Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr  ^_^

Origine : Gundam Wings

Genre : yaoi + Lemon

Couples : 1+2 et 3+4 (en arrière plan)

 

Remarques : Une scène qui m'est arrivée en rêve après avoir lu La fic 'lève toi et marche' je l'avoue. J'étais à cette époque particulièrement frustré de ne pas avoir la fin. Toutefois, toute ressemblance entre les personnages est pourtant à proscrire. (Après tout, ce n'est pas la seule fanfic à avoir transformé nos G-boys en vampires).

Alors voilà quelques scènes mettant en scène un Heero (oui, lui seulement) version suceur de sang !

 

* texte entre deux étoiles * = pensées du personnage

 

A savoir pour comprendre ce bout de fic : Duo et Heero sont initialement déjà ensemble. Une mission tournant mal, Duo fit le vœux de tout accepter si son amant pouvait être sauvé de sa mort certaine, ignorant que le médecin qui lui faisait face n’état qu’un vampire à la recherche de sang dans un hôpital militaire. Heero étant depuis de nouveau « vivant » c’est à une toute autre menace que les pilotes vont devoir faire face.

 

 

 

 

Vous avez dit Vampire ?

 

 

 

 

Le sachant pertinemment trop faible pour pouvoir bouger seul, Duo força son compagnon à s'asseoir contre un mur afin qu'il puisse se placer face à lui.

 

Duo – T'es blessé Heero. T'as plus le choix, tu dois te nourrir pour retrouver un peu de force.

Heero – Je ne peux pas. Je vais te faire du mal et je n'en ai ni le droit, ni l'envie.

Duo – Tu m'énerves à la fin. Ca ne m'a rien fait la dernière fois. J'aurais juste encore plus faim alors vas-y !

Heero – Je…..

 

Exaspéré, mais sachant que de toute façon, le pauvre n'était plus en état de faire quoique ce soit, Duo s'installa dans ses bras et lui plaça sa tête au creux de son cou, ses lèvres en direction de sa jugulaire.

 

Duo – Bois !!

 

Heero n'en pouvant plus, embrassa la peau fine et pâle du cou gracile de Duo avant d'y enfoncer avec douceur ses crocs dans les marques, issues de leur première fois. Mais à peine avait-il commencé à se nourrir qu'il rétracta ses dents dans le but de se retirer au plus vite de son compagnon.

 

Sachant pertinemment qu'il n'avait pas bu suffisamment, Duo lui tint fermement la tête contre lui.

 

Duo – Encore !

 

Le goût du sang appelant le sang, Heero ne se retint plus et but finalement tout son saoul. Enfin repus, il ne se détacha de son compagnon que pour le voir s'évanouir dans ses bras.

 

Heero - * Qu'ai-je fais ? Au mon Dieu, que lui ai-je  fais ? *

 

Rassemblant toutes ses forces et ignorant la douleur qui le cisaillait de toute part, Heero se releva le jeune homme dans ses bras pour le mettre au plus vite à l'abri, loin de ce quartier infesté par les membres du clan étant à leur poursuite. Enfin, plutôt sa poursuite. Cela devenait si compliqué.

 

Une mission qui tourne mal. Une blessure fatale qui aurait du le tuer. Mais voilà que Duo priant tous ses Dieux pour le sauver lui avait finalement trouvé un vampire errant dans les couloirs du service des urgences de l’hôpital Saint Pierre. Un véritable feuilleton fleuve avec pacte, vœux et miracle à la clé. S’il ajoutait à cela les tentatives de kidnapping sans fondement d’un clan de suceur de sang à son encontre et la chasse à l’homme déclanché par une bande de chasseurs allergiques aux morts vivants de son espèce. Face à toutes ces nouveautés, OZ ne restait plus qu’un détail dans une guerre ne jouant plus que les toiles de fond d’une fanfic bateau écrite par un écrivaillon de bas étage.

 

Soupirant à l’idée qu’il venait de donner le coup de grâce à son ex-petit ami l’ayant retrouvé juste à temps pour le sauver d’une mort certaine en l’aidant à fuir d’un guet à pan, Heero porta ce dernier jusqu’à un petit motel.

 

Le pire si c’était encore possible est que le responsable de son état vampirique, son créateur, venait de mourir dans les bras du Shinigami après plus de 500 années de tuerie. Autant dire qu’il avait bien fait de prévoir un successeur. Même si lui, Heero Yuy, initialement terroriste sur Terre pour le compte des Colonies, aurait préféré ne pas être le « successeur » en question.

 

« ……….

- Duo. Comment savais-tu qu’ils s’en prendraient à moi ?

- Ton « père ». [1]Je l’ai cherché pour savoir exactement ce qu’il t’avait fait. J’ai bien fini par le retrouver mais pour le timing, c’était pas ça. J’ai du me contenter de ses dernières paroles qui m’apprenaient que tu courais un grand danger. Alors ni une, ni deux, me voilà my love ^_^ !

- Et pourquoi sont-ils après moi ? Je n’ai encore tué personne pour me nourrir que je sache.

- Ca, beau papa n’a pas eu assez de temps pour m’en informer sorry. 

……»

 

Heero en avait déduit que son compagnon ignorait le principal. Information rassurante sur le court terme mais stressant à l’idée qu’il devrait un jour tout avouer à l’américain. Car il était bien inutile de préciser qu’il n’était pas impatient d’informer Duo que depuis le jour où Samuel, son père de sang l’avait sauvé de la mort éternelle pour une vie toute aussi éternelle, il lui avait confié par son sang un grand nombre de connaissances qu’il commençait seulement à comprendre réellement. Imaginez l’effet d’avoir en tête les réponses d’une bonne centaine de questions que vous ne vous posez même pas !

 

 

Enfin bouclé à double tour dans la sécurité toute relative d'une petite chambre de motel, isolée de toute l'agitation de la ville, Heero allongea l'américain sur le lit tandis qu’il prenait place sur l'unique fauteuil. Il aurait du partir chercher quelque chose à manger en prévision du réveil de Duo mais à peine s’était-il assit pour l’observer quelques secondes qu’il sombrait dans un très profond sommeil.

 

*-*-*-*-*

 

Duo se réveilla ce matin là avec une faim de loup. Il se rendait compte qu'excepté cette petite conséquence, le don du sang avait de plus en plus tendance à le rendre… comment dire… à le faire planer sur un petit nuage ^^. Peut-être était-ce du au fait qu'une vie entière dépendait de lui. D’ailleurs, où était-elle cette vie ? Allongé sur un lit, le jeune homme se redressa d'un geste brusque constatant immédiatement avec soulagement la présence d’Heero dans le fauteuil de la chambre. De toute évidence, après sa perte de conscience, la pilote avait du réussir à les faire sortir de la ville.

 

Duo – * Tel que je te connais t’as du culpabiliser à mort en pensant être responsable de ma défaillance. Sauf que je suis persuadé que fatigué comme je l’étais avant même de te rejoindre, je serais tombé tout aussi raide avec ou sans ton prélèvement sanguin. Moi qui voulais t'aider, je me suis retrouvé dans le rôle d’un nouveau fardeau pour toi. Pardonne moi. *

 

Bien décidé à se faire pardonner, Duo décida d’abandonner le soldat parfait quelques minutes, non sans avoir oublié de le recouvrir d’une couverture, ayant décidé de sortir chercher de quoi se nourrir. Il aurait souhaité l'installer sur le lit mais il le réveillerait sans aucun doute. Alors autant attendre son retour, pour qu'il ne commence pas à lui refuser toutes sorties pour cause de grands dangers.

 

Duo revint très vite, s'alimenta comme le goinfre qu'il était et ayant retrouvé toutes ses forces, s'occupa enfin de celui qui restait malgré son changement évident de statut, l’éternel perfect soldier. Comme il s'en doutait, il était impossible de le toucher réellement sans qu'il ne retrouve toute sa conscience.

 

Heero – Duo ?

Duo – Vient sur le lit avec moi. Tu vas avoir des courbatures en restant là. Et puis j'aimerais voir tes blessures de plus près.

 

Heero tenta bien de refuser mais céda finalement à son maître quand celui-ci utilisa cet argument de possession pour lui faire, faire ce qu'il souhaitait.

 

- Je croyais que tu refusais de croire à cette histoire.

- Je refuse d’accepter que sous prétexte que Samuel t’ait fait comme tu es aujourd’hui suite à mon vœux tu te retrouves être mon esclave, oui.

- Alors pourquoi l’utiliser maintenant pour me faire agir selon ton souhait ?

- Je profite de la situation ni plus ni moins ^___^

 

Sachant pertinemment que de toute façon Duo lui faisait faire ce qu’il voulait bien avant, toute cette histoire, Heero s’assit gentiment à ses cotées sur le lit. Dans un état second, il se laissa entraîner en position couché et ausculter de toute part.

 

Duo ayant terminé de changer les pansements engorgés de sang, ils se retrouvèrent assis face à face.

 

Duo – A voir ton regard sur moi je suis sûr que tu as encore soif. N'est-ce pas ?

Heero – Non, je…

 

S'en voulant d'avoir laissé paraître ses envies, Heero détourna le regard s'opposant de toutes ses forces à son besoin de lui sauter au cou dans le sens strict du terme.

 

Duo – Je ne suis pas aveugle et je me doute qu'avec tes blessures qui se sont rouvertes pendant que tu me ramenais ici, tu dois en avoir encore besoin.

Heero – Non.

 

Duo mit l'une de ses mains sur la nuque du japonais comme s'il s'apprêtait à l'embrasser et lui tendit effectivement ses lèvres pour un baiser l'entraînant avec lui de nouveau en position allongée. Heero au dessus de lui, l’américain mit fin à leur baiser afin de tourner légèrement sa tête pour lui offrir une nouvelle fois son artère.

 

Duo – Pas d'inquiétude à avoir. Cette fois-ci nous sommes seuls, à l'abri, confortablement installés et j'ai rapporté de quoi me remettre de ton appétit féroce. Alors n'hésites pas et vas-y.

 

Étonnamment, Duo ne comprit qu’à cet instant qu'il ressentait un véritable plaisir, malsain peut-être mais si terriblement vrai, à être but de la sorte par celui qu'il aimait. Ce dernier ressentant les moindres changements dans ses hormones assimila à son tour que son compagnon commençait à appréhender cette situation comme on attend avec impatience l’acte sexuel. Enivré par ce désir et véritablement affamé, ce fut avec un certaine impatience qu'Heero commença donc à mordiller la peau douce de l’adolescent.

 

Duo – Doucement Hee-chan. On a tout notre temps.

 

Duo entreprit de caresser tendrement, dans un geste d’apaisement, la nuque de l'ex-soldat parfait avant de s'attaquer à ses reins avec plus de sensualité. De son coté, Heero ralentit au minimum son rythme de succion, dans le but de faire durer leur plaisir. Aucun doute qu’ils atteignirent tout deux l’orgasme par ces simples caresses associées à leur sanglante union. Encore épuisé, le japonais se laissa aller sur le corps de son partenaire, s'y endormant tout simplement. Instinctivement, Duo le serra dans ses bras avant de fermer à son tour ses yeux.

 

Ils dormirent très longtemps avant qu'une ombre ne fasse son entrée.

 

Duo ouvrit aussitôt les yeux sur leur hypothétique agresseur avant de le reconnaître. Il ne s'agissait que d'un ange, leur cher ange. Ce dernier fit un grand sourire, avant de lui faire signe qu'il sortait les attendre dehors, le temps qu'il réveille le corps douloureusement froid de leur ami.

 

Duo – Heero ?

Heero – hummmmmmmmmmmm.

Duo – Tu te sens prêt à reprendre la route ? Quatre nous attend dehors.

 

Sans attendre d'avantage le perfect soldier se leva, faillit perdre l'équilibre avant que Duo ne puisse venir à sa rescousse, remit sa chemise et attrapa enfin leur sac avant de se retourner vers lui.

 

Duo resta stupéfait par un tel retour à la normal.

 

Duo – * Ce mec est un surhomme. *

Heero – Maxwell ?

 

Ne voyant pas son compagnon bouger d’un millimètre, Heero s'approcha de lui et lui effleura ses lèvres d’un murmure.

 

Heero – Merci pour tout même si tu ignores totalement la portée de ce que tu as fait tout à l’heure.

Duo – je…

Heero – Je t'aime.

 

Duo avait encore ses yeux grands ouverts par la surprise quand Quatre entra de nouveau pour voir si tout ce passait bien, une sensation nouvelle venait d'apparaître dans son empathie.

 

Heero – On arrive tout de suite Quatre.

 

C’était peut-être bête mais lui avait beau répéter ce genre de déclaration au japonais depuis plus de 6 mois qu’ils étaient ensembles, c’était la première fois qu’Heero les lui dis     ait enfin. Fixant la main tendue par son vampire, Duo la prit avec un bonheur inégalable. Après avoir entendu ces quelques mots, il était tout simplement prêt à le suivre jusqu'au bout du monde qu’il s’agisse du paradis ou de l’enfer. Car une chose était certaine, il ne lâcherait plus jamais cette main, pas après une telle déclaration.

 

 

Sans plus s’échanger un mot, ils montèrent dans la voiture et se laissèrent conduire par Quatre. Leur compagnon d’arme s’était procuré un véhicule utilitaire ne contenant que trois places à l'avant. Duo s'installa donc au milieu se serrant tout contre Heero, prétextant qu'il gênait Quatre pour le changement des vitesses.

 

Duo – Comment tu nous as retrouvé ?

Quatre – Ben, c'est Heero qui m'a appelé hier soir. Il m'a demandé de venir au plus vite te chercher ici.

Duo – Nous chercher tu veux dire.

Quatre – hum. Excuses moi, je n'ai pas pu arriver plus tôt, nous avons eu de la visite juste après votre appel.

Duo – Tout le monde va bien ?

Quatre – Oui. Oui. Nous, nous sommes repliés dans une des demeures de ma famille.

 

Au bout de quelques heures de voyage, Heero se laissa aller contre la portière pour y dormir quelques minutes. Il était toujours aussi fatigué par ses blessures et la fièvre qui en générait. Une fois sûr que ce dernier était effectivement endormi, Duo se remit à discuter de choses plus sérieuses avec son meilleur ami.

 

Quatre – Pourquoi est-il dans cet état ?

Duo – Une bande de « chasseur » ont faillit l’avoir. Il semblerait qu’ils connaissent le moyen de blesser un vampire aussi sûrement qu’une balle de revolver pour un mortelle. Mais je ne m’inquiète pas trop, sa plaie se cicatrice normalement. A croire qu’il est resté le même qu’avant.

Quatre – Mais ce n’est pas le cas Duo, ne l’oublie jamais.

Duo – Hum. En attendant, pour être honnête je suis assez content que personne n'ait pu venir nous rechercher plus tôt……Enfin, ne vas surtout pas croire que je souhaitais qu'on vous attaque.

Quatre – J'avais bien compris Duo. Mais franchement crois-tu que c’était le moment de vous envoyer en l’air une fois de plus.

Duo – D’abord au risque de te décevoir, nous n’avons qu’en de très rares occasions trouvé le temps de coucher ensemble et ce à cause de cette fichue guerre qui nous croule sous les missions. Ensuite, cela n’a rien à voir. Je…je lui ai permis de boire mon propre sang.

Quatre – Tu n’as pas fait ca ?

Duo – De toute façon ce n’est pas comme si on avait eu le choix.

Quatre – Duo, je comprends que tu l’aimes encore. Mais tu ne peux pas prendre le risque de lui servir de frigo ambulant !

Duo – Pourquoi ? C’est pas sa faute s’il a faim. Tu préfères peut-être qu’il tue des gens pour se nourrir ? Qu’il utilise les cadavres des soldats d’OZ qu’on laisse derrière nous ? Si prendre mon sang lui suffit pourquoi ne pas conserver cette solution, vue que je suis d’accord ?

Quatre – Au risque de te blesser, je te rappelle qu’Heero est mort ! Ce n’est plus qu’un mort vivant qui finira un jour par te tuer en buvant ne serait-ce qu’une goutte de trop.

Duo – Ne dis pas ca. Quatre je ne te reconnais pas. Heero est notre ami. Pourquoi agis-tu comme s’il ne faisait plus parti des nôtres à présent ?

 

N’osant lui répondre que c’était bel et bien le cas au risque de perdre l’amitié de Duo dans une dispute qui se profilait à l’horizon, Quatre se contenta de s’excuser.

 

Quatre – Pardonne moi, c’est la fatigue et l’inquiétude qui me fait parler.

Duo – Je comprends. Mais tu sais, ca n’a rien de si terrible cette histoire de sang. Bien au contraire. Si seulement tu pouvais imaginer un centième de ce que je ressens à l’instant où je sens la pression de ses canines dans ma chaire. Ca dépasse tous ce que j'ai jamais connu jusqu'à aujourd'hui.

 

Quatre ne pouvant s'en remettre aussi facilement pila d'un geste brusque, réveillant le pauvre Heero qui ressentit l'impact du freinage dans ses multiples blessures.

 

Duo – Quatre !!!!!! Qu'est-ce qui te prends ?

Quatre – Quoi ! Mais c'est à moi de vous demander ce qui vous arrive ! Heero ! ! Pourquoi tu as permis que ce genre de chose arrive ?

Heero – De quoi on parle ?

Quatre – Devine !!

Heero – Je n'y suis pour rien, tout est venu de lui. Je n'ai seulement pas eu le courage de l'arrêter et le faire souffrir en le repoussant. Accessoirement, je te rappelle que Duo et moi étions déjà ensemble avant que je ne me retrouve dans le rôle de Dracula !

 

Duo était totalement largué. Mais de quoi parlaient-ils ces deux là ?

 

Duo – Stop !!!!!! On m'explique tout et vite !!!!!  Merci.

Quatre – Duo, as-tu oui ou non eu l’orgasme de ta vie lorsqu'il t'a possédé pour boire ton sang ?

 

Une question aussi crue dans la bouche du si doux Quatre, ne lui ressemblant pas, l’américain en resta quelques secondes totalement déstabilisé.

 

Duo – heu …..ben * J'ai honte. Sympa Quatre de me faire avouer ce genre de chose devant Hee-chan !* oui.

Quatre – Heero ?

Heero – Je te dis que ce n'est pas moi qui lui ai imposé ce genre de chose.

Duo – Je ne vais pas me répéter cent fois ! De quoi vous parlez ?

Quatre – Duo. Les vampires et autres créatures devant se nourrir du sang humain ont la possibilité de faire ressentir un certain nombre de sentiments à leurs victimes, le temps qu'ils profitent de ces dernières. C'est une sorte de don d'hypnose qui les calme et qui leur fait ressentir du plaisir, dans le seul but qu'elles ne soient pas traumatisées par l'expérience et qu'elles acceptent que cela se renouvelle régulièrement. En fait, certains vampires ayant parfois des sentiments pour leur source de nourriture décident d’utiliser ce don pour vivre avec eux en harmonie toute leur vie.

Duo – Où est le mal ?

Quatre – La victime n’est pas totalement maître de son esprit. C'est comme si on te violait après t'avoir drogué. Tu n'es pas contre sur le moment mais rien ne prouve qu'en possession de tes toutes facultés mentales, tu aurais été d'accord.

Duo – Et Heero a utilisé ce genre de mécanisme sur moi ?

Heero – Non !

 

La réponse jaillit si vite que l'américain ne douta pas de sa sincérité. De toute façon à quoi bon, vu qu'il était déjà accro au soldat avant qu'il ne change de comportement alimentaire.

 

Duo – Alors quoi ?

Quatre – Tu es à part dans tout ce schéma Duo. Tu es le Shinigami réincarné dans le corps d'un homme. Tu possèdes un peu du pouvoir de chaque démon peuplant ton monde originel.

 

Silence.

 

Duo – Pardon ?

 

Désabusé par la connerie que le « petit ange » venait de faire, Heero ne réagit que par le silence.

 

Duo – On m’explique !

Quatre – Oublie ce que je viens de dire.

Duo – Quatre ….

Quatre – Je… J’ai parlé d’un cas spécifique qu’on a lu avec Wufei dans un livre. N’y fait pas attention. Je voulais plutôt dire que d’après les dernières paroles de Samuel que tu nous as rapporté, il a fait de toi son maître. Pour eux cela signifie que tu peux prélever en Heero ses dons sans avoir besoin d’être aussi un vampire.

Duo – Ok. Alors imaginons-nous dans un monde de fou où je suis quoi ? Un être spécial qui porte en lui la capacité de voler les dons de son esclave vampire. Je dois en déduire quoi ? Que c’est moi qui ai créé ma propre hypnose sur lui ? Que je lui ai forcé la main ?

 

Heero – Non plus.

Duo – Ben j'y comprends rien.

 

Quatre lui, comprit soudain et s'en sentit extrêmement gêné.

 

Quatre – Excusez-moi, je n'aurais pas du réagir comme ça. J'ai cru qu'Heero t'avais utilisé mais il semble que je me sois trompé.

Duo – Non, non et non ! Que s'est-il passé si ce n'est ni Heero, ni moi les responsables de ce que j'ai ressenti ?

Heero – Vous confondez tout. Je ne t’ai pas utilisé et tu ne m’as pas plus hypnotisé. C'est toi qui m'as pris sous ton contrôle.

Duo – J'ai fais quoi ^_^?

Quatre – Je vous laisse une minute.

 

Le conducteur trop gêné pour rester plus longtemps à leur coté, sortit très vite de la voiture et s'éloigna un instant du véhicule. Faisant quelques pas dans la neige fraîche, Quatre pu apercevoir qu’ils étaient à la fin de leur voyage. Dans sa bêtise, ils avaient de la chance, ils se trouvaient presque à destination sur un chemin de forêt totalement désertique. Si tout se passait bien, ils seraient de nouveau en sécurité dans la maison avant la tombée de la nuit.

 

 

Duo – Hee-chan, soyons honnête d’accord ? De ma position, j'ai vraiment apprécié que tu te nourrisses de mon sang. Mais mes sentiments envers toi seraient si forts que j'ai fais en sorte que tu m'appartiennes corps et âme comme une poupée, le temps que je prenne mon pied c'est ca ?

Heero – A peu de chose près oui. C'est en voulant me forcer à prendre ton sang que tu déclenches ça. Je ne suis pas d'accord par peur de te faire du mal alors inconsciemment, tu trouves la seule manière de me faire agir contre ma volonté. J'ai repris le contrôle de mes actes la première fois quand tu as perdu conscience, trop faible pour contrôler plus longtemps ce don et la seconde quand tu as..

Duo – Soyons clair, quand j'ai atteint le 7ième ciel ?

Heero – Oui.

Duo – Ben si avec ça tu me prend pas définitivement pour un obsédé sexuel.

Heero – Duo, tu m'as sauvé la vie par deux fois. Je ne mérite pas un tel traitement de faveur.

Duo – Mais je t'aime, tu peux pas comprendre que pour rien au monde je ne souhaite te voir mourir quelque soit les raisons ?

 

Duo réfléchit soudain au tout dernier évènement les concernant.

 

Duo – Ca a un lien avec ce que tu m'as dit au motel avant qu'on n'en parte?

Heero – Non. Ca je le pensais depuis longtemps.

Duo – Malgré ma façon d'agir juste avant ?

Heero – Je….Quoiqu'en pense Quatre, c'est une preuve d'amour ce que tu as fait tout à l'heure. La plupart des mortelles ne peuvent ou ne veulent pas comprendre que nous n'hypnotisons pas nos victimes mais que nous ouvrons les portes de leur inconscient pour répondre à leur moindre fantasme.

Duo – On dirait un vieux vampire qui parle.

Heero – J’ai hérité de toute la connaissance de Samuel avec son sang.

Duo – C’est vrai ? Donc ce qui c’est passé ce matin….

Heero – Ce qui t’est arrivé ce matin n'était rien d'autre que la réalisation d'un fantasme appartenant à mon inconscient.

 

Duo vira au rouge comprenant la porté de tout ce qui venait d'être dit, tandis qu'Heero se trouvait être des plus gênés d'en avouer d'avantage.

 

Heero – C'est frustrant pour moi de devoir t'utiliser comme un frigo. Je me suis toujours dit que ce serait plus agréable pour tout le monde si tu pouvais ressentir un peu de mon propre plaisir dans ces cas là.

Duo – Un peu ? Ce n'était qu'un peu de ton plaisir ce que j'ai ressenti ? J'ose même pas penser à ce que ca donnerait dans son intégralité.

Heero – Je n'y suis pour rien. Les trois premières fois où j’ai bu du sang sans recourir à toi, je ne ressentais qu’à peine la satisfaction d’avoir mangé. Tu es le seul responsable de ma réaction si….extrême.

 

Duo n'en pouvait plus. Sans s'en rendre compte Heero lui avouait qu'il avait le pouvoir de lui donner du bien être comme personne n'avait encore réussi à le faire. N'en pouvant plus, il se pencha vers lui et l'embrassa longuement. Ce dernier coincé conte la portière, blessé et franchement bien consentant de ce qui lui arrivait, ne jugea pas utile de le repousser.

 

Ils ne se séparèrent que lorsque Quatre tapa à une fenêtre avant de reprendre la place du conducteur.

 

Quatre – On peut reprendre la route ?

Duo – Oui ^_____^

Quatre – Heero ?

Heero – Vas-y.

 

Rassuré de ne pas les voir en colère après lui, Quatre remit donc le contact et reprit le chemin de sa maison, constatant au passage que Duo s'était un peu plus rapproché du blessé. Au bout d'une dizaine de minutes ils dormaient tout les deux dans les bras l'un de l'autre.

 

*-*-*-*-*-*

 

Enfin arrivé à destination, Quatre ralentit pour passer le portail et s'engager dans le chemin menant à la maison, un véritable manoir anglais. Heero rouvrit alors les yeux.

 

Quatre – Nous sommes arrivés. Nous devrions être en sécurité ici.

Heero – Je n'en doute pas.

Duo – Hummmmmm

 

L'assassin, jusqu’alors blotti en mode chat, se redressa à son tour pas tout à fait réveillé.

 

Duo – On est arrivé ?

Heero – Oui.

Duo – Ouaouh !! C'est vraiment beau chez toi !

Quatre – Merci. Cette maison appartient à l’une de mes sœurs.

Duo – On ne va pas la déranger au moins ?

Quatre – Elle est en vacances actuellement pour un tour des colonies. Elle ne reviendra que dans deux ans.

Duo – En vacances tu dis ?

Quatre – Oui. Disons qu'elle n'a pas de problème de ressources financières.

Duo – On va dire ça.

 

Duo quitta finalement à regret les bras de son cher et tendre quand celui-ci descendit enfin de la voiture.

 

Duo – Sans vouloir faire une fixation, j'ai faim.

Quatre – Ne t'inquiètes pas, c'est justement l'heure de dîner.

Duo – Chouette.

 

Ils entrèrent dans la grande demeure et y retrouvèrent Wufei et Trowa. Ce dernier laissa échapper un soupir de soulagement en les voyant de retour. Pas de doute, il devait avoir été très inquiet de son départ.

 

Quatre – Désolé, de ne pas vous avoir réveillé avant de partir. J’ai pensé ce matin que vous aviez besoin de repos après la nuit que nous venions de passer.

 

La légère tension depuis leur arrivé venait de s'expliquer. Trowa, n'avait pas du apprécier d'apprendre le départ de son petit Quatre sur un simple bout de papier scotché sur le frigo.

 

Duo – On passe à table ?

Wufei – Si tu veux. Tout est déjà prêt.

Duo – Youpi !

 

Durant le repas que l'un d'entre eux dévora à pleine dent, chacun raconta l'attaque qu'il avait subit et la manière avec laquelle, ils avaient réussi à s'en sortir. Suite à quoi, il fut décidé d'attendre le lendemain matin pour mettre en place leur nouvelles stratégie à suivre.

 

En bon maître de maison, Quatre accompagna les deux premiers pilotes dans une magnifique chambre, dont le lit aurait put accueillir au moins cinq personnes sans qu'ils ne se touchent.

 

Quatre – Cette chambre est reliée par la salle de bain à une sœur jumelle. Elles sont toutes les deux à votre disposition.

 

Duo en aurait tremblé tant il redoutait de voir son compagnon, se diriger vers la seconde.

 

Heero – Celle-ci nous suffira amplement…

 

Soulagement pas très discret du principal intéressé devant un franc sourire de Quatre.

 

Heero – …il nous serait impossible d’agir efficacement en cas d’attaque en étant aussi éloigné.

 

Déception, déception.

 

Quatre – Je peux vous donner une autre chambre si tu préfères.

Heero – Celle-ci est parfaite, merci.

 

Duo reprit un peu d'espoir, quoiqu'il n'était plus sûr de le pouvoir.

Quatre les laissa enfin et Heero alla s'asseoir sur le canapé.

 

Duo – * Oh non, il va pas recommencer à vouloir dormir à coté. Quand va t’il comprendre que je me moque de son statut de mort vivant !*

 

Décidé à ne pas le laisser faire, l'Américain se dirigea droit vers son compagnon pour s'agenouiller à ses pieds, posant ses bras sur ses genoux.

 

Duo – Heero. Qu'est-ce que tu fais ?

Heero – Je réfléchis.

Duo – A quoi ?

Heero – Avons nous le droit de continuer à vivre comme si rien n’avait changé ? Je peux par un miracle que nous ne comprenons pas encore, vivre à la lumière du soleil mais mon cœur ne bat plus Duo ! Je suis mort ! Tu veux vivre et dormir toute ta vie avec un cadavre ?

 

La question lui brisa le cœur. Duo avait envie de lui hurler que oui, non seulement il le voulait mais il l’y obligerait s’il le fallait.

 

Duo – Heero, ne nous ajoute pas plus de barrières qu’il n’en existe déjà.

 

Perdu dans tous ses doutes et sentiments, Heero abaissa ses yeux cobalt sur son ange de la vie et ne put que ce noyer dans les lagons améthystes qui le fixaient avec tant d'amour. Sans geste brusque, il se pencha vers l’adolescent et prit possession des lèvres toutes offertes à lui. Sans plus attendre, Duo se redressa dans le but de s'asseoir sur ses jambes. N'en pouvant plus, happé par un désir bien plus puissant que toute sa raison, Heero se releva, gardant son ange dans ses bras, les jambes de son aimé liées à sa taille, pour le porter jusqu'au lit. En l'y déposant, une violente douleur dans son dos stoppa piteusement la passion du moment. Il avait beau avoir dissimulé son malaise, ce dernier n’échappa pas une seconde à l'assassin qui recula pour lui permettre de le rejoindre sur le lit. S’approchant alors de son vampire blessé, Duo le força à s'allonger. Acceptant de jouer le jeu, Heero ne l'en empêcha pas, laissant son maître et possesseur faire de lui ce dont il avait envie.

 

Une petite heure plus tard et ils s'endormaient contentés, blottis l'un contre l'autre.

 

 

Dans la chambre de Quatre et Trowa, des excuses de la part du propriétaire des lieux et une petite explication, finirent par se terminer elles aussi par une série de baisers et de caresses.

 

 

Wufei ne trouvant pas le sommeil, il descendit allumer le portable qui ne les quittait jamais. Une intuition et l'envie subite de joindre la chine. Mais à peine venait-il d’allumer le PC qu'il prit conscience d'une présence dans la cuisine. Bien qu’attentif au moindre bruit, le pilote ne sentit pas l’ombre menaçante s’approcher inexorablement de lui.

 

 

A suivre, le jour où je trouve le temps et une histoire qui tienne debout  ^__^ ; ;

 

Mimi Yuy

Avril 2002