Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : T_T G-Boys toujours pas à moi

Genre : Torture d’Heero ^__^

Couples : 1+2

* texte entre deux étoiles * = * pensées du personnage *

Chimnoku.

9. Game Over.

Ils avaient UNE chance de pouvoir s'en sortir. Petite certes, mais bien réelle, s'il n'arrivait pas trop tard.

Sa première tache fut donc de mettre au point un solide réseau de branchements intercontinentaux sur la "Toile" afin de pouvoir prendre contact avec l'un d'entre eux. Son travail serait facilité par le fait qu'il avait, depuis quelques temps déjà, créé un programme reliant son Ordinateur Portable à l'Unité Centrale de son Gundam. En si prenant bien, il pourrait contacter Quatre directement par la fréquence de Wing, ce qui éviterait tout rejet de la part de Sandrock. Au bout de quelques minutes d'une frappe intensive, la liaison était réalisable.

Il allait appuyer sur la touche "Enter" quand un bip régulier, l'interpella.

Ce n'était vraiment pas le moment que l'ordinateur se retrouve bloqué par une application interne.

Il s'apprêtait à l'ignorer, quand il prit conscience qu'il s'agissait de la phase finale du traducteur. Dans leur départ précipité personne n'avait pensé à lire les premières pages obtenues par le décryptage. Ne voulant pas y croire, le jeune homme passa en revu une suite d'évènements et de données interminables. La teneur de ce qui se déroulait sous ses yeux, lui redonna confiance. L'espoir n'était pas mort. Bien au contraire, la chance était avec eux. Il avait dorénavant toutes les armes nécessaires pour les sortir de ce piège sans plus aucune difficulté. Il devait juste être rapide. Deux secondes plus tard et il appuyait enfin sur les touches de télé transcription.

Pourquoi ?

Pourquoi a t'il fallu que ce soit encore toi ?

Le jeune Quatre Raberba Winner ne pouvait pas, ne pas se sentir coupable des efforts que devait faire son ami, bien loin de leur combat. Ils venaient d'être mis en contact et l'adolescent recevait soudain tout un flot d'informations plus inquiétantes les unes que les autres. Voulant aussitôt lui répondre, il constata avec impuissance qu'Heero n'avait pas eu le temps de totalement sécuriser son lieu d'émission. Il ne pouvait donc rien lui envoyer en retour sans risquer qu'il ne soit repéré.

………

Lorsqu'ils étaient arrivés aux coordonnées de leur cible, une énième base à détruire, ils avaient été surpris de constater que cette dernière n'existait pas. Il ne leur avait pas fallu plus de quelques secondes pour comprendre qu'ils venaient de se faire avoir en beauté. Même si les centaines de Léo ne pouvaient pas leur laisser beaucoup de doutes quant à l'issue du combat, ils s'étaient alors résignés à faire de leur mieux et mourir au champs d'honneur. Et puis il avait reçu cet étrange appel, provenant de la fréquence du seul Gundam, non présent à ses cotés.

………

Particulièrement attentif aux moindres mots utilisés, il constata que les nouvelles données qu'il recevait par flux continu, prévoyaient à quelques secondes d'avance toutes les attaques et feintes des robots ennemis. Il commença donc à prendre en compte ces dernières dans sa manière de se déplacer comprenant enfin les intentions du Perfect Soldier. Comment faisait-il pour connaître leurs situations et donner de tels détails sur les tactiques utilisées par la partie adverse ? Il n'en savait rien. Tout ce dont il était persuader est qu'il était le seul à recevoir ces messages.

Rien dans l'esprit de ses coéquipiers ne ressemblait à un quelconque sentiment d'espoir.

Ils n'étaient plus que résignés à mourir.

Soudain, les données se divisèrent en quatre colonnes distinctes. Heero lui avait laissé le temps de comprendre ce qu'il attendait de lui et passait à présent à une phase supérieure, lui indiquant, dorénavant comment guider les trois autres pilotes.

- Je t'ai bien compris Heero. Tu peux me faire confiance, je serais notre lien.

Le jeune arabe, prit sur lui d'ouvrir les canaux de communication jusqu'ici restés fermés pour leur permettre de se concentrer au maximum sur leur combat.

- Ecoutez moi bien !

Et inlassablement, il leur retransmit tous ce qu'il obtenait leur étant destinée.

Les Informations avaient commencées par n'être que de pures présomptions de retraits adéquats et de feintes à utiliser face à l'ennemi. Mais petit à petit un véritable plan de bataille se dégageait de l'ensemble. Chacun des pilotes prenaient d'ailleurs douloureusement conscience de n'être plus que des marionnettes à la solde du jeune Quatre. Ils étaient stupéfait par sa maîtrise. Non seulement il se battait avec toutes ses facultés mais il les dirigeait tous d'une main de maître. Duo avait la sensation désagréable de devenir un personnage de Jeu vidéo qui se contente d'appuyer sur la détente lorsqu'on le lui ordonne. Pourtant, aucun d'eux n'auraient été se plaindre du ton devenu brusquement autoritaire, utilisé par leur compagnon d'arme. Car ce dernier était parti pour leur sauver tout simplement la vie.

- Que se passe t'il Quatre ? Tu as l'air d'être de plus en plus agressif. C'est pas que ca nous pose un problème, vu que tu viens très certainement de nous sauver à tous la vie et de nous permettre de faire un beau massacre dans les rangs adverses mais cette attitude ne te ressemble vraiment pas ?

- Duo réagit ! Tu laisses ta droite sans défense.

Bien.

Il n'était pas encore l'heure des confidences.

C'était étrange de sa part.

Ils venaient de se débarrasser de la majorité des MS, les quelques derniers, n'étant d'ailleurs plus en état de se battre. Alors pourquoi réagissait-il ainsi.

Encore un peu et on aurait dit Heero.

Heero et sa manie de rester concentré jusqu'aux derniers Léos encore debout.

Heero et sa façon de leur parler de façon abrupte comme Quatre venait de le faire.

Heero et ses tactiques imparables qu'aucun d'eux à part 04 ne réussissait à comprendre du premier coup.

L'héritier de Winner était indéniablement le meilleur tacticien, mais il n'acceptait de travailler que sur des plans et actions défensives. Mais à l'instant, ils venaient bien d'effectuer une contre attaque offensive des plus parfaites. Le style à la Heero-Yuy je fonce dans le tas, tête baissée, tant pis si j'y laisse ma vie.

Duo comprit ou plutôt son esprit accepta enfin de croire ce qu'il redoutait depuis le changement d'attitude du petit blond. Et cette révélation, ne lui présageait rien de bon.

- On a plus rien à faire ici, alors on rentre !

Trowa et Wufei semblaient, une fois n'est pas coutume, d'accord avec Shinigami.

Seul Quatre tardait à répondre. Inquiet, Trowa tenta d'obtenir une réaction quelconque.

Il ne retrouvait plus le jeune homme doux et sensible dans sa nouvelle manière d'agir, si brutale, si assassine.

- Quatre ?

Ce dernier reprenait doucement ses esprits.

Aucun doute, le système zéro avait encore prit des libertés avec lui.

Il croyait pourtant avoir résolu cette défaillance en déconnectant ce dernier de façon définitive.

A croire qu'une personne, l'avait remis en marche pour le manipuler à son profit.

Cela n'était pas impossible.

Mais si telle était le cas, c'est cette même personne qui venait de couper tout ses liens avec ce logiciel de malheur.

Si Heero venait de le libéré. Alors, ils en avaient bien fini. Enfin.

- On vous suis.

Le lapsus ne passa pas inaperçu aux trois pilotes.

Ce dernier n'étant qu'une pierre supplémentaire à l'édifice de leurs doutes.

Ils avaient bien été au nombre de cinq dans ce combat.

Fini.

Terminé.

Ils s'en étaient sortis comme prévu sans casse apparente.

Lorsqu'il avait compris que le pilotage de Quatre commençait à s'affaiblir, à force de gérer les trois autres Gundam, il s'était sentit dans l'obligation de remettre en marche le système Zéro. Lui en voudrait-il à son retour ? Sans aucun doute. Mais le temps qui lui était impartit pour les aider ne lui avait pas permis de trouver de meilleurs solutions. Grâces aux images retransmises par Wings, resté lié aux quatre autres Gundam, il avait put suivre le combat et débuter une tactique offensive avec l'aide des données inestimables qu'ils avaient put obtenir lors de leur dernière mission. Avec de telles informations, la fin était proche. Ils en auraient bientôt fini de la guerre. Et celle-ci terminée, une nouvelle vie débuterait. Une nouvelle vie qu'ils pourraient peut-être construire à deux. Qui sait ?

Dire qu'il avait failli le perdre, les perdre. Cette dernière bataille aurait pu être leur dernière, et cela le fit réfléchir. Il souhaitait vraiment que les choses soient claires entre eux. Il devaient lui dire tous ce qu'il ressentait, tous ce qu'il espérait. Leurs vies étaient trop éphémères pour attendre d'avantage. Bien sûr, cela n'avait rien de nouveau mais lui venait juste d'en prendre conscience. Ignorant toujours la douleur qui s'était depuis bien longtemps propagée dans tout son corps, le jeune homme prit une dernière décision. Il devait réaliser cette dernière tache avant de se laisser aller au malaise qui lui broyait l'estomac. Patientant quelques secondes que sa vue se rétablisse, il ouvrit une simple page de traitement de texte et écrit.

Le rythme était lent, très lent.

Ce n'était pas la douleur qui l'empêchait d'aller plus vite. Non. Il était juste perdu dans son cœur. C'est donc avec automatisme qu'il se mit très lentement à débuter ce qui lui semblait devenir une sorte de testament. Et la porte de son âme s'ouvrit soudain. La frappe accéléra ne laissant plus le temps à la raison de choisir les mots, de censurer les idées. Chaque pensée, chaque appel, désir, besoin et volonté s'écoulaient avec fluidité, retranscris dans le plus simple codage numérique. Puis petit à petit le rythme se ralentit. La vision se troubla de nouveau et l'obscurité vint tout envahir. Le soldat venait de s'évanouir.

Les choses semblaient prendre un malin plaisir d'être toujours plus loin et moins rapide.

Les quatre pilotes avaient camouflé de nouveau leur Gundam aux cotés de Wings, avant de reprendre la voiture qui les conduisait à leur sanctuaire. Ils étaient bien évidement fatigués, mais aussi encore sous l'influence de leur poussé d'adrénaline. Jamais encore ils n'avaient tous combattu de la sorte. Se battre sans réfléchir avait quelque chose d'exaltant, lorsque chaque mouvement qui vous est commandé n'est autre que la prévision de ce à quoi vous pensez au même instant, vous faisant gagner la précieuse seconde de réaction, existant entre l'idée et l'action.

Dans leur état second, silencieux depuis la fin des combats, il arrivèrent enfin.

La maison était silencieuse et le temps à l'orage la rendait inhabitée. Sans chercher à allumer les lumières, Duo se précipita dans le salon à la recherche de quelque chose qu'il trouva, semble t'il endormit devant l'ordinateur. Il s'approcha doucement de la forme inerte, réalisant le triste état de ses deux mains. Et avec toute la douceur dont il était encore capable, malgré la colère qui ne cessait de grandir en lui, le jeune homme, caressa tendrement le japonais.

Le contact de doigts dans ses cheveux le réveilla brutalement.

- Chut…. ce n'est que nous. On vient de rentrer.

Tout en tournant sa tête vers celui qu'il sentait près de lui, Heero bougea par pure réflexe l'extrémité de ses doigts. Geste maladroit qui eut pour effet, de lui envoyer une véritable décharge électrique de ses bras à la base de son cou.

- Surtout ne bouge pas.

Heero eut besoin d'un peu de temps pour voir clairement son interlocuteur.

Lorsqu'il le reconnu, il lui fallu encore quelques secondes pour comprendre le sens de ses paroles.

Ignorant si ses amis étaient bien tous en vie comme il avait cru le comprendre, il le questionna enfin du regard.

- Ne t'inquiètes plus. On est tous rentré en un seul morceau grâce à ton aide.

Le jeune homme surprit de cette phrase se redressa. Quatre leur avait donc dit.

Les trois pilotes observèrent la scène avec un mélange de tendresse et d'envie. Comment ne pas craquer devant ces deux là qui ne cessant jamais de se chamailler continuellement, resteraient pour eux tous, le model parfait de la complémentarité.

La force et la fragilité,

La rudesse et la douceur,

le calme et l'actif,

la mort et la vie.

Ce dernier doublet traduisant mieux que tout autres leur parfaite harmonie.

Duo, le Dieu de la mort. L'être le plus vivant mais aussi le plus anxieux qui devait exister sur cette terre.

Et Heero, l'Ange de la vie. Celui qui acceptait sereinement de n'être venu au monde que pour mourir.

En tous points complémentaire.

Quatre regarda ses compagnons, en espérant qu'ils comprennent.

Wufei, n'eut pas besoin de grands discours, il n'était pas aveugle. Ceux là n'avait pas besoin d'eux dans leur pattes.

- Je vais prendre une douche.

Il monta quatre à quatre les marches de l'escalier et disparu en une poignée de secondes.

Trowa tenta alors de persuader son amant d'aller se détendre à son tour, mais ce dernier refusa.

- Vas-y le premier, il y a encore quelque chose que je peux faire pour eux.

Encore cette maudite empathie, qui le privait de toute paix intérieure !

- Détrompe toi Trowa. Je ressens tout autant les sentiments de douleur et de souffrance que d'amour et de joie. Et une fois n'est pas coutume, il n'y a plus que de l'amour et de l'inquiétude autour de nous tous.

Le français n'insista pas, disparaissant tout aussi vite que son prédécesseur.

Quatre se dirigea alors vers les deux garçons lorsque l'un d'eux se redressa brutalement. Il savait à quoi il pensait.

- Je n'ai rien dit Heero, il l'a deviné tout seul.

Appréciant le soutien de Quatre, Duo revint à son ami blessé.

- Tu te sens comment ?

- hum.

- Regarde moi ça. Ton portable est plein de sang. Espérons qu'on puisse le récupérer.

Duo lui souriait et cela était suffisant à ses yeux. Peu importait le reste. Peu importait que son corps s'effrite en morceaux, si son cœur ne s'éloignait plus de lui.

- T'inquiètes pas, je suis sûr que Quatre va faire des miracles avec. N'est-ce pas ?

Quatre s'approcha, heureux d'avoir une si bonne occasion pour mettre la main sur l'ordinateur, avant que Duo n'y regarde de trop près.

- Tout à fait, je vais même me charger de le nettoyer tout de suite.

Duo saisit le visage d'Heero pour qu'il cesse de regarder avec tant d'inquiétude chaque geste de Quatre.

- Arrête de le fixer comme ça. Il va en prendre soin de ton bébé.

Mais les yeux devinrent littéralement paniqués à la vue de leurs départs.

Il lui aurait fallu courir après le jeune homme pour le rattraper, mais il n'en avait plus la force.

- Bon, on refait tes bandages ?

Totalement désorienté et prit au dépourvu, Heero accepta sans avoir écouté un seul mot.

- Ok, je vais chercher ce qu'il faut.

Une petit minute plus tard et Duo entreprit, avec un sourire qu'il ne lâchait plus et une douceur à toute preuve, à poser délicatement les deux mains dans une bassine d'eau tiède le temps que le sang parte de lui-même. Puis il prépara une injection.

- Ca va te détendre et calmer la douleur.

Heero n'avait pas l'air d'accord.

- De tout façon, c'est ça ou je ruse, quitte à Shooter tout le monde au dîner de ce soir.

Une ébauche de sourire et il se laissa faire. Cela faisait des jours qu'il abdiquait toujours à ses demandes. Il faudrait qu'il y mette fin au plus vite. Mais c'était si agréable d'être ainsi chouchouté.

Duo attendit que la morphine ai fait son effet avant de le toucher. Après quoi, il rebanda de son mieux les deux mains qui étaient dans un état encore plus catastrophique qu'à son départ. Concentré sur chacun de ses gestes, il ne rompit son silence que lorsqu'il eut terminé sa tache.

- Ca va mieux ?

Oui, il semblait que oui. Il y avait même quelque chose dans son visage qui lui faisait penser au jour ou il s'était réveillé dans ses bras après l'avoir cru tué par Lady Une.

- Je vais me changer et je reviens vite. Ok ?

Il frôla ses lèvres des siennes et entreprit de battre son records de vitesse.

Quand le petit diable eut disparu, Quatre fut de retour dans le salon. De toute évidence, il avait attendu qu'ils en aient fini avant d'intervenir.

- Ton portable est comme neuf.

Heero hocha la tête pour l'en remercier. Il avait du mal à cacher la tristesse qu'il ressentait soudainement. Il venait de perdre tous ses aveux, tout son cœur, dans une déclaration qu'il n'avait pas eu le temps de finir et de sauvegarder. Il n'avait plus le choix, il était de nouveau dans l'obligation d'attendre patiemment le retour de sa voix.

Soudain Quatre lui tendit une enveloppe blanche.

- Tiens, voici ta lettre.

Il releva la tête laissant échapper sa surprise et ses doutes.

- Quelque chose m'a dit que tu n'aurais pas tapé ceci dans de telles circonstances si ça n'avait pas eu beaucoup d'importance. Et n'ai aucune inquiétude. Je n'ai lu que le premier mot.

Heero ne savait pas comment lui faire comprendre combien son geste lui était cher.

Il bougea ses lèvres muettes pour le remercier et accepta l'enveloppe dans l'une de ses poches de chemise.

- Ne tarde pas à lui donner.

Quatre n'attendit pas de réponse et se dirigea vers la cuisine, rejoint très vite par son Trowa.

Wufei vint à son tour dans le salon et s'installa aux cotés d'Heero, utilisant le portable pour prendre des nouvelles de sa compagne. Cette dernière leur relata avec plus de précisions les derniers évènements. Ils comprenaient qu'elle avait du avoir recours à la torture pour faire parler les deux traîtres, qui n'en avaient d'ailleurs pas survécu. Les deux G-boys n'étaient guère étonnés par ce qu'elle leur annonçait aussi froidement. Ils n'oubliaient pas que la jeune femme avait débuté une carrière plus que prometteuse dans les rangs d'OZ avant de rallier la cause des rebels pour une histoire d'incompatibilité de BUT et non de METHODE.

Quand Duo redescendit, il stoppa net tous mouvements. Il entendait le bruit caractéristique d'une frappe sur un clavier. Paniqué, il entra dans le salon pour voir de nouveau Heero dos à l'ordinateur. Il comprenait qu'il puisse en avoir besoin, comme lui ne pourrait plus vivre sans ses longs cheveux et cette natte qui lui battait les reins. Mais il y avait des limites à l'adoration du bien matériel. Duo sentait son cœur se briser. On ne pouvait tout de même pas aimer une machine plus que sa propre vie.

S'avançant plus furieux que jamais, il vit une toute autre scène que celle qu'il venait de s'imaginer. N'en pouvant plus nerveusement, il s'approcha d'Heero et restant derrière son dos le serra contre lui de toute ses forces. Wufei, ne souhaitant pas les gêner de sa présence, s'éclipsa alors avec l'objet de toute les malédictions.

Duo ne le lâchait plus, se rassurant à sa manière qu'il était bien vivant.

- L'espace d'un instant j'ai cru que …

Mais les mots ne sortaient plus, les larmes allaient jaillirent et il n'y pouvait rien.

Comment avait-il fait une fois encore pour supporter une telle douleur ?

Pourquoi est-ce qu'il fallait que ce soit toujours lui qui se sacrifie pour le sauver ?

Etait-il devenu si faible ?

Heero se tourna face à l'américain, ne comprenant pas son changement d'attitude.

- Excuse moi, je réagis comme une adolescente possessive.

Il s'abstint de tout commentaire et lui présenta l'enveloppe donnée un peu plus tôt par Quatre. Ce dernier avait pensé à y inscrire le nom de Duo Maxwell, ce qui ne donna aucune ambiguïté quant au destinataire de la missive.

- C'est pour moi ?

Voyant l'acquiescement, il la prit en main et s'apprêtait à l'ouvrir quand Heero l'en empêcha.

- Tout à l'heure ? D'accord.

Duo rangea un peu déçu, le précieux document dans une poche.

Que pouvait-il donc contenir ?

A suivre…