Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : T_T perso Gundam pas à moi.

Genre : Torture de G-boys.

Couples : 1+2 et 3+4

 

* texte entre deux étoiles * = pensées du personnage

texte en italique  = ce que l'auteur ne peut s'empêcher d'ajouter

 

 

Obscurité.

 

 

4. Confidences pour confidences.

 

Dans leur salon, alors qu'ils venaient de terminer de dîner.

 

Duo – Je suis toujours aussi impressionné de voir comment il peut dormir aussi longtemps.

Trowa – Il se contente d'accumuler la fatigue jusqu'au jour où il peut enfin recharger ses batteries en toute sécurité.

Quatre – Heero !!!

Duo – (se retournant vers lui) Heero ? Tu t'es levé ! Ca vas bien ? Pas trop fatigué ? T'as faim ? Viens t'asseoir. Tu veux manger quoi ? T'as encore mal quelque part ?……….

 

Il ne cessait de lui parler lui posant mille questions, tout en l'asseyant, sans son consentement, sur l'une des chaises entourant la table.

 

Heero – Duo.

Duo – Oui ?

Heero – Fais moi plaisir.

Duo – Tout ce qu'il te plaira.

Heero – Tais toi un peu.

 

Sur le coup il en resta sans voix, énormément déçu de cette remarque, mais aux vues de sa mine déconfite, il se rendit compte que le pauvre semblait avoir un mal de crane carabiné.

 

Duo – Bouges pas, je t'apporte une aspirine.

Heero – Merci.

 

Sa soudaine politesse ne passa pas inaperçu, depuis quand avait-il des mots gentils envers lui ?

 

Quatre reprit alors avec plus de calme les questions de Duo.

 

Quatre – Tu as faim ?

Heero – Un peu.

 

Il lui apporta aussitôt une assiette bien garnie. Trowa, encore assit à son arrivé, ne bougea pas lui tenant compagnie pendant que les deux autres jouaient les vole au vents, sous le regard dépassé et un peu inquiet d'un Heero mangeant doucement.

 

Heero – Où est passé Wufei ?

Trowa – Toujours pas rentré. Deux jours qu'il est avec Sally.

Heero – Je ne le croyais pas aussi blessé.

Trowa – Bien au contraire, il doit tenir la forme. On ne les a pas vu sortir de la chambre du major depuis tout ce temps.

Heero – C'est bien.

 

Trowa fut surpris de cette remarque. Le bien être des gens n'avait jamais été sa priorité.

 

Heero – Et toi et Quatre ?

 

L'un des intéressés cessa toutes activités, stoppant Duo qui allait repartir de la cuisine pour le salon.

 

Duo – Qu'est-ce qui t'arrives ?

Quatre – Chut !!!!!!!!!

 

Trowa – (avec une légère teinte rosée) Pourquoi cette question ?

Heero – Juste par curiosité, j'ai tendance à avoir du mal à me tenir au courant de tout, ces derniers temps.

Trowa – Disons que nous savons ce que l'autre ressent, mais nous n'avons pas encore franchi le dernier cap.

Heero – J'ai pris ma décision pour Duo.

Trowa – Tu vas faire un heureux, si elle est dans le sens que nous espérons tous.

Heero – (le regardant droit dans les yeux) Mais j'ai peur de ne pas retrouver toutes mes marques après ca.

Trowa – Tu ne les retrouveras pas, c'est vrai. Mais de nouvelles les remplacerons et tu n'en sortiras que plus fort.

Heero – Et s'il me rejette.

 

Duo entendit suffisamment les dernières paroles pour vouloir se jeter sur lui, histoire de le rassurer tout de suite qu'une telle folie ne pourrait exister de sa part, quand Trowa remarqua enfin les deux espions models.

 

Trowa – Crois moi ce ne sera pas le cas.

 

Duo croisa son regard et le remercia silencieusement pour sa réponse, avant de voir ses yeux devenir plus violent. Il se rendit compte alors de sa position : les bras de Quatre autour de sa taille, qui le retenait de se précipiter dans la pièce. Une fois séparé du petit blond, toute animosité avait disparu.

 

Duo – * Ben dites moi, faut pas lui voler son petit Quatre à lui *

 

Leur discussion ayant prit fin, et Heero ayant terminé son assiette, Quatre entra de nouveau dans le salon.

 

Quatre – Tu en veux encore ?

Heero – Ca ira merci.

 

Le japonais se leva mais au bout de trois pas, fut lâchement trahi par ses jambes. Trowa, face à lui, allait l'aider quand il sentit une ferme prise autour de sa taille.

 

Duo – Pas de panique. je suis là.

Heero – Tu sors d'où toi ?

Duo – Qui ? Moi ? Ben j'étais dans la cuisine avec Quatre. Pourquoi ?

Heero – Mouais ……

 

Il regarda son soutien, assez septique, le soupçonnant de les avoir espionné. Mais Duo avait prit son visage le plus innocent, emprunt d'un certain sérieux.

 

Duo – Je vais t'aider à remonter l'escalier.

 

Ils avancèrent doucement, l'américain soutenant le jeune pilote qui serrait fortement les dents à chaque pas.

 

Duo – T'es sûr de ne pas vouloir retourner voir Sally ?

Heero – Pas besoin d'elle pour me dire que je suis simplement fatigué. Et si je puis me permettre, t'as pas meilleur mine.

 

Pour une fois ce fut le soldat parfait qui approcha sa main du visage de Duo pour lui repousser une petite mèche échappée de la longue natte.

 

Duo – J'ai juste loupé deux nuits.

Heero – Deux ?

Duo – T'occupes.

 

Il n'avait pas trop envie d'entrer dans les détails et de lui avouer qu'il venait de passer 48 heures à le veiller jalousement.

 

Une fois dans la chambre, Duo l'entraîna dans la salle de bain et l'y laissa seul.

 

Lorsqu'Heero en re-sortit, il se précipita vers lui, pour être stoppé dans son élan.

 

Heero – Je peux me déplacer seul !

 

Aussitôt dit, il tomba maladroitement sur le lit le plus proche.

 

Duo – Effectivement, mais alors faut pas de trop long trajet.

Heero – Un malaise, ça va passer.

Duo – C'est malin !

Heero – (élevant la voix) Vas y je te dis !

Duo – Pas la peine d'hurler, je suis pas sourd.

 

Heero ne comprenait pas pourquoi il s'en prenait soudain à celui qui prenait tant soin de lui. En fait si, il le savait, il ne pouvait plus supporter d'être constamment en état d'infériorité devant lui. Duo se changea aussi vite que l'éclair et sortit tout aussitôt. Comme il s'y attendait Heero n'avait pas bougé, s'étant endormit tout simplement sur son lit

 

Duo – Fait moi plaisir et fait de beaux rêves pour une fois.

 

Il l'installa correctement sous les couvertures et alla se coucher dans le lit qui avait été le sien durant deux longues semaines, le tout sans oublier de laisser la veilleuse allumée.

 

 

Dans la nuit l'assassin entendit murmurer son nom. Son compagnon semblait lui parler doucement dans son sommeil.

 

Duo – Qui a t'il Heero ? Pourquoi tu m'appels ?

 

Pas très réveillé, il s'approcha plus près pour distinguer les paroles.

 

Duo – Faites que ce ne soit pas encore un de ses cauchemars. Laissez le un peu tranquille la haut !!!

 

Mais contre toute attente il ne s'agissait pas de ça.

 

Heero – Duo, tu m'as promis……… aime………..

 

Le jeune homme fut ému de l'entendre rêver de lui de façon moins dramatique qu'à l'accoutumé, même s'il n'était pas sûr de la signification de ces mots sans liens. Se relevant, il prit appuie sur le lit, provoquant ainsi son réveil.

 

Heero – Duo ?

Duo – Excuses moi, je ne voulais pas te réveiller. J'ai cru que tu faisais un cauchemar, mais pour une fois je me suis trompé.

 

La teinte légèrement rosée prise par Heero certifiât ses doutes. Et il s'en voulu d'avoir interrompu un des rares rêves qu'il devait avoir dans son répertoire plutôt surchargé de cauchemars ces derniers temps.

 

Duo – Désolé j'aurais préféré que tu en profites un peu plus.

 

De son coté, le pilote de Wing zéro se rendit compte de sa situation.

 

Heero – Mais qu'est-ce que je fais là moi ?

Duo – Tu t'es endormi sur mon lit tout à l'heure. J'ai pas voulu te déplacer.

 

Heero se redressa alors pour réparer la situation

 

Duo –Heero ! (pas content)

Heero – Je vais pas rester là, toute la nuit.

Duo – Je vois pas trop ce que ça change ?

Heero – Moi si !

 

Finalement, il se demandait si ce n'était pas le fait d'être dans son lit qui lui avait mis ces idées en tête. Vu qu'il semblait ne pas cesser de parler en dormant, la meilleur solution restait encore de retourner dans sa partie de la chambre, priant pour que cela suffise pour calmer ses soudaines poussées d'hormones.

 

Duo – Tu m'énerves, j'ai pas envie de bouger moi.

 

Devenu soudainement grognon, Duo se réinstalla. Mais Heero ne changea pas d'avis pour autant.

 

Heero – Bouge !

Duo – Hein ?

 

Loin de le prier de sortir de son lit, Heero, s'installa à ses cotés, fixant avec beaucoup d'application le plafond.

La dernière fois qu'ils avaient vécu une telle situation le jeune homme voulait simplement se confier, alors Duo en déduisit tout naturellement que cela devait être devenu une sorte d'habitude pour lui. Une manière personnelle de demander un peu d'écoute.

 

Duo – Des choses à me dire ?

Heero – J'ai froid.

 

Surprit par sa réponse et du ton employé, Duo se précipita pour le recouvrir chaudement.

 

Duo – Attend une petite seconde.

Heero – Non, à l'intérieur.

 

Là, Duo frisa la crise cardiaque quand il sentit la personne qu'il aimait plus que tout au monde se blottir contre lui, l'incitant par sa position à l'entourer de ses bras. Aucun d'eux ne parla durant un long moment, se laissant le temps de digérer ce contact si proche et pourtant non lié à la survie de l'un d'eux.

 

Duo commençait à comprendre que le terme froid signifiait un simple besoin d'affection. Ce qui lui rappela sa réaction lorsqu'il l'avait trouvé dans sa cellule toute sombre. Drogué, il lui était parvenu comme dénué de toute inhibition, totalement ouvert à ses désirs. Et ces derniers avaient alors été très clairs, il recherchait simplement un peu de tendresse.

 

Duo – Ca va mieux ?

 

Heero, fidèle à ses habitudes, lui répondit par l'affirmatif par une simple étreinte plus forte. Mais rien n'était moins sûr. Le traducteur es soldat parfait commençait à perdre sérieusement ses repères.

 

Duo – Tu ne veux pas me parler de ces deux dernières semaines ?

Heero – Pourquoi ?

Duo – Je pourrais te dire que c'est pour toi. Que le fait de partager ce que tu as vécu t'allégerais d'un poids. Mais la vérité est plus égoïste. J'ai besoin de savoir.

Heero – Pour te sentir encore plus coupable ? Quel intérêt ?

Duo - …………

Heero – Si tu y tiens.

 

Il lui expliqua donc que malgré l'absence de Treize, les méthodes n'étaient guère éloignés des siennes.

Puis, suite à son long monologue, il se retourna et éteignit la lampe qui commençait à lui fatiguer les yeux….

 

Heero – Tu permets ?

Duo – Bien sur…..Mais…je croyais.

 

….avant de se re-calfeutrer tout contre lui, comme si cette position était devenue la plus naturelle.

 

Duo – Alors ca y est ? T'as surmonté tes craintes de l'obscurité ? Malgré tout ce que tu as encore subi là bas.

Heero – Pourquoi aurais-je eu peur alors que tu ne m'as jamais quitté.

 

Duo en aurait eu des larmes de bonheur.

 

Heero – N'oublies pas que tu m'as promis quelque chose pour mon retour.

 

Le Dieu de la mort ne percuta pas au premier coup (^^?) Puis se souvenant de ses paroles, le cajola doucement, le temps qu'il s'endorme de nouveau, encore et toujours.

 

Duo – Je n'oublie pas Heero. Et tu auras tout ce que tu attends multiplié au centuple.

Heero – Je n'en attendais pas moins de toi…..

 

Duo sourit devant sa remarque, se laissant aller, à son tour, à une très, très longue nuit réparatrice.

 

 

Au matin, Quatre alla les voir. Aux vues du spectacle attendrissant, il instaura la pièce comme zone interdite.

De toute façon, lui et Trowa avaient trouvés depuis la veille de nouvelles occupations. Tout ce qu'ils espéraient tous, se résumait alors à une petite accalmie dans cette guerre, le temps pour eux de se remettre de leur surcharge émotionnelle.

 

Quelques jours passèrent et il devint coutume que le soldat parfait, bien éloigné de l'image qu'il continuait à donner aux autres, aille chercher de lui même son quota quotidien de tendresse. Quota, prodigué par un Duo pouvant enfin donné libre cours à son besoin irrépressible de le toucher. Petit à petit, il constata qu'Heero de plus en plus en confiance commençait à laisser s'échapper quelques gestes à son encontre, reprenant ainsi quelques réflexes humains. Le changement n'était guère rapide, mais il existait et cela suffisait pour donner à Duo toute la patience qu'Heero attendait de lui.

 

 

Une nuit alors qu'il partageait encore un de leur lit.

 

Heero – Tu ne m'en veux pas trop ?

Duo – T'en vouloir pour quoi ?

Heero – De ne pas aller aussi vite que tu le souhaiterais.

Duo – Pourquoi devrions nous aller plus vite ?

 

Silence

 

Duo – Bien. Puisque tu n'es pas très au courant de tout ça. Saches que chaque petit progrès de ta part me donne suffisamment de bonheur pour attendre le suivant.

Heero – Je….

 

Il se recroquevilla soudain un peu plus, comme s'il était effrayé pas les mots qu'il allait prononcer.

 

Duo – * C'est inimaginable. Comment un homme qui ne ressent aucun peur face à des centaines de Mobils Suits armés jusqu'aux dents, peut devenir plus terrorisé qu'un gamin devant l'orage quand il s'agit de parler *

Heero – …..je…je crois que je t'aime………

Duo – ….

Heero – ….

Duo – Alors là, je tiendrais une année entière avec une telle déclaration.

Heero – Je me doutais que ça te ferait plaisir.

 

 

Un matin, Duo, toujours le roi de la grasse matinée, venait de se lever quand Heero entra en sueur et en tenue de sport, dans leur chambre.

 

Duo – Tu viens d'où comme ca ?

Heero – Footing.

Duo – Est-ce bien raisonnable. Je suis sûr que tu souffres encore à chaque pas, alors courir !

Heero – Je suis resté inactif trop longtemps. Je dois me remettre en forme pour les prochaines missions.

Duo – Dieu fasse qu'elles ne reviennent pas tout de suite, celles-là !

Heero – Tu te rends compte de ce que vous dites tous ?

Duo – (faisant le lit) nani ?

 

Heero – Vous semblez tous espérer que les missions soient de moins en moins fréquentes. Mais n'avez-vous pas oublié un petit détail. Ce n'est pas parce nous ne combattons plus, que la guerre est terminée. Nous nous sommes tous beaucoup trop laissés attendrir par nos sentiments. Nous ne vallons plus rien. Nous ne sommes plus rien.

 

Duo – Qu'est-ce qui te prends de nous dénigrer tous, comme ça ? C'est pas parce qu'on est pas tous comme le soldat parfait à refreiner nos émotions que tu as le droit de nous insulter !

 

Heero – Tu ne m'as pas compris. Pourquoi crois-tu que je souhaite limiter nos rapports ? Je ne suis guère différent de vous. Je n'ai jamais été aussi proche de quelqu'un de toute ma vie. Savoir que la mort peux te retirer à moi à tout moment m'effraie plus que ma propre mort. Je suis devenu dépendant de toi et de ta présence à un point que tu ne peux même pas envisager. La moindre crainte, la moindre peur s'efface aussitôt que je t'imagine à mes cotés. Mais tout cela a t'il un sens si je laisse s'exprimer mes sentiments au point d'annihiler mes réflexes et ainsi devenir responsable d'une erreur qui pourrait t'être fatale ? Tu dois comprendre que cette fichue guerre est la seule responsable et que nous comporter ainsi ne fait que l'aider à s'installer encore plus. C'est pour vivre auprès de toi et pouvoir enfin profiter de chaque instant que je souhaite, plus que jamais, augmenter nos actions dans l'espoir illusoire que cela mette un terme à ces combats, à ces missions et finalement à cette fichue guerre. Mais pour tous cela nous ne devons pas baisser les bras. Bien au contraire.

 

Il le regarda un dernière fois, ses yeux lançant de véritables éclairs de colère réprimés et ressortit en claquant la porte. Duo en resta sans voix, les yeux gros comme des ballons. Sur le ton des plus vifs reproches, ils venait de recevoir la plus belle déclaration d'amour de toute sa courte vie.

 

Duo – Tu ne me parles pas souvent, mais quand tu te lances, tu ne fait pas les choses à moitiés.

 

Heero bien que fatigué reprit sa course pour un second tour. Ce n'était pas raisonnable de doubler son temps d'exercice physique mais son esprit en avait besoin et qu'il le veuille ou non, son corps devrait suivre.

Il rentra une heure plus tard, soulagé de trouver la maison vide. Après une très longue douche, la douleur lui lançant le moindre muscle, il décida de s'allonger quelques minutes. Il n'avait pas prévu de dormir la journée entière.

 

 

Dans l'après midi, Wufei accompagné de Sally, rentra chez lui pour informer ses compagnons du retour des missions. Duo n'avait pas l'air d'être très heureux de l'apprendre, lui qui les avait habitué à sauter de joie dès qu'il s'agissait d'action.

 

Sally – Pourquoi as-tu l'air si surpris ? Heero ne t'en a pas parlé ?

 

Il comprit enfin pourquoi ce dernier s'était à ce point emballé sur le sujet.

 

Sally – Enfin, je comprend qu'il ne l'ai pas fait. Il m'a semblé qu'il n'avait pas beaucoup apprécié d'apprendre qu'il ne pourrait pas en faire partie.

Duo – Ca explique son besoin urgent de retrouver toutes ses capacités physiques, quitte à souffrir encore un peu plus.

Sally – Comprend-le, il n'a que ça dans sa vie.

 

Duo était tenté de lui dire qu'à présent il avait autre chose, mais cela ne les concernait pas, du moins tant qu'il ne lui avait pas permis de les mettre au courant de leur nouvelle relation. Mais qu'elle était-elle, cette relation ? On était encore bien loin de deux amoureux. Ils partageaient peut-être leur lit presque chaque nuit, mais leurs moments les plus intimes, s'apparentaient tout de même plus à une tendresse somme toute maternelle et non sexuelle. Ca y est le mot était lancé. Si ça se trouve, Heero n'avait jamais envisagé leur relation autrement que dans ce cadre strictement filiale.

 

Quatre – Duo ?

Duo – hum ?

Quatre – A quoi tu penses ? Ca fait six fois qu'on t'appel.

Duo – Rien de bien important.

 

Un sourire et le retour de ses blagues stupides sur le pauvre Wufei, ne suffirent pas à tromper le jeune empathe.

 

 

C'est en début de soirée que le japonais descendit enfin, ses cheveux en bataille lui donnant cet air irrémédiablement sexy. Il lui semblait entendre beaucoup de bruit pour Quatre et Trowa d'habitude si discret. Il comprit vite, en entendant les rires sonores d'Hilde et Sally qu'ils avaient tout simplement de la visite.

 

Sally – Heero ! J'allais m'apprêter à venir te voir.

Heero – Hum ?

Sally – Bien que tu pourrais en douter au vu de mon absence prolongée ces derniers jours, je ne t'avais pas oublié.

Hilde – Je t'ai vu passer deux fois devant les fenêtres de l'administration ce matin.

Sally – Deux fois ? Tu fais des tours complets de la base non ?

Heero – Et alors ?

Sally – T'es fou de courir plus de deux heures dans ton état !!!!!

 

Duo le regarda n'en rajoutant pas, mais n'en pensant pas moins. Quatre prit donc la charge, une fois de plus, d'alléger la situation. Il avait été bien involontairement, le témoin d'une certaine dispute qui l'avait fait beaucoup réfléchir. Et il s'était surpris, lui l'être le plus pacifique de tous, à conclure tout comme Heero, que pour vivre heureux avec la personne qu'il aimait, ils devaient en finir une bonne fois pour toute avec cette fichue guerre. Et pour y arriver, il n'y avait pas trente six mille solutions, il fallait anéantir leurs ennemis : OZ.

 

Quatre – Dis nous Sally, comment s'est passé ces derniers jours en compagnie de Wufei ?

Duo – C'est vrai ca ! Comme tu nous l'as fait joliment remarqué, on ne vous a pas beaucoup vu dernièrement.

 

Tous deux rougirent à plein tube.

 

Sally – Je ….nous…….

 

Wufei, loin de ses habitudes, prit alors la parole, de façon assez cérémonieuse.

 

Wufei – Nous avons pris la décision commune de nous marier une fois les traités de paix signés.

Duo – Non !!!!!!!!!!! Mais c'est génial !!!!!! Toutes mes félicitations.

Wufei – Merci.

Trowa – Vous avez raison.

Quatre – Je suis vraiment heureux pour vous deux.

Sally – C'est gentil.

Heero – Vous, vous rendez compte que la guerre ne se terminera peut-être jamais ?

Wufei – Oui c'est une possibilité.

Heero – Alors que ferez-vous dans ce cas ?

Duo – Heero !

 

Quatre sentant son cœur se serrer devant cette perspective tristement envisageable, fut soudain rassuré par un bras protecteur lui entourant avec tendresse et affection les épaules.

 

Sally – Dans ce cas nous ne nous marierons jamais. Tu dois comprendre que le mariage n'est qu'un engagement sur le papier. Ce n'est pas lui qui nous permettra d'être heureux ou de vivre ensemble. Nous préférons seulement ne pas renouveler le triste passé de Wufei.

Heero – Dans ces conditions, je vous félicite à mon tour, pour votre décision de vie commune.

 

Tous soufflèrent un coup, rassurés que ce ne soit que ça.

 

Duo – Reste plus qu'à fêter ça ! Champagne !!

 

 

Il remonta dans la chambre bien après lui, pour le voir dormir recroquevillé en position du fœtus. Heero lui tournait le dos ne laissant aucun doute quant au fait qu'il ne souhaitait pas lui adresser la parole. Pourtant aux vues des derniers évènements, il le fallait absolument. Duo s'installa donc contre lui, glissant un bras autour de sa taille. Jusqu'alors il n'avait jamais imposé sa présence au soldat, le laissant toujours seul à décider si oui ou non ils partageraient leur lit. Mais ce soir il devait résoudre leur conflit car demain il n'en auraient peut-être plus le temps.

 

Duo – Je dois te parler Heero.

 

Il ne bougea pas, ne répondit rien, mais ne dormait pas, il en était certain, alors il continua.

 

Duo – Nous partons demain soir, pour une durée indéterminée.

 

Heero se crispa à bloc, alors que Duo se laissait aller à l'embrasser tendrement dans le cou.

 

Duo – Tu avais raison, nous devons mettre un terme définitif à cette guerre pour avoir une chance de vivre libre. Je ne veux pas te forcer à dire quoique ce soit, mais, avant mon départ je voulais te demander si tu avais une idée de la direction que nous prenions toi et moi ?

 

Heero se retourna et se mit à l'embrasser à son tour, passant du creux du cou à ses lèvres. Puis il devint de plus en plus entreprenant, de plus en plus impatient. A un point tel que l'américain le repoussa doucement.

 

Duo – Doucement, Calme toi…...

 

Heero craqua alors pour la première fois. Rien n'avait jamais eu le dessus sur cet homme, ni la torture, ni la douleur. Rien. Si ce n'est la peur de perdre l'être aimé. Il pleura doucement, son visage enfouis contre son épaule.

 

Duo – Du calme, du calme. C'est juste les nerfs qui lâchent. Ca va passer.

 

Il le berça un long moment avant que ses larmes ne se tarissent enfin

 

Duo – Je t'aime tellement.

 

Au matin, il n'était plus là. Duo eut beau le chercher dans toute la base, il ne le trouva pas. Il devait se faire une raison, il devait partir sans l'avoir revu.

 

Duo – * Tu ne m'as même pas répondu *

 

Il sentit une main hésitante, sur son bras. Quatre, toujours lui, inébranlable, toujours à se préoccuper du bien être de ses compagnons.

 

Duo – Ne t'en fais pas, un petit coup de blues, je m'en remettrais vite.

 

A suivre…