Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Gundam Wings
Disclamer : G-boys & Co pas à moi bien que ça ne m'aurait pas déplu
Genre : C’est pas parce qu’on a fini une cure de désintox qu’on a totalement résolu le problème
Couples : 1x2 sans lemon
Remarque : Nul et non avenue mais je m’en voulais de les abandonner si vite ^_^ ;;
Doucement sans faire le moindre mouvement brusque, le jeune homme se détacha du bras qui enserrait encore sa taille. Voilà de longues minutes qu’il était de nouveau réveillé et sa volonté était de laisser son compagnon de chambré dormir encore tout le temps nécessaire à sa récupération. Quoiqu’il en dise ce dernier avait passé de nombreuses nuits à sa recherche, avant de le soutenir dans sa lente descente en enfer pour conclure sur l’utilisation de ses dernières forces dans une mission certes facile mais qui nécessitait comme chacune d’entre elles un minimum de condition physique. Nul doute qu’un autre que lui, n’aurait pas tenu aussi longtemps ce rythme si soutenu. Sachant pertinemment qu’il serait incapable de garder ses distances s’il restait plus longtemps à ses cotés, Duo s’était donc résigné à abandonner le Perfect Soldier à son sommeil.
Après maintes contorsions, il réussit finalement à descendre du lit sans réveiller le jeune soldat, pourtant habituellement plus à l’oreille de ses moindres faits et gestes. Récupérant au sol son pyjama, il se pressa alors de s’habiller sommairement avant de sortir au plus vite de la chambre sans un bruit. Ce ne fut que dehors dans le couloir qu’il se permit enfin de respirer normalement, laissant s’échapper un sourire de pure bonheur sur son visage. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas commencé une journée aussi bien dans sa peau.
N’en attendant pas plus, il descendit aussitôt dans la cuisine dans l’objectif d’y trouver un solide petit déjeuné. D’ailleurs l’idée d’apporter celui d’Heero dans leur chambre ne lui déplaisait pas du tout.
**~**~**
- Duo !!
- Hummmm ?
- Tout va bien ?
- Ben vi Quatre. Pourquoi tu me poses cette question ?
- Je sais pas si tu te rends compte qu’il est encore assez tôt pour toi et que t’es dans la cuisine depuis plus de 5 minutes sans nous avoir encore adressé la parole.
Réalisant qu’effectivement tout à ses pensées, il s’était dirigé tel un missile à tête chercheuse directement vers les croissants sans même s’apercevoir de la présence de ses camarades, Duo reprit aussitôt un visage plus ouvert. Pourtant, cela ne suffit pas à rassurer l’inquiétude de son ami qui n’abandonna donc pas son interrogatoire pour autant.
- Ca c’est si mal passé hier soir ?
- Heu….
- Je suis désolé que tu te sois aperçu de ses blessures, c’est en parti ma faute et …
- Pas grave Kittykat. On a quand même trouvé le temps de résoudre ce problème au petit matin.
Voyant que Duo n’osait pas en dire plus, Wufei fit le choix de le décharger un peu de sa culpabilité. Et à son attitude, l’américain constata qu’il ne cessait jamais de venir à son secours sans que cela ne les empêche la plupart du temps de se battre comme des écoliers.
- Je me suis levé très tôt sans le voir pour autant. Je suppose qu’il travail depuis l’aube sur son nouveau portable.
- Ben c’est ça où il se repose d’une nuit torride passée à me faire grimper au 7ème ciel.
- Maxwell !!
- Ben quoi, j’ai bien le droit de rêver nan ? ^________^
Face au visage plein de confiance du pilote, le chinois ne put s’empêcher de lever les yeux aux ciel. Malgré tout, comme Quatre et Trowa, il constatait avec soulagement que le jeune homme n’était plus aussi désespéré que la veille au soir lors de la petite scène qui avait suivis la découverte du japonais dévêtu dans la salle de bain. Comprenant pas la même que les deux premiers pilotes avaient effectivement dû trouver un terrain d’entente, il ne s’attendait pas pour autant à assister à pareille entrée.
Duo était inquiet. Ses trois compagnons venaient de passer d’un état de soulagement et de joie à la stupéfaction la plus totale, fixant incrédules un point situé derrière lui. Voulant comprendre pareille attitude, l’adolescent se retourna pour voir à son tour ce qui les bouleversait à ce point. Et effectivement, de toute sa courte vie, il n’aurait jamais oser imaginer assister à un tel tableau. Heero Yuy, le soldat parfait, pilote émérite de Gundam, assassin, cracker né qui vous glaçait le sang de son seul regard, venait de les rejoindre encore à moitié endormi, les cheveux en bataille comme jamais ils ne l’avaient vu auparavant et au comble de leur rêve éveillé, portant de toute évidence son tee-shirt à l’envers.
- ‘’lut !
Point positif, il n’était pas devenu conviviale et démonstratif pour autant. Encore un peu et si tel avait été le cas, il aurait du faire face à une crise cardiaque collective aux vues des yeux écarquillés et autres bouches ouvertes laissées à l’abandon par leur propriétaire. Le pire dans cette scène était qu’Heero ne comprenait absolument pas pourquoi tous le regardaient ainsi. Comment pouvait-il seulement se douter qu’il venait de faire l’objet d’une blague qui à sa vue prenait soudain un tout autre sens. Parce que le voir ainsi les yeux embués de sommeil et les joues encore rouge, nul doute qu’ils se doutaient tous que cette hypothétique nuit agitée avait peut-être effectivement eut lieu.
- On peut savoir ce qui vous arrive ?
Le ton un peu bourru du garçon, ne les aidant pas plus à retrouver l’image du parfait soldat devant eux, Wufei et Trowa fuirent au plus vite avant de ne dire une grosse bêtise. Il n’en fut pas de même pour Duo. Littéralement séduit par cette image de gamin grognon un peu perdu par les événements, il s’approcha de lui sans geste brusque pour le prendre par la main sans qu’il ne réagisse afin de l’entraîner vers la table pour l’y faire s’y asseoir sur une chaise avant qu’il ne s’écroule à terre de fatigue.
- Que ce passe t’il aujourd’hui ?
- Rien Hee-chan, rien du tout.
Un regard complice échangé entre l’américain et le jeune blond et ce dernier s’exprima pour les fuyards, espérant ainsi faire disparaître la suspicion du nouveau venu.
- Ce n’est rien Heero, on avait juste déjà terminé notre petite déjeuné. Alors excuse moi, mais je dois aussi y aller.
Quatre éclipsé de son champs de vision, Duo s’assit aussitôt sur ses genoux sans qu’il n’en dise rien, le regardant juste avec attention.
- Duo.
Ne se démontant pas pour si peu, ce dernier tenta avec application de lui remettre son haut sans l’obliger pour autant à le retirer totalement.
- Pourquoi tu t’es levé si tôt ?
- ma bouillotte m’a lâchement abandonné ?
- moi qui me suis levé exprès pour éviter que je ne te réveille, c’est réussi.
Etonnement hors de son personnage d’homme des glaces, Heero repoussa des mèches rebelles sortie de la longue natte, avant de poursuivre son geste d’une caresse douce et tendre sur la joue du garçon.
- Je devais me lever Duo, j’ai beaucoup trop de travail qui aurait déjà du être fait hier soir.
- Tu vas te ruiner la santé si tu continues à ce rythme.
- chut…
Sachant pertinemment que cela ne résoudrait rien à l’inquiétude de Duo à son égard, le soldat embrassa quelques secondes ce dernier avec l’espoir de réussir au moins à lui changer les idées dans l’immédiat.
- Hee-cha…
Sourd aux supplications de l’américain toujours sur ses genoux, il tenta une nouvelle fois de l’empêcher de parler. Cédant complètement, Duo se blottit dans ses bras pour son étreinte avant d’accepter une petite trêve.
- Faim ?
- hum hum.
Sans un mot, Duo commença donc à leur préparer un déjeuner pantagruélique tandis que Quatre resté tout ce temps non loin de la porte d’entrée de la cuisine s’effaçait pour de bon du couple qui ne semblait pas s’être rendu compte qu’ils étaient ainsi espionnés. Retrouvant ses amis au salon, le jeune blond ne put retenir plus longtemps un sourire de satisfaction suite à ce qu’il venait d’assister.
- Dites moi que je rêve.
- Tu ne rêves pas Quatre et je n’ose imaginer ce qui s’est vraiment passé cette nuit.
- Ben #^_^ # si tu veux confirmation, je peux…
- C’est bon, Wufei et moi te croyons sur parole.
- Il nous a suffit de voir leur tête d’amoureux transi quand mister freeze est apparu.
Bien qu’ils ne le dirent pas une seule fois oralement, les trois pilotes étaient réellement très heureux de la tournure des derniers évènements. Rien ne pouvait arriver de mieux pour leur groupe que cette réconciliation des deux pilotes qui auparavant ne cessaient d’être les responsables d’une tension continue.
**~**~**
De retour dans leur chambre, les deux adolescents se séparèrent au grand damne de Duo pour permettre au japonais d’aller prendre sa douche seul. Une fois de retour de son propre séjour dans la salle de bain, le pilote de Deathscythe ne put alors que constater que son amour se trouvait déjà concentré sur l’écran de son portable.
- Tu comptes travailler sur cette machine toute la journée ?
- hum.
Voulant pourtant le faire changer d’avis, Duo compris aussitôt qu’il ne ferait que compliquer la vie du jeune homme. Heero avait fait beaucoup d’effort pour être attentionné avec lui depuis leur réveil. Il était donc acceptable à présent qu’il le laisse un peu tranquille. Sans compter que l’expert en informatique n’avait malheureusement pas vraiment le choix, les virus demandés par les prof devaient être terminés en temps et en heure et ce n’était pas en accumulant les retards qu’il s’en sortirait mieux par la suite, lorsqu’ils seraient en mission. N’en disant pas plus, il quitta donc la chambre non sans regrets.
**~**~**
La journée passa à une rapidité effrayante. Pourtant, il pouvait être fier de son travail. La mise à jour était terminé ainsi que les principaux virus. Ne restait plus que ceux nécessaire à des missions qui n’étaient pas prévues avant des semaines. De quoi lui permettre de souffler un peu d’ici leur prochaine pause et de calmer les inquiétudes de son baka d’américain déjà très butté sur la question avant même qu’ils ne se rapprochent un peu plus l’un de l’autre. Il s’assurait une dernière fois, du bon ordre de la nouvelle configuration du PC quand on tapa à la porte. A n’en pas douter le soleil étant couché depuis quelques heures, lassé d’attendre qu’il redescende de lui même, son petit diable venait aux nouvelles.
- hum ?
Et surprise, ce ne fut pas le reflet de Duo qu’il vit sur son écran mais celui de Trowa. Sérieusement étonné, il se retourna pour faire face à ce dernier.
- Un problème ?
- Oui, un problème.
Après sa petite conversation avec le français, Heero commençait à culpabiliser pour son comportement froid et distant du matin. Mais quelle idée avait-il eu encore en tête ? Inquiet de ce que lui avait dit Trowa, il pressa alors encore le pas pour rejoindre le lieu de camouflage des Gundam au plus vite. La nuit tombée, l’air ambiant était devenu des plus frais et si Duo ne s’était pas changé, nul doute qu’il devait être à présent gelé. Approchant du lieu, il le vit passer devant lui tel un automate des pièces de rechange du Wings dans ses mains.
- Duo.
Surpris ce dernier sursauta avant de se tourner vers lui. Un visage heureux, totalement inconscient qu’il aurait pu mourir si son visiteur n’avait pas été l’un des siens.
- Hee-chan, qu’est-ce que tu fais là ?
- C’est moi qui aimerais savoir ce que tu fabriques. Trowa vient de m’apprendre que tu avais passé toute la journée ici et que tu refusais de rentrer malgré l’heure tardive.
- Je leur avais demandé de se taire. C’était une surprise. Je voulais réparer Wings pour que quand t’en aurais fini avec tes programmes, tu puisses te reposer à ton tour.
- Duo, combien de fois ai-je demandé que personne n’y touche ?
Attristé qu’Heero ne voit dans sa surprise qu’une énième consigne violée, l’américain fit transparaître sa déception sur son visage.
- Je voulais juste te faire plaisir. Excuse moi.
- Parce que tu crois que t’épuiser de la sorte peut me faire plaisir ?
Voyant l’absence de tous soulagement face à ses dernières paroles, le japonais comprit que Duo n’était vraiment pas au mieux de sa forme. N’en attendant pas plus, il posa avec douceur l’une de ses mains sur son front brûlant. Ce gamin était véritablement irrécupérable. Prenant la pièce détachée des mains du malade, il la déposa près de ses sœurs avant de faire face à l’américain exténué. Comme il l’avait crains, il n’avait rien de plus que sa combinaison noir qui ne devait pas lui procurer beaucoup de chaleur. N’en attendant pas plus, il lui enfila aussitôt son propre blouson, agissant avec lui comme s’il ne s’agissait que d’une marionnette. Après quoi, il s’approcha un peu plus pour l’entourer de ses bras, histoire de lui rendre un peu de chaleur corporelle.
-
Hee-chan ?
- Chut… On va rentrer maintenant.
- Tu ne me laisses pas terminer ?
- Non, je ne te laisse pas terminer.
Trop fatigué pour répondre quoique ce soit, Duo accepta la tendre étreinte en déposant sa tête lourde de fatigue contre l’épaule de son compagnon. Ce dernier en profita pour lui prendre ses avant bras et les croiser derrière son cou, avant de soutenir la nuque brûlante avec l’une de ses propres mains.
- tu me pardonneras Heero ?
- te pardonner quoi ?
- pour Wings.
Déboussolé, qu’il puisse encore penser à sa première remarque, le japonais le rassura aussitôt.
- C’est oublié. Maintenant, fais moi plaisir et accroche toi à moi.
Surpris de la demande, l’adolescent releva à peine la tête en quête de quelques explications.
- Je te ramène à la maison, alors si tu veux me faire plaisir, simplifie moi la tache en te laissant gentiment porter.
- mais, je..
- Duo.
Le ton ne laissant aucune place à l’argumentation, l’adolescent se laissa soulever de terre avant de lier ses jambes autour de la tailles d’Heero et d’enfouir son visage au creux de son cou. Il avait subitement froid, très froid malgré le blouson et la chaleur corporelle du japonais. Ce qui lui rappela de très mauvais souvenirs. Sans parler de cette étrange sensation de malaise qui le prenait soudain au ventre. Apeuré par ce que cela pouvait signifier, Duo se pressa un peu plus contre le soldat qui ne semblait pas contrarié par ce genre de rapprochement.
**~**~**
Il savait très bien ce vers quoi ils allaient. Il avait côtoyer l’adolescent suffisamment longtemps depuis ces dernières semaines pour reconnaître une de ses crises quand celles-ci se préparaient. Elle n’aurait bien sur, rien de comparable avec toutes celles qu’ils avaient déjà affronté mais il ne souffrirait pas moins pour autant. Exténué par cette journée de travail intensive, comme Duo devait l’être, il n’était malheureusement pas étonné que tout cela recommence. Après tout, on ne pouvait pas sortir intact d’une accoutumance stoppée si rapidement sans en subir encore les effets de temps à autres durant de longs mois.
Sentant le corps somnolant de Duo trembler de plus en plus malgré leur proximité, Heero fut soulagé d’apercevoir enfin leur demeure. A peine posa t’il un pied devant la porte que celle-ci s’ouvrit aussitôt leur permettant d’entrer dans la chaleur de la maison. De toute évidence, Quatre les attendait patiemment.
- On passe à table dés qu’il le souhaitera.
- Désolé Quatre, mais ce sera sans nous.
- Pourquoi ? Enfin, non..#^_^# je…
Il aurait été amusé en d’autres circonstances de voir la soudaine rougeur prise par le jeune blond.
- Va pas t’imaginer quoique ce soit. Il s’apprête juste à faire une crise.
Apercevant le visage de douleur du garçon porter avec soins par le Perfect Soldier, Quatre ne comprit que trop bien ce qui se passait.
- Qu’est-ce qu’on peut faire pour l’aider ?
- Je….
Il n’avait pas l’habitude qu’on lui pose ce genre de question. Et encore moins que trois personnes soient soudainement si attentives à ses paroles en dehors d’une quelconque mission. Renforçant sa prise sur Duo, il leur répondit donc de son mieux.
- Je sais qu’elle sont moins violentes si j’arrive à le mettre au chaud avant que cela ne débute vraiment.
Avant qu’il n’est eut le temps de terminer sa phrase, Wufei monta au premier, Trowa partit dans la cuisine tandis que Quatre s’empressait de recouvrir la forme blottit contre lui d’une couverture laisser dans le salon.
- Wufei est parti monter le chauffage de votre chambre,
- je….. merci. Je vais essayer de le mettre dans un bain, ça reste le plus efficace pour ……
Le chinois redescendit au même instant.
- Il est déjà en train de couler. Je pense qu’il y aura suffisamment d’eau pour vous deux le temps que vous y arriviez.
Un peu perdu face à toute cette aide dont il n’avait pas l’habitude, Heero hocha la tête en signe d’acquiescement avant de monter au premier. Arrivé dans leur chambre, il déposa Duo sur le pied du lit pour lui faire face en s’agenouillant devant lui. Un peu endormi, ce dernier le regarda avec difficulté.
- Je vais t’emmener prendre un bain, d’accord ?
Un simple hochement de tête et il entreprit de le déshabiller en partie avant de le recouvrir de nouveau d’une couverture pour le transfert jusqu’à la baignoire. A peine eut-il alors déposé l’adolescent dans l’eau chaude, qu’il aperçu posé sur le coté deux tasses d‘un chocolat brûlant. De toute évidence, Trowa n’était pas parti s’occuper du dîner lors de son départ vers les cuisines.
- Hee-chan ?
Revenant à son amant grelottant au milieu de la mousse à l’odeur de vanille, il sentit une nouvelle fois son cœur se serrer devant le désespoir de ce dernier.
- Oui.
- S’il te plait, viens me rejoindre.
Ne pouvant résister à la complainte de ces yeux, il céda aussitôt pour se placer derrière lui et ainsi l’entourer de ses bras. Son dos n’ayant pas été épargné durant leur retour, la chaleur ambiante et l’eau parfumée lui faisait aussi le plus grand bien. Après en avoir profité quelques minutes, tout deux bien calés l’un contre l’autre, il attrapa alors la première tasse de chocolat pour la tendre à l’américain.
- Boit ça.
Sachant que les mixtures d’Heero avait pour bienfait de le réchauffer et apaiser son estomac des plus menaçants, Duo accepta la tasse de chocolat chaud qu’il dégusta comme jamais.
- T’as fait de gros progrès.
- Hum ?
- Jamais but quelque chose d’aussi bon.
- Dans ce cas, c’est Trowa que tu devras remercier.
Au visage de son Hee-chan, l’adolescent se demanda si ce dernier n’était pas soudainement jaloux que ce compliment ne lui soit pas adressé. Terminant, le liquide sucré qui avait lui aussi le don de soulager cette douleur enfouit au plus profond de ses entrailles, Duo se tourna légèrement par la suite pour pouvoir somnoler de nouveau tout contre le soldat de ses rêves.
**~**~**
Suite au bain qui avait duré une petite heure et durant lequel, Heero avait tenter de lui faire oublier son mal par quelques caresses stratégiques, Duo se laissa docilement enfouir sous une tas de couverture avant de se considérer comme satisfait.
- Encore ?
Signe négatif.
- Bien, dans ce cas repose toi enfin avant que je ne me fâche.
Acceptant volontiers l’ordre, l’américain ferma ses yeux avant de le rappeler à lui dés l’instant où il le sentit partir.
- Hee-chan !
Aussitôt ce dernier fut de nouveau assis à ses cotés sur le bord du lit, une main caressante dans ses cheveux.
- Tu restes pas ?
- Je dois descendre quelques minutes Duo, mais je reviens au plus vite.
- mais !
- Je serais là à ton réveil.
Il n’avait aucune envie de se sentir seul. Il ne savait pas comment combattre cet appel s’il devait rester ainsi isolé. Mais comment l’obliger à demeuré indéfiniment à ses cotés. Il devait très certainement avoir faim, voir espérer prendre un peu de repos lui aussi dans le salon, en compagnie des autres. Il était clairement égoïste de le retenir auprès de lui, car il savait qu’il n’aurait qu’à le demander une nouvelle fois pour qu’il lui cède.
- C’est promis ?
- Oui, c’est une promesse.
Un baiser l’incita à fermer les yeux avant qu’il ne sente les lèvres douces se poser avec tendresse sur chacune de ses paupières closes.
- Je reviens vite.
**~**~**
Au salon, les trois G-boys eurent du mal à ne pas paraître nerveux et inquiets lorsqu’ils le virent arriver.
- Alors ?
- ….
De toute évidence, Heero n’était pas en meilleur état que son patient qu'il protégeait jalousement. A croire qu’il allait s’écrouler devant eux.
- Il devrait dormir maintenant.
- Bien.
Voyant le soldat toujours aussi immobile devant eux, Quatre l’incita à venir s’asseoir sur le canapé à ses cotés, tandis que Trowa s’approchait d’eux.
- Faim ?
- Il a bu les deux tasses de chocolat. Je pense qu’elles lui ont suffit. S’il prend plus dans cette état, son estomac refusera tout en bloc. Oh, il te remercie aussi. Il semble que tu sois plus doué que moi pour ce genre de cuisine.
- Heero ?
- hum ?
- Je demandais si toi tu avais faim.
- je….. non.
- Non tu n’as pas faim ou non tu refuses de te nourrir tant que lui ne le peut pas ?
- je….
Il se sentait comme un animal traqué et sans nul doute cela se voyait parfaitement. Les deux garçons l’entourant se regardèrent alors un instant avant que Trowa ne se lève sous l’accord implicite de son petit ami. C’est en suivant ce dernier du regard quelque peu intrigué qu’Heero se rendit compte de l’absence de Wufei pourtant présent à son arrivé auprès d’eux.
**~**~**
La douleur de l’envie devenait de plus en plus forte. Malgré la chaleur, malgré l’amour qu’il ressentait au fond de son cœur, rien ne semblait apaiser cette volonté féroce qui souhaitait le faire capituler pour qu’il se faufile discrètement de nouveau dans la salle de bain où il trouverait très certainement ce qui le calmerait aussitôt. Mais à cette simple idée, il se maudit d’y avoir penser. Heero lui faisait confiance, l’avait ramener auprès de ses amis. Il devait donc tenir. Ne pas céder pour une stupide envie survenue uniquement en raison de la fatigue. Mais c’était si dur de se battre seul. Si seulement il pouvait déjà revenir pour le retenir entre ses bras. Comme dans un rêve, il entendit alors le bruit étouffé d’une porte qui s’ouvre. Il était enfin de retour.
- Tu dors ?
Mauvaise oreille, il s’agissait de Wufei. Partagé entre la honte qu’il le découvre ainsi blottit en position du fœtus et la sécurité que pouvait représenter sa présence, Duo hésita longuement à se manifester. Tant et si bien que le temps passant, il supposa s’être assoupis durant le départ du chinois quand il rouvrit les yeux pour le voir assis au pied du lit, dos au mur.
- Ne te préoccupe pas de savoir si tu sauras résister ou non à la tentation. Je reste ici tant qu’ils s’occupent de lui.
La phrase n’était pas très longue mais elle l’informait sur beaucoup de chose. Non seulement Wufei se doutait qu’il se battait contre lui-même pour ne pas se précipiter dans leur trousse de secours, raison donc de sa présence à ses cotés. Mais il le rassurait aussi sur le fait que ses compagnons d’arme prenaient soin de son Hee-chan. Soulagé, Duo souleva légèrement les draps se découvrant ainsi suffisamment le visage pour qu’il le voit à son tour.
- Merci Wuffy.
- C’est Wufei, Maxwell.
Sa remontrance n’avait aucune tonalité agressive, bien au contraire, ce qui lui donna l’envie de se confier juste un peu. Heero était devenu trop proche de lui pour qu’il accepte de l’inquiéter plus avec ses doutes quant à sa capacité à pouvoir s’empêcher de ne pas replonger. Mais Wufei, lui saurait l’écouter sans émettre de jugement hâtif. Et contrairement à Quatre, il ne courrait pas dans toute la maison, désespéré de ne pas savoir comment l’aider. Au pire il n’obtiendrait de ses aveux qu’une ignorance polie.
- Wuffy.
- Hum ?
- Je croyais que c’était bien fini. Ca faisait plus de deux jours que j’avais pas ressenti cet appel mais je crois que ça revient là.
- Je suis désolé pour toi Duo mais cela ne se terminera pas aussi vite et aussi bien que tu aurais pu l’espérer.
- Tu ne me crois pas capable de m’en débarrasser, c’est ça.
Devant la mine attristée de Duo pensant réellement ce qu’il venait de dire, le chinois s’approcha de lui pour placer ses avants bras sur le lit et y déposer sa tête. Lui faisant ainsi face, il commença à s’expliquer.
- D’abord, je tiens à dire que très rare sont les personnes capables de décrocher aussi vite. Cela me semblait même impossible avant que je ne vous vois revenir tout les deux en un seul morceau pour la mission. Alors contrairement à ce que tu t’imagines, je te crois tout à fait capable de combattre ce poison.
- Mais, tu as dis qu…..
- Que tu aurais encore mal, encore envie, encore besoin de cette fichue molécule qui a pris tant d’importance pour ton corps en si peu de temps. Parfois en raison de la fatigue, de la peine ou de la douleur ces sensations reviendrons t’agresser comme jamais auparavant. Sans prévenir elles s’insinuerons dans ta tête avec l’espoir de vaincre ta volonté. C’est en gagnant chacune de ces batailles que tu réussiras finalement à tout faire disparaisse pour de bon.
- Comment tu… ?
- Je ne suis pas tout à fait ignorant en la matière Duo. Je dirais que je suis même très certainement la personne qui s’est approché au plus près de ce que tu vis aujourd’hui.
- Tu veux dire que toi aussi tu as ?
- Oui, j’ai aussi eu quelques problèmes de dépendance. Et fort de cette expérience passée, je peux t’affirmer que tu ne dois jamais garder cette envie pour toi. Tu dois te confier. En parler est une première victoire. Sans compter que la personne mise au courant peut alors t’empêcher d’agir quand le besoin devient si puissant que tu ne peux plus contrôler tes actes.
- mais moi, je ne peux pas.
L’adolescent avait chuchoté comme s’il redoutait d’être entendu par un hypothétique témoin. Respectant sa volonté, Wufei en fit alors de même.
- Pourquoi ?
- Je ne veux pas qu’ils s’inquiètent encore plus.
- Heero ?
- Il ne le montre pas mais je sais que me voir ainsi lui fait du mal.
- Pour lui, je suis d’accord. Vous êtes devenus trop proches pour ce genre d’aveux. Ta volonté de vouloir lui faire plaisir te pousserait inconsciemment à minimiser ta faiblesse. Mais il n’est pas le seul pour qui tu comptes.
- Quatre est trop sensible, je vais lui faire peur. Trowa lui, ne me parle pas beaucoup et sans mot, mis à part avec Hee-chan, je ne me sens pas suffisamment à l’aise.
- Tout comme avec moi ?
- Non, avec toi c’est autre chose.
- Qui est ?
- je…. j’ai peur de te décevoir. Si je viens trop souvent te voir, tu vas me prendre pour un faible et je ne veux pas perdre ton amitié à cause de cela.
Rassuré par la raison évoquée, Wufei laissa s’échapper une main réconfortante dans la chevelure du brun.
- Duo, tu me décevrais effectivement énormément si tu oubliais ne serait-ce qu’une seule fois de venir m’informer du retour de tes envies. Avouer ses faiblesse n’en ai pas une ! C’est le fait qu’on les dissimule qui me révolte plus que tout.
- Alors je pourrais ?
- C’est ça où je ne t’adresse plus la parole jusqu’au terme de nos deux vies.
- Mais tu garderas tout ce que je dirais pour toi, n’est-ce pas ? Je ne veux pas que Sally ou Heero…
- Je n’ai pas pour habitude de trahir mes amis.
- C’est pas ce que j’ai voulu dire, c’est juste que ….
- Duo.
- désolé.
- Je n’attend pas d’excuse de ta part, mais des aveux. Alors des choses à me dire ?
Avalant difficilement sa salive, Duo acquiesça de la tête, heureux d’avoir trouvé un confident digne de confiance. Alors sans plus attendre un flot ininterrompu de parole vint les rejoindre. Il y avait tant de chose qu’il souhaitait confier, tant de douleur amplifiée par son incapacité à pouvoir l’exprimer à quiconque.
**~**~**
Trowa parti, Heero s’apprêtait à se lever quand le jeune homme assis à ses cotés l’en empêcha.
- Ne bouge pas Heero. On va t’apporter tout ce qui te faut ici.
- Besoin de rien.
- Mais….
- Je ne veux pas le faire attendre plus longtemps.
Se levant trop brutalement pour fuir la prise de Quatre, Heero perdit un court instant son équilibre, l’obligeant à accepter l’aide de l’arabe.
- Ne t’inquiètes pas pour Duo. Wufei est parti veiller sur lui, le temps que l’on s’occupe de toi.
- C’est inutile, je vais…
- Tu vas rester assis et te nourrir un minimum. A quoi tu joues ? Tu viens encore d’avoir un malaise pour la simple raison que t’es resté toute la journée rivé sur ton portable sans t’arrêter une seule minutes pour reprendre quelques forces. Tu cours après quoi ? L'épuisement peut-être ! Comment espères-tu seulement continuer à protéger quelqu’un si tu ignores comment le faire pour toi-même ?
- ….
- Quatre.
Entendant son prénom cité avec calme, le jeune homme stoppa aussi vite son élan de reproche. Faisant alors face à Trowa, il se sentit à son tour des plus coupables. Trop en colère contre lui même, il venait d’évacuer sa frustration de ne pas pouvoir faire plus pour Duo, sur le japonais qui n'en gardait que d’autant plus son masque d’indifférence glaciale.
- Excuse moi Heero, je n’aurais pas du te parler comme ça. Ni agir comme je viens de le faire depuis deux jours. Je suis sincèrement désolé.
Incapable de répondre quoique ce soit à ce retournement de situation, le soldat se contenta de nier de la tête. Au même instant, Trowa déposa devant lui un plateau repas des plus copieux, le laissant deviner qu’ils souhaitaient fortement qu’il en avale la majeur partie. Rassemblant sa volonté, il prit alors les baguettes en main. Il pensait avoir besoin de se forcer mais au fur et à mesure qu’il entreprit de consommer ce qu’on lui avait préparé, Heero sentit une porte de son esprit s’ouvrir de nouveau. Quelque chose en lui venait d’être libéré par une magie mystérieuse, tandis que son appétit revenait tout simplement.
**~**~**
Duo était soulagé. Loin de le juger ou de lui trouver des excuses, Wufei l’avait écouté avec attention avant de lui donner quelques conseils pour l’aider à maîtriser ses pulsions. De toute évidence, il avait effectivement une grande connaissance de ce genre de problème.
- Dis. Comment ça se fait que t’en saches autant ?
- Quand j’étais jeune, mon entourage n’a rien trouvé de mieux que de combattre mes insomnies par des somnifères. Ces derniers trop puissants pour l’enfant que j’étais, furent alors combattus par des stimulants durant la journée. Et comme ils auraient du s’en douter, le jour est venu ou je n’ai plus su m’en passer.
- Alors ils ont fini par tenter de t’enlever à cette dépendance ?
- Quelque chose comme ça, oui.
- Ce qui fait de toi aujourd’hui mon thérapeute !
- Malheureusement pour moi.
Devant le sourire revenu de l’américain, Wufei savait que ce dernier avait parfaitement compris le sens de sa phrase. Ils avaient toujours eu des rapports houleux inexistants avec les autres pilotes et pourtant c’était une amitié solide qui s’était construite sur ces bases bien plus sûres qu’elles ne semblaient l’être.
- Pourquoi c’est pas toi qui as pris en main ma cure accélérée de désintoxication dans ce cas ?
- J’y ai pensé. Mais il était plus préférable que ce soit lui.
- Pourquoi ? Il ne m’aurait pas vue aussi mal si ça avait été toi.
- Justement. Il était plus que temps que vous preniez tout deux conscience que vous n’êtes pas que des soldats.
- Mais je suis pas comme ça moi !
- Oh si. Tu t’imaginais qu’il était incapable de ressentir le moindre sentiment ce qui est faux, tout comme il devait comprendre que tu n’es pas aussi fort que lui.
- t’as décidé de m’enfoncer là ?
- Duo. Nous savons tous qu’il a subit des modifications génétiques qui le rendent plus résistants que n’importe lequel d’entre nous. En tant qu’insomniaque je sais parfaitement qu’il est impossible pour une personne normalement constituée de ne quasiment pas dormir durant deux mois consécutifs tout en restant aussi maître de sa personne.
- ….
- Il serait vraiment temps que tu cesses de prendre toutes mes remarques pour toi.
Sa seule réponse fut une langue joliment présentée.
- Je vois. C’est passé ?
Un hochement positif de la tête lui confirma que oui, la crise de manque était loin derrière eux.
- Dans ce cas, tu ferais mieux de dormir à présent.
- J’attend son retour.
Au léger bruit de pas dans le couloir, ils surent que l’être attendu était justement à quelques mètres de la chambre. N’en attendant pas plus pour se relever, Wufei s’éloigna donc de la forme toujours aussi blottit sur elle-même.
- Bonne nuit Maxwell.
Ne s’attendant pas à un silence pour réponse, le chinois se retourna une dernière fois pour apercevoir l’adolescent profondément endormi. Impressionnant, le seul fait d’entendre Heero revenir auprès de lui, venait de le rassurer suffisamment pour qu’il s’endorme tout aussitôt. Amusé par une telle réaction, il eut alors juste le temps de reprendre un minimum de prestance avant de croiser deux yeux cobalts de plus transperçant. A croire que leur Perfect Soldier commençait à connaître les affres de la jalousie.
**~**~**
Loin de vouloir s’imposer, Wufei venait de la quitter lui signifiant d’un simple hochement de tête que tout s’était bien passé durant son absence. Alors il était resté seul au milieu de la pièce, avant qu’il ne se décide enfin à rejoindre sa marmotte. Oui, mais voilà. La perspective de s’enfouir sous autant de couvertures ne lui était pas très attrayante. Comme s’il avait entendu ses pensées, la petite chose invisible sous cette étalage de laine, le rassura aussitôt.
- T’as le droit d’enlever ce que tu ne veux pas. Ta bouillotte n’a plus froid.
- hum.
Sceptique, le japonais se contenta d'ôter ce qui lui serait totalement insupportable, laissant le surplus sur son compagnon, avant de le rejoindre enfin sous les draps.
- Je suis désolé d'être parti si longtemps.
- moi pas.
**~**~**
Un tintement le réveilla. Prudent, il n’ouvrit alors qu’un premier œil pour apercevoir une lumière suffisamment diffuse pour soulever aussitôt la seconde paupière. Et oh comble de la surprise, un petit déjeuné l’attendait sagement déposé sur le coté droit du lit. Ne résistant pas à son appel, Duo se redressa paresseusement pour n’apercevoir qu’alors l’adolescent assis à ses cotés.
- Merci Hee-chan.
- hum.
Lui renvoyant un grand sourire, Duo attaqua sans plus attendre son festin. Une fois ce dernier copieusement entamé sous les injonctions d’un soldat qui ne voulait pas qu’il en mette partout dans leur lit, le pilote délaissa le plateau pour assouvir une toute autre faim. Sauf qu’au regard gorgé de désir qu’il lançait à son iceberg, ce dernier n’eut guère de doutes sur ses intentions. N’en attendant pas plus pour voir apparaître une énième catastrophe, Heero se pressa donc d’éloigner le plateau et tout ce qui s’y trouvait au plus vite et au plus loin du Shinigami qui commençait déjà son approche féline.
- Comment se fait-il que tu sois encore là à cette heure si tardive ?
- Nous n’irons tous réparer nos Gundam que cette après midi.
- Vrai ?
- hum.
- Et pour tes programmes informatiques ?
- Terminés.
- ce qui signifie…
Ne le laissant pas avancer ni dire d’avantage, Heero plaqua l’adolescent sous son corps avant de lui chuchoter la seule réponse cohérente qu’il lui donnerait avant longtemps.
- …que je compte obtenir la danse que j'avais réservé hier matin.
- Je suis désolé Hee-chan mais je crois que ça va pas être possible.
Devant le visage soudainement fermé et des plus sérieux du natté, Heero se releva légèrement, inquiet que son état ne ce soit pas amélioré comme il avait cru comprendre.
- Pourquoi ?
- Je crois que j’ai perdu mon carnet de bal pour m'assurer de la légitimité de cette demande. ^_______^
Soulagé de ne voir là qu’une énième malices du pilote, Heero lui octroya un sourire de connivence avant de se jeter sur lui, bien décidé à lui donner une toute autre raison de rire aux éclats. Voir Duo de nouveau si heureux et détendu lui faisait chaud au cœur. Tant et si bien que ses chatouilles devinrent très vite des caresses, transformant ainsi les rires de joie de son compagnon en soupirs de plaisirs. Toutefois contrairement à leur première fois, il refusa à ce dernier de lui rendre la pareille. Chaque geste venant à son encontre furent interceptés alors qu'il renouvelait ses baisers et ses étreintes tout en ignorant les gémissements de protestation de l'américain.
-
Hee-chan…..
- Chut…….
Soulagé de voir que Shinigami acceptait finalement de se soumettre à sa volonté, Heero put enfin mettre à profit toute sa tendresse et son amour dans chacune de ses caresses, faisant de cet instant un moment d'amour comme ils n'en avaient encore jamais partagé. Epanouis sous les mains expertes de son amant, Duo se laissa voguer sur les rives de la plénitude et de la satisfaction, profitant d'un plaisir jusqu'alors inégalé.
**~**~**
Alanguie sur le corps tout aussi chaud et détendu d'Heero, le jeune homme profitait de la douceur d'une main nonchalante allant et venant sur son dos. Le japonais venait à l'instant de les recouvrir chaudement de leurs couvertures, le laissant s'installer dans ses bras à sa guise. Alors Duo s'était blottit contre lui, comme toute bonne bouillotte qui se respecte avant de lui chuchoter au creux de l'oreille se qu'il rêvait de lui dire depuis tant de jours.
- Heero.
- Duo-kun.
Pour une fois que son petit soldat se mettait à lui parler, il avait fallu qu'ils le fassent au même instant. Amusé par ce mauvais concours de circonstance, Duo fit en sorte que le plus silencieux d'entre eux s'exprime le premier.
- Toi d'abord Hee-chan.
- Je voudrais que tu me promettes quelque chose.
- Quoi ?
Ne cessant toujours pas de cajoler l'adolescent qu'il gardait dans ses bras, Heero lui répondit sans une hésitation.
- De ne jamais plus t'épuiser de la sorte si cela ne nous est pas vital. Je ne veux pas minimiser ta force mais toi tu ne dois pas te surestimer pour autant. Je ne souhaite pas voir renouveler ce qui s'est passé hier.
Alors qu'il s'attendait à devoir argumenter une telle demande, Heero eut la surprise de recevoir un chaste baiser accompagnant la réponse de Duo qui ne semblait pas vexé par ses paroles.
- Promis.
- Duo, je suis sérieux.
- Moi aussi. Wufei m'a fait comprendre quelques petites choses durant ton absence hier soir. Alors rassures toi, j'ai enfin compris que je ne pourrais pas toujours suivre ton rythme de vie.
- Wufei ?
Au ton employé par le Perfect Soldier, Duo se redressa suffisamment pour le regarder dans les yeux, un sourire mutin aux lèvres.
- T'es jaloux ?
- hum……
- Parce qu'il n'y a vraiment pas de raison, Hee-chan.
Soudainement de nouveau sérieux, l'américain se calfeutra un peu plus tout contre son amant et sous les couvertures.
- Je t'aime Heero. Je n'en attend pas autant venant de ta part mais moi je t'aime plus que ma propre vie….
Ne le laissant pas en dire plus, Heero fit basculer l'adolescent à ses cotés pour qu'ils puissent se faire face à égale. Remettant l’une des dizaines de mèches rebelles de l'américain derrière son oreille, il soupira enfin.
- Tu ne te souviens donc pas de ce que je t'avais dis le jour où tu m'as demandé de te donner une dernière fois un calmant quelconque pour apaiser ton manque ?
- Je suis désolé.
- Ne le sois surtout pas, mon ange. A ta phrase : "Si seulement tu m'aimais, tu m'en donnerais", je t'avais répondu "C'est bien pour cette raison que je ne le fais pas."
- pour cette raison ?
- Ai shiteru Duo.
- Forever ?
- Forever.
Fin (c'te coup-ci c'est la bonne ^__^;;;)
Mimi yuy
24 décembre 2002