Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : T_T G-Boys toujours pas à moi

Genre : Torture d’Heero ^__^

Couples : 1+2

 

* texte entre deux étoiles * = * pensées du personnage *

 

 

Chimnoku.

 

 

2. Interrogatoires.

 

Les deux jeunes pilotes de Gundam attendirent dans un certain silence, un très long moment avant que des gardes ne viennent les séparer pour les placer dans deux pièces contiguës le temps d'un interrogatoire traditionnel. Les méthodes pratiquées par ces hommes étaient communes, presque douces aux yeux des terroristes qui avaient connu bien pire au cours de leurs entraînements. Il leur fallait bien plus que de simples coups pour les faire flancher.

 

Lorsque la journée prit fin, ils furent de nouveau réunis dans la petite pièce qui leur avait été assignée, Heero à la suite de Duo.

 

//

Lorsqu’il fut précipité dans leur cellule, Duo s'avança aussitôt vers lui pour s'assurer que tout allait pour le mieux. Exaspéré par ce geste, le Perfect Soldier le repoussa aussitôt.

 

Ce n'était pas normal qu'ils les laissent ensemble.

Le premier soir, il comprenait. Mais à présent, cela n'avait pas de sens.

Ils devaient être dorénavant sur leurs gardes.

Rien ne pouvait leur dire s'ils étaient ou non l’objet de surveillance.

 

Voyant Heero plongé dans ses pensées, l'américain tenta de faire des efforts pour ne pas lui taper sur les nerfs. Mais si son partenaire avait besoin de silence pour se reprendre, lui ne pouvait se rassurer qu'en parlant. C'était pourtant pas si difficile à comprendre. Il aurait presque préféré être enfermé avec le petit Quatre qui était le seul à partager ce besoin de communiquer. N'en pouvant plus il brisa le silence.

 

- Tu sais Hee-chan, je commence à avoir quelques doutes. Si nous avions vraiment été trahis, ils sauraient que nous nous apprêtions à sortir le grand jeu, alors pourquoi nous avoir foutu avec ces idiots finis ?

- Tes soldats de bas étages ne sont là que pour te faire patienter.

- On attend qui ?

- Le major lady Une était encore hier au siège d’une grande assemblée pour la paix sur l’une des colonies tandis que Treize est assigné à domicile dans son château par les membres de la fondation Romfeller. Il préfèrera que sa favorite se charge de nous en personne quitte à perdre une journée.

- Alors tu penses que Miss Schizo va nous faire la joie de sa présence ?

- hum.

- Super ! Toi qui t’es déjà retrouvé face à elle, on doit s’attendre à quoi ? J’espère qu’elle va pas nous la jouer sado maso ^__^

………

- Substances chimiques.

 

Dépité par la réponse, Duo se laissa aller contre un des murs.

 

- Ben, alors c'est foutu. On va forcement cracher le morceaux.

- De toute façon tu ne sais rien qu'ils ne sachent déjà.

- Oui, mais toi.

- Il existe un moyen de ne pas répondre dans ce genre de cas.

- Lequel ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Mais ..

- Je ne te le dirais pas alors abandonne. Tu ferais mieux de dormir, demain va être une très longue journée.

 

Ne voulant pas trop tirer sur la corde, après cette vrai discussion qu’il venait d’avoir, Duo préféra en rester là pour la soirée et s’installa du mieux qu’il put sur le sol de leur prison. Le sommeil fut plus que difficile à trouver, car il ne pouvait s’empêcher de penser à leurs compagnons. Trowa et Quatre arrivaient-ils à effectuer la mission ? Et Wufei, était-il lui aussi prisonnier quelque part ou avait-il réussit à rejoindre la terre et les Preventers ? Tant de questions et si peu de réponses.

 

//

Le second jour Lady Une arriva sur les lieux, plus qu'impatiente de croiser de nouveau le chemin de ces G-boys. Extirpés de leur cellule, ces derniers furent entraînés cette fois-ci dans une même pièce où le major les y attendait.

 

- Attachez les !

 

D'un signe de main, les deux adolescents furent sanglés sur des chaises. Après quoi, la jeune femme se dirigea vers celui en qui elle portait tous ses espoirs, quand le flux de paroles incessant d’un drôle de garnement natté comme une fille, lui fit perdre patience

 

- Bien puisque vous semblez d'humeur à parler, voyons ce que vous avez à nous dire ?

 

L’adolescent qu’elle ne connaissait pas encore se comporta de façon exemplaire, aux yeux du premier terroriste. Il ne flancha pas avant d'avoir eu droit à la dose maximale avant coma. Et ne leur dit alors que peu de chose, qui comme l'avait déjà prévu Heero, était déjà à la connaissance d'OZ. Mais surtout, ce qu'il redoutait le plus, n'arriva pas. A aucun moment il n'eut à leur dire que "Non, la mission n'avait pas échouée". Et avec un peu de chance, Duo réussirait à conserver ce seul secret.

 

Lady Une, ne s'étonna pas beaucoup du manque de connaissance du natté et cela n'avait pas échappé à Heero. D'une manière ou d'une autre elle savait qu'elle perdait son temps avec lui mais elle aimait jouer avec eux. Déjà à leur première rencontre, il l'avait soupçonné de prendre un plaisir certain à voir souffrir ses ennemis. L'instant était vraiment mal choisi, quand une remarque de Duo sur ses penchants sexuels revint à sa mémoire, lui laissant échapper une ébauche de sourire. Après tout, pourquoi pas.

 

Le jeune homme n'eut pas le temps d'approfondir l'idée qu'elle s'approcha enfin de lui. C'était son tour et il ne doutait pas qu'ils allaient en avoir pour un très, très long moment.

 

- Bien nous avons perdu suffisamment de temps avec cet idiot. Je suis sûre que de vous deux, c’est toi qui es au courant de quelque chose. Nous vous avons stoppé à temps mais je veux connaître cette faille que vous croyez avoir trouvé. Et avant toutes choses le nom des traîtres qui gangrènent notre Organisation.

 

Sous les ordres de la jeune femmes les hommes s'attaquèrent donc à celui qui n'avait jusqu'alors pas prononcé un seul mot.

 

Après avoir reçu une dose encore plus forte que son partenaire qui regardait avec des yeux exorbités la maîtrise du soldat parfait, aucun son ne sortaient encore de ses lèvres.

 

Le major Une n’en pouvait plus de retenir son sentiment de frustration.

 

- Injectez lui une triple dose d'adrénaline !

- Mais madame, il pourrait faire un arrêt cardiaque, un changement si brutal est…

- Je ne veux pas le savoir, exécutez-vous. Tout de suite !

 

Duo soudain très inquiet se redressa de son mieux pour assister à la scène.

Heero reprit effectivement, sous l’impact de violentes gifles et du stimulant, une partie de ses esprits.

Une fois assuré qu’il saisissait tous ses mots, Lady Une laissa échapper un sourire de victoire.

 

- Comme vous semblez refuser de nous parler. Quelle sera votre réaction si nous prenons notre temps, pour passer ma frustration sur votre ami, ici présent ?

 

Heero la fixa avec un regard de haine, tandis que Duo déglutissait avec une certaine angoisse.

Il savait que dans ce genre de schéma, il devrait y passer tôt ou tard.

Heero avait les informations, OZ en voulait l'accès, lui n'était qu'un moyen de pression comme un autre.

"Tôt" avait décidé de prendre le pas sur "Tard".

Bien. Il agirait en conséquence.

 

Deux gardes torturèrent avec un sang froid des plus effrayant le jeune homme qui se retint de laisser échapper un seul râle de douleur. Il ne voulait surtout pas montrer sa souffrance à son camarade, même si celui-ci ne semblait pas du tout perturbé par la scène. Il gardait son visage calme et déterminé et ne parlait pas.

 

Le silence.

Encore et toujours.

 

Après tout, les Mads Docs n'avaient pas eu tord de le choisir pour créer toute cette mission.

Seul le Perfect Soldier pouvait résister ainsi à la torture physique, moral ou chimique.

Un surhomme.

Aucun doute que lui, tout Shinigami qu'il soit, aurait lâché le morceaux depuis longtemps s'il avait vu l'homme qu'il aime souffrir autant. Mais Heero lui, ne l'aimait pas.

Heero était tout simplement le soldat parfait.

Celui qui ne parle pas à ses amis, comme à ses ennemis, qui souffre et qui meurt pour sa mission.

Car cette dernière compte plus que tout.

Plus que lui.

 

Quoiqu’il en soit la situation aurait pu être bien pire. Effectivement, toute à son énervement, la miss qui commandait chaque action, semblait avoir oublié que son souffre douleur restait sous les effets de leurs drogues. Et celles-ci avaient l'avantage d'atténuer leurs coups et la douleur. Il était comme anesthésié. Bien sûr cela ne durait pas bien longtemps mais suffisamment pour lui permettre de garder la tête haute face à celui qui semblait avoir perdu sa voix.

 

//

N'en pouvant plus, le major à la solde du général Treize comprit qu’elle ne réussirait jamais à rien en continuant dans cette voie. Après tout le jeune homme était réputé pour ne pas avoir de sentiment. Tuer son coéquipier ne lui ferait sûrement rien de plus qu’un léger regret de devoir rechercher un nouveau partenaire. Non, elle ne s’en sortirait pas aussi facilement. Mais Treize voulait des résultats. Elle n’avait donc pas la possibilité d’abandonner aussi vite.  Tout n’était qu’une question de temps. Elle réussirait à le faire craquer d’une manière ou d’une autre. En attendant ce fut ses propres sentiments d'insatisfaction de ne pas atteindre son objectif qui la poussa à agir.

 

- Je vois que sa notoriété est loin d'être exagérée. Nous pourrions tuer ce garçon sous ses yeux qu'il n'en dirait rien. Renvoyé celui-là ! Nous allons voir s'il supporte autant la douleur qu'il laisse faire subir aux autres.

 

Duo ne voulait pas le quitter, mais aucun de ses membres ne lui répondant, il n'eut guère le choix que de se laisser traîner jusqu'à sa cellule. A peine y arriva t'il qu'il sombra dans l'inconscience.

 

Resté dans la salle d'interrogatoire, Heero garda son visage froid, au regard de glace. Les deux protagonistes se fixèrent ainsi, un très long moment avant que le médecin ne les interrompe, se postant de manière à rompre cet échange meurtrier.

 

- Madame, je crois que nous n'avons pas analysé le problème correctement.

- Que voulez-vous dire ?

- Peut-être ne parle t'il pas, non pas parce qu'il ne le souhaite pas mais parce qu'il ne le peut pas ?

- Comment pouvons nous le savoir ?

- Si je pouvais l'examiner……

- Faites et renvoyez le, lui aussi, dans leur cellule. Peut-être qu'une nuit passé avec son ami et ses reproches lui redonneront l'envie de parler. Et si monsieur n'en est plus capable, nous le ferons écrire.

- Bien.

 

Après plusieurs heures d’analyses infructueuses, Heero rejoint enfin son compagnon d'arme. Malgré la faible lumière de leur pièce, il pouvait apercevoir le visage meurtri du jeune homme. Aussi, touché plus qu'il ne l'aurait jamais du, il s'approcha de lui sans un bruit, ne souhaitant pas le réveiller. Comment pouvait-il les empêcher de lui faire plus de mal ? Il n'en avait encore aucune idée, mais souhaitait de toutes ses forces résoudre ce problème avant le lendemain matin. Il se laissa ainsi aller à quelques minutes d'observation attentive, quand il constata que Duo semblait être gêné par son bras droit. Après un examen plus approfondi, il conclu à une épaule déboîté. Sachant pertinemment que ce qu'il s'apprêtait à faire n'allait guère être apprécié, il prit sur lui de s'exécuter malgré tout et remit cette dernière en place d'un mouvement rapide et précis. La douleur fusa dans tout le corps du pauvre garçon, le réveillant de la manière la moins douce qui soit.

 

- Désolé.

- Qu'est-ce qui te prend ? Tu trouves que j'en ai pas pris suffisamment dans la tronche ?

- Tu avais une épaule déboîtée. C'est moins douloureux une fois remise en place.

- Encore heureux que tu ne faisais pas ca pour le plaisir.

 

Heero s'installa contre le mur et attira doucement Duo contre lui pour le garder dans ses bras. Ce dernier fut un peu surpris de cette réaction, mais après tout ce qu'il venait de subir, un peu de présence humaine ne lui faisait pas de mal. Il se laissa donc aller contre son torse.

 

- Comment tu as fait pour résister à leurs trucs chimiques ?

- …..

- Explique moi, s'il te plait.

 

Sentant qu'il allait s'endormir de nouveau, Heero le berça doucement avant de répondre.

 

- Pardonne moi, mais je ne peux pas.

- Pourquoi ?

- Duo, je …nous ne sommes pas encore dans la même pièce pour rien.

 

Alors il craignait la présence de micros. S’il visait juste, cela voulait dire qu’il ne pouvaient dorénavant plus faire référence à la mission en cours. Pour lui faire savoir qu'il avait compris ses inquiétudes, Duo se prit au jeu.

 

- Et comment on va faire maintenant que notre mission est définitivement foutue ?

 

Heero trop surprit par sa remarque ne sut quoi répondre avant qu'il n'aperçoive un clin d'œil dirigé vers lui.

N'en pouvant plus il se pencha, les rendant plus proche qu'ils ne l'avaient jamais été, pour lui chuchoter quelques mots si faiblement que Duo cru ne percevoir qu'un simple souffle à son oreille.

 

- Je suis désolé, quoiqu'il arrive, je ne peux rien leur dire ou ils courent à une mort certaine.

- Ne te prend pas la tête avec tout ça. Je suis heureux quand ils s'en prennent à moi, car pendant ce temps là ils te laissent tranquille.

 

Sur ce, le jeune homme affaiblit se laissa repartir dans un sommeil réparateur, rassuré par la présence physique de son ami.

 

Comment peux-tu ne serait-ce qu'imaginer que je me sente mieux quand ils te touchent ?

Je préférais subir mille tortures que de te voir en supporter une seule.

Comment agir pour les empêcher de te faire du mal ?

Il existe peut-être un moyen.

Mais qui me dit que cela ne se retournera pas contre nous ?

Quelle solution dois-je prendre ?

Me donnerais-tu le droit de parier sur ta vie ?

 

//

Une petite heure plus tard, un soldat leur déposa deux assiettes d'une infâme bouillie. Aussitôt Heero délaissa son précieux fardeau dans le but de récupérer les deux portions avant de les réunir dans une même assiette et de revenir près de lui. A n’en pas douter l’un d’eux n’aurait aucune difficulté à avaler ce genre de préparation infecte. Blague à part, cela ressemblait étrangement à ce que le petit diable se faisait pour son petit déjeuné. Voulant reprendre ce dernier dans ses bras pour éviter qu’il ne repose son bras blessé sur une surface trop dure, Duo se réveilla, malgré toute la douceur qu'il avait mis, cette fois-ci dans ses gestes.

 

- Tu te réveilles enfin ?

- Hum.. Hee-chan, soit gentil avec moi, j'ai moins mal quand je dors.

- Faim ?

- Oh oui, je meurs de faim.

- Tiens.

- J'y crois pas. C'est vrai ? On a à manger ?

- Ils ont amené ça, tout à l'heure.

 

Le jeune homme regarda avec satisfaction l'assiette tendue par son ami.

 

- Autant ?

- Hum.

- Et ba. Je m'attendais pas à ça de leur part, surtout depuis l'arrivé de Miss schizophrène.

 

Il allait avaler une première cuillère, pas dégoûté pour deux sous par la tête qu'avait son futur dîner, quand il stoppa son geste.

 

- T'as mangé toi ? C'est pour nous deux n'est-ce pas ?

- Non, ça c'est ta part.

 

Duo vit alors près de la porte une seconde assiette vide et ne se posa pas plus de questions avant de tout engloutir.

Repus, il se laissa de nouveau aller dans les bras de son coéquipier qui resserra son étreinte.

 

L’américain ne l'avait encore jamais vu aussi physiquement présent.

Peut-être s'en voulait-il qu'ils l'aient pris pour cible pour tenter de le faire parler.

Peut-être avait-il un peu d’affection pour lui, malgré tout les charmants qualificatifs qu’il utilisait pour le décrire. Peut-être avait-il une chance de partager un jour un peu plus que la guerre.

Peut-être.

 

- La bouffe serait pas si dégueux et la situation si critique, je serais le plus heureux des hommes.

- Rendors toi au lieu de dire ce genre d'ânerie.

- hum. * Vraiment pas social toi. *

 

Une fois, le jeune homme de nouveau au pays des songes, Heero prit sa décision. Le voir dans cet état était trop dur.

Il ne tiendrait pas une nouvelle journée à assister à son massacre. Cette lady Une n'avait pas fait d'erreur en les laissant ensemble. Elle comptait sur son sentiment de culpabilité pour le faire craquer. Et il craquerait à n'en pas douter s'il ne faisait rien pour s'en empêcher. Il avait bien un moyen pour limiter ses propres faiblesses et faire comprendre à cette femme qu'il ne céderait pas, mais cela ne serait pas sans risque. Conserveraient-ils alors suffisamment de valeur pour ne pas être fusillés au petit matin ?

 

N'en pouvant plus de cette torture psychologique, il se serra un peu plus contre Duo, bien décidé à tout tenter.

 

- Ne t'inquiètes pas, je vais nous sortir de là.

- J'en ai jamais douté Hee-chan.

 

 

A suivre…