Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : T_T G-Boys toujours pas à moi

Genre : Torture d’Heero ^__^

Couples : 1+2

 

* texte entre deux étoiles * = * pensées du personnage *

 

 

Chimnoku.

 

 

6. Premier pas.

 

Duo se réveilla en sueur. Son dernier rêve n'avait pas été des plus agréables et il ne réussissait pas à faire passer son sentiment de panique et de peur qui s'incrustait toujours en lui en ces moments là.

Toujours les mêmes terrifiantes et angoissantes scènes de mort.

Pourquoi n'arrivait-il pas à dormir sans devoir ressasser toujours les mêmes cauchemars ?

Le plus étrange est qu'il n'en avait pas eu un seul au cours de leur détention.

Quelle pouvait en être la raison ?

Y avait-il seulement un lien ou tout cela n'était-il que pur concour de circonstances ?

 

Il se tourna une bonne demi-heure entre les draps défaits, avant qu'il ne se décide à se lever. Un petit tour dans les couloirs l'aiderait peut-être à se détendre. Il marcha donc quelques minutes et constata, un peu honteux, qu'il s'était tout simplement diriger droit vers la chambre d'Heero. Il ne voulait pas se l'avouer mais les bras du japonais autour de lui, son contact et sa chaleur qu'il avait connu ces dix derniers jours, lui manquait énormément. De plus, il pensait de plus en plus sérieusement que c'était cette présence qui avait eut la faculté de repousser tout ses mauvais songes.

 

Ce n'était peut-être pas la meilleur idée qui soit pour se réveiller vivant, mais il prit la décision de tenter un essai. Il ouvrit la porte et entra le plus silencieusement du monde dans la chambre du premier pilote. Après quoi, il se calfeutrera à une extrémité du lit, bien loin du jeune homme qui dormait de l'autre coté. Il n'avait plus qu'à se lever suffisamment tôt le lendemain matin pour sortir de là avant son réveil et personne n'en saurait rien, en particulier le premier intéressé. Au bout de quelques minutes, il s'endormit de nouveau. Malheureusement, le stress d'avoir du imposer sa présence n'eut pas l'effet désiré et Duo sombra de nouveau dans ses cauchemars.

 

//

Il sentait une présence près de lui. Elle n'avait rien de dangereuse ou d'ennemie. Bien au contraire, il la connaissait.

Il savait qu'il connaissait la personne qui venait d'entrer et une petite voix lui criait de la laisser faire.

Elle n'était pas venu sans raison. Son intuition, lui disait qu'elle avait mal, qu'elle cherchait un peu de paix.

Si venir près de lui pouvait l'aider, il n'en dirait rien. Il l'acceptait dans son espace.

Mais quelques minutes n'étaient pas passées qu'il entendit des murmures, se transformant vite en supplications et en pleures. La douleur émise par son visiteur nocturne était telle qu'il se réveilla enfin.

 

Inconsciemment, il savait que cela ne pouvait être que lui.

Lui seul pouvait avoir l'idée saugrenue de venir ainsi dans sa chambre en pleine nuit.

Il allait le réveiller pour lui faire comprendre qu'il avait sa propre chambre quand il remarqua sa position. Le jeune homme lui faisant face, était prostré sur lui même en position du fœtus et il pouvait clairement voir des larmes couler le long de ses joues. Le cauchemar qu'il devait avoir tenté de fuir en venant le rejoindre l'avait suivi jusqu'ici. Il aurait souhaiter le réveiller et lui dire quelques paroles réconfortantes. Mais voilà, pour une fois qu'il voulait s'exprimer, il était dans l'incapacité de le faire.

 

La tristesse de l'américain ne semblant pas se tarir d'elle même, il s'approcha de ce dernier et commença à essuyer ses larmes. Celui-ci bougea subrepticement, mais ne se réveilla pas pour autant, les deux fines rivières salées continuant inlassablement de couler à flot. Alors il s'approcha et ignorant les coups reçus en raison des combats qu'il menait dans son monde intérieur, il le prit dans ses bras et le serra fort, dans l'espoir utopique que cela pouvait résoudre quelque chose. Il le sentit d'abord réticent, voulant s'écarter de lui, mais bien vite, il s'accrocha à son tee-shirt pour pleurer doucement contre son épaule, jusqu'à ce que tout cesse enfin. Sa respiration redevenue calme et régulière semblait le signe qu'il s'était calmé. Le cauchemar était passé. Le sommeil retomba alors sur ses épaules et le soldat parfait qui ne se reconnaissait plus se rendormit à son tour.

 

//

Il se sentait bien. Il était protégé de tous ses démons dans cette chambre. Pourtant, il lui semblait avoir refait ce rêve, si horrible et si traumatisant. Puis ce dernier avait subitement disparu. Une ombre était apparue et avait chassé tous les spectres qui hantaient ses nuits. Il l'avait libéré de la menace et permis de se rendormir en paix.

 

Oui cela ne pouvait venir que de lui.

Son ange protecteur.

Son ange qui le tenait de nouveau contre son cœur.

 

Duo ouvrit soudain les yeux prenant conscience des bras qui enserraient sa taille.

Comment étaient-ils arrivés à cette position ?

Il devait partir au plus vite avant que le propriétaire des lieux ne se réveil où il pouvait faire sa prière.

Mais comment quitter ces bras et ce sentiment de pur sécurité ?

La question ne se posa pas bien longtemps car il sut soudain qu'Heero allait ouvrir les yeux.

Trop tard pour fuir, il prit la solution de facilité. Il referma les siens.

 

//

Le petit matin et il était encore là, dormant paisiblement dans ses bras.

Il ne cessait d'attendre patiemment son réveil.

Il ne voulait surtout pas qu'il fuit avant de lui avoir parlé.

Mais comment allait-il s'y prendre ?

Déjà quand il était doué de parole, il ne se sentait pas capable d'aborder ce genre de sujet, alors maintenant.

Comment se ferait-il comprendre ?

Il approcha son visage de son petit diable avec l'envie irrépressible de poser ses lèvres sur les siennes.

Il se souvenait de leur premier baiser.

Duo n'avait pas hésité à l'embrasser quand il dormait alors pourquoi lui n'y arrivait-il pas ?

Pourquoi cela lui paraissait-il si difficile ?

 

Il allait céder à son envie, quand il recula de nouveau.

De quel droit se permettrait-il ce geste sans en avoir l’autorisation ?

 

Heero resta longtemps immobile à quelques centimètres de lui, avant de poser l'extrémité brûlante de ses doigts sur son visage et y tracer, avec une lenteur extrême, le chemin parcouru par les larmes qu'il avait vu couler la veille.

 

//

Il devait bien se l'avouer, Duo s'attendait à être éjecté du lit sans sommation et pas à tant de délicatesse. Ne pouvant plus supporter son souffle si proche et à présent ce contact si tendre sans réagir, il ouvrit les paupières. Et ce fut la surprise. Les yeux cobalts ne reflétaient pas de colère mais un sentiment encore jamais vu auquel il n'osait même pas donner un nom.

 

- Hee…Heero, je suis désolé. Mais hier, je n'arrivais pas à dormir et … et je me suis souvenu comment mes nuits étaient devenues paisibles, là bas dans notre cellule quand tu me permettais de rester dans tes bras. Alors j'ai voulu retrouver un peu de ce sentiment de sécurité. Je n'avais pas l'intention de t'importuner ou de te gêner. Je voulais juste trouver une présence. Quatre partage dorénavant sa chambre avec Tro-man et puis Wufei, ben c'est Wufei hein !

 

Duo ne savait plus quoi dire. Heero ne l'avait pas coupé.

Pas un mot.

Mais il se rappela vite qu'il ne le pouvait plus et ce par sa faute.

 

- Je suis désolé……. Pardonnes moi.

 

Il sentait des larmes de désespoir monter et n'avait aucune envie de les retenir. Ne voulant pas plus, les montrer au Perfect Soldier qui ne pourrait alors que se moquer d'une telle attitude enfantine. Duo s'apprêtait à s'écarter et le laisser quand les mains blessées s'approchèrent de lui pour lui frôler de nouveau le visage et l'empêcher de fuir. Le premier réflexe de l'assassin fut alors de préserver ces dernières.

 

- Attention à tes mains Heero.

 

Il en recouvrit une de ses propres mains et tourna légèrement son visage pour y déposer un baiser au creux de la paume avant de faire les mêmes gestes avec la seconde.

 

- S'il te plait maintenant fais attention à elles.

 

Il ne savait plus lire le visage de son ami qui ne ressemblait plus au masque sans vie qu'il conservait sans cesse. La seule fois qu'il y avait vu des sentiments clairement exprimés était le jour de leur évasion lorsqu'il l'avait prié de bien vouloir l'aider à remettre les os de ses mains en place. Mais ce matin ce n'était pas de la douleur ou la souffrance qu'il voyait mais de l'inquiétude. De l'inquiétude à son égard.

 

Puis le visage aimé s'approcha de lui, hésitant, avant de s'arrêter au plus près.

Se pouvait-il qu'il est peur d'aller plus loin de lui même ?

 

- Fais le Heero. S'il te plait, fait le toi. Franchis la distance qui nous sépare.

 

Semblant réfléchir à cette demande à double sens, il attendit encore quelques trop longues secondes, avant de poser timidement ses lèvres sur les siennes.

 

Le cœur de Duo explosa de joie sur ce geste maladroit. Heero Yuy, l'embrassait de sa propre volonté. Le monde en cet instant n'existait plus pour l'américain. Il ne sentait que les lèvres douces et fraîches de son compagnon sur les siennes.

 

Totalement inexpérimenté en la matière, Heero le laissa prendre la direction des opérations, quand Duo transforma son baiser timide en un échange des plus passionnés. Au cours de ce dernier, il le repoussa doucement sur le dos de sorte à s'installer au dessus de lui. Instinctivement, chacun trouva sa place, tandis que Duo écartait avec autorité les deux bras du japonais pour qu'il ne se blesse pas plus les mains pas inadvertance. Mais Heero, lui voulait le toucher, l'attirer toujours plus près de lui, refusant obstinément de se laisser faire sur ce point. Ses mouvements de refus ne passèrent guère inaperçus, ce qui fit sourire le Dieu de la mort. Il prenait note que le jeune homme n'était pas prêt à le laisser agir à sa guise.

 

- Tu n'as pas l'air très d'accord ?

 

Pour toute réponse Heero rapprocha ses mains de son visage. Duo les embrassa de nouveau se contentant de les effleurer.

 

- J'abandonne si tu me promets d'y faire très attention et de ne pas les utiliser.

 

Un sourire plus tard et il s'abaissa de nouveau sur sa proie, décidé à s'attaquer consciencieusement au cou de son partenaire. Il n'avait pas l'intention d'aller plus loin avec lui ce matin là. Il ne faisait aucun doute qu'Heero n'avait jamais eu de rapport d'aucun type avec personne et il souhaitait lui faire découvrir toutes les étapes précédents l'aboutissement d'une relation à deux. Même s'il était diablement difficile de résister à la tentation de son corps chaud et tendu contre le sien.

 

//

Il ignorait pourquoi il avait réagit ainsi. Embrasser Duo avait été pour lui si naturel. Et maintenant, il n'arrivait même plus à réfléchir à quoique ce soit. Seul comptait Duo, le corps de Duo, ses lèvres chaudes sur son cou qu'il semblait dévorer. Et ces sensations de plénitude totale qu'il n'avait encore jamais ressenti. Et tous ces sentiments encore plus forts qui attendaient sagement derrière une porte qu'on vienne les appeler.

 

Duo allait se moquer, il allait se rendre compte qu'il se sentait submergé, incapable de se contrôler, ignorant tout des réactions qu'il devait avoir, des gestes qu'il attendait de lui. Il était si perdu dans toutes ces sensations si nouvelles. Il n'était pas préparé pour affronter ce genre de combat.

 

//

Lorsque Duo en eut fini, assez fier de son œuvre, il avait dans l'idée que ce simple baiser amélioré venait de faire connaître une certaine extase au soldat parfait.

Pour qu'il réagisse ainsi avec un simple baiser qu'est-ce que ça allait donner quand ils iraient  plus loin.

Et lui avait de plus en plus de mal à se retenir d'aller plus loin.

Il délaissa enfin le point sensible de son cou, pour revenir à ses lèvres.

Mais les choses semblaient avoir changées. Il y avait comme de la peur dans ses yeux.

Non autre chose, un mélange de gêne et de douleur. Qu'avait-il fait pour lui inspirer soudain de tels sentiments ?

 

- Heero ? Qu'est-ce que tu as ?

- * Comment lui dire ? Comment lui faire comprendre que …*

- Ca ne va pas ? Je t'ai fait mal, c'est ça ?

 

Heero ferma les yeux pour réfuter de la tête.

 

Quelque peu rassuré, Duo décida de comprendre malgré tout l'origine du malaise. Soudain il eut une idée. Il en était sûr. Ca ne devait être que ça et dans ce cas, il saurait bien lui faire comprendre que cela n'avait aucune importance. Il l'embrassa de nouveau avant de lui parler doucement à son oreille dans une tentative inutile de ne se faire entendre que de lui.

 

- Heero, ne te poses plus jamais ce genre de question. Tu n'as pas à avoir honte de ne pas avoir d'expérience en la matière. Bien au contraire. Si seulement tu pouvais te sentir aussi bien et à l'aise avec moi que moi quand je suis dans tes bras.

 

A ces mots Duo se serra fortement contre lui et aurait ronronné de joie lorsqu'il sentit deux bras renforcer son étreinte. Un coup d'œil et toute l'angoisse était parti comme par magie. Il se laissa alors aller, allongé de tout son long sur le corps de son Hee-chan.

 

- Si seulement je pouvais toujours rester ainsi.

 

Heero était étonné et surpris. Duo venait de laisser tomber son masque. Il ne se souciait plus de se montrer comme le garçon fragile et sensible, aux nuits torturées, qui ne réclamait qu'un peu de sécurité.

Lui n'était qu'un monstre inhumain, totalement ignorant des choses de la vie.

Duo voulait de la sécurité et lui un peu de tendresse.

Peut-être arriveraient-ils à donner chacun un peu d'eux même à l'autre.

Un peu de détachement sur les choses de la vie pour l'un et un peu plus de prise sur le monde réel pour l'autre.

 

//

Le soleil était maintenant levé et des rayons commençaient à transpercer le voilage. Heero en ferma les yeux de bien être. Il était en paix, doucement réchauffé par le corps de Duo et ces rayons bienfaiteurs. L'américain, lui ne semblait pas de cet avis. Reposant toujours sa tête sur le torse du Perfect Soldier, il marmonna quelques reproches inintelligibles avant de se recouvrir intégralement des draps dans le but de rester dans la pénombre. Heero sourit devant une telle attitude digne du petit monstre et allait le forcer à sortir de là quand leur instant privilégier leur fut retiré.

 

Un léger toquement à la porte et Quatre entra aussitôt un peu paniqué.

 

- Heero ! Duo n'est plus dans sa chambre et on ne le trouve nul part. Tu ne saurais pas pourquoi il serait….

……..

Situation anormale. Heero semblait gêné alors qu'une forme indistincte bougeait légèrement au dessus de lui.

……..

- …parti ?

 

Quatre vira au rouge tomate quand il comprit ce qu'était la dite forme.

Confus à l'extrême, il tenta de bredouiller quelques mot avant de chercher à fuir au plus vite.

 

- Désolé je voulais surtout pas …

 

Mais Duo sortit de sous les draps avant qu'il ne soit trop tard.

 

- Reste là et ferme cette porte, Quatre !

 

Ce dernier se sentant soudainement piégé obéit, pas sûr d'agir dans son propre intérêt.

Ils allaient le tuer pour avoir ainsi violé leur intimité. Mais comment aurait-il pu deviner ? [1]

 

- Pas de panique Man ! T'as rien interrompu de plus qu'un petit câlin matinal des plus chaste, tu peux me croire.

- Excuse moi Heero. On était juste inquiet pour lui.

 

Heero lui signifia d'un hochement de tête qu'il ne lui en voulait pas.

 

- Surtout faites comme si j'étais pas là vous deux.

- Bon, ba, maintenant que le mystère de ta disparition est résolu, je vais annoncer aux autres qu'on t'a retrouvé.

- Soit sympa Quatre, évite les détails.

- Oui, oui.

 

Une fois sortit de la chambre, le jeune blond croisa deux regards interrogatifs.

 

- La prochaine fois, vous ferez votre sale boulot, vous même.

 

Wufei sourit grandement, Trowa s'abstint de toute réaction et les trois se dirigèrent d'un même pas vers la cuisine.

Ils en étaient sûr.

 

//

Dans la chambre, Duo était assis au milieu du lit, très attristé de cette interruption qui mettait fin à son réveil matinal.

 

- Je suppose qu'on doit se lever maintenant ?

 

Heero se redressa à son tour.

 

- Moi qui allait avoir une grasse matinée comme on ne peut qu'en rêver.

 

Contre toute attente, il sentit des bras le prendre par la taille. Alors il se laissa tout simplement aller contre lui.

 

- Qu'est-ce qui t'arrives ? Avant toute cette histoire de parole, tu ne te serais jamais comporté comme ça.

 

Il se retourna pour voir sa réponse et vit une détresse à ne pouvoir s'exprimer.

 

- Va falloir qu'on ait une discussion sérieuse nous deux mais tu ne peux pas parler et moi je refuse que tu te serves d'elles [2] avant un bon moment, alors on va avoir du mal. Heureusement que je comprend tes yeux quand ils se donnent un peu de peine.

 

N'y tenant plus, Duo lui caressa la joue avant de se jeter violemment dans ses bras.

 

- Heero, je ne voulais pas te le dire tout de suite mais je t'aime. Je t'aime sincèrement comme tu ne peux pas t'imaginer. Tu es le seul que Shinigami n'ai jamais voulu. Laisses moi rester près de toi. Je t'en supplie, ne me rejette pas où tout Dieu de la mort que je sois, j'en mourrais.

 

Pourquoi avait-il eu besoin de lui dire ça ?

Qu'allait-il penser de lui maintenant ?

Heero n'avait pas bougé. Ses bras étaient restés le long de son corps.

Il ne l'avait pas serré contre lui pour lui faire partager sa joie d'entendre une telle déclaration.

 

Il n'avait pas suivit les conseils de Quatre à savoir prendre patience.

Il lui avait fallu se déclarer dés les premiers signes positifs.

Quel idiot, il venait par son empressement de tout mettre à terre.

Tout espoir était perdu.

 

Quand Duo se détacha, près à partir, tout son stress disparu devant le sourire timide et plein de tendresse qui lui était adressé. Ce dernier rendit toute son énergie au second pilote. Se pouvait-il ?

 

- Tu m'en veux pas ?

 

Heero tourna doucement son visage de gauche à droite, geste répété par l'autre garçon.

 

- Tu resteras près de moi ?

 

Cette fois-ci le visage pencha de haut en bas, toujours mimé par un Duo de plus en plus confiant.

 

- Tu as au moins un petit peu de sentiments à mon égard ?

 

Et le visage renouvela l'acquiescement. Emplit d'un espoir nouveau, Duo l'embrassa avec douceur, scellant ainsi leur premier pas réussit dans le monde des vivants. 

 

- Debout hein ?

 

Heero confirma ses craintes.

 

- J'y vais, alors.

 

Le jeune homme s'éjecta du lit comme le petit diable qu'il était, avant de faire demi-tour et revenir sur ses pas pour un dernier baiser volé. Lorsque la porte se ferma enfin sur cette tornade vivante, Heero retomba sur le dos fixant avec attention le plafond de sa chambre. N'avait-il pas fait une erreur ?

 

Tout à ses pensées, il ne fit pas attention à la porte qui s'ouvrit de nouveau.

 

- Je peux rentrer ?

- hum.

 

Quatre entra donc et s'assit sur le bord du lit.

 

- Je viens de le voir sortir. Il avait l'air vraiment heureux. Ca va toi ?

 

Heero referma les yeux, un peu fatigué malgré sa nuit, acquiesçant d'un murmure.

 

- Sally vient d'arriver, tu es prêt à la voir ?

- hm.

- Bien.

 

Quatre se leva, avant de se rasseoir tout aussitôt.

 

- Tu….tu m'en veux beaucoup ?

 

Heero rouvrit les yeux à cette question qu'il n'attendait vraiment pas.

 

- Parce que finalement, tout ca c'est de ma faute. Si j'étais pas partit avec Trowa, rien de tout cela ne te serait arrivé.

 

Heero se rassit aux cotés du jeune homme, forçant ce dernier à soutenir son regard qui réfutait de son mieux ce qu'il venait de lui dire. Comment pouvait-il lui faire comprendre que toute la faute revenait au traître qui les avait trahit et seulement à lui. Entre son incapacité à parler et ses mains mises en pièce, il sentait les migraines venir à grand pas. Mais tout cela était sans compter sur la capacité de l'arabe à sentir les sentiments les plus profonds.

 

- Merci.

 

Il se jeta dans ses bras, un peu à la manière de Duo quelques instants auparavant, le laissant quelque peu déboussolé. Les relations humaines n'étaient vraiment pas sa tasse de thé.

 

- Je te remercie.

 

Heero ne savait toujours pas quoi faire, quand une véritable panique s'empara de lui à la vision de Duo sur le pas de la porte. Qu'allait-il s'imaginer ? Mais étonnement, ce dernier les regardait avec tendresse. Croisant son regard, il lui sourit avant d'effectuer un clin d'œil et de faire son entrée.

 

- Pas touche à mon homme toi !

 

Quatre se sépara aussitôt des bras d'Heero, avant de se tourner vers le nouveau venu. Il avait l'intention de lui expliquer qu'il se méprenait sur ce qu'il venait de voir. Mais à la vue des yeux pétillants de malice de l'américain, il se contenta de sourire à son tour. Merci Allah, il leur faisait suffisamment confiance pour ne pas aller s'imaginer quelques histoires tordues, d'amant dans le placard.

 

 

A suivre…

 

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[1] Et à quoi sert son empathie alors ??????

[2] On parle des petits mains coupées, cassées, brisées et déchiquetée, là ! ^_^ ;