Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Site perso : http://www.mimimuffins.com

Origine : Gundam Wings

Disclamer : G-boys & Co sont pas à moua.

Genre : Romance sur fond de paranormal (très léger ^_^’’)

Couples : 1x3, 5+4+2

 

Une fanfic dédiée à Isa pour la remercier de son travail de traduction de Dojinshi GW qu’elle nous offre sur ce site : http://takaranoiwaya.free.fr/  ^__^v

 

Bon, je sais, ça fait 3 semaines que j’avais pas écris la suite. Mais mine de rien j’ai écris d’autres trucs entre temps ^_^’’, et surtout fais beaucoup de chose. Enfin bref, un gros pardon pour cette longue attente. J’essayerais de donner la suite un peu plus vite. ^_^’’

 

 

 

 

Haunted

 

 

 

Parti 2 : Esprit, es-tu là ?

 

Trowa se dirigea sans aucune hésitation vers la cuisine du manoir. Un coup d’œil pour observer la pièce depuis son entrée, et le jeune homme se dirigea vers l’évier où il fit couler un peu d’eau. Semblant satisfait, il poursuivit son inspection en ouvrant les différents placards sous le regard curieux de son ami.

 

- Tu cherches quoi au juste dans cette cuisine ?

- Un verre.

- Un verre….

 

Quelque peu septique quant à son utilité, l’inspecteur de police n’étant pas au fait des pratiques propres au médium, s’abstint de tout commentaire sarcastique. Tout du moins essaya-t-il. Voyant à présent Trowa sortir un verre d’un placard pour le remplir d’eau du robinet, il n’y résista plus.

 

- Qu’est-ce que tu vas faire avec ? Une potion pour détecter tes fantômes ?

- Non, j’avais juste soif.

 

Désabusé par cette réponse, le japonais allait lui répondre quand un étrange bruit le coupa. On aurait pu dire que quelqu’un frappait à la porte. Mais aux vues de sa taille et de l’épaisseur du bois, cela ne pouvait pas provenir de l’entrée.

 

Tendant l’oreille pour identifier l’origine du bruit, Heero sortit avec rapidité de la pièce pour suivre son instinct qui le mena tout simplement vers l’un des salons. Cette fois-ci suivis par Trowa, les deux hommes purent découvrir une ombre derrière l’une des grandes fenêtres. S’en approchant, Heero l’ouvrit non sans mal avant de saisir dans son élan une branche désirant à nouveau s’écraser sur le verre. Attachée à une corde, il ne faisait aucun doute que c’était une main humaine qui l’avait placé-là pour produire ce bruit. Regardant alors à l’extérieur, Heero découvrit quelques traces de pas, ainsi qu’une balle bleu rebondissant non loin de là. La pluie étant trop forte pour ne pas effacer ce genre d’emprunte de chaussure de sport en quelques minutes, il ne faisait aucun doute aux vues de leur taille, qu’un enfant venait juste de passer par là.

 

- Trowa. M’est d’avis que tes fantômes sont des êtres bien vivants ici.

 

N’ayant plus beaucoup de doute ni même de crainte quant à l’appel de Trowa pour régler ce problème qu’il qualifierait de simple mésentente de voisinage, Heero resta encore quelques instant à la fenêtre. Malheureusement la pluie trop violente ne lui permettait pas de voir à plus d’un mètre. Le salle gamin responsable de ce chahut devait bien rire caché dans le jardin.

 

- Tu devrais refermer cette fenêtre. Trempé comme tu l’es, tu risquerais de prendre froid.

- hum.

 

Ne cherchant pas à contredire, Trowa, Heero s’exécuta aussitôt.

 

Pourtant, il n’aurait pas été contre un bon rhume. Cela aurait été une bonne raison de rester à l’appartement et s’y faire chouchouter par le français.

 

Soupirant en tournant la poignée pour bloquer le battant de verre, l’inspecteur se permit d’observer à la dérobé son colocataire et ami qui entamait une inspection en règle des lieux. Il ne pouvait plus le nier. Depuis qu’il avait rencontré ce garçon, toutes ses certitudes dans bien des domaines avaient volé en éclat. C’est Zecks qui pouvait se féliciter d’être en partie responsable. Il s’était tellement moqué de lui avec son regard d’aristocrate suite à la première visite de Trowa à l’hôpital.

 

Un an plus tôt, après une infiltration de plusieurs semaines dans la mafia chinoise, Heero en était ressortit victorieux de nombreuses arrestations. Mais alors qu’il rentrait enfin chez lui avec quelques jours de vacances, une voiture l’avait doublé sur le parking de la police puis prit pour cible en guise de vendetta. Bilan, 10 impacts de balle et un statut qualifié de miraculé suite à son réveil inopiné après pas moins d’une journée passé au bloc opératoire et un coma d’une semaine. Une seconde semaine après son réveil, il avait demandé à son coéquipier de bien vouloir payer son loyer à Trowa. Le premier jour du mois était passé depuis longtemps déjà et Heero pensait que son logeur devait en avoir besoin pour payer la traite de sa voiture. Quelle idée il lui avait prit de demander une telle faveur à Zecks. Il s’en souvenait comme si c’était la veille. Un cri sonore avait alors retenti dans tout l’hôpital.

 

// Flash back

 

- Quoi !!!!!!!

- Zecks, parle moins fort, j’ai mal au crâne.

- Tu ne lui as toujours pas dis que tu étais ici ?

- A quoi bon l’ennuyer avec ça ?

- Tu te fous de moi ?

- Ecoute, je te demande juste de m’apporter mon chéquier ou de lui faire un virement de mon compte au sien c’est pas si compliqué.

- Pourquoi tu ne lui as pas dis que tu étais blessé ?

- Tu me le demandes vraiment ? Pourquoi ne lui as-tu pas dit toi-même quand j’étais dans le coma ?

- Comme il te savait en infiltration, je jugeais inutile qu’il passe ses jours sur les bancs de l’hôpital à ne savoir que faire. Ce n’est pas une position très enviable tu peux me croire !

- Je sais. Tes parents sont morts ici à la suite d’un attentat politique quand tu étais adolescent, te laissant toi et ta sœur, seuls derrière l’une de ces portes de chambre stérilisée.

- On s’en fiche, c’est pas le problème ici. Je pensais sincèrement qu’à ton réveil tu l’appellerais.

- Et bien tu as eu tort de penser. Nous sommes tout au plus colocataires et rien d’autres. Maintenant tu peux y aller, je demanderais au commissaire Noventa de trouver quelqu’un de plus apte à m’aider.

 

Amusé par l’esprit boudeur de son jeune coéquipier, Zecks ne répondit rien, en sortant comme il lui était demandé. Sauf que deux heures plus tard, Trowa venait lui rendre visite, essoufflé comme s’il avait parcouru la moitié de la ville à pied. Sa présence avait beaucoup surpris Heero. Tenait-il à ce point à avoir son chèque aussi vite. Cela lui semblant la seule raison plausible à sa présence en ce lieu, le jeune asiatique n’avait pas réfléchis à ses mots accueillant cette étrange visite.

 

- Je suis désolé Trowa mais Zecks ne m’a toujours pas apporté mes affaires. Mon chéquier est resté au poste de police.

- Ton …. Chéquier… ?

 

Se tournant vers Zecks qui le suivait de peu, Trowa n’obtient pour réponse qu’un regard désabusé. Regard qui s’était vitre transformé en douce protection bienveillante quand il avait découvert un nouveau visage à Heero. Celui d’un enfant devant un cadeau de noël. Mise à part avec lui, Heero ne s’était jamais ouvert comme il le faisait inconsciemment devant Trowa. Nul doute qu’il ne serait bientôt plus seul. D’autant que ce Trowa s’appliquait déjà à s’assurer que le teint encore pâle de leur ami commun prenne bientôt fin.

 

// Fin du flash back

 

Après cela Trowa était venu le voir chaque jour de longues heures durant. Jusqu’à ce que vint sa sortie de l’hôpital. Plus précoce qu’initialement prévue par les médecins, Heero avait du accepter l’idée qu’il avait besoin d’aide pour un bon mois. Peut-être deux même. Pour se déplacer, s’habiller, se laver….

 

Zeck lui avait alors proposé de vivre à nouveau chez lui. Le manoir des Peacecraft et leur batterie de domestique pouvaient amplement l’aider. Mais Trowa s’était aussi proposé et Heero s’était surpris à accepter cette solution. Comme cette époque lui avait semblé douloureuse. Pire que la douleur physique induite de ses blessures, c’était sentir les mains de Trowa sur sa peau, le toucher, le caresser sans y prendre garde qui le rendait fou. Peut-être était-ce une raison supplémentaire au fait qu’il était devenu un malade bougon et de mauvaise volonté pour chacun des soins perpétrés par une infirmière venant le voir chaque jour à domicile.

 

Heero aurait aimé aller plus loin à cette époque, mais il n’avait pas osé faire le premier pas. Malgré ses blessures, Trowa restait le plus fragile d’eux deux. Presque chaque soir durant sa convalescence, c’était lui qui s’endormait le premier sur le canapé. Il se coupait bêtement en faisant la cuisine. [1] Soufrait régulièrement de migraine au point d’en perdre l’équilibre. A ces instants, seules ses béquilles leurs permettaient à tous deux de rester debout.

 

Observant Trowa inspecter tout le rez-de-chaussée du manoir, Heero ne cessait de repenser à ces instants passés un an plus tôt. Il avait appris durant son interdiction à reprendre ses enquêtes que vivre avec Trowa et non juste le croiser entre deux missions, était quelque chose d’agréable. Petit à petit, c’est lui qui avait alors prit l’habitude d’attendre le médium quand il revenait de son travail. Encore incapable de conduire, c’était un taxi qui le ramenait quand il se sentait trop faible. Alors Heero prenait à son tour soin de lui. Jamais encore quelqu’un n’avait eu ainsi besoin de lui.

 

Il n’avait jamais vraiment eu de famille. Orphelin de naissance son premier père adoptif était mort assez tôt, le renvoyant tout aussi vite dans un énième orphelinat. Un orphelinat parrainé par la police. Son père adoptif s’était fait tué par ces derniers. C’était ainsi. Personne ne s’était douté qu’Odin Low était un terroriste, assassin, et mercenaire à ses heures perdues. Autant dire que déjà enfant, il avait eu un passé chargé. Un passé qui l’avait depuis toujours isolé du reste du monde. Jusqu’à son étrange socialisation avec Trowa.

 

Ne pouvant penser plus longtemps à lui sans que cela ne tourne à la fixation, l’inspecteur décida de changer de tactique. Plutôt que de suivre le médium à quelques pas derrière lui dans son incohérente errance, Heero décida de s’isoler un peu. S’approchant alors des grands escaliers, il fut interrompu par cette voix qu’il connaissait si bien à présent.

 

- Heero ?

- Je vais faire un tour au premier Trowa.

- Comme tu veux.

 

Une réponse simple n’apportant aucun jugement. Voilà aussi l’une des énièmes raisons qui le faisait apprécier cet homme. Trowa était toujours direct, discret. Sans compter que lui aussi n’avait plus aucune famille si l’on exceptait une amie d’enfance au nom de Catherine. Finalement, ils avaient vraiment beaucoup de points communs. Si bien que de simples colocataires, ils étaient devenus amis puis confidents. Aujourd’hui, c’était le nom de Trowa Barton qui était inscrit sous le nom de personne à prévenir en cas d’accident sur sa fiche consciencieusement rangée dans le bureau de la secrétaire du commissariat du centre ville. C’était la première fois depuis qu’il était entré à l’école de police que cette case se voyait enfin renseignée. Cela lui avait paru si étrange de la remplir non sans une menace très clair de la part du français. Plus jamais, il ne voulait être prévenu le dernier d’un quelconque incident le concernant. C’est ce que Trowa lui avait dit. Des paroles simples qui lui avaient bêtement donné un coup de chaleur dans la poitrine.

 

Une réaction aussi étrange que cette envie qu’il ressentait toujours à vouloir le protéger. Après tout, n’était-ce pas la véritable raison de sa présence en ces lieux à cette heure si avancée de la nuit ? S’assurer que Trowa ne soit pas victime d’un fou l’ayant attiré dans cette demeure pour d’obscures raisons. Lui-même n’y croyait pas. Mais entre la raison et les sentiments inconscients….

 

Finalement aux bruit de pas dans l’escalier en bois, Heero su que Trowa montait à son tour. Le médium lui avait expliqué qu’il recherchait dans la maison une onde sur laquelle il pourrait se raccrocher. Si après quelques heures d’errance dans ce manoir, il ne percevait rien, alors il rentrerait pour revenir un autre jour. Il se donnait généralement trois ou quatre séances. S’il n’obtenait toujours rien, il en concluait qu’il n’était pas réceptif aux entités présentes en cette demeure.

 

Alors que Trowa entrait dans une pièce sans aucune hésitation, Heero en déduisit que son « onde mentale » avait très certainement été enfin découverte. A peine eut-il alors le temps d’y penser que la porte claquait violement derrière le français tandis qu’un bruit assourdissant retentissait dans la pièce où il se trouvait.

 

Alarmé, Heero se précipita pour lui porter secours. Forçant la porte d’un coup de pied sur la serrure, il découvrit son ami à terre. Devant lui, à nouveau une branche épaisse de chêne à l’évidence responsable de l’explosion de la fenêtre. S’agenouillant aux cotés de Trowa, Heero l’aida à se relever. Avec la violence de l’impact, le front du médium se trouvait coupé par une écharde de verre.

 

- Ca va ?

- Oui. Je suis juste tombé sous la surprise. C’était… comme si quelqu’un m’avais fait un croche-patte.

 

Observant tous deux la pièce, ils ne trouvèrent rien d’étrange. Juste un lit recouvert d’une courte pointe en macramé. Un petit fauteuil et au sol, un amas de débris de verre, métal et bois associés. Heero prit alors la parole.

 

- Je pense qu’il est temps que ce soit la police qui se charge de se problème. Regarde.

 

Devant eux la branche était à nouveau liée à une corde.

 

- Je ne sais pas pourquoi ils agissent ainsi. Mais ce n’est rien de plus que de la dégradation volontaire d’une propriété privée.

- Non, je les ais bien sentit. Ils étaient là.

- Trowa

- Je ne te demande pas de croire en mon don, ni en mon métier. Mais je sais qu’ils étaient trois ici. Ils ont eu peur et voulu me faire peur en échange. Je dois leur parler pour leur faire comprendre que je n’ai rien contre eux.

- C’est un peu hypocrite ça.

- Quoi ?

 

Laissant Heero s’éloigner de lui pour se pencher au bord de la fenêtre fracassée, Trowa n’en demanda pas moins des explications.

 

- C’est vrai Trowa. Imaginons que tes spectres existent bel et bien. On pourrait les considérer comme des squatteurs et toi comme celui qui les met dehors de grès ou de force.

- Qui te dit que je les mets dehors ?

- Ce n’est pas ton, rôle ? Te débarrasser de ces esprits pour le compte de tes clients ?

- Pas obligatoirement non.

- De toute façon peu importe. Suis-moi. Il faut nettoyer cette coupure. Il ne manquerait plus que tu chopes le tétanos avec ces vielles fenêtres et leur structures métalliques toutes rouillées.

 

Agacé par cette conversation mais avant tout touché par les sentiments qu’il n’avait fait qu’effleurer en entrant dans cette pièce avant que la branche n’y entre à son tour, Trowa repartit sur le palier. Heero sortant à son tour, il ferma la porte à la serrure quelque peu abîmée pour poursuivre leur conversation.

 

*-*-*-*

 

Le battant de bois était à peine fermé qu’une silhouette apparue. Gracieuse, fine et élégamment vêtue, elle possédait des cheveux court et blond comme les blés. Une fois bien avancée dans le centre de la pièce, une voix ne lui appartenant pas, se fit entendre.

 

- Ils sont partis ?

- Oui, Wufei tu peux sortir.

- Tu as peur du quel, Wuffy ?

- Je n’ai pas peur d’eux, crétin de Maxwell. Je suis juste prudent. Ils ne doivent pas se douter de notre présence. Je te rappelle que sans les capacités de Quatre à détourner leur attention on était repéré par celui à la mèche.

 

Reprenant bien vite son sérieux, ce qui était un adolescent au regard espiègle portant une longue natte brune, apparue enfin à son tour à la lueur de la lune.

 

- C’était qui à votre avis ? De nouvelles….victimes ?

- Je ne pense pas Duo. IL ne prendrait pas le risque d’attirer deux personnes à la fois. Toi et Quatre étiez venu seul.

- Alors ce sont des acheteurs ?

- Je ne le pense pas non plus Duo. Ce n’est pas très clair. La seule chose dont on soit sur grâce à Quatre est que l’un d’entre eux est capable de sentir notre présence.

 

Se moquant bien de ce point de détail, Duo voulu imposer son choix.

 

- Tout ce qui compte c’est qu’ils partent et au plus vite. Le sceptique à l’air de croire qu’il ne leur sert plus à rien de rester. Alors avec de la chance, si on ajoute une dernière preuve logique, c’est dans la poche.

- Espérons-le Maxwell.

 

Loin de paraître hautain avec celui qui le narguait toujours à sa manière, le troisième adolescent présent dans la pièce, un asiatique aux cheveux tirés en arrière en une petite queue de cheval, s’approcha du natté. Et sans geste brusque l’entoura de ses bras. Y trouvant du réconfort, Duo profita sans honte de cette douce étreinte alors que Wufei lui caressait doucement les cheveux. Malgré les années passées, leurs sentiments l’un pour l’autre n’avaient pas changé.

 

- Oui, espérons-le.

 

Toujours aussi attendri par ce spectacle des plus touchants, Quatre ne pensait pas totalement comme eux. Bien au contraire. Peut-être était-ce enfin leur chance. Si l’un des deux hommes pouvait les sentir, alors peut-être pourraient-ils lui faire passer un message. Après tout n’était-ce pas ce qu’il avait commencé à faire depuis leur arrivée.

 

- Wufei, Duo. Ce soir nous allons changer de tactique.

- Tu veux que l’on casse plus de trucs pour les faire fuir plus vite ?

 

Aussitôt Duo semblait avoir reprit des forces et l’énergie à cette perspective.

 

- Pas exactement. L’important est que vous suiviez mes consignes. Et ainsi avec de la chance, nous réussirons à le stopper ce soir.

- Tu es sur de toi Quatre ? Moi, je suis d’accord avec Duo quand il dit vouloir les faire fuir. Je ne suis pas sûr que ces jeunes gens soient aptes à lui faire face.

- Je pressens que si justement. Nous n’aurons jamais de meilleures occasions. En bas, ils ont dit que l’asiatique aux yeux bleus était inspecteur de police. L’autre aurait reçu les clefs du manoir par la poste. C’est lui qui les lui a envoyé. Il serait donc la victime. Mais contrairement au plan habituel, il n’est pas venu seul comme Treize l’espérait. C’est notre chance. J’en ai l’intime conviction.

 

N’ayant pas encore le courage d’y croire, Duo n’en demanda pas moins plus d’informations.

 

- Alors on doit faire quoi ?

- Les posséder.

- Vrai ? Vrai de vrai ?

 

Aux hochements de tête obtenus de Quatre, Duo sauta dans ses bras de joie mal contenue. C’était si rare que leur ami leur permette d’agir de la sorte avec les vivants.

 

- Duo.

- Mais oui, c’est toi que j’aime Wuffy.

- Ce n’est pas…

 

Lasse de toujours devoir calmer cette tête de linotte, Wufei s’assit sur le bord du lit, laissant à Quatre la joie de gérer la suractivité de son petit ami. On avait beau n’être qu’un esprit, on n’en conservait pas moins ses sentiments et son caractère.

 

Soupirant en observant ses deux amis, deux pauvres âmes mortes par sa faute, Wufei renouvela son serment de tuer le responsable de leur mort. Treize Kushrenada payerait pour ses crimes.

 

*-*-*-*

 

Descendu à nouveau dans la cuisine pour nettoyer la coupure présente sur le front de Trowa, les deux hommes n’avaient plus échangé un seul mot. Si cela leur arrivait parfois de manière totalement calme et posée, ce silence était ici le symbole d’un mécontentement commun.

 

- Heero, je dois remonter dans cette pièce. C’est mon point d’accroche.

- C’est surtout le théâtre d’un jeu d’enfant qui pourrait devenir dangereux.

- Je t’ai déjà dis que si tu n’étais pas d’accord avec moi, tu pouvais rentrer dés maintenant. J’ai un travail à faire et je le ferais avec ou sans ta présence ici.

 

En colère face à ce scepticisme récurent et l’optique que jamais Heero ne changerait d’avis quant à son métier qu’il devait juger des plus tordus, Trowa reprit son chemin, direction le premier étage.

 

 

Resté seul avec son torchon imbibé du sang de son ami, Heero n’eut besoin que d’une courte minute pour réfléchir à la situation. C’était vraiment trop bête. Il devait aller s’excuser. Faire preuve d’ouverture d’esprit, ne serait-ce que pour lui prouver son désir d’essayer.

 

 

Lasse de toujours devoir prouver ce qui était pour lui aussi réelle qu’une canette de soda, Trowa rouvrit la porte maltraitée par le japonais. Derrière elle, se trouvait une chambre impeccablement rangée. Aucune trace d’une quelconque fenêtre brisée. Pas de branche cassée sur le plancher en bois. Rien. Entendant le grincement de la porte lui signifiant qu’elle se fermait à nouveau d’elle-même, Trowa sentit aussi les ondes revenir à ses cotés.

 

Aucun doute ils étaient là.

 

*-*-*-*

 

Alors qu’Heero remontait à son tour les escaliers pour rejoindre Trowa, un homme à la démarche calme et silencieuse approchait de la porte d’entrée. Tirant des poches de son imperméable noir un jeu de clefs, il ouvrit toujours sans un bruit la lourde porte pour entrée en la demeure. La voiture garée à quelques pas de là, lui prouvait que sa proie était enfin arrivée.

 

Le jeu allait pouvoir commencer…

 

A suivre.

 

[1] Après tout c’est sa sœur la pro du couteau lol ^-^

 

Alors comment dire… Non, je n’ai rien contre Treize en particulier. C’est un perso que j’aime aussi à sa manière. Mais ayant besoin d’un gros méchant pour cette histoire, je crains que cela ne soit tombé sur lui ^_^’’ Alors gomen à tous ses fans. Promis je serais moins méchante avec lui la prochaine fois ;p

 

Sinon un grand merci aux review reçues pour la première partie ^__^x je ne m’attendais vraiment pas à tant de retour pour une fic quelque peu timide dans son histoire.

 

mimi yuy