Auteur : Mimi Yuy
Email :
mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Gundam Wings
Disclamer : Aucun des
go-boys ne m’appartient
Genre : Romance, vie
courante et pseudo action…
Un premier chapitre tout en
guimauve. Qui ne sert pas à grand-chose. Mais le pire c’est que ce n’est pas le
dernier dans le genre lol ;) Peu d’intérêt donc à part me faire
plaisir et accessoirement placer un premier « lieu ». En
attendant la suite, bonne lecture !
Chapitre 1 : renaissance d’un corps
L’organisation avait mise les
bouchées doubles et payée plus que de raison un nombre incalculable
d’informateurs. Mais l’information était enfin entre leurs mains !
D’ici peu, Monsieur Tang,
leur leader à tous, serait enfin satisfait.
L’identité du traitre
vérifié, la toile de la vengeance s’était dés lors instauré autour de la cible.
Et bientôt… Il n’en
resterait plus rien !
xxxxxxxxxx
Ouvrant les yeux, Heero eut,
comme chaque matin depuis sa renaissance, un court instant de panique. Celle
liée à l’incertitude perpétuelle que sa vie actuelle n’était pas un rêve et que
le cauchemar de la nuit passée – celui où il était toujours paralysé – n’était
pas à contrario la vraie vie à laquelle il tentait psychologiquement
d’échapper.
Mais des preuves distinctes,
le rassurèrent aussitôt. Déjà, il n’était pas sur le dos. Jamais depuis sa
renaissance, il n’avait plus trouvé le sommeil en cette position. Sur le
ventre, en position du fœtus, en chien de fusils, ou mieux encore en cuillère,
le corps ferme de Duo contre lui… Tout valait mieux que de dormir sur le
dos !
La seconde preuve, s’il en
fallait, était la présence de son fauteuil roulant non loin du lit. Symbole
d’une souffrance sans nom. Et s’il se savait mentalement encore fragile, il
n’en avait pas moins l’intime conviction de ne pas avoir pu « rêver »
la douleur induite par les souffrances vécues pour sortir de ce fichu fauteuil.
La troisième, toujours la
même, la vue de sa main et l’instant de doute à savoir s’il pourrait à nouveau
la bouger. Ses doigts se mouvant sans la moindre difficulté, il pu enfin
respirer.
A la vue du radio réveil
situé près du lit, Heero su que Duo ne serait pas dans la maison.
Il s’était réveillé trop
tard. Dommage. Mais ils étaient samedi et si le dimanche, la grasse mâtiné
était de mise, le samedi, Duo se levait à son « heure » pour faire un
petit footing. Un instant qui n’était qu’à lui et que Heero respectait comme
tel.
En attendant, il avait comme
à chaque fois, inconsciemment glissé de son coté du lit une fois la place
libéré. Respirant la douce fragrance du parfum de Duo sur l’oreiller devenu
sien, Heero combattit sa léthargie en s’étirant doucement. Après quoi, il du se
résoudre à se lever.
Un pied sur le sol, un
second, une main sur la table de nuit, l’autre prenant un appuie ferme sur le
lit et l’ascension eu lieu. La première tentative réussie, c’est d’un pas ferme
qu’il franchit le couloir en direction de la salle de bain. Bientôt deux mois
que ses jambes étaient de nouveau capables de supporter son poids. Presque dix
jours où l’on pouvait dire qu’il « marchait » presque normalement. Il
y avait encore beaucoup de travail pour arriver à une démarche qui ne semble
pas suspecte et surtout qui puisse durer plus de dix minutes. Mais c’était si
miraculeux pour lui-même qu’il s’en satisfaisait pour l’instant.
Entrant dans la grande salle
de bain aussi spacieuse que fonctionnelle, Heero enleva son short et tee-shirt
utilisé en guise de pyjama pour prendre sa douche matinale. Mais comme chaque
matin, il prit avant tout, un instant pour s’observer quelques secondes devant
le grand miroir.
Ce n’était pas par
narcissisme qu’il agissait de la sorte. Mais par besoin de retrouver l’image
passée qu’il avait de lui : celle d’un corps athlétique, musclé et ferme.
La première fois qu’il
s’était revu entier face au jugement du miroir, le résultat lui avait semblé
mille fois pire que l’observation directe de ses yeux sans cet
intermédiaire : Un corps famélique, dénué de tout muscle, recouvert
d’ecchymoses et d’escarres ; Un visage creux, des cernes abyssales, des
bras rachitiques. La psychologue le lui ayant toujours refusé quand il se
trouvait encore dans la demeure de Quatre, rien ne l’avait préparé à une telle
vision !
Il aurait du attendre qu’elle
l’y autorise. Cela devait se faire progressivement. Ils avaient d’ailleurs déjà
travaillé sur son visage et sur ses mains avant que lui n’agisse aussi
stupidement. Mais avec le déménagement de la demeure de Quatre à cette maison,
il avait eu la possibilité de tricher. Alors dés la première nuit, il s’était évadé
de sa chambre faite commune avec Duo, pour venir jusqu’en ce lieu. Duo y avait
bien placé un drap pour cacher leur reflet le temps que l’interdiction soit
levée. Mais ne pouvant plus attendre, Heero l’avait tiré pour enfin se voir. Et
ne faisant pas les choses à moitié, il avait bien prit soin d‘enlever ses
vêtements de nuit pour que rien ne soit caché à ses yeux. Un résultat
finalement si pathétique, que dans la panique d’un haut le cœur, il était tombé
de son fauteuil. La visite nocturne dans cette salle de bain devenue subitement
l’antre du diable, s’était donc terminée par son corps nu affalé sur le sol
carrelé, tandis qu’il vomissait le peu qu’il avait pu consommer durant son
dîner.
Duo l’avait découvert dans
cette position, alors qu’il tentait de reprendre son souffle, dans l’espoir de
retrouver ensuite la force physique de remonter sur son fauteuil. Loin de lui
reprocher quoique ce soit, il l’avait soutenu et non porté jusqu’à son siège
avant de l’aider à enfiler un peignoir pour qu’il ne prenne pas froid.
D’ailleurs, dés lors où son
corps avait recouvré sa capacité à se mouvoir par lui-même, jamais Duo ou l’un
des leurs n’avait plus agit avec lui comme avec une poupée. Ils prenaient tous
bien garde à toujours l’aider à agir et non à agir à sa place. Toute une
subtilité qui avait rendu pour lui chaque tache douloureuse et compliquée. Mais
une attitude qui lui avait aussi rendu toute sa fierté et son statut d’homme à
part entière. Il n’était pas un enfant incapable ! Juste un adulte
handicapé. Une nuance importante pour son rétablissement psychique.
Et à cet instant, six mois
après cette soirée où Duo pour son anniversaire l’avait fait se tenir debout
pour la première fois depuis son accident, Heero n’avait plus honte de son
corps.
Oh, il n’était toujours pas
beau. Mais le mot maigre était remplaçable par mince. Sa peau fine et pâle
n’était plus recouverte d’aucune tache ou marque quelconque. A peine un bleu
sur la cuisse droite, pour avoir été poussé par inadvertance vers un coin de
table à l’hôpital.
Glissant ses mains sur son
torse, il pouvait aussi voir se redessiner doucement mais surement des lignes
abdominales, à l’image de ses bras qui avaient eux déjà retrouvé toutes leurs
forces et vivacité.
Bientôt, il serait à nouveau
comme avant. Chaque matin, il se le promettait comme un mantra à ne pas oublier
pour la journée à passer.
Satisfait que le fruit de ses
efforts soit enfin visible, il fit quelques pas vers les toilettes pour se
soulager. Instant d’intense satisfaction que de pouvoir à nouveau agir debout
et non assit « comme une fille ». Un détail ultime qui plus qu’un autre
lui avait redonné le sentiment d’être un homme. Etre propre, se sentir propre.
C’était un besoin si vital pour un adulte, que de perdre cette faculté l’avait
à elle seule rendu littéralement fou. Il avait eu si honte de se faire laver
chaque jour par ces femmes qui le langeait tel un bébé… Jamais de sa vie il
n’avait connu tel abaissement. Et sa psy avait beau tenter de lui faire
comprendre que personne et encore moins ses amis ne voyait ces actes comme
dégradant. Rien n’y faisait quant à sa honte sur ce sujet. Bien au contraire.
Mais tout cela était loin à
présent. Si loin de son état d’esprit actuel, qu’il avait retrouvé
l’acceptation de son corps et… plus encore le retour à ses envies d’un plus.
Non pas de douceur et d’affection ! Deux nécessités, somme toute, humaines
que Duo lui offrait abondamment avec toute la générosité qui le caractérisait.
Mais des besoins et désirs d’étreintes passionnées, voir brusques et animales.
De façon plus terre à terre, l’homme qu’il était avait constaté le retour de
ses érections matinales en même temps que de très fortes envies de sexe. Si
toute envie de sexualité s’était faite absente durant les très longs mois de sa
rééducation intensive. Aujourd’hui que la douleur la plus violente était
passée, il lui semblait que tout son corps hurlait pour qu’il lui soit accorder
de quoi combler ce si subit sentiment de manque. Ne lui restait donc plus qu’à
l’exprimer clairement à la source de ses envies.
Sur ce sujet aussi, il
s’était confié au docteur Trojman. Mais, le fait que ce soit une femme rendait
ses conseils sur ce point… difficilement en accord avec son quotidien. Car elle
avait beau lui dire que ce n’était pas bien compliqué de demander à Duo de lui
faire l’amour. Elle oubliait un peu vite le rapport complexe qu’ils
partageaient.
Pas que Duo ne serait pas
d’accord. Il était un fait certain que ce n’était même pas sujet à doute.
Mais à ce jeu des
faux-semblants, le plus gêné ne serait peut-être pas celui qu’on croit.
A force de penser à ce genre
de chose, Heero choisit de finir de se morfondre sous la douche. Instant
d’intimité parfaite pour soulager sa brusque tension sexuelle. Quoiqu’il pense
des techniques d’approche de son Psy, il était temps qu’il agisse. Car sa main
couverte de gel douche n’était vraiment plus suffisante pour le contenter.
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La maison qu’il habitait
étant équipée dans ses moindres recoins de structures pour handicapé, Heero
avait pu dés leur emménagement évoluer dans toute la demeure sans aucune aide.
Duo y avait tenu ! Que ces lieux puissent devenir leur maison à eux deux,
dés le premier jour ! Aussi avait-il prit le temps nécessaire pour
installer tous les équipements utiles pouvant lui venir en aide. Tant et si
bien qu’il pouvait s’y mouvoir aussi bien en fauteuil, qu’en canne ou juste
d’une lenteur abusive.
La maison tout entière
pouvait être maîtrisée par n’importe quel handicap. Et pourtant, ces
améliorations n’avaient pas été grand-chose à la vue des travaux entrepris par
Duo pour faire du même lieu une demeure de haute sécurité. Mais sur ce point,
on ne pouvait leur reprocher de vieilles habitudes. Car mises à part les
conséquences de sa maladie associée à son accident, Heero comme Duo, gardaient
avant tout des séquelles d’une jeunesse vécue dans la guerre. Un passé commun,
violent et cruel qui les empêchait encore parfois de dormir. Mais sur ce point
aussi, leur psy commençait à gagner du terrain. Curieuse comme une fouine qui
ne lâche jamais prise, Heero devait bien admettre qu’elle n’en possédait pas
moins un talent certain pour apaiser leur âme.
Finalement, Heero sortit de
sa chambre où il venait de s’habiller. Posant une main sur la rampe fixée le
long du mur du couloir, il dépassa ainsi les portes de la salle de bain et de
la chambre d’ami, autres pièces composant cette partie de leur maison. Au bout
du long couloir bardé de fenêtres, Heero traversa le hall d’entrée pour se
rendre dans la cuisine. Large et ouverte sur le salon, il pouvait de son emplacement
profiter de l’immense baie vitrée donnant vue sur un jardin non moins vaste. La
demeure étant conçue de plein pied, le plafond était haut d’un double étage,
laissant ainsi entrer toute la lumière du jour. Un lieu finalement restreint en
surface mais muni d’un si grand volume qu’Heero avait eu le coup de cœur. Il ne
pouvait subsister de sentiment de claustrophobie en ce lieu. Mais Duo s’en
était trouvé quitte de commander pour la maison entière des vitres blindées
d’ultra haute résistance. Si lui voulait de l’espace, Duo désirait de la
sécurité. Ils avaient pu grâce au ciel concilier les deux. Enfin… grâce à
Quatre surtout. Car si Duo s’était chargé de faire lui-même quelques travaux et
de surveiller les plus importants, nécessaires pour transformer cette demeure
peu commune en une pure perfection, Quatre en avait surtout payé la majeur
partie, comme cadeaux de crémaillère…
Tout à ses pensées, Heero
commença à préparer une sorte de brunch avec calme et méthode, non sans avoir
allumé au préalable l’une des nombreuses radios de la maison.
Depuis sa reprise de la
parole, il avait du résoudre une difficulté de taille. Le besoin vital de
s’exprimer à nouveau et le malaise non moins excessive de parler seul, sans
paraitre fou. Sa psy, sur ce point, lui avait tout simplement proposé le chant.
Lui répondant qu’il ne se voyait pas sortir des vocalises, elle l’avait traité
de crétin. Qu’elle imaginait plus un murmure, sorte de playback sur une musique
qu’il écouterait et qui camouflerait sans difficulté le son de sa propre voix
pour que personne ne se doute de rien.
D’abord réticent, Heero avant
tenté l’expérience et du avouer que cela
était effectivement une bonne idée. Alors depuis, rares étaient les instants où
il n’était pas accompagné de musique pour chanter en un murmure sur les paroles
entendues. Même Duo c’était mit à chanter sans honte, ni la moindre
indisposition, pour lui permettre le cas échéant de profiter de sa voix de
casserole – dixit l’intéressé lui-même – pour s’exprimer à son couvert.
C’est donc ainsi, sur le
tempo d’une mélodie des années soixante d’Avant Colonie, qu’Heero s’investit
avec attention à la réalisation de son Brunch.
Une bonne demi-heure plus
tard, Duo était de retour.
L’ayant entendu faire de la
vaisselle dans la cuisine, il se contenta de lui crier un simple :
- Vais à la
douche !
A cette information, Heero
eut l’envie de l’y rejoindre. Après tout, c’était peut-être ça, la solution
pour lui faire part de son envie d’un peu plus. Mais le temps qu’il sorte de
ses songes et finisse par faire son choix, Duo était dans la cuisine
l’embrassant gentiment à l’arrière de son cou. Se coulant dans son dos, il
glissa ses bras sous les siens, pour atteindre l’évier et y couper le robinet
d’eau.
- Fait attention, tu vas
finir par te brûler les doigts.
Un moment d’inattention. Ce
n’était qu’un simple moment d’inattention. Mais ses doigts oubliés sous le jet
d’eau chaude qui à cet instant, brûlait littéralement, n’était pas la preuve
dont Heero avait besoin pour prouver à Duo qu’il pouvait se débrouiller
définitivement seul. Mais avant qu’il ne puisse s’expliquer, Duo lui-même le
lui assurait avec douceur.
- Ce n‘est rien qu’une faute
d’inattention Heero. Pas de quoi en faire toute une histoire.
Devant l’inaction d’Heero,
Duo ne s’éloigna pas tout de suite.
Reposant son visage sur
l’épaule du brun, il attendit patiemment.
Joue contre joue, ses bras
serrant la taille fine d’Heero, il patienta le temps qu’il fallait
Et comme si le mode pause
d’une vidéo était enlevé, la vie reprit aussi subitement son cours.
- J’ai fait un cheese-cake en
plus des œufs frits.
- Merveille des merveilles.
J’adore ça, merci.
Un dernier baiser déposé sur
son cou et Duo se détacha enfin, prêt à en découdre avec son petit déjeuner.
C’est d’ailleurs sans scrupule qu’il s’installa coté salon, derrière le bar,
dans l’attente qu’on l’y serve. Sous ses fesses, un tabouret aux pieds coupés
placée sur l’estrade en bois, elle-même disposées avec son plan incliné pour
permettre au résident du fauteuil roulant d’être au bon niveau, s’il souhaitait
lui aussi profiter de cet endroit.
Une astuce installée par Duo
pour qu’ils profitent tous deux des moindres recoins de leur maison.
Voyant venir une assiette
copieuse d’œuf et bacon justement grillé et gardé au chaud par leur four, Duo
se régala d’avance. Heero n’avait pas son pareil pour préparer de délicieux
petit déj’. Et handicape ou pas, il se collait à cette tache depuis le tout
début de leur emménagement.
- Bon appétit.
- Bon appétit.
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Pas forcément très à l’aise
devant son patron après les évènements passés, le jeune homme d’origine Russe
se présenta devant son supérieur. A sa plus grande stupéfaction la moquette
blanche des lieux était toujours aussi immaculé qu’au jour de la perte de son
prédécesseur : Monsieur King.
- Monsieur Tang.
- Monsieur Claus !!
Auriez-vous des nouvelles pour moi ?
- Tout à fait. Le traitre a
été ciblé et vos meilleurs nettoyeurs sont en place. La traque a commencé.
- Parfait. Tout est parfait.
Et de façon presque
surprenante, Nicholas Claus se vit regagner ses quartiers… vivant.
xxxxxxxxxx
En ce lundi matin, l’humeur
était calme et la route dénuée de bouchon.
Débutait-là, la première
journée d’une nouvelle semaine où tout se déroulerait comme à l’habitude. Pour
Heero, cela se résumait à : une mâtinée passée à la clinique militaire
pour ses séances de rééducation, un déjeuné en compagnie de Duo, suivi d’une
visite un jour sur deux à sa Psy. Le reste du temps, il le passerait dans
l’espace paisible de leur maison. Une mécanique sans surprise, ni nouveauté,
qui occupait ses journées depuis près d’une demi-année. Duo de son coté
alternait entre un suivi pointu de ses exercices physiques et d’innombrables
missions de consultant au sein d’une poignée de services de Recherche médicale
affiliés aux Preventers. Deux rôles qu’il prenait très au sérieux ! Cela
lui permettait de rester près de lui, pour le soutenir et l’aider efficacement,
tout en ayant une vraie occupation extérieure. Rester l’un sur l’autre toute la
journée durant aurait fini par leur être néfaste… Tout était donc rodé à la
perfection, sans lassitude, ni anicroche !
Du moins jusqu’alors….
Assit à la place du passager,
Heero ne savait pas trop comment aborder le sujet qui lui tenait à cœur.
Mais après en avoir parlé au
docteur Trojman et fait son choix la semaine passée, il devait poursuivre la
mise en application de sa décision et aller jusqu’au bout, en commençant pas en
informer Duo.
Prenant son courage à deux
mains, il commença par baisser le son de l’autoradio.
- Duo.
- Hum ?
- Je ne rentrerais pas directement demain.
- Bien. Tu veux que je t’accompagne quand
même à la clinique ou tu préfères y aller seul du coup ?
- Je…
Voyant parfaitement Heero bloqué sur la
réponse, Duo lui sourit tendrement. C’était si dur de lever ses derniers
blocages.
- Nous en avons déjà discuté Heero. Nous
sommes deux personnes adultes. Tu n’as aucun compte à me rendre. Nos seules
contraintes l’un envers l’autre ne sont que celles liées à deux personnes
vivant dans un même lieu. Il est plus agréable de savoir si tu rentres ou pas
le soir que je ne m’inquiète pas inutilement et inversement. Mais passé ce
détail, tu n’as aucune explication à me donner Heero. Tu es libre de tes
mouvements et de vivre comme tu l’entends.
Prenant une grande inspiration pour calmer
son cœur battant à tout rompre, Heero, garda encore un peu le silence avant de
s’expliquer.
- Je le sais, mais…
- …Quatre possède toujours sa tutelle sur ta
personne… Cela fait plus de six mois que vous avez déposé une demande
d’annulation. Je comprends ton impatience et agacement sur la question, mais la
décision de justice ne devrait plus tarder maintenant.
- Ce n’est pas ça.
- Alors quoi ?
Ne voulant prendre aucun risque, Duo
apercevant une Grande Surface non loin d’eux, choisi de s’y rendre pour se
garer sur le parking. Ceci fait, il se tourna vers son passager.
- Alors quoi, Heero ?
- Je voudrais me rendre… chez un Tatoueur,
demain. Mais je crains que ce genre de choix ne vous paraisse à toi ou les
médecins choisis pour décider de me rendre ou pas mon indépendance légale,
comme une attitude puérile et enfantine.
- Je ne vois rien de puérile dans cette
envie. Tu veux te faire quoi ? Percing ou tatouage ?
- Tatouage.
- Et t’as déjà une idée du motif et de
l’endroit où le placer ?
- Oui…
Aux pommettes rougissantes de Heero, Duo le
trouva adorable.
- Je peux en savoir plus ?
- Pour que tu ailles te moquer de moi dans
les vingt minutes qui suivent, auprès des autres ? Non.
- Aller !!!!!
- Je ne te permettrais pas d’utiliser ce
genre d’information comme matière à faire parler Wufei
- Comment t’as su ? Enfin, non ! Je
voulais dire : Comment Oses-tu pensez ca de moi ?
Au regard peu dupe de Heero, l’expression
outrée de Duo fondit comme neige au soleil.
- C’est bon. Je ne lui dirais rien. Il
n’empêche que ca aurait pu marcher. Un secret contre un autre secret !
- Idiot !
- J’aime bien quand tu te révoltes.
Appuyé contre son siège, Duo observait avec
bonheur son ami. Après tant de mois difficiles assimilables à de la pure
torture, Heero avait vaincu le plus dur de sa rééducation. Il ne leur restait
plus que du meilleur pour leur proche avenir et cela les remplissait d’une
telle sérénité qu’il se sentait entouré de coton depuis quelques semaines.
Avait-on seulement le droit d’être aussi heureux ? Il espérait que oui.
Comme il priait pour que cette perfection ne soit pas qu’illusoire et qu’elle
perdure dans le temps. Il appréciait tant cette relation instaurée si
simplement entre Heero et lui.
- Moi aussi Duo.
Se tournant vers lui, appuyé à son tour
contre son siège, Heero lui souriait sans honte. Il y avait eu tant de chemin
parcouru pour obtenir ce simple sourire sans qu’il ne cache douleur et
souffrance. Tant de chemin parcouru pour en être arrivée là : stationné au
centre d’un parking désert, une poignée de fourmi bien heureuses au creux de
l’estomac…
A suivre.
mimi
yuy