Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Disclamer : T_T G-boys pas à moi.

Genre : One Shot – Yaoi

 

Couples : Attention vas y en avoir ^_^ ;;; =>  5+Mérian, Sally+5, 2x5, 13x5, 5+6 et peut-être bien encore un autre ^^ ;;  - Quoi ??? Mais non Wufei ne se tape pas tout le monde. Promis il touche pas aux pilotes 3 et 4  ^__^ !

 

Remarque 1 : Le début est un peu long. Désolé, mais j'ai pas trouvé comment faire autrement.

Maintenant y'aura de quoi récompenser les plus patients avec la présence d'un p'tit Lemon

Soyez indulgent car je ne suis toujours pas au point sur cette pratique ^^;;; pis c'est la toute première fois que je m'écarte du 1x2x1 pour un 2x5 alors c'est encore un truc tout nouveau pour moi ^^

 

Remarque 2 : Mes quatre One Shot ayant pour but initialement de parler de TOUS les G-boys, il ne s'agit donc pas ici d'une suite très direct des deux premières. Donc désolé pour les fans du 1+2 mais pour une fois je vais déroger à mes habitudes et les délaisser le temps d'une dizaine de pages ^__^;;

Comme si ca s’était pas remarqué aux vues des couples présentés plus haut.

 

Remarque 3 : Enfin, je tiens à préciser que certaines scènes font références à de la pédophilie ou pourraient s'apparenter à un viol, alors pitié si cela vous dérange passé votre chemin directement vers la saison Eté qui s'averra moins…..heu…charnel dirons-nous ^^;;;

Mais pas de fausse joie, je me trouve drôlement soft par rapport à ce que je voulais faire au départ ^______^

 

 

 

Les Quatre Saisons : Printemps.

A l’ombre des Sakura.

 

 

 

Le jeune homme se leva les yeux encore gorgés de sommeil. La raison d'une telle fatigue s'expliquait par ses dernières activités nocturnes. N'aller pas vous imaginer tel le Shinigami en pleine possession de ses moyens qu'il s'agissait d'une de ses occupations nécessitant un partenaire ^^. Non, cela faisait tout simplement 2 ans que Mérian venait de mourir et donc quelques jours qu'il passaient à prier inlassablement pour le repos de son âme.

 

Mérian.

 

La si violente et invivable Mérian. Certain repense avec amour à leur compagne passée, se souvenant de leur tendresse et de leur douceur. Mais lui ne pouvait s'empêcher d'associer sa défunte femme comme un garçon manqué ne lui ayant au grand jamais, prodigué une seule caresse ou geste d'affection. Leur mariage avait été organisé depuis le jour de leur naissance et jamais leur clan ne leur avait donné la possibilité de changer ce qui était pour eux une fatalité. Pourtant, ils avaient fini par trouver de l'estime l'un pour l'autre. Les jours passant, tout deux avaient mis de coté leurs querelles pour tenter si ce n'est de s'aimer de se supporter. La guerre prenait fin avec l'arrestation des derniers rebelles à la solde des mouvements pour la libération des colonies quand il s'était aperçu que Mérian en faisait elle aussi partie. Et c'est alors que la dernière attaque pour détruire toute révolte avait fini par avoir raison d'elle. Il se souviendrait toujours que ce fut dans les derniers instants de sa vie qu'il avait enfin compris que contrairement à toutes leurs idées reçus sur la question, il l'avait réellement aimé de tout son cœur et que sa perte allait devenir l'une des plus difficiles épreuves qu'il aurait à surmonter dans sa vie. Pour lui prouver que ce sentiment n'était pas feint, il lui avait alors promis de reprendre son combat et c'est ainsi que toute l'histoire de sa vie avait brutalement débutée.

 

Aucun doute pour lui, les mariages précoces ne pouvaient être voué qu'à l'échec, pourtant il aurait aimé pouvoir en faire la preuve plutôt que de devenir veuf à l'age de 15 ans. Maudite guerre qui l'avait poussé à prendre les armes, lui un homme de lettre. Enfin, rien ne servait de revivre sans cesse le passé, il fallait qu'il se presse de se préparer car aujourd'hui plus que tout autre, il se devait de ne pas être en retard à son rendez-vous.

 

Se regardant devant le miroir, le jeune chinois ne put que grimacer à la vue des cernes présentes à la base de ses yeux. Duo n'allait pas se gêner pour lui en faire la remarque. Enfin, avec une douche bien froide et un peu de chance, il n'en paraîtrait presque plus rien.

 

//

Descendant d'un pas tranquille dans la cuisine de l'appartement qu'ils occupaient tous depuis plusieurs semaines, Wufei fut surpris de n'y croiser que Trowa et Heero. Etonnement les deux "Onna" de leur équipe et accessoirement les seuls à avoir un minimum de notion de vie en société et de conversation n'étaient pas présents.

 

- Ils sont où ?

- Courses.

- Si tôt dans la matinée ???

- Hum.

 

Mais pourquoi continuait-il à poser ce genre de question au japonais ? Quel idiot il pouvait être, n'avait-il donc pas compris depuis leur rencontre que ce dernier se contentait toujours de ne donner que le strict minimum ? Autant parler à un sourd muet, ce dernier aurait au moins eu l'amabilité d'essayer de lui répondre d'une manière ou d'une autre. Enfin, à ce jeu il aurait, toujours plus de chance avec le Français qui contrairement à Heero, se contentait de ne simplement pas parler pour ne rien dire.

 

- Trowa ?

- Je crois qu'il y avait des soldes ou quelques chose comme ca.

 

Je rêve, des soldes. Ce faignant d'américain est pas capable de se lever aux aurores pour une mission, mais s'active sans aucune difficultés dés qu'il s'agit de solde.  Ont-ils donc oublié que malgré les apparences de ces derniers temps la guerre n'étaient pas encore terminée !!!

 

- Je vois. Moi aussi je vous quitte, j'ai à faire pour la journée.

- Alors à ce soir Wufei.

- Ouais, à c'soir, Trowa. Heero.

- Hum.

 

Pourquoi j'espère encore qu'il me réponde. Kami Sama que je suis long à apprendre avec lui.

 

//

L'adolescent, bien qu'il n'en avait sûrement pas encore l'âge prit la moto qui l'attendait sagement en bas de l'immeuble pour se diriger vers un Parc dont il avait encore oublié le nom. Un peu perdu dans ses pensées, il manqua alors de se faire accrocher par une voiture. Encore un peu et sans ses réflexes, il aurait eu droit à une belle chute. Dire que Sally le sermonnait toujours en le voyant partir avec une telle machine. Le comble avait voulu qu'il n'arrive jamais à lui faire admettre que conduire une cylindré n'avait rien de plus dangereux que d'être aux commandes de son Gundam en pleine bataille.

 

Sally.

 

Cette fois-ci, il pouvait le dire de cette femme qu'elle était douce et câline. Un peu trop parfois même. Après son arrivé sur terre, le hasard des rencontres les avait fait se croiser trop souvent pour qu'ils s'ignorent bien longtemps. Après tout, leurs origines communes en Chine les avait rapproché tout autant que leurs idéaux teintés d'une paix future. Etait-ce alors le deuil de Mérian qui le torturait encore ou la simple envie de connaître enfin l'amour au bras d'une vrai femme. Il ne saurait encore le dire aujourd'hui, toujours est-il qu'ils avaient tout deux fini par élargir la nature de leur relation, augmentant par la même la fréquence de leur rencontre pour se trouver régulièrement quelques heures à eux et échanger un peu d'amour dans l'environnement de combat et de violence qui les entouraient le reste du temps. Bien plus âgé que lui, la jeune femme l'avait initié à toute sorte de plaisir, au point qu'il se sentait parfois presque utilisé par cette dernière telle une gentille poupée de porcelaine. Pourtant, malgré ce sentiments qui le dérangeait alors de plus en plus, il continuait d'accepter cette situation sans rien dire, la laissant faire ce qu'il lui plaisait tant qu'il pouvait à son tour rester dans ses bras pour s'y endormir. Tout cela lui semblait presque parfait jusqu'à ce qu'il le rencontre. Lui.

 

Treize

 

La première fois, lui avait fait l'effet d'un couteau planté dans le cœur [1]. Il était si beau, si charismatique. Il émanait de cet homme un magnétisme qu'il n'avait encore jamais vu auparavant. Et au comble de la perfection, il avait lui aussi un code de l'honneur qu'il respectait et qui dictait chacun de ses gestes. C'est très certainement ce dernier point qui l'attirait le plus en lui. L'honneur et le duel qu'il lui avait proposé. Cette première fois, il avait même perdu et pourtant, il ne l'avait ni tué ni fait prisonnier. Présageant peut-être lui aussi qu'ils partageraient un jour beaucoup plus qu'un combat à l'épée.

 

Sa rencontre, aussi brève fut-elle avec le commandant des forces adverses l'avait totalement déboussolé sur ses convictions. Etait-ce bien du désir et de l'envie qu'il avait aussi éprouvé dans ce tumulte de sentiments qui l'avait assailli quand leurs regards s'étaient soudain croisés ? Et si tel était le cas, à qui donc aurait-il put s'informer du bien fondé de ce genre de réaction. Jusqu'à aujourd'hui il n'avait plus confiance qu'en son maître d'arme le Professeur O se trouvant quelque part dans les colonies, Sally ou les autres pilotes de Gundam. Mais comment parler à une femme et qui plus est votre petit amie que vous êtes fortement attiré par un autre homme ou a vos compagnons d'armes que ce dernier se trouve être votre pire ennemi ?

 

//

Wufei trouva enfin l'entrée du Parc devant laquelle il gara sa Suzuki. Son empressement et sa peur d'arriver en retard venait de provoquer l'effet contraire à savoir lui donner une bonne heure d'avance. Il avait donc le choix entre patienter tranquillement dans un café ou se promener dans les jardins en plein éclosion. Voulant poursuivre son introspection sans être interrompu par quiconque, il entreprit de marcher un peu. Il passa donc par le petit portail pour s'avancer aux travers des grandes étendues fleuris. Le printemps débutait et avec lui la nature semblait exploser de couleurs. C'est alors qu'il aperçu une de ces orchidées qui ne poussaient plus que dans certain lieu très rare. Cette dernière était magnifique et lui rappela par sa couleur une certaine personne. Comment ne pas faire de lien entre ce baka d'américain et ces pétales améthystes qui attiraient tous les regards.

 

Duo.

 

Un phénomène à lui seul. Le seul des quatre autres pilotes qu'il ne pouvait toujours pas cerner avec exactitude. Parfois déluré, semblant n'avoir aucune once d'intelligence, il le savait capable de devenir le tueur le plus fou et le plus impitoyable que ce monde est connu. Pourtant, il s'effondrait parfois aussi sans prévenir dans des crises d'angoisses qui donnerait des frissons à toute personne bienveillante qui souhaiterait alors venir à son secours. Ce garçon n'était pas psychologiquement très stable et bien qu'aucun d'entre eux n'ai été gâtés dans leur passé, ils n'avaient pas été jusqu'à la schizophrénie comme lui. Et malgré cela, Duo continuait à être cette personne sur laquelle ils pouvaient toujours tous se reposer. Ses multiples facettes s'accrochaient à vous par votre coté le plus fragile ne vous lâchant plus par la suite avant qu'il ne l'ai lui même décidé. C'est ainsi qu'au retour d'une mission, ils s'étaient retrouvé seuls dans une de ces planques minables ou le minimum de confort ne leur était même pas octroyé. Une vielle masure dans le fond d'une forêt, sans eau courante ni électricité où ils se devaient d'attendre le retour de leur camardes avant de repartir sur leur prochaine mission. Une nuit qu'il avait du passer avec l'intarissable bavard. Revenant d'un énième duel contre le général Treize qui le laissait à chaque fois à la limite de la frustration, Duo avait tout de suite détecté une impatience bien anormale pour le descendant du clan des dragon qu'il était.

 

// Flash Back //

 

Wufei, était assis devant la table de cuisine, affûtant son sabre depuis trop longtemps pour que cela soit encore d'une quelconque utilité. Pourtant, le regard perdu dans ses pensées, il répétait inlassablement son geste jusqu'à ce qu'on l'en interrompe brutalement.

 

- Ben alors Wuffy, ca va pas ? Tu me sembles un peu bizarre depuis qu'on est renté.

- C'est rien, juste un peu fatigué.

- Heu…. je voudrais pas paraître d'insister mais c'est pas vraiment de la fatigue qu'on lit sur ton visage.

 

Exaspéré par cette inquisition, Wufei partit alors de l'emplacement où il se trouvait afin de fuir sans grand espoir les attentions obstinées du natté. Et effectivement loin de se sentir rejeté, l'adolescent le suivit pour s'installer à ses cotés sur son lit.

 

- T'as des problèmes avec Sally c'est ca ?

- Pourquoi tu dis ca ?

- Chais pas, on dirait que t'as un chagrin d'amour ou quelques chose de ce type. Ca se passe pas bien avec elle ?

 

Deux solutions se proposaient alors à Wufei. Demander à ce crétin qu'il le laisse enfin tranquille ou répondre à une partie de ses attentes pour pouvoir s'en débarrer en douceur et définitivement une fois que la curiosité de ce dernier serait assouvi.

 

- Je crois qu'elle m'étouffe.

- Et c'est que maintenant que tu t'en rends compte ? Si tu veux savoir, elle a ce comportement avec toi depuis le départ et cela ne passe guère inaperçu lorsqu'elle est avec nous.

- Comment ça ?

- Ben, elle donne l'impression de tenir la culotte dans votre couple si je puis m'exprimer ainsi sans choquer le susceptibilité de monsieur.

- Peut-être.

 

Etonnement, Duo le laissa alors seul. Il avait peut-être trouvé la bonne tactique. S'il avait sut que ce serait aussi simple de se débarrasser de lui, il lui aurait parlé plus souvent pour éviter les si fréquentes disputes qu'ils avaient quotidiennement ensemble. Mais sa joie fut de courte durée quand il le vit revenir les bras chargés de bouteilles de toutes sortes. Sachant à présent avoir fait une énorme erreur et ne pas réussir à s'en débarrasser aussi vite qu'il l'espérait, il lui posa malgré tout la question qui lui brûlait les lèvres.

 

- Qu'est-ce que c'est ?

- Tout ce que j'ai trouvé. Tequilas, Bière, Rhum, Saké et d'autres alcools que je ne connais même pas.

- Et tu comptes en faire quoi ?

- Ecoute, on a pas d'électricité pour de la glace et rien à manger dans nos bagages alors faudra te contenter de ca le temps qu'on trouve à résoudre ton problème.

- On peut savoir qui t'as parlé de problème ?

- Toi ! Et y'a pas plus de deux minutes.

 

Ignorant joyeusement les protestations du chinois, Duo s'installa de nouveau à ses cotés, ouvrit la première bouteille et en servit deux verres à ras bord avant d'en tendre un à son ami.

 

- Prend.

- Je te rappel que je ne bois pas.

- Moi non plus en temps normal. Mais fait moi confiance, après deux verres tu verras tout de suite plus clair dans tes sentiments.

 

L'idée est totalement stupide et sans fondement et pourtant, je me vois attraper le verre tendu sans une once d'hésitation. Depuis quand mon corps agit-il sans mon autorisation ?

 

Satisfait de la réaction de Wufei, l'américain renouvela l'expérience plusieurs fois pour tout deux avant de reprendre leur discussion où elle en était.

 

- Tu disais quoi au sujet de Sally ?

- Je crois que je l'aime.

- Sally !!!!!!!!!!!

 

Une tape sur l'arrière du crane, lui signifia qu'il avait du louper un passage car sa remarque n'avait semble t'il pas été très bien perçue.

 

- Jt'e parle pas d'elle crétin.

- De qui d'en ce cas, je te rappel que je suis pas devin, mais l'ombre de la mort !!!

- De lui.

 

Voyant le pilote soudainement mélancolique, Duo reprit tout son sérieux.

 

- Qui ça Lui ?

- Pourquoi tu ne me demandes pas plutôt pourquoi IL et pas ELLE ???

- Ca te pose un problème d'être tombé amoureux d'un homme.

- Parce que tu trouves ça normal toi ??

- Ben…… pas si étrange que ca en tout cas.

 

Etonné de la subite petite voix utilisée par le Dieu de la mort, Wufei le regarda dans les yeux pour la première fois de la soirée.

 

- Qu'est-ce que t'as ?

- Ben, il se peut que je ressente le même sentiment que toi.

- Tu veux dire que toi aussi tu aimes un homme ?

- Oui et non.

- Maxwell !!!!

- Non, non, le prend pas comme ca, c'est juste que la personne dont il est question n'a pas encore tout à fait l'âge pour dire d'elle qu'il s'agit d'un homme.

- Oh.

 

Un grand silence s'installa alors entre les deux adolescents durant lequel ils burent une seconde bouteille pour se donner un peu plus de courage et de force pour partager enfin avec quelqu'un leur sentiment les plus intimes.

 

- Alors tu l'aimes ?

- Si - avoir envie de lui sauter dessus à chaque fois que je le croise avant de me blottir dans ses bras chaque nuit, avoir mal à en mourir quand il m'ignore et être prêt à donner ma vie à tout instant si seulement cela pouvait rallongé sa propre existante de quelques secondes - est un signe d'amour ? Alors oui, je l'aime.

- Et tu le vois souvent ?

- Quasiment tout les jours. Et pourtant j'ai de la chance si j'arrive à ne serait-ce qu'obtenir un mot de sa part en une journée.

 

A cette dernière révélation, Wufei sut enfin de qui il était question.

 

- Franchement Duo, qu'est-ce que tu peux bien lui trouvé à ce type ?

- Je ne sais pas. Parfois je crois rêver qu'il me parle quand mon sommeil devient trop douloureux ou qu'il me borde quand je m'endors. Il semble si froid quand nous sommes réunis que je reste persuadé d'imaginer son regard dénué de glace quand nous sommes soudainement seuls l'un avec l'autre.

- Tu crois donc que c'est réciproque ?

- Si seulement……. Non, je n'en sais absolument rien. Peut-être est-il tout simplement comme nous tous et que ces hormones lui jouent parfois des tours et lui réclament un moyen quelconque de libérer la pression quitte à utiliser le premier venu pour se soulager.

- Je ne crois pas qu'il soir aussi insensible que ca.

- Parfois je l'espère. N'empêche qu'en attendant qu'il se décide enfin, je me retrouve dans un état de manque moi.

- Tu veux dire que tu as déjà ?

- Quoi ? couché avec un autre homme ?

 

Choqué plus qu'il ne l'aurait voulu par cette remarque Wufei, se contenta d'hocher la tête pour confirmer la question.

 

- Oui, mais pas comme cela se passerait avec Hee-chan.

 

Voyant qu'il ne comprenait pas sa dernière phrase, Duo du revenir à des terme plus terre à terre.

 

- J'ai toujours été le Seme alors que je sais déjà par avance que cela n'arrivera pas tout de suite avec lui.

- Seme ?

- Fait pas l'innocent Wufei, je te parle de dominant-dominé.

 

Il ne s'attendait pas à le voir devenir soudainement aussi rouge. Avait-il donc déjà trop but pour en arriver au coma éthylique ? Se rapprochant de la tomate, Duo gifla légèrement les joues de cette dernière dans l'espoir un peu illusoire de lui faire enfin reprendre sa respiration.

 

- Mais à quoi tu t'attendais ? Tu m'as pas parlé que toi aussi t'aimais un homme ?

- Y'a une marge entre aimer et passer à l'acte Duo !!!!!

- Pas la peine de le crier comme si c'était si répugnant.

- Désolé, je ne voulais pas te vexer. Il se trouve simplement que jusqu'à aujourd'hui je m'imaginais que je puisse un jour mourir de frustration à vouloir enfin espérer connaître ce genre de chose. [2]

 

Un sourire sadique de l'américain ne le rassura guère sur ce que ce dernier venait d'avoir en tête.

 

- T'as jamais rien fait d'un peu plus différent avec Sally ?

- De quoi tu parles Duo ?

- Ben , je vais quand même pas te faire un dessin ?

- Non.

- Non, quoi ?

- Non, je ne veux pas poursuivre cette discussion et non tu ne sauras rien de ce qui peut y avoir sur ce domaine entre elle et moi.

- Ok, mais tu ne l'aimes pas n'est-ce pas ?

- Je ne pensais pas dire cela un jour mais je ne suis plus sur de rien si ce n'est qu'en effet je ne l'aime pas.

- Bien, dans ce cas, qui t'empêche de tenter une expérience, histoire de t'assurer que le moment venu tu ne t'enfuiras pas des bras de la personnes que tu dis aimer car trop apeuré par ce qu'il pourrait te faire ?

 

Une seconde fois, le silence s'instaura. Duo avait aperçu de l'envie dans les yeux du chinois avant que cette dernière ne soit de nouveau masquée par la raison. Ne se laissant pas démunie pour si peu, il leur fit terminer les dernières bouteilles en leur possession avant qu'ils ne perdent finalement tout contrôle de leur personne.

 

- Ecoute Wufei, si tu l'aimes n'hésite pas et dis le lui. La guerre est trop présente dans nos vies pour que tu n'en profites pas au plus vite.

- Mais j'ai peur.

- De quoi ? qu'il te rejette ou qu'il t'accepte ?

- ……accepte…..

- C'est bien ce j'avais cru comprendre depuis le départ. Tu veux donc pas essayer avant, juste pour voir ce que ca fait ?

- O_Ô Quoi !!!!!

 

N'en attendant pas d'avantage, Duo l'embrassa sur les lèvres pour un baiser un peu brutal qu'il approfondit sans aucune difficulté tant ils étaient tout deux emportés par la fièvre produite par l'absorption de tout cet alcool. Le baiser ne prenait toujours pas fin que les mains habiles de l'américain s'attelaient déjà à déboutonner la chemise de son ami avant de se perdre sur le torse de ce dernier lui arrachant un cri de douleur qu'en elles pincèrent avec force sa poitrine.

 

- Duo, arrêtes !

- Chut……..laisse toi faire. On en a envie tout les deux.

- Mais pas avec toi.

- Je sais mais ni ton homme mystérieux, ni Heero ne sont là ce soir alors laisse moi agir ou nous allons devenir fou tout les deux.

 

Pas du tout d'accord avec ce genre de théorie des plus farfelus convenant à la perfection au Shinigami, Wufei tenta de se soustraire aux mains des plus rapides du natté, ne réussissant par cela qu'à se retrouver au-dessus de ce dernier. Allongé sous le corps du chinois, Duo lui rendit un sourire machiavélique.

 

- Désolé, Wufei, mais tu tenteras cette position un autre soir.

 

Et sans lui laisser le temps de réagir, il le retourna sur le ventre pour s'allongé sans scrupule sur lui dans le but de l'empêcher de fuir une bonne fois pour toute.

 

- Je te préviens, un nouveau geste de ta part pour t'enfuir et je te lie les mains.

 

N'ayant guère entendu les dernières menaces de celui qui pesait de tout son poids sur lui, le chinois tenta une dernière manœuvre désespérée quand il sentit ses bras tirés vers les montants du lit, suivis quelques seconde plus tard par ses jambes. Au comble de l'humilité Wufei, comprit qu'il venait d'être lié de toute part avec les rubans qu'il reconnaissait être ceux avec lesquels Duo attachait l'extrémité de sa natte.

 

- Duo Qu'est-ce que tu !!!

 

Impossible de terminer sa phrase qu'il venait de sentir très distinctivement la peau et le désir brûlant de Duo contre lui. Mais quand avait-il donc perdu son pantalon ? Pris d'une soudaine panique à la constatation qu'il était bel et bien nu et attaché et donc sans plus aucune défense face au fou psychopathe assis sur lui, il s'agita fébrilement sachant ne plus avoir aucun espoir de lui faire retrouver la raison.

 

- Arrête de gigoter ou ca fera encore plus mal.

 

A peine venait-il d'entendre ce dernier conseil qu'il sentit un liquide frais glisser dans son anatomie avant de ressentir une violente douleur qui le stoppa aussitôt dans ses mouvements inutiles de libération. De tout évidence Duo venait d'inséré l'un de ses doigts dans sa cavité encore inexplorée.

 

- C'est mieux, tu vas voir. Reste calme et tout se passera bien.

 

Et soudain comme il le lui promettait la douleur s'effaça pour faire place à des sensations nouvelles qui ne durèrent à son grand désespoir pas assez longtemps, les pressions des doigts s'effaçant soudainement bien trop vite à son goût. Leurs absences prirent toute leur signification quand il sentit quelque chose de dur se frotter à ses reins. Puis ce fut le coup de poignard, une douleur à mille lieu de la première associé à une prise en compte de cette nouvelle présence en lui. Instinctivement, il se redressa constatant avec soulagement que ses attaches le lui permettait tandis qu'une main se frayait un passage vers son propre organe qui devenait de plus en plus pressant et désireux de caresses. Ce fut alors de lui-même qu'il entreprit de se mouvoir dans un mouvement de va et vient ayant constaté qu'il avait alors la capacité d'arracher ainsi de véritables gémissements de la part de la mort personnifiée. Bien que ligoté et asservit c'est lui qui avait bel et bien tout pouvoir sur son partenaire. Les mains expertes de ce dernier accomplirent en même temps si bien leur tache que ce fut dans une parfaite synchronie qu'ils se libérèrent enfin dans des cris d'extases où chacun de leur deux noms avait été remplacé par l'être absent.

 

Exténué, ivre de plaisir et d'alcool, Duo prit malgré tout le temps de détacher sa victime déjà inconsciente qu'il savait avoir été malgré ses faibles protestations consentante, avant de s'écrouler à ses cotés.

 

Le lendemain matin Wufei était déjà levé et habillé à son réveil. Aucun d'eux n'avait jamais reparlé de ce qu'ils avaient alors partagé, ne modifiant absolument rien de leur attitude envers l'autre. Tout cela n'avait-il donc été qu'un rêve déclenché par l'absorption abusive d'alcool ? Un seul d'entre eux en avait la réponse de part les conséquences qu'une partie de son anatomie devait assumer suite à cette première expérience, mais jamais il n'en fit part à son compagnon d'un soir qui ne le lui demanda d'ailleurs jamais.

 

// Fin du Flash Back //

 

Le souvenir de ce soir là, aurait mis le feu aux joues du jeune homme si ce dernier n'avait depuis dépassé ce cape dans sa vie amoureuse. Une première fois, était toujours étrange et difficile, mais celle-ci avait eu le mérite d'être en plus totalement inattendue.

 

Fort de cette première expérience, il avait alors rejoint une énième fois son ennemi pour un nouveau duel, bien décidé à obtenir enfin ce qu'il attendait réellement de lui. A croire que ses désirs se lisaient dans ses yeux ou que Treize lui-même attendait depuis trop longtemps ce duel d'une autre nature, toujours est-il qu'ils avaient décidé que le gagnant du combat de ce jour choisirait par la suite de ce qu'il ferait subir au perdant. Plus que jamais il avait alors voulu être vainqueur. Pourtant, leurs lames s'entrechoquaient depuis moins de cinq minutes que Treize l'avait embrassé fougueusement le laissant ainsi perdre sa prise sur son arme. Il n'en croyait alors pas ses sens. Le général Kushinada avait bien fait le premier pas. Après quoi, aucun d'eux n'avait repris son épée, tandis que son aîné l'entraînait vers des couloirs étonnamment désertés pour le conduire jusqu'à sa propre chambre. Là, il avait enfin connu le véritable sens de faire l'amour. Chacun de leur geste étaient alors totalement dévoués au plaisir de l'autre, imprégnés des sentiments qu'ils ressentaient alors si fort.

 

Leur sentiments. Comment pouvait-il seulement s'imaginer qu'ils n'étaient en rien similaires, que Treize ne voyait en lui qu'un trophée de plus à mettre sur son tableau de chasse ? Pendant plusieurs mois, ils avaient partagés ainsi des jours et des nuits loin des affres de la guerres, abandonnés l'un à l'autre au seul plaisir charnel. Lui croyait pouvoir réussir un jour à persuader cet homme de valeur qu'il se trompait. Que son idéal d'un monde unifié pouvait s'obtenir sans pour autant asservir les colonies par la force et qu'ainsi la guerre s'arrêterait leur donnant une chance de vivre ensemble et non séparé par tant de souffrance. Mais il ne l'écoutait pas, concentré uniquement à lui donné ce plaisir qu'il ne pouvait en tout honnêteté refusé après y avoir goûté. Blottit dans ses bras, il en était alors arrivé à la conclusion inverse à savoir tout quitter, ses convictions, ses amis et sa colonie pour l'amour de cet homme. Délaissé depuis peu dans les quartiers du général par ce dernier, Wufei ne pouvait à cet instant attendre d'avantage pour lui faire part de son choix. Trop impatient de lui avouer qu'il décidait de rester à ses cotés pour le reste de sa vie, il avait alors franchit la porte au delà de laquelle il redevenait aux yeux des gardes l'un des pilotes de Gundam, dangereux terroristes à abattre à tout prix, pour les apercevoir au bout du couloir. Treize, celui à qui il pouvait dorénavant se confier corps et âme, enlacé dans les bras d'un autre.

 

La vue d'une telle scène avait réduit en une fraction de seconde son cœur à néant, le brisant en quelque millier de petites miettes insignifiantes tout juste bonne à être balayées par le vent. Non seulement les deux hommes s'embrassaient avec passion, mais ils le faisaient quelques minutes à peine après que lui et Treize ai fait l'amour. Mais ceci n'était rien comparé aux paroles qu'il entendit alors en s'approchant avec lenteur tel un zombie vers eux. Comment pouvait-il se comporter ainsi avec lui ?

 

// Flash Back//

 

- Tu m'avais promis que ce ne serait qu'une passade !!!!!

- Bien sur que ce n'est qu'une passade, tu sais bien que tu restes le seul qui compte à mes yeux.

- Si tu tiens t'en à moi pourquoi t'envoyer en l'air avec des gamins depuis tant d'années ?

- Tu ne me disais pas ça quand c'était toi le gamin que je sache.

 

// Fin du flash back//

 

"Des années", il avait bel et bien entendu parler "d'années". Treize n'était donc qu'un de ces hommes sans scrupules qui ne trouvaient son plaisir que dans la dominance lors d'un rapport sexuel avec un adolescent. Cette vérité avait alors détruit en lui tout espoir de retrouver un jour une confiance dans les gestes et paroles d'un autre adulte. Que ce soit Sally ou lui, ils n'avaient fait que l'utiliser. Seuls Mérian et Duo avait vraiment été honnête ne lui donnant aucune illusion. Oui, Duo avait bien été le plus loyal, ne lui ayant donné que ce qu'il lui avait promis, à savoir les débarrasser tout deux de cette frustration qui les habitait si douloureusement ce soir là.

 

Duo. Jamais il ne pourrait comprendre ce que Shinigami pouvait trouver à son Perfect Soldier. Depuis bientôt six mois, ces deux là ne partageaient plus leur chambre mais leur lit. Et lui avait beau ouvrir grand les yeux, il n'avait alors vu aucun changement d'attitude de la part du japonais envers son amant. Cela était effrayant de voir l'américain le regarder avec tant d'amour quand il ne recevait en échange qu'un énième regard de glace dénué de tout sentiment. Il avait véritablement mal pour l'américain. Si seulement, il était le destinataire de tant de passion, aucun doute qu'il le lui aurait rendu au centuple. Dire qu'il était même aller à espérer à la suite de son échec avec Treize, de prouver à Duo qu'il pouvait être plus attentionné qu'Heero à son égard. Mais à quoi bon ? Tout aussi séduisant et attirant qu'il soit, Shinigami avait déjà fait son choix depuis longtemps et de cela il avait du se faire une raison.

 

Voilà. Nataku était un triste regret, Sally une occasion créée uniquement par les circonstances de la guerre sans laquelle ils ne se seraient jamais croisés, Duo une expérience inoubliable et Treize une souffrance sans fin. Constatant qu'il venait de retracer une vie amoureuse des plus parsemées, Wufei eut quelque peu honte de son comportement passé. Il approchait de ses 17 ans et avait déjà souffert de bien plus d'histoire d'amour que d'autre pourrait en connaître dans une vie. Prenez Heero, il pensait fortement que ce dernier malgré son comportement des plus étranges passerait toute sa vie aux cotés de son assassin parfait. Alors que lui désespérait de trouver un jour une relation stable et solide. Enfin, jusqu'à ce qu'il reçoive ce coup de fil et que ce dernier soit suivis de tant d'autres.

 

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Marchant sereinement, en paix avec lui-même, Wufei fut soudain tiré de ses pensées par un pétale de fleur qui virevoltait devant lui. Etonné, il ouvrit alors les yeux sur le spectacle merveilleux qui se présentait à lui. Un léger vent de printemps soufflait faisant danser les pétales de Sakura autour de lui dans de multiples tourbillons. Regardant autour de lui avec encore plus d'attention, il comprit alors qu'il venait d'arrivé dans ce que l'on appelait la promenade des amoureux, un long chemin protégé de la ville et du reste du Parc par deux rangées de Cerisier dont les fleurs majoritairement à peine écloses rendaient un subtil parfum qui vous envahissait au plus profond de votre âme. Profitant de l'absence de toute personne en ces lieux, Wufei, ferma doucement ses paupières pour ne faire plus qu'un avec cette sensation de quiétude qui s'emparait de tout son corps. Quand il les rouvrit enfin, ce fut pour le voir apparaître à quelques mètres de lui, tel un ange dont les plumes dispersés par ses ailes auraient pris la place des pétales.

 

- Je ne pensais pas te trouver dans cette partie du Parc.

 

La remarque fit rougir le jeune homme qui s'en rendit aussitôt compte à sa grande honte. Mais pourquoi réagissait-il soudainement ainsi pour une remarque aussi innocente.

 

- Je suis un peu en retard pardonne moi.

- Ce n'est pas grave, je ne m'en suis même pas rendu compte.

- Bien. Nous marchons un peu ?

 

Acceptant la proposition du grand blond, Wufei reprit son chemin.

 

Zecks.

 

Il n'en revenait toujours pas d'avoir accepté qu'ils se rencontrent enfin en personne. Ils s'étaient souvent croisés aux cours des batailles sur terre ou dans les l'espace au début de la guerre. Ils étaient alors ennemis ni plus ni moins. D'ailleurs il lui semblait parfois comprendre qu'il ne suivait pas exactement les ordres directs de son commandant, agissant bien souvent pour son propre compte. Il n'avait donc rien de plus que la guerre en commun avec lui avant qu'il ne le surprenne un jour dans les bras de Treize. Que cette vision lui faisait encore mal. Pourtant, ce n'est pas après lui qu'il en avait aussitôt voulu, crachant toute sa haine au visage de l'impérieux et pédant général Kushinada. Après s'être enfui sans trop de difficulté des quartiers de ce dernier, il avait ensuite appris quelques semaines plus tard que celui qui se faisait appelé Zeck Merquize avait en quelques sorte rendu son tablier pour prendre en main son propre camp et décider de mettre à sa façon un terme à cette guerre en s'engageant au coté d'un troisième parti quelque peu extrémiste. Et puis un jour, il l'avait appelé. Une fuite du coté de Relena qui lui avait permis d'avoir le numéro de leur planque du moment.

 

La raison de son coup de fil semblait assez flou pour lui-même. Toujours est-il qu'il lui avait expliqué avoir ressenti le besoin de lui faire ses excuses. Etant au courant depuis le départ qu'ils étaient tous deux trahis par le même homme, il ne l'en avait pas averti pour autant ce qu'il jugeait aujourd'hui avoir été une preuve de lâcheté. Ne sachant comment réagir à ce genre d'aveux, Wufei s'était contenté de lui pardonner et ainsi avait commencé une série de long échanges téléphoniques. Depuis donc près de huit mois, ils ne cessaient plus de s'appeler pour se confier l'un à l'autre. Jusqu'à ce que Zeck lui demande soudain qu'ils se rencontrent enfin en personne. Il venait de quitter son dernier camp suite à la destruction du satellite qu'il avait tenté de faire tomber sur terre par Heero et voulait mettre fin à leur rivalité en décidant de choisir à présent la neutralité.

 

- Tu rêves de quoi ?

- Pardon ?

- Excuse moi de te le faire remarquer mais tu es perdu dans tes pensées depuis bientôt vingt minutes. Je me demandais si tu voulais que l'on remette notre rencontre à un autre jour si quelque chose demandait ta présence ailleurs.

- Non, c'est moi qui te demande pardon. Je pensais juste aux circonstances de notre rencontre.

- Ta présence dans ses draps de soie ou nous deux enlacés dans le couloir ?

- Ne dit pas ça ainsi.

- Si tu savais comme je pouvais être fou de rage quand je t'ai vu la première fois endormit dans son lit. Toi l'un de nos ennemis qu'il me demandait de combattre de ma vie.

- Je suis désolé de la peine que j'ai pu te faire. Si seulement j'avais su qu'il n'était pas sincère jamais je n'aurais…..

 

Cette période de sa vie étant toujours aussi difficile à se remémorer pour eux deux, Zeck l'empêcha d'en dire plus en déposant avec douceur sa main droite sur les lèvres douces du jeune homme qui lui faisait face.

 

- Je t'en prie ne nous refaisons pas plus de mal en ressassant le passé.

- Comment veux-tu que j'oublie que tu as vécu si longtemps à ses cotés ?

- Non, ce n'était pas moi. Zeck Marquize était l'âme damné de Treize. C'est Milliardo Peacecraft qui se présente aujourd'hui devant toi. Ne nous confond pas.

 

Etonnamment, Wufei vit la main de ce dernier se diriger à présent vers ses yeux pour y stopper deux larmes qui venaient d'en couler sans qu'il ne s'en soit rendu compte.

 

- Ne laisse pas cette ordure avoir raison de ton futur. Il est à présent loin de nous et je refuse l'idée que son souvenir s'interposer entre nous.

 

Rassuré par les paroles réconfortantes de son aîné agrémenté des caresses que l'autre main lui prodiguait à la naissance de sa nuque, le jeune pilote se laissa tenter à reposer sa tête contre l'épaule de son compagnon. Alors blotti dans la chaleur prodiguée par les bras qui l'enserraient avec douceur, il se laissa aller à rêver une fois de plus d'un futur fait d'amour et de quiétude. L'instant était si parfait qu'il laissa s'échapper ce que son esprit lui criait depuis déjà de nombreux mois de communications à distance.

 

- Wu Ai Ni.

 

Entendant lui même ce qu'il venait de prononcer, le jeune homme rougit fortement avant de se détacher avec empressement du destinataire de cette déclaration, n'osant même plus croiser son regard.

 

- Excuse moi, c'est parti tout seul.

- Dans ce cas. Non, je ne te pardonne pas.

- Quoi ?

- Si tu ne les penses pas vraiment, je ne veux pas entendre ces mots de ta bouche.

- Qu'est-ce que tu crois ? Que j'ai l'habitude de les dire aux premiers venus ?!!!!

 

Le fier chinois allait partir sur le chemin de la colère, révulsé qu'il puisse penser qu'il soit capable de dire pareille déclaration à tout avenant quand il fut attiré par les yeux d'un bleu lagon de son compagnon qui semblait en attente d'une réponse des plus sérieuses.

 

- Ce n'était pas des paroles en l'air. Juste des mots que je voulais garder encore un peu pour moi.

- Dans ce cas, laisse moi te dire qu'il aurait été dommage que tu les conserves plus longtemps au secret, car moi aussi je t'aime petit Dragon.

 

Et sur ces mots, le jeune homme à la longue chevelure blonde se pencha vers son cadet pour capturer, avec une retenue et une tendresse que ce dernier n'avait encore jamais connu, le contour de ses lèvres.

 

Perdu dans les milliers de sentiments et de sensations que lui prodiguaient ce baiser, Wufei se laissa aller au rêve fou que la paix retrouvée, ses compagnons d'armes l'accepteraient parmi eux oubliant tous ce qui avait fait d'eux un jour, des ennemis mortels. Fort de sa confiance envers les autres pilotes, il lia donc ses mains autour du cou de son nouvel aimé pour intensifier et approfondir toujours plus leur échange. Une fois encore il était prêt à prendre le risque de se donner entièrement à son amour et ce malgré le risque toujours présent que cette histoire ne se termine une fois encore en une nouvelle déception. 

 

Après tout qui pouvait lui assurer à l'avance que ce baiser était le début d'un amour éternel ? Son expérience pouvait au moins lui affirmer que cela n'était en rien prévisible. Et pourtant, l'apparition de cet homme au milieu de tous ces pétales quelques instants auparavant lui semblait être un bon présage. Oui, avec de la chance et beaucoup d'attentions l'un envers l'autre, ils pouvaient réussir à trouver ensemble un bonheur qui aura alors été béni par l'ombre des Sakura en fleurs.

 

 

Fin

 

Mimi Yuy

 9 Novembre 2002

 

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[1] Coup de foudre ???? ^_^ °

[2] Si c'est pas une proposition à la débauche ça ^^;;; T'ention Wuffy, Shini-chan pourrait bien te prendre au mot.

 

 

Remarque de fin : Je viens de me relire et je me rend compte que cette One Shot correspond tout à fait à ce que je voulais donner comme origine à la relation qui existait entre Wufei et Zecks dans ma fic "Hôpital". Pour ceux qui l'auraient lu et se demandait par quel miracle ces deux là terminaient ensemble !! Ben, voilà votre réponse. C'est tout à fait ce que j'avais dans l'esprit quand j'avais écrit cette fic. (Ce qui explique très certainement la présence de ces lignes aujourd'hui ^^;;;)

 

J'espère que vous aurez aimé.

 

Mimi Yuy