Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : T_T G-Boys toujours pas à moi

Genre : Torture d’Heero ^__^

Couples : 1+2

 

* texte entre deux étoiles * = * pensées du personnage *

 

 

Chimnoku.

 

 

10. Amour légitime.

 

Le jeune homme était assis dans la pénombre sur le canapé.

Immobile.

Il tenait dans ses mains la lettre précautionneusement repliée et réfléchissait à ce qu’il venait de lire.

 

A sa grande surprise, aucune larme ne venait troubler son regard, tandis qu’il hésitait à donner un nom sur ses sentiments présents. Ces quelques mots lui avaient donné un bonheur et une tristesse inégalable. Tristesse de voir l'homme qu'il aimait si torturé en son âme intérieure. Et bonheur face à tout ce qu'il lui avouait. Il disait ne pas encore comprendre ses sentiments mais rien n'était plus clair que la description qu'il en faisait.

 

Puis il prit conscience de sa position. Il avait bêtement peur d’aller le retrouver. Ce pouvait-il que ce soit plus facile, quand il ignorait ce qu’il pensait vraiment, quand il avait la possibilité de faire l’interprétation de ses yeux aux grès de ses envies. Non, bien sûr que non. Et puis la question ne se posait plus. Il venait de le rejoindre de lui même.

 

//

- Reste pas planté là.

 

Prit sur le fait, l'adolescent  s’approcha et s’assis à ses cotés.

L’avait-il lu ?

 

- Je suis furieux contre toi Heero.

 

Pourquoi ?

 

- Au sujet de ta lettre

 

Pourquoi, lui avoir donné ?

Pourquoi avoir cru qu’elle résoudrait tout mes problèmes ?

 

- Pas la peine de faire cette tête là. Je t’en veux juste d’avoir été utiliser tes mains pour ça.

 

Ca ? "Ca" n'est autre que mon âme mise à nue, mes sentiments les plus profonds et il les nomme ainsi ?

 

Duo le regardait avec tout l’amour qu’il ressentait, mais l’auteur de la lettre semblait perdu dans ses pensées, réfléchissant sérieusement sur le vocabulaire mit à la disposition de ce baka d'américain.

 

- T’as fini ?

 

La question, le réveilla en sursaut.

 

- hum ?

- Quoique tu en penses, je pouvais attendre. Malgré tout le désir que j’avais d’enfin connaître ce qu’il y avait dans cette petite tête de gundanium, je ne le voulais pas au prix d’encore plus de souffrance.

 

Duo s’empara de ses mains avec douceur.

 

- Tu n’as plus trop mal ?

 

Heero lui répondit par la négatif avant de le fixer, non dupe.

 

- Ok. J’avoue tout votre honneur. T’as eu le droit à un petit calmant dans ton dessert.

 

Il s'en doutait. Cette sensation de plénitude ne pouvait pas être naturelle.

 

- Pas la peine de m’en faire toute une histoire. Si tu te comportais comme tout le monde, on n'aurait pas besoin d'utiliser ce genre de méthode.

 

Tout deux, soudain immobiles et silencieux, Heero ne quittait plus son ami des yeux, tandis que celui-ci ne détachait pas les siens des mains blessées, quand il rompit le silence.

 

- Je ne sais plus quoi te dire.

 

Heero détacha ses mains des siennes pour relever son visage face à lui.

 

- Comique hein, pour un bavard comme moi ?

 

Heero répondit par la négatif. Non, il ne considérait pas ça comme anormal. Bien au contraire. Il aurait eu l’usage de la parole, il n’aurait pas plus su quoi dire. Et Duo n’avait pas le rôle le plus facile, car il devait parler pour eux deux.

 

//

J’attend.

Je n’ose plus prévoir ses réactions.

Est-il d'accord avec moi ? Pense t'il qu'il est mieux pour lui d'oublier ses sentiments qu'il me porte ?

 

Duo ne savait pas par où commencer. Il y avait tant à dire.

 

Se fut les yeux de chien battu d'Heero qui eurent l'effet d’une clef ouvrant la porte close de ses lèvres. A n'en pas douter, ce dernier pensait être rejeté pour ne pas avoir été capable de faire plus. Mais se rendait-il seulement compte qu'il avait donné plus que tout ce qu'il attendait lui de sa part. Un simple "je ne te promet rien, mais je vais y réfléchir" lui aurait suffit. Alors savoir qu'il n'avait pour seul désir que lui apporter du bonheur, quitte à le laisser partir vers un autre. Non, il n'en espérait pas autant.

 

Et soudain les mots de réconfort vinrent d'eux-mêmes rassurer le soldat. Le convaincre, qu'il avait droit aux sentiments lui aussi, qu'il devait se contenter de les laisser venir à lui sans chercher à les provoquer. Que lui Duo, attendrait patiemment les mots qu'il semblait vouloir lui dire sans oser pour autant le faire de peur de se mentir, de lui mentir. Et Heero l'écouta religieusement. Attentif à la moindre parole.

 

Inconsciemment les deux garçons s'étaient rapprochés. Duo parlait de plus en plus bas, jusqu'à ce qu'il se contente de murmurer une fois encore tout le bien être et tout ses sentiments de sécurité qu'il ressentait à ses cotés. Et il s'approcha encore plus près, glissa une main derrière son cou, lui caressant doucement la nuque, avant de chuchoter ses derniers mots au creux de son oreille.

 

- Ne me quitte jamais et je serais heureux pour ma vie entière. Tu comprends ? Ne meurt pas. Reste avec moi. Mon bonheur n'existe que si tu es près de moi, parce que je t'aime. Tu entends ? Je t'aime, je t'aime, je t'aime………

 

Duo se calfeutra contre le soldat, suite à une traînée de baisers, avant de le regarder enfin dans les yeux. Ce qu'il y vit lui rendit son sourire, un sourire éblouissant aux lèvres qu'il n'abandonna pas en reprenant sa complainte.

 

Les mots, les baisers, les frôlements, tout s'emmêla. Les deux hommes se laissant porter par leurs instincts et leur désir mutuel de l'autre, ce n'était plus que caresses échangées avec volupté et passion.

 

//

Ses lèvres sur ma gorge, je ne vais pas tenir.

Il ne s’arrête pas, je vais craquer.

Mais il ne faut pas, je ne veux pas que ça se fasse si vite.

Je voudrais préserver un peu de son innocence.

Pas tout de suite.

Je ne veux pas de cette simple envie bestiale qui emporte deux êtres,

de cette sensation de désir brut et sans sentiments.

Non. Pas ça. Pas avec lui.

 

Toutes les bonnes intentions de Duo n'eurent que peu d'effet sur son comportement.

Sa raison, si forte soit-elle, n'eut pas le dessus sur son désir.

Sur leurs désirs. Car il n'était pas seul dans cette danse millénaire.

 

Il se trouvait à présent allongé sur le corps d'Heero tentant de prendre le dessus sur lui, quand ils tombèrent du canapé.

Même s'il n'avait pas une si grande expérience sur ce genre d'activité en salon, cette mésaventure ne lui était encore jamais arrivé. Se pouvait-il, qu'il les ai fait tomber consciemment ?

 

Troublé par cette possibilité, Duo tenta d'observer les yeux de celui qui n'avait pas cessé de l'embrasser malgré leur chute. Quand ce dernier s'en rendit compte, un très fugace sourire effleura ses lèvres.

 

Ok, mon Hee-chan se dévergonde. Point positif de la chose, il sait ce qu'il veux. Me reste plus qu'à lui faire comprendre qu'il n'a pas besoin de me faire tomber par terre pour l'obtenir.

 

- Si tu crois que je ne vois pas où tu veux en venir.

 

Contre toute attente, le japonais eut alors une réaction totalement humaine. Il rougit. Sa manœuvre n’était donc pas passé inaperçue.

 

//

J’ai craqué.

 

On vient de s’envoyer en l’air au beau milieu du salon., aux yeux et vues de n’importe qui. Cela pourrait être un problème mais je n'ai jamais été aussi bien de toute ma vie. Je ne sais pas ce qu'il ressent, réellement. J'espère seulement qu'il ne regrette pas ce que nous venons de partager. Je me rend compte aujourd'hui que j'ignorais ce que cela voulait dire : « faire l'amour ». Jamais je n'avais ressenti une telle communion avec mes précédents partenaires. Je n'avais jusqu'alors connu qu'une satisfaction physique, jamais l'assouvissement du corps et de l'esprit. Je me sens si bien, à le serrer encore tremblant dans mes bras. Je ne suis plus faible en cet instant. Je pourrais rester ainsi toute ma vie. Quoiqu'en y repensant, le sol du salon, n'est pas ce qui existe de plus confortable. Et puis, comme je viens de me le rappeler nous sommes dans la pièce où il y a le plus de passage après la cuisine.

 

- Heero, je crois qu’on devrait peut-être se lever avant que quelqu’un ne descende.

 

Je rêve, monsieur m’ignore totalement. Enfin, pas vraiment, aux vues du suçon qu'il est en train de me faire. Basse vengeance de sa part. Sauf que je ne suis pas d'accord pour rester plus longtemps ainsi et je compte bien, le lui faire comprendre d’une manière ou d’une autre.

…….. [1]

 

//

Il n'avait jamais passé une telle nuit. Ils s'étaient enfin compris, aimés, partagés. Et à présent il reposait sur le corps de son amant, les bras de se dernier autour de sa taille. S'était la position la plus sûre pour ne pas écraser les mains blessées. Il ne voulait pas en faire une fixation, mais leur bien-être était devenu sa priorité. Plus jamais il ne devait leur arriver quoique ce soit avant leur complet rétablissement.

 

Il releva légèrement la tête pour le voir dormir paisiblement. Son ange. Avant de s'installer de nouveau au creux de son cou, bien au chaud sous les couvertures quand Heero se réveilla à son tour.

 

- Bien dormi ?

 

Se faisant face, Heero l'embrassa un très court instant avant de faire bouger ses lèvres.

 

Duo en sentit des frissons lui parcourir le dos. Il allait tenter d'émettre autre chose qu'un murmure.

Son ange voulait parler. Lui parler.

Il attendit patiemment que l'air fasse son travail et que les lèvres prudentes agissent de concert.

Et les mots furent prononcés.

Ses premiers mots après un si long silence, lui était destiné.

Les deux mots d'amour qu'il se disait encore incapable de prononcer.

Il venait de les lui murmurer.

 

- Ai Shiteru.

 

Cette déclaration entraîna de longs baisers et caresses qui semblaient n'en plus finir, jusqu’à ce que les rayons d'un soleil déjà levé depuis plusieurs heures viennent les éclairer et que Duo ne se rende compte de leur situation. Tout à son bonheur, il avait encore oublié qu'ils étaient toujours dans le salon. Alors d'où pouvait venir cette couverture qu'il sentait depuis son réveil sur leurs corps ?

 

- Heero, dis moi que c'est toi qui nous a couvert.

 

La réponse négative ne lui plut guère.

 

- Alors qui ?

 

Le soldat leva légèrement ses épaules en signe d'ignorance.

 

- J'y crois pas. Y'en a forcement un qui est tombé sur nous.

 

Humilié, il ne trouva rien de mieux à faire que de les cacher sous la dite couverture, quand il entendit une personne passer à leur coté.

 

- Pas la peine de réagir comme ca Duo.

 

Ce dernier en reconnaissant la voix de son petit Quatre les découvrit aussitôt.

 

- Quat-chan, dis moi que c'est toi qui nous as trouvé.

- Rassure toi, c'est bien moi et je n'ai rien vu de plus que tes petites fesses, qui ne sont déjà pas un mystère pour moi.

 

Heero se redressa légèrement à ses paroles, surpris et curieux.

 

- N'y compte pas. Ce dont quatre parle n'est rien d'autre qu'un malheureux et triste souvenir de mission.

- En attendant, si vous pouviez faire ça dans l'une de vos chambres la prochaine fois, ca vous évitera se genre de désagrément.

- Dites moi que je rêve, c'est Wufei que je viens d'entendre là ?

- Désolé Duo. Je suis arrivé le premier mais les autres n'ont pas tardé à suivre.

- Nonnnnnnnnnnn.

 

Les ignorant tous, il les cacha une deuxième fois.

 

- Sortez tous d'ici !

 

Wufei partit aussitôt ainsi que Trowa.

 

- Vous, vous êtes réveillés cinq minutes trop tôt. On s'apprêtait à aller retrouver Sally. Wufei s'inquiète beaucoup de ne pas l'avoir vu revenir de la nuit. On sera de retour avec elle cette après midi. Je vous ai laissé un mot sur le frigo.

 

Duo releva la couverture pour lui faire face, un petit sourire d'enfant boudeur aux lèvres.

 

- Merci Quat-chan, t'es un ange avec nous.

- Profitez-en bien. Car on parlera de notre problème de taupe à notre retour.

- Dac o dac ' doc.

 

Quatre les quitta enfin, quelques secondes avant le bruit d’une porte qui claque et celui d’un moteur de voiture. Duo revint alors à Heero, à la recherche de quelques signes de colère. Mais non, il n'avait pas quitté ce regard de pur contentement. Shinigami lui, frôlait l'euphorie. La matinée s'apprêtait à être aussi ‘agréable’ que leur nuit.

 

 

A suivre…

 

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[1] Dois-je vraiment vous faire un dessin ? Oui ? Et ben en gros vous retournez la crêpe ! ^___^