuel ?
- Je confirme, C’était le nom de son mentor. A
sa mort, lui n’en ayant pas l’avait repris pour continuer à respecter ses
derniers contrats.
~*~*~*~*~*~
Ce
matin là, Quatre se réveilla comme un chaton. S’étirant doucement mais
longuement, il ouvrit enfin les yeux pour comprendre qu’il était seul. Comme
bien souvent encore, le soldat parfait et ses heures de lever matinale avaient
encore frappé. Enfin, ce n’était pas bien grave s’il n’était pas un accro des
grasses matinées. D’autant plus depuis qu’il l’avait convertit aux bien faits
des petites siestes improvisées.
Quoiqu’il
en soit, si l’absence d’Heero à ses cotés n’avait
rien d’étonnant, la présence d’un livre sur le lit l’était un peu plus. Sans
compter que le titre était écris dans sa langue à lui et non en japonais alors
que cet ouvrage ne lui appartenait pas.
Plus
curieux encore le nom de l’auteur. Comment était-ce possible ?
Croyant
encore rêver, Quatre ne pu toutefois s’empêcher d’ouvrir le roman pour y lire
les premières lignes.
« C’est
le jour de l’automne que je suis né. Je ne parle pas de ma vraie date de
naissance. Car comme beaucoup de mes compagnons, je l’ignore totalement. Non,
je vous parle du jour où j’ai enfin eu le courage de croiser les prunelles
bleues de son regard »
~*~*~*~*~*~
L’après
midi débutait quand les premiers jeunes gens descendirent au rez-de-chaussée.
Dans la salle à manger se trouvait une table dressée pour un buffet et dans le
salon de quoi prendre un apéritif des plus copieux. Rien n’avait été laissé au
hasard. En moins d’une demi-heure, il ne manquait finalement plus que deux
personnes : leur hôte et son compagnon.
-
Vous pensez qu’ils sont encore dans leur chambre ?
-
Erreur Wufei. Quatre a juste du se lever un peu plus
tard que d’habitude.
-
Marrant comme une petite nuit te permet enfin de te souvenir de mon nom.
Un
échange de regard digne de deux duellistes et le combat fut stoppé net par
l’arrivée aussi soudaine que précipitée de Quatre.
-
Alors Kitty-cat ? Qu’est-ce que ça fait d’être
le personnage principal du prochain best
seller ?
-
Vous l’avez vu ?
-
Si tu as lu le livre jusqu’à la dernière page, tu sais où le trouver.
Un
sourire de joie pour toute réponse et Quatre traversa sans rien ajouter le
salon pour ensuite dévaler les escaliers de la terrasse et courir en direction
d’un petit banc de bois.
-
Tachez de revenir assez vite. On meurt de faim nous T_T !!!!!!!!
-
Je me dépêche Duo. Mais par précaution, ne nous attendez pas.
Amusé
de voir le petit Quatre lui répondre à 500m de là, Duo sourit de toutes ses dents.
Cela faisait plaisir à voir, tout ce bonheur entre ces deux là. Se retournant
vers ses autres compagnons, il joua fidèle à ses habitudes, le rôle du
majordome remplaçant.
-
Puisque Kitty-cat vient de nous donner si gentiment
sa bénédiction, je propose qu’on aille se nourrir enfin.
Et
ce fut donc sans plus attendre qu’ils se dirigèrent
vers la salle à manger. Il était temps pour eux de recharger des batteries et
de questionner Duo sur cette apparition mystérieuse de livres à leurs cotés.
~*~*~*~*~*~
Lorsqu’il
approcha du lieu nommé à la dernière page du livre, Quatre pu apercevoir devant
lui une silhouette qu’il connaissait par cœur. Même aveugle, il aurait pu le
reconnaître par la seule aura qui émanait de tout son être.
- Habibi.
Au
son de sa voix, Heero se retourna pour lui faire
face. Ne ressentant pas le froid comme le commun des mortels, il avait pourtant
fini par concevoir qu’il devait apprendre à s’habiller en fonction de la
situation. Et cela donnait lieu à des tableaux des plus adorables au plus
gourmands. A cet instant, Heero était tout simplement
irrésistible, ainsi habillé d’un djean et d’un gros
pull roulé en laine épaisse.
- Pourquoi
ne m’avoir rien dit ?
- Je
n’osais pas l’avouer. Trop peur de ne pas réussir à le finir à temps
- C’était
magnifique
-
Tu le penses vraiment ?
-
Oh oui. Tu as un talent évident pour l’écriture. Sans compter que cette
histoire… c’est …
- ….
- …notre
histoire ?
-
Oui notre histoire.
N’en
pouvant plus de rester aussi loin de lui, Quatre se jeta tout simplement dans
ses bras. Aussitôt, son visage trouva sa place au creux d’une épaule tandis qu’Heero le cajolait avec une tendresse infinie. Lui ne
pouvait pas cacher son soulagement. Dans ce livre se trouvaient ses derniers
démons mais aussi ses dernières aspirations.
- Heero ?
-
hum.
-
Pourquoi l’avoir signé Odin Low ?
-
Parce que c’est Odin Low qui a enfin trouvé la paix.
-
Mais…
Redressant
un tout petit peu son visage, Quatre n’osa pas poser la question qui lui
brûlait les lèvres depuis qu’il avait terminé le livre.
-
…et Heero ?
- Heero Yuy n’a lui jamais eu
besoin de paix. Il est heureux depuis ce premier jour d’automne et ça tu
devrais le savoir depuis le debut.
Sachant
ce que cela signifiait, Quatre rougit comme aux premiers jours. Toujours aussi
embarrassé par cette réaction pourtant naturelle, il se cacha de nouveau le
visage. Loin de se moquer de lui, Heero lui murmura
les mêmes paroles qu’il avait laissé échappé via son esprit le jour évoqué un
instant plus tôt.
-
Ai shiteru Tenshi
C’est
ainsi que telle l’image évoquée dans son livre, on pouvait voir au loin deux
silhouettes enlacées sous le couvert d’une pluie de feuilles mortes.
« Aujourd’hui,
deux ans après ce premier jour d’automne où nous avons appris à écouter nos
rêves, je tiens mon ange entre mes bras et lui murmure tout mon amour mais
aussi mon seul et unique voeu. Que chaque feuille qui se détache de ces arbres
rougis soit une année de bonheur à ajouter à notre vie commune.
Qualbani fi ikharif – Deux cœurs en Automne.
Odin
Low. »
Fin
09
Novembre 2003
Vous avez pu remarqué que je
me suis lâchée cette fois-ci dans les mots Arabes !
C’est un collègue de
travail qui m’a fais trois traductions. Alors si elles ne vous semblent pas
correctes. Pas la peine de m’hurler dessus, j’ai fait de mon mieux et si c’est
faux je corrigerais comme on me dira de faire.
[1] Qualbani
fi Ikkarif = Deux cœurs en automne (arabe)
[2] Habibi
= Mon amour (arabe)
[3] Wahid
= 01 (arabe)
C’est la manière qu’à Quatre
d’engueuler son mamour de ne pas vouloir parler comme
tout le monde avec des phrases comportant un sujet verbe complément !
[4] Tenshi
= mon ange (japonais)
[5] Kawai
= mignon (japonais)
[6] Ai shiteru
= Je t’aime (japonais)
[7] Ouhibouka
= Je t’aime (arabe)
[8] yuyiens
…. Heu…. ^_^ ;;; ça, ça ne veut rien dire. Je ne
trouvais juste pas de mots adéquates.
[9] neko
= chat (japonais)
[10] La c’est débile. Mais
celui qui criayait : « je ne suis pas un
numéro !!! » dans la série le prisonnier avait justement le numéro
10, numéro de cette note ^_^ ;; Marrant nan ?
Finalement
il m’aura fallu la nuit du jeudi et du samedi. Autant vous dire qu’il est 8h30
du mat, que je viens de finir ma nuit blanche (le soleil va bientôt se lever)
et que je n’ai pourtant même pas pris une seconde pour observer l’éclipse
lunaire qui a eu lieu à 02h28.
Enfin,
j’espère que vous aurez remarquez mes efforts dans cette fic. J’y ai mis des
couples bizarres (pour moi en tout cas) mais j’ai tenté de les expliquer en
reprenant des scènes entières de la série (légèrement adaptées pour la situation
off cours ^_^)
Voilà
j’espère que c’est pas aussi nul que j’en ai l’impression. Croyez moi ou pas,
mais je vois flou là ^_^ ;;; et ce depuis plus de
5 heures. Je sens que j’ai passé du temps pour rien pour vous pondre pareille
horreur. Mais faut comprendre que l’inspiration ne pouvait pas être géniale en
deux jours sur un sujet imposé. En tout cas, vous pouvez être sûres (et ceci
n’est pas des paroles en l’air) que c’est la première et dernière fois que je
le fais !!! On m’y reprendra plus. Fini les concours (qu’ils soient
de dernières minutes ou pas !)
Maintenant
je ne peux même pas dire que je vais hiberner pendant deux jours. Il me reste
mon update de site à faire. Donc une petite sieste et je reprend le boulot T_T
Au
moment où je vais me coucher je me pose la question. Suis-je folle ou juste
trop passionné ?
mimi yuy