Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Perso pas à moua, je ne fais que les emprunter

Genre : Série de One Shot sur le thème du Jeu

Couple : 1x2x1, 6x5x6, 3x4x3 ou inversement je suis pas sûre ^__^

 

Remarque : Info pas capitale mais intéressante à savoir. Cette fic commence un peu avant la nuit où la précédente se terminait. Vous étonnez donc pas si vous avez envie de dire : " Tiens, c'est marrant, mais ils devraient déjà le savoir ca ???? " ^_________^. Rien de plus normal ici !

 

Bon, ben….très certainement la dernière partie de cet Arc sans intérêt. Du moins jusqu’à ce que je retrouve l’inspiration et du temps pour poursuivre. J’espère que vous aimerez ce dernier opus qui tente de vous faire un jolie happy end avec nos trois couples. Je dis ca, des fois qu'on pense qu'arrive soudainement du drama ou du angst ^_^;;

 

Spécialement dédié à tous les fans de Quatre et Trowa qui ont été on ne peut plus "pas gâté du tout" avec cette fic (c'est un rattrapage de dernière minute on va dire ^_^;;;).

 

 

 

Chasse au trésor.

 

 

 

Vendredi, fin d'après midi.

 

Duo et Zecks avaient enfin presque terminé la mise en place des derniers éléments de leur chasse au trésor. L'américain espérait à présent, sans trop y croire, réussir à convaincre ses anciens compagnons d'arme à venir participer à ce qui serait le premier évènement de taille du club G-Games. Non seulement parce qu'il appréciait la compagnie de ses amis. Mais surtout parce qu'il en avait tant bavé pour tout préparer qu'il attendait impatiemment de voir le résultat de tous ses efforts.

 

- Franchement, je sais pas combien de temps Heero à du prendre pour organiser mon jeu de l'oie grandeur nature. Entre trouver mes futurs partenaires, mettre en place le club, prévoir les énigmes. Moi suis crevé T_______T alors qu'on en a pas fait la moitié.

- Courage Maxwell. Encore quelques kilomètre et tu seras enfin chez toi.

- Nan.

- ?

- On a pas encore mis en place les énigmes dans le château T_T

- Aucun problème, je m'en chargerais en rentrant.

- Négatif. Tu te chargeras plutôt d'occuper ta sœur pendant que je me faufilerais chez vous pour tout placer. ^_^

 

La voiture de Zecks, un 4x4 dernier cri prit alors tout naturellement la direction de son chez lui : un palais d'une quelque centaine de pièces. Ils étaient enfin en approche de leur dernier objectif quand le portable de Duo se mit à sonner joyeusement la marche funèbre.

 

- T'as rien trouvé de mieux comme sonnerie ?

- N'est pas Shinigami qui veut. Répondeur de l'au delà j'écoute……..Trowa, non !…….mais….t'es sur que ca peut pas attendre ?……..C'est bon.

- …

- Shit !!!

- Mais encore ?

- Désolé mais finalement tu vas devoir te passer de mon aide. Faut que j'aille au cirque.

- C'est une blague ?

- Nan T_________T

- Dire qu'on en vient à peine.

- Ca prouve qu'on était suffisamment discret pour qu'il nous y repère pas ou que Trowa est suffisamment sadique pour attendre qu'on soit à l'autre bout de la ville pour m'appeler.

- T'en fais pas, je t'y ramène.

- Tu vas perdre ton temps. Dépose moi, je vais prendre un taxi.

- Or de question. Je suis bien trop curieux de connaître ses raisons pour te laisser y retourner sans moi.

 

C'est ainsi que le jeune homme se prit pour bon nombre d'héros de série policière des temps anciens et effectua un virage à 180°C avec grincement de pneu et arrêt brutal de la circulation. A peine perturbé par les dizaines de klaxons, appels de phare et autres mots doux à son intention, Zecks poursuivit tranquillement sa conversation avec le Shinigami. Ce dernier pas effrayé pour deux sous, ce posa tout de même des questions sur l'état de santé mental de son ami.

 

- Tu sais qu'on est plus aux commandes d'armures mobiles ?

- Tu dis ?

- Rien, rien.

 

********

 

A peine la voiture était-elle stationnée sur le parking mit en place pour accueillir les visiteurs du cirque permanent que les deux compères se dirigèrent d'un même pas vers les loges sans la moindre difficulté. Avoir partagé les affres de la guerre avec bon nombre des artistes ici présent rendait leur entrée des plus faciles. Une fois devant la porte ouverte, il trouvèrent Trowa assit à la table de maquillage. [1]

 

- Toc. toc. On peut entrer ?

- Vas-y Duo.

 

En messe basse Zecks ne put alors s'empêcher de poser LA question qui le turlupinait depuis qu'il avait revu les pilotes à l'anniversaire de l'américain.

 

- Juste une question Duo. Pourquoi est-il le seul à ne jamais avoir à subir tes surnoms débiles ?

- Ch'ais pas. C'est comme avec Hee-chan, Ca ne me vient tout simplement pas à l'esprit pour eux.

- Parce que "Hee-chan", c'est pas un surnom ?

- Désolé Zecks mais pour Duo, ce n'en est effectivement pas un.

- miciiiiiiiiiii Trowaaaa.

- Hum. Coalition oui.

 

- Bon. Pas qu'on soit pressé. Mais tu nous dis pourquoi on est là ?

- Cette petite fille, ici présente, est venue me voir le jour de l'accident d'Heero pour me confier un petit chiot.

- Et ?

- Et il se trouve que c'est sa mère qui en tentant d'éloigner Heero d'elle a provoqué sa chute sous les roues d'une voiture.

- On l'avait donc bien poussé !

- Ne me dit pas qu'il ne t'en avait pas encore parlé ?

- Désolé mais sa version des faits est plutôt succincte.

 

Sachant pertinemment que le français devait regretter de lui avoir confié une information qu'il ne se jugeait pas autorisé à dévoiler, Duo ne put s'empêcher de le rassurer à sa manière.

 

- D'un autre coté, ca n'était plus qu'une question de temps pour que je le fasse avouer. T'en fais pas va. Je sais d'avance qu'il ne t'en voudra pas d'avoir craché le morceau.

 

A cet instant, la fillette restée jusqu'alors des plus patientes sur son siège, se leva portant dans ses bras un petit chiot. Tenant celui-ci avec beaucoup d'application, elle s'approcha enfin des deux inconnus venu à la rencontre du clown. La longue natte que portait l'un d'eux ne lui échappant pas, c'est tout naturellement à lui qu'elle s'adressa.

 

- Vous êtes l'ami à la natte du gentil monsieur aux beaux yeux bleus ?

- heu…… je suppose que oui. A qui ai-je l'honneur ?

- Je…. comme l'a dit Trowa, c'est ma maman qui a ……

- ….poussé Hee-chan. ok. Ecoute moi ma grande, j'aimerais savoir quelque chose. Y'avait-il seulement une raison pour qu'elle réagisse ainsi ?

- Peut-être qu'elle a cru qu'à cause de ma natte, il voudrait aussi m'avoir pour amie. Et puis, maman me dit toujours qu'il faut pas parler aux inconnus. Donc c'était ma faute, j'aurais pas du le laisser s'approcher de moi.

- Et pourquoi c'est-il mit à t'aborder ? C'est quand même pas son habitude d'aller à la rencontre des petites filles.

- Il voulait juste m'aider à soigner le bébé chien.

- Je vois.

 

Devant la perspicacité de cette gamine si jeune, Duo en déduisit qu'elle semblait nettement plus intelligente que sa pauvre mère. Ajouté à cela qu'elle avait bon goût (elle trouvait Heero beau ^_^), c'était une petite comme on pouvait rêver en connaître.

 

- Tu es toute jolie toi. Un secret, cette coiffure te va bien mieux qu'à moi. Dernière question : comment se fait-il que ta maman te laisse venir ici toute seule ?

 

Parce qu'avec une tentative de meurtre sur Heero pour l'avoir seulement approcher. A quoi cette femme aurait-elle recours en apprenant que son enfant était à présent entouré de trois hommes à la sexualité inhabituelle ? Croisant son regard, ce fut Trowa qui lui répondit.

 

- Sa mère pense qu'elle visite les coulisses avec Catherine.

 

N'ayant pas fini, la petite fille tira un peu sur le pantalon bouffant du Shinigami.

 

- Oui ma puce ?

- Trowa dit que….. le monsieur aux yeux comme la mer peut pas se déplacer jusqu'ici. Et qu'à cause de ca, si je voulais vraiment lui faire mes excuses, ce serait toi qui pourrais les lui transmettre.

 

Voyant la petite malmener ses mains de peur d'être rejeté devant l'horreur perpétré par sa propre mère, Duo s'agenouilla enfin pour se trouver à sa hauteur.

 

- Aucun problème, je le lui dirais dés ce soir. Mais fait moi plaisir maintenant et ne pense plus à tout ça. C'était pas ta faute. Et puis tu sais, Hee-chan, il en voudrait jamais à un petit ange comme toi.

- Et pour le chien ?

- Il veut s'excuser lui aussi ?

 

Rattrapant la bourde de Duo, Trowa interrompit une nouvelle fois leur conversation.

 

- Maintenant qu'il est hors de danger, sa mère refuse qu'elle le reprenne.

- Marrant mais ça m'étonne même pas. Que pouvons-nous y faire ma puce ?

- Ben comme il m'avait proposé de s'en occuper avant……. enfin avant….

 

Il fallait bien s'en douter. A force de ressasser cette histoire, ce petit bout de chou se retrouvait de nouveau en état de choc face aux souvenirs pénibles de l'accident. Ne pouvant supporter de la voir pleurer à grosses larmes, Duo la prit finalement dans les bras pour quelques secondes de câlin avant de capituler.

 

- S'il t'as dit ca. C'est sur qu'il était donc prêt à la prendre avec nous ta petite peluche.

- Vrai ?

- Bien sur.

 

Comme pour beaucoup d'enfant quelques paroles et un baiser sur le front lui suffit pour qu'elle retrouve son sourire et son innocence.

 

- Pis tu sais quoi. Dés que son nouveau maître se portera mieux, on se débrouillera pour que tu puisses t'assurer qu'il grandit bien.

- Comment ?

- Je ne sais pas. On se verra au parc.

- Super ^___^!!! Je pourrais encore jouer avec lui comme ca.

 

Totalement coincé dans un piège particulièrement bien monté par Trowa, Duo ne put qu'acquiescer avant de prendre à son tour le chiot, tout aussi agité soit-il. C'est cet instant que choisit Catherine, attendant patiemment devant la porte, pour venir chercher l'enfant.

 

- Sophie ? Viens vite ma grande. Ta maman va s'inquiéter si on ne la rejoint pas très vite.

 

Soulagé de voir le petit être sans défense avoir enfin une bonne famille pour prendre soin de lui, la petite fille se précipita vers la lanceuse de couteau sur un dernier sourire.

 

A peine était-elle sortit que Duo, lui, laissa enfin exploser toute sa colère sous les yeux guère surpris de Trowa et Zecks.

 

- J'y crois pas. On l'a bien poussé. C'était pas un accident et il ne m'a rien dit. Une folle névrosée a voulu le tuer en croyant qu'il allait lui voler sa gamine. Et puis c'est quoi cette histoire de natte ? On la connaît cette femme ?

- Non. Il semble juste que la mère vous ait aperçu à de nombreuses reprises vous promenez dans le parc main dans la main.

- Et alors ? C'est pas une raison de vouloir tuer les gens que je sache !!!!

- C'était un accident. Elle voulait juste le repousser, pas le tuer.

- Rien à battre !!!! Moi je m'en vais l'envoyer devant les tribunaux cette dingue. C'est pas parce qu'on aime un homme qu'on va sauter sur tous les mômes du quartier.

- Duo !

- QUOI !!!!!!!!!

- J'en ai déjà longuement parlé avec lui et…

- Laisse moi deviner. Il refuse ? C'est ca ?!!

 

Voyant Duo devenir de plus en plus violent dans ses propos et ses gestes. Zecks jugea utile d'intervenir à son tour. Il était évident que l'ex-soldat parfait souhaitait en rester là pour ne pas faire plus de mal à l'enfant.

 

- Sans vouloir m'immiscer dans la discussion. As-tu seulement pensé que la petite pourrait être encore plus traumatisée de voir sa mère partir en prison.

- ….

- Duo ?

- Y'en a marre. Je suis pas stupide, je comprend très bien vos points de vues. N'empêche que c'est pas vous qu'allez maintenant devoir réparer les dégâts.

 

*******

 

La fin de sa discussion avec Heero ne l'avait vraiment pas rassuré. Car à l'entendre, celui-ci affirmait que son comportement envers Trowa n'était pas aussi sain qu'il le pensait. Avait-il eu réellement tort au cours de ces dernières années de toujours baser sa relation avec le pilote d'HeavyArms sur les émotions que lui renvoyait son empathie ? Etait-il aussi possible qu'au cours de ce temps cette dernière est put être influencée ? Voir que l'expert en infiltration ait fini par trouver un moyen de falsifier ce sens surdéveloppé et ainsi de se cacher derrière un mur de sentiments qu'il ne ressentait pas vraiment ? Quoiqu'il en soit, il était plus que temps de crever cet abcès avant que leur couple n'en pastisse réellement. Du moins s'il n'était pas déjà trop tard.

 

Regardant sa montre pour constater l'heure déjà tardive, Quatre maudit les embouteillages qui l'avaient ralenti. A croire qu'un fou avait prit plaisir à mettre la pagaille sur la grande avenue qui traversait toute la capitale [2]. Arrivant finalement quelques minutes avant le début de la première représentation du cirque, il se dirigea précipitamment vers la loge où il savait pouvoir trouver son compagnon. Mais là, qu'elle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez devant la dernière personne qu'il souhaitait voir.

 

- Quatre ?

- Duo. Zecks. Heu….. une boule de poils ? Qu'est-ce que vous faites là ?

- Une longue histoire. Tu demanderas à Trowa. Mais toi ! Tu devais pas rester avec Heero jusqu'à mon retour ?

- Je…….il m'a mit dehors ^_^;;

- Mouais et tel que je le connais, il n'attendait que ca pour tester ses limites. C'est de ma faute j'aurais du lui envoyer Wufei pour cette après midi. Bon, ben, y'a pas à dire faut qu'on se presse si je veux pas le retrouver en mille morceaux ! Zecks ?

- Je te suis.

 

Voyant les deux hommes partirent sans demander leur reste, Quatre retrouva sa préoccupation première. Voir Trowa avant qu'il ne soit trop tard. Mais à peine reprenait-il son chemin que son compagnon s'approchait à son tour.

 

- Quatre ?

- Je…..je voulais te parler.

- Bien sur. Quelque chose de grave ?

- Non…. non, non, pas vraiment ^_^

- Dans ce cas, vas m'attendre sur les gradins. Je t'y retrouve dés que j'ai fini.

 

Un hochement de tête en guise d'accord et Trowa l'abandonna en lui effleurant les lèvres.

 

C'était un baiser si léger. Le contact de ses lèvres sur les siennes avait été si éphémère. Devant cette constatation effrayante, Quatre ne put s'empêcher de déposer ses doigts à l'emplacement même où l'air n'avait fait que l'effleurer. Etait-ce là, l'image de leur relation actuelle ? Auquel cas, il ne pouvait que croire les paroles d'Heero. En voulant bien faire, il semblerait qu'il avait réussi l'exploit d'aplanir leur relation. Grâces à son empathie, il n'y avait plus rien d'intriguant. Aucun acte qui ne sorte de l'ordinaire puisque tout ce à quoi Trowa pouvait penser ou rêver, il le lui donnait. Où était la surprise et l'excitation de l'inconnu, les frissons de la recherche s'il n'y avait plus de renouveau ? Allah, pourquoi avait-il toujours eu ce besoin de le surprotéger de tout même du bonheur ?

 

Ne pouvant accepter de rester sur cet échec, l'arabe décida de réagir aussitôt. Avec un peu d'imagination, il pouvait réussir à re-pimenter leur vie. A l'époque de la guerre, leurs rapports étaient intensifiés par la présence toujours si proche de la mort. L'adrénaline du combat, la peur de perdre l'être aimé rendaient tout plus fort et plus vital. Aujourd'hui cette crainte constante et dévorante de mourir ne faisant plus parti de leur vie. Aussi devait-il trouver un moyen de ramener cette état d'esprit dans un monde en paix. Duo semblaient avoir trouvés comment conserver cet aspect en imposant à leur couple bon nombre de jeux amoureux auxquels le soldat parfait semblait se plier avec un réel plaisir. Ca ne devait pas être si compliqué de suivre leur exemple. Quelques petits jeux pour agrémenter une vie monotone.

 

En attendant de trouver ce qui leur correspondrait le mieux, Quatre décida d'agir avec les moyens du bord pour sa première tentative. Ce soir, Trowa expérimenterait la version " inattendue " de son petit ami.

 

******

 

Quand Trowa retourna finalement dans sa loge, il ne put s'empêcher de chercher avec inquiétude pourquoi Quatre ne l'avait pas attendu sur les marches du cirque comme il le lui avait demandé. En avait-il eu finalement assez de cette énième représentation ? Cela ne le choquait pas d'y croire. Personne ne pouvait subir mainte et mainte fois la même chose sans finir par se lasser. Mais pourquoi ne le lui avouait-il pas dans ce cas ? A moins que ce ne soit plus grave. Qu'il se lassait avant tout de lui, de l'attendre sans cesse, de faire les concessions d'accepter son départ avec la troupe quelques mois par an. Mais comment savoir ? Lui n'avait pas l'empathie pour deviner les sentiments consciencieusement camouflés par son compagnon.

 

Déprimé face à cette hypothèse on ne peut plus crédible, Trowa entra finalement dans sa loge. Il avait une petite demi heure de battement entre les deux représentations. Quelques minutes pour refaire son maquillage et souffler un peu après ses numéros physiquement éprouvants. Car jouer les cibles pour Catherine était certes facile, mais réaliser un numéro d'équilibriste à plus de 150m de hauts sans filet et dompter une dizaine de fauves l'étaient nettement moins. D'un geste las, il tenta d'allumer la lumière sans grand succès. Décidément, rien n'allait plus ce soir là. Il s'apprêtait finalement à repartir à la recherche d'une ampoule neuve quand une poigne ferme le prit par surprise pour le projeter sur le sol. Comment ses sens d'ex-mercenaire, soldat des colonies et pilote de gundam, avaient-ils pu être ainsi surpris ? Atterrissant rudement par terre, Trowa s'apprêtait à riposter contre l'attaque quand il cessa tout mouvement. Jamais dans sa vie, il n'avait été aussi abasourdi par ce qui lui arrivait. Devant lui ou plutôt au dessus de lui, se trouvait Quatre. Un ange blond surgissant de la pénombre qui ne portait absolument aucun vêtement.

 

- Quat.. ?

 

Il voulait lui demander des explications, lui poser quelques questions sur ce comportement on ne peut plus inhabituel. Mais Trowa ne put exprimer plus d'un mot avant que son agresseur ne le somme au silence par un baiser passionné comme ils n'en avaient pas échangé depuis très longtemps. Les lèvres de l'arabe semblaient le dévorer littéralement tout en lui laissant la possibilité de lui rendre la pareille.

 

Trop déstabilisé par des sentiments on ne peut plus contradictoires, Trowa tacha à cet instant de faire un choix. Il pouvait tout stopper et informer son amant qu'ils n'auraient jamais le temps de faire quoique ce soit avant la seconde représentation. Ou se laisser aller à cet impulsion subite sans chercher à garder le contrôle de la situation.

 

Quoiqu'il décide, il voulait surtout et avant tout lui parler. Oui, aussi étrange que cela puisse paraître pour une personne habituellement aussi silencieuse que lui, Trowa voulait lui dire deux mots afin de ne pas cesser ou poursuivre quoi que ce soit sur un malentendu. Il en eut enfin la possibilité quand Quatre abandonna ses lèvres pour se diriger vers le reste de son corps. Il ne savait pas comment mais l'empathe avait réussi à lui enlever son costume sans qu'il ne s'en rende compte en moins de quelques minutes. Sa peau ainsi mise à nue, son cadet entreprenait à présent dans réapprendre le goût par maintes attentions.

 

- Je voudrais pas passer pour un rustre Quatre mais je dois sortir d'ici dans moins d'une demi-heure.

- Pas de problème, ce n'est qu'une question de timing.

- Quoi ?

 

Ne pouvant ni rire, ni prendre le temps de la réflexion face à une réponse pareille, Trowa dut avant tout laisser s'échapper un gémissement de surprise et de volupté. Quatre venait de passer à la vitesse supérieure rendant tout espoir et envie de sortir de ce piège au néant.

 

Le jeune homme blond montrait un appétit qu'il n'avait pas affiché depuis bien longtemps. Si on ajoutait à cela des yeux gorgés de désir et cette fièvre qui s'était emparé de tout son corps, Quatre semblait irrémédiablement en manque. En manque de lui ? Une idée qui a elle seule le rendait littéralement fou. Oubliant totalement le lieu où ils se trouvaient, Trowa renversa la situation en se redressant violemment. En un geste rapide, il fit le vide sur la petite table de maquillage pour y déposer son amant jusqu'alors fermement accroché à lui.

 

 

De toute évidence, Trowa appréciait finalement sa petite surprise. Heureux de constater qu'il pouvait encore susciter le désir passionnel chez son partenaire, Quatre accéléra ses mouvements lascifs sur le corps de son compagnon, glissant dans un même élan ses mains sur les fesses fermes et musclées laissé jusqu'alors à l'abandon. Il pensait pouvoir conserver une part de dominance sur le français mais un coup de rein de ce dernier en lui et il n'en fut plus du tout question.

 

- Timing c'est ca ?

 

Quatre tenta bien de lui répondre que oui ce timing se résumait à ne pas perdre une seconde. Mais le désir affluant telle de la lave incandescente dans ses veines, il ne put que se mordre au sang sa lèvre inférieure.

 

- Tro….ah !

 

Satisfait de son effet sur l'arabe, Trowa repoussa encore plus fortement celui-ci contre le miroir pour trouver un meilleur appui. Il ne se reconnaissait plus lui-même. Une seule fois auparavant, ils avait partagé une telle étreinte. Ils étaient alors en mission, enfermés dans une petite pièce et persuadés que leur dernière heure était venue. Poussé par l'instinct, ils avaient cette nuit là, fait l'amour pour ce qu'ils pensaient être la dernière fois. C'était alors mêlé la violence de la peur, le désespoir de la perte et la passion de la chaire rendant cette expérience unique. Finalement leurs frères d'armes étaient venus les sortir de leur cachette avant le levé du soleil et l'attaque de l'ennemi. Mais ce soir quelles raisons pouvaient bien expliquer tout cela ?

 

Alors que Trowa se perdait dans un amas de pensées et de sensation tout en exerçant une énième poussé dans le corps offert de Quatre, ce fut le miroir lui-même qui se décrocha de son applique. Soudés l'un à l'autre, submergés par cette cascade de plaisir qui se déversait en eux, les deux hommes n'en prirent vraiment conscience qu'une fois revenu quelque peu sur terre. Respirant avec difficulté, Quatre toujours accroché au cou de son amant laissa échapper une plainte.

 

- Ca va pas ? Je t'ai fait mal ?

 

Il était vrai qu'ils n'avaient pas l'habitude de se jeter de la sorte l'un sur l'autre sans se donner auparavant maintes caresses pour attiser leur désir et se préparer l'un l'autre à l'acte lui-même. Se sentant fautif, Trowa se rapprocha avec plus de douceur de son amant pour lui octroyer enfin un peu de tendresse mais celui-ci nia aussitôt tout problème de ce genre.

 

- Non, tout va bien. C'est juste mon dos.

 

D'un même mouvement, ils se tournèrent alors tous les deux vers le mur pour constater qu'effectivement, ils n'avaient pas été dans la douceur. Le miroir s'était fendu en trois morceaux dans sa chute, révélant ainsi un message énigmatique scotché sur sa face arrière.

 

Alors que Quatre riait de bon cœur devant les dégâts qu'ils avaient commis, Trowa lui se pencha pour récupérer le petit papier de couleur turquoise et à la forme triangulaire.

 

- On dirait une énigme.

- Montre……hum….je confirme ça en a tout l'air.

 

Quatre confirmait mais n'avait aucune envie de prendre le temps de chercher sa signification ou la raison de sa présence. S'il se fiait à la petite pendule lumineuse qui avait elle aussi chuté, il leur restait encore 15min. Si on prenait en compte que le premier numéro de Trowa ne débutait pas avant le discours du monsieur loyal, il pouvait arrondire cela à 20min, soit un temps largement suffisant pour avoir sa revanche. Si lui avait du subir le coup du miroir, Trowa ne s'en sortirait pas plus facilement. Profitant que son compagnon soit concentré sur la nature du message qu'il venait de trouver, l'héritier Winner prit l'initiative de le faire chuter pour la seconde fois au sol.

 

*******

 

Ils étaient allongés l'un sur l'autre dans la petite loge étroite, ruisselants de sueur, essoufflés par l'effort et totalement coupé du monde dans leur bulle faite de baisers et de caresses. Ils retrouvaient pourtant enfin un peu de sérénité quand une petite voix brisa leur univers. Derrière la porte une jeune femme ne semblait pas vouloir les laisser en paix.

 

- Les bruits de déménagement semblant cesser, je me permet de vous informer qu'on reprend dans 5min.

 

Catherine. Chère petite sœur qui n'oublie jamais rien. Quelque peu désorienté par tout ce qu'il venait d'arriver, Trowa tenta malgré tout de bouger sans aucun succès.

 

- Quatre. Mon cœur, je suis désolé mais j'ai promis de faire les deux représentations. Personne n'a été prévu pour prendre ma place et si je ne …

- shhhhh. je comprend.

- Nous sommes vendredi et c'est l'un des jours où il y a le plus d'enfants. Je ne veux pas les décevoir.

 

Quatre souriant n'hésita pas à l'embrasser sur le bout du nez.

 

- Je t'ai dit que je comprenais. Je savais très bien que tu ne pourrais pas rester longtemps avant que je ne me décide à t'attendre patiemment ici en tenue d'Adam.

- Dans ce cas pourquoi m'empêches-tu encore de me lever ?

 

Comprenant à quoi il faisait allusion, un Quatre rougissant se dégagea enfin du corps de son amant non sans profiter une dernière fois de ses lèvres toujours si tentantes. Enfin libéré, Trowa se pressa de se rhabiller au plus vite. Il ne devait pas lui rester plus de 3 min.

 

- Vas y vite mais sache que je t'attend.

- Ici ?

- Je ne sais pas. Tu as bien lu le papier ?

- La phrase en forme d'énigme qui se trouvait derrière le miroir ?

- Oui. Je te conseille de bien la garder en mémoire. Car tu as maintenant le temps de la représentation pour trouver la réponse et m'y retrouver.

- Parce que toi tu penses qu'il s'agit d'un lieu ?

- Ca. Tu ne le sauras toi que dans deux heures ^__^

 

Ne pouvant malheureusement pas en attendre d'avantage, Trowa se grima en quelques tours de main avant de repartir. Il allait enfin ouvrir la porte quand il se retourna une dernière fois. Un dernier baiser était plus que tentant mais le maquillage ne survivrait pas à ce traitement. Le sachant pertinemment, Quatre ne le laissa de toute façon pas l'approcher.

 

- Je te laisserais le temps de prendre une douche qu'en tu auras fini le spectacle. Après quoi, rejoins moi au plus vite. Dans le cas contraire, je devrais me contenter d'un autre que toi pour satisfaire mes envies.

 

Bien que frustré au plus haut point, Trowa dut se résoudre à fuir le corps si désirable à la peau nacré qui lui faisait face.

 

********

 

Jamais les deux heures de leur spectacle ne lui avait paru si long. Et pourtant comme chaque soir, enfants et parents avaient fini par quitter les lieux sans bousculade et dans la bonne humeur pour rejoindre leur voiture. Bien que ce ne soit pas son habitude, Trowa n'aida en revanche pas les membres de la troupe à ranger les décors des derniers numéros, ni à bichonner les animaux. Il devait avouer ne plus pouvoir attendre d'avantage. Aussi, un court passage sous une douche brûlante et il se dirigea habillé en civil, d'un pas certain vers sa loge. Si Quatre n'avait pas trouvé de réponse à l'énigme, c'est à cet endroit qu'il le retrouverait enfin.

 

Debout au milieu de la petite pièce Trowa ne pouvait que constater l'absence évidente de son amant en ce lieu. Dommage. Il lui faudrait donc finalement trouvé une réponse à cette fichue phrase à la noix. Quelle idée de leur imposer cette attente supplémentaire. Il n'avait aucune envie de chercher quoique ce soit. Il voulait son petit ami dans ses bras, l'entendre de nouveau gémir et soupirer de bonheur. Pas courir à travers toute la ville.

 

Retrouvant la feuille triangulaire sur la table, le clown eut alors deux révélations. En premier lieu, il prit enfin conscience que la lampe du plafonnier marchait de nouveau tandis que la petite pièce se trouvait impeccablement rangée (si on exceptait l'absence évidente du miroir mural). Quatre avait donc eu la gentillesse de faire le ménage. La seconde était que la solution qu'il supposait être un zoo, pouvait tout aussi bien fonctionner dans un cirque. S'il ne se trompait pas, il devait donc se rendre vers les cages des fauves pour mettre la main sur son petite ange. Trop perturbé par sa recherche, le jeune homme partit alors sans apercevoir la chemise de couleur rose pale posée en évidence sur la chaise.

 

******

 

Arrivé à l'endroit qu'il supposait exact, Trowa eut la déception de ne pas apercevoir de tête blonde se faufiler le long des murs. De deux choses l'une. Soit il s'était trompé, soit Quatre n'avait pas voulu en attendre d'avantage et s'était résolu à rentrer chez eux. Il s'apprêtait à faire de même quand une couleur qui ne lui était pas inconnu l'interpella. S'approchant, il trouva sous la paille dans un coin d'une cage une petite feuille turquoise et toujours triangulaire. Mais le plus étonnant était la présence à ses cotés de la paire de chaussure ainsi que des chaussettes de son compagnon. A quoi jouait-il ? allant à la lumière, il inspecta le papier pour y trouver sur l'une des faces un dessin sans grand intérêt tandis que l'autre comportait une nouvelle question.

 

- Ca me rappelle étrangement le jeu d'oie de Duo cette histoire.

 

Supposant que Quatre s'amusait à ses dépends, Trowa entreprit de trouver la solution à ce nouveau problème.

 

Le jeune homme passa ainsi de lieu en lieu, toujours situé à l'intérieur même de l'enceinte du cirque d'hiver. Mais à chaque fois, il ne trouvait qu'un nouveau papier à défaut de son amant. Il aurait put se lasser très vite de cette continuelle relance. Pourtant, la découverte successive du pantalon puis du boxer auprès des messages ne faisait qu'attiser son excitation. Quatre. Son Quatre, petite être semblant fragile et sans défense s'était à chaque lieu destitué de l'un de ses vêtements. Après être retourné dans sa loge pour y chercher une lampe de poche, Trowa y avait d'ailleurs retrouvé sa chemise. A présent, il avait donc avec lui l'intégralité de ses vêtements. Cela signifiait-il que l'arabe faisait du naturisme dans le cirque ? Étonnamment, l'idée même qu'il pouvait se faire surprendre ainsi dévêtu ne le rendait pas jaloux mais bien impatient d'être celui qui le découvrirait ainsi.

 

Pressé d'en finir Trowa n'avait plus qu'un seul soucis immédiat : trouver le prochain lieu. Et pour cela réussir à mettre de coté l'image obsédante qui s’incrustait dans son esprit. Le dernier message indiquait distinctement qu'il était au terme de son parcours mais ne posait aucune nouvelle question. "En ce lieu, le trésor tu trouveras". Certes mais de quel endroit parlait-il ?

 

Tournant et retournant les quatre triangles accumulés au cours de l'heure passée, une idée lui vint soudain à l'esprit. Mis tous à dos, les dessins sans aucune signification pouvaient-ils s'accorder ? Réalisant toutes les combinaison possible, l'ex-soldat sembla soudain reconnaître un plan grossier du cirque munie d'une croix. Pas de doute, il avait bel et bien accumulé les morceaux d'une carte donnant la situation très exacte d'un trésor, son trésor.

 

******

 

Quatre tremblait de peur et de froid. Comment savoir si son compagnon avançait convenablement dans les énigmes. Il avait bien évidemment confiance en lui. Trowa resterait à jamais un mercenaire. Sans compter qu'il savait bien qu'ils gardaient encore tous leur qualité de soldat émérite en raison des missions régulières qu'ils réalisaient ensemble à titre exceptionnel pour le compte des preventers et sous les ordres de Wufei. Mais la nuit était tombée et le froid commençait à se faire entendre à son tour. Aussi, il ne pouvait s'empêcher de frissonner et finalement trembler de crainte que Trowa trouve son idée des plus ridicules.

 

Quand il avait enfin deviné le lieu final et qu'il avait constaté qu'il lui restait encore une bonne heure, le jeune homme n'avait pu s'empêcher de replacer avec exactitude chaque morceaux de papier en ajoutant à leur coté une partie de ses vêtements dans le but d'inciter son amant à ne pas cesser ses recherches. Lui prouver à sa manière qu'il était bien sur le bon chemin pour le retrouver. Toutefois, apeuré de tomber sur l'un des membres de la troupe, Quatre avait emporté avec lui un peignoir trouvé dans la loge. Geste qu'il ne regrettait pas au regard de la chute de la température extérieure.

 

Vu l'heure indiquée par sa montre et le temps qu'il lui avait fallu pour résoudre le mystère des morceaux de papier formant une véritable carte au trésor, Quatre espérait à présent l'arrivée incessante de Trowa. Dans le cas contraire, il n'aurait plus qu'à retourner chez eux. Il s'attristait à cette pensée quand il sentit deux bras se refermer autour de sa taille. Quel idiot. A force de rêver, il venait de louper son entrée en scène. Au lieu d'accueillir de nouveau son amant, c'est ce dernier qui venait de le prendre par surprise. Au souffle brûlant qu'il sentit soudain sur sa nuque, Quatre remercia en revanche le ciel de sa bonne âme. Quelque chose lui disait qu'il n'aurait bientôt plus froid.

 

- Quatre.

- hummm ?

- Je ne suis pas content du tout.

 

Ben, voilà comme il le redoutait, Trowa n'avait pas apprécié autant que lui, cette idée de chasse au trésor.

 

- Je suis dé..

- Tu n'aurais jamais du m'attendre aussi longtemps ici aussi peu habillé. Me faire plaisir est une chose. Tomber malade à cause de cela en est une autre.

 

Finalement, ce n'était peut-être pas le jeu en question que Trowa critiquait. Voulant se retourner pour lui expliquer que ce n'était pas si grave et se faire pardonner, Quatre ne réussit aucun mouvement. Fermement maintenu par son amant placé derrière lui, celui-ci ne semblait pas vouloir le laisser agir tant qu'il n'avait pas terminé de goûter à la peau délicate de sa nuque, d'accélérer sa circulation par la succion du point de pulsation du sang sur le coté du cou et de dévorer à sa manière le lobe de ses oreilles. Et tout cela était sans compter sur les mains douces et entreprenantes de Trowa qui se perdaient déjà sous les pans du peignoir.

 

- Tro…

 

D'un geste brusque, Quatre se vit retourné pour faire enfin face au français. Dans ses yeux il pouvait y lire un désir encore plus palpable que précédemment. De la même manière ses gestes, ses baisers étaient encore plus empressées, plus passionnés, exaltés que dans la loge. A n'en pas douter l'attente avait eu un effet dévastateur sur celui qu'il savait pourtant être si calme et si patient. Du moins le cas échéant. Car à cet instant, Quatre se trouva à une rapidité surprenant dénué de son seul vêtement tandis qu'il l'allongeait impatiemment sur ce dernier. Se rappelant soudain du lieu où ils se trouvaient, le jeune empathe se révolta quelque peu.

 

- Ce n'est peut-être pas une si bonne idée, ici…

 

Ne voulant pas entendre autre chose que les démonstrations de son plaisir, Trowa le mit au silence d'un baiser fougueux avant de lui faire comprendre ses désirs.

 

- Un mot de plus et je te bâillonne.

- Mais, le….

 

Un second baiser plus passionné encore, une langue implacable qui dicte sa loi, une main qui agit de concert pour faire taire toute résistance.

 

- Ne m'oblige pas à le faire.

 

Devant les yeux perdus entre l'envie de s'exprimer et celle de se laisser aller, Trowa chercha tout de même l'origine d'une telle attitude. Levant le visage sur ce qui les entourait, il n'eut pas besoin de plus de quelques secondes pour rassurer son cadet.

 

- T'inquiètes pas. Personne ne passera plus avant la première heure demain matin. Quant au box, il était vide toute la semaine et la paille curieusement placée par mes propres soins cette après midi même. Tranquillisé ?

 

Effectivement rassuré de savoir cette partie des écuries aussi propre, Quatre se laissa enfin repartir dans leur passion en reprenant sans plus attendre possession des lèvres déjà rougis de son amant. Lui non plus n'avait aucune envie dans l'immédiat de lui parler.

 

******

 

Finalement blottis l'un contre l'autre dans un lit confectionné de couvertures trouvées auprès des selles et placées sur la paille fraîche, les deux amants se reposaient enfin. Après avoir répondu au feu de la passion dévorante, ils avaient fait de nouveau l'amour dans ce lit de fortune avec douceur et tendresse, se murmurant mots d'amour et promesses éternelles. Ils n'avaient toujours aucune envie de se lever, juste rester l'un près de l'autre, l'un pour l'autre.

 

- Trowa ?

- hum ?

- Ca….heu…. #^_^# ….tu as aimé ?

- Quoi mon cœur ?

- Trowa !!

 

Riant doucement des rougeurs intenses prises par l'empathe, Trowa ne put résister à l'envie de l'embrasser une énième fois avant de lui répondre.

 

- Oui, c'était parfait. Je ne te l'ai pas suffisamment démontré ?

 

de nouveau un baiser sur les lèvres.

 

- J'avais peur que tu n'aimes pas, que tu ….

- Simule ?

- ben….

 

un souffle dans le cou.

 

- Je te rassure tout de suite.

 

une caresse sur la hanche.

 

- C'était là une excellente idée.

 

un baiser sur le torse pâle.

 

- Je suppose que c'est Duo qui t'as fait penser à mettre en place une telle chasse au trésor ?

 

Les lèvres de Trowa descendant encore plus bas, Quatre ne put s'empêcher de rire face aux chatouilles provoquées par son souffle chaud. Ne pouvant pas continuer la discussion dans ces conditions, il incita alors son compagnon à revenir vers son visage. Loin de refuser la demande, Trowa s'exécuta pour se contenter quelques temps de la partie supérieure de Quatre entre deux phrases.

 

- En fait, c'est pas moi qui ait installé tous ces morceaux de cartes.

- Tu veux dire que ..

- J'ai peur qu'on soit tombé sur ce dont Duo voulait nous parler demain.

- Les G-games ?

- J'ai cru comprendre qu'ils organisaient quelque chose d'important avec Zecks depuis deux semaines.

- Dans ce cas, le mieux à faire sera encore de tout réinstaller avant de partir d'ici.

- Sans faute. Mais puisqu'on est là, on pourrait peut-être finir nan ?

- ?

 

Devant le regard interrogateur de Trowa, Quatre se dégagea de quelques millimètres pour attraper le peignoir échoué à leur cotés. Dans l'une de ses poches se trouvait une petite feuille de papier rectangulaire.

 

- Faut résoudre la dernière énigme pour trouver le trésor.

- Moi je croyais que c'était toi le trésor.

- Nan. Duo m'a pas encore engagé.^_^ Alors on le cherche ou pas ?

 

Curieux, Trowa décida de lire à son tour la petite phrase avant de lui répondre.

 

*******

 

Duo repoussa avec douceur mais fermenté pour la énième fois le corps chaud du chiot qui décidément aimait se blottir dans son cou. Malheureusement, un murmure de désapprobation lui fit comprendre que dans sa somnolence du matin il venait bien de confondre la boule de poil avec le visage échevelé de son amant.

 

- Oups ^_^;;

- Duo.

- Gomen ne Hee-chan.

- humm.

 

C'est qu'en plus, il était maintenant grognon le matin. Cela ne faisait plus aucun doute. Un jour, ils avaient du perdre le soldat parfait en se promenant dans une rue sans que personne ne s'en soit rendu compte. Dépité et heureux à la fois, Duo allait gentiment se faire pardonner à sa manière pour son erreur quand cette fois-ci, il trouva bel et bien le petit chien juste devant son nez. Tout aussi endormit qu'un objet inanimé, ce dernier n'avait pas pu se télétransporter tout seul à cet endroit. En d'autre terme, Heero se vengeait bassement en lui imposant la peluche entre eux deux. Chuchotant pour ne pas réveiller ce qu'il redoutait être un petit monstre au matin, Duo tenta de comprendre.

 

- Heero a quoi tu joues ? Je te rappelle qu'il devrait même pas dormir dans le lit mais par terre comme tout chien qui se respect.

- C'est étrange Duo. On le déplace et il ne se réveille même pas.

- Ca c'est normal. Il sent ta présence à ses cotés. Alors comme il a confiance en toi, tu peux en faire ce que tu veux tant qu'il est assuré d'être prêt de toi. C'est plutôt quand tu voudras le laisser seul dans une pièce que tu vas l'entendre.

- Pourquoi ?

- Ben, c'est comme un bébé. Il testera notre résistance en refusant les ordres. D'ailleurs, m'est d'avis que celui là va nous en faire voir de toutes les couleurs. Faut dire que c'était pas une bonne idée de commencer le premier soir en le laissant avec nous sans qu'il ne le demande vraiment. C'est clair qu'il va jamais vouloir retourn…….

 

Ayant du mal à en placer une, Heero embrassa tendrement son amant pour le faire taire deux secondes. Il avait encore un problème de compréhension à résoudre et savait qu'il s'agissait là de l'unique manière efficace pour mettre un terme à son babillage. Duo en profitant bien évidemment, il dut encore attendre une petite minute pour pouvoir enfin exprimer sa question.

 

- Non. Pourquoi, il est si confiant ? Tu ne l'as amené ici qu'hier.

- Et ?

- Je ne sais pas. Ca me paraît bien trop rapide pour qu'il se fasse une idée de nous.

- Ce serait pas associé au fait qu'il t'a fallu un an pour me faire confiance et plus encore pour n'accepter que l'idée que je puisse te voir dormir ?

- ……peut-être.

 

Attentif à ce genre d'interrogation quand celle-ci se présentait, Duo se redressa un tout petit peu pour lui répondre avec le plus grand sérieux.

 

- Je dirais que plus on est jeune et plus on fais vite confiance aux autres. Moi j'ai pas eu besoin de beaucoup de temps pour avoir ce comportement avec Solo. Après sa disparition, il a fallu des semaines au père Maxwell pour que j'accepte de croire qu'il n'avait que de bonnes intentions à mon égard. Et je ne te parle pas pour G.

- …

- Ca te suffit comme réponse ?

- hum.

 

Bien qu'il voyait distinctement le japonais partir dans ses pensées, Duo sut qu'il avait convenablement répondu au problème soulevé. Maintenant, à savoir quels souvenirs étaient remontés à la surface de la mémoire de son petit ami, il y avait un grand pas que ce dernier ne l'aidait toujours pas à franchir.

 

- Tu as raison. Il me semble que j'ai toujours eu confiance en Odin.

 

Duo était finalement fou de joie. Par cette simple petite confidence, Heero venait de le faire entrer dans son passé. Ne voulant surtout pas brusquer les choses en l'ensevelissant tout de suite de questions, l'américain se contenta alors de lui montrer sa présence et son écoute. Lui faire comprendre que lui aussi pouvait mériter toute sa confiance. Sans attendre, il entreprit donc de se rapprocher de lui. Une jambe par dessus son corps, il déposa ensuite avec beaucoup de douceur le chiot sur le torse du japonais où il aimait pourtant lui même reposer, avant de se contenter pour lui, de l'épaule intact de son compagnon.

 

- Hee-chan ?

- hum.

- On a pas trop eut le temps d'en parler entre mon anniversaire et ton accident. Mais pour ……ca, tu es toujours d'accord ?

 

Bougeant l'anneau qu'il portait à sa main gauche, Duo n'osait pas trop regarder le visage de celui qui le lui avait offert de peur d'être déçu. Attendri par cette façon qu'il avait de passer : du stade sérieux quand il lui apprenait les subtilités de la vie qui lui échappaient ; au stade enfant timide qui n'osait pas poser ses yeux sur lui, Heero l'embrassa sur le front avant de lui répondre.

 

- Si je te l'ai donné, c'est que j'étais prêt à passer à l'étape suivante quand tu le souhaiterais toi.

- Vrai de vrai ?

- hum, hum.

- Et tu as pensé à une date dans le cas ou moi aussi j'étais prêt ?

- Non. C'est à toi de décider.

- Pourquoi toujours moi ?

- …

- Je comprend et apprécie plus que tu ne pourras jamais l'imaginer que tu veuilles me faire plaisirs. Mais tu as le droit de choisir toi aussi. Je me demande parfois si le moindre de tes actes viennent de toi ou s'ils ne sont dictés que par l'envie de me voir heureux.

- …..

- Bon, pour cette histoire de date, on va dire qu'on y réfléchis tout les deux. Ce soir, on prendra celle se situant à égale distance de notre choix respectif. Ca marche ?

- hai.

- Parfais.

 

Après un court silence uniquement rompu par le souffle régulier du chiot, Heero fini par s'exprimer de nouveau.

 

- Tu sais, si je ne voulais que te faire plaisir, je ne suis pas sur que je passerais autant de temps à travailler pour Win-informatique.

- Où que tu t'amuserais à contrer toutes les précautions élémentaires pour monter jusqu'ici ?

 

Le soucis avec Shinigami était sa répartie et sa manière de l'amener toujours là où il le souhaitait. Se maudissant pour ne pas avoir été suffisamment vigilant et s'être fait avoir comme un bleu, Heero sut qu'il n'allait pas échapper au sermon du bavard invétéré.

 

Voyant les yeux fuyant de son compagnon, Duo ne laissa pas passer pour autant le sujet qui lui tenait aussi très à cœur.

 

- Si tu croyais que j'allais pas me douter que t'es monté ici tout seul sans demander de l'aide à Quatre tu me prends vraiment pour un crétin.

 

Ben voilà c'était reparti. Comme il le redoutait la veille, Duo venait de passer au mode Bersek pour soulever un débat qui n'en était pas un.

 

- Heero !

- Hum.

- T'es prier de m'écouter quand je te parle !

 

L'américain allait reprendre son monologue quand un jappement ce fit entendre. De toute évidence la subite monté de ton de Duo envers son amant avait réveillé le petit dernier de la famille.

 

- Qu'est-ce qu'il a lui ? Il aime pas quand je montre de l'autorité ?

 

Amusé Heero ne se retint pas de rire.

 

- Pourquoi tu te marres ?

- J'ai peur qu'il ne s'agisse d'un tout autre problème.

- ?

- Une petite sortie matinale ne devrait pas être de trop pour lui.

- Tu es sur que c'est ce dont il a réellement besoin et qu'il ne s'agit pas d'une tentative de ta part de me voir cesser de ….

 

Devant le trémoussement du chiot qui se retenait de toute évidence avec difficulté, Duo ne put finalement contredire l'information.

 

- Je vois.

 

Bon gré mal gré, l'américain s'arracha finalement contraint et forcé aux draps du lit pour se lever et s'habiller au plus vite.

 

- Va falloir lui apprendre à faire sur un journal jusqu'à ce qu'il apprenne à se retenir celui-là.

- Duo. Arrête de jacasser et descend le.

- On voit que c'est pas toi qui doit sortir du lit à cette heure-ci !

- Puisque tu insistes, je peux descendre à ta place.

- Pas la peine d'en rajouter. J'en ai pas fini avec toi pour cette histoire.

 

Sortant de leur chambre, le chiot dans les bras, Shinigami vérifia au passage que la chambre d'amis avait bel et bien été utilisée. Une porte entrouverte avec discrétion et il put effectivement apercevoir deux corps blottis l'un contre l'autre.

 

- A mon avis, ils ont pas du beaucoup dormir ces deux là.

 

Duo referma la porte tout aussi silencieusement et sortit enfin son petit monstre. Quitte à être dehors de si bon matin, ils en profitèrent pour se diriger vers la boulangerie sans oublier de s'arrêter tout les deux mètres, histoire de tester tous les poteaux et roues de voiture mis à la disposition de la peluche.

 

- Suis moi toi. On a des croissants pour quatre personnes à acheter.

 

Un aboiement quelque peu raté plus tard et il se reprit.

 

- Ok, pour cinq. Ca te va comme ca ? …….. Seigneur, je sens que c'est un cadeau empoisonné cette bestiole. Toi tu m'ennuis ou tu me voles mon Hee-chan et tu pars visiter seul la cage aux lions de Trowa. Comprit ?

 

Le sourire taille familiale qui s'affichait sur le visage heureux de Duo n'aida pas beaucoup l'animal à croire ces dernières paroles.

 

- Arrête de persécuter cette pauvre bête.

 

Totalement coupé du monde dans ses pensées bien heureuses de prévision de mariage, il n'en fallait pas plus pour que le jeune homme sursaute et frise la crise cardiaque.

 

- Trowa qu'est-ce que tu fiches là ?

- Dans la rue ou juste devant ta boulangerie ?

- Quatre !

- vivi suis aussi là.

- Ok. Comme je suppose que vous ne venez dans le coin pour faire vos courses. Je vais prendre des croissants pour sept. Pouvez-vous vous occuper du fauve pendant que je vais les acheter ?…merci. ……..Je commence à comprendre grâce à qui les commerçants vivent bien dans le quartier.

 

Amusés par l'aspect bougon de leur ami, les deux tourtereaux attendirent patiemment avec le chiot qu'il aille acheter le petit déjeuné. Une fois sortit de la boutique, Quatre ne put refreiner sa curiosité.

 

- Pourquoi pour Sept et pas cinq ?

- On a eu des invités cette nuit.

- Qui ?

- Ca. Vous allez avoir du mal à le deviner.

- Wufei et Zeks ?

- Comment tu peux le savoir Trowa ?

- ....

- Il m'énerve quand il fait ca. Et vous, que nous vaux votre visite matinale ?

- heu… Duo, il est 10h quand même.

 

- Tiens. On était le jour du changement d'horaire ?

- nan.

- Ben alors.

- Duo ?

- Viii Kitty kat ?

- On est samedi.

- Et ?

- Et tu nous as demandé de venir ici ce matin. Quelque chose de lié avec les G-games, il me semble.

- Argg. J'avais oublié. T_T Je sens qu'il y en a deux qui vont avoir encore plus de mal à être réactif aujourd'hui.

 

Dans son fort antérieur, Quatre se dit que les personnes auxquelles il pensait, ne seraient pas les seuls. Car le moins que l'on puisse dire est qu'ils avaient eux aussi (lui et Trowa) passé une très courte nuit de sommeil.

 

*******

 

C'était comme s'il y avait eu un léger courant d'air. Ouvrant les yeux par automatisme, Wufei ne vit pourtant rien qui puisse expliquer cette présence qu'il avait ressentit l'espace d'un très court instant. Ce mystère non résolu, il prit en revanche soudain conscience du lieu où il se trouvait et plus encore de la personne qui partageait son lit.

 

Kami Sama qu'avait-il fait ? Oh pas qu'il ne s'en souvienne pas. Bien au contraire. Comment oublier de tels instants de béatitude et de plaisir si intenses. Rougissant à leurs seules évocations, le jeune homme voulu se cacher le visage. Malheureusement dans la somnolence du réveil, il semblait avoir oublié qu'il se trouvait dans les bras d'un homme à la stature plus imposante que la sienne et que son dernier geste revenait à blottir son visage dans le cou de ce dernier.

 

 

A la sensation d'un mouvement imperceptible sur son cops, Zecks s'éveilla doucement et bien difficilement. Il devait perdre cette habitude de ce coucher si tard. Cela ne lui réussissait plus. Avec l'age et la fin de la guerre, il devait bien avouer avoir perdu une partie de ses capacités de régénération. Mais comment oser se plaindre quand on venait de vivre une nuit tout à la fois espérée et redoutée depuis près de trois ans. Sentant, le visage de Wufei se rapprocher encore un peu plus de lui, Zecks ne put retenir une série de frissons lui parcourir l'échine. C'était si bon de sentir cette présence tout contre lui. Ne pouvant résister à ce qui lui avait fait tant défaut depuis si longtemps, il n'attendit pas d'avantage pour laisser ses mains parcourir de nouveau ce corps qu'il apprenait doucement à connaître dans ses moindres recoins.

 

 

Wufei aurait voulu se cacher, camoufler sa honte de ressentir tant de désir au seul contact de cette peau contre la sienne. Qu'était-il pour ne pas se lever et repousser cet homme ? Dépité, il n'en trouva pas pour autant le courage nécessaire pour s'échapper. Quelque soit toute la force de sa raison, son cœur lui ordonnait de ne pas fuir, d'accepter enfin ce qu'il espérait depuis si longtemps. Et tout aussi intense soit son combat intérieur, son corps lui avait depuis la veille fait son choix sans en référer une seule seconde à l'esprit. Ses lèvres laissant soudain échapper un soupir de satisfaction, il comprit très vite que Zecks l'interprétait comme un accord pour le retourner doucement sur le dos.

 

- Bonjour mon fier dragon.

- hum.

- Je vois qu'on est pas du matin.

- Zecks.

 

N'ayant aucune envie de discuter et d'assumer ses actes, Wufei tenta de se cacher sous les draps. Mais aussi vite l'ancien bras droit de Treize souleva le tissus ….

 

- Ne te cache pas. Je veux te voir.

 

…avant de le repousser à leur pied.

 

- Te voir tout entier. Me noyer dans ta beauté. Goûter à ces courbes parfaites, de mes mains, de mes lèvres, de mon corps.

- Arrête

- Aucune chance. Tu ne dois pas avoir honte de cette perfection Wufei.

 

Comme, il aimait qu'il prononce son nom dans un souffle comme il venait de le faire. Etait-ce ce léger accent ou les sentiments qu'il mettait dans ce mot ? L'entendre de ces lèvres était en soit une véritable caresse.

 

- Encore.

 

Ne lui ayant pas fait ou dit quoique ce soit de bien spécial dans ses toutes dernières paroles, Zecks ne réagit pas suffisamment vite pour son nouvel amant. Ce dernier, les yeux de nouveau fermés, semblait monter seul vers un plaisir qu'il ne semblait pourtant pas lui donner.

 

- Dis le moi encore.

- Quoi Wufei ?

- Oui, encore…

 

Comprenant enfin ce qui l'intéressait autant, Zeks entreprit de reprendre ses caresses en lui murmurant sans cesse son prénom associé à tous les mots d'amour qu'il avait dans son répertoire. Et à la plus grande surprise du chinois, ceux-ci étaient tous exprimés dans sa langue natale.

 

- Comment ?

- hum ?

- Tu parles chinois ?

- Oh non. Ne me surestime surtout pas. Je me suis contenté d'apprendre quelques mots dans l'espoir que cela puisse un jour m'être enfin utile.

- enfin ?

- Tu comprends ce que j'essaie de te dire ?

- Tu attendais ce moment depuis longtemps ?

- Honnêtement ?

- Honnêtement.

- Depuis ce jour ou Treize m'a forcé à te prendre pour te briser.

- Alors c'était bien ca, sa solution miracle pour nous plier à ses interrogatoires ?

- Je ne l'ai vu ainsi qu'avec toi. Je crois que vos duels à répétition ont fait en sorte qu'il soit très attiré par toi. Ne pouvant toutefois pas assouvir son désir de te prendre par respect pour ses convictions concernant votre trop grande différence d'âge, il m'a ce jour ordonné de te…

- Me faire mal, me violer, me brutaliser ?

- Oui.

- Et qu'a t'il alors pensé de ta prestation ? Tu as été mis aux arrêts, jeté au fer, eu un blâme ?

- Quoi ?

- Je ne sais pas mais à moins qu'il ne soit totalement aveugle, ce jour là tu n'as pas ….

- Je ne pouvais pas. Pas ca….

- Je t'en ai tant voulu.

- Pardonne moi. Avec le recul, je me rend bien compte que je n'aurais pas du accepter. Mais dans ce cas, il aurait pris ma place. Et crois moi, il n'aurait alors pas hésité une seule seconde à te... te violer pour de bon.

 

Devant ce mot trop cru pour un réveil en amoureux, Zecks détourna la tête, honteux de tous ses actes passés.

 

- Zecks.

- Excuse moi. Je comprendrais très bien que tu me demandes de te laisser maintenant.

 

Amusé par le revirement de situation, Wufei dut se retenir de rire devant le visage désespéré de l'héritier Peacecraft.

 

- Ce que je te reproche, c'est de ne pas m'avoir pris ce jour là. Tu me faisais bel et bien l'amour Zecks. Tu me restituais des sentiments que je croyais définitivement enfouis au plus profond de moi. Tu étais doux et focalisé sur mon seul plaisir.

 

Comprenant doucement chaque mot, prononcé par son cadet, le jeune homme ne trouva pas quoi répondre à cette étrange aveux.

 

- Je croyais que tu ne voulais pas m'en parler.

- Exact. C'est juste que j'ai encore beaucoup de mal à avouer que je n'attendais que ca de ta part alors que tu étais encore mon ennemi à l'époque.

- Et après toute cette attente, toi qui as déjà été marié, tu n'as pas été trop déçu ? Dis le moi franchement Wufei. Tu as aimé ? Tu ne regrettes pas ?

 

Le voyant rougir instantanément, Zecks prit cela pour un oui franc des plus honnêtes.

 

- Je suis ravi de voir cette réaction. Ca va me permettre de moins me sentir coupable d'exiger que cela se renouvelle au plus vite.

- Zecks.

 

Amusé par ce jeune homme outré qui n'était visiblement pas encore très à l'aise avec ses allusions sur l'amour physique, Zecks se promit d'être un professeur patient et compréhensif. De ne jamais lui imposer quoique ce soit. Mieux d'aiguiser sans cesse ses désirs et sa curiosité. En définitif jouer avec attention et sérieux le pigmalion de cet adulte qui, il en était certain, ne devait pas avoir eu de véritable enfance lui aussi. Peut-être même qu'avec suffisamment de patience, il réussirait à lui faire découvrir des petites joies de la vie qu'il n'avait pas du connaître en raison de cette guerre qui l'avait privé de sa colonie, son clan, sa famille, sa femme. Finalement, c'était déjà un miracle qu'il s'en soit aussi bien sorti.

 

- Wufei ?

- hum ?

- Pourquoi as-tu attendu si longtemps pour m'avouer ton am……. Ton attirance ?

- Nous étions en guerre.

- Mais après.

- Les procès dont tu as fait parti [3], ont duré une année entière. Et puis nous ne nous sommes vraiment revu que très récemment.

- Je vois.

 

Sachant pertinemment que Zecks attendait un peu plus d'explications de sa part, Wufei mit de coté sa gène pour se blottir de nouveau contre lui. Prenant son courage à deux mains, il reprit aussi la parole.

 

- J'avais besoin de mettre un peu de stabilité dans ma vie. De me recréer une vie qui me convienne dans ce monde en paix. Et puis surtout de trouver suffisamment de courage pour venir à toi.

- Pardonne moi. Si j'avais seulement su reconnaître ne serait-ce qu'un petit signe de ton penchant pour moi, j'aurais pu faire ce premier pas à ta place. Mais j'avais si peur que tu ma haïsses pour …

- Zecks, je t'a….

 

Wufei allait lui confier une bonne fois pour toute son cœur quand ils entendirent un bruit léger mais distinct à la porte. Certains auraient pu avoir comme réaction de se recouvrir au plus vite avant l'entrée du visiteur mais dans cette maison, il ne pouvait s'agir que d'Heero. Et ils savaient parfaitement que ce dernier n'entrerait jamais sans leur consentement préalable. A défaut, Duo lui, aurait tout simplement surgit sans prévenir dans le désir inavoué de les interrompre au meilleur moment.

 

*******

 

Plus que reposé suite à la longue sieste qu'il avait fait la veille au soir, Heero se décida de profiter de la courte absence de Duo pour faire sa toilette et descendre seul au salon. Cela ne ferait qu'amener de l'huile sur le feu mais il n'avait pas le choix s'il voulait retrouver au plus vite ses facultés physiques au grand complet.

 

Sortant de la salle de bain, le japonais se dirigea enfin vers la cage d'escalier. Il avançait doucement pour ne pas trop appuyer sur sa jambe plâtrée tout en maintenant son équilibre de sa main valide sur le mur. C'est donc en traversant le couloir qu'il aperçu la porte de la chambre d'amis mal refermé. Aucun doute qu'une personne bien trop curieuse devait en être responsable. Il allait malgré tout poursuivre son chemin quand il entendit des murmures lui signifiant que les occupants étaient finalement réveillés. Voulant préserver leur intimité, il se résolu finalement à s'approcher pour mieux refermer la porte de bois. Ceci étant fait avec la discrétion qui le caractérisait, il se permit alors de frapper quelques coups légers.

 

- Je suis désolé de vous déranger mais si vous ne souhaitez pas avoir de visite non désirée dans quelques minutes, je vous conseille de fermer cette porte avec la clef sa trouvant dans le tiroir de la table de nuit.

 

Ceci étant dit, Heero allait s'en aller quand Zecks apparu sur le seuil, muni d'un sourire épanouis au visage et d'un peignoir sur son corps. Nul doute qu'il rayonnait de bonheur.

 

- Heero.

- Il ne fallait pas ouvrir. Je ne disais cela que pour vous éviter de croiser Duo.

- Je sais merci. Je ne comprendrais d'ailleurs jamais comment tu réussis à supporter sa suractivité perpétuelle.

 

Pour toute réponse, Heero ne lui rendit à son tour qu'un sourire qui en disait bien plus long que bon nombre de mots insipides. Car dans ses traits se lisait tout l'amour et la douceur qu'il ressentait à sa seule évocation.

 

- En fait, j'ai supposé que si tu étais ici à nous parler de Duo, celui-ci ne devait pas être dans la maison. J'en déduis donc que tu as sûrement besoin d'aide pour descendre.

- Ca ira merci.

- Tu préfères peut-être que ce soit moi ?

 

Apercevant debout derrière Zecks, la silhouette encore un peu endormi de Wufei, Heero se dit qu'il avait fait là une erreur. En voulant les protéger, ils les avaient contraint à se lever.

 

- Je vous remercie vous deux. Mais vous me feriez plus plaisir en repartant finir votre nuit.

 

Devant la rougeur prise subitement par Wufei, Heero se dit que décidément la parole n'avait pas été inventée pour son usage personnel. Voyant lui le malaise entre les deux pilotes, Zecks les rassura aussi vite.

 

Un clin d'œil complice à Heero …..

 

- Merci pour tout.

 

….. et il referma la porte pour faire comprendre à Wufei qu'il n'y avait pas de honte à être heureux et encore moins de le montrer.

 

*******

 

De retour chez lui, Duo fit entrer ses amis et celui qui ne le quittait plus d'une semelle allant jusqu'à lui marcher régulièrement sur les pieds, à savoir sa boule de poils en perpétuelle action.

 

- Et tu me dis qu'il ne grandira presque pas ?

- Désolé, mais oui.

- Je crains que tes rêves de gros chiens ne soient définitivement évanouis Duo.

- On peut toujours le revendre pour un autre.

- Duo !!!!!

- C'est bon, Quatre. Même si je le voulais, il se trouve qu'Hee-chan a très certainement déjà fait son choix entre lui et moi.

 

Le couple était amusé de voir comment le chiot avait bien compris que toutes les critiques de Duo n'en minimisaient pas toute l'affection qu'il recevrait de cet homme là. Il n'y avait pas à dire, l'instinct animal ne se trompait jamais.

 

- Bon, pas tout ca mais j'ai un déjeuné à préparer.

- Je vais commencer. Va plutôt prévenir Heero de notre présence.

 

Acceptant avec joie la proposition de Quatre, Duo se mit en marche, direction l'escalier quand un cri surgit dans toute la maison. Par un manque de chance évident, le soldat parfait venait de se faire prendre en flagrant délit de descente interdite par Shinigami en personne.

 

- HEE-CHAN !!!!!!!!!!!!

 

Qu'ils soient dans la cuisine ou dans la chambre d'ami, deux couples enlacés ne purent s'empêcher de sourire ou rire à cette exclamation.

 

*******

 

Dans les escaliers, deux anciens pilotes de Gundam se retrouvaient assis cote à cote sur l'une des marches supérieures à s'échanger quelques douceurs entre deux rappels à l'ordre.

 

- Tu devrais crier plus fort. Je te rappelle que t'as deux invités là haut.

- M'en fiche. Tu m'avais promis Hee-chan.

- Là tu rêves, j'ai fais cette promesse pour la première semaine uniquement.

- T_T

 

Sachant pertinemment que le soldat parfait avait raison, Duo n'insista pas plus. De toute façon comment gagner à ce jeu quand les médecins eux-mêmes avaient donné leur avis favorable pour qu'il puisse enfin reposer sa jambe au sol lors de courtes distances. Il avait beau se sentir vaincu, cela n'empêcha pas le moins du monde, l'américain d'afficher clairement que tout cela ne lui plaisait pas pour autant. N'étant malheureusement pas insensible au Duo mode Chibi, Heero se laissa finalement suffisamment attendrir, pour attirer le mauvais joueur tout contre lui.

 

- Fais pas cette tête. Tu devrais plutôt être content de voir que nous avons tous répondu présent pour ton jeu.

- Mouiii.

- Alors dis moi. A quoi allons nous avoir droit ?

- Chasse au trésor. ^__^

 

Ils allaient échanger un dernier baiser avant de se relever et finir de descendre l'escalier quand le chiot les rejoint en leur faisait dignement la fête. Amusé par ce petit être, Heero ne put s'empêcher de le prendre d'une main pour le placer de nouveau entre eux deux.

 

- Tu as trouvé une idée pour son nom ?

- A part boule de poil ou peluche, je vois toujours pas.

- L'un d'eux te plait à toi ?

 

Devant le jappement du bébé, Duo ne fut pas dupe.

 

- C'est bon, on va te donner à manger.

 

Sur ce, l'américain aida l'homme de sa vie à se relever et descendre les dernières marches. Loin de le repousser, Heero accepta cette aide qu'il jugeait inutile dans le seul but d'obtenir un peu de paix pour ses oreilles et celles de leurs frères d'armes. Ils rejoignaient enfin la cuisine quand Zecks et Wufei arrivaient à leur tour dans l'escalier.

 

Le soleil bien haut dans le ciel, leur promettait à tous une chaude journée de printemps. Une journée parfaite pour une petite chasse au trésor. ^_-

 

 

 

THE END

Mimi yuy

 

[1] Des fois que vous oublieriez qu'il est clown et donc qu'il a besoin de maquillage ^_^;;

[2] Si vous avez pas compris que je faisais là, référence à un fou du volant ex-bras droit de Treize, vous me décevez beaucoup ^____^

[3] Sephy m'a judicieusement fait remarquer via une de ses fics qu'il devait très certainement y avoir plein de procès après le rétablissement de la paix pour punir les perdants d'avoir combattu aux coté d'OZ mais surtout de Romefeller.

 

 

C'est marrant, mais en finissant cette fic, j'ai l'impression d'avoir fait passer un message d'importance. Quand la morosité s'installe, faut pas baisser les bras mais trouver de quoi rebondir et redonner un nouveau souffle à votre couple ^_____^ (Bon, vais aller me faire psychiatre moua ^ ^)

 

 

Voilà, comme je l'avais dit précédemment. G-games est fini pour l'instant.

Vais tenter de finir à présent une fic trop longtemps oubliée au fin fond de mon disque dur.

(ça fait déjà presque deux ans qu'elle attend patiemment d'être terminé alors je crois qu'est enfin arrivé son tour)

Je pense en révulser plus d'un(e) avec cette future histoire sur gundam.

Alors j'attend d'être sur de pouvoir la terminer très prochainement avant de commencer sa publication.

Merci encore pour toutes vos review.

Ca fait toujours un plaisir infinie auxquels on a toujours envie de crier ENCORE ^____^!!