Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Genre : yaoi

Couples : 1+2 et 3+4

 

* texte entre deux étoiles * = pensées du personnage

texte en italique  = ce que l'auteur ne peut s'empêcher d'ajouter

 

 

Plaie ouverte.

 

 

1. Retour de mission

 

Une mission de M…. !!

Pourquoi avait-il dut se la taper seul déjà ?

Une idée de J validé par tous les autres Mads Docs, sans aucun doute.

 

Un jour, il devrait prendre la décision de ne plus être à leurs ordres.

Mais voilà, son statut de soldat avait tendance à toujours prendre le dessus sur sa raison.

Et aujourd'hui, il souffrait le martyre par leur faute.

 

Il faut avouer qu'il n'avait pas eu beaucoup de chance. Les détonateurs qu'il avait emporté avec lui n'étant pas de bonne qualité, ils s'étaient déclenchés quelques secondes trop tôt. Quelques secondes certes, mais dans un timing aussi serré que le sien, cela devenait vital. Il avait alors du être propulsé par le souffle d'une des premières explosions, car avait par la suite reprit connaissance sous un amas de gravats. Dans une certaine mesure, ces derniers lui avaient sauvé la vie.

 

Ainsi camouflé, personne ne l'avait repéré. En revanche, il avait dégusté. Son souvenir le plus pénible restant l'instant où il avait dut tirer la barre de métal ayant transpercée toute son épaule. Une chance monstrueuse qu'elle ait évité les os. Il avait finalement réussit à fuir les derniers vestiges de cette base, pour rejoindre tant bien que mal sa planque de transit. Un rapport aux professeurs, le téléchargement des informations récoltées et il avait enfin put s'atteler à stopper l'hémorragie provoquée par ce trou béant. Mais une douleur encore plus violente en provenance de son arrière bras, le lançait tout autant sans qu’il ne puisse faire grand chose pour se soulager. Il lui était tout simplement impossible de voir quoique ce soit avec le minuscule morceaux de miroir qu'il avait alors à sa disposition. Il avait donc fait de son mieux pour bander tout cela avant de s'écrouler sur le lit, assommé par un début de fièvre plus que préoccupante.

 

Deux heures plus tard, le soldat se réveillait sous le bruits persistant de l'alarme de sa montre. Bien que la fatigue était encore présente, il n'avait pas d'autre choix que de reprendre, comme prévu, le chemin du retour. Il se trouvait enfin dans l'incapacité de prendre quoique ce soit susceptible de le soulager sans risquer de s'endormir sur la route. D'autant plus que le seul véhicule capable de lui permettre de rentrer sans trop de retard était cette fichue moto, « Une égratignure et t'es mort ! », appartenant à Wufei.

 

Bien qu’exténué comme jamais par ces heures de concentration sur le chemin du retour, Heero arriva enfin à destination.

 

Devant la porte une vive douleur le lança l’obligeant à attendre quelques minutes qu’elle passe. Il ne voulait pas les inquiéter mais la souffrance était telle qu’il n’arrivait plus à maintenir son visage inexpressif. Au bout de deux minutes, il rassembla ses dernières forces et tapa un code préétablit à la porte.

 

Aussitôt un Duo encore plus déchaîné qu’à l’accoutumé lui ouvrit.

 

Duo – T'es en retard Hee-chan ! Tu te rends compte ? Ca n’a pas du t’arriver depuis plus de 6 mois !!

 

Sans attendre, l’adolescent le prit alors par son bras blessé pour le faire entrer au plus vite, toujours aussi curieux de savoir comment s’était déroulé sa mission. Mais la douleur fut si intense que le soldat ne put s’empêcher de lui hurler dessus.

 

Heero – Duo lâches moi !!!!!!

 

Non seulement son ami le lâcha aussitôt, mais tous les autres pilotes se figèrent, étonnés de le voir élever la voix pour si peu (tous sachant pertinemment depuis le temps que l'Américain ne pouvait s’empêcher de les toucher) 

 

Duo – Ben qu’est-ce qui te prend ?

Heero – Rien, excuse moi.

 

Lorsque Duo aperçu une tache rouge s’agrandir à grande vitesse sur sa chemise, il comprit aussitôt qu’il venait de faire une grosse bêtise.

 

Duo – Heero, t’es blessé !

 

Apercevant enfin le regard troublé de l’adolescent, , Duo se douta qu'il avait aussi de la fièvre. Ne le laissant pas plus longtemps au milieu du couloir, il le poussa alors doucement vers le salon où les trois autres G-boys étaient réunis, le faisant doucement mais fermement s'asseoir sur une chaise.

 

Duo – C’est pas vrai ! Qu’est-ce qui t’as pris de prendre la route dans cet état ?

Quatre – Duo, lui cris pas dessus comme ça.

Duo – Mais ce mec est inconscient, rentrer en moto avec un bras invalide et une fièvre de cheval.

Quatre – Duo.

Duo – Quoi ??

Quatre – Calmes toi s’il te plait. L’essentiel est qu’il soit arrivé sans plus de dégâts.

 

Tentant avec grandes difficultés de se calmer un minimum, ce dernier se reprit enfin.

 

Duo – Et toi tu ne réponds rien ?

 

Heero n’avait pas bougé d’un pouce depuis que son ami l’avait assis avec une certaine autorité.

 

Heero – Hum ?

Duo – M'énerve.

 

Trowa lui fit signe histoire qu’il l’observe un peu plus attentivement. Suivant son regard Duo comprit le message. Pour que le soldat parfait ne lui plante pas son flingue au visage après de tels reproches, il devait être au plus mal.

 

Duo – C’est bon, je me calme.

 

Duo s’assit donc à son tour laissant les autres prendre la relève.

 

Trowa – Que s’est t’il passé ?

Wuffei – Un problème sur la mission ?

 

D'une voix posée mais néanmoins affaiblie, Heero leur résuma alors les grandes lignes, restant comme toujours, très sommaire.

 

Quatre – Tu devrais retirer ta chemise. Duo a du rouvrir la plaie, on va te refaire ton bandage.

Heero – Je m’en chargerais tout à l’heure.

Duo – Ne sois pas ridicule et laisse Quatre s’en occuper. Vu l’emplacement de la blessure, tu ne dois même pas pouvoir tout voir.

 

Heero abdiqua et commença à déboutonner sa chemises. Mais du bras droit seulement et plutôt crevé, il n’arrivait même pas à défaire un seul bouton. Impatient, Duo prit la relève en lui repoussant les mains.

 

Duo – Laisses moi faire.

 

Plutôt surpris puis gêné de voir Duo s’affairer ainsi sur ses boutons le japonais ne réagit pas. La chemise ouverte, il sortit de lui même son bras valide avant d'être stoppé net.

 

Duo – Bouge pas !!

 

Étonnamment l'américain semblait se faire respecter sans aucune difficulté. Profitant de l'occasion, il se débrouilla alors comme un chef, limitant au maximum, le frottement du vêtement sur la blessure.

 

Duo – Et voilà le travail, A toi de jouer maintenant.

 

Quatre s’attela alors à débandeller le premier pansement. Vu de plus près, ça n’avait vraiment pas l’air beau. Le bras du jeune homme était littéralement ravagé.

 

Trowa – Tu as été transpercé par une barre de métal ?

Heero – hum.

Duo – J'ose même pas m'imaginer la scène.

Quatre – Heero, il va falloir faire beaucoup de point de suture, surtout à l'arrière du bras. C'est…..

Duo – Tout simplement indescriptible.

Heero – Je n’y suis pas arrivé cette nuit.

Quatre – Sans vouloir douter de tes talents médicaux, je crois que ça vaux mieux. Cette blessure n’est vraiment pas saine. Il va falloir la désinfecter en profondeur avant de pouvoir recoudre quoique ce soit. Je vais te demander de ne plus bouger pendant un petit moment (pour ne pas  dire long, très long).

 

L'apprenti médecin commença par une anesthésie tout en faisant un signe de tête à Duo pour qu’il s’occupe de divertir Heero avant qu'il ne s’endorme, rendant l’opération encore plus délicate. L’américain chercha alors à ce que lui, aurait eu besoin en de pareilles circonstances et se dirigea donc tout naturellement dans la cuisine pour lui rapporter de quoi manger un peu.

 

Heero – Je te remercie mais je n’ai pas faim.

Duo – Je suis sur que tu n’as rien avalé depuis hier alors réfléchis bien à ce que tu viens de me répondre.

 

Heero le détestait quand il se servait de son coté soldat parfait pour lui faire, faire ce qu’il ne souhaitait pas.

 

Comme il n’avait malheureusement pas tort, il se força à manger le contenu de l’assiette espérant que Quatre en aurait fini d’ici là moitié, pour s’échapper sous l’excuse de la fatigue. Malheureusement, le jeune blond passa près d'une heure à lui désinfecter, puis recoudre ses multiples profondes entailles, avant de lui injecter un cocktail explosif, histoire d’éviter toutes infections.

 

Ils en avaient enfin fini de le questionner et de le massacrer quand sa vision se détériora au point de ne plus lui permettre de voir l’emplacement exacte de son verre. Discrètement Duo, le lui mit en main, comme s’il s’était douté du problème.

 

Parallèlement, la fièvre, aussi étrange que cela paraisse, lui donnait la sensation d’être gelé. Encore 10 minutes dans ces conditions et il ne tiendrait plus devant eux.

 

Quatre – J’ai fini.

Heero – Merci.

 

Quatre partit aussitôt ranger la trousse de secours suivi de Trowa alors que Wuffei s’excusa de devoir sortir pour l’inévitable ronde quotidienne. Tous ces départs le soulagèrent, il allait enfin pouvoir se laisser un peu aller.

Mais pourquoi Duo, ne le lâchait-il pas lui aussi ?

Quoiqu’en avait-il vraiment envie ?

 

Duo – Tu devrais aller dormir maintenant.

Heero – Pour être honnête, c’était mon objectif premier en arrivant ici.

Duo – Je sais, mais fallait bien commencer par te soigner.

 

Silence

 

Duo – Je continue à penser que tu n’aurais pas du rentrer dans ton état. Prendre une moto quand la fièvre vient vous brouiller l’esprit et vous endormir ça n’a rien de raisonnable.

Heero – Si je n’étais pas rentré, vous seriez venu me chercher quitte à mettre en péril votre couverture.

Duo – C’est pas malin, Heero. Si tu nous avais envoyé un message demandant à l’un de nous de venir te chercher, on se serait très arrangé pour que cette couverture dont tu parles n’en souffre pas.

 

Heero fut touché par cette réaction qui reflétait à elle seule tout le soucis que Duo se faisait pour lui. Puis le pilote de DeathScythe décida de l’accompagner jusque dans sa chambre. Au départ, il n’avait pas trop compris pourquoi, mais ce dernier pensait tout simplement qu’il aurait autant de soucis pour s’habiller qu’il n’en avait eu pour retirer une simple chemise.

 

Duo – Vu l’état de ton bras, il sera plus raisonnable d’éviter les tee-shirts un moment 

 

Il lui tendit une chemise de pyjama qu'il lui enfila en quelques secondes. (pour le pantalon moins de soucis avec les élastiques ^_^)

 

Heero – Merci.

Duo – Je suis désolé pour tout à l'heure, je ne voulais pas te faire mal.

Heero – Tu ne pouvais pas le deviner

Duo – Non, mais de retour de mission, je pouvais au moins faire attention à ce genre de détail. Tu ferais mieux de te coucher maintenant avant de ne plus tenir debout.

 

Résigné Heero s’assit alors sur son lit avant de s’y coucher malgré la présence de son compagnon d’arme. Jamais il ne se serait laissé aller de la sorte devant une autre personne, mais avec lui il ne ressentait pas cette gêne. Ce dernier s’en rendait-il seulement compte ?

 

A peine Duo lui déposa t'il délicatement les couvertures sur lui que son ami sombra aussitôt dans le sommeil. Il put ainsi se permettre de prendre pleinement conscience de la gravité de la situation, tandis qu'une main posée avec tendresse sur le front du blessé l'informait d'une fièvre devant avoisiner les 46°c à n’en pas douter.

 

Il le laissa enfin, éteint la lumière et ferma la porte non sans un dernier regard vers le malade.

 

Il redescendit ensuite de nouveau à la cuisine pour rejoindre Quatre, Trowa et Wuffei

 

Duo – Je dois dire que vous vous êtes surpassés, c’était sympa de votre part de vous éclipsé pour pas le gêner plus longtemps.

Wuffei – mouais… 

Quatre – Tu l’as mis au lit ?

Duo – Dors comme un bébé, mais sa fièvre m’inquiète.

Quatre – Elle devrait tomber avec ce que je lui ai donné.

Wuffei – Rappelez moi de ne pas vous laissez me soigner quand je serais dans un sale état. Vous semblez prendre un malin plaisir à nous droguer

Quatre/Duo – Wuffei !!

 

A suivre.

mimi yuy