Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Perso pas à moua, je ne fais que les emprunter

Genre : Série de One Shot sur le thème du Jeu

Couple : 1x2x1 ^____^ !!

 

Remarque : Mais qu'est-ce que vous avez été vous imaginez ? Moi tuer Heero ! hummm…. Le jour où cela arrivera de ma part, moi fervente militante du happy end, n'est pas pour ce siècle ^_____^!!

 

 

 

Docteur

 

 

 

Le silence de l'hôpital ne fut en rien brisé par la course folle ayant lieu le long d'un couloir. A peine l'infirmière qu'ils avaient rencontré leur avait indiqué où se trouvait le patient ayant été renversé par une voiture que Duo avait filé comme une flèche vers le numéro de chambre indiqué. Resté seul et un peu ennuyé face au comportement emporté de l'américain, Quatre tenta de se rendre utile à sa manière.

 

- Mademoiselle.

- Oui.

- Pour les papiers d'admission….

- Oh, le monsieur accompagnant le jeune homme s'est occupé de tout.

- Bien. Vous savez quand nous pourrons voir le médecin ?

- Il n'a pas pu rester mais à prit le temps de parler avec l'ami du blessé juste après l'opération. Pour plus de détail vous devrez voir avec lui ou attendre demain matin le retour du docteur Poe.

- Je vous remercie.

 

Rassuré de savoir que Trowa s'était occupé de tout, Quatre partit les rejoindre à son tour.

 

*****

 

Quand Duo arriva devant la porte, il ne put s'empêcher d'attendre quelques secondes. Il avait eu si peur d'apprendre qu'Heero venait d'avoir un accident. Comment cela pouvait-il être possible ? Ils avaient combattu durant toute la guerre pendant près de deux années pour s'en sortir sans aucune casse. Et voilà qu'il fallait qu'aujourd'hui dans un monde enfin en paix, il risque sa vie en traversant une rue. Seigneur pourquoi ?

 

- Tu devrais entrer le voir.

- …..

 

Toujours immobile, Duo laissa Quatre lui ouvrir la porte. Il avait si peur de découvrir son fiancé mortellement blessé qu'il ne trouvait plus la force de franchir les derniers mètres le séparant encore de lui. Pourtant, levant enfin les yeux sur le corps allongé sous les draps blanc, il ne vit qu'un jeune homme endormi au visage serein, l'une de ses mains reposant sous celle de Trowa dont la tête reposait à ses cotés. La situation ne serait pas si critique, les deux témoins de cette scène l'auraient trouvé des plus mignonnes.

 

- Trowa ?

 

Au doux son de la voix de son amant, Trowa releva la tête. Devant lui se trouvait deux regards plein d'inquiétude dont il se sentait responsable. Sur le moment, il avait jugé préférable de les prévenir dés son arrivée à l'hôpital. Mais à présent qu'il avait eu un rapport précis sur l'état de santé d'Heero, il se devait de les rassurer au plus vite.

 

- Duo.

- vi ?

 

Le voyant retenir avec beaucoup de difficulté ses larmes de peine, Trowa se leva pour prendre dans ses bras l'américain qui s'approchait de lui. Se laissant aller contre le torse musclé du meilleur ami de son compagnon, Duo ne résista pas plus longtemps et laissa couler l'eau salé trop longtemps retenue.

 

- Ca va aller Duo. Tu sais bien que rien ne peut le toucher.

- Mais….

- Fais moi confiance, il est juste endormi en raison de l'anesthésie.

- C'est grave ?

- Non. S'il a du passer au bloc, c'est que l'os de sa jambe droite s'est fracturé trop violemment pour pouvoir se contenter d'un simple plâtre. Je ne doute même pas qu'en d'autres circonstances, il se serait soigné seul. Manque de chance pour lui, je suis encore plus têtu que toi.

- Merci Trowa.

 

Emu de sentir leur joker se laisser aller contre lui, le français lui caressa tendrement les cheveux avant de l'aider à se reprendre. Il essuya ainsi les traces de larmes avant de lui sourire pour le rassurer.

 

- Aller. Tu veux pas qu'il te voit dans cet état ?

 

Un signe négatif de la tête et Trowa s'écarta définitivement du jeune homme pour rejoindre son compagnon qui attendait toujours devant la porte.

 

- Comme tu peux le voir, mis à part son bras et sa jambes gauche cassés, il n'a rien de plus qu'une petite commotion dut au choc. Il ne devrait plus tarder à se réveiller alors on va t'attendre dehors.

 

Un hochement de tête en guise de remerciement et Duo s'assit sur la chaise laissée vacante. Heero était si paisible. Tout comme le matin même, il n'y avait aucun plis d'inquiétude, aucune souffrance exprimé par son visage. Rien qui ne lui indique qu'il ne se portait pas bien. Inconsciemment, Duo prit dans ses mains les quelques doigts s'échappant du carcan du plâtre.

 

- Hee-chan.

- mmmmmm

 

Comme si son simple surnom murmuré pouvait suffire à le faire sortir du néant de l'anesthésie totale, les paupières du blessé se soulevèrent avec lenteur.

 

- Duo ?

- Oui, Hee-chan. Je suis là.

- Tu vas être en retard si tu restes plus longtemps.

- En retard ?

- hum… je te rappelle que Zecks t'attend ce matin.

 

Duo en aurait ri aux éclats s'il ne savait pas que la seule personne qu'il aimait le plus au monde délirait légèrement en raison de sa phase de réveil.

 

- C'est pas grave Hee-chan.

 

Repartit dans un léger sommeil, Heero se contenta de quelques murmures. Duo lui ne put s'empêcher de s'asseoir sur le bord du lit pour l'observer plus attentivement. De toute évidence, le japonais se croyait encore au matin. Rien d'étonnant à cela. Il savait par expérience que toute victime d'un choc brutal pouvait oublier jusqu'à 24h de sa vie précédant l'incident. Doucement, il se pencha alors sur son visage pour y frôler le bleu qu'il portait sur le coté droit, à l'endroit exact où il avait du retomber sur le sol.

 

- Après tout, c'est pas comme si c'était la première fois.

 

A la réponse de Duo, Heero rouvrit les yeux une seconde fois pour profiter du sourire matinale de son compagnon. Il semblait si heureux encore aujourd'hui. Voulant se tourner sur le coté, le jeune homme fut vite stoppé dans son élan par un poids anormal au niveau de tout son coté gauche.

 

- Qu'est-ce que ….. ?

- Doucement Hee-chan.

 

Surpris d'être ainsi gêné, le soldat retrouva un peu plus ses esprits. Il ne connaissait que trop cette succession de fourmillement qui lui traversait le corps. Cette impression d'avoir une fois encore survécu à l'auto destruction de Wings en moins violent.

 

- Tu as deux plâtres qui vont te gêner un peu au cours de ces prochaines semaines.

- Deux plâtres ?

- Oui. Tu ne te souviens de rien ?

 

Fermant de nouveau les yeux pour tenter de remettre de l'ordre dans ses idées, Heero les rouvrit presque aussitôt pour faire face au regard inquiet de son amant.

 

- Il y avait une petite fille…..

 

Duo ne connaissant pas encore toute l'histoire, ne nia pas l'information. Patiemment, il attendit que toute la mémoire revienne au soldat.

 

- ……et puis un chiot.

 

Bon, ben c'était pas encore ca. C'était même pire car ces souvenirs ressemblaient fort à une scène du passé que le japonais lui avait confié un jour. Si ca se trouve tous yeux ouverts qu'il ait, Heero poursuivait peut-être encore son délire post opératoire en ressassant les évènements tragiques de sa vie.

 

- C'est tout ?

- Non….je……une voiture ?

- Oui. Une voiture Hee-chan.

 

Reprenant peu à peu toutes ses marques Heero finit par observer à son tour le visage de son compagnon toujours penché au dessus de lui. Bien que l'une des mains de Duo ne cessait pas de passer et repasser sur son visage sous la forme de douces caresses, toute son attention n'était plus que rivée sur les yeux améthystes. S'il regardait bien autour d'eux, il pouvait voir des marques d'eau salée sur la peau blanche. Levant alors son bras valide, il suivit doucement le sillon creusé par les larmes séchées.

 

- Duo….. Je croyais que les garçons ne pleuraient pas.

- J'ai pas pleuré.

- Duo.

- J'ai pas pleuré.

 

Ayant enfin retrouvé l'éclat de vie au fond des yeux cobalt de son soldat parfait, l'ex-assassin ne put plus s'empêcher de cacher toute sa détresse en se blottissant dans les bras du japonais. Celui-ci loin de le repousser, laissait à présent sa main droite parcourir la nuque gelée dans un geste consolateur. Il pouvait comprendre ses peurs et sa tristesse. Lui même n'en aurait pas ressenti moins si leur rôle avait été inversé.

 

- J'ai eu si peur.

- shhhh c'est fini Duo-kun. Tout va bien.

 

Ils étaient ainsi blottis l'un contre l'autre à se murmurer des mots d'amour quand la porte s'ouvrit violemment sur une infirmière.

 

- Désolé messieurs mais l'heure des visites est terminée.

- Pouvez pas nous laisser tranquille ? -__-

- Ecoutez ne m'obligez pas à aller chercher la sécurité pour vous mettre dehors.

 

Heero savait que Duo n'allait pas tarder à faire parler Shinigami si la jeune femme poursuivait dans cette voie, aussi s'empressa t'il de les interrompre le plus calmement du monde.

 

- Laissez-nous juste cinq minutes s'il vous plait.

- Le règlement est formel, vous dev….

- Mademoiselle ?

 

Se tournant vers la personne l'ayant abordé, la femme en blouse blanche se trouva face à un jeune homme aux cheveux blonds, charmant et distingué, lui souriant de toutes ses dents. Un cœur à prendre peut-être.

 

- Oui ?

 

Alors que son compagnon partait dans une discussion dénuée de tout intérêt, Trowa eut la présence d'esprit de refermer la porte de la chambre, laissant ainsi encore quelques minutes de liberté à ses occupants. La porte refermée, Duo retourna à sa position initiale, à savoir son visage reposant sur le torse du blessé.

 

- Aucune envie de te quitter.

- Duo. J'ai rien de bien grave. A t'entendre, on pourrait croire que je suis mourrant.

- Mais …..

- Et puis si ca ne tenait qu'à moi, je rentrerais dés maintenant. Alors, tu sais quoi ? Au lieu de rester ici, je te donne pour mission de me faire sortir de cet hopital avec ou sans leur autorisation.

- Heero, c'est pas possible. T’es blessé et moi je refu…..

- Duo. J'y arriverais avec ou sans ton aide, s'il le faut.

 

Un centième de seconde de réflexion plus tard et l'américain dut céder. Il savait malheureusement qu'à l'inverse de Trowa, lui n'avait aucun pouvoir sur le soldat parfait dans de telles situations.

 

- C'est bon. T'as gagné.

 

Duo finit donc par s'arracher des bras de son amour pour enfin rouvrir la porte de la chambre et faire un clin d'œil complice à Quatre. Il pouvait enfin libérer le cerbère en camouflage d'infirmière. Ce qui ne lui prit pas plus de quelques secondes.

 

*****

 

Trowa l'avait appelé pour le tenir au courant de la situation et surtout lui assurer qu'il était inutile de les rejoindre à l'hôpital. Quatre était déjà parti chercher Duo. De plus, l'ancien pilote d'Heavyarms avait pu voir Heero dès son retour du bloc opératoire. Il avait eu alors la satisfaction d'apprendre que leur ami s'en sortirait avec rien de plus qu'un bras et une jambe sous plâtre. Pourtant, Wufei ne pouvait se résoudre à rester chez lui. C'était impossible. Ces quatre là restaient sa seule famille et bien qu'ils n'avaient aucun besoin de lui, lui ne pouvait toujours pas faire un trait sur leur passé commun.

 

C'est ainsi que le jeune chinois arriva au rez-de-chaussée de l'hôpital central de Sank, bien décidé à attendre patiemment les nouvelles en provenance du troisième étage. Il n'avait à aucun moment prévu de faire face à celui dont il fuyait depuis peu la présence.

 

- Wufei ?

- Zecks. Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'étais avec Duo quand Quatre est venu le chercher. Tu es au courant au moins ?

- de ?

- Heero semble avoir eu un accident de la route.

- hum, je suis au courant. Tu as eu des nouvelles plus précises ?

- Pas encore. Je suis là depuis peu de temps. J'ai préféré raccompagner les autres avant de venir.

- Et pourquoi n'es-tu pas monté ?

- Je…. c'est que je ne serais pas à ma place auprès d'eux. Toi en revanche, ils doivent t'attendre. Tu devrais aller les rejoindre au lieu de parler avec moi.

 

Wufei ne voulait pas avouer qu'ils n'avaient sûrement que faire de sa présence à lui aussi. Pourtant, il allait le lui dire quand leurs trois amis arrivèrent à cet instant. Tout deux extrêmement inquiets, ce fut d'une même voix qu’ils posèrent alors la même question.

 

- Alors ?

 

Dépité de devoir l'avouer, Duo leur répondit.

 

- Ca va. Rien qui n'aurait pu l'empêcher de reprendre ses missions, s'il l'avait fallu. D'ailleurs, on va avoir un problème. Vu son état, le perfect soldier risque de ne pas passer la nuit…

 

A ces derniers mots, un bruit de vase se brisant sur le sol instaura un silence glacial parmi toutes les personnes présentes. Se tournant vers l'origine de cet éclat, ils aperçurent derrière eux Relena plus blanche que jamais.

 

- Réléna ?

- Mon Dieu. C'est si grave que ca ?

 

Se rendant compte que sa sœur avait du arriver au moment même où Duo leur expliquait que leur ami allait très certainement sortir de l'hôpital par ses propres moyens avant la tombée de la nuit ; Zecks se précipita vers elle pour la rassurer au plus vite.

 

- Non, non Lena. Heero semble juste vouloir fuir d'ici avec ou sans autorisation.

 

Soulagé, la jeune princesse soupira et retrouva un sourire sincère. Si Heero leur menait déjà la vie dure cela signifiait qu'il allait effectivement au mieux. C'est qu'elle avait eu si peur suite au coup de téléphone de son frère.

 

- Si ce n'est que ca, autant faire en sorte que tout se fasse par la voix légale. J'ai pas envie d'entendre que la police recherche activement un ex-pilote de Gundam évadé du plus grand hôpital du pays. Où se trouve le bureau des admissions ?

 

D'un même geste les cinq hommes lui indiquèrent l'imposant bureau se présentant au centre du service.

 

- Bien. J'en ai pour quelques minutes.

 

Tous savaient qu'il était inutile de l'accompagner. En effet, la jeune fille connaissait par cœur toutes les informations relatives au pilote 01 qu'il s'agisse de son numéro de sécurité social à son historique médical au grand complet. Personne au monde n'en savait d'ailleurs autant que Relena sur le japonais. Duo lui-même en avait été longtemps jaloux, voyant en cette fille une rivale de taille. Enfin, jusqu'à ce qu'il comprenne que la seule chose qui comptait pour la jeune princesse seul espoir de la paix, était de savoir celui qu'elle idolâtrait le plus heureux du monde. Peu lui importait si ce bonheur ne pouvait s'obtenir que loin d'elle. Une force de caractère que l'américain savait ne pas avoir en lui. Il était trop égoïste pour laisser celui qu'il aimait loin de lui. Relena elle, n'y voyait aucun inconvénient. Elle aimait plus qu'elle ne désirait l'homme et le soldat. C'est donc quand ils avaient tout deux compris que leur désirs communs n'étaient pas le moins du monde incompatibles qu'ils étaient devenus des amis très proches. Quoi de mieux qu'un but commun pour débuter une relation.

 

*****

 

Arrivés à leur domicile, Duo poussa doucement le fauteuil roulant jusque dans le salon. Comme elle leur avait promis, Relena n'avait eu aucune difficulté à faire sortir Heero. La seule consigne était qu'il accepte de rester couché ou assis une semaine entière sans jamais faire pression sur sa jambe gauche. Ce ne serait qu'après ce lapse de temps et un examen complet de son médecin qu'il pourrait de nouveau avoir le droit de marcher sur de très courtes distances muni de béquille. Tous priaient alors que son bras ne se remette pas trop vite. Car sans lui, les béquilles devraient attendre, l'empêchant ainsi de fuir à tout va comme il en avait l'habitude lorsqu'il était soldat.

 

- Ca va Hee-chan ? Pas trop mal ?

- Duo, si tu pouvais éviter de me poser cette question toutes les cinq minutes. Ce sont mes oreilles qui seraient soulagées d'un poids.

- Je ne dirais qu'un mot : Assume. Après tout c'est de ta faute tout ca. On a pas idée de se faire écraser en pleine après midi quand y'a pas de trafic.

- …

 

Voyant le visage de son amant se refermer suite à ce qui n'était qu'une petite blague pour alléger l'atmosphère, Duo se reprit.

 

- Heero. J'aimerais connaître le fin mot de l'histoire.

- Comme si tu ne le savais pas.

- Non. Je ne le sais pas. Il se trouve que Trowa n'a rien dit de plus que "Heero - écrasé - voiture".

 

Un peu surpris, Heero n'en fut pas vraiment étonné pour autant. Cela ressemblait bien à Trowa de ne rien dire au sujet des raisons de son accident. Encore aujourd'hui, il ne se permettait pas de donner des éléments sur sa personne pouvant laisser à penser qu'il n'était plus le soldat parfait d'hantant. Un respect pour sa personne que seul Trowa et Wufei peut-être, avait encore à son égard. Dire qu'il aurait pu mourir de cet accident stupide si la voiture n'avait pas roulé en dessous de la vitesse autorisée.

 

- Le conducteur du véhicule est passé prendre de tes nouvelles pendant que tu te préparais à sortir. Il voulait s'excuser une fois encore. Il dit qu'il ne s'attendait pas à ce qu'on te pousse comme ca sur la route. Qu'il s'en serait voulu toute sa vie si tu y était passé. Je me suis permis de le rassurer et de lui dire que tu ne lui en voulais pas. Après tout, il devait pas rouler si vite pour te mettre dans cet état.

- hum.

- Il a dit qu'on t'avait pousser. C'est quoi cette histoire ?

- ….

- Hee-chan.

- C'est bon. Viens par là.

 

Heureux d'entrevoir une chance de mieux comprendre toute l'histoire, Duo s'assit sur la canapé face à lui à la vitesse de l'éclair.

 

- Je t'écoute.

- Je parlais avec une femme de sa petite fille qui se trouvait elle-même au milieu de la route un peu avant l'incident. Il se trouve que dans la discussion, j'ai reculé de quelques pas sans m'en rendre compte et ainsi été percuté par cette voiture.

- Je vois.

 

Finalement, il ne lui avait rien dit de très intéressant. Nul doute qu'il lui cachait encore beaucoup de chose. Il suffisait de le voir de nouveau plongé dans ses pensées. Pourtant, Duo décida qu'il était trop tard pour entamer une dispute. Mieux valait encore laisser tout cela au lendemain. Cela lui donnait encore un peu de temps pour se remettre du choc. Et puis avec le repos et l'intimité de leur réveil, les confidences viendraient peut-être plus facilement. Décidé de changer de sujet, il lui fit alors l'un de ses plus beaux sourires.

 

- Tu as faim ?

- Duo. Je te rappelle qu'il est déconseillé de manger jusqu'à douze heures suivant une anesthésié totale.

- Oups. ^_^;;

- Ce qui ne t'empêches pas toi de manger.

- Nan, nan. Pas faim.

- Duo.

- Puisque je te le dis.

 

Soupirant chacun de son coté face à cette situation, le silence s'instaura. Chose étonnante, Duo ne savait plus quoi dire, tandis qu'Heero cherchait à deviner les réflexions tordues que devait avoir son compagnon au même instant.

 

- Fatigué ?

- hum ?

- Vu l'heure et les consignes qui t'ont été données, je te propose de monter dans notre chambre.

 

Heero regarda la pendule du salon et finit par acquiescer. Il n'était pas très tard et lui pas très fatigué mais cela n'allait plus tarder alors autant prendre de l'avance.

 

- bonne idée.

- Ok…..héééééééé pas bouger toi !!!!!!!!

 

Les oreilles légèrement explosées, Heero se rassit aussi vite.

 

- Quoi encore ?

- Tu te fous de moi ? On t'a dis : pas te lever, pas bouger, rester couché ou assis. Et toi tu comptais monter les escaliers tout seul peut-être ?

- Duo…

- Pas de Duo. Sur ce coup, c'est moi qui décide.

- Alors comme ca tu te prend pour mon médecin.

- Exactement.

- On a déjà joué au docteur et tu sais très bien comment ca c'est terminé.

 

Finalement Heero sentit qu'il aurait mieux fait de se taire. Il suffisait de voir le regard un rien maniaco-pervers du Shinigami pour comprendre que le bon vieux temps où il ne s'exprimait que par monosyllabes n'était pas si mal finalement.

 

- C'est vrai ? Tu veux jouer au docteur avec moi.

- J'ai pas dit ca.

- Hummmm moi je crois que si.

 

Bien qu'il se le refusait, Heero ne put empêcher un mince sourire de défi franchir ses lèvres.

 

- Et que ferais-tu face à un malade récalcitrant ?

- humm…. il existe toujours un moyen de les faire plier. Ils jouent les rebelles, mais ca reste de grands douillets finalement.

- Ben voyons.

 

S'approchant de son patient, Duo entreprit de pousser le fauteuil au plus près des escaliers.

 

- Et maintenant ?

- Maintenant. On monte à votre chambre, cher monsieur.

 

Et sans que cela ne semble lui poser le moindre problème, l'américain souleva son amant pour le porter jusqu'à la dite chambre où il le déposa délicatement dans les coussins. Une fois assuré qu'il était confortablement installé, Duo rejoint aussi vite son patient au centre du lit. L'observant sans un mot, il commença alors à délester le blessé de sa tenue d'hôpital qu'il avait du garder. En effet, aux vues de ses blessures, le djean et tee-shirt avaient été massacrés par les ciseaux des infirmières.

 

- Tu sais quoi. On devrait investir dans ce genre de fringues.

- Et pourquoi ?

- Les velcros. Y'a rien de mieux au monde pour déshabiller quelqu'un en moins de deux.

 

Effectivement, il ne fallu pas plus de quelques seconde à Duo pour enlever tout vêtement du corps de son compagnon. Apercevant enfin toutes les marques qu'il n'avait pas le matin même, il s'enquit aussi vite de faire oublier leur présence en s'attaquant consciencieusement à chacune d'entre elles.

 

- Dites moi quand je vous fais mal.

- Sans faute….docteur.

 

Relevant son visage pour lui sourire, Duo partit aussi vite à l'exploration du corps meurtri. Heero se laissa alors doucement flotter sur les rives du bien être. Il aurait bien voulu rendre la pareille à son apollon des enfers, mais il n'en trouva pas la force. Loin de le lui reprocher, Duo s'écarta pourtant quelques instants avant de revenir vers lui pour échanger un baiser des plus passionnés. Ce ne fut que lorsqu'il sentit la langue de son amant le forcer à avaler un élément étranger qu'il comprit qu'on ne devrait jamais sous-estimer le Shinigami.

 

- Je n'ai pas souvenir que les praticiens utilisent ce genre de méthode pour faire prendre à leur patient leur médicament.

- Je t'ai dit qu'il existait mille et une manière de combattre les malades récalcitrants.

- Qu'est-ce que c'était ?

- Rien de plus que ce que tu dois prendre. L'avantage avec les gélules c'est qu'on a pas besoin de les dissoudre dans un aliment quelconque pour te les faire prendre.

- Duo.

- Je te connais Hee-chan. C'est toujours la croix et la bannière pour t'obliger à te soigner.

- Je….

- Tu parleras quand j'aurais fini mon auscultation.

 

Un nouveau baiser pour stopper toutes protestations et Duo l'obligea ensuite à fermer les yeux. Il voulait pouvoir se concentrer sur la moindre parcelle de son visage. Heero se dit que c'était une mauvaise idée qu'il avait eu là. Déjà la fatigue lui ouvrait les bras pour l'emporter dans le sommeil. Il ne voulait pas y céder tout de suite mais le combat était difficile. Impossible même. Car avant qu'il n'en prenne conscience, le jeune homme dormait déjà profondément. Le sourire aux lèvres, son médecin particulier le recouvrit alors de leur couette. Toujours aussi stressé par la peur et l'inquiétude ressenties ces dernières heures, Duo s'installa ensuite confortablement afin de veiller jalousement sur sa moitié tout au long de la nuit.

 

 

Fin

mimi yuy

 

02 et 04 mai 2003

 

Et une one shot de finit, une.

La prochaine sera sur les échecs et verra le retour du couple Wufei - Zecks.

Pour les amateurs, à bientôt ^___^