Auteur : Mimi Yuy
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Origine : Gundam Wings
Disclamer : Aucun
des go-boys ne m’appartient
Genre : Romance, vie
courante et pseudo action…
Reprise « normale »
du cours de l’histoire. Avec pour l’instant, une petite mise sous loupe de la
vie « chargée » de notre cher Wufei ;p
Chapitre 4 : Et si c’était lui ?
Dire que Wufei
Chang était stressé n’était qu’une maigre vérité.
Rongeant son frein, c’est à
l’apparition de l’heure précise, 18h02, sur l’horloge de son PC qu’il sortit de
son bureau en trombe suivant avec minutie le décompte de sa montre Quartz.
Il arriva ainsi à l’ascenseur
à l’instant exact où ce dernier s’ouvrit sur une cage bondée. A ce spectacle
digne d’une boite de sardine, il doutait de pouvoir entrer dans l’ascenseur et
plus encore que celui responsable de sa volonté à le prendre à cet instant
précis, soit seulement présent parmi cette foule. Ce fut donc déçu qu’il oublia sa première envie et laissa se refermer les portes
sans y entrer.
Prenant le suivant sans plus
de joie au fond du cœur, ce fut en regardant ses chaussures qu’il s’y inséra et
appuya sur le niveau souterrain où était situé sa place de parking, indifférent
de ses collègues discutant avec entrain de leurs projets pour le week-end.
Lui aussi aurait aimé en
avoir de telles. Pas que l’idée de revoir ses amis chaque dimanche midi soit
une contrainte. Il appréciait plus que tous, ces instants mis en place au pire
moment de leur vie commune. Non. Simplement avec la vie de couple de Quatre et Trowa et la relation quasi fusionnelle - aussi complexe
soit-elle - qui existait entre Heero et Duo, cela ne
faisait qu’ajouter à son dépit d’être seul et célibataire. Si les autres
vivaient ce même fait, peut-être réaliseraient-ils seulement la douleur que
cette situation et le quotidien qui s’en écoulait, provoquait dans son cœur.
Mais il n’en était rien ! Et bien que cela n’ait rien de comparable avec
le cauchemar vécu par Heero, il n’en souffrait pas
moins de son coté.
Il se sentait comme un moins
que rien à s’auto-apitoyer sur son sort de la sorte.
Mais n’avait-il pas aussi le droit de penser de la sorte ? Après tout, lui
seul le savait. Il camouflait aussi bien sa peine que sa honte pour que
personne ne devine une once du profond mal de vivre qu’il ressentait depuis ces
dernières années.
Finalement, il atteignait son
véhicule, un Range-rover confié par le bureau quant
il aperçut non loin de sa place, un véhicule au capot ouvert. A priori, un Preventers avait un souci mécanique. Même s’il n’était pas
expert en mécanique, son mode de vie depuis son adolescence lui avait imposé
d’en savoir un minimum sur la question. Aussi est-ce tout naturellement qu’il
s’avança vers le propriétaire de cette voiture en déroute.
Quelle ne fut pas alors, sa surprise
de découvrir derrière le capot, la personne qu’il espérait tant croiser dans
les ascenseurs.
- Lieutenant Chang !
- Lee Hang ?
Un problème avec la voiture ?
- Je ne sais pas trop. Elle
refuse de démarrer. Et aussi difficile que cela soit de l’avouer, si je peux
vous faire nombre de calculs complexes de tête, je me sens bien dépourvu devant
tous ces fils de moteur.
- Je ne suis peut-être pas un
expert mais j’ai su me débrouiller fut un temps. Je peux regarder ?
- Avec plaisir !
Prenant ce grand sourire pour
une invitation, Wufei s’avança prudemment pour
plonger presque aussitôt dans le cœur de la machine. Il était si dur de faire
face à sa timidité quand cela concernait les faits amoureux. Une relation
durable, il n’en avait jamais connu, aussi était-il toujours stressé à la
moindre idée de côtoyer une personne avec qui peut-être…
- Alors ?
Se relevant trop brutalement,
Wufei s’assomma avec le capot.
- Rien de bien méchant. Je
pense que c’est un problème avec votre tête de delco trop usée. Mais cela va
vous obliger à vous faire remorquer jusqu’au garage
- Tout va bien ?
- Je… Pourquoi vous me dites ca ?
- Vous vous
êtes assommé si violement que la voiture en a fait un bon.
- Oh. Désolé. Mais… oui, oui,
tout va bien.
- Alors si j’ai bien suivit,
elle ne me ramènera pas chez moi ce soir ?
- J’en ai bien peur.
- Et bien merci beaucoup pour
avoir regardé. Peut-être nous verrons-nous lundi ?
- Oui… peut-être…
Wufei eut un doute à cet instant. Lee le congédiait-il ou
tentait-il d’être aimable en lui offrant une porte de sortie s’il ne voulait
pas plus s’embêter à l’aider ?
Particulièrement touché par
l’apparente fragilité du jeune homme, Wufei tenta sa
chance. Après tout, que risquait-il ? Au pire, il lui dirait : non.
Et comme leur service respectif n’avaient aucun rapport l’un avec l’autre…
Malgré ses nouvelles fonctions de gestionnaire résident, il n’aurait pas à
craindre de le voir plus d’une fois par an pour le bilan comptable de son
service.
- Je peux peut-être vous
raccompagner ou vous déposer chez votre garagiste. Voir les deux. Si cela vous
aiderait.
Lee sembla réfléchir, avant
d’accepter avec un soulagement non feint.
- J’avoue que cela
m’aiderait. Mais comme c’est ma première panne de voiture depuis que je vie
ici, je ne connais encore aucun garagiste.
- Dans ce cas, je vous
propose de vous accompagner chez le mien. C’est un homme plutôt doué qui n’a
pas la mauvaise habitude de gonfler ses factures.
- Ce serait super.
- Alors, allons-y.
- Je… je sais que nous
n’avons pas le même grade, mais serait-il envisageable de se tutoyer ?
- Avec plaisir.
C’est ainsi que Wufei eut l’extrême joie associée à l’extrême stress, de
convier l’être convoité jusqu’à sa voiture. Si d’apparence, il gardait un
maintien irréprochable et un visage de marbre, son cœur battant et ses doutes
quant à savoir quelle phrase non trop dénuée de sens il pourrait dire,
l’agaçait prodigieusement. Il se sentait comme une collégienne, incapable
d’aligner deux mots devant son prof de mathématique, cible de son premier coup
de cœur. Pourtant, il ne pouvait décemment accompagner le jeune homme jusque
chez son garagiste sans lui décrocher un mot.
Prenant son courage à deux
mains, il passa la première et sortie du parking tout en bredouillant une
amorce de phrase. Le hasard étant ce qu’il est, Lee en fit de même et aucun des
deux hommes ne put comprendre la remarque de l’autre.
- Vous disiez Lee ?
- Je pensais que nous nous
étions décidé sur le tutoiement.
- Oui, bien sur !
CRETIN, STUPIDE, IDIOT et
encore CRETIN !
Voilà les termes par lesquels
Wufei Chang s’auto-flagellait dans son esprit.
- Ton garagiste est loin
d’ici ?
- Oh, à deux pas de chez
moi…. Je voulais dire à une petit quart d’heure d’ici.
- Bien.
Après un instant de silence, Wufei renouvela son effort à sortir de sa coquille. Il ne
pouvait pas, juste conduire tout en observant à la dérobée le visage fin du
comptable.
- Et toi ?
- Hum ?
- Tu habites loin
d’ici ?
- Non. Peut-être un quart
d’heure en voiture. Mais comme je viens en bus, cela prend un peu plus de
temps. Voir, une bonne demi heure, quand il y a beaucoup de
circulation… Les aléas de la vie.
- Mais…
- J’ai une voiture, oui. Je
ne m’en sers pour venir que le vendredi quand je pars en week-end. Comme elle
est assez âgée, j’essayais de l’utiliser le moins possible. Mais il faut croire
que c’était le vendredi de trop pour sa sauvegarde.
- A ce que j’ai pu en voir, avec de bonnes
réparations, elle devrait tenir le coup encore quelques temps. Mais ce ne sera
pas réparé avant le milieu de la semaine prochaine. Alors comment vas-tu
faire pour ce week-end ?
- Annuler. Ce ne sera pas la
première fois. Et je dois même avouer que pour une fois, avoir une aussi bonne
raison ne me déplait pas.
- Tu vas finir par te croire
dans un interrogatoire mais puis-je savoir pourquoi tu dis ca ?
Habituellement, les gens sont heureux de partir en week-end loin de chez eux.
- Tu sais, je n’ai jamais
vécu d’interrogatoire, alors j’ignore bien à quoi cela peut ressembler pour de
vrai. Mais pour l’instant, ta compagnie est agréable et loin de l’image que je
me faisais d’un tel événement.
- … « un tel
événement », comme celui de me rencontrer au delà de nos bureaux ?
- Grand Dieu, non !
Le rire clair du jeune
comptable fut doux aux oreilles de Wufei.
- Alors quoi ?
- Interrogatoire ! Je ne
m’imagine pas que ce soit aussi plaisant qu’une discussion à tes cotés.
- Oh.
Il se faisait peut-être des
films. Mais à priori, ce n’était quand même pas si mal parti côté approche du
comptable de ses rêves. C’est Duo qui se moquerait bien de lui s’il pouvait
être témoin de ses premiers pas dans le monde des gens civilisés…
En cette première approche
fructueuse, Wufei conduisit comme promis le jeune
homme jusqu’à son garagiste. Ce dernier peu presser de fermer boutique, avait
alors proposer de retourner aussitôt au siège des Preventers
chercher la malade pour l’ausculter et ainsi pouvoir débuter les réparation dés
le lendemain. C’est donc avec un brin de regret mais encouragé pour la suite
que Wufei était rentré seul chez lui. Seul, pour y
passer son samedi en corvée de nettoyage et autre lessive et repassage. Une
vraie honna !
Le dimanche, comme toujours
depuis le réveil d’Heero, il rejoignit ses amis chez
Quatre pour leur brunch dominical. Petite bulle de félicité familiale dans sa
vie devenue bien morose.
&&&&&&
En ce lundi matin, Wufei était stressé.
Oui. Encore et toujours. A
croire que sa vie n’était plus résumé qu’à cet état de
nerf permanent.
C’était à se cogner la tête
contre un mur quand on réalisait que pour une fois dans sa vie, il n’était pas
dans un pays en guerre à gérer des flux de population fuyant les conflits en
abandonnant tous leurs biens derrière eux.
Soupirant pour la énième
fois, il se laissa à observer sans le voir le mur faisant face à son bureau. Ce
n’est qu’au bout de quelques minutes encore qu’il comprit qu’il y avait bien
quelqu’un face à lui !
- Ca ne vous ressemble pas
d’être à ce point dans la lune.
- Plus que vous ne croyez….
Avançant enfin devant lui,
Margaret lui tendit son mug de café.
Douce secrétaire de son
service qui avait la délicatesse de venir le lui offrir chaque matin à 9h
précise depuis qu’elle avait comprit que : non, il ne prenait pas de pause
avec tous les autres.
On pouvait croire que c’était
en raison d’un rejet de communiquer avec les autres agents Preventers
s’occupant comme lui de l’administratif dans les locaux du siège. Ou qu’il
était trop consciencieux pour ne pas perdre une seconde de travail. Mais la
vraie raison est qu’il aurait aimé se fondre dans une masse qui le lui refusait
sans une once de pitié. Lui n’avait rien à raconter de ce qu’il faisait de ces
week-ends. Lui n’avait pas de femme, enfants ou autre petite amie pouvant lui
fournir des anecdotes à raconter aux collègues. Il n’avait même pas d’animal de
compagnie pour comme ils sont définis, lui tenir compagnie une fois sorti du
boulot.
Pourquoi en aurait-il eu de
toute façon… ? Il était en mission 12 mois sur 12, avant l’accident d’Heero. Et depuis… il ne s’en sentait tout simplement pas le
courage.
Mais s’il avait si peur d’un
engagement auprès d’un « simple » chat ou chien, qu’est-ce qu’il
pouvait bien offrir à une personne voulant vivre à ses cotés ?
- Vous recommencez,
lieutenant.
- Je crains de ne pas être de
bonne compagnie, ce matin.
- Oh, vous ne différez pas
tant des autres lundi.
- Suis-je si transparent pour
vous ?
- Pour moi, un peu. Mais pour
les autres, je vous rassure, vous restez un véritable mystère impossible à
déchiffrer.
- Ca ne me rassure qu’à
moitié.
Lui souriant pour toute
réponse, Margaret eut la gentillesse d’aborder un sujet anodin, en lui relatant
la dernière étourderie de son amie Bérénice, travaillant au service des
investigations.
Wufei l’appréciait beaucoup, lui aussi. Depuis son retour
d’Ouganda, ces deux jeunes femmes avaient eu le don de lui faire apprécier
toutes les soirées et réunions informelles ayant lieu dans leurs locaux.
Particulièrement celle qui regroupait tous les collaborateurs pour les fêtes de
fin d’année !
Comme quoi, il n’était pas
totalement irrécupérable pour se faire quelques amies.
Mais entre se faire deux
amies et se dénicher un ou une fiancé, la tache n’avait plus la même
difficulté.
- Qu’est-ce que vous
penseriez si…
Il allait exprimer sa
question dans l’espoir de confier enfin son plus gros dilemme, quand on frappa
à sa porte, restée entre ouverte.
- Puis-je entrer ?
Par un énième hasard
impensable, l’objet même de sa question se trouvait sous l’encadrement de sa
porte.
- Je me suis permit de
descendre pour revoir avec vous un léger souci concernant vos dernières fiches
de frais.
- Vous voulez que je m’en
occupe ?
- Non.
- Non.
Aux réponses synchrones des
deux hommes, Margaret eut le bon goût de ne pas rire.
Un simple petit sourire, se
dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne quitte les lieux, son mug en main.
- En ce cas, je vous laisse à
vos chiffres.
La porte consciencieusement
refermée, Lee se tourna vers Wufei, les mains moites.
- Je… en toute honnêteté je
n’ai aucune question. Je voulais juste vous revoir pour vous remercier pour
vendredi soir.
- Vous ? Je croyais
qu’on se tutoyait Lee.
- Pardon. Je n’ai pas
l’habitude d’agir comme ça, alors avec le stress…
Wufei, toujours assis à son fauteuil, chercha les mots
justes. Ce que venait de sous-entendre Lee pouvait tant signifier.
- Est-ce à dire que…
- Ecoute, je crois que pour
la sauvegarde de ma santé mentale mise à mal toute la durée de ce long
week-end, je dois te le dire et tant pis si ça ne te plait pas. Après tout, le
prochain bilan comptable de ton service n’est que dans 11 mois et je pourrais
très bien l’échanger avec un collègue contre un autre service.
- Tu m’inquiètes.
- Tout dépendra de ta
position. Ca fait quelques temps déjà que je t’ai « remarqué ». Dans
ce service, il est difficile de faire abstraction de ta présence. Et à la fête
de fin d’année, tu avais une telle prestance entouré
de ces deux femmes qui ne t’ont pas quitté un instant... Alors j’imagine bien
qu’un type comme moi t’importe peu. Mais si d’aventure, il y avait un ouverture, je serais heureux de pouvoir sortir un peu
avec toi. Et puis… voir comment cela pourrait évoluer.
- Tu me proposes de sortir
avec toi !?
- Je… Oui.
Ne pouvant pas rater la lueur
de détermination dans le regard de Lee, Wufei en fut
tout chamboulé. Etait-il possible qu’une personne soit aussi stressée que lui
sur un tel sujet et en même tant, aussi intéressée par lui ???
- Comment… ?
- Je t’en prie ! Si je
te déplait, dit-le franchement. Mais je sais de source sûre que tu ne portes
pas de préjugé sur le fait que cette demande provienne d’un homme ou une femme.
- De source sûre ?
- Le lieutenant Sherling vient de rentrer de sa mission au Bangladesh.
Il comprenait mieux
l’allusion à la source sûre. Wufei se souvenait
parfaitement avoir eu une aventure avec cet homme. Un « black » aux
muscles saillant qui - disons-le clairement - lui avait fait prendre son pied
les quelques mois de fortes tensions qu’il avait passé lui-même dans ce pays.
- J’espère que la dite source
ne s’est pas pavané en détails dans tout l’immeuble…
- Rassure-toi. J’ai eu le
plus grand mal à lui arracher l’information. C’est un homme qui ne fait pas
état de ses conquêtes à toute personne qui le lui demande.
- hum…
- Alors ?
Complètement perdu dans un
tout autre sujet, Wufei eut le bon ton de rougir à la
demande. Lee attendait une réponse. Et on pouvait lui reconnaître d’avoir eu le
courage d’exprimer clairement ses positions.
- Je….
Wufei, allait dire qu’il ne savait pas. Mais après une nano
réflexion, il dut reconnaître que c’était faux. Il
savait très bien ce qu’il voulait.
- Je suis libre chaque soir
de cette semaine. Alors je te laisse choisir celui de ton choix.
- Ce soir ?
- Tu ne perds vraiment pas de
temps.
- J’aurais au moins eu la
chance de partager une soirée avec toi, si tu changes d’avis dés demain.
Acquiesçant d’un hochement de
tête, Wufei le lui concéda. A sa place, il n’aurait
pas agit différemment.
- Alors ce soir.
- J’aimerais éviter de trop
m’afficher pour l’instant auprès de nos collègues. Aussi, on pourrait rentrer
chacun chez soi et se rejoindre, disons… vers 20h au pied de la porte Sud de
Chinatown (1) ?
- Ca marche.
- Alors à ce soir.
Souriant comme un enfant,
Lee, le quitta tout aussitôt.
Wufei n’eut pas le temps de se réjouir à son tour, de cette
si bonne fortune que Margaret était de nouveau dans son bureau.
- Sans vouloir jouer les
troubles fêtes, le colonel vous demande au plus vite ! Les bruits de
couloir disent que sa fille vient d’accoucher.
- Laissez-moi deviner. Il va
vouloir prendre sa journée pour aller la voir et me demander d’aller à sa place
au siège des Nations Unis.
- Ce n’est pas moi qui l’aie
dit !
Trop heureux d’avoir une
sortie pour le soir même, Wufei partit sans même un
grognement de mécontentement, récupérer l’astreinte de présence pour la journée
des réunions hebdomadaires qu’il savait haït au plus grand point par son chef
bien aimé.
Mais après tout ce que cet
homme avait fait pour lui éviter la cours martiale lors de son coup de sang
face au colonel du service des investigations suite à l’accident d’Heero, il n’avait pas eu le courage de lui refuser le poste
de second du service, proposé avec tant de sollicitude.
&&&&&&&
Wufei rêvassait sans honte sur la projection de son futur
dîner quand il arriva enfin aux abords du bâtiment principal des Nations Unis.
L’y attendait une journée entière de réunions. Une première au matin pour
statuer des budgets de leurs différentes missions en cours et une seconde
l’après midi sur le bon suivi de ces mêmes missions et l’organisation de celles
à venir. Le point d’orgue de cette semaine, étant de trouver une solution au conflit
interne vécu par la colonie L627. Une nano colonie, véritable poussière dans le confins de l’univers. Mais leur section n’avait que faire
de l’importance ou non des population à sauver. Et heureusement ! Car ils
étaient bien souvent la dernière chance des victimes de tous ces conflits
ethniques, guerres civiles et autre rébellion. La grande guerre avait beau être
terminée depuis des années, il restait toujours assez de conflit pour générer
toujours plus de populations déplacées et d’orphelins à recueillir. Wufei aurait pour cœur aujourd’hui encore de se battre pour
détacher l’escadron en transit sur L 530 pour venir en aide à cette population
en souffrance.
Pour ce faire, il avait avec
lui une partie de ses dossiers conçus la veille au soir. Encore un dimanche
gangrené par son travail, faute d’avoir tout autre occupation, une fois rentré
seul chez lui.
Soupirant à l’avance pour la
difficulté de mise en œuvre pour organiser à des millions de kilomètre de là,
l’évacuation des victimes tout en trouvant des représentants des différents
partis pour chercher une solution à leurs conflits, Wufei
sorti de son véhicule. Il avait eu la chance de trouver une place non loin de
l’entrée principale. De quoi éviter l’entrée du parking souterrain et ses tas
de points de contrôle qui l’agaçaient prodigieusement. Lui n’avait pas la
patience de son colonel sur son point.
Prenant sa serviette
contenant son ordinateur portable sous le bras, il se préparait à envoyer un
texto à Margaret pour lui demander de ne pas oublier le reste de ses documents
quand elle le rejoindrait cet après midi quand le souffle d’une explosion le
projeta à l’autre bout de la rue.
Quand il reprit conscience de
son environnement, Wufei sentit une main secouer
doucement son épaule.
- Monsieur, vous êtes
blessé ?
Relevant ses yeux, il vit à
ses cotés un couple de civils aux yeux exorbités de panique, voulant bien faire
en venant à son secours.
Un petit check-up interne,
lui assura qu’il n’avait rien de plus qu’une séries de belles
bosses, le souffle d’une explosion l’ayant propulsé à plusieurs centaine de
mètre de l’entrée des Nations Unis.
- C’est bon merci.
Se redressant sans
difficulté, il fit face au spectacle d’un autre temps. Un trou béant en guise
d’entrée du bâtiment international ! Au vu des dégâts, les victimes ne
devaient pas manquer ! Mais si le nuage de fumé n’était pas encore
retombé, il entendait déjà les sirènes hurlantes des secouristes.
Il ne manquait plus que
ça !
Un attentat en pareil lieu
ultra sécurisé.
&&&&&&&
Il était 21h passées quand Wufei arriva enfin dans le quartier de Chinatown.
Si seulement, il avait eu la
présence d’esprit de demander son numéro de portable à Lee après leur prise de
rendez-vous ou juste de lui donner le sien, ils auraient eu un moyen de se
contacter pour qu’il puisse le prévenir de son immense retard.
Alors que là…
Il allait forcément croire
qu’il lui avait posé un lapin !
Malgré son retard sans nom, Wufei se gara dans le quartier pour se rendre au plus vite
au lieu du rendez-vous. Il savait bien que Lee n’y serait plus. Mais il ne
pouvait pas, ne pas s’y rendre. C’était comme un pressentiment, un espoir fou,
voir un peu des deux à la fois qui l’y poussait.
Quand il atteint enfin le
croisement, il avança d’un bon pas au pied de la haute porte en bois richement décorée et le miracle eut enfin lieu. Assit juste en face
sur un banc public, Lee était plongé dans la lecture d’un roman.
Il l’avait attendu !
Les cheveux désordonnés par
le vent, les épaules relâchées, il semblait même serein.
- Lee !
Relevant son visage à l’appel
de son prénom, le jeune homme lui offrit un sourire teinté d’inquiétude.
- Wufei !!!
Comment vas-tu ??
- Je m’excuse de mon retard,
je…
- Tu étais en charge de
l’attentat aux Nation Unis, je sais !
- Comment ?
- Toutes les chaînes ont
retransmis les images du drame et on t’y voyait en discussion sérieuse avec le
chef des pompiers. Tu n’as pas été blessé ? Il y a eu tant de mort.
- Non, je n’y étais pas
encore entré.
- Je voulais t’appeler pour
annuler le rendez-vous mais je n’avais pas ton portable. Alors comme j’ai pensé
que tu te sentirais peut-être obligé de venir malgré tout, j’ai préféré
t’attendre.
- Comment peux-tu être aussi
compréhensif ? Ca fait plus d’une heure que tu poirotes !
- La preuve est que j’ai bien
fait. Sans compter qu’un peu d’attente n’est pas grand
chose au vu de ce que tu as du vivre toute cette journée.
- Merci.
Réchauffé par cette attention
et le fait que Lee se préoccupe autant de lui, Wufei
ressentit une chaleur au fond du cœur.
- Que faisons-nous maintenant
que nous sommes tous les deux là, Wufei ?
- Tu as dû déjà manger.
- Non. Je gardais l’espoir
que tu viennes.
- Alors trouvons un
restaurant, car moi, je meurs de faim !
Les deux hommes choisirent un
lieu typique du quartier, se régalant des spécialités de l’ancienne colonie L5.
Après quoi, ils se promenèrent un peu dans le quartier toujours en éveil malgré
l’heure tardive.
- Wufei ?
- Hum... ?
- Tu me rendrais un
service ?
- Bien sur.
- Ma voiture est toujours
chez le garagiste. Et vu l’heure, le métro a fermé ses portes. Alors…
- Ce serait une joie pour moi
de te reconduire chez toi.
- Ca fait très demoiselle en
détresse cette situation.
- Ne t’inquiètes pas, je ne
vois en toi aucune demoiselle.
La remarque confirmant bien
qu’il ne le prenait pas pour une fille, Lee l’apprécia à sa juste mesure.
- J’espère avoir l’occasion
un jour de te le prouver en de toutes autres circonstances.
Tout aussi satisfait de cette
réponse, Wufei les guida jusqu’à son véhicule. Sur le
chemin, il se surprit à faire une constatation bien lointaine à ses
habitudes !
Pour une fois depuis
longtemps, et malgré tous les évènements passés durant cette longue journée, Wufei ne se sentait plus stressé.
A suivre
mimi yuy
….qui essaie de faire au plus
vite sans rien garantir sorry u_u