Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Gundam Wings
Disclamer : T_T G-boys pas à moi.
Genre : One Shot - Yaoi
Couples : 3+4+3. Je sais il était temps qu’on y arrive. ^_^
Remarque : ben, comme je le disais dans Printemps, le dernier volet sera moins "charnel" que les trois autres ^^. Ct'e coup ci, on va plutôt aborder un problème de conflit d'intérêt entre deux des pilotes. (Bouh……la phrase qui veux rien dire). Bref j'arrête de tenter de résumer puisque j'y arrive pas : A vous de juger.
Les Quatre
Saisons : Eté.
Canicule.
- Trowa, je ne comprend pas !!!!!!
- Mais quand admettras-tu enfin qu'il n'y a rien à comprendre ?!!!!!
Ne souhaitant pour rien au monde intensifier encore plus la dispute qui venait d'éclater entre lui et Quatre, le français quitta le salon pour s'enfermer de nouveau dans sa chambre. Le mois de Juillet débutait à peine que les météorologues de la télévision prévoyaient déjà de longs jours de canicule. Comment ferait-il donc dans ces conditions pour gérer la situation plus longtemps ?
//
Les fenêtres bien que grandes ouvertes ne faisaient pas entrer beaucoup de fraîcheur. Et les habitants de la petite maison attendaient tous avec impatience le retour du vent doux et frais de la fin d'après midi. Plus d'un mois qu'ils n'avaient plus de mission et donc plus d'un mois qu'ils patientaient dans une énième planque de savoir si oui ou non les traités de paix seraient enfin signés. Et oui, déjà trois semaines que la Reine du monde était en pourparler avec les différentes nations de l'espace et les dirigeant terrestres. Et cela représentait autant de jours que les actions militaires avaient été misent en "Stand by" par toutes les parties, dans un signe de bonne fois. Les professeurs avaient d'ailleurs particulièrement insisté sur le fait qu'il ne fallait surtout pas faire d'imprudence. La paix n'avait jamais été aussi proche et personne n'avait donc l'envie de tout gâcher pour un acte malencontreux d'impatience.
Malgré l'arrivée certaine de leur très proche libération, les cinq terroristes avaient choisi dans un accord commun de rester encore quelques temps ensemble. Heero n'avait aucune attache autre que le Shinigami qui refusait de quitter la Terre. Quatre ne souhaitait pas rentrer aussi vite sur L4, synonyme pour lui d’un retour aux responsabilités de la firme familiale qu'il refusait encore de reprendre en main. Et Wufei venant de perdre son clan et sa colonie semblait avoir adopté lui aussi la grande bleue. Ne restait plus que l’énigmatique Trowa qui se gardait bien de donner son opinion sur la question. C'est donc sommes toute, de façon naturelle que les cinq pilotes se retrouvaient tout comme à leurs habitudes dans une énième demeure "Made in Winner", sachant pertinemment qu'il s'agissait très certainement de leur dernière cohabitation, l’heure de leur séparation approchant inexorablement. D'ailleurs les premiers départs étaient proches. Déjà Wufei n’était plus beaucoup présent à leur cotés, tandis que les deux premiers pilotes ne se quittaient plus, élaborant avec une certaine discrétion des projets d'avenir communs. Oui, bientôt ils partiraient ensemble. Bientôt Duo le quitterait.
Quatre était encore sous le choc de sa dernière dispute avec Trowa. Etait-ce la chaleur qui en était la principale cause ? Ca il n'en savait plus rien. Tout ce que son cœur pouvait ressentir depuis plusieurs jours ne le concernait pas lui, mais un autre de ses compagnons d'arme. Duo. Duo qui lui torturait l'esprit. Jamais encore, avant qu'il ne fasse parti de l'opération Météor, il n'avait rencontré de garçon avec qui il avait pu se lier aussi facilement d'amitié. Oui, ils étaient même aller jusqu'à devenir les meilleurs amis du monde. Et pourtant aujourd'hui, il savait que Duo se préparait à le quitter. Oh, il ne couperait pas tous les ponts bien sur. Ils se reverraient quelques jours par semaine, puis par mois. Tout cela avant qu'ils ne s'éloignent toujours un peu plus l'un de l'autre et qu'ils finissent par perdre contact trop occupés qu'ils seront, lui avec les affaires de son père et Duo avec son long travail pour rendre un jour à Heero son statut d’humain à part entière. La vie ne lui épargnerait décidément aucune douleur.
Quatre sortit de la cuisine dans l'espoir de rechercher auprès de son ami un peu de réconfort après la dispute aussi violente qu'il venait de connaître avec Trowa quand il l'aperçu enfin dans le salon. S'avançant encore un peu, il constata alors qu'il n'était pas seul comme il l'avait espéré mais en compagnie du Perfect soldier, tout deux collés l'un à l'autre sur le canapé. Pourquoi avait-il pensé que cela puisse être différent ? Depuis que l'américain était revenu de leur dernière mission avec un bras dans le plâtre, Heero avait enfin fini par leur montrer à tous une infime part de ses sentiments à son égard, ne le quittant quasiment plus au grand bonheur de Duo.
Resté en retrait pour qu'ils ne l'aperçoivent pas, l'arabe observa les deux jeunes gens avec un regard où se mêlait tristesse et joie de voir ainsi ces deux amis aussi amoureux l'un de l'autre. La présence du plâtre ne semblait pas empêcher le Shinigami de déguster avec Heero un pot de glace. Tout deux piochant directement dans le carton, Duo se trouvait à peu de chose près assis sur les genoux du japonais pour atteindre plus facilement la fraîcheur sucrée tenue par ce dernier.
- Y fait choooooooooooooo……………. T_T
- T'as qu'à commencer par te décoller de moi si t'as trop chaud.
Loin de répondre à la demande, Duo se serra un peu plus contre son amant.
- Vois pas ce que ca changerait.
- …… ( = Sans commentaire ^^;;; )
- Pis pourquoi qu'on a pas pris une maison avec piscine ?
- Pour pas te donner envie d'y aller alors que tu n'en aurais pas eu le droit avec ton plâtre.
- C'est vrai ?
- Non.
- ^_^;;;; Ba et pourquoi que tu me dis ca alors ???? C'est nouveau, tu parles pour rien dire maintenant ?
- Tentative avortée pour te faire taire.
- Depuis le temps, tu devrais savoir que c’est pas la bonne méthode avec moi Hee-c….
L'américain n'eut guère le temps de finir sa phrase qu'il se retrouvait une cuillère de glace dans la bouche.
- Tu disais ?
- Chais pas du cheu.
Quatre ne resta pas plus longtemps à observer les deux pilotes. Plus de six mois qu'ils avaient tout deux approfondi la nature de leur relation. Et malgré cela, rien ne semblait avoir réellement changé entre eux. Duo continuait de coller et d’ennuyer son Hee-chan qui ne cessait toujours pas de lui répondre qu'il finirait par le tuer pour avoir enfin la paix. Seul des yeux exercées pouvaient apercevoir les changements. Duo ne cessait peut-être pas d'être toujours aussi « agité », mais ses sourires et son bavardage n'était plus le masque de Joker d'un assassin mais bel et bien la nature ouverte et heureuse d'un adolescent épanoui. Heero, lui restait plus retenu dans son évolution. Après tout, il ne fallait pas non plus s'attendre à un miracle. Mais certains regards tendres en direction de l'américain n'étaient guère passés inaperçus depuis son accident. Sans parler des baisers ou gestes de tendresse qu'il lui donnait lorsqu'ils se croyaient seuls et qui le rassurait lui, énormément, en lui confirmant la profondeur de leurs sentiments partagés.
Contraint et forcé de partager sa peine avec lui-même, Quatre arriva au premier étage dans le but de retrouver sa chambre quand il fut tenté d'entrer dans celle de Trowa. Il leur fallait bien un jour réussir à crever l'abcès qui ne cessait plus de s'amplifier depuis le début de l'été. Si seulement il pouvait deviner pourquoi le français semblait tant lui en vouloir allant jusqu'à le fuir à ses moindres approches pour lui parler. Dire que tout cela avait débuté parce qu'il lui avait demandé un jour avec insistance pourquoi, monsieur continuait à porter ses éternels pulls roulés, quand la température atteignait les 40°C à l'ombre. Son comportement avait de quoi inquiéter n'importe qui et l'arabe ne pouvait plus l'accepter sans rien dire et faire comme si tout était normal à l'instar des autres pilotes. Si son ami était malade, il voulait en être informé pour pouvoir l'aider et le soutenir de son mieux.
Ce midi encore, il avait refusé de retirer son tee-shirt aux manches longues et col montant, prétextant un courant d'air que lui seul pouvait bien sentir aux travers de ses mailles. Duo commençait déjà à blaguer sur ce genre d'excuse bidon quand Heero l'avait vite fait taire comme il en avait lui seul le pouvoir, considérant que cela ne les concernait en rien. Mais pourquoi l'annonce de la fin de cette foutue guerre était devenu pour lui plus difficile à vivre que leur mission mortelles ?
Immobile devant la porte du français, Quatre tenta de trouver pour la énième fois une explication à tout cela, avant d'abandonner ses bonnes résolutions et s'enfuir. S'enfuir très loin d'eux tous.
//
Mais pourquoi continue t'il à s'habiller de la sorte ? Tente t'il donc de me cacher quelque chose ? Je n'en doute plus aux vues de la réaction qu'il a encore eu tout à l'heure. Sans parler de cette sensation de bonheur qui ne cesse de l'envahir à chaque fois que je le croise. Pourquoi peut-il être aussi heureux quand moi je me referme de plus en plus dans une coquille de solitude et de tristesse ? Oh, oui, je sais que tu ne nous dis pas tout Trowa. Mon empathie m’indique que tu te tortures l’esprit jour après jour pour réussir à me cacher la vérité. Mais moi, je n'en peux plus de tout ces non-dits, je me suis encore enfui de la maison sans que personne ne semble s'en rendre compte ou s'inquiéter. Suis-je seulement encore vivant à vos yeux ? Quoiqu'il en soit, l'heure est venue de régler notre problème. Je ne peux plus rester ainsi sans réagir ou je ne vais plus tarder à tous vous haïr.
Mais si il n'y avait qu'avec toi, Trowa que les choses tournaient mal. Mon meilleur ami reste encore parfois présent à mes cotés mais sans le vouloir, il ne fait que me rappeler douloureusement que je reste seul. Seul et toujours seul. Se rend t'il seulement compte qu'il m'isole par son bonheur et que le temps passant, il cesse chaque jour un peu plus de me faire partager ces petites choses de la vie qu'il ne réservait jusqu'alors qu'à moi ? Comment peut-il comprendre que le fait qu'il aille chercher des bras consolateurs vers Lui ses jours de tristesse et non plus vers Moi comme auparavant, me transperce chaque jour le cœur un peu plus ? Et Heero, prend t'il conscience qu'il me l'éloigne doucement mais sûrement ? Nous vivons encore tous ensemble, mais le jour est proche où nous serons séparés physiquement et ce jour là je ne doute plus qu'il ne pensera plus vraiment à moi. C'est égoïste de ma part d'être jaloux de son bonheur. Le rôle d'un ami sincère n'est-il pas de tout faire pour l'aider à le trouver. Mais pourquoi devrais-je être le seul à faciliter sa vie bienheureuse ? Pourquoi ne cherche t'il plus à venir me consoler quand moi j'en ai encore besoin ? Pourquoi cela devient-il évident que le fait qu'il ai trouver l'âme sœur induise qu'il en devienne de même pour moi ???
Tu me manques Duo.
Nous ne sommes séparé que de quelques mètres et pourtant nous n'avons jamais été aussi éloigné l'un de l'autre.
//
Trowa était étendu torse nu, sur son lit à réfléchir très sérieusement à la petite scène qu'il venait d'avoir avec Quatre lors de leur déjeuné. Pour un spécialiste du comportement animal, il s'était bien rendu compte qu'il avait changé vis à vis du blond et cette vérité l'effrayait de jour en jour. Comment allait-il réussir à se sortir de l'impasse dans laquelle ils s'étaient tout deux dirigés ?
Mais c'était si difficile à avouer. Si seulement il savait comment le lui faire comprendre sans qu'il ne se sente agressé ou souillé ? Et cette fichue histoire de pull qui ne cessait de tout compliquer entre eux. Non, plus il cherchait et moins il ne trouvait de solution à leur problème.
//
De retour de sa "promenade", Quatre s'était une fois encore arrêté devant la chambre du dompteur, fixant avec attention le moindre petite fissure du bois laqué qui lui en empêchait encore l'accès. Trop concentré sur sa litanie intérieure, il n'entendit pas le chinois s'approcher.
- Vous, vous êtes disputer pour que tu n'entres plus ?
- Quoi ?
- Il t'a mis à la porte ?
- De quoi tu parles Wufei ?
- Désolé, je croyais que vous partagiez votre chambre depuis un mois, faut croire que je me suis trompé.
Le pilote s'éloignait pour descendre quand il fut retenu par une poigne puissante.
- Attend Wufei !! Qu'est-ce qui a pu te faire croire que nous partagions notre chambre Trowa et moi ?
- Laisses tomber, je me suis trompé. Et pardonne moi, je ne voulais pas te gêner avec ce genre d'insinuation.
- Non, non, tu ne me gènes pas. Je t'en pris, dis moi ce qui t'a fait penser à ça.
- Ben je te vois si souvent entrer dans cette chambre la nuit que je n'ai pas longtemps chercher à comprendre ce que vous pouviez y faire ensemble à des heures si tardives. Maintenant comme je viens de te le dire, cela ne me regarde pas. Je ne voulais pas me mêler de vos histoires.
L'état livide de Quatre au bord de l'évanouissement inquiéta alors fortement le chinois qui n'eut que le temps de rattraper le jeune homme avant qu'il ne touche le sol. Le corps frêle du jeune arabe dans les bras, Wufei alla le déposer avec délicatesse sur son lit avant de lui apporter une serviette imbibée d’eau fraîche. A son contact, ce dernier reprit doucement connaissance.
- Ca va ?
- Oui.
- On peux savoir ce qui t'arrive ?
- Ce n'est rien qu'un vertige. Je crois que j'ai du prendre un insolation, tout à l'heure.
- Il est certain que si tu t'es amusé à rester au soleil par cette chaleur sans aucune protection alors que ce dernier était à son zénith, il ne faut pas s'étonner. Je te rappelais à tout hasard que tu as la peau clair et donc plus fragile à ce genre d'agression.
- Oui, je le sais bien.
- Bon et bien puisque tu n'es pas encore mourant, je vais te laisse te reposer. Je préviens les autres de ton état avant de partir.
Il s’apprêtait à se relever pour y aller quand il fut retenu une nouvelle fois par le bras du garçon.
- Quatre qu'est-ce qui t'arrive aujourd'hui ?
- Pour cette histoire de visite nocturne ….
- Je n'en parlerais à personne. D'ailleurs, je regrette d'en avoir été témoin et de te l'avoir dit quand je vois dans quel état cette histoire te met.
- Non, ce n’est pas ça. Ce que tu me dis est impossible, je n'ai jamais au grand jamais rejoins Trowa une seul fois de ma vie dans sa chambre comme tu le sous entend.
- Quatre, je te vois quasiment toutes les nuits. Tu sais, je ne vous espionne pas mais je suis insomniaque et je préfère lire un peu en bas avant de monter me coucher. Et il se trouve que depuis un mois, je te croise quasiment chaque soir.
- Mais c'est impossible, je te jure que je n'en fais rien.
Ne voulant pas traumatiser le petit blond inutilement, l'asiatique chercha une raison pouvant expliquer cette amnésie journalière. Quand soudain une idée jaillit.
- Se pourrait-il que tu sois somnambule dans ce cas ?
- Somnambule ?
- Si tu ne t'en souviens pas c'est ça ou moi qui me met à avoir des visions.
- Mais pourquoi irais-je dans sa chambre quand je suis somnambule ?
- Ca, c'est à lui de le demander. Excuse moi mais je vais être très en retard si je ne pars pas maintenant. On en reparlera ce soir si tu veux.
- Oui, excuse moi.
Wufei parti, Quatre se leva de nouveau pour se rafraîchir dans la salle de bain. Sa discussion avec lui, l’avait convaincu. Il devait prendre son courage à deux mains et aller discuter une bonne fois pour toute de ces histoires avec Trowa.
Respirant un bon coup, il sortit de sa chambre pour se diriger d’un pas certain vers celle du Français. Ignorant sa peur et son angoisse, il frappa ensuite doucement à la porte……. sans grand succès. Aucune invitation ne parvenait jusqu’à lui. L'absence de réponse n'étant pas pour lui une preuve de refus à le laisser entrer, après tout si Trowa ne voulait pas le voir cela ne l'empêchait pas de répondre, il ouvrit la porte prêt à l'affrontement.
L’absence évidente de toute personne et le bruit dans la salle de bain l’informa que l'occupant se trouvait sous la douche. Avec cette chaleur, rien d’étonnant à cela. Il s'assit donc sur le bord du lit pour attendre son retour. Sa patience fut enfin récompensé lorsque la porte de la salle d’eau s’ouvrit, lui révélant le corps parfait de Trowa dont la nudité n’était camouflée que par une courte serviette éponge roulée autour de ses reins. Une vision de rêve comme il aurait aimé en voir plus souvent.
- Quatre !!!
Rougissant légèrement d’avoir ainsi pénétré sans son accord dans son antre personnelle, Quatre releva doucement son visage pour apercevoir une expression de surprise et d’effroi dans les yeux pourtant jusqu’à ce jour si posés de Trowa. Ne comprenant pas pourquoi sa présence pouvait provoquer ce genre de réaction, après tout ce n'était pas comme s'il ne l'avait jamais vu en petites tenus, il descendit ses yeux au niveau de la nuque du jeune homme comprenant enfin tout. Toute cette histoire, toutes leurs disputes et l’attitude de plus en plus lointaine de Trowa s’expliquait enfin. Des marques. Son corps entier était recouvert de petites marques de morsures, appelées plus communément suçons.
S'étonnant lui même de toutes ces gammes de sentiments si diverses les unes des autres qu'ils ressentaient soudain auxquelles s'associaient celles de son vis à vis dans un tumulte qui l'empêchait de définir l'appartenance de chacune d'entre elles, Quatre garda un calme olympien qu'il était loin d'éprouver quand il prit enfin la parole.
- Ces marques ! C'est elles que tu cherchaient donc à cacher ?
- Ne va pas t'imaginer quoique ce soit.
- Que veux-tu que je m'imagine ? Que tu vois une personne ? Que tu ne souhaites pas que nous la connaissions puisque tu tentes de camoufler sa présence tout comme ses œuvres d'arts ?
- Quatre, non, ce n'est pas ce que tu crois.
- Et pourquoi ? Pourquoi ne serait-ce pas ce que je peux croire et pourquoi tentes-tu de te justifier devant moi ? Nous ne sommes rien l'un pour l'autre que je sache ? Tu ne me dois donc aucune explication. Aucune.
Sur ces derniers mots le jeune garçon se précipita dans les escaliers pour fuir de nouveau. Sa tête lui tournait de plus en plus mais le besoin de s'éloigner de tout cela étant plus fort que son malaise, ce dernier dut prendre patience et attendre son tour. L’heure était à la tristesse et aux larmes.
//
Après avoir été informé par Wufei de la situation, Duo s'apprêtait à aller voir son ami, histoire de lui tenir compagnie le temps qu'il se remette de son insolation quand il fut bousculé par ce dernier. Bien qu’il ne l’ai vu que très vite, il n'y avait aucun doute possible, Quatre pleurait à grosses larmes et s'apprêtait à sortir. Ne cherchant pas à connaître la raison d'une telle attitude, l'américain se précipita à sa poursuite.
//
Extenué par sa course, l’arabe ralentit enfin pour se contenter de marcher plus calmement. Comme un peu plus tôt la température élevée semblait avoir fait disparaître toute la population de la ville. Les rues désertes, il se retrouvait donc seul. Encore et toujours. Seul. Seul avec ses pensées.
Je n'en peux plus, je ne supporte plus cette vie. Il faut que je parte définitivement que je les quitte. A quoi bon rester avec eux ? A quoi bon …..
- Quatre ?
Contre toute attente Duo se trouvait debout face à lui. Comment l'avait-il trouvé.
- Va t'en je ne veux pas te voir !!
Ignorant son rejet le jeune homme resta à ses cotés.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Je n'ai pas envie de t'en parler.
- Pourquoi ? On s'est toujours tous dit jusqu'à présent.
- Laisse moi rire. Tu m'ignores depuis des mois. Tu ne viens plus à moi que pour me parler de ton bonheur nouveau. Alors ne me fait pas croire que tu te soucis encore de moi.
- C'est faut Quatre. C'est vrai que je passe plus de temps avec Heero, mais je ne t'ai pas abandonné pour autant.
- Réfléchit trois seconde Duo. Depuis combien de temps ne nous sommes nous pas isolé pour nous confier l'un à l'autre ? Depuis combien de temps ne viens-tu pas vers moi de toi-même ?
- Je ne sais plus, quelques semaines ?
- Quatre mois !!!!!! Quatre mois que nous n'échangeons rien de plus que des banalités !!!!
- Je……
Je me sens mal. D'un seul coup, je commence à saisir la nature de ses reproches. Effectivement cela fait même depuis cet hiver que nous n'avons plus cette relations exclusive qui nous caractérisait tant. Mais est-ce ma faute ? Je ne m'en rend même pas compte. Les jours passent si vite et je suis si souvent séparé d’Heero qu’il me semble normal qu'il passe avant toutes choses. Si seulement il pouvait comprendre ce que je ressens dans ses bras, ce que je perd quand je m'éloigne de lui. Est-ce un crime de vouloir préserver notre bonheur encore si fragile ?
- Et est-ce un crime de vouloir conserver ses amis ?
- Quatre range ton empathie au fond de ta tête !!!
- Désolé, mais celle-ci n'est pas si efficace ! Tu viens de réfléchir à voix haute.
- Sans commentaires ^^. Je m'excuse Quatre. Je suis d'accord avec toi. Je ferais des efforts à présent.
- Tu ne comprends toujours rien. Je ne veux pas que tu fasses d'efforts. Je voudrais que ce soit naturel. Faire des efforts signifierait que tu restes près de moi alors que tu n'en as plus l'envie. Ce n'est pas ca l'amitié du moins pas celle que nous partagions nous deux.
- Alors qu'elle est la solution ?
- Il n'y en a pas. Je t'ai tout simplement perdu.
- Quatre.
A ces mots le jeune homme voulu reprendre sa fuite quand une main s’accrocha à son poignet pour le retenir.
- J'ai toujours su que notre relation ne pourrait pas survivre indéfiniment. Tu as trouvé le bonheur et j'en suis sincèrement très heureux pour toi, d'autant plus que tu n'avais jamais eu de famille jusqu'à présent. Comprend que je ne te demande rien Duo, je sais déjà qu'il ne me reste plus qu'à me retirer de ta vie.
- Quatre, je sais ce qui te fait peur. Tu sembles malheureux depuis que Wufei a commencé à nous parler de nous quitter pour aller vivre ailleurs. Mais tu ne resteras pas seul. Nous restons tes amis. Heero t'aime beaucoup, tu le sais très bien et il reste Trowa. Je croyais que vous deux …….
Duo comprit au regard qu'il reçu qu'il venait de faire une erreur fatale. Ce que le ton de la voix glaciale de Quatre lui confirma aussitôt.
- Il n'y a rien entre nous deux et n'y aura jamais rien. Il a lui aussi sa propre vie et ne tardera pas de toute manière à rejoindre sa sœur au sein de la troupe du cirque.
- D'accord. Mais tu n'en resteras pas seul pour autant. Tu crois tout de même pas qu'on va te mettre à la porte de notre vie ? Tu n'as pas à en avoir peur Quatre, cela n'arrivera jamais.
- Je n'en ai plus peur Duo, car si tu y réfléchissais un tant soit peu, tu aurais déjà constaté que cela fait déjà parti de la réalité depuis bien longtemps.
Sur ce, il réussit à sortir de la prise du Shinigami pour s'éloigner de lui au plus vite, laissant ce dernier dans un profond malaise.
Ok, je viens de me prendre la claque de ma vie. Je croyais être le meilleur ami que l'on puisse rêver d'avoir et me rend compte que je ne suis qu'un égoïste qui n'a pas su voir le malheur de celui que je considère comme mon âme sœur.
//
Je dois le retrouver. Je ne sais que trop ce qu'il doit ressentir en cet instant. Le sentiment d'être rejeté. Sentiment d'être entouré que de personnes fausses et hypocrites qui ne sont pas honnêtes avec lui. Les mercenaires de mon enfance étaient ainsi. Mais il ne doit pas nous confondre avec ces hommes abjectes. Nous l'aimons tous énormément. Non, JE l'aime plus que tout. Mais pourquoi est-ce si difficile de lui avouer ?
L'après midi prenait fin, lorsque le clown triste trouva enfin la personne qu'il recherchait. Cette dernière n'était pas si inconsciente qu'il se l'imaginait. Se sachant atteinte d'une insolation, le jeune blond s'était réfugié à l'ombre d'une fontaine, recroquevillé à l'extrémité d'un banc d'une blancheur immaculée.
Ne voulant surtout pas le faire fuir de nouveau, Trowa s'approcha de lui sans faire de bruit pour s'asseoir à ses cotés, ni trop près, ni trop loin.
- Je t'en pris ne t'enfuis pas une nouvelle fois et écoute moi sans m'interrompre.
- …..
- Ce que tu vois sur mon cou est effectivement le résultat de baisers qui m'ont été fait avec une certaine passion. Je mentirais si je disais ne pas avoir apprécié ces derniers, bien au contraire. Maintenant, si je n'en ai pas parlé jusqu'à aujourd'hui c'était pour éviter de te faire du mal. Mais à présent que tu les as découvert, je souhaite t'avouer qui en est le responsable.
- J'en sais suffisamment Trowa et n'ai aucune envie d'en apprendre d'avantage.
Pourquoi ne le laissaient-ils pas un peu tranquille ? Ne pouvait-il donc pas rester isolé pour pleurer sur son sort sans qu'ils ne viennent tous chacun leur tour lui porter conseil et lui expliquer que c'était à lui de changer et non aux autres de conserver leurs anciennes relations ?
- Mais moi je le désire.
- Justement y'en à marre de répondre qu'à vos désirs !!!!
Désespéré, Quatre se leva d’un bond, bien loin de s'attendre à ce que Trowa l'attrape par la taille pour le faire s'asseoir sur ses genoux.
- Quatre tu as à mon avis un sérieux problème. Depuis bientôt trois semaines, tu ne cesses de venir me voir chaque nuit dans ma chambre.
- Wufei, vient de me le dire et alors ???
- Alors ??? Et bien, tu dois te prendre pour un vampire dans tes rêves car chaque nuit c'est à mon cou que tu t'en prend.
Là, il ne m'en fallait pas plus pour m'achever. Statufié sur les jambes de Trowa, je me demande encore si cette soudaine chaleur que je ressens dans tout mon corps est du à ma crise d'insolation, la révélation qu'il vient de me faire ou ce rapprochement dont j'ai toujours rêvé sans jamais l'avoir obtenu jusqu'à ce jour ? Peut-être est-ce tout simplement la combinaison des trois. Mais alors, je ne m'étonne plus de redouter l'auto-combustion.
- Tu……ton cou ??
- J'avoue ne pas t'en avoir parlé jusqu'à présent pour plusieurs raisons.
- Qui sont ?
- Peur que tu ne sois gêné de te savoir aussi…….. libéré de tous mœurs une fois plongé dans ton sommeil…
- Je…. j’suis désolé, je ne voulais pas être déplacé.
- Et……
- Et ?
- …. peur que le sachant tu fasses en sorte que ces visites nocturnes cessent aussitôt.
- …..
- Tu as compris ce que je viens de te dire ?
- ……
- Quatre ?
- …..
Je sais pas quoi dire. Je sens mes larmes qui ne vont pas tarder à filer comme des torrents. Il vient de m'avouer qu'il aimait ça. Voir si j'extrapole convenablement qu'il souhaiterait que cela ne cesse pas.
- Quatre, dis moi quelque chose.
- Je t'aime.
C'était idiot de répondre aussi vite à ce genre de demande. Mais les mots étaient partis tous seuls. Et comme toujours depuis ces derniers temps Trowa n'eut pas la réaction attendu, allant jusqu'à retenir des plus difficilement ses rires.
- Je n'en attendais pas tant.
- Je t'aime.
Peu importe sa réaction, oui, peu importe. Tant qu'à être rejeté par tous, autant l'être sans avoir a regretter de ne pas leur avoir dit ce que je ressentais au fond de mon cœur. Que ce soit avec Duo ou toi Trowa. Toi qui accepte encore de me garder dans tes bras par respect pour ma personne. Je sais que ne tardera pas à me quitter mais que ta gentillesse t'empêche de le faire aussi vite. Je me redresse et étonnement ce n'est pas du dégoût que je sens au fond de tes yeux. Serait-ce possible que tu……
Non, je ne m'attendais pas à tant. Je viens de le lui dire mais il ne semble pas m'avoir entendu. Dire qu'encore un peu et nous aurions pu regretté une nouvelle fois de ne pas nous être confié l'un à l'autre. Enfin, si je ne perds pas cette occasion pour le lui dire enfin à mon tour.
- Moi aussi.
- Quoi ?
- Moi aussi, je t'aime.
- Que…..
J'ai envie de lui demander comment est-ce possible mais plus que ses bras qui m'entourent et nous reprochent inexorablement l'un de l'autre, c'est son regard fixé au mien qui m'intime au silence, m'attirant par la même par son magnétisme auquel je ne résiste pas, avant que ses lèvres ne viennent frôler les miennes. Nous sommes très loin du baiser. Il s'agit juste d'une sorte de caresse douce et tranquille qu'il répète plusieurs fois avant de glisser avec tendresse ses mains sur mon visages. Je ne retrouve rien de ce j'ai pu voir jusqu'alors dans tout ces films que Duo m'a fait voir. Pas de baisers torrides, pas de corps enfiévrés pressés l'un contre l'autre. Juste de la patience et de la retenue dans chacun de ses gestes à mon égard. J'ai envie de l'embrasser, de lui parler de lui sauter au cou comme l'enfant fou de joie que je suis, mais tout cela me semble dérisoire à coté de ce qu'il me donne à cet instant. Et sans que je ne m'en rende compte ses mains s'aventurent toujours un peu plus loin, explorant avec minutie et une douceur que je ne soupçonnais pas de sa part, chaque petite parcelle de mon corps. Comme si tel un aveugle il en apprenait ses moindres contours. Je le laisse faire car aussi étrange que cela puisse paraître ce simple contact suffit à embraser de plus en plus mes sens et ce feu qui brûle soudain au fond de moi. Je disais ne pas trouver de corps enfiévrés, comme j'avais tort. Quelques chose en moi est en train de naître et je n'ose imaginer comment cela évoluera quand ses mains feront place à ses baisers.
//
Je suis là dans notre chambre à faire les cent pas et ne sais toujours pas quoi faire. Comment ai-je pu changer autant sans m'en être rendu compte ? Et pourquoi ne m'en a t'il donc pas parlé plus tôt ?
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
Comme toujours mon si silencieux "homme de ma vie" m'a encore fait sursauter. J'ai beau le savoir, je ne m'habitue toujours pas au fait qu'il puisse surgir ainsi à tout moment sans qu'on ne s'y attende.
- Désolé Hee-chan, mais sur ce coup là, tu ne risques pas de comprendre grand chose.
- Que suis-je ne pas censé comprendre ?
- La relation privilégiée que j'entretenais avec Quatre avant que je ne vienne tout foutre en l'air en choisissant de vivre avec toi.
- Non effectivement, je ne peux pas "comprendre" ce que je n'ai pas connu. En revanche, je peux facilement deviner qu’il soit triste que tu ne passes plus autant de temps auprès de lui. D'autant plus, si l'on rajoute à cela les difficultés qu'il a à faire le tri des sentiments qu'il ressent à la veille de nos séparations.
- Ne me dites pas que mon petit ami est plus au courant des doutes et peines de cœur de mon meilleur ami que moi !
- J'ai passé quelques temps à discuter avec lui.
- Depuis quand tu parles toi ?
- Depuis que tu ne le fait plus.
- Je…..
Il vient de me rendre muet ce coup-ci.
- Dis tout de suite que je suis devenu asocial !!!
- Je rajouterais que tout à l’heure, Quatre devait être triste et en colère pour une toute autre raison que toi. Mais le fait de te présenter face à lui au moment précis où il se sentait en détresse lui a donné l'occasion de t'avouer ce qu'il pensait au fond de son cœur. Il est comme nous tous. Deux personnalités se combattent en lui. Celui qui est jaloux de ton bonheur et celui qui en est sincèrement heureux pour toi.
- Puisque tu t'y connais si bien en psychologie, lequel dois-je croire alors ?
- Les deux. Ils font tous deux pleinement parti de lui.
N'appréciant guère les reproches issus de l'analyse du Perfect Soldier, Duo descendit une nouvelle fois au rez-de-chaussée pour assister avec soulagement au retour de Quatre et Trowa. Tournant aussitôt dans la cuisine pour ne pas les croiser, il put alors apercevoir que les deux adolescents se tenaient par la main, dans une attitude dénuée de toute ambiguïté.
//
Quatre se sentant fatigué et encore désorienté en raison de son insolation, accepta de monter dans sa chambre, après que Trowa le lui ai conseillé.
- Je te monte de quoi boire tout de suite.
- Merci.
Voyant le français se diriger vers la cuisine l'espion tenta d'y trouver une occupation crédible à savoir se camoufler la tête dans le frigo à la recherche de quelque chose à grignoter. Mais il était toujours si difficile d'avoir le dessus face à l'expert en infiltration. Ce dernier entra donc dans la pièce pour se poster devant lui.
- Ne te fais plus de soucis sa crise est passée.
- Ce qui me rassure le plus c'est que j'ai dans l'idée que tout va mieux se passer maintenant que vous êtes ensemble. ^__^
Contre toute attente, Trowa ne sembla pas partager sa soudaine joie, gardant toujours son masque impassible d'où ne reflétait aucune émotion.
- Ne crois pas que cela va résoudre le problème qui vous concerne. Ce n'est pas parce que nous nous sommes enfin rapproché que tu peux continuer à le rejeter de la sorte. Même près de moi, il continuera à vouloir partager toujours autant de chose avec toi.
Sur ces paroles simples mais efficaces, je le vois qui prend une bouteille d'eau fraîche pour son petit ange blond, avant qu'il ne me quitte sans un autre mot. Mais qu'ai-je donc fait pour mériter tant de dureté soudainement ? Suis-je devenu à ce point insensible pour ne pas comprendre ce qu'ils me reprochent tous ?
//
La chaleur écrasante a enfin disparue. Et au comble du bonheur nous devons cette accalmie à l'orage qui vient à l'instant d'éclater. Merveille des merveilles nous respirons de nouveau.
Bercé par le bruit de la pluie sur les carreaux, je me prélasse avec volupté dans les bras de mon amour. Depuis que nous sommes ensemble les soirs d'orage me donne un sentiment de nostalgie heureuse. Comment voulez-vous que je ne me souvienne pas alors de cette nuit de fin d'automne où Heero et moi nous sommes enfin donné l'un à l'autre. Seigneur, mais qu'est-je bien fais depuis lors ?
- Je me sens mal. J'ai rejeté mon meilleur ami sans m'en rendre compte et bousillé une partie de son bien être pas pur égoïsme.
- Ce n'est pas de l'égoïsme. Comme il a très certainement du te le dire, il n'attendait pas que tu te forces à venir le voir, lui parler ou faire je ne sais quoi d'autre. Tu ne l'as pas rejeté, tu t'es simplement éloigné de lui et il ne t'en veux très certainement pas autant que tu sembles le croire. C'est la vie. Rien de plus.
- Je ne me le pardonnerais jamais.
- Moi je te conseille surtout que vous vous parliez dés demain. Quelque chose me dit qu'il ressent le même genre de sentiment à ton égard à l'instant même.
- J'en doute.
- Duo.
Heero ne savait plus quoi lui dire pour le rassurer. Après tout, comme le disait si bien son compagnon, n'était-il pas censé garder le silence ?
- Et nous ?
- hum ?
- Un jour tu m'as dis que je ne t'avais choisi que pour ta capacité à survivre. Tu le crois toujours ?
- Je ne sais plus trop. Je pense que oui. Mais après tout c'est un critère de sélection comme un autre. Certain aime leur conjoint pour leur physique, leur intelligence, leur tendresse ou leur folie. Alors ca ou autre chose.
- Et moi tu m'aimes pour quoi ?
- Sans vouloir te vexer, je le cherche encore.
- Pas malin.
Un coup de coussin plus tard et les deux adolescents reprirent leur place respective.
- Depuis quand t'en sais autant sur la vie toi ?
- Depuis que tu m'as appris.
- Moi ?
- Tu as tes défauts Duo, mais si je dois te trouver une qualité c'est de m'avoir ouvert au monde.
- Ben alors c'est peut-être ca, la raison pour laquelle tu m'aimes ?
- Peut-être…...
//
Dans une chambre non éloignée, un second couple s'enlaçait avec sagesse. Il n'était pas encore question pour eux de partager plus que le plaisir d'être blottit dans les bras de l'autre. Quatre n'avait pas vraiment d'idée arrêté sur la question, mais il appréciait malgré tout la retenue qu'avait son compagnon. Ils avaient tant de chose encore à partager avant de se lancer dans les plaisirs charnels. Sans qu'il n'ai donc à le lui demander, Trowa lui accordait cette période essentielle qu'était le flirt et les baisers volés. Après tout, pourquoi les rapports entre hommes devaient-ils forcement débuter par le sexe. Pourquoi n'avaient-ils pas le droit de goûter eux aussi à la tendresse et au romantisme avant cela. Une partie de lui étant enfin rassurée, Quatre savait qu'il pourrait dés le lendemain soigner les blessures que son cœur avait du infliger à son ami. Il considérait que Duo l'avait fait souffrir et dans un instant de colère, lui aussi avait voulu lui faire partager une minuscule part de cette douleur qu'il avait si longuement ressentit.
- Ne pense plus à ca.
- Quoi ?
- Arrête de te torturer l'esprit avec cette histoire. Duo est un grand garçon et chacun de vous s'expliquera dés demain.
- Je croyais que c'était moi l'empathe ^^ ?
Amusé pas la remarque de son ange, Trowa fit basculer ce dernier un peu plus sur le coté pour lui faire face.
- Ai-je tort ?
Un signe négatif de la tête l'informa que non, tandis que les grands yeux ouverts du blond confirmaient sa peur que ce dernier n'en dorme pas de la nuit. Se doutant par la même qu'une seconde personne dans la maison devait avoir un problème similaire, il prit une décision.
- Bien. Quatre, tu vas te lever et aller voir si tu ne peux pas vérifier avec ton empathie que Duo est encore réveillé. Si tel est le cas, alors je te donne l'ordre de vous réunir tout deux dans sa chambre pour mettre un terme à cette histoire au plus vite.
Ne semblant attendre que sa permission, Quatre bondit en dehors du lit avant de sortir non sans l'avoir remercié de sa compréhension au préalable. Avançant ensuite sans bruit dans le couloir sombre, il croisa alors une silhouette face à lui qui lui aurait donné la peur de sa vie s'il ne l'avait pas reconnu aussitôt.
- A ce que je vois, Y'a pas que mon Hee-chan qui m'a mis dehors cette nuit.
A cette réplique les deux jeunes hommes ne purent se retenir de rire et se tomber dans les bras. Après tout, leur amitié n'était peut-être pas si compromise. Soudainement soulagé, ils entrèrent alors dans une de leur chambre non occupée, bien décidés à mettre un terme à toute cette source de douleur.
Au loin, le cinquième pilote venait d'apercevoir l'impensable. Devant lui alors qu'il remontait enfin pour se coucher, Quatre et Duo main dans la main se dirigeaient innocemment dans la chambre du Shinigami. Décidément, la tisane offerte par un certain héritier Peacecraft pour combattre ses insomnies devait avoir été coupée par un hallucinogène quelconque pour qu'il se mette ainsi chaque nuit à voir ce genre de ballais nocturnes. Préférant ignorer ce que ces yeux lui dictaient être pourtant la pure vérité, Wufei continua son chemin vers ses quartiers.
Fin.
Mimi Yuy
15 Août et 11 Novembre 2002