Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Gundam Wings

Disclamer : Aucun des go-boys ne m’appartient

Genre : Romance, vie courante et pseudo action…

 

Enfin la suite de « sur mon corps endormi » ! Je suis vraiment et sincèrement désolée du temps qui s’est écoulé entre son début et ce chapitre mais comme certain le savent déjà, j’ai nombre d’explications sérieuses pour l’expliquer.

 

Maintenant, au vu du temps passé, voici un nano résumé de ce qui précéda ce chapitre :

Suite à une explosion dans les Dock de Sank survenue au cours d’une mission d’infiltration dans une affaire de trafic de drogue, Heero, seul survivant, tombe dans le coma. A son réveil, 3 mois plus tard, il découvre que son corps est entièrement paralysé, l’empêchant d’avoir le moindre contact avec le monde extérieur. Avec l’aide de ses anciens compagnons d’arme, réagissant chacun à leur manière, le jeune homme réussi à ne pas tomber dans la folie mentale, ainsi enfermé dans son propre corps. Dernier des leurs à revenir à ses cotés, Duo, devenu jeune chercheur en maladies rares enfantines, réussi avec l’aide du Professeur J à trouver un protocole de soin pour redonner « vie » à son ancien compagnon d’arme. A présent en phase de rééducation, Heero retrouve la vie d’un ressuscité et toutes les conséquences administratives et médicales qui en découle. Heureusement son amour latent pour Duo, partagé par ce dernier, ressurgit de cette épreuve. Et c’est donc tout naturellement que les deux hommes décident d’emménager ensemble pour le meilleur du reste de leur vie. Mais tapis dans l’ombre, une organisation mafieuse prépare leur vengeance à l’égard d’un jeune chinois venu propager la mort en leur sein quelques mois plus tôt !

 

Wufei Chang qui vengea Heero en tuant les responsables liés au trafic de drogue à l’origine de tout, réussira-t-il à échapper à la vendetta qu’on lui prédestine ? Heero et Duo vous lasseront-ils de leur relation sucrée à souhait ? Arriverez-vous à suivre avec les deux retours dans le passé que je vais vous proposer successivement ? Les personnages de Margaret et Bérénice vont-ils vous taper sur les nerfs ? Vous le saurez en pouvant (enfin) lire la suite de cette fanfics ^__^x

Alors bonne lecture à tous les courageux ne s’étant pas lassés de cette histoire et accessoirement de ce prologue interminable ;p.

 

 

…sur son corps endormi.

 

 

Chapitre 2 : Hors série : Money Peny ou Miss Marple ?

 

- Un an plus tôt -

 

Six mois !

Cela faisait six mois que le lieutenant Chang était parti en mission humanitaire en Ouganda et à peine avait-il posé pied sur terre de Sank que ses supérieurs semblaient prendre un malin plaisir à lui imposer la commission de gestion qui débutait dans une heure à peine…

 

Margaret qui avait eu la tache de prévenir le principal intéressé via un message envoyé sur son GSM enrageait de ce constat quand elle surprit une conversation de couloir. A priori, le retard de leur lieutenant de retour du front serait jugé comme inacceptable. Peu leur importait qu’il ait passé plus de 20h malmené dans un avion cargo des Preventers pour rapatriement des troupes d’action. Tous les pontes de la direction l’attendaient de pieds fermes pour obtenir leurs réponses.

 

Histoire d’éviter le pire, c’est donc sans empressement visible, ni panique, que la jeune femme prit la direction de son étage et service. Bien qu’elle espérait le voir attelé à la tache dans son bureau, elle trouva le lieutenant Chang son portable rivé à l’oreille, près des ascenseurs d’où elle sortait.

 

Un petit signe pour lui signaler sa présence et elle su qu’elle avait été comprise.

 

- Je pense entrer en commission après avoir fini mon rapport, je préfère que tu m’envois des mms, Quatre.

 

Lui laissant la possibilité de finir sa phrase, elle ne lui en rappela pas moins l’importance du moment.

 

- Lieutenant, il me semble que vous aviez un rapport à taper que je devrais remettre en forme dans l’heure qui vient, aussi serait-il peut-être temps de vous y mettre.

- Je dois te quitter là.

 

Bien qu’ennuyée de l’interrompre de la sorte, Margaret le fixa avec ses yeux ronds qu’elle ne réservait qu’à lui !

 

- Ils sont remontés là-haut ! Alors tachez d’être bref et rapide. J’ajouterais les fioritures d’usage pendant que vous commencez votre rapport oral.

- Ca marche, je fais au plus vite.

 

Sans plus attendre, le jeune homme parti au pas de courses jusqu’à son bureau.

Le connaissant, il lui écrirait une liste de faits, aussi impersonnels que dénués des phrases en usage.

Depuis ses débuts dans les Preventers, l’ancien pilote de Gundam connu sous le numéro 5, n’avait jamais été capable d’écrire un rapport de commission comme il fallait.

 

A ce constat affligeant, Margaret en riait intérieurement, aujourd’hui.

Entrée dans ce service au même moment que le lieutenant Chang, dés son premier rapport destiné à ses hauts supérieurs, la jeune femme avait eu la simple tache « d’imprimer » le dit rapport.

Mais sortant fraîchement d’une école de management en secrétariat de direction, elle n’avait pas pu laisser le document en l’état. La raison étant qu’il s’agissait… d’un véritable torchon !

Alors sans en prévenir quiconque, elle avait prit sur elle de le corriger et remettre  en forme.

L’idée était alors d’en parler par la suite au principal concerné. Mais la peur de se faire mal voir par l’un des héros de la grande guerre d’après colonie, l’avait finalement poussé à n’en rien faire.

Comment reprocher à un si jeune soldat de ne pas connaître les us et coutumes de l’administration quand personne n’avait prit le temps de les lui expliquer lorsqu’il jouait les terroristes à l’âge précoce de 16 ans ?

Tout ce gratin de l’administration partait du principe qu’un soldat aussi émérite était automatiquement un virtuose de la plume. Mais le temps passant, c’est bien une bel part des hommes et femmes de terrain dévoués à son service qui lui avait prouvé le contraire. Motivés, efficaces, mais désespéramment mauvais en traitement de texte. Alors depuis lors, elle avait fait en sorte qu’ils gardent tous la meilleure notation en complétant leur faille.

 

Ce n’est qu’à la suite de son premier départ en longue mission à l’étranger que son lieutenant préféré lui était revenu un peu plus conscient de la nature de son travail à leur égard.

Depuis lors, il s’attachait à lui produire des documents beaucoup plus malléables, leur faisant ainsi gagner du temps, au profit d’une efficacité qui n’était plus à prouver. D’une certaine complicité aussi. Mais de cela, seule Margaret en avait toute conscience.

 

Soupirant devant son mug empli de café, elle fut sortie de ses songes par le bip caractéristique de sa boite aux lettres numériques. Wufei Chang venait de terminer son brouillon. D’ailleurs à peine l’avait-elle ouvert qu’un courant d’air passait devant son bureau.

 

- Je pars tout de suite en salle de conférence. Mon bilan doit y parvenir dans moins de 30 minutes !

- Pas de soucis !

 

Partant au pas de course, Wufei malgré ses inquiétudes pour son ami hospitalisé, n’avait aucun doute quant à la certitude que sa chère secrétaire serait présente à la minute prêt pour distribuer son rapport à tous ces bureaucrates de malheur.

 

Derrière son bureau en forme de demi-lune qui surplombait tout le service, ce petit bout de jeune femme était véritablement considéré comme l’âme même de son service ! Tout gradé des « Forces de frappe humanitaire » inférieur à leur Colonel lui était assigné. Soit plus d’une 30ène de tête. Pourtant, elle les connaissait tous avec précision, ne manquant jamais d’avoir toutes les attentions à leur cas respectif ! Ce n’était que des détails, mais combien de cadeaux souvenirs pour les enfants et femme de certains militaires de retour de mission avait elle glissé sur leur bureau, afin qu’ils évitent des retrouvailles froides et déçues ? Combien de rapports peuplés de fautes et chiffonnés, transmettait-elle en état impeccable à leur supérieur ? Combien de mémo électronique leur envoyait-elle en marge des ordres qu’elle avait ordre de transmettre, pour en traduire les vraies attentes de leurs supérieurs ?

Cette femme était un bijou de travail, véritable tampon entre leur réalité du terrain et l’exigence de qualité imposée par leur dirigeant qu’aucun d’eux n’avait le temps de fournir.

Nul doute qu’elle méritait son salaire et toute leur estime.

 

Loin de ces considérations, Margaret, lisait et corrigeait le fameux rapport, avant de lancer son impression. Mais il ne fallait pas croire ! Si pour certain agent, elle s’occupait elle-même des taches les plus banales, elle n’avait pas moins de quatre sous-fifres à son service pour gérer les lieux !

 

Soupirant devant la porte où se tenait la commission, Margaret eut un pincement au cœur. Elle savait bien ce qui avait conduit le lieutenant Chang à produire l’un de ses pires rapports de leur relation de travail ! Elle aurait tant voulu être la personne qui l’informerait de l’état de son vieil ami Heero Yuy. Mais il avait fallu que ce soit un agent de l’étage inférieur, celui du service des investigations internationales qui fassent de l’excès de zèle en venant prendre le café avec un ancien collègue muté depuis peu dans le service des forces de frappes humanitaires.

 

Entrant enfin, ses duplicata de rapport dans les bras, elle croisa le regard fatigué du lieutenant Chang. Si seulement elle pouvait l’aider au sujet du lieutenant Yuy…

 

&&&&&&&&

 

Margaret était écoeurée et rassurée à la fois !

Ecoeurée de l’attitude de ce… Colonel de pacotille qui avait eu le culot de demander la cours martiale pour le lieutenant Chang et le soulagement de constater que son propre Colonel en chef, avait joué de toutes ses relations pour qu’il n’en soit rien.

Elle était au coté de ce dernier quand il avait annoncé la teneur de la sanction au lieutenant.

Prenant plutôt bien sa mise à pied de six mois à effet immédiat, elle fut plus surprise encore de le voir à son bureau avant son départ des lieux.

 

- Je peux vous aider lieutenant ?

- Il est effectivement possible que vous puissiez me venir en aide. Mais… comment dire…

- Ce service ne serait pas lié à mes attributions habituelles et il faudrait que je n’en parle à personne ?

- Quelque chose comme ça.

- Voyons lieutenant Chang, je pense avoir clairement montré et démontré par le passé être digne de confiance. Non ?

- Plus que personne d’autre en ces lieux.

- Alors que puis-je faire pour vous ?

- C’est au sujet du lieutenant Yuy. Les faits qui ont conduit à son accident ne me semblent pas très clair.

- C'est-à-dire ?

- Je soupçonne qu’une partie de la vérité ait été caché ou mis sous silence volontairement.

- En quoi puis-je vous venir en aide ?

- De manière purement informatique, j’ai tout moyen pour accéder au dossier que je souhaite, malgré…

- Votre mise à pieds ?

- C’est ça. Mais nous savons, vous comme moi, que les rapports rédigés par les agents et ceux classés par nos administrateurs dont vous faites partie ne sont pas toujours…

- …de la même nature.

- Je pense qu’une information importante a été filtrée. Les rapports ne sont pas cohérents. Mais pour autant, peut-être que cela ne l’a pas été volontairement.

- C’est une hypothèse crédible.

- Alors avant d’accuser on ne sait qui de trahison ou de manquement au règlement, il serait plus prudent de commencer par nous assurer de la véracité des propos d’origine.

- Et pas ce « nous », vous sous-entendez…?

 

Au sourire charmant retourné par le lieutenant, Margaret était amusée. Car à aucun instant, cet homme n’avait conscience d’utiliser son charme pour la faire travailler en dehors de ses attributions, en frôlant largement les limites de la légalité.

Mais que ne ferait-elle pas pour ces beaux yeux d’ébène.

 

- Bien. Je vais déjà tenter une approche auprès de mon homologue du service des investigations. Mais je ne vous promet rien ! Maintenant, si je trouve quelque chose, je vous en informerais aussitôt. Je vous le promets.

- Utilisez cet email pour me contacter. Et au possible…

- Je vous contacte de chez moi et non de mon PC de travail.

- Merci.

- J’espère que vous aurez bientôt de bonnes nouvelles concernant le lieutenant Yuy.

- J’espère aussi. A bientôt Margaret.

 

Prenant le bout de papier contenant l’email privé du lieutenant de son coeur, Margaret hocha la tête en signe d’accord avant de lui souhaiter de douces et bonnes vacances.

 

Ah… Si seulement, il n’était pas aussi friand d’aventures sans lendemain…

D’après ses sources, il avait séduit pas moins de quatre correspondants d’organisation humanitaire privés durant son séjour en Ouganda. Autant d’homme que de femme.

De quoi la laisser soupirer d’amour sans le moindre espoir.

 

&&&&&&&&

 

Après des jours de discussion devant des salades du réfectoire commun à tous agents Preventers et débutés sous le prétexte fallacieux de jolies chaussures vernies portées par sa collègue, Margaret avait réussi à se lier d’amitié avec Bérénice, son homologue du service investigation. Et le moins qu’on puisse dire est que cette dernière n’avait pas eu son poste par ses seuls diplômes. Loin d’en vouloir aux blondes pulpeuses, il était certain que son sex a peal n’avait pas son pareil pour faire parler les agents de son service.

Margaret n’étant elle, qu’une simple brunette sans fioriture, la belle plante n’avait pas vu en sa personne la moindre menace. Ce qui l’un dans l’autre avait facilité son approche et leur bonne entente.

Après quelques semaines de rapports réguliers, et un brin d’honnêteté détournée, Margaret avait ainsi réussi l’exploit d’avoir une vraie entrée dans le service de Bérénice. Son excuse officiellement officieuse étant que pour séduire son lieutenant Chang, elle souhaitait l’aider en lui procurant quelques informations complémentaires sans réelles importances juridiques pour se faire bien voir de sa personne. Et à ses aveux d’amour à sens unique, Bérénice n’avait plus eu qu’une idée en tête : l’aider à parvenir à ses fins ! Un vrai cœur d’artichaut poussé par de bons sentiments à son égard. Sans parler du fait que toute la gente féminine de son service avait eu le béguin pour Heero Yuy. Alors l’aider par voix détournée n’était pas un souci de moral pour sa nouvelle amie.

 

Pourtant, le fait de pouvoir revoir avec Bérénice tous les rapports n’avait que peu aidé le lieutenant Chang dans sa contre enquête. A l’évidence, aucune information n’avait été subtilisée des rapports écrits par les agents ayant suivis à distance l’échange de drogue puis l’explosion ayant conduit à la mort clinique du lieutenant Yuy.

 

En revanche, sa nouvelle amitié avec Bérénice avait eu pour conséquence un bien étrange appel nocturne pour Margaret !

 

N’ayant plus eu de nouvelles du lieutenant Chang depuis plusieurs mois, elle avait secrètement pensé qu’il s’agissait-là d’un énième appel à l’aide. Elle se voyait déjà telle Ingrid Bergman face à Humphrey Bogard dans Casablanca. Mais en guise d’agent secret en recherche de partenaire, c’était la voix de Bérénice qui l’avait tiré de son sommeil.

 

- Margie, j’ai besoin de ton aide !

- Ton plan du soir est une cata et je dois te servir de bonne excuse pour te tirer avant le service de nuit  ?

- Hein ?

- Laisse tomber. Tu veux quoi ?

- Je…  Je suis encore au bureau.

- A minuit passé, en pleine semaine ?

- Demain, c’est la fin du semestre administratif ! Je dois rendre le bilan de toutes nos affaires du semestre et j’ai un imprévu de taille de dernière minute !

- A part le fait de justement t’y prendre à la dernière minute, il s’agit de… ?

- J’ai un déphasage de 5 kilos de Kristal entre mon inventaire et celui du service des pièces à conviction !

 

Une nouvelle comme une autre qui valut toutefois de la réveiller une bonne fois pour toute. Une telle bourde était impensable à leur poste.

 

- Ok. Je vois l’ampleur du problème. Mais en quoi je suis concernée, au juste ?

- Margie, faut que tu m’aides !

- Et comment ? Je n’ai pas ça dans mes placards pour t’aider à compenser.

- Bécasse, on ne pourrait même pas accéder aux locaux sécurisés pour les replacer.

 

No comment quant au fait qu’on l’avait prise au mot !

 

- Alors quoi ? T’attends quoi de moi au juste ?

- J’en sais rien. Simplement, toutes ces semaines passées, tu m’as posé beaucoup de questions sur l’enquête et l’accident ayant conduit à la saisie de cette drogue !

- et… ?

- Tu me dois bien un service, non !

 

Ok. Ca se nommait chantage où elle ne s’y connaissait pas.

 

- C’est bon. On en discutera demain et j’essayerais t’aider.

- Pas demain, Margie ! C’est tout de suite que tu dois m’aider !!!

 

Soupirant à en fendre l’âme et pressentant qu’elle ne devait pas refuser, c’est non sans mal qu’elle se leva enfin de son lit, direction le QG des Preventers. Et ce qu’elle y découvrit était une miss paniquée qui se rongeait les ongles vernis avant de se jeter dans ses bras.

 

- Je t’en prie, tu es mon seul espoir de ne pas finir en prison, demain soir.

- Bérénice… Tu n’exagères pas un peu, quand même. Si ça se trouve t’as juste la preuve d’un vol éhonté effectué par un agent. C’est le genre d’info qui pourrait même te faire monter en grade.

- Tu crois ?

 

- Mais oui. Aller vient à mon bureau. On va commencer par faire quelques recherches de base.

- Oui, des recherches de bases !

 

Suivant son amie de sa démarche chaloupée en raison de ses éternelles talons aiguilles, Bérénice posa doucement sa main sur le bras de Margaret une fois toute deux montées dans l’ascenseur.

 

- Tu sais, Margie. Si je t’ai appelé c’est parce que t’es la seule amie que j’ai qui soit si… intelligente et tout. T’es pas comme les autres. J’ai confiance en toi ! Alors, même si tu décides de ne pas m’aider finalement, je ne dirais jamais rien à personne sur tes questions sur l’affaire. Tu le savais, hein !

- Bien sur.

 

Un clin d’oeil pour confirmer son affirmation et Margaret sortit la première de la cage d’ascenseur direction son PC. Avoir confirmation que sa consoeur n’avait pas dans l’idée de la faire chanter la motivait plus que jamais à l’aider. Mais alors qu’elle craquait les rapports de suivis du service des pièces a conviction, une information la surpris.

 

- Regarde ! Le pré-inventaire ayant fait suite à l’entrée de la drogue dans nos locaux a été retouché ! La date du dernier enregistrement du document date de la semaine dernière alors que cette dernière version a été validée, il y a plus de trois mois !

- Ce qui signifie ?

- Que j’ai le pressentiment qu’une personne s’est largement servie dans le stock avant de camoufler sa prise en reprenant les documents le référençant.

 

Cherchant plus en détail toute l’activité des archives du dernier semestre, Margaret vu que seul ce document avait été retouché de la sorte depuis des mois. Remontant la piste électronique de ce changement, elle compris que le PC ayant agit était extérieur aux locaux mais le réseau d’accès craqué par un code appartenant à son propre service. Et si elle ne se trompait pas…

 

- Wufei Chang !

- Ah, c’est vrai. Comment ça avance avec lui ?

- Hein ?

- Ton amoureux transit ?

- Non Bérénice, il ne m’aime pas. C’est moi qui m’accroche inutilement à son illusion.

- Ah… Et donc ?

- Rien, rien…

 

La trace était infime et personne à par elle n’aurait su différencier les codes des agents de son propre service puisqu’elle leur changeait chaque mois pour plus de sécurité !

Mais Wufei n’étant plus au service actif, il avait conservé celui du jour de son départ dont elle n’avait volontairement pas encore supprimer les droits. Wufei Chang était donc lié au vol de ces 5 kilos de Kristal. Pourquoi ? Et était-ce vraiment lui ?

 

Pour en savoir plus, elle devait tenter quelque chose.

 

- Ecoute Bérénice, je pense qu’il s’agit bien d’une première erreur de saisie et pas d’un vol ! Mais cela va me prendre un peu de temps pour m’en assurer et faire le ménage où il se doit. Alors redescend à ton bureau terminer ton bilan avec les chiffres inférieurs.

- Mais… !

- Donne moi tes codes d’accès ! Je m’occupe d’arranger les rapports pour que tout soit concordant.

- Tu vas y arriver ?

- Bien sur. Je suis plutôt douée coté gestion des documents informatiques.

- Et t’es sûr que c’est le meilleur choix qu’on fait ? On ne devrait pas tout dire demain au Colonel ?

- Ecoute. Tu m’as appelé pour que je m’en occupe, non ? Alors maintenant que je suis là, lasse-moi m’occupe de tout ! Ok ?

- T’es une perle ! Merci !!!

 

Une bise sur la joue pour compléter ses remerciements et Bérénice repartie à son bureau terminer son bilan de semestre.

 

De son coté Margaret s’attela à chercher une trace de la venue de Chang au dépôt. Et c’est  bien malheureuse qu’elle le vit de ses yeux, via les enregistrements des caméras de surveillance des portes d’entrée. Connaissant pas mal d’agent, celui en charge de la surveillance de nuit l’avait laissé passer avec un sac à dos. C’était donc imparable, le lieutenant Chang était à l’origine de la disparition de la drogue ! Mais entre le document remanié et cette vidéo, le ménage n’avait pas été fait avec prudence.

 

Un regard sur la pendule murale l’informa qu’il était déjà 4h du matin. Elle n’avait plus que 2h avant l’arrivée des agents d’entretien.

 

En premier lieu, elle s’attela à allumer son petit ordinateur portable d’appoint. Il ne servait qu’à la saisit de ses notes durant les réunions pour la confection des futurs comptes-rendus. Un reformatage basique ne lui causerait donc aucune perte.

Ainsi relancé avec une date inférieure de 3 mois au jour actuel, elle entreprit de retoucher tous les documents informatiques concernés. Avec Bérénice, leur poste et codes d’accès personnalisés avaient cette force ! Nul besoin d’être experte en informatique pour faire ce genre de faux. Sans preuve évidente extérieure, personne n’irait analyser avec attention ces fichiers retouchés en toute discrétion. De la même manière, il lui fut très simple de supprimer les quelques secondes compromettantes de la vidéo de surveillance, en endommageant le fichier entier ! Il faudrait qu’une personne souhaite le visionner à son tour pour constater le sabotage. Mais comme pour les rapports informatiques. Sans volonté à vouloir faire ces vérifications, rien ne permettait de penser qu’ils avaient été touchés !

 

A 6h frappante, Bérénice arrivait non sans stress.

 

- Alors ?

- Tout est parfait ! Je ne vois pas pourquoi tu t’es inquiétée. Avec l’heure avancée où tu as travaillé, tu as du mal lire les différentes rapports, car tout concorde entre vos deux services.

- Que…

 

Lui faisant les yeux ronds pour qu’elle marche avec elle, Bérénice ouvrit la bouche en coeur avant de sourire avec entrain !

 

- Tu as raison ! La prochaine fois je tacherais de finir tout ça en temps et en heure et non la veille des validations officielles.

- Bien. Sur ce, t’es bonne pour m’offrir un café et des donuts au fast food du coin. On reprend notre service dans moins d’une heure.

- Des donuts ! Tu plaisantes là ?

- Pitié, pas de régime après une nuit blanche.

- Mais ce n’est pas avec des bourrelés que tu séduiras ton lieutenant Chang !

 

Se dirigeant toutes deux vers l’ascenseur pour aller petit-déjeuner, l’affaire de la nuit était déjà bien loin de leur esprit.

 

- Je t’en pris ! Juste un, si vraiment t’insiste. Ca ne va pas me rendre obèse quand même.

- Non, non, non ! Une fille comme toi, ne peut pas se le permettre.

- Hein ??? C’est quoi cette remarque ! Et si je n’ai pas envie d’être une gravure de mode moi.

 

&&&&&&&&

 

Six mois après sa mise à pied, Wufei Chang était de retour dans son service. Son Colonel lui-même fut le premier à lui souhaiter un bon retour, lui promettant de respecter ses préférences s’il souhaitait repartir aussitôt en mission à l’étranger ou rester sur Sank quelques mois durant.

 

Sans surprise, le jeune homme exprima l’envie de ne plus voyager, souhaitant rester pour l’instant au coté de son ami Heero Yuy. Une demande bien accueillit par son supérieur qui décida en conséquence de lui attribuer la gestion à distance de grands projets en cours. S’agissant d’un poste à responsabilité, il conduit le lieutenant à posséder pour la première fois depuis de longues années, un vrai bureau privé et non plus un simple emplacement partagé avec d’autres dans l’open space centrale réservé aux gradés. Une nouvelle situation qui le ferait aussi travailler plus que jamais en étroite collaboration avec Margaret, en sa qualité de secrétaire en chef du service.

 

Alors qu’elle lui apportait un carton contenant les dossiers dont il aurait à présent la charge, Margie pour les intimes, décida de lui glisser au passage une petite remarque non dénuée de sens.

 

- Voilà les derniers dossiers. Avec ça vous en aurez pour un moment.

- Ne comptant pas repartir avant longtemps, cela tombe plutôt bien. Non ?

- Si vous le dites.

 

Elle allait repartir vers son propre bureau quand la poignée de porte en main, elle se retourna une dernière fois.

 

- Si vous avez besoin d’aide pour la paperasse que vous allez devoir apprendre à gérer seul, vous savez où me trouver. Je préfère vous consacrer quelques heures à vos débuts pour ne pas en perdre trop, sur le long terme à toujours vous reprendre.

- Promis, je suivrais toutes vos remarques et tacherais d’être un meilleur élève que jusqu’alors.

- Oh… vos rapports n’ont jamais cessé de croître en qualité. Mais il est vrai que certaine reprise au sein d’un certain service d’investigation aurait pu être fait avec plus de… doigté !

 

A ces mots, Wufei cessa tout mouvement. Etait-il possible qu’elle soit au courant de son infiltration dans le service des pièces à conviction ?

 

- Vous…

- Vous savez lieutenant. Vous avez une chance folle que les secrétaires de directions soient aussi solidaires entre elles que deux agents de terrains partageant les dangers du combat.

- Je…

- Alors, je compte sur vous pour mon cadeau au pied du sapin !

- Quoi ?

 

- Vous avez toujours été en mission lors des précédentes fêtes de fin d’année. Mais il est de coutume que chaque personne choisisse un nom parmi la liste de leurs collègues pour leur offrir un cadeau au pied du sapin de la fête de Noël des Preventers. Je compte donc sur vous pour vous occupez de moi !

 

Comprenant bien où elle voulait finalement en venir, Wufei chercha à savoir si son silence lui coûterait cher ou… très chère.

 

- Et vous avez déjà une idée de ce qui vous ferait plaisir ?

- hum… Un beau vase en cristal peut-être ?

 

Le choix de la matière ne pouvant passé inaperçu au vu de son homonymie avec la nature de son « vol ». Wufei souri avec malice.

 

- Je vois. Espérons alors que le Père Noël saura trouvé un modèle qui vous sierra.

 

Un clin d’œil pour toute réponse de la part de sa secrétaire et cette dernière s’éclipsa.

 

Des mois plus tard, ce ne fut pas un vase mais une jolie paire de boucles d’oreilles en cristal qu’elle découvrit au pied du sapin des Preventers.

Quand elle chercha son donateur des yeux, elle repéra sans mal le fier lieutenant impeccablement habillé de son costume d’apparat. Un verre de champagne à la main, il semblait fixer avec insistance un point de la salle de bal où avait lieu la réception.

 

S’approchant sans hâte jusqu’à lui, elle découvrit qui était à l’origine d’une telle concentration : un jeune homme asiatique. C’était même le comptable détaché à leur service pour le bilan financier de cette fin d’année…

A sa connaissance, ils ne s’étaient encore jamais rencontrés. Mais elle ne doutait pas que cela ne changeait rien au fait que le lieutenant de ses rêves semblait finalement plus naturellement attiré par les hommes.

Pour preuve, Bérénice n’avait jamais eu droit de sa part, à un seul regard aussi appuyé. Alors que ce soir, ses courbes gracieuses dans sa robe moulante bordeaux détournaient même le regard des agents féminins. C’est alors qu’une main appuyée sur son dos, l’informa que celle devenue par la force des évènements, une véritable bonne amie, l’avait rejointe.

 

- Whaou Margie !! Sublime ces boucles que tu as en main ! Elles viennent d’où ?

- C’est mon cadeau de Noël.

- Bah dis donc, la personne qui s’est chargé de ton cas, ne s’est pas moqué de toi ! A qui tu les dois ?

- Chang.

- Et tu ne vas pas le rejoindre pour l’en remercier ?

- Il en regarde un autre.

- Oh. « Un ».

- Que veux-tu, c’est la vie.

 

Faisant bonne figue devant ce constat d’évidence, Margaret observa enfin Bérénice, cachant sa peine sous un grand sourire.

 

- Aller, aide-moi à les mettre ! On ne va pas se morfondre pour un rien, hein ! Dis-moi plutôt ce que tu as reçu toi.

- Oh, regarde ! J’ai eu ce joli bikini léopard !

- Et c’est moi qui me plains…

- Mais c’est charmant tu ne trouves pas.

- Si tu le dis… Et qui est l’heureux donateur ?

- C’est là que ça coince ! Un vieux boutonneux du service informatique ! Je refuse de passer ma soirée avec lui ! Alors si cela ne te dérange pas je vais m’incruster dans ta relation avec Chang.

- Je viens de te dire qu’il…

- Mais justement ! L’avantage d’avoir comme ami, un gay aussi viril que lui, c’est qu’il t’aide sans mal à faire fuir les prétendants que tu refuses. Et puis, c’est un jeune homme charmant avec de la conversation ! Ca nous changera de tous ces gradés aux mains baladeuses !

- Parle pour toi, là !

 

Les boucles d’oreilles enfilées et le bikini rangé dans le sac à main, les deux femmes rejoignirent le jeune lieutenant, l’une d’elle étant bien décidée à s’imposer à lui pour la soirée.

 

De son coté, Wufei pouvait bien l’avouer, il déprimait. Pourtant, l’époque était à la fête. Il avait un job utile pour les peuples en détresse, des supérieurs agréables, un entourage des plus heureux depuis qu’Heero retrouvait à son rythme toute sa mobilité. Duo restait à ses cotés, heureux comme jamais du moins progrès. Quatre et Trowa prévoyait plus que jamais une vie à deux. Tout n’était que bonheur et espoir autour de lui. Même sa plus proche collaboratrice était toujours aussi attentionnée avec lui. En plus de lui avoir accessoirement évité la cours martiale pour avoir subtilisé de la drogue sans jamais qu’elle ne lui en demande les raisons ! Alors pourquoi tant de pessimiste pour son propre cas ?

Il aurait tant aimé être plus insouciant et afficher autant de joie que tous ceux qui l’entouraient à cet instant. A moins qu’il se sentait juste seul, tout le monde semblant l’éviter avec soin.

 

Détournant son regard du groupe d’homme qui riaient à présent aux éclats, il vit venir à lui deux jeunes femmes que tout opposait et qui semblaient pourtant devenues inséparables. Bérénice, la jolie blonde en robe fourreau et Margaret, la petite brunette en simple tailleur à jupe, noir.

Elles lui rappelait tellement ses rapports avec ses compagnons d’armes à l’époque de la guerre. Ils étaient alors, si différents et pourtant si soudés devant l’adversité... Mais qu’est-ce qui pouvait avoir été le ciment d’une telle relation pour ces deux-là ?

 

Ne cherchant pas plus à comprendre, il leur sourit en guise d’accueil. Finalement, leur caractère opposés et soudés le mettait en confiance. Sans compter qu’elles l’acceptaient toujours aussi bourru puisse-t-il être ! Depuis le temps, il osait même croire qu’ils devenaient tout simplement de bons amis, tous les trois. Comme quoi, il pouvait aussi s’approcher de personne qui n’était pas d’ancien pilote de Gundam, sans que ces relations ne soient basées sur des rapports sexuels ! Une découverte qui lui rendit un peu de baume au cœur. Son cas n’était peut-être pas si désespéré finalement ! Pour preuve, il passa non sans surprise, une merveilleuse soirée en leur compagnie.

 

Fin du chapitre Hors Série

 

Comme dit plus haut, désolée pour ce chapitre Hors G-boys ^_^’’

La suite centrée sur Heero, arrive très vite ! (car déjà en cours de correction ^_-)

 

mimi yuy