Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : T_T perso Gundam pas à moi.

Genre : Torture de G-boys.

Couples : 1+2 et 3+4

Remarque : Je me rend compte après relecture qu'il existe quelques similitudes avec la fic "Une Histoire de Cheveux…" d'Emi. Ceci n'étant pas volontaire j'espère qu'elle ne m'en voudra donc pas.

 

* texte entre deux étoiles * = pensées du personnage

texte en italique  = ce que l'auteur ne peut s'empêcher d'ajouter

 

 

Obscurité.

 

 

2. Un cauchemar en remplaçant un autre.

 

Le jeune homme resta inconscient une semaine entière, sous perfusion. Il semblait qu'aucune parcelle de son corps n'ait échappé à ses tortionnaires. Les quatre pilotes le veillaient chacun leur tour, ne voulant pas le voir, après une telle épreuve, reprendre conscience seul. Et comme le destin fait bien les choses ce fut Duo qui eut la joie d'assister à son réveil.

 

Il lisait tranquillement un livre quand Heero ouvrit les yeux et tourna son visage vers lui.

 

Heero – Duo ?

 

Aussitôt ce dernier abandonna son occupation, pour s'asseoir auprès de lui, poussé par le besoin de le toucher.

 

Duo – Heero !!!!!!!!! Comment te sens-tu mon vieux ?

Heero – Bien.

Heero – M'en veux pas de te dire ça, mais on dirait pas.

Heero – (refermant déjà les yeux de sommeil) je……juste…..fatigué.

Duo – Je m'en doute. (lui repoussant ses mèches de cheveux avec affection) Rendors toi !

 

Il allait se relever du lit, quand Heero lui attrapa le poignet.

 

Heero – pas……seul.

 

Ce dernier cru comprendre qu'il ne souhaitait pas rester seul et se rassit à son chevet.

 

Duo – T'inquiètes pas, tu n'es plus seul. Je reste avec toi.

 

 

Le lendemain Heero rouvrit une seconde fois les yeux mais ce fut Trowa qu'il trouva à ses cotés.

 

Trowa – Heero ?

 

Incapable de soutenir son regard, Heero tourna aussitôt la tête. Le jeune homme fut surpris de son attitude, mais mit cela sur le compte de la gène. Après tout Trowa n'était pas Duo et il comprenait qu'à part ce dernier, il ne souhaitait voir personne d'autre assister à ses moments de faiblesse. Il pensa donc que le mieux à faire était encore de le laisser seul.

 

Trowa – Nous sommes tous heureux de te revoir de retour parmi nous.

 

Il allait passer la porte quand Heero le regarda enfin.

 

Heero – Pardonne moi, je croyais vraiment que c'était la meilleur chose à faire.

 

Le pilote d'HeavyArms ne comprit strictement rien à cette dernière phrase et voulu lui demander plus de précision. Mais l'adolescent blessé, s'était encore placé de sorte à échapper à son regard. Il sortit donc sans ajouter un mot, voyant bien que sa présence lui causait un problème. Dans le couloir il entra en collision avec Duo.

 

Duo – J'arrive, j'arrive…….Alors notre grand malade dort toujours ?

Trowa – Non, il vient juste de se réveiller.

Duo – Et tu le laisses seul ????????

Trowa – Je crois qu'il n'a pas très envie de me voir.

Duo – Pourquoi ? qu'est-ce qui te fait imaginer ça ?

Trowa – Je ne sais pas. Mais une chose est sûre, il est incapable de soutenir mon regard.

Duo – Je ne comprend pas !!!

 

Duo entra sa tête dans la porte entrebaîllée afin de voir l'état d'Heero.

 

Heero – Pas la peine de m'espionner comme ça. Il te suffit d'entrer si tu le souhaites. Personne ne t'en empêche.

 

Duo entra donc, plus joyeux que jamais, depuis le retour de son âme sœur.

 

Duo – Dis moi, je viens de croiser Trowa dehors. Tout va bien avec lui ?

Heero – Je…..

 

Les mots restant bloqués dans sa gorge, Duo comprit qu'il existait effectivement un problème de ce coté là. Il s'assit donc sur le bord du lit, décidé à comprendre le pourquoi du comment.

 

Duo – Qu'est-ce qui se passe ?

Heero – Je n'y arrive pas.

Duo – Tu n'arrives pas à quoi ?

Heero – A soutenir son regard. Il doit me haïr, comme vous tous.

Duo – Pourquoi ?

Heero – Quatre.

Duo – Et bien quoi ? Nous savons que tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour l'aider à s'évader. Je n'y vois aucune raison de t'en vouloir bien au contraire.

Heero – Mais j'ai échoué.

Duo – Je ne comprend pas Heero, qu'est-ce que tu ……

 

Il eut soudain un déclic. Jusqu'à présent, son cher et tendre n'avait vu successivement que lui, Wufei dans les murs de la base et Trowa, lors de son second réveil. D'une main affectueuse, il lui tourna doucement son visage pour le forcer à le regarder dans les yeux.

 

Duo – Heero, que t'ont-ils dit au sujet de Quatre ?

Heero – Pourquoi me poses-tu cette question ?

Duo – S'il te plait, répond moi.

 

Le soldat parfait venait de retrouver une partie de ses forces, si on en croyait son regard gorgé de haine pure.

 

Heero – Ils se sont contenté de m'annoncer qu'il était mort au cours de son évasion.

 

Duo ne put s'empêcher de sourire.

 

Heero – C'est tout l'effet que ça te fait ?

Duo – Heero, tu ne pouvais pas t'en douter là bas, mais rien de ce qu'ils t'ont dit n'est vrai. Quatre est…

 

Avant qu'il ne termine sa phrase, un adolescent déchaîné de bonheur entra en trombe dans la chambre.

Trowa  venait de le prévenir du réveil d'Heero et ce dernier n'attendait que cela depuis son retour pour le remercier enfin.

 

Quatre – Heero !!!!!!!!

 

Le terroriste au regard de glace en resta paralysé. Celui qu'il croyait mort depuis des semaines se trouvait là, devant lui, allongé de tout son long sur son corps meurtri. Le serrant bien trop fort pour que ce ne soit qu'un rêve.

 

Duo – Comme tu vois, Quatre a pu nous rejoindre sans trop de casse.

Quatre – Oh, Heero, je suis si heureux de te revoir enfin.

 

Un peu bousculé, il se trouva tout d'abord gêné par cette démonstration de tendresse, puis entoura ses bras autour de son ancien compagnon d'infortune pour le rassurer et le remercier. Duo, lui ne put s'empêcher de caresser les cheveux blonds au risque d'avoir par la suite quelques problèmes avec la personne qui venait aussi de les rejoindre, restant un peu à l'écart de tout ça.

 

Quatre – Je m'en veux tellement d'être parti sans toi

 

Incapable de refreiner ses émotions, il pleura de nouveau dans les bras de son sauveurs.

 

Heero – Nous n'avions pas le choix et tu le sais très bien. Ce que nous avons fait était la seule chose envisageable.

 

Trowa considéra que l'empathe devait se reprendre avant qu'il ne leur fasse une nouvelle crise.

 

Trowa – Lâches-le un peu ! Tu l'empêches de respirer.

 

Quatre remarqua qu'effectivement Heero commençait à retenir difficilement quelques plaintes de douleur.

 

Quatre – Excuses-moi, je ne voulais pas.

Heero – Oh non ne t'excuses pas. Moi aussi je suis heureux de te revoir vivant.

 

Toujours aussi épuisé, il commença à cligner de nouveau les yeux.

 

Quatre – On va te laisser.

 

Il se releva enfin, le libérant de son poids avant d'aller rejoindre Trowa pour lui prendre la main et l'entraîner dans le couloir.

 

Heero – Trowa !

 

Ce dernier lui fit signe qu'il avait parfaitement compris le malentendu et s'éloigna avec le petit blond.

 

Duo – Voilà une bonne chose de réglée.

Heero – Merci.

 

Toujours assit à coté de lui, Duo ne put s'empêcher de lui remettre pour la énième fois une mèche récalcitrante en place.

 

Duo – Déjà plus d'une semaine que tu dors et tu sembles toujours aussi épuisé.

Heero – Je ne sais pas pourquoi……..

 

Il ne termina pas sa phrase, partant une fois encore dans le pays des songes.

 

Duo – Moi je sais. Alors dors, je continue à veiller sur toi.

 

 

Quelques jours plus tard, plus personne ne vint veiller sur son sommeil. Sally ayant cessé de lui donner une médication trop puissante, Heero ne dormit plus que d'un sommeil léger. Un sommeil propice aux rêves et aux cauchemars. Et de ceux là il n'en voulait pas. Il avait prit très vite conscience de ce qui devenait sa triste réalité. Il n'était plus capable de s'endormir sans cette crainte, cette angoisse à l'estomac. Les lumières violentes tout comme son absence totale lui procurant une peur jusqu'alors ignorée.

 

Les semaines passant, il finit par retourner vivre auprès de ses amis pilotes, ses compagnons d'armes. Et avec son retour parmi eux, ce qu'il redoutait le plus arriva : dormir de nouveau en présence de Duo.

 

Le premier soir, l'américain ne constata rien de troublant, ayant trop bu pour fêter le retour de leur partenaire. Puis Heero prit pour habitude de retravailler chaque soir sur son portable. Duo toujours trop fatigué s'endormait chaque fois un peu avant lui.

 

Une nuit enfin, l'américain se réveilla, constatant qu'une des lampes de chevet était restée allumée. Pensant à un simple oubli, il se contenta de l'éteindre. Mais cela se renouvela plusieurs fois de suite. Soupçonnant qu'il ne s'agissait plus d'une simple coïncidence, il commença donc à l'observer consciencieusement. Le soldat parfait s'était refermé comme à son habitude mais semblait soudain plus fragile aux yeux de Duo, même si rien ne le trahissait aux yeux de toutes autres personnes. Après une si longue détention, ils n'avaient tous pensés qu'aux blessures physiques, délaissant totalement le coté moral de cette épreuve. Duo se rendit ainsi compte que le jeune homme, attendait patiemment qu'il s'endorme pour se coucher à son tour, une faible lumière volontairement toujours présente. Attentif à ses nuits, il devint aussi le témoin impuissant des multiples cauchemars qui composaient ses courtes période de sommeil. Aucun doute, il n'arrivait pas à se débarrasser de ses démons. Et l'obscurité en faisait partie.

 

Un soir il essaya d'aborder le sujet.

 

Duo – Heero, t'es encore en convalescence alors cesse de travailler avec ce portable !

Heero – Si je ne peux toujours pas vous suivre dans vos missions, laisse moi au moins la satisfaction de vous aider à les préparer au mieux.

 

Duo s'approcha et ferma son fichu ordinateur.

 

Duo – T'as toutes tes journées pour ça. Le bruit m'exaspère, alors fait un effort et laisse le pour ce soir.

 

Heero ne voulant pas trop insister de peur de paraître suspect capitula et éteint sa machine.

 

Heero – Si tu y tiens.

Duo – Oui, j'y tiens.

 

Il abandonna donc la partie, se couchant au même moment que son ami. Duo éteignit alors les lampes et feignit de s'endormir, voulant connaître une bonne fois pour toute sa réaction dans la pénombre. Il devait être sûr de ses doutes avant de lui en parler.

 

Heero tenta tant bien que mal de garder son calme mais rien n'y fit. La seule absence de lumière lui faisait revivre toutes leurs attaques, les brûlures, les blessures. N'e pouvant plus, il décida de se lever le plus silencieusement possible et descendit au salon, où il s'installa sur le canapé, laissant une petite lampe allumée près de lui.

 

Duo s'en voulu beaucoup de lui avoir fait subir ce cauchemar éveillé et décida qu'il était dans son intérêt qu'il se confit une bonne fois pour toute. Aussi, il alla le rejoindre au rez-de-chaussée. Il le trouva une fois encore emprisonné dans un de ses mauvais songes et n'en pouvant plus de le voir souffrir de la sorte, se décida à le réveiller le moins brutalement possible. Assit à ses cotés, lui faisant face, il lui murmura d'une voix douce et dénuée de toute agression des mots apaisants et rassurants. Heero ouvrit aussitôt les yeux.

 

Heero – …

Duo – Désolé, mais j'ai cru bon mettre fin à ce cauchemar.

Heero - ……

Duo – Tu ne veux pas m'en parler un peu ?

 

Voyant son ami un peu désespéré de s'être fait prendre en pleine faiblesse, il ne trouva rien de mieux que de lui repousser une petite mèche de son visage. Une nouvelle manie qu'il avait prit quand ce dernier était inconscient à l'infirmerie. Ce geste n'arrangea rien, rendant Heero encore plus crispé. Duo s'en voulu aussitôt, se traitant intérieurement d'obsédé stupide.

 

Le japonais prit alors une position assise, révélatrice de son état, prostré sur lui même, serrant ses jambes contre son torse, elles même protégées de ses bras. Le seul avantage de cette position est qu'elle permettait à Duo de se placer face à lui sur le canapé. Patient comme il ne l'avait jamais été, ce dernier attendit que le garçon effrayé qu'il avait devant lui, se confit enfin.

 

Heero – Que veux-tu m'entendre dire ? Que le soldat parfait n'existe plus ? Que je suis incapable de supporter la pénombre ? Que je ne suis plus qu'un bon à rien ?

 

Sur sa révélation, il cacha sa honte en enfouissant son visage entre ses genoux.

 

Duo – Heero, ça n'a rien de si grave. Tu n'es pas le premier à avoir une phobie. Tu as peur du noir et alors ? Ca n'enlève rien à tes capacités de combat, à ta réflexion ou à tes talents d'informaticiens. Et puis rien ne nous dit que ça va rester, je suis persuadé que tout rentrera dans l'ordre dans quelques jours. Alors y'a pas de quoi s'inquiéter.

 

Il lui remit une fois de plus les cheveux en place, profitant du geste pour le forcer à le regarder. Comme prévu, Heero se redressa avec un petit air de chien battu à faire fondre un cœur de pierre, alors un Duo amoureux fou.

 

Heero – Que crois-tu qu'ils vont en penser ?

Duo – Qui ? Les autres ? Pourquoi veux-tu qu'ils le sachent ?

 

Il s'abaissa légèrement pour qu'ils soient bien au même niveau.

 

Duo – A moins que tu ne préfères le leur dire ?

Heero – Non.

 

Il tourna son visage pour détourner les yeux, mais Duo le ramena vers lui, avec une légère caresse, déroutant toujours autant le pauvre Heero.

 

Heero – Pourquoi fais-tu ça ?

Duo – (réellement surpris par la question) Quoi ?

Heero – Me toucher comme tu viens de le faire?

 

A cette remarque pleine de bon sens, à laquelle il ne se sentait pas le courage de répondre, Duo abandonna aussi vite, tout contact entre eux.

 

Duo – Excuses moi, je ne voulais pas te gêner.

Heero – C'est pas ça…

Duo – Aller viens, remontons.

 

Il éteint la petite lampe et le prit par la main. Heero le suivit sans rien dire jusqu'à leur chambre. Là, Duo replaça les couvertures sur le lit défait, ralluma la lampe de chevet qu'ils partageaient et éteignit la murale. Les Yeux cobalts ne le quittaient pas du regard, suivant, gênés de cette nouvelle phobie, chacune de ses actions. Le Shinigami fit alors l'un de ses plus beaux sourires carnassiers et s'approcha de se proie. Heero totalement paniqué recula jusqu'à s'écrouler sur son lit. Satisfait le garçon à la natte retrouva une expression plus humaine et se coucha à son tour.

 

Duo – Bonne nuit Heero.

 

Ce dernier soudainement rassuré par sa présence et le fait qu'il n'avait plus rien à lui cacher s'installa à son tour couché sur le flanc pour lui faire face. Mais déjà les yeux Améthystes étaient clos, sachant parfaitement être l'objet d'une observation attentive.

 

Duo – N'oublies pas, que quoiqu'il arrive je suis toujours là.

Heero – Merci.

 

Et Heero ferma enfin les yeux au moment même où son ami rouvrit les siens. Duo attendit d'être assurer qu'il dormait enfin en paix pour se laisser aller à son tour aux bras de Morphée.

 

 

Depuis ce soir là l'américain s'arrangea toujours pour qu'il n'y ai plus de situations angoissantes pour son compagnon de chambré sans que cela ne se remarque pour autant. Mais malgré toute sa bonne volonté, il continuait à rester impuissant face aux cauchemars toujours aussi présent. Une nuit, l'un d'eux redoubla de violence. Le pilote du Wings zéro rouvrit violemment les yeux, tremblant de tout son corps, pour voir auprès de lui un jeune homme désespéré de ne pouvoir rien faire de plus que de rester à son chevet.

 

Duo – Ca va ?

Heero – Oui

 

Il répondait par automatisme, mais devant ses yeux plein d'inquiétude, il devint tous simplement honnête.

 

Heero – Non.

 

Il soupira devant son aveu et se décala sur le coté pour permettre à Duo de le rejoindre dans le lit.

 

 

Cote à cote, fixant le plafond.

 

Heero – Je….

 

Poussé par un besoin qu'il n'aurait su expliquer, le soldat parfait fit ce qui était contraire à tous ses principes. Il laissa tomber toutes ses barrières et finit par tout déballer : ses angoisses les plus profondes, les tortures, l'attente dans la pénombre, la peine de se croire responsable de la disparition de Quatre. Duo l'écouta, toujours plus furieux contre lui même pour ne pas avoir été capable de le sortir de là plus tôt.

 

Duo – Si seulement nous avions put venir à ton secours avant tous cela.

Heero – Il n'y avait rien à faire, et tu le sais très bien.

 

Puis il fit quelque chose dont l'idée même lui semblait jusqu'alors inconcevable. Il glissa doucement dans les bras de Duo, reposant sa tête contre son torse et lui entourant la taille de ses propres bras. Heureux de son initiative, ce dernier le serra tout naturellement contre lui, lui caressant doucement les cheveux. Le jeune homme meurtri s'endormit, suivis assez vite par son ange protecteur.

 

Ils étaient si bien ainsi qu'ils dormirent bien plus longtemps qu'à l'accoutumé.

 

 

Les trois autres colocataires, furent assez surpris de ne pas les voir au matin.

 

Wufei – Ils sont où,  Pôle-Nord et Pôle-Sud ? (Qui est qui?  ^_^? )

Trowa – Quatre ?

Quatre – Je ne sais pas ? Ils n'émettent que calme et seireinnité. Je vais aller voir.

 

Il ouvrit, sans bruit, la porte de leur chambre et les vit profondément endormis dans les bras l'un de l'autre.

Ne voulant surtout pas les réveiller, il retourna très vite dans la cuisine.

 

Wufei – Alors ?

Quatre – Ils dorment encore !

Trowa – Tu ne les as pas réveillés ?

Quatre – Non. Je crois qu'ils ont besoin de se reposer un peu.

 

Wufei partit finalement, laissant Quatre et Trowa discuter tranquillement sur le sujet.

 

Trowa – Et pourquoi ce soudain besoin de grasse matinée ?

Quatre – Je crois qu'ils ont eu une très longue conversation cette nuit qui les a extenués. Un peu de calme ne peut leur faire que du bien.

Trowa – Tu te préoccupes trop des autres Quatre !

Quatre – Je me sens responsable pour Heero. Il s'est fait prendre par ma faute et a dut subir seul les tortures qui nous étaient destinées, pour me permettre de fuir.

Trowa – Et tu sais très bien qu'il ne t'en veux pas, alors pourquoi culpabilises-tu toujours autant ?

Quatre – Il souffre tellement. Et tout cela par ma seule faute.

Trowa – Quatre …..

 

Le grand brun s'en voulait beaucoup de ne pas réussir à lui faire changer d'idée.

 

Quatre – Mais je crois que Duo peut l'aider à sortir de son tunnel.

 

Trowa le prit dans ses bras pour qu'il se repose un peu sur lui. Qu'il abandonne l'espace de quelques minutes ses soucis.

 

 

Dans la chambre, toujours enlacés l'un contre l'autre.

 

Duo – Je sais que tu es réveillé Heero. Tu souhaites sûrement que je me lève avant toi pour éviter toute discussion avec moi mais je suis désolé, car je ne le ferais pas.

 

Il le sentit se tendre, mal à l'aise. Alors comme la veille, il lui caressa doucement les cheveux d'un geste répétitif se voulant apaisant, comme on le fait avec un petit enfant.

 

Duo – Heero, je n'aspire pas à avoir un quelconque contrôle ou pouvoir sur toi. Tout ce que je recherche c'est de te débarrasser de tes démons. Je ne sais pas si tu l'as remarqué mais hier j'ai éteins les lumières et tu n'as pas fait de crise d'angoisse pour autant.

 

Il le sentit cette fois-ci très surpris par sa révélation.

 

Duo – Tu as parfaitement dormi parce que tu te sentais en sécurité avec moi. Du moins c'est ce que je crois. Ta phobie de l'obscurité disparaît petit à petit. Encore quelques jours et tout sera fini.

 

Toujours aucune réponse

 

Duo – Heero, as-tu senti une différence cette nuit ? Ou est-ce que je me fais des illusions ?

 

Il n'avait vraiment pas envie de répondre. Il aimait le son de la voix de son ami, car bien qu'il ne lui avouerait jamais, elle avait le don de le rassurer, de le calmer. Mais lui ne voulait pas parler. Alors il se contenta de resserrer plus fortement son étreinte.

 

Duo n'en revenait pas de le voir réagir ainsi avec lui. Le soldat parfait qui lui montrait autant de sentiment s'en était effrayant et pourtant si bon. Il le serra un peu plus à son tour et attendit encore quelques minutes avant de rompre définitivement leur échange.

 

Duo – Tu as gagné, je vais me lever le premier.

 

Mais un cou d'œil à son précieux fardeau et il constata qu'il était de nouveau totalement inconscient.

 

Duo – Quand réussiras-tu enfin à compenser ton manque de sommeil ?

 

Il se leva, s'habilla et descendit dans la cuisine où Quatre et Trowa discutaient toujours, entre deux baisers.

 

 

Quatre – Duo ! Comment tu vas ce matin ?

Duo – Bien. Trowa !

 

A peine salué, ce dernier s'échappa se sachant de trop.

 

Quatre – Et Heero ?

Duo – (sachant que rien n'échappe au petit arabe et son empathie) Il se remet doucement.

Quatre – Je m’inquiète beaucoup. Son calme n’est qu’apparent. Je n’ai jamais senti une telle détresse au fond de lui. Même Trowa se rend compte qu’il n’a pas retrouver son état habituel.

Duo – J’aimerais que vous ne lui en parliez pas. S’il se rend compte que vous soupçonner quelque chose, il va se refermer encore plus et nous ne pourrons plus progresser.

Quatre – (retrouvant le sourire) Je me doutais que tu avais pris les choses en main. Je voulais juste m’en assurer et te dire que nous te faisions confiance, pour nous le ramener parmi nous.

Duo – Pas de soucis, Shinigami s'occupe de tout.

 

Duo rentra dans la chambre sans faire de bruit supposant qu’il devait encore dormir. Mais les deux lits étaient vides. Du bruit provenant de la salle de bain l’informa qu’il devait prendre sa douche. C'est alors que son regard croisa celui du portable.

 

Duo – Toujours là toi ?

 

Il allait le fermer quand il se rendit compte qu’il venait justement d’être allumé.

 

Duo – Tu ne peux donc pas t’en passer une seule journée ?

 

S’en approchant, il vit l’ordre de mission.

 

Duo – Génial, encore une !

 

A suivre…