Auteur : L’ange gardien

Disclamer : Y sont pas à moi non plus. Boouuuuuuuh !

Remarque : Idée d’une petite histoire qui m’est venue un matin où je décrochais du cours de S.V.T. sur les bactéries et où je repensais à un dessin de Noël et à une envie de tendresse…

 

 

Le plus beau cadeau de Noël…

 

   La neige tombait sans discontinuer, recouvrant le paysage d’une chape blanche et brillante sous la lumière des étoiles qui scintillaient comme la nuit tombait. Un visage apparut à la fenêtre de la cuisine qui donnait sur l’extérieur. Wufei sourit en regardant la grande étendue blanche. Il avait encore en mémoire les évènements de la matinée…

 

   Ils venaient d’achever une mission exténuante et s’étaient retirés dans une de leurs planques pour dormir deux jours d’affilée. Wufei était descendu tant bien que mal et avait rejoint les autres dans la cuisine. Fidèles à eux-mêmes, Heero et Trowa étaient déjà habillés et s’étaient contentés d’un petit sourire et d’un regard à son arrivée pour lui dire bonjour. Mais rien que ce petit sourire était déjà un immense pas en avant ! Il n’était pas loin le temps où, barricadés derrière leur attitude froide, ils n’accordaient même pas un regard à leur entourage…

Quatre, lui, lui avait fait un grand sourire et s’était empressé de lui apporter un grand chocolat sous les yeux de Trowa, dans lesquels brillaient cette petite flamme de tendresse que Wufei avait appris à déceler. Vêtu d’un de ses pyjamas ‘‘made in lui-même’’, blanc avec des oursons bruns en tenue de Père Noël, le petit blondinet était tout simplement adorable. Le lien de cohésion entre les cinq adolescents…

 

-Merci, Quat-chan, avait-il dit en prenant sa tasse tandis que son ami allait se rasseoir.

Soudain, ils avaient entendus des pas précipités et un grand cri qui avait coupé Quatre dans sa réponse tandis qu’une tornade rouge traversait la pièce.

-De la neiiiiiiiiiige !!!!!!!

 

Quatre avait éclaté de rire et s’était précipité dans l’entrée, d’où s’engouffrèrent bientôt un vent froid et des flocons de neige. Trowa et Heero s’étaient levés dans un bel ensemble et s’étaient dirigés vers l’entrée, suivis de Wufei. La porte grande ouverte laissait voir Quatre et Duo, toujours en pyjama et chaussons, qui chahutaient dans la neige avec de grands éclats de rire. Et là, il avait fallu toute la maîtrise d’un maître zen à Wufei pour ne pas exploser de rire en voyant la tête d’Heero et Trowa. O.K., ils les adoraient Quatre et Duo, et même plus que ça, mais ils avaient le chic pour les faire tourner en bourrique ! Ils avaient bondi dans le tapis blanc et s’étaient dirigés vers les deux adolescents déchaînés qui leur avaient balancé une boule de neige sans grand espoir de les atteindre.

 

-Va au moins t’habiller ! avait grondé Heero. Tu as envie de tomber malade ? avait-il ajouté en attrapant son ange de la mort par la main pour le tirer derrière lui.

-Pardon, Hee-chan, avait murmuré Duo en franchissant la porte.

 

Mais en voyant ses yeux pétillants, Wufei aurait juré qu’il n’en pensait pas un mot ! D’ailleurs, en y repensant bien, c’était de l’amusement qu’il avait vu dans ceux du Soldat Parfait…

Trowa, lui, ne s’était pas encombré de tant de formalités. Il s’était emparé de Quatre et l’avait pris sur son épaule pour le ramener dans la maison, sans se soucier des cris du petit blond qui lui ordonnait de le reposer.

 

-Je sais marcher, Trowa ! s’était-il exclamé. Pose-moi !

Peine perdue !

 

Avec un grand sourire, Wufei avait été se rasseoir à la table de la cuisine pour finir son petit déjeuner dans le calme et la sérénité… Enfin, tout était relatif ! Car il entendait au-dessus de sa tête les piétinements impatients du Shinigami, suivis bientôt d’un bruit sourd. Heero lui avait-il écrasé un meuble sur la tête pour le faire tenir tranquille ? Visiblement non, puisque l’adolescent avait bientôt redescendu les escaliers en quatrième vitesse, suivi de Quatre et bientôt de Trowa et Heero avec plus de calme.

 

-Tu viens, Wufei ? avait demandé l’adolescent aux grands yeux verts en passant devant la cuisine.

-Je vous rejoins ! avait répondu le chinois en levant sa tasse.

 

Il avait entendu les cris de joie de Duo et Quatre qui chahutaient dans la neige. Joie qui se mua bientôt en surprise. Les deux autres avaient dû passer à l’offensive ! Ne disait-on pas que la vengeance était un plat qui se mangeait froid ?

Attrapant son manteau dans le salon, Wufei les avait rejoints dehors. Quatre et Duo étaient coursés par Heero et Trowa, qui avaient visiblement l’intention de la leur faire manger, leur neige ! Wufei avait souri en les regardant. Qu’ils étaient loin de leur image de soldats sans sentiments ni états d’âmes ! C’étaient des ados heureux et déchaînés qu’il avait eu sous les yeux et non des tueurs.

 

-Wufei ! avait crié Duo. Tu viens ?

 

Le chinois avait répondu avec un grand sourire et une boule de neige lancée en direction du natté. Avait alors suivi une bataille de boules de neige enragée, qui s’était soldée par la défaite du Shinigami face à quatre alliés sans pitié !

 

   Un cri suivi d’un rire tira Wufei de ses pensées. Il se détourna de la fenêtre et alla s’appuyer au chambranle de la porte qui donnait sur le salon. En haut d’un escabeau, Trowa essayait tant bien que mal de mettre une étoile en haut d’un imposant sapin déjà couvert de décorations tandis qua Quatre lui donnait des indications, un sac débordant de guirlandes posé à ses pieds. Où avait-il bien pu les trouver ?

Son attention fut attirée par un autre éclat de rire. Il vit alors Duo, coiffé d’un bonnet rouge à pompon blanc, repousser Heero d’une main posée sur sa poitrine jusqu’à ce que l’adolescent aux yeux cobalt heurte le mur. Il essaya alors de lui poser le même bonnet que le sien sur la tête, mais Perfect Soldier l’en empêchait en lui tenant le poignet pour l’empêcher de couvrir sa tête du bonnet. Duo riait aux éclats, les yeux fermés, il ne pouvait donc pas voir le regard qu’Heero posait sur lui. Un regard empli d’amour et d’amusement, que même Wufei pouvait lire. Le masque du soldat parfait s’effritait chaque jour un peu plus…

Une odeur de brûlé chatouilla bientôt les narines de Wufei.

 

-Quatre ! appela-t-il comme le blondinet allait tenir l’escabeau de Trowa. Ta dinde brûle !

-Zut ! s’écria le garçon en courant dans la cuisine, déséquilibrant au passage le pilote du HeavyArms.

-Quatre ! s’écria ce dernier.

Wufei bondit et rétablit l’escabeau, évitant à son ami de s’effondrer dans le sapin. Quatre passa la tête par l’embrasure de la porte de la cuisine et eut un sourire d’excuse.

-Oups

 

   Heero repoussa son assiette et sourit à Quatre qui lui faisait face.

 

-Délicieux, Quat-chan !

Le garçon rougit sous le compliment tandis que Duo bondissait sur ses pieds.

-Cadeaux, cadeaux, cadeaux ! s’écria-t-il en tournant autour de la table.

-Hep ! fit Heero en attrapant le bras de sa petite boule de nerfs sur pattes. Tu attendras demain matin, comme tout le monde !

-Maiiiiiis….

-D’ici-là, comme il va falloir t’occuper, fit Quatre en se levant, j’ai une idée…

 

Il s’approcha de la chaîne stéréo sous le regard intéressé de Duo et lança une musique entraînante. Duo resta un instant immobile puis éclata de rire. Il attrapa Heero par la main et entreprit de le faire danser au milieu de la pièce.

 

-Omae o korozu, Quat-chan ! s’exclama l’adolescent aux beaux yeux cobalt en lui lançant un de ses regards-de-la-mort.

 

Quatre lui fit un sourire faussement contrit avant d’imiter Duo avec Trowa. Tu peux dire ce que tu veux, Heero, si je ressens une certaine gêne venant de toi, c’est de la tendresse qui domine ! Il entraîna également Wufei à sa suite et bientôt, ils se déchaînèrent tous les cinq au milieu du salon. Seconde d’éternité où la guerre leur paraissait si loin qu’ils pouvaient presque l’oublier et se concentrer sur le bonheur d’être tous ensemble pour le réveillon de Noël…

 

   La pièce était plongée dans l’obscurité, seulement éclairée par les flammes de la cheminée. La neige tombait toujours dehors, isolant la maison du reste du monde. Heero ouvrit les yeux et regarda autour de lui. Affalé dans un fauteuil face à la cheminée, Wufei dormait comme un bienheureux, probablement épuisé par ce que ses quatre camarades lui avaient fait subir ^_^. A sa gauche, sur le canapé, Trowa était assis, la tête de Quatre sur ses genoux. Il l’entourait de ses bras, tenant une main du petit blond dans la sienne tandis que l’autre était posée sur ses cheveux d’or. Heero baissa les yeux. Blotti contre lui, Duo dormait, parfaitement détendu et le visage illuminé par un superbe sourire. Heero l’entoura de ses bras sans cesser de le regarder et remit en place une mèche échappée de la natte de Duo. L’adolescent eut un sourire encore plus grand dans son sommeil et se blottit un peu plus contre Heero, qui le regarda avec tendresse.

 

Tu es magnifique, mon ange. Pas seulement physiquement, mais ton cœur rayonne à l’intérieur et réchauffe le mien. Tu fais fondre la forteresse de glace qui l’entoure. Tu m’as appris le sourire. Nous avons appris ensemble que ‘‘boys cry sometimes’’, mais aussi qu’avouer son amour pouvait panser bien des plaies. Tu es ma raison de vivre, mon ange, celui pour qui je me bats et que je veux protéger à tout prix. Tu m’as dit que ma vie avait de l’importance. Mais elle n’en a que si tu es là et que je peux rêver à ton bonheur.

 

Il soupira légèrement, mais cela suffit pour tirer Duo de son sommeil. Deux yeux améthystes magnifiques rencontrèrent les siens.

 

-Hee-chan ? fit Duo en levant la tête.

 

Prenant soudainement conscience de sa position, il s’attendit à ce qu’Heero le repousse. D’accord, il acceptait de plus en plus ses démonstrations d’affection, mais il restait gêné face aux autres, même si aucun d’entre eux n’avait plus le moindre doute concernant le fait qu’ils étaient ensemble ^_^.  Il fut donc extrêmement surpris lorsque son Hee-chan se contenta de lui faire un sourire plein de tendresse.

 

-Regarde-les, fit l’adolescent aux yeux cobalts.

 

Duo tourna la tête et sourit en voyant Quatre sur les genoux de Trowa. Il ressemblait plus que jamais à un chaton sur les genoux de son maître ! Levant les yeux, il tomba sur l’horloge accrochée derrière le canapé de ses deux amis. Elle indiquait minuit deux.

 

-Joyeux Noël, Hee-chan ! fit-il en tournant la tête vers lui. Je te préviens, tu auras beau me torturer, je te dirai jamais ce que c’est que ton cadeau ! 

Heero secoua la tête.

-Pas besoin que je torture, fit-il avec un sourire. Je sais déjà ce que c’est.

Bah mince ! J’pensais l’avoir bien caché pourtant ! Comment il a pu le découvrir ?

-C’est toi mon cadeau, dit doucement Heero en lui caressant la joue. Le plus beau cadeau  de Noël que je puisse avoir…

 

Duo en resta comme deux ronds de flan. (Ce qui doit pas lui arriver souvent ! ^_^)  On rembobine ! Hee-chan qui me garde dans ses bras, Hee-chan qui me fait une magnifique déclaration d’amour alors que les autres sont là… Bon, d’accord, ils dorment. Mais quand même ! Je vais me mettre à croire aux miracles de la nuit de Noël, moi, si ça continue !  Heero eut un léger rire en voyant ses yeux écarquillés et lui caressa la joue en se penchant vers lui.

 

-Joyeux Noël, Tenshi, souffla-t-il avant de l’embrasser avec toute sa tendresse.

 

Duo en oublia bien vite ses interrogations et se serra un peu plus contre Heero, répondant à son baiser avec tout l’amour qui était en lui.

En face, Quatre entrouvrit les yeux et sourit à la vue du tableau qu’ils offraient. Exit pour de bon le Perfect Soldier ! La neige qui l’entourait avait enfin fondu. Quatre referma les yeux tandis que son empathie lui renvoyait les sentiments de deux autres. De l’amour, fort et puissant, que rien ne semblait pouvoir détruire un jour.

Son sourire s’élargit lorsqu’une nouvelle onde de tendresse envahit son esprit tandis qu’une main douce lui caressait les cheveux.

 

-Joyeux Noël à toi aussi Trowa, murmura Quatre en serrant un peu plus fort la main du Français dans la sienne.

 

Un baiser déposé sur sa joue, et des lèvres frôlèrent son oreille.

 

-Joyeux Noël, mon Quat-chan.

 

Assis dans son fauteuil, face à la cheminée, Wufei sourit avant de refermer les yeux. Joyeux Noël à tous, et que les étoiles veillent sur vous à jamais.

 

Fin

 

L’ange gardien : Bon d’accord, c’est que de la tendresse cette histoire. Mais un peu de douceur dans ce monde de brutes ! Pis de toute manière, j’suis hyper fleur bleue. Na !

Histoire écrite en une soirée en écoutant la superbe chanson ‘‘Noël ensemble’’.

Et je suis fière de mon Wufei poète !

Joyeux Noël Mimi !